T. Chazal , G. Clavel , C. Bernier , A. Melhani , K. Megzari , S. Daoud , J. Toutain , M.A. Gargouri , C. Titah
{"title":"Place de l’infliximab dans la prise en charge des uvéites non infectieuses : une série rétrospective en vie réelle de 67 patients","authors":"T. Chazal , G. Clavel , C. Bernier , A. Melhani , K. Megzari , S. Daoud , J. Toutain , M.A. Gargouri , C. Titah","doi":"10.1016/j.revmed.2025.03.053","DOIUrl":"10.1016/j.revmed.2025.03.053","url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><div>Les uvéites non infectieuses (UNI) justifient souvent de l’utilisation d’un traitement immunosuppresseur en cas d’échec ou de mauvaise tolérance de la corticothérapie, ou d’emblée en cas d’atteinte sévère. À ce jour, l’Adalimumab, un anticorps monoclonal ciblant le TNF-alpha administré par voie sous-cutanée, est le seul traitement disposant d’une autorisation de mise sur le marché dans cette indication. L’infliximab, un autre anti-TNF jusqu’à récemment disponible uniquement par voie intraveineuse, est couramment utilisé dans les UNI, notamment en cas d’échec de l’Adalimumab ou chez des patients ayant des difficultés d’observance. Cette étude vise à évaluer la place de l’infliximab dans la stratégie thérapeutique des UNI en vie réelle.</div></div><div><h3>Patients et méthodes</h3><div>Nous avons mené une étude rétrospective incluant des patients atteints d’UNI ayant débuté un traitement par infliximab par voie intraveineuse entre janvier 2013 et octobre 2024 dans un centre d’ophtalmologie tertiaire français. Les patients ont été identifiés par les données PMSI. La rémission complète était définie par l’absence de signes d’inflammation oculaire, d’œdème maculaire ou papillaire et de vascularite rétinienne active. La rechute était caractérisée comme la réapparition d’une inflammation oculaire après un intervalle libre d’au moins un mois.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Au total, 67 patients (âge moyen 42 ans, 48 % d’hommes) ont été inclus. La majorité présentait une panuvéite (67 %) ou une uvéite postérieure (16 %), principalement bilatérale (91 %), avec une durée médiane d’évolution de 30 mois avant l’initiation de l’infliximab (range 0–221). Les causes principales d’uvéite étaient idiopathiques (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->26, 39 %), sarcoïdose (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->13, 19 %), maladie de Behcet (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->8, 12 %) et VKH (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->8, 12 %). L’infliximab a été utilisé en première ligne de traitement chez 13 patients (19 %), en 2ème ligne chez 32 patients (48 %) et en 3ème ligne ou plus chez 22 patients (33 %). Vingt-huit patients (42 %) avaient déjà reçu une biothérapie : Adalimumab <em>n</em> <!-->=<!--> <!-->20 (71 %), tocilizumab <em>n</em> <!-->=<!--> <!-->4 (14 %), autre <em>n</em> <!-->=<!--> <!-->4 (14 %), interrompue en raison d’une immunisation chez 2 patients (7 %) et d’un échec chez les autres (93 %).</div><div>Une rémission ophtalmologique complète était notée chez 31/58 patients (53 %) à 6 mois. Chez les patients ayant précédemment reçu de l’adalimumab, 14/17 (82 %) avaient une amélioration des paramètres inflammatoires ophtalmologiques et 9/17 (53 %) étaient en rémission complète à 6 mois. Parmi les patients ayant reçu au moins 2 lignes de traitement avant l’infliximab, 15/19 avaient une amélioration des paramètres inflammatoires et 9/19 (47 %) une rémission complète. Le seul facteur prédictif d’absence de réponse à l’infliximab était la présence d’un œd","PeriodicalId":54458,"journal":{"name":"Revue De Medecine Interne","volume":"46 ","pages":"Pages A96-A97"},"PeriodicalIF":0.7,"publicationDate":"2025-05-16","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"144069870","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":4,"RegionCategory":"医学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
A. Lhopiteau , M. Papo , D. Taieb , R. Lhote , J. Haroche , F. Cohen Aubart , Q. Moyon , P.L. Cariou , F. Triboulet , M. Hie , M. Pha , A. Mathian , Z. Amoura
{"title":"Perforation de la cloison nasale au cours du syndrome des anticorps anti-phospholipides : une étude rétrospective cas-contrôle","authors":"A. Lhopiteau , M. Papo , D. Taieb , R. Lhote , J. Haroche , F. Cohen Aubart , Q. Moyon , P.L. Cariou , F. Triboulet , M. Hie , M. Pha , A. Mathian , Z. Amoura","doi":"10.1016/j.revmed.2025.03.035","DOIUrl":"10.1016/j.revmed.2025.03.035","url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><div>Le syndrome des anti-phospholipides (SAPL) est une maladie rare, auto-immune, se caractérisant par des manifestations thrombotiques artérielles et veineuses. Il peut fréquemment s’associer au lupus systémique (LS). Les manifestations cliniques spécifiques sont peu nombreuses, et incluent principalement des signes cutanés (livedo, nécrose). La perforation de la cloison nasale (PCN) est une manifestation peu décrite, mais observée au cours du SAPL. Notre objectif était de déterminer sa prévalence chez les patients suivis pour un SAPL, ainsi que les autres manifestations auxquelles elle peut être attachée.</div></div><div><h3>Patients et méthodes</h3><div>Nous avons réalisé une étude rétrospective monocentrique dans le service de médecine interne 2 de l’hôpital Pitié Salpêtrière à Paris. Tous les patients suivis pour un SAPL qui remplissaient les critères ACR/EULAR 2023 ont été inclus. Les patients avec diagnostic différentiels potentiels ont été exclus (consommation de toxiques par voie intra-nasale, positivité des ANCA, présence d’une cryoglobulinémie). Nous avons comparé les caractéristiques principales des patients avec et sans PCN.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Parmi les 443 patients suivis dans le service pour un SAPL, 14 ont présenté une PCN (3,1 %). Aucune biopsie de la muqueuse nasale n’a été réalisée. En comparaison avec les patients sans PCN, les patients avec PCN présentaient plus de thromboses artérielles (85 vs 38 %, <em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,0004), d’accident vasculaire cérébraux ischémiques (78 vs 25 %, <em>p</em> <!--><<!--> <!-->0,0001), de livedo (64 vs 12 %, <em>p</em> <!--><<!--> <!-->0,0001), d’épilepsie (21 vs 5 %, <em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,04), de valvulopathie (57 vs 11 %, <em>p</em> <!--><<!--> <!-->0,0001), de néphropathie du SAPL (29 vs 7 %, <em>p</em> <!--><<!--> <!-->0,0001) et de thrombopénie (71 vs 41 %, <em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,03). Les patients avec PCN étaient plus fréquemment traités par corticoïdes, immunoglobulines intraveineuses et immunosuppresseurs. Il n’y avait pas de différence significative entre les deux groupes concernant l’age, le genre, les thromboses veineuses, l’association à un LS, la survenue d’un syndrome catastrophique des anti-phospholipides (CAPS), la présence d’un anticoagulant circulant lupique ou d’une triple positivité de la biologie antiphospholipide.</div></div><div><h3>Conclusion</h3><div>La PCN est une manifestation rare, peu décrite, mais spécifique du SAPL, dont l’origine est probablement liés à des thrombus microcirculatoires. Son dépistage en consultation est simple (transillumination cloison nasale). Sa présence semble associée à un phénotype plus sévère, association thromboses artérielles et microcirculatoire.</div></div>","PeriodicalId":54458,"journal":{"name":"Revue De Medecine Interne","volume":"46 ","pages":"Pages A84-A85"},"PeriodicalIF":0.7,"publicationDate":"2025-05-16","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"144070108","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":4,"RegionCategory":"医学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
R. Stammler , P. Chen , O. Debeaupuis , L.P. Zhao , M. Ruyer-Thompson , E. Zakine , J. Rossignol , L. Goldwirt , T. Comont , M. Heiblig , L. Ades , M. Cumin , M.C. Dalmas , G. Denis , C. Devloo , A. Devoeght , P. Duffau , S. Georgin-Lavialle , G. Delphine , N. Abisror , A. Mekinian
{"title":"Caractéristiques cliniques, immunologiques, pronostiques et thérapeutiques des hémopathies myéloïdes mutées IDH avec manifestations systémiques inflammatoires","authors":"R. Stammler , P. Chen , O. Debeaupuis , L.P. Zhao , M. Ruyer-Thompson , E. Zakine , J. Rossignol , L. Goldwirt , T. Comont , M. Heiblig , L. Ades , M. Cumin , M.C. Dalmas , G. Denis , C. Devloo , A. Devoeght , P. Duffau , S. Georgin-Lavialle , G. Delphine , N. Abisror , A. Mekinian","doi":"10.1016/j.revmed.2025.03.082","DOIUrl":"10.1016/j.revmed.2025.03.082","url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><div>Les hémopathies myéloïdes de type syndrome myélodysplasique (SMD) ou leucémie myélomonocytaire chronique (LMMC) sont des maladies clonales des cellules souches hématopoïétiques. L’association de ces hémopathies à des manifestations systémiques inflammatoires (IMID) est rapportée dans la littérature à environ 20 % des cas. Les mutations somatiques portant sur l’isocitrate déshydrogénase 1 ou 2 (IDH1/2) sont fréquentes dans ce type d’hémopathie. Des études récentes ont souligné que ces mutations pourraient être surreprésentées chez les patients présentant des manifestations systémiques inflammatoires en association avec un SMD ou une LMMC.</div></div><div><h3>Patients et méthodes</h3><div>Nous avons réalisé une étude de cohorte rétrospective multicentrique portant sur des patients atteints soit de SMD soit de LMMC, ayant une mutation IDH1/2 et présentant des manifestations systémiques inflammatoires (groupe IMID-IDHmut). Nous avons comparé cette population à deux groupes contrôles : un premier groupe de patients atteints de SMD sans manifestation systémique inflammatoire, apparié selon l’âge, le sexe et la catégorie IPSS-M (groupe SMD contrôle), et un second groupe de patient SMD/LMMC avec manifestations systémiques inflammatoires mais sans mutation IDH (groupe IMID-IDHwt).</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Cinquante patients dont 50 % d’hommes avec un âge médian de 73 ans au diagnostic hématologique ont pu être inclus dans ce travail. Trente-six (72 %) patients présentaient un SMD et 14 (28 %) une LMMC. Les manifestations cliniques inflammatoires les plus fréquentes étaient par ordre de fréquence décroissant les atteintes rhumatologiques inflammatoires (78 %), les atteintes cutanées (44 %) et une fièvre non infectieuse (34 %). Le diagnostic inflammatoire le plus fréquent était celui de polyarthrite séronégative dans 34 % des cas. Après un suivi médian de 31 mois, 14 (28 %) patients étaient décédés et 10 (20 %) avaient progressé vers une leucémie aiguë myéloblastique (LAM). Par rapport au groupe IMID-IDHwt, les patients IMID-IDHmut présentaient une prévalence significativement plus élevée de manifestations rhumatologiques inflammatoires (78 % vs 54 %, <em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,009) et une fréquence plus faible d’atteintes cutanées (44 % vs 64 %, <em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,036), digestives (4 % vs 20 %, <em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,013) et rénales (0 % vs 13 %, <em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,008). Ils présentaient également une fréquence plus élevée de mutations SRSF2 (50 % vs 28 %, <em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,02) et plus faible de mutations TET2 (8 % vs 51 %, <em>p</em> <!--><<!--> <!-->0,0001). La survie globale était similaire entre le groupe IMID-IDHmut et les deux groupes contrôles. La survie sans progression vers la LAM était néanmoins plus courte dans le groupe IMID-IDHmut que dans le groupe SMD contrôle (<em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,02). Une comparaison des signatures cytokiniques sur le sang ","PeriodicalId":54458,"journal":{"name":"Revue De Medecine Interne","volume":"46 ","pages":"Pages A115-A116"},"PeriodicalIF":0.7,"publicationDate":"2025-05-16","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"144070167","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":4,"RegionCategory":"医学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
A. Bocquet , D. Launay , I. Boccon-Gibod , A. Du-Thanh , G. Delphine , S. Sanges , L. Bouillet
{"title":"Angiœdème héréditaire avec C1Inh normal et mutation PLG traité par acide tranexamique : attention au risque de thrombose","authors":"A. Bocquet , D. Launay , I. Boccon-Gibod , A. Du-Thanh , G. Delphine , S. Sanges , L. Bouillet","doi":"10.1016/j.revmed.2025.03.068","DOIUrl":"10.1016/j.revmed.2025.03.068","url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><div>L’acide tranexamique (AT), anti-fibrinolytique, peut être proposé comme prophylaxie à long terme de l’angiœdème héréditaire (AEH) surtout en cas d’AEH à C1inh normal associé à une mutation sur le gène du plasminogène (<em>AEH-PLG</em>). Bien que l’AT soit généralement bien tolérée chez les patients ne présentant aucun facteur de risque thromboembolique, nous rapportons ici 4 cas de thrombose suite à l’utilisation de l’AT chez des patients HAE-PLG.</div></div><div><h3>Patients et méthodes</h3><div>Étude rétrospective basée sur les données cliniques du registre français HAE-nC1INH.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Sur les 28 patients HAE-PLG enregistrés en France en décembre 2024, 20 étaient symptomatiques et 10 recevaient une prophylaxie au long cours, dont 7 avec TA. Parmi eux, 4 ont développé des complications thrombotiques veineuses ou artérielles. Tous les patients ont reçu une dose habituelle de 2 à 3<!--> <!-->g/j d’AT. Pour tous les patients, l’AT a été totalement efficace dans la prévention des AE : la fréquence est passée d’une moyenne de 2 attaques par mois avant l’AT, à 0 attaque par mois sous l’AT (<span><span>Tableau 1</span></span>).</div></div><div><h3>Conclusion</h3><div>Les patients AEH-PLG qui ont développé des événements thrombotiques sous AT étaient tous âgés (plus de 65 ans) et avaient des antécédents et des facteurs de risque cardiovasculaires. Pour 3 d’entre eux, l’événement thrombotique est survenu dans l’année qui a suivi l’introduction de l’AT, malgré une agrégation antiplaquettaire préalable. Quatre des 7 (57 %) patients AEH-PLG prenant de l’AT ont eu un épisode thrombotique. L’administration d’AT devrait être évitée chez les patients présentant des facteurs de risque ou des antécédents de maladie cardiovasculaire. Cela soulève également la question du rôle de la mutation PLG dans ce risque vasculaire accru.</div></div>","PeriodicalId":54458,"journal":{"name":"Revue De Medecine Interne","volume":"46 ","pages":"Page A106"},"PeriodicalIF":0.7,"publicationDate":"2025-05-16","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"144070239","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":4,"RegionCategory":"医学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
G. Peyrac , A. Kante , N. Lomba Goncalves , P. Cacoub , K. Sacre , D. Saadoun , T. Papo , J.F. Alexandra , P. Richette , A. Vanjak , A. Latourte , F. Truffinet , D. Renard , V. Pagis , R. Burlacu , K. Champion , V. Bourdin , A. Lopes , A. Depond , P. Reiner , C. Comarmond
{"title":"Suivi à long terme des patients avec un diagnostic récent d’artérite à cellules géantes à partir de 2017, étude NEWTON_200","authors":"G. Peyrac , A. Kante , N. Lomba Goncalves , P. Cacoub , K. Sacre , D. Saadoun , T. Papo , J.F. Alexandra , P. Richette , A. Vanjak , A. Latourte , F. Truffinet , D. Renard , V. Pagis , R. Burlacu , K. Champion , V. Bourdin , A. Lopes , A. Depond , P. Reiner , C. Comarmond","doi":"10.1016/j.revmed.2025.03.084","DOIUrl":"10.1016/j.revmed.2025.03.084","url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><div>La prise en charge de l’artérite à cellules géantes (ACG) a évolué avec l’arrivée du tocilizumab (TCZ) pour limiter les rechutes et participer à l’épargne cortisonique, ainsi que l’utilisation croissante du TEP-scanner comme critère diagnostique et d’évaluation de l’activité de l’ACG. Nos stratégies thérapeutiques actuelles répondent à un double objectif : 1/contrôler l’ACG en évitant les rechutes et les complications liées à la vascularite ; 2/éviter les effets secondaires liés aux traitements en limitant la durée d’exposition aux corticoïdes et aux immunosuppresseurs. La fréquence des rechutes, bien que variable selon les critères utilisés pour définir la rechute, est assez bien décrite dans la littérature aux alentours de 50 %. En revanche, le taux de patients ACG pour qui la stratégie thérapeutique a permis d’atteindre l’objectif de ne pas rechuter et d’être sevré de prednisone au cours de leur suivi n’est pas connu. Notre objectif est de décrire les rechutes et les traitements au cours du suivi des patients avec une ACG récemment diagnostiquée à partir de 2017.</div></div><div><h3>Patients et méthodes</h3><div>La cohorte NEWTON est une cohorte rétrospective multicentrique réalisée à partir de données collectées chez 222 patients ACG diagnostiqués à partir de 2017 selon les critères ACR/EULAR 2022, et suivis au sein de 6 centres de l’APHP. La rechute était définie comme la réapparition d’un symptôme lié à l’ACG et/ou une élévation de la CRP<!--> <!-->≥<!--> <!-->10<!--> <!-->mg/L et/ou une apparition ou aggravation d’anomalie à l’imagerie vasculaire nécessitant une majoration de la corticothérapie et/ou l’introduction d’un immunosuppresseur.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Au total, 222 patients ACG ont été inclus dans cette cohorte. Le suivi des patients représente 659,7 patients-années, avec une durée médiane de suivi de 36 [IQR 20,25 ; 58] mois. Au cours du suivi, 129 (58 %) patients ont fait au moins une rechute, pour un nombre total de 269 rechutes. Le temps médian avant la première rechute était de 251<!--> <!-->jours [IQR 118,75 ; 468]. Les critères de rechutes étaient : pour 89 rechutes (33 %) une combinaison de critères clinique et biologique, pour 81 (30 %) un critère clinique seul, pour 39 (14,5 %) un critère biologique seul, pour 29 (11 %) les 3 critères clinique, biologique et imagerie, pour 15 (5,5 %) une combinaison de critères clinique et d’imagerie, pour 8 (3 %) une combinaison de critères d’imagerie et biologique et pour 8 (3 %) un critère d’imagerie seul. Parmi les 269 rechutes, 119 (44 %) avaient conduit à une augmentation des doses de corticoïdes seuls, 83 (31 %) avaient conduit à une introduction d’immunosuppresseurs et 67 (25 %) avaient conduit à une introduction d’immunosuppresseurs en plus d’une augmentation des corticoïdes. Dans un modèle multi-état où l’on considère que les patients ACG peuvent se trouver dans 4 états au cours du suivi, 10 % à 3 ans ont pu être sevrés de cortico","PeriodicalId":54458,"journal":{"name":"Revue De Medecine Interne","volume":"46 ","pages":"Pages A117-A118"},"PeriodicalIF":0.7,"publicationDate":"2025-05-16","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"144070248","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":4,"RegionCategory":"医学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
M. Delplanque , S. Lea , V. Sobanski , E. Lazaro , A. Murarasu , R.-M. Flipo , O. Fain , E. Hachulla , V. Le Guern , B. Marin , D. Beghin , G. Guettrot Imbert , A. Molto , N. Costedoat Chalumeau , S. Georgin Lavialle
{"title":"Suivi prospectif de 37 grossesses chez des femmes traitées par anti-IL-1 pour des maladies auto-inflammatoires systémiques : étude multicentrique française de la cohorte GR2","authors":"M. Delplanque , S. Lea , V. Sobanski , E. Lazaro , A. Murarasu , R.-M. Flipo , O. Fain , E. Hachulla , V. Le Guern , B. Marin , D. Beghin , G. Guettrot Imbert , A. Molto , N. Costedoat Chalumeau , S. Georgin Lavialle","doi":"10.1016/j.revmed.2025.03.006","DOIUrl":"10.1016/j.revmed.2025.03.006","url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><div>Les inhibiteurs de l’interleukine-1 (IL1) sont des traitements efficaces dans certaines maladies auto-inflammatoires telles que la maladie de Still de l’adulte (AOSD) et la fièvre méditerranéenne familiale (FMF). Ces maladies touchent les femmes en âge de procréer ce qui soulève des inquiétudes quant à la sécurité des anti-IL1 pendant la grossesse, mais les données restent encore limitées à ce sujet <span><span>[1]</span></span>. L’objectif était de décrire les grossesses, les éventuelles complications et l’état santé des nourrissons de femmes exposées aux anti-IL1.</div></div><div><h3>Patients et méthodes</h3><div>Nous avons analysé les données des patientes enceintes suivies pour une maladie autoinflammatoire issues de l’étude prospective du « Groupe de recherche sur la Grossesse et les Maladies Rares » (GR2), ayant reçu des anti-IL1 entre la conception et le terme de leur grossesse.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Nous avons inclus 37 grossesses (dont 3 grossesses gémellaires) chez 31 patientes exposées aux anti-IL1 (anakinra dans 33 cas et canakinumab dans 4 cas). Les maladies autoinflammatoires maternelles sous-jacentes étaient respectivement uen maladie de Still (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->17), une fièvre méditerranéenne familiale (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->16), une maladie autoinflammatoire inclassée (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->2), une cryopyrinopathie (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->1), un TRAPS (syndrome périodique associé au récepteur du TNF) (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->1) et la péricardite récurrente (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->1). Les femmes enceintes étaient exposées aux anti-IL-1 pendant une durée médiane de 26 semaines [6 ; 37,4], la majorité des patientes ayant été traitées pendant la période périconceptionnelle et jusqu’au troisième trimestre pour l’anakinra. Quinze patientes (41 %) ont eu au moins une complication pendant la grossesse : huit d’entre elles (22 %) ont présenté une infection (appendicite, infection au COVID-19, bronchite, otite externe, sialadénite et pyélonéphrite) ; cinq (14 %) un diabète gestationnel ; cinq (14 %) une cholestase hépatique ; trois (8 %) une menace d’accouchement prématuré mais la grossesse a finalement été menée à terme ; deux (5 %) un retard de croissance intra-utérin et une une pré-éclampsie (3 %). Une patiente souffrant de FMF non contrôlée a eu deux fausses couches spontanées précoces (5 %), survenues lors de crises. Quatorze pour cent des accouchements étaient prématurés, tous survenus entre la 32<sup>e</sup> et la 37<sup>e</sup> semaine d’aménorrhée. Malgré le traitement, des poussées de la maladie sont survenues dans 72 % des grossesses. Les nouveau-nés pesaient 3220 grammes [2873 ; 3398]. Aucune malformation non mineure n’a été observée. Les 32 nouveau-nés suivis jusqu’à l’âge de six mois étaient en bonne santé. Trois d’entre eux ont présenté des infections, un a développé une laryngomalacie et un autre avait une hernie inguinale. Parmi les 22 nouv","PeriodicalId":54458,"journal":{"name":"Revue De Medecine Interne","volume":"46 ","pages":"Page A64"},"PeriodicalIF":0.7,"publicationDate":"2025-05-16","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"144069739","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":4,"RegionCategory":"医学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
A. Gnaba , E. Nour , I. Lassoued , H. Jaziri , B.S. Aida , A. Hammami , M. Ksiaa
{"title":"Neutrophile Lymphocyte Ratio (NLR) : un marqueur prédictif clé de l’infection en cas de cirrhose décompensée","authors":"A. Gnaba , E. Nour , I. Lassoued , H. Jaziri , B.S. Aida , A. Hammami , M. Ksiaa","doi":"10.1016/j.revmed.2025.03.059","DOIUrl":"10.1016/j.revmed.2025.03.059","url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><div>L’infection constitue l’un des facteurs les plus redoutés pouvant déclencher une décompensation aiguë (DA) de la cirrhose, d’où l’importance de détecter rapidement une infection afin d’agir dans les meilleurs délais. Dans ce contexte, le ratio neutrophiles/lymphocytes (NLR) a émergé comme un indicateur prometteur de l’état inflammatoire et infectieux. Notre étude vise à explorer la relation entre le NLR et la prédiction des infections chez les patients admis pour la prise en charge d’une DA de cirrhose.</div></div><div><h3>Patients et méthodes</h3><div>Nous avons réalisé une étude rétrospective sur une période de 12 mois (août 2022 à septembre 2023), incluant des patients suivis pour cirrhose et hospitalisés pour décompensation aiguë.</div><div>Les données cliniques et biologiques des patients correspondants au même épisode de décompensation aigue ont été collectées avec un calcul du taux de NLR (DA) et de ΔNLR comme suit : NLR<!--> <!-->=<!--> <!-->NLR<!--> <!-->=<!--> <!-->Nombre de lymphocytes/Nombre de neutrophiles.</div><div>ΔNLR<!--> <!-->=<!--> <!-->NLR au cours de la DA–NLR de base.</div><div>Pour l’analyse statistique, nous avons utilisé des courbes ROC pour évaluer la performance prédictive de ces deux variables ainsi qu’une étude d’association avec le type d’infection observé.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Cette étude a inclus 83 patients, présentant un âge moyen de 62,4<!--> <!-->±<!--> <!-->10,8 ans, avec un sex-ratio H/F de 1,13. Les principaux motifs d’admission étaient l’encéphalopathie hépatique (EH) chez 32 patients (38,6 %), la décompensation œdémato-ascitique (DOA) chez 26 patients (31,3 %), et l’hémorragie digestive variqueuse (HD) chez 25 patients (30,1 %).</div><div>Parmi ces patients, 24 (28,9 %) présentaient une infection, dont 6 cas d’infection spontanée du liquide d’ascite (ISLA) (25 %), 11 cas d’infection urinaire (45,83 %), 4 cas d’infection cutanée (érysipèle, dermo-hypodermite) (16,67 %), et 3 cas d’infections broncho-pulmonaires (12,5 %).</div><div>Les valeurs médianes du NLR à la base, du NLR durant la décompensation (DA), et du ΔNLR étaient respectivement de 2,6 (IQ [1,7–4,1]), 4,33 (IQ [3–6,25]), et 1,29 (IQ [0,3–3,3]).</div><div>Un NLR (DA) supérieur ou égal à 4,4 était associé à une probabilité accrue d’infection (AUC<!--> <!-->=<!--> <!-->0,692 ; <em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,006 ; IC [0,565 ; 0,819]). De même, un ΔNLR<!--> <!-->><!--> <!-->2,15 (AUC<!--> <!-->=<!--> <!-->0,696 ; <em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,005 ; IC<!--> <!-->=<!--> <!-->[0,571–0,821]).</div><div>Le test de Wilcoxon a montré une variation significative entre le NLR de base et le NLR de la DA (<em>p</em> <!--><<!--> <!-->0,001).</div><div>L’analyse par courbe ROC a révélé qu’un ΔNLR<!--> <!-->><!--> <!-->2,9 était fortement associé à une ISLA (AUC<!--> <!-->=<!--> <!-->0,820 ; <em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,009 ; IC<!--> <!-->=<!--> <!-->[0,719–0,921]).</div><div>En revanche, aucune association","PeriodicalId":54458,"journal":{"name":"Revue De Medecine Interne","volume":"46 ","pages":"Pages A100-A101"},"PeriodicalIF":0.7,"publicationDate":"2025-05-16","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"144069747","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":4,"RegionCategory":"医学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
W. Gil , R. Jacquot , L. Trefond , L. Olagne , P. Clavelou , S. Trouillier , A. Bardy , A. Marc , G. Androdias , C. Vasseneix , L. Kodjikian , T. El-Jammal , S. Vukusic , P. Sève
{"title":"Uvéites de la sclérose en plaques : est-ce que l’inflammation oculaire évolue de façon concomitante à l’atteinte neurologique ? À propos d’une série rétrospective multicentrique de 49 patients","authors":"W. Gil , R. Jacquot , L. Trefond , L. Olagne , P. Clavelou , S. Trouillier , A. Bardy , A. Marc , G. Androdias , C. Vasseneix , L. Kodjikian , T. El-Jammal , S. Vukusic , P. Sève","doi":"10.1016/j.revmed.2025.03.051","DOIUrl":"10.1016/j.revmed.2025.03.051","url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><div>Les atteintes ophtalmologiques au cours de la sclérose en plaques (SEP) sont fréquentes. Une uvéite est rapportée dans 0,53 à 1,34 % des patients <span><span>[1]</span></span>, classiquement bilatérale et intermédiaire. L’uvéite peut précéder le diagnostic de SEP dans 30 à 48 % des cas, survenir au cours de son évolution dans 48–69 % ou être concomitante dans de plus rares cas <span><span>[1]</span></span>. La temporalité des poussées d’uvéite et de SEP est peu documentée. L’objectif de cette étude est de décrire les caractéristiques cliniques des uvéites associées à la SEP et la temporalité des poussées neurologiques et des poussées d’uvéites.</div></div><div><h3>Patients et méthodes</h3><div>Il s’agit d’une étude rétrospective multicentrique. Les cas d’uvéites associées à la SEP ont été identifiés au sein de la cohorte « Lyon Uvéite », comportant plus de 2000 cas d’uvéites au moment de l’étude, de la base de données EDMUS (<em>European Database for Multiple Sclerosis</em>) de Lyon pour la SEP et à partir d’un appel à observations. Les critères d’inclusion étaient : un âge<!--> <!-->≥<!--> <!-->18 ans, un diagnostic de SEP répondant aux critères de Mac Donald en vigueur au moment du diagnostic <span><span>[2]</span></span>, et une uvéite diagnostiquée par un ophtalmologiste. Étaient exclues : les uvéites d’origine infectieuse, les autres uvéites inflammatoires (en particulier la sarcoïdose suspectée ou prouvée histologiquement), les pseudo-uvéites et les uvéites iatrogènes. Les poussées d’uvéites et neurologiques étaient considérées comme conjointes, lorsqu’elles étaient séparées de moins de 3 mois <span><span>[3]</span></span>.</div><div>Résultats 49 cas (41 femmes et 8 hommes) de SEP avec uvéite ont été identifiés. L’âge médian au diagnostic d’uvéite était de 33 ans [29–44] et celui de SEP était de 33 ans [29–42]. Les patients étaient majoritairement d’origine caucasienne (63,3 %) ou d’Afrique du Nord (36,7 %). Les uvéites étaient diagnostiquées avant (51 %), de façon concomitante (16 %) ou après (32,7 %) le diagnostic de SEP. L’acuité visuelle moyenne au diagnostic était de 0,3–0,22 logMAR. L’uvéite était principalement bilatérale (73,5 %), chronique (75,5 %), granulomateuse (55,1 %), synéchiante (49 %) avec vascularite veineuse (44,9 %), rarement occlusive (4 %), compliquée d’un œdème maculaire (30,6 %) ou papillaire (22,4 %). La localisation anatomique était : totale (49 %), intermédiaire (14,3 %), antérieure (12,2 %), antérieure<!--> <!-->+<!--> <!-->intermédiaire (10,2 %), intermédiaire<!--> <!-->+<!--> <!-->postérieure (2 %) et postérieure (2 %). On identifiait un phénotype dit « sarcoïdosique » (46,9 %), (uvéites antérieures ou panuvéite granulomateuses chroniques). Concernant la SEP, la forme rémittente-récurrente était la plus fréquente (71,4 %). Une NORB était présente dans 34,7 % des cas au cours du suivi. Après un suivi médian de 19 ans [10–25], 162 poussées d’uvéite dont 24 sous la forme de poussées ","PeriodicalId":54458,"journal":{"name":"Revue De Medecine Interne","volume":"46 ","pages":"Page A95"},"PeriodicalIF":0.7,"publicationDate":"2025-05-16","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"144069868","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":4,"RegionCategory":"医学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
A. Kante, D. Sène, V. Bourdin, D. Elessa, W. Bigot, V. Pagis, F. Truffinet, S. Mouly, C. Comarmond
{"title":"ECOS d’entraînement en médecine interne, une nouvelle modalité d’enseignement en terrain de stage : attentes et ressentis de nos externes","authors":"A. Kante, D. Sène, V. Bourdin, D. Elessa, W. Bigot, V. Pagis, F. Truffinet, S. Mouly, C. Comarmond","doi":"10.1016/j.revmed.2025.03.024","DOIUrl":"10.1016/j.revmed.2025.03.024","url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><div>Issus de la réforme du 2<sup>e</sup> cycle des études de médecine, les examens cliniques objectifs structurés (ECOS) sont des mises en situation cliniques dans un environnement simulé permettant d’évaluer les compétences des étudiants en médecine de manière standardisée. Cette nouvelle modalité d’examen fondée sur différentes situations de départ et/ou items nécessite des entraînements facultaires mais également en stage sous forme d’ECOS « formatives » en 5<sup>e</sup> et 6<sup>e</sup> années. L’objectif du questionnaire remis aux externes ayant effectué des ECOS d’entraînement durant leur stage de médecine interne à Lariboisière, était d’évaluer leurs attentes et leurs ressentis face à cette nouvelle modalité d’enseignement en stage.</div></div><div><h3>Matériels et méthodes</h3><div>Au cours de leur stage dans le département de médecine interne du centre hospitalo-universitaire Lariboisière, les externes réalisaient une station d’ECOS d’entraînement à un rythme hebdomadaire. Chaque station d’ECOS se terminait par un debriefing collectif ou individuel relevant les points positifs et les points d’amélioration. Huit examinateurs hospitalo-universitaires (5 CCA, 1 MCU et 2 PU) ayant tous effectué un parcours de formation en ligne certifiant, ont rédigé chacun 2 stations d’ECOS. Chaque station d’ECOS étaient relus et corrigés par l’ensemble des examinateurs du département de médecine interne de Lariboisière. Un questionnaire évaluant les attentes et les ressentis sur cette nouvelle modalité d’enseignement en stage, a été remis aux externes ayant effectué un stage dans le département de Médecine interne de Lariboisière entre janvier 2024 et janvier 2025. Le questionnaire était composé de 10 questions dont 9 réponses sur une échelle de Likert (de 0 à 5) et 1 réponse ouverte rédactionnelle. Les réponses ont été analysées à l’aide du Chi<sup>2</sup> pour les variables qualitatives et du test de Wilcoxon pour les variables quantitatives.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Durant les 10 semaines de stage en médecine interne, 10 stations d’ECOS d’entraînement étaient proposées aux externes et abordaient différentes situations de départ en médecine interne : adénopathies isolées et multiples, érythème noueux, dyspnée, hyperthermie, céphalées, asthénie, amaigrissement, arthralgies, anomalies de la vision, acrosyndromes, purpura, découverte d’une hypotension artérielle, prescription des corticoïdes par voie générale ou locale. Par ailleurs, des stations concernant la rédaction d’une ordonnance, le bilan à réaliser devant une élévation de la CRP, l’interprétation de l’hémogramme, une anomalie des leucocytes, et une dyscalcémie ont été proposés. Au total, 63 étudiants en médecine ont répondu au questionnaire évaluant leurs attentes et leurs ressentis sur cette nouvelle modalité d’enseignement en stage, dont 43 femmes (68 %) et 20 hommes (32 %) avec un âge médian [intervalle interquartile] de 23 [22–24] ans. Parmi les externes","PeriodicalId":54458,"journal":{"name":"Revue De Medecine Interne","volume":"46 ","pages":"Page A77"},"PeriodicalIF":0.7,"publicationDate":"2025-05-16","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"144070101","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":4,"RegionCategory":"医学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
B.M. Diallo , J.N.D. Ndour , A. Sow , A.I. Thiam , I. Dieye , A. Wade , A. Berthe , P.S. Touré , M.M. Diop , M.M. Ka
{"title":"Profil épidemioclinique, et diagnostique des maladies auto-immunes systémiques et inflammatoires à l’hôpital Abdou Aziz Sy Dabakh de Tivaouane, Sénégal","authors":"B.M. Diallo , J.N.D. Ndour , A. Sow , A.I. Thiam , I. Dieye , A. Wade , A. Berthe , P.S. Touré , M.M. Diop , M.M. Ka","doi":"10.1016/j.revmed.2025.03.038","DOIUrl":"10.1016/j.revmed.2025.03.038","url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><div>Les maladies auto-immunes intéressent 5 à 10 % de la population mondiale selon l’OMS. Ces chiffres augmentent avec les années. Cette prévalence globale des maladies auto-immunes est diversement appréciée surtout en Afrique ou plusieurs études sont publiées. Les maladies auto-immunes systémiques et auto-inflammatoires sont parmis les plus fréquentes mais sous-estimées. Nous avons effectué une étude dont l’objectif était de déterminer la prévalence des maladies auto-immunes systémiques et inflammatoires à Tivaouane, Sénégal.</div></div><div><h3>Matériels et méthodes</h3><div>Il s’agit d’une étude rétrospective allant de mai 2017 à mai 2024 sur une période de 7 ans. Nous avions inclus, tous les patients en hospitalisation de médecine interne et en consultations externes dont le diagnostic de maladie auto-immune systémique ou inflammatoire a été retenu sur la base des arguments cliniques, biologiques et évolutifs en accord des critères de classification spécifiques à chaque pathologie. Les données cliniques et biologiques étaient saisies sur une fiche de collecte et l’exploitation a été faite grâce aux logiciel STATA 21.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Les maladies systémiques et auto-inflammatoires représentaient 279 cas soit une prévalence de 0,46 %. La moyenne d’âge était de 37,41 ans avec des extrêmes de 11 et 85 ans et une médiane de 35 ans. La classe d’âge de 20 à 39 ans était la plus représentée avec 111 cas. Nous avons observé une prédominance du sexe féminin avec un sexe ratio de 0,16. Les signes articulaires étaient les plus renseignés chez nos patients (191 patients), suivis des signes généraux (126 patients), des signes cutanés (102 patients), les signes neuromusculaires (58 patients), les signes cardiaques (46 patients), les signes digestifs (25 patients), les signes pleuropulmonaires (23 patients). Les anticorps antinucléaires ont été dosés chez 129 patients et sont revenus positifs chez 119 patients soit 39,3 %. Les anti-DNAn étaient positifs chez 8 personnes (2,86 %). Les anticorps anti-CCP étaient positifs chez 88 patients et le facteur rhumatoïde chez 73 patients. Un patient présentait une positivité des c-ANCA. Les dots ECT ont été faits chez 46 patients. Les MAIS étaient retrouvés dans 96 % des cas. Parmi elles, les plus fréquentes étaient : la polyarthrite rhumatoïde (112 cas), le lupus systémique (84 cas), le syndrome de Gougerot Sjogren (15 cas), le syndrome de Chevauchement (21 cas), la sclérodermie systémique (13 cas). Les maladies auto-inflammatoires étaient retrouvées dans 4 % des cas et dominées par le rhumatisme articulaire aigu, la sarcoïdose, le syndrome d’activation lymphohistiocytaire dans 0,7 % des cas chacun. Les manifestations systémiques graves étaient constituées par la défaillance cardiaque chez 3,93 % des cas, la néphropathie glomérulaire avec protéinurie chez 2,86 %, l’obnubilation (2,51 %), la détresse respiratoire (2,15 %), le coma (0,71 %).</div><div>Les immunosuppresse","PeriodicalId":54458,"journal":{"name":"Revue De Medecine Interne","volume":"46 ","pages":"Page A86"},"PeriodicalIF":0.7,"publicationDate":"2025-05-16","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"144070120","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":4,"RegionCategory":"医学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}