F. Barde , L. Pacoureau , A. Elbaz , R. Seror , Y. Nguyen
{"title":"Association entre les facteurs de risque cardiovacsulaire et le risque de survenue d’une artérite à cellules géantes : revue systématique avec méta-analyse","authors":"F. Barde , L. Pacoureau , A. Elbaz , R. Seror , Y. Nguyen","doi":"10.1016/j.revmed.2024.10.384","DOIUrl":"10.1016/j.revmed.2024.10.384","url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><div>L’artérite à cellules géantes (ACG) touche principalement les personnes âgées de plus de 50 ans, avec une prédominance féminine. Sa physiopathologie est débattue. À côté de facteurs de prédisposition génétique (HLA-DR4), il existe des données contradictoires sur le rôle des facteurs de risque cardiovasculaire dans la survenue d’ACG. Notre objectif était de déterminer si les facteurs de risque cardiovasculaire sont associés à la survenue d’ACG à travers une revue systématique et méta-analyse de la littérature.</div></div><div><h3>Matériels et méthodes</h3><div>Trois auteurs ont réalisé indépendamment une revue systématique des bases Web of Science, PubMed et Embase jusqu’au 31/01/2024 selon les recommandations PRISMA. Les articles étaient inclus si : 1) il s’agissait d’études cas-témoins, d’études de cohorte ou transversales évaluant l’association entre un facteur de risque cardiovasculaire et l’ACG ; 2) les diagnostics d’ACG et de facteurs de risque cardiovasculaire étaient validés (critères clinico-biologiques, histologiques et/ou de codage). Les séries de cas et les revues systématiques étaient exclues. L’outil ROBINS-E (Risk Of Bias [ROB] In Non-randomized Studies–of Exposures) a été utilisé pour évaluer les biais. Une méta-analyse a été réalisée. Les résultats étaient calculés sous forme d’odds ratio (OR) avec intervalle de confiance à 95 % (IC95 %).</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Au total, 4210 articles ont été identifiés. Après exclusion de 957 doublons, nous avons évalué 3259 articles : 18 études répondaient aux critères d’inclusion (12 études cas-témoins, 4 études de cohorte). Un total de 22 215 cas d’ACG et de 1 921 555 non cas a été inclus dans notre étude. La méta-analyse des 12 études ayant évalué l’association entre diabète et le risque d’ACG retrouvait une association négative et significative entre diabète et survenue d’ACG (OR IC95 % 0,75 [0,61–0,93]). Cette tendance a été observée dans des analyses de sensibilité excluant les études avec un risque de biais majeur (OR IC95 % 0,86 [0,71–1,04]) et dans une analyse limitée aux études dont le délai entre le diabète et le diagnostic d’ACG était ≥<!--> <!-->1 an (OR IC95 % 0,37 [0,06–2,07]). Sur les cinq études évaluant l’association entre surpoids/obésité (IMC<!--> <!-->≥<!--> <!-->25<!--> <!-->kg/m<sup>2</sup>) et le risque d’ACG, une tendance non significative en faveur d’une diminution du risque d’ACG a été mise en évidence (OR IC95 % [0,64 (0,41–1,00]). Une association significative entre un antécédent de maladie cardiovasculaire (évènement thrombo-embolique veineux ou artériel) et l’ACG a été mise en évidence (OR IC95 % 1,29 [1,20 à 1,40]). Aucune association n’a été identifiée entre le risque d’ACG et l’existence d’une dyslipidémie (OR 95 % 0,97 [0,76–1,24]), d’une hypertension artérielle (OR IC95 % 1,20 [0,98–1,46]) ou d’un tabagisme ancien ou actuel (OR IC95 % 1,07 [0,83–1,39]).</div></div><div><h3>Conclusion</h3><div>Notre étude suggère u","PeriodicalId":54458,"journal":{"name":"Revue De Medecine Interne","volume":"45 ","pages":"Pages A397-A398"},"PeriodicalIF":0.7,"publicationDate":"2024-11-27","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"142721613","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":4,"RegionCategory":"医学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
U. Boccadifuoco , I. Lerner , A. Godard , L. Joseph , W. El Nemer , G. Cheminet , J.B. Arlet
{"title":"Caractéristiques des patients drépanocytaires adultes ayant des érythroblastes circulants : l’étude DREPABLAST","authors":"U. Boccadifuoco , I. Lerner , A. Godard , L. Joseph , W. El Nemer , G. Cheminet , J.B. Arlet","doi":"10.1016/j.revmed.2024.10.359","DOIUrl":"10.1016/j.revmed.2024.10.359","url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><div>Des érythroblastes circulants (EBc) dans le sang périphérique des patients drépanocytaires peuvent être détectés dans des situations aiguës ou à l’état stable. La signification de leur présence n’est pas connue. Notre objectif était de comparer les caractéristiques clinicobiologiques de patients drépanocytaires adultes ayant ou non des EBc à l’état stable.</div></div><div><h3>Matériels et méthodes</h3><div>Il s’agit d’une étude observationnelle rétrospective monocentrique dans un centre de référence français, incluant des patients drépanocytaires d’âge<!--> <!-->≥<!--> <!-->18<!--> <!-->ans, ayant eu au moins une visite à l’état stable (consultation ou hôpital de jour), avec un bilan biologique comprenant un hémogramme complet, entre le 01/01/2017 et le 31/07/2023. Deux groupes de patients ont été définis : présence (EBc+) ou absence (EBc-) d’EBc (seuil : 1/100 leucocytes) à l’inclusion. Les visites survenues dans les 3 mois suivant une transfusion ou après une greffe de moelle osseuse ont été exclues. Les données ont été extraites de l’entrepôt de données cliniques de l’hôpital (formulaire spécifique drépanocytose) et le diagnostic de crise vaso-occlusive hospitalisée (CVOH) a été déterminé avec le code D57.0 de la classification internationale des maladies. Les variables continues ont été comparées à l’aide du test de Kruskal-Wallis, les variables catégorielles à l’aide du test du χ2 de Pearson et les variables ordinales à l’aide du test de tendance. Le temps écoulé avant l’apparition d’une nouvelle CVOH a été analysée par un modèle de Cox.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Au total, 384 patients ont été inclus : âge médian 26,0 [19,5 ; 34,1] ans ; 201 (52,3 %) femmes ; 278 (76,8 %) de génotype SS, 60 (16,6 %) SC, 9 (2,5 %) S/β0thalassémie, et 15 (4,1 %) S/β+thalassémie. Au total, 212 patients (52 %) présentaient des érythroblastes circulants. Aucune différence significative n’était observée entre les groupes à l’inclusion sur l’âge médian, le sex-ratio ou les complications chroniques de la maladie. Les patients EBc+ étaient majoritairement de génotype SS ou S/β0thalassémie (184/212 (86,7 %) vs 103/172 (66,9 %), <em>p</em> <!--><<!--> <!-->0,001), avaient plus d’antécédents de syndrome thoracique aigu (158/212 (74,5 %) vs 100/172 (58,1 %), <em>p</em> <!--><<!--> <!-->0,001), une hémoglobine (Hb) plus basse (8,9 [7,9 ; 10,1] vs 10 [9,1 ; 11,4] g/dL, <em>p</em> <!--><<!--> <!-->0,001), un volume globulaire moyen (VGM) plus élevé (88,5 [79 ; 98] vs 79 [70 ; 89] fL, <em>p</em> <!--><<!--> <!-->0. 001), des réticulocytes plus élevés (224 [149 ; 307,5] vs 159 [112 ; 241,5] G/L, <em>p</em> <!--><<!--> <!-->0,001) et une ferritinémie plus élevée (136 [55 ; 287] vs 58 [32 ; 168] μmol/L, <em>p</em> <!--><<!--> <!-->0,001). Le taux de lactate déshydrogénase (LDH) et la bilirubine totale étaient également plus élevés chez ces patients : 378 [292 ; 504] vs 320 [250 ; 425] UI/L, <em>p</em> <!--><<!--> ","PeriodicalId":54458,"journal":{"name":"Revue De Medecine Interne","volume":"45 ","pages":"Page A382"},"PeriodicalIF":0.7,"publicationDate":"2024-11-27","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"142721209","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":4,"RegionCategory":"医学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
C. Sierra , L. Pacoureau , N. Schleinitz , B. Hervier , M. Ebbo , B. De Sainte-Marie , A. Briantais
{"title":"Facteurs pronostiques associés aux myosites nécrosantes auto-immunes","authors":"C. Sierra , L. Pacoureau , N. Schleinitz , B. Hervier , M. Ebbo , B. De Sainte-Marie , A. Briantais","doi":"10.1016/j.revmed.2024.10.333","DOIUrl":"10.1016/j.revmed.2024.10.333","url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><div>Les myosites nécrosantes auto-immunes (MNAI) sont caractérisées par une atteinte musculaire parfois sévère, avec un déficit moteur d’apparition aiguë à subaiguë, pouvant engendrer un handicap fonctionnel allant jusqu’à la perte de la marche. Les facteurs pronostiques décrits dans la littérature émanent de quelques cohortes rétrospectives et le traitement de cette pathologie est basé sur des recommandations de centres experts.</div><div>Nous avons souhaité décrire les facteurs pronostiques associés aux MNAI et comparer l’efficacité des immunosuppresseurs qui peuvent être prescrits au cours cette maladie.</div></div><div><h3>Patients et méthodes</h3><div>Une étude rétrospective, multicentrique, a été réalisée en incluant les patients suivis pour une MNAI (critères ENMC 224th), entre janvier 2013 et septembre 2022, via la banque de donnée BaMaRa.</div><div>Le critère de jugement principal était un pronostic « sévère », défini par la perte de la marche ou le décès (score de Rankin modifié entre 4 et 6) au dernier suivi. L’analyse des facteurs pronostiques s’est faite à l’aide d’une régression logistique univariée, puis, ajustée en fonction de facteurs de confusion potentiels.</div><div>La dose cumulées de corticoïdes reçus a été recueillie, ainsi que les complications potentiellement liées à une corticothérapie au cours du suivi.</div><div>Des analyses de survie (modèle de Cox) avec le temps jusqu’à la discontinuation d’un traitement ont été utilisées pour approximer l’efficacité des traitements immunosuppresseurs conventionnels (Rituximab, Azathioprine, Methotrexate et MMF). Les traitements pouvaient être arrêtés pour trois raisons : une rechute (inefficacité), une mauvaise tolérance ou observance thérapeutique ou encore la survenue d’un décès.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Nous avons identifié 43 patients atteints de MNAI avec respectivement 53 %, 37 % et 9 % de MNAI à anti-HMGCR, SRP et séronégative.</div><div>En fin de suivi, 14 patients (33 %) étaient dans le groupe « sévère » tandis que 29 patients (67 %) étaient le groupe « modéré ».</div><div>La présence d’une atteinte musculaire axiale était associée de façon statistiquement significative à une atteinte sévère en analyse univariée et multivariée (OR à 6,97 (IC95 % [1,72–36,44]) et 8,08 (IC95 % [1,86–46,61]) respectivement.</div><div>Une corticothérapie a été prescrite dans 83 % des cas (36 sur 43), avec une dose cumulée médiane de 9 grammes (IIQ [1,19]) en cas d’atteinte modérée et de 20 grammes (IIQ (8,49)) en cas d’atteinte sévère (<em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,06). Le taux de complications liées à la corticothérapie était similaire entre les deux groupes.</div><div>En cas de MNAI à anti-SRP et HMGCR, un traitement par Azathioprine ou Méthotrexate avait un risque d’arrêt significativement plus élevé (HR à 1,95 (IC95 % [1,32–2,92]) et 1,45 (IC95 % [1,01–2,08]) respectivement) qu’un traitement par Rituximab.</div></div><div><h3>Discussion</h3><div>Le c","PeriodicalId":54458,"journal":{"name":"Revue De Medecine Interne","volume":"45 ","pages":"Pages A362-A363"},"PeriodicalIF":0.7,"publicationDate":"2024-11-27","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"142721364","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":4,"RegionCategory":"医学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
M. Galliou , L. Thomas , R. Huguet , N. Costedoat-Chalumeau , L. Mouthon , J.S. Allain , P. Bruneval , P. Cathébras , G. Danic , J. Keraen , M. Pineton De Chambrun , G. Vial , S. Guillet , E. Poullot , M. Michel , B. Godeau , P. Lim , E. Crickx
{"title":"Cardiomyopathies et antipaludéens de synthèse","authors":"M. Galliou , L. Thomas , R. Huguet , N. Costedoat-Chalumeau , L. Mouthon , J.S. Allain , P. Bruneval , P. Cathébras , G. Danic , J. Keraen , M. Pineton De Chambrun , G. Vial , S. Guillet , E. Poullot , M. Michel , B. Godeau , P. Lim , E. Crickx","doi":"10.1016/j.revmed.2024.10.344","DOIUrl":"10.1016/j.revmed.2024.10.344","url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><div>Les antipaludéens de synthèse (APS) sont largement utilisés dans le traitement des connectivites. L’exposition chronique aux APS peut engendrer une cardiomyopathie, diagnostic mal connu des cliniciens et possiblement sous-estimé.</div></div><div><h3>Patients et méthodes</h3><div>Nous avons réalisé une étude nationale, multicentrique et rétrospective via un appel à observations national par la SNFMI, le groupe myocardite et les pathologistes cardiaques. Les critères d’inclusion étaient la prise de chloroquine (CQ) ou d’hydroxychloroquine (HCQ), la survenue d’une atteinte cardiaque après le début du traitement par APS, et l’absence d’étiologie alternative retrouvée expliquant la cardiopathie, entre le 01/05/2000 et le 01/02/2024. Les critères d’exclusion étaient l’allongement du QT isolé et la prise du traitement moins de 6 mois. Les données ont été recueillies de manière rétrospective via un questionnaire standardisé anonymisé. Nous avons identifié les cas probables (amélioration de la cardiopathie après arrêt de l’APS sans autre explication), les cas histologiquement confirmés (histologie en faveur d’une toxicité des APS), et classé les autres patients comme cas possibles. Nous avons également interrogé la base nationale de pharmacovigilance pour les cas déclarés de toxicité cardiaque secondaire aux APS.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Via l’appel à observations, nous avons identifié 18 patients, dont 3 ont été exclus (traitement cardiotoxique antérieur, <em>n</em> <!-->=<!--> <!-->2, diagnostic de maladie de Fabry, <em>n</em> <!-->=<!--> <!-->1). Les 15 patients inclus (80 % de femmes) avaient un âge médian de 59<!--> <!-->ans au diagnostic de la cardiopathie (IQR 49,5–61,5). Il s’agissait de cas histologiquement confirmés (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->5), probables (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->5) et possibles (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->5). Les patients recevaient de l’HCQ (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->10), de la CQ (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->1), ou les 2 successivement (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->4), majoritairement pour un lupus systémique (53 %) ou cutané (26 %). La durée médiane d’exposition aux APS était de 16,5<!--> <!-->ans (extrêmes 1 an–39<!--> <!-->ans) avec une dose cumulée médiane de 1980<!--> <!-->g (150<!--> <!-->g–5616<!--> <!-->g). L’atteinte cardiaque se manifestait par une décompensation cardiaque gauche (66 %), des troubles de conduction (46 %, dont 26 % de BAV3 et 20 % de blocs de branche gauche) et/ou de la repolarisation (40 %). L’échocardiographie retrouvait une cardiomyopathie dilatée (CMD) chez 6 patients (40 %), une cardiomyopathie hypertrophique (CMH) chez 5 patients (33 %), une dysfonction VG chez 2 patients (13 %) ; elle était normale chez 3 patients (20 %). Une IRM cardiaque, réalisée chez 10 patients, retrouvait une dysfonction ventriculaire gauche (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->5), une hypertrophie ventriculaire gauche (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->3) ou biventriculaire (<em>n","PeriodicalId":54458,"journal":{"name":"Revue De Medecine Interne","volume":"45 ","pages":"Pages A370-A371"},"PeriodicalIF":0.7,"publicationDate":"2024-11-27","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"142721197","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":4,"RegionCategory":"医学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
{"title":"Les internistes et le COVID long en France et en Belgique","authors":"B. Ranque , E. Cogan","doi":"10.1016/j.revmed.2024.10.367","DOIUrl":"10.1016/j.revmed.2024.10.367","url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><div>Chez les médecins comme dans la littérature scientifique, la physiopathologie du COVID long ne fait pas consensus. Les patients souffrant de COVID long relatent un sentiment de non-reconnaissance et d’errance médicale, faute d’interlocuteur médical acceptant de les prendre en charge. Les modes de prise en charge sont également très hétérogènes. Nous avons souhaité connaître les opinions des internistes sur les causes potentielles et la prise en charge du COVID long.</div></div><div><h3>Patients et méthodes</h3><div>Nous avons mené une enquête en ligne via la liste de diffusion aux membres des sociétés savantes de médecine interne française et belge (SNFMI et SBMI) en juin 2024. Les internistes devaient choisir une ou plusieurs causes possibles de COVID long puis déterminer celle qui leur semblait la plus fréquemment en jeu. Ils devaient également choisir le circuit de prise en charge qui leur semblait le plus adapté.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Le questionnaire a été rempli par 251 internistes : 222 français (41 % de femmes) et 29 belges (31 % de femmes, 51 % francophones). Toutes les régions françaises étaient représentées, notamment Ile de France (27 %), Auvergne-Rhone-Alpes (18 %), Occitanie (9 %) et Grand Est (8 %). Les classes d’âge les plus représentée étaient 30–39<!--> <!-->ans (37 %) et 40–49<!--> <!-->ans (28 %). Les principaux lieux d’exercice étaient : CHU (52 %), CHG (37 %), ESPIC (5 %) ou hôpital privé (5 %). La majorité (55 %) des internistes avaient pris en charge entre 1 et 10 patients souffrant de COVID long, 10 % en avaient vu plus de 50 et 6 % aucun.</div><div>Pour les 222 répondants français, les causes probables de COVID long étaient le trouble somatique fonctionnel (TSF) (89 % des répondants), le déconditionnement physique (76 %), syndrome de stress post-traumatique, le SSPT (42 %), le trouble anxiodépressif (43 %), une maladie dysimmunitaire post-virale (20 %), la persistance de SarsCov2 (8 %) ou diverses autres hypothèses (trouble de la coagulation, SAMA, mitochondropathie, encéphalomyélite myalgique, échec d’homéostasie, construction sociale, épuisement mental...). Lorsqu’on leur demandait de choisir une cause principale de COVID long, 64 % choisissait le TSF, 19 % le déconditionnement physique, 6 % la dysimmunité, 4 % le SSPT, 3 % le trouble anxiodépressif et 2 % la persistance du SarsCOv2. Les réponses ne différaient pas significativement selon le sexe, l’âge ou la région, mais les internistes exerçant en hôpital ou en cabinet privé optaient plus souvent pour une cause biologique (25 % vs 7 %, <em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,01)</div><div>Parmi les 29 répondant belges, 41 % pensaient que le COVID long avait principalement une cause biologique (essentiellement une maladie dysimmunitaire post-virale, <em>n</em> <!-->=<!--> <!-->12). Seulement 38 % évoquaient un TSF, 10 % un déconditionnement physique et 7 % un SSPT. Aucun d’entre eux ne pensait que la persistance du virus était la ","PeriodicalId":54458,"journal":{"name":"Revue De Medecine Interne","volume":"45 ","pages":"Page A387"},"PeriodicalIF":0.7,"publicationDate":"2024-11-27","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"142720209","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":4,"RegionCategory":"医学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
M. Dillenseger , R. Jaussaud , F. Pontille , L. Jacquel , S. Mohamed , J. Deibener-Kaminsky , T. Moulinet , P. Di Patrizio , P. Decker
{"title":"Place du médecin généraliste dans le parcours de santé du patient avec sclérodermie systémique : données préliminaires de l’étude SCLEROGP","authors":"M. Dillenseger , R. Jaussaud , F. Pontille , L. Jacquel , S. Mohamed , J. Deibener-Kaminsky , T. Moulinet , P. Di Patrizio , P. Decker","doi":"10.1016/j.revmed.2024.10.403","DOIUrl":"10.1016/j.revmed.2024.10.403","url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><div>La sclérodermie systémique (ScS) est une maladie auto-immune chronique rare et complexe, avec une grande hétérogénéité de présentation et un pronostic variable. Le médecin généraliste (MG) est au centre de la prise en charge des patients ScS, parfois très éloignés du spécialiste référent. À ce jour, aucune étude n’a évalué spécifiquement le rôle du MG dans le parcours de soins des patients ScS. Les objectifs de l’étude étaient de décrire les attentes, les activités et les connaissances du MG prenant en charge un ou plusieurs patients ScS.</div></div><div><h3>Patients et méthodes</h3><div>Etude épidémiologique observationnelle prospective type « enquête de pratique » auprès des MG de la région Lorraine suivant un ou plusieurs patients avec ScS. Un questionnaire spécifique anonymisé avec 29 items a été envoyé aux MG avec une lettre d’information dédiée par courrier postal et par voie informatique (Google Forms).</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Le questionnaire a été envoyé dans un premier temps à 97 MG début septembre 2024. À ce jour, 14 réponses au questionnaire ont été recueillies. L’âge médian des participants était de 38 [35–50] ans et la durée médiane d’exercice de 9 [4–14] ans. Le cabinet d’exercice était situé à plus de 50<!--> <!-->km du centre de compétence pour 5 MG (36 %). 71 % des participants (10/14) suivaient un seul patient ScS. 64 % (9/14) ont déclaré avoir amélioré leurs connaissances sur la maladie depuis le diagnostic chez leur(s) patient(s), grâce aux courriers médicaux pour 82 %, au retour du patient pour 55 % et à internet pour 46 %. Seul 1 MG était informé de l’existence du protocole national de diagnostic et de soins (PNDS) de 2017. Le nombre médian de consultations ou visites par patient était de 4 [4–6], dont 64 % en lien avec la maladie. Les motifs de consultation les plus fréquents étaient le renouvellement du traitement spécifique pour 67 % et une pathologie intercurrente aigue pour 42 %. Les symptômes que les MG étaient le plus souvent amenés à gérer étaient le RGO, le phénomène de Raynaud ou troubles trophiques et l’asthénie. 40 % (4/10) rapportaient avoir été mis en difficulté par des questions concernant le pronostic ou l’évolution de la maladie. Concernant l’éducation thérapeutique du patient, 29 % (4/14) étaient informés de l’existence d’un programme dédié aux patients ScS et 62 % (8/13) en avaient une opinion positive. 23 % (3/13) n’avaient pas connaissance des complications de la ScS. Le signe d’alerte de survenue d’une complication le plus souvent rapporté était la dyspnée ou dégradation respiratoire pour 85 % des MG (11/13). 93 % (13/14) jugeaient l’utilité pour leur pratique professionnelle de connaissances diverses au sujet de la ScS (généralités, diagnostic, surveillance, traitements), sous forme de fiche jointe au courrier médical pour 69 % (9/13), via la formation médicale continue pour 62 % (8/13) et via un site internet dédié pour 54 % (7/13). Les participants décla","PeriodicalId":54458,"journal":{"name":"Revue De Medecine Interne","volume":"45 ","pages":"Page A410"},"PeriodicalIF":0.7,"publicationDate":"2024-11-27","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"142721609","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":4,"RegionCategory":"医学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
B. Mechernene , P. Lehours , E. Riviere , N. Gensous , C. Tinévez , P. Duffau , F. Blaison , C. Prot-Leurent , T. Pires , C. Greib , T. Zannese , V. Jean-François , E. Lazaro
{"title":"Dépistage du Campylobacter dans les selles des patients hypo-gammaglobulinémiques substitués par immunoglobulines polyvalentes","authors":"B. Mechernene , P. Lehours , E. Riviere , N. Gensous , C. Tinévez , P. Duffau , F. Blaison , C. Prot-Leurent , T. Pires , C. Greib , T. Zannese , V. Jean-François , E. Lazaro","doi":"10.1016/j.revmed.2024.10.325","DOIUrl":"10.1016/j.revmed.2024.10.325","url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><div>L’hypogammaglobulinémie (HG) peut être primitive ou secondaire. Elle expose les patients à des complications infectieuses notamment sino-pulmonaires à germes encapsulés, mais aussi à des infections digestives bactériennes, tout particulièrement à Campylobacter. L’objectif de cette étude était de déterminer la prévalence du portage digestif de Campylobacter chez les patients présentant une HG substituée en immunoglobulines polyvalentes (Ig).</div></div><div><h3>Patients et méthodes</h3><div>Nous avons mené une étude prospective unicentrique au CHU de Bordeaux sur une cohorte de patients pris en charge pour une HG primitive ou secondaire substituée. Les patients éligibles étaient inclus consécutivement. L’étude consistait en un recueil de selle pour recherche de Campylobacter par culture et PCR, un bilan biologique comprenant notamment un dosage de la calprotectine fécale et un bilan immunologique cellulaire et humoral. Un deuxième prélèvement était proposé aux patients 6 à 12 mois plus tard.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Au total, 74 patients ont été inclus dans notre étude (femmes <em>n</em> <!-->=<!--> <!-->43, âge médian 61<!--> <!-->ans [48-71]), sur une période de 2<!--> <!-->ans (de juillet 2022 à juillet 2024), parmi lesquels 45 patients ont pu avoir un 2e prélèvement de selles, avec un total de 119 prélèvements de selles réalisés. 54 patients avaient une HG primitive (dont 32 DICV, 8 déficits en sous-classes, 4 agammaglobulinémies de Bruton), et 20 avaient une HG secondaire (7 médicamenteuses, 8 liées à une hémopathie lymphoïde, 5 mixtes). Les patients étaient substitués en médiane depuis 9<!--> <!-->ans. Le taux résiduel moyen d’immunoglobulines était de 9,97<!--> <!-->±<!--> <!-->5,98<!--> <!-->g/L et le taux d’infection de nos patients était bas avec 8 % des patients ayant eu recours au moins trois fois aux antibiotiques dans l’année précédant l’inclusion.</div><div>11 patients (15 %) ont eu un prélèvement positif à Campylobacter, dont 1 deux fois. Sur les 7 cultures positives parmi les 11, les bactéries identifiées étaient : <em>Campylobacter jejuni</em> (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->4), <em>Campylobacter coli</em> (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->2) et <em>Aliarcobacter butzelri</em> (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->1). Les données de PCR et de culture témoignaient d’un inoculum important.</div><div>Parmi les 11 patients positifs, 82 % avaient une HG primitive (6 DICV et 3 Bruton). Parmi les 12 prélèvements positifs, 42 % des patients avaient de la diarrhée au moment du prélèvement (versus 15 % des patients avec prélèvements négatif), et le taux médian de calprotectine fécale était respectivement de 255<!--> <!-->μg/g (149–678), et 52<!--> <!-->μg/G (10–206).</div><div>Le taux résiduel médian d’immunoglobulines au moment du prélèvement était similaire dans les deux groupes (8,8<!--> <!-->g/L [7,5–10,8] parmi les patients avec prélèvements positifs versus 8,3<!--> <!-->g/L [7–10,7] en cas de prélèvements ","PeriodicalId":54458,"journal":{"name":"Revue De Medecine Interne","volume":"45 ","pages":"Pages A357-A358"},"PeriodicalIF":0.7,"publicationDate":"2024-11-27","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"142719641","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":4,"RegionCategory":"医学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
G. Chevalier , M. Pascal , E. Siopi , L. Guenin-Macé , T. Laval , A. Riflet , I. Gomperts-Boneca , C. Demangel , B. Colsch , A. Pruvost , E. Chu-Van , A. Messager , F. Leulier , G. Lepousez , G. Eberl , P.M. Lledo
{"title":"Les effets du microbiote sur la dépression sont médiés par le système endocannabinoïde","authors":"G. Chevalier , M. Pascal , E. Siopi , L. Guenin-Macé , T. Laval , A. Riflet , I. Gomperts-Boneca , C. Demangel , B. Colsch , A. Pruvost , E. Chu-Van , A. Messager , F. Leulier , G. Lepousez , G. Eberl , P.M. Lledo","doi":"10.1016/j.revmed.2024.10.363","DOIUrl":"10.1016/j.revmed.2024.10.363","url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><div>La dépression est la principale cause d’invalidité dans le monde, touchant actuellement plus de 300 millions de personnes <span><span>[1]</span></span>. Malgré la prévalence de la dépression et son impact économique considérable, sa physiopathologie reste très discutée. Pourtant, une meilleure compréhension des mécanismes conduisant à cet état est une condition préalable à l’élaboration de stratégies thérapeutiques efficaces. Cependant, démêler la pathophysiologie de la dépression est un défi, car les syndromes dépressifs sont hétérogènes et leurs étiologies sont probablement diverses. Des études expérimentales et génétiques ont mis en évidence plusieurs mécanismes, notamment des réponses inadaptées au stress avec une dysrégulation de l’axe hypothalamo-hypophyso-surrénalien (HPA), une inflammation, une neuroplasticité réduite, des dysfonctionnements des circuits et une perturbation des systèmes neuromodulatoires.</div><div>Un certain nombre d’études convergent pour indiquer que les altérations de l’hippocampe jouent un rôle essentiel dans la pathogenèse de la dépression. Des études sur les rongeurs ont démontré que la dépression induite par le stress chronique altère la neurogenèse hippocampique adulte en partie parce que la neurogenèse hippocampique amortit la réactivité excessive de l’axe HPA en réponse au stress <span><span>[2]</span></span>. Dans cette optique, les antidépresseurs et les interventions antidépressives alternatives stimulent la neurogenèse hippocampique adulte qui, à son tour, atténue les réponses au stress et rétablit un comportement normal <span><span>[3]</span></span>.</div><div>Au cours de la dernière décennie, l’impact du microbiote symbiotique sur de nombreuses fonctions de l’hôte a été de plus en plus reconnu. La grande variété de microbes intestinaux affecte de nombreux processus, notamment l’immunité, le métabolisme et le système nerveux central. Chez les patients dépressifs, des altérations de la composition du microbiote intestinal (appelées dysbiose) ont été caractérisées. Le microbiote de patients déprimés modifie le comportement lorsqu’il est transféré à des rats traités aux antibiotiques et la dysbiose du microbiote intestinal murin est associée à plusieurs caractéristiques neurobiologiques de la dépression, telles qu’une inflammation chronique de faible intensité, une activité anormale de l’axe HPA et une diminution de la neurogenèse adulte. Cependant, les mécanismes moléculaires reliant le microbiote intestinal et les troubles de l’humeur restent largement inconnus, en partie à cause du manque de modèles expérimentaux.</div></div><div><h3>Matériels et méthodes</h3><div>Pour explorer le rôle causal du microbiote intestinal dans les comportements dépressifs induits par le stress, nous avons utilisé d’application d’un stress chronique léger imprévisible (<em>Unpredictable Chronic Mild Stress</em>, UCMS), un modèle murin de dépression, et le transfert de microbiote fécal (FMT) de donn","PeriodicalId":54458,"journal":{"name":"Revue De Medecine Interne","volume":"45 ","pages":"Pages A384-A385"},"PeriodicalIF":0.7,"publicationDate":"2024-11-27","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"142719899","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":4,"RegionCategory":"医学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
P. Loiseau , D. Chatelain , J. Schmidt , P. Duhaut
{"title":"Intérêt de l’orientation longitudinale de la biopsie d’artère temporale pour le diagnostic d’artérite à cellules géantes","authors":"P. Loiseau , D. Chatelain , J. Schmidt , P. Duhaut","doi":"10.1016/j.revmed.2024.10.376","DOIUrl":"10.1016/j.revmed.2024.10.376","url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><div>L’imagerie a gagné en intérêt dans le diagnostic d’artérite à cellules géantes (ACG). Cependant, la biopsie d’artère temporale (BAT) garde une place importante dans les critères ACR/EULAR de 2022 <span><span>[1]</span></span>. Il n’y a aujourd’hui pas de consensus sur la façon dont une BAT doit être analysée. L’atteinte de l’artère temporale pouvant être segmentaire, une orientation longitudinale plutôt que transversale pourrait avoir un intérêt dans le diagnostic d’artérite temporale. L’objectif de l’étude était d’évaluer le rendement diagnostique de l’orientation longitudinale de la BAT par rapport à l’orientation transversale dans le diagnostic d’artérite temporale.</div></div><div><h3>Matériels et méthodes</h3><div>Cette étude a été réalisée à partir d’une étude multicentrique ayant débutée en 1991 dont le but était de constituer une cohorte de patients atteints d’ACG et de pseudo-polyarthrite rhizomélique (PPR). Le design, les critères d’inclusions et d’exclusions ont été rapportés dans des publications antérieures <span><span>[2]</span></span>. Les échantillons de BAT des patients ont été relus par deux anatomopathologistes qui étaient en aveugle sur les données cliniques et biologiques. Le nombre de BAT positive a été comparé en fonction de l’orientation de la section de la biopsie (transversale ou longitudinale). Une analyse après ajustement sur les facteurs cliniques et biologiques influençant la positivité de la BAT a été réalisée. Les caractéristiques histologiques détaillées ont été comparées entre les deux types d’orientations des échantillons de BAT. Nous avons réalisé des analyses en sous-groupes : en excluant les PPR, en incluant uniquement les patients ayant les critères ACR 1990, puis ACR/EULAR 2022.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>L’étude a inclus 425 patients avec une orientation transversale de la BAT (âge moyen 74,5 ans, 70,6 % de femmes) et 69 patients avec une orientation longitudinale de la BAT (âge moyen 75,1 ans, 81,2 % de femmes). Après ajustement sur les facteurs cliniques et biologiques influençant la positivité de la BAT, l’orientation longitudinale de celle-ci a été associée à un taux plus élevé de biopsies positives (OR 2,49 ; 95 % CI 1,15 à 5,38), conduisant à un gain de 18 % de BAT positives. La présence de cellules géantes était plus fréquente (OR 2,48 ; 95 % CI 1,23 à 4,98) en coupe longitudinale qu’en coupe transversale, de même que la présence de cellules inflammatoires (OR 3,93 ; 95 % CI 1,85 à 8,34), d’œdème de l’intima (OR 1,78 ; 95 % CI 1,05 à 3,02), d’inflammation des vasa-vasorum (OR 1,97 ; 95 % CI 1,15 à 3,37) et de rupture de la limitante élastique interne (OR 2,94 ; 95 % CI 1,61 à 5,35). Dans les analyses de sous-groupes, un taux plus élevé de BAT positives a également été observé pour les échantillons de BAT avec une orientation longitudinale.</div></div><div><h3>Discussion</h3><div>Pour optimiser le diagnostic d’artérite sur les BAT, diverses propositions ont ","PeriodicalId":54458,"journal":{"name":"Revue De Medecine Interne","volume":"45 ","pages":"Page A392"},"PeriodicalIF":0.7,"publicationDate":"2024-11-27","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"142721540","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":4,"RegionCategory":"医学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
A. Murarasu , G. Guettrot-Imbert , V. Le Guern , E. Lazaro , A. Deroux , O. Souchaud-Debouverie , P. Orquevaux , V. Langlois , N. Ferreira-Maldent , T. Goulenok , L. Perard , V. Poindron , N. Martin-Silva , F. Sarrot-Reynauld , N. Belhomme , E. Pannier , A. Molto , Y. Nguyen , N. Costedoat-Chalumeau , le groupe GR2
{"title":"Facteurs associés à la morbi-mortalité néonatale chez 267 patientes porteuses d’un syndrome des antiphospholipides incluses dans l’étude prospective du GR2","authors":"A. Murarasu , G. Guettrot-Imbert , V. Le Guern , E. Lazaro , A. Deroux , O. Souchaud-Debouverie , P. Orquevaux , V. Langlois , N. Ferreira-Maldent , T. Goulenok , L. Perard , V. Poindron , N. Martin-Silva , F. Sarrot-Reynauld , N. Belhomme , E. Pannier , A. Molto , Y. Nguyen , N. Costedoat-Chalumeau , le groupe GR2","doi":"10.1016/j.revmed.2024.10.340","DOIUrl":"10.1016/j.revmed.2024.10.340","url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><div>Les données prospectives sur la fréquence et les facteurs associés aux complications néonatales chez les femmes ayant un syndrome des antiphospholipides (SAPL) sont rares et hétérogènes. La principale étude disponible est l’étude américaine prospective PROMISSE <span><span>[1]</span></span> qui met en évidence 19 % de complications néonatales au cours de 144 grossesses de patientes porteuses d’une biologie antiphospholipides sans que l’on sache ce qu’il en est pour celles ayant un SAPL. Nous rapportons les résultats obtenus dans le cadre de l’étude prospective observationnelle française du GR2.</div></div><div><h3>Patients et méthodes</h3><div>Les critères d’inclusion étaient : une grossesse évolutive à 12 semaines d’aménorrhée (SA) incluse dans l’étude du GR2, ayant débuté avant mars 2023, chez une patiente ayant un SAPL selon les critères de 2006 <span><span>[2]</span></span>. Les critères d’exclusion étaient une protéinurie<!--> <!-->><!--> <!-->1<!--> <!-->g/g, une créatinine<!--> <!-->><!--> <!-->100<!--> <!-->μmol/L ou la gémellarité. En cas d’inclusions multiples, la première grossesse incluse par patiente répondant aux critères était analysée <span><span>[3]</span></span>.</div><div>Le critère de jugement principal (CJP) était la survenue d’une complication obstétricale, définie par l’un des évènements suivants : mort fœtale in utero (MFIU) par ailleurs inexpliquée, mort néonatale, prématurité avant 34 SA liée à une insuffisance placentaire (retard de croissance in utero, prééclampsie, syndrome HELLP (<em>Hemolysis, Elevated Liver enzymes and Low Platelet count</em>), hématome rétroplacentaire), ou petit poids pour l’âge gestationnel sévère (PPAG ; ≤ 3<sup>e</sup> percentile)<em>.</em></div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Au total, 267 grossesses ont été analysées : le SAPL était thrombotique pour 129 (48 %), obstétrical uniquement pour 138 (52 %). Un anticoagulant circulant (ACC) était présent chez 125 femmes (51 %, 23 données manquantes (DM)) et un lupus systémique (LS) était associé chez 61 (23 %). Le traitement associait de l’aspirine (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->262,98 %) à une héparinothérapie (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->260, 97 % dont 124 (48 %) à dose anticoagulante), et de l’hydroxychloroquine (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->150 (56 %), dont <em>n</em> <!-->=<!--> <!-->60/61 (98 %) en cas de LS associé).</div><div>Au total, 258 grossesses ont été analysées après exclusion de 6 interruptions médicales de grossesses pour malformations et 2 fausses couches tardives sans MFIU, et une grossesse pour données manquantes sur le CJP. Une complication obstétricale était observée pour 39 grossesses (15 %) avec une MFIU (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->8, 3 %), une prématurité avant 34 SA secondaire à l’insuffisance placentaire (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->20, 8 %), un PPAG sévère (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->17, 7 %), et/ou une mort néonatale (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->4, 2 %).</div><div>Le CJP était assoc","PeriodicalId":54458,"journal":{"name":"Revue De Medecine Interne","volume":"45 ","pages":"Page A367"},"PeriodicalIF":0.7,"publicationDate":"2024-11-27","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"142721202","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":4,"RegionCategory":"医学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}