A. Perdon , J. Goutte , G. Thiery , A. Viallon , A. Lombard , B. Gramont
{"title":"Facteurs prédictifs de mutation précoce en service de soins intensifs et réanimation chez les patients hospitalisés en médecine de façon non programmé en aval des urgences","authors":"A. Perdon , J. Goutte , G. Thiery , A. Viallon , A. Lombard , B. Gramont","doi":"10.1016/j.revmed.2025.03.022","DOIUrl":"10.1016/j.revmed.2025.03.022","url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><div>Les patients se présentant au service des urgences (SU) pour une affection médicale aiguë grave sont directement transférés en service de soins intensifs-réanimation (SIR). En l’absence de signes de gravité, les patients nécessitant une hospitalisation sont transférés vers une unité de médecine conventionnelle d’aval des urgences. Toutefois, certains patients sans signes de gravité initiaux au SU peuvent s’aggraver peu de temps après leur admission en service de médecine. L’objectif de notre étude était d’étudier les facteurs de risques prédictifs d’un transfert en SIR chez ces patients d’aval des urgences dans les 72<!--> <!-->heures suivant leur admission.</div></div><div><h3>Patients et méthodes</h3><div>Nous avons mené une étude observationnelle, rétrospective, cas-témoins (2/1) et monocentrique au CHU de Saint-Étienne incluant tous les patients hospitalisés en SIR à partir des services de Médecine polyvalente, Médecine interne et Pneumologie après un passage au SU. Les données ont été recueillies grâce au dossier médical informatisé des patients.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>De janvier 2022 à décembre 2023, 2100 patients ont été hospitalisés en Médecine polyvalente, Médecine interne ou Pneumologie. L’âge moyen des patients était similaire chez les cas et les témoins avec une moyenne à 65 ans [17–86] avec une prédominance masculine. On ne trouvait pas de différence significative entre les deux groupes en termes d’antécédents ou de traitements habituels. Il n’y avait pas non plus de différence significative concernant les scores de fragilité.</div><div>Au total, 41 patients ont été transférés en SIR dans les 72<!--> <!-->heures suivant leur admission. Ce transfert s’effectue principalement dans les 24 premières heures avec une moyenne à 21,1<!--> <!-->heures.</div><div>Leur motif d’hospitalisation était principalement une affection respiratoire (pneumopathie, exacerbation de BPCO). Les patients transférés en SIR l’étaient pour un motif de surveillance rapprochée dans 41,5 % des cas, ainsi que pour la prise en charge d’un état de détresse respiratoire aiguë (41,5 %). Sur les 41 patients, 23 ont été transférés pour une défaillance respiratoire. Ces transferts en SIR se font dans 90 % des cas en journée.</div><div>Lors de leur prise en charge au SU, l’élévation du score de qSOFA (OR 3,58 [1,20–11,64], <em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,025), l’utilisation d’une oxygénothérapie (OR 8,31 [2,81–18,13], <em>p</em> <!--><<!--> <!-->0,001) et la nécessité d’un recontrôle biologique précoce (OR 7,58 [1,79–38,70], <em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,009) étaient des facteurs de risque de transfert précoce. D’autres critères comme l’âge, la fréquence respiratoire initiale, la lactatémie, la lymphopénie et l’élévation des transaminases sont également importants à prendre en compte.</div><div>À leur arrivé dans le service d’aval, aucun paramètre clinique n’était prédictif d’un transfert ultérieur en SIR. Seule l’EVA d’entrée","PeriodicalId":54458,"journal":{"name":"Revue De Medecine Interne","volume":"46 ","pages":"Pages A75-A76"},"PeriodicalIF":0.7,"publicationDate":"2025-05-16","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"144070041","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":4,"RegionCategory":"医学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
C. Ferreira De Matos , C. Bourgade , T. Comont , J. Dion , V. Rivet , T. Parsy , B. Guyard Boileau , A. Pastissier , P. Guerby , P. Cougoul
{"title":"Risques maternels et fœtaux chez les patientes drépanocytaires : résultats de l’étude rétrospective DREPAMOM","authors":"C. Ferreira De Matos , C. Bourgade , T. Comont , J. Dion , V. Rivet , T. Parsy , B. Guyard Boileau , A. Pastissier , P. Guerby , P. Cougoul","doi":"10.1016/j.revmed.2025.03.010","DOIUrl":"10.1016/j.revmed.2025.03.010","url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><div>L’association grossesse et drépanocytose est une situation de plus en plus fréquente. Ces deux conditions s’aggravent mutuellement, entraînant une augmentation des événements vaso-occlusifs, des risques de prééclampsie et de retards de croissance intra-utérins (RCIU) ainsi que des naissances prématurées. Malgré ces enjeux, la prise en charge reste incomplètement codifiée et nécessite une approche individualisée. L’objectif de cette étude est de décrire la morbi-mortalité maternofœtale des patientes drépanocytaires issues de notre cohorte.</div></div><div><h3>Patients et méthodes</h3><div>Il s’agit d’une étude descriptive rétrospective unicentrique incluant les patientes drépanocytaires ayant accouché entre janvier 2013 et janvier 2023, identifiées à l’aide du code CIM-10 D57. Les données recueillies incluent les caractéristiques sociodémographiques, les paramètres clinicobiologiques, ainsi que les complications gestationnelles, néonatales et du post-partum.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Sur 325 accouchements éligibles, 238 ont été exclus (206 traits drépanocytaires, 5 autres hémoglobinopathies et 27 données manquantes). Au total, 56 accouchements pour 44 patientes ont été analysés. L’âge médian des patientes était de 28 ans (17–41) et 61 % avaient un génotype SS. Avant la grossesse, 39 % des patientes recevaient un traitement de fond, par hydroxyurée (HU) dans 77 % des cas (stoppé dans 67 % des cas dans les 3 mois suivant le diagnostic de grossesse) puis par programme transfusionnel dans 23 % des cas (seul ou associé à l’HU et/ou Crizanlizumab). L’acide acétylsalicylique était introduit pour 46 % des grossesses. Sur les 56 grossesses, 68 % ont nécessité un support transfusionnel, majoritairement (74 %) sous la forme d’un programme transfusionnel en relais de l’HU. Pour 4 patientes, l’HU a été poursuivi tout au long de la grossesse. Quatorze pour cent des grossesses ont été compliquées de RCIU et 11 % de pré-éclampsies ou d’infections. Sur le plan drépanocytaire, la moitié des grossesses (48 %) ont été compliquées de crises vaso-occlusives, hospitalisées dans 93 % des cas, dont 24 % en unité de soins intensifs. Neuf pour cent des grossesses (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->5) ont été compliquées d’un syndrome thoracique aigu (STA), pour 4 patientes ayant déjà un antécédent de STA. Environ un tiers (30 %) des naissances étaient prématurées. Le recours à un déclenchement a été nécessaire pour 61 % des accouchements à un terme moyen de 36,5 SA. L’accouchement se déroulait par voie basse spontanée dans 52 % des cas, par voie basse instrumentale dans 5 % des cas et par césarienne dans 43 % des cas. L’indication principale de la césarienne était maternelle (utérus cicatriciel ou événement vaso-occlusif). Une hémorragie du post-partum est survenue dans 23 % des cas, avec 46 % de formes sévères. Le poids moyen à la naissance était de 2649<!--> <!-->g, pour un terme moyen de 36,3 SA. Cinq nouveau-nés présentaient des mal","PeriodicalId":54458,"journal":{"name":"Revue De Medecine Interne","volume":"46 ","pages":"Pages A66-A67"},"PeriodicalIF":0.7,"publicationDate":"2025-05-16","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"144070046","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":4,"RegionCategory":"医学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
M. Papo , A. Razakarivony , F. Charlotte , J.F. Emile , P. Reimbold , H.R. Zofia , F. Cohen Aubart , Z. Amoura , C. Roux , J. Haroche
{"title":"Apport des biopsies rétropéritonéales et périrénales pour le diagnostic de la maladie d’Erdheim-Chester","authors":"M. Papo , A. Razakarivony , F. Charlotte , J.F. Emile , P. Reimbold , H.R. Zofia , F. Cohen Aubart , Z. Amoura , C. Roux , J. Haroche","doi":"10.1016/j.revmed.2025.03.029","DOIUrl":"10.1016/j.revmed.2025.03.029","url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><div>La maladie d’Erdheim-Chester (MEC) est une maladie rare le plus souvent multisystémique, caractérisée par une accumulations d’histiocytes inflammatoires dans de nombreux organes, incluant les os longs, le rétropéritoine (fibrose rétropéritonéale, infiltration de la graisse périrénale), la peau, le système cardiovasculaire et/ou le système nerveux central. La majorité des patients atteints de MEC présentent des mutations activatrices de la voie MAPK dans les histiocytes tissulaires. Le diagnostic de la MEC repose sur l’analyse histologique et moléculaire des tissus atteints. Le choix du site de biopsie dépend principalement de sa localisation et des risques liés à la procédure. Les biopsies cutanées sont généralement privilégiées en première intention. Cependant, aucune donnée dans la littérature ne précise la rentabilité diagnostique et la sécurité des biopsies d’organes profonds dans la MEC. Notre objectif était d’évaluer la performance diagnostique et la sécurité des biopsies de la graisse rétropéritonéale et périrénale dans la MEC.</div></div><div><h3>Patients et méthodes</h3><div>Nous avons réalisé une étude rétrospective monocentrique à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière entre mai 2015 et mars 2024, incluant 80 patients avec une suspicion de MEC ayant bénéficié d’une biopsie d’un site rétropéritonéal (infiltration péri-rénale ou rétropéritonéale). Les données sur la performance diagnostique (histologique et moléculaire), les complications procédurales et les facteurs prédictifs de succès diagnostique ont été recueillies. Tous les échantillons de biopsie ont été examinés et analysés au laboratoire d’anatomopathologie de l’hôpital Ambroise-Paré (Boulogne-Billancourt, AP–HP), centre national de référence.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Parmi les 80 patients inclus, 66 (82,5 %) ont bénéficié d’une seule biopsie, 14 (17,5 %) de deux biopsies et 2 (2,5 %) ont nécessité trois biopsies. Toutes les biopsies ont été réalisées sous guidage tomodensitométrique (TDM). Le rendement diagnostique global pour l’histologie de la MEC était de 86 %. Tous les patients diagnostiqués avec une MEC (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->69) disposaient d’un matériel génétique suffisant pour une analyse moléculaire, mettant en évidence des mutations activatrices de la voie MAPK dans 67 % des cas (<em>BRAF</em>V600E, <em>n</em> <!-->=<!--> <!-->37 ; <em>MAP2K1</em>, <em>n</em> <!-->=<!--> <!-->9). Des complications ont été observées chez quatre patients : trois hématomes de grade 1 et une anémie de grade 3 nécessitant une transfusion sanguine après une biopsie péri-aortique (le patient a refusé des investigations supplémentaires et a évolué favorablement). L’analyse multivariée a identifié le caractère hypermétaboliques en TEP-TDM des lésions (<em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,050 ; OR<!--> <!-->=<!--> <!-->5,01) et lla présence d’une nfiltration péri-rénale circonférentielle (<em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,019 ; OR<!--> <!-->=<!--> <!-->5,79) c","PeriodicalId":54458,"journal":{"name":"Revue De Medecine Interne","volume":"46 ","pages":"Page A80"},"PeriodicalIF":0.7,"publicationDate":"2025-05-16","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"144070103","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":4,"RegionCategory":"医学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
N. Fournier , F. Geistel , P.A. Neau , A. Nawi , C. Javaux , M. Gerfaud-Valentin , O. Chol , J. Le Scanff , L. Adelaïde , A. Belot , A. Hot , I. Durieu , P. Sève , Y. Jamilloux
{"title":"Évaluation des traitements anti-rhumatismaux modificateurs de la maladie de Still : étude rétrospective sur une cohorte de 187 patients","authors":"N. Fournier , F. Geistel , P.A. Neau , A. Nawi , C. Javaux , M. Gerfaud-Valentin , O. Chol , J. Le Scanff , L. Adelaïde , A. Belot , A. Hot , I. Durieu , P. Sève , Y. Jamilloux","doi":"10.1016/j.revmed.2025.03.072","DOIUrl":"10.1016/j.revmed.2025.03.072","url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><div>La maladie de Still est une maladie rare pour laquelle la prise en charge a beaucoup progressé avec l’arrivée des médicaments ciblant l’IL-1 et l’IL-6. Néanmoins, les données concernant leur efficacité en comparaison aux autres traitements reste rares.</div></div><div><h3>Patients et méthodes</h3><div>Nous avons mené une étude rétrospective sur 187 patients porteurs d’une maladie de Still suivis sur 10 hôpitaux entre 2001 et juin 2024 et traités par csDMARDs ou bDMARDs.</div><div>Nous avons évalué l’efficacité des traitements en analysant la fréquence de maladie cliniquement inactive (CID), le taux de rétention, les facteurs prédictifs et la capacité d’épargne cortisonique.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Nous avons retrouvé une efficacité supérieure de l’anakinra et du tocilizumab avec 68,9 % et 61,1 % de CID à la fin du suivi respectivement, en comparaison avec le méthotrexate (42,9 %), le canakinumab (36,4 %) et les anti-TNFα (37,5 %).</div><div>Dans le phénotype systémique, l’anakinra et le tocilizumab étaient supérieurs avec un taux de CID de 73,4 % et 80 % respectivement.</div><div>Dans le phénotype articulaire, l’association tocilizumab/méthotrexate et l’anakinra avaient les meilleurs résultats avec une CID chez 66,7 % des patients et 63,2 % respectivement. Les taux de rétention à un an étaient meilleurs avec le tocilizumab (82,2 %) et l’anakinra (67,9 %), soutenant l’efficacité et la tolérance de ces deux traitements.</div><div>L’anakinra et le tocilizumab ont montré un potentiel significatif d’épargne cortisonique, avec des doses à 3 mois de 5<!--> <!-->mg/jour et 6<!--> <!-->mg/jour respectivement, par rapport au méthotrexate avec une dose de 14<!--> <!-->mg/jour à 3 mois. Outre une dose moyenne plus faible à 3 mois, l’anakinra et le tocilizumab permettaient davantage d’arrêt de la corticothérapie à 6 mois.</div><div>Les taux de rétention étaient significativement supérieurs avec le tocilizumab et l’anakinra, respectivement 82,2 % et 67,9 %, en comparaison avec les anti-TNFα (46 %)</div></div><div><h3>Conclusion</h3><div>En conclusion, l’anakinra et le tocilizumab apparaissent supérieurs en termes d’efficacité et d’épargne cortisonique en comparaison au méthotrexate et aux autres bDMARDs.</div></div>","PeriodicalId":54458,"journal":{"name":"Revue De Medecine Interne","volume":"46 ","pages":"Pages A108-A109"},"PeriodicalIF":0.7,"publicationDate":"2025-05-16","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"144070243","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":4,"RegionCategory":"医学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
A. Brochard , P. Lozac’h , G. Urbanski , C. Orvain , N. Giachetti , K. Laribi , P. Legendre , J. Graveleau , F. Perrin , S. Cheze , C. Bescond , C. Lavigne , C. Lacout , C. Ravaiau
{"title":"Prednisone ou dexaméthasone en traitement des poussées de thrombopénie immunologique de l’adulte : étude rétrospective multicentrique","authors":"A. Brochard , P. Lozac’h , G. Urbanski , C. Orvain , N. Giachetti , K. Laribi , P. Legendre , J. Graveleau , F. Perrin , S. Cheze , C. Bescond , C. Lavigne , C. Lacout , C. Ravaiau","doi":"10.1016/j.revmed.2025.03.076","DOIUrl":"10.1016/j.revmed.2025.03.076","url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><div>La prise en charge des poussées de thrombopénie immunologique (TI) de l’adulte repose sur la corticothérapie. Il n’y a pas de consensus concernant un choix préférentiel entre la prednisone ou la dexaméthasone. Notre objectif était de comparer la survie sans rechute après obtention d’une réponse initiale de ces deux schémas thérapeutiques en poussée aiguë d’une TI, quelle qu’en soit la cause.</div></div><div><h3>Patients et méthodes</h3><div>Nous avons réalisé une étude rétrospective multicentrique dans les services de Médecine interne et/ou d’Hématologie de 5 centres hospitaliers du Grand Ouest de la France, entre le 1<sup>er</sup> janvier 2016 et le 31 mai 2023. Tous les patients de plus de 18 ans ayant présenté une poussée de TI traitée par prednisone (groupe PRED) ou dexaméthasone (groupe DEX) étaient inclus. Nous avons comparé la survie sans rechute à J30 et J90 dans ces deux groupes, chez les patients ayant présenté une réponse initiale à la corticothérapie (RI).</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Trois cent huit poussées de TI chez 255 patients ont été analysées (260 PRED ; 48 DEX). Les deux groupes étaient comparables concernant les caractéristiques à l’inclusion. Il n’y avait pas de différence en termes de RI à J30 avec 248 (95,4 %) RI dans le groupe PRED vs 48 (100 %) RI dans le groupe DEX (<em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,22). Il y avait moins de rechutes à J30 dans le groupe PRED avec 47 (19,0 %) rechutes contre 16 (33,3 %) dans le groupe DEX (<em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,02). Cette tendance persistait à J90 avec 81 (32,7 %) rechutes dans le groupe PRED contre 20 (41,7 %) dans le groupe DEX (<em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,04). En analyse univariée, la rechute à 30<!--> <!-->jours était associée au traitement par dexaméthasone (OR 2,27 [1,18–4,49], <em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,02), au score de Khellaf supérieur à 8 (OR 2,51 [1,36–4,60], <em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,004), au traitement adjuvant par immunoglobulines polyvalentes (IgIV) (OR 2,58 [1,46–4,55, <em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,001) ; en analyse multivariée, seul le traitement par IgIV était associé à la rechute à 30<!--> <!-->jours (HR 2,1 [1,23–3,65], <em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,007). À 90<!--> <!-->jours, en analyse univariée, la rechute était associée au score de Khellaf supérieur à 8 (OR 2,2 [1,15–4,15], <em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,02) ; il n’était pas mis en évidence d’association significative en analyse multivariée. Le groupe PRED a reçu une dose plus élevée de corticoïdes avec 1807,5 [1400–2752,5] mg d’équivalent prednisone (EP) contre 1000 [1000–1000] mg d’EP dans le groupe DEX (<em>p</em> <!--><<!--> <!-->0,0001). Il n’y avait pas de différence significative concernant les effets indésirables entre les deux groupes.</div></div><div><h3>Conclusion</h3><div>La réponse à la corticothérapie est bonne avec un délai rapide dans le traitement de la poussée de TI quel que soit le type de corticothérapie. La rechute à J30 semble être asso","PeriodicalId":54458,"journal":{"name":"Revue De Medecine Interne","volume":"46 ","pages":"Pages A111-A112"},"PeriodicalIF":0.7,"publicationDate":"2025-05-16","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"144070246","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":4,"RegionCategory":"医学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
{"title":"Évaluation d’un algorithme pour le diagnostic de mastocytose systémique","authors":"S. Hammi , C. Lavigne","doi":"10.1016/j.revmed.2025.03.083","DOIUrl":"10.1016/j.revmed.2025.03.083","url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><div>Une recherche de mastocytose systémique est indiquée, en présence d’un syndrome d’activation mastocytaire et/ou en présence d’une infiltration mastocytaire cutanée. Le diagnostic nécessite le plus souvent une biopsie ostéomédullaire. Le dosage de la tryptase médullaire pourrait constituer un outil diagnostique performant, et qui éviterait le recours au geste invasif de biopsie ostéomédullaire. Nous avons évalué les performances diagnostiques d’un algorithme diagnostique intégrant la tryptase médullaire.</div></div><div><h3>Matériels et méthodes</h3><div>Nous avons inclus les patients ayant eu un dosage de tryptase médullaire au CHU d’Angers, entre 2017 et 2021. Nous avons recueilli rétrospectivement leurs manifestations initiales et le diagnostic retenu. Nous avons mesuré les valeurs de Se, Sp, VPP et VPP de l’algorithme diagnostique.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Quarante-cinq patients ont été inclus. L’algorithme diagnostique présentait les performances suivantes : Se 100 % (IC95 %, 78 à 100 %), Sp 90 % (IC95 %, 68 à 99 %), VPN 100 % (IC95 %, 81 à 100 %), VPP 88 % (IC95 %, 64 à 99 %). Grâce à ce dosage, la biopsie ostéomédullaire aurait pu être évitée chez 35 patients (66 %).</div></div><div><h3>Conclusion</h3><div>L’algorithme diagnostique présente de bonnes performances diagnostiques, notamment pour exclure une mastocytose systémique. Cet algorithme pourrait permettre d’éviter la biopsie ostéomédullaire dans certaines situations. Une validation de cet algorithme de façon prospective est nécessaire.</div></div>","PeriodicalId":54458,"journal":{"name":"Revue De Medecine Interne","volume":"46 ","pages":"Pages A116-A117"},"PeriodicalIF":0.7,"publicationDate":"2025-05-16","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"144070247","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":4,"RegionCategory":"医学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
P.L. Cariou , F. Jeny , D. Valeyre , H. Nunes , Y. Uzunhan
{"title":"Sarcoidosis and obesity: Does higher BMI influence disease course and prognosis?","authors":"P.L. Cariou , F. Jeny , D. Valeyre , H. Nunes , Y. Uzunhan","doi":"10.1016/j.revmed.2025.03.055","DOIUrl":"10.1016/j.revmed.2025.03.055","url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><div>La prévalence du surpoids et de l’obésité a augmenté au cours des dernières décennies, devenant un défi de santé publique mondial. Alors que son rôle dans les maladies métaboliques et cardiovasculaires est bien établi, l’implication du tissu adipeux dans l’inflammation et la dysrégulation immunitaire a également suscité un intérêt croissant. Plusieurs études ont rapporté une association entre la sarcoïdose et l’obésité, mais l’impact de l’obésité sur la progression de la maladie n’est à ce jour pas bien défini. L’objectif de notre travail était d’évaluer l’évolution et le pronostic de la sarcoïdose chez les patients en surpoids et obèses.</div></div><div><h3>Patients et méthodes</h3><div>Nous avons collecté de manière prospective les données des dossiers médicaux des patients diagnostiqués avec la sarcoïdose entre 2015 et 2018, avec un suivi minimum de deux ans.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Un total de 227 patients répondait aux critères WASOG pour le diagnostic de la sarcoïdose dans notre centre tertiaire. Au moment du diagnostic, 79 patients (35 %) avaient un indice de masse corporelle (IMC)<!--> <!--><<!--> <!-->25<!--> <!-->kg/m<sup>2</sup>, 86 (38 %) avaient un IMC entre 25 et 30<!--> <!-->kg/m<sup>2</sup>, et 62 (27 %) avaient un IMC<!--> <!-->><!--> <!-->30<!--> <!-->kg/m<sup>2</sup>. L’obésité était associée de manière statistiquement signficative à l’hypertension artérielle, au diabète et au syndrome d’apnée obstructive du sommeil.</div><div>L’âge médian au diagnostic de la sarcoïdose était de 42 ans [35–52], et 121 patients (53 %) étaient de sexe masculin. La durée médiane du suivi était de 7,3 ans [5,8–10,3].</div><div>Aucune différence significative n’a été retrouvée entre les trois groupes concernant le phénotype de la sarcoïdose au diagnostic. Le nombre médian d’organe atteint était de 2 [1–3], avec majoritairement une atteinte pulmonaire (96 %) et ganglionnaire (40 %). Les EFR initiales retrouvaient une CVF médiane à 90 [79–97], ainsi qu’un VEMS à 86 % [74–93].</div><div>Parmi les 227 patients, 150 (66 %) ont reçu des corticostéroïdes, et 135 (60 %) ont nécessité un traitement immunosuppresseur au cours de leur maladie. L’évaluation du statut clinique (COS) à deux ans n’a montré aucune différence significative en fonction de l’IMC. De même, aucune différence n’a été observée dans la gestion des traitements, des tests de fonction pulmonaire ou de la progression radiologique. Ces résultats sont restés cohérents lors du dernier suivi.</div></div><div><h3>Conclusion</h3><div>Dans cette cohorte prospective de patients atteints de sarcoïdose, l’obésité n’a pas été associée à un moins bon pronostic.</div></div>","PeriodicalId":54458,"journal":{"name":"Revue De Medecine Interne","volume":"46 ","pages":"Page A98"},"PeriodicalIF":0.7,"publicationDate":"2025-05-16","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"144070608","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":4,"RegionCategory":"医学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
C. Harnie , S. Dumonteil , M. Beylot-Barry , P. Duffau , E. Lazaro , M. Martin , E. Wierzbicka-Hainaut , P. Bernard , K.-H. Ly
{"title":"Comparaison des caractéristiques cliniques, immunologiques et pronostiques des patients atteints de dermatomyosite myopathique et amyopathique : une étude de cohorte rétrospective","authors":"C. Harnie , S. Dumonteil , M. Beylot-Barry , P. Duffau , E. Lazaro , M. Martin , E. Wierzbicka-Hainaut , P. Bernard , K.-H. Ly","doi":"10.1016/j.revmed.2025.03.074","DOIUrl":"10.1016/j.revmed.2025.03.074","url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><div>La dermatomyosite (DM) est une maladie auto-immune rare avec une expression phénotypique très variable. Les caractéristiques pronostiques de la forme amyopathique (DMA) sont moins bien connues. En raison de cette hétérogénéité, il est difficile d’établir des recommandations thérapeutiques et de suivi pour la DMA. L’objectif était de comparer les facteurs cliniques, immunologiques et pronostiques au moment du diagnostic entre la DM classique (CDM) et la DMA.</div></div><div><h3>Matériels et méthodes</h3><div>Les données des patients atteints de CDM et de DMA au moment du diagnostic ont été collectées rétrospectivement dans les services de dermatologie et de médecine interne de trois hôpitaux universitaires français. La période d’inclusion s’étendait du 1<sup>er</sup> janvier 2005 au 31 décembre 2018, avec un suivi clinique minimum de 5 ans. Les caractéristiques cliniques, immunologiques et pathologiques, ainsi que l’association avec le cancer, ont été comparées entre les deux groupes.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Un total de 108 patients a été inclus (60 suivis en médecine interne et 48 en dermatologie), dont 82 ont été classés comme CDM et 26 comme DMA. La majorité des patients étaient des femmes (72 %) avec un âge moyen au diagnostic de 57,9 ans (±<!--> <!-->15,5 ans). Un seul patient initialement classé comme DMA a développé une atteinte musculaire au cours du suivi. Les papules de Gottron semblaient être le seul signe clinique différenciant les deux groupes (<em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,021). L’anticorps anti-MDA5 était le plus fréquent et spécifique dans le groupe ADM. L’électroneuromyographie (ENMG) était anormale chez la majorité des patients atteints de DM classique et chez 2 patients classés comme ADM (82 % vs 15 %, <em>p</em> <!--><<!--> <!-->0,001). La biopsie musculaire était anormale dans 90 % des cas lorsqu’elle était réalisée dans le groupe DM classique (90 % vs 50 %, <em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,032). Au diagnostic, les scanners pulmonaires étaient anormaux dans 65 % des cas, avec 71 % dans le groupe DMA et 63 % dans le groupe DM classique. Un traitement par cyclophosphamide a été nécessaire chez 6 patients, dont 4 dans le groupe DMA. Parmi les 108 patients, un cancer a été identifié dans 36 % des cas, sans différence significative entre les groupes. Cependant, le délai entre le diagnostic de DM et le cancer était beaucoup plus long dans le groupe DMA, avec une médiane de 966<!--> <!-->jours contre 79<!--> <!-->jours (<em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,023). Les cancers gynécologiques étaient les plus fréquents. Un an après le diagnostic, 49 % des patients étaient en rémission complète, sans différence significative entre les groupes. Concernant la mortalité, 22 % des patients sont décédés, sans différence significative entre les groupes, mais les décès semblaient plus fréquents dans le groupe DM classique (8,7 % vs 26,8 %, <em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,071). Notamment, les deux décès dans l","PeriodicalId":54458,"journal":{"name":"Revue De Medecine Interne","volume":"46 ","pages":"Page A110"},"PeriodicalIF":0.7,"publicationDate":"2025-05-16","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"144070245","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":4,"RegionCategory":"医学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
F. Pallotti , C. Mettler , M. Papo , M. Iudici , B. Sorin , S. Moiseev , F. Franceschini , G. Moroncini , S.B. Brix , S. Deshayes , A. Aouba , J. Campagne , P. Delvino , J.W. Cohen Tervaert , L. Brussino , M. Michaud , N. Venhoff , F. Alberici , C. Iannone , S. Rosenstingl , B. Terrier
{"title":"Caractérisation des formes frontières de granulomatose avec polyangéite et granulomatose éosinophilique avec polyangéite : données d’une étude multicentrique européenne","authors":"F. Pallotti , C. Mettler , M. Papo , M. Iudici , B. Sorin , S. Moiseev , F. Franceschini , G. Moroncini , S.B. Brix , S. Deshayes , A. Aouba , J. Campagne , P. Delvino , J.W. Cohen Tervaert , L. Brussino , M. Michaud , N. Venhoff , F. Alberici , C. Iannone , S. Rosenstingl , B. Terrier","doi":"10.1016/j.revmed.2025.03.089","DOIUrl":"10.1016/j.revmed.2025.03.089","url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><div>Les vascularites associées aux anticorps anti-cytoplasme des polynucléaires neutrophiles (ANCA, VAA) regroupent la granulomatose avec polyangéite (GPA), la polyangéite microscopique et la granulomatose éosinophilique avec polyangéite (GEPA). Bien que les critères de classification distinguent bien ces différentes formes, la pratique clinique identifie des formes frontières entre GPA et GEPA, posant des difficultés dans la prise en charge en raison des atteintes d’organes et approches thérapeutiques différentes. Cette étude vise à caractériser ces formes frontières de GEPA et GPA et leurs implications cliniques et thérapeutiques.</div></div><div><h3>Matériels et méthodes</h3><div>Nous avons mené une étude rétrospective multicentrique européenne. Les patients présentant des possibles formes frontières ont été identifiés selon les critères d’inclusion suivants : (1) présence simultanée des critères ACR/EULAR 2022 de GPA et de GEPA ; (2) présence des critères de GEPA mais avec des ANCA-PR3 et/ou des nodules pulmonaires ; (3) présence des critères de GPA mais avec une éosinophilie<!--> <!-->><!--> <!-->1000/mm<sup>3</sup> ; (4) diagnostic de VAA mais sans répondre aux critères ACR/EULAR 2022, mais avec des ANCA-PR3 et une éosinophilie<!--> <!-->><!--> <!-->1000/mm<sup>3</sup>. Les caractéristiques cliniques, biologiques et histologiques ont été analysées via une analyse en cluster hiérarchique non supervisée. Une comparaison à deux cohortes contrôles de GPA (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->229) et GEPA (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->656) typiques a également été réalisée.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Parmi les 135 patients inclus (62,2 % hommes, âge médian 52,5 ans), les principales manifestations incluaient : atteinte ORL (84,4 %), nodules pulmonaires (56,3 %), asthme (56,3 %), cutanée (51,8 %), rénale (47,4 %) et neurologique périphérique (39,4 %). Les ANCA étaient détectés chez 80 % des patients, dont 60,7 % d’ANCA-PR3 et 16,3 % d’ANCA-MPO. Le taux médian au diagnostic d’éosinophiles était de 2400/mm<sup>3</sup> (IQR 1400–6000). Après traitement d’induction par glucocorticoïdes dans 99,3 %, associés à du cyclophosphamide chez 42,2 % et le rituximab chez 17 %, une rémission était obtenue dans 93,3 %.</div><div>L’analyse en cluster a révélé trois groupes homogènes de patients. Le cluster 1 (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->99) montrait un phénotype intermédiaire entre GEPA et GPA, avec un taux élevé d’asthme (65,7 %), d’urticaire (15,2 %) et de nodules pulmonaires (61,6 %), de glomérulonéphrite (35,4 %) et d’ANCA-PR3 (54,4 %). Les clusters 2 (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->28) et 3 (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->7) présentaient des profils proches à la GPA typique. Le cluster 2 se distinguait par une prévalence de mononeuropathie multiple (42,9 %), tandis que le cluster 3 était marqué par un syndrome pneumo-rénal grave et le taux de survie globale la plus défavorable.</div><div>La survie sans rechute des patients du clu","PeriodicalId":54458,"journal":{"name":"Revue De Medecine Interne","volume":"46 ","pages":"Pages A121-A122"},"PeriodicalIF":0.7,"publicationDate":"2025-05-16","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"144068147","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":4,"RegionCategory":"医学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
B. Sorin , B. Azzouguen , V. Loustau , E. Boutin , H. Henique , J. Graveleau , O. Souchaud-Debouverie , P. Laurent , L. Gilardin , N. Costedoat-Chalumeau , Q. Reynaud , B. Pan-Petesch , S. Cheze , L. Terriou , T. Comont , G. Sauvetre , B. Royer , M. Mahevas , M. Michel , F. Canoui-Poitrine , S. Guillet
{"title":"Diagnostic, traitement et suivi à long terme des thrombopénies immunes néonatales : une étude prospective ancillaire multicentrique nationale portant sur 46 nouveau-nés","authors":"B. Sorin , B. Azzouguen , V. Loustau , E. Boutin , H. Henique , J. Graveleau , O. Souchaud-Debouverie , P. Laurent , L. Gilardin , N. Costedoat-Chalumeau , Q. Reynaud , B. Pan-Petesch , S. Cheze , L. Terriou , T. Comont , G. Sauvetre , B. Royer , M. Mahevas , M. Michel , F. Canoui-Poitrine , S. Guillet","doi":"10.1016/j.revmed.2025.03.004","DOIUrl":"10.1016/j.revmed.2025.03.004","url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><div>Le risque de thrombopénie néonatale auto-immune (TNAI) chez un nouveau-né de mère ayant un purpura thrombopénie immunologique (PTI) est proche de 30 % mais la TNAI est sévère (plaquettes<!--> <!--><<!--> <!-->30<!--> <!-->×<!--> <!-->10<!--> <!-->μ/L) et ne nécessite un traitement que dans 10 % des cas. Les données disponibles exclusivement rétrospectives sur les TNAI semblent rassurantes avec un faible risque de saignement sévère, un taux de plaquettes qui se normalise généralement en quelques semaines et l’absence de rechute à distance. Le rôle de l’allaitement maternel sur la persistance d’une TNAI reste incertain. Nous rapportons une étude prospective de 46 nouveau-nés ayant un TNAI, avec un suivi à long terme de leur devenir.</div></div><div><h3>Matériels et méthodes</h3><div>Nous avons conduit une étude ancillaire à partir d’une étude prospective nationale multicentrique observationnelle de patientes ayant un PTI, enceinte ou non entre 2013 et 2018. Nous avons inclus les nouveau-nés ayant au moins une fois un taux de plaquettes<!--> <!--><<!--> <!-->100<!--> <!-->×<!--> <!-->10<!--> <!-->μ/L. Une TNAI était dite modérée si le nadir de plaquettes était entre 50 et 100<!--> <!-->×<!--> <!-->10<!--> <!-->μ/L, intermédiaire entre 30 et 50<!--> <!-->×<!--> <!-->10<!--> <!-->μ/L, sévère si inférieure à 30<!--> <!-->×<!--> <!-->10<!--> <!-->μ/L. La rémission complète était définie comme un chiffre de plaquettes supérieur à 100<!--> <!-->×<!--> <!-->10<!--> <!-->μ/L pendant le suivi. Un entretien téléphonique a été conduit entre décembre 2023 et octobre 2024 auprès des mères et des médecins des nouveau-nés pour rechercher une éventuelle rechute de la thrombopénie ou l’émergence d’une maladie auto-immune à distance.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Au cours de l’étude initiale, 171 patientes enceintes ont été incluses. Parmi les 134 nouveau-nés pour lesquels le nombre de plaquettes était disponible à la naissance, 46 ayant une TNAI ont été inclus. Le nadir du taux de plaquettes était atteint après un délai médian (premier quartile-troisième quartile [IQR]) de 3 (1–4) jours de vie. Le taux de TNAI modérée, intermédiaire et sévère était respectivement de 41,3 %, 15,2 % et 43,5 %. Le nombre initial de plaquettes était normal pour 19 (41,3 %) nouveau-nés, dont 8 (29,6 %) qui ont par la suite développé une TNAI intermédiaire à sévère. Six (13 %) nouveau-nés ont eu un événement hémorragique : 4 (8,7 %) étaient non-sévères et 2 (4,3 %) étaient sévères. Vingt-sept (60 %) nouveau-nés ont reçu au moins un traitement : 14 (31 %) ont eu des immunoglobulines polyvalentes intraveineuses (IgIV) seules (dont 7 TNAI sévères et 5 intermédiaires), 11 (24,4 %) ont eu des IgIV et ont été transfusés en plaquettes (tous avaient une TNAI sévère) et 2 (4,4 %) ont été transfusés en plaquettes sans IgIV (tous avaient une TNAI intermédiaire). Aucun autre traitement n’a été nécessaire. Aucun des nouveau-nés n’a eu d’effet indésirable l","PeriodicalId":54458,"journal":{"name":"Revue De Medecine Interne","volume":"46 ","pages":"Page A62"},"PeriodicalIF":0.7,"publicationDate":"2025-05-16","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"144068185","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":4,"RegionCategory":"医学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}