C. Soavi , F. Chasset , C. Grolleau-Raoux , M. Battistella , J.D. Bouaziz , B. Pereira , C. Chevenet , L.P. Zhao , P. Fenaux , M. D’incan , B. De Renzis , G. Le Guenno , H. Lobbes , A. Mekinian , M. Ruivard , V. Grobost
{"title":"Dermatoses neutrophiliques associées aux syndromes myélodysplasiques : une étude cas-témoins","authors":"C. Soavi , F. Chasset , C. Grolleau-Raoux , M. Battistella , J.D. Bouaziz , B. Pereira , C. Chevenet , L.P. Zhao , P. Fenaux , M. D’incan , B. De Renzis , G. Le Guenno , H. Lobbes , A. Mekinian , M. Ruivard , V. Grobost","doi":"10.1016/j.revmed.2025.03.021","DOIUrl":"10.1016/j.revmed.2025.03.021","url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><div>Les dermatoses neutrophiliques (DN) sont des dermatoses inflammatoires ayant pour caractéristiques une infiltration de polynucléaires neutrophiles dans les différentes couches de la peau. L’association aux syndromes myélodysplasiques (SMD) et leucémies myélomonocytaires chroniques (LMMC), bien que souvent décrite, reste à préciser en termes de traitement et d’impact pronostic de la survenue d’une DN.</div></div><div><h3>Patients et méthodes</h3><div>Les critères d’inclusions étaient : âge<!--> <!-->><!--> <!-->18 ans, DN prouvée histologiquement et SMD et/ou LMMC selon les critères OMS 2016. Les critères d’exclusions étaient les suivants : DN secondaire à une leucémie aigüe, leukemia cutis, cause infectieuse, cancer<!--> <!--><<!--> <!-->5 ans, maladies inflammatoires chroniques de l’intestin, rhumatisme inflammatoire ou maladie auto-immune de<!--> <!-->><!--> <!-->5 ans, hémopathie préexistante de<!--> <!-->><!--> <!-->5 ans, DN réactionnelle (agent infectieux et médicaments sauf traitements de la myélodysplasie). Les objectifs de cette études étaient de décrire les caractéristiques clinico-biologiques des DN associées aux SMD, ainsi que la réponse aux traitements et l’impact pronostic de leur survenue sur l’hémopathie. La réponse aux traitements était analysée selon des critères d’évolution des lésions cutanées, de corticodépendance et de rechutes. Les témoins étaient recueillis dans le registre du groupe français des myélodysplasies et appariés sur l’âge, le sexe et le score R-IPSS.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Cinquante patients, de sexe masculin avec un âge médian au diagnostic de DN de 55 ans ont été inclus. 60 % avaient une maladie auto-immune associée, et 30 % un syndrome VEXAS. L’infiltrat était de nature clonale, et on retrouvait principalement un syndrome de Sweet (76 %) et un pyoderma gangrenosum (PG) (16 %). 87 % des PG étaient secondaire à une LMMC. Les SMD et LMMC avaient un pronostic favorable dans 60 % et 57 % des cas. 43 patients étaient traités pour la DN, dont 79 % avec une corticothérapie. L’évaluation de la réponse aux traitements étaient réalisées en trois sous-groupes. Dans le sous-groupe VEXAS, 100 % des patients recevaient une corticothérapie en première ligne, avec une posologie médiane de 40<!--> <!-->mg/jour (10–80<!--> <!-->mg), et une corticodépendance à 10<!--> <!-->mg/jour (5–30<!--> <!-->mg). 50 % ont reçu des JAK inhibiteurs (JAKi) et 43 % de l’azacytidine ; qui étaient les plus efficaces en termes de réponse, d’épargne cortisonique et de survie sans rechute. Une réponse complète (RC) et partielle (RP) était observée chez 86 % des patients, avec une corticodépendance médiane de 7,5<!--> <!-->mg (5–10) et 10<!--> <!-->mg (5–10), et une survie sans rechute de 116<!--> <!-->j (14–668) et 367,5<!--> <!-->j (0–4213) pour les JAKi et l’azacytidine respectivement. Dans le sous-groupe SMD non VEXAS, 53 % ont reçu une corticothérapie en première ligne et 25 % de la col","PeriodicalId":54458,"journal":{"name":"Revue De Medecine Interne","volume":"46 ","pages":"Page A75"},"PeriodicalIF":0.7,"publicationDate":"2025-05-16","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"144070040","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":4,"RegionCategory":"医学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
F. Dolbeault , B. Goupille , H. Benjelloun , N. Resseguier , L. Daniel , L. Chiche , E. Mikäel , A. Benyamine , G. Kaplanski , R. Cauchois , N. Jourde-Chiche
{"title":"MASSILUP-WIN : arrêt des immunosuppresseurs après une néphrite lupique, étude rétrospective des patients biopsiés au CHU de Marseille entre 2001 et 2022","authors":"F. Dolbeault , B. Goupille , H. Benjelloun , N. Resseguier , L. Daniel , L. Chiche , E. Mikäel , A. Benyamine , G. Kaplanski , R. Cauchois , N. Jourde-Chiche","doi":"10.1016/j.revmed.2025.03.032","DOIUrl":"10.1016/j.revmed.2025.03.032","url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><div>La durée optimale du traitement immunosuppresseur au cours des néphrites lupiques prolifératives actives (classes III et IV de la classification ISN/RPS avec activité) n’est pas établie formellement. Les recommandations actuelles proposent une durée minimale de 3 ans après l’obtention de la rémission clinique, pour limiter le risque de rechute. Mais les effets secondaires possibles des traitements, le fardeau pour les patients de leur prise chronique au long cours et les difficultés d’observance qui en découlent, conduisent parfois à des arrêts plus précoces, avec ou sans accord préalable du médecin.</div></div><div><h3>Patients et méthodes</h3><div>L’étude MASSILUP-WIN est une étude en vie réelle du sevrage des immunosuppresseurs chez les patients ayant présenté une première néphrite lupique proliférative active prouvée par biopsie entre 2001 et 2022 au CHU de Marseille. Les données cliniques et biologiques, la prise des immunosuppresseurs (cyclophosphamide, mycophénolate mofétil et azathioprine, principalement) et les modalités de leur arrêt ont été recueillies à partir des dossiers médicaux et à l’aide d’entretiens téléphoniques dédiés. Le suivi des traitements a été censuré sur le décès ou la survenue d’une insuffisance rénale terminale.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>La cohorte MASSILUP-WIN comprend 124 patients, suivis pendant une durée médiane de 10,1 ans. Les immunosuppresseurs ont été arrêtés chez 71 (57,3 %) patients, après une durée médiane de 3,2 ans. Les principaux motifs d’arrêt étaient : la rémission rénale prolongée, en accord avec le médecin (60,6 %), la non-observance (15,5 %), et les effets indésirables (9,9 %). Parmi les 71 patients sevrés d’immunosuppresseurs, 33 (46,5 %) sont restés sevrés jusqu’au dernier suivi, 33 patients (46,5 %) ont dû reprendre un traitement immunosuppresseur au moins temporairement, 4 patients (5,6 %) ont développé une insuffisance rénale terminale et 1 patient (1,4 %) est décédé. Parmi les 58 patients qui étaient en rémission rénale au moment de l’arrêt des immunosuppresseurs (que cet arrêt soit en accord avec le médecin ou par non-observance), 21 (36,2 %) ont présenté une rechute rénale, après un délai médian de 3,1 ans. Les principaux facteurs associés à la rechute chez ces patients en rémission au moment de l’arrêt étaient : un arrêt par non-observance, un âge plus jeune, une durée de rémission plus courte avant arrêt, la consommation du complément à l’arrêt, et les interruptions de suivi.</div></div><div><h3>Conclusion</h3><div>Cette étude sur une large cohorte de patients atteints de néphropathies lupiques prolifératives apporte des données sur le délai et les motifs de l’arrêt des immunosuppresseurs en vie réelle, et souligne la nécessité d’une alliance thérapeutique solide et de l’éducation thérapeutique des patients, afin de réduire les défauts d’observance et le risque de rechute rénale.</div></div>","PeriodicalId":54458,"journal":{"name":"Revue De Medecine Interne","volume":"46 ","pages":"Page A82"},"PeriodicalIF":0.7,"publicationDate":"2025-05-16","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"144070106","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":4,"RegionCategory":"医学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
B. Sorin, N. Morel, Y. Nguyen, A. Clarke, V. Le Guern, N. Costedoat-Chalumeau
{"title":"Étiologies des thrombopénies au cours du SAPL : étude descriptive à partir d’une cohorte de 352 patients","authors":"B. Sorin, N. Morel, Y. Nguyen, A. Clarke, V. Le Guern, N. Costedoat-Chalumeau","doi":"10.1016/j.revmed.2025.03.037","DOIUrl":"10.1016/j.revmed.2025.03.037","url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><div>Au cours du syndrome des antiphospholipides (SAPL), une thrombopénie est observée dans 25 % des cas et peut correspondre à différents diagnostics dont certains mettent en jeu le pronostic vital et nécessitent une prise en charge thérapeutique en urgence. L’objectif de ce travail était de définir les étiologies possibles des thrombopénies chez des patients suivis pour un SAPL.</div></div><div><h3>Patients et méthodes</h3><div>Nous avons réalisé une étude descriptive à partir d’une cohorte rétrospective de patients ayant un SAPL avec ou sans syndrome catastrophique des antiphospholipides (CAPS). Nous avons inclus les patients avec (i) un SAPL défini selon les critères de Sapporo révisés, (ii) au moins un épisode de thrombopénie<!--> <!--><<!--> <!-->100 G/L au cours du suivi et (iii) inclus par le service de médecine interne de l’hôpital Cochin entre 2000 et 2024. Les données démographiques, cliniques et biologiques étaient recueillies. Les dossiers médicaux étaient individuellement analysés afin de déterminer la cause de la thrombopénie. Le diagnostic étiologique de la thrombopénie était basé sur les critères actuels en vigueur, en particulier les critères de 2005 (Cervera et al.) pour le CAPS, et ceux de 2009 (IWG groupe, Rodeghiero et al.) pour le purpura thrombopénique immunologique (PTI).</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Parmi les 351 patients de la cohorte ayant un SAPL (dont 97 [27,6 %] ayant un CAPS), nous avons identifié 103 patients (29,6 %) ayant une thrombopénie<!--> <!--><<!--> <!-->100 G/L.</div><div>L’âge médian (IQR) au diagnostic du SAPL de ces 103 patients était de 30 (23–39) ans et 79 (76,7 %) étaient des femmes. Le nadir médian de plaquettes était de 34 (9-56,5) G/L. Le nadir de plaquettes était inférieur à 20 G/L chez 34 (33,0 %) des 103 patients.</div><div>Les principales causes de thrombopénie étaient un CAPS (probable ou certain) pour 74 (71,8 %) patients, un PTI pour 16 (15,5 %) ou l’association des deux pour 2 (1,9 %) patients. Pour deux patients (1,9 %), une thrombopénie était observée lors d’un relais antivitamine K (AVK)-héparine, sans défaillance d’organe, résolutive à la reprise des AVK, sans autre étiologie, et probablement en lien avec une thrombopénie de consommation. Les autres causes étaient peu représentées : deux thrombopénies gestationnelles, un purpura thrombotique thrombocytopénique auto-immun, un hypersplénisme et un cas possiblement en lien avec une carence martiale.</div><div>Les patients du groupe PTI (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->16), comparativement à ceux du groupe CAPS (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->74), avaient tendance à être plus souvent des femmes (93,8 % vs 70,3 %, <em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,102), avec un âge médian au diagnostic inférieur (20 ans [17,8–31,3] vs 31 ans [24,3–44,5], <em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,021). Treize des 16 patients ayant un PTI avaient un diagnostic formel de lupus systémique associé (81,3 % vs 39,2 % dans le groupe CAPS, <em>p<","PeriodicalId":54458,"journal":{"name":"Revue De Medecine Interne","volume":"46 ","pages":"Pages A85-A86"},"PeriodicalIF":0.7,"publicationDate":"2025-05-16","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"144070119","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":4,"RegionCategory":"医学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
A. Bocquet , T. Stanbury , C. Requillard , O. Fain , D. Launay , A. Du-Thanh , G. Delphine , P. Rolland , I. Boccon-Gibod , M. Arnaud , L. Chutoo , A. Poplu , B. Bouquillon , F. Le Ouay , L. Bouillet
{"title":"Innovation dans la collecte de données pour un registre national de patients atteints d’angio-œdème héréditaire : première phase de l’établissement du registre dynamique HARPE","authors":"A. Bocquet , T. Stanbury , C. Requillard , O. Fain , D. Launay , A. Du-Thanh , G. Delphine , P. Rolland , I. Boccon-Gibod , M. Arnaud , L. Chutoo , A. Poplu , B. Bouquillon , F. Le Ouay , L. Bouillet","doi":"10.1016/j.revmed.2025.03.066","DOIUrl":"10.1016/j.revmed.2025.03.066","url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><div>Pour améliorer la prise en charge des patients, il est essentiel de collecter et d’évaluer les données patients, en particulier dans le domaine des maladies rares. Traditionnellement, les données relatives aux patients, aux maladies et aux traitements sont collectées par l’examen individuel des dossiers médicaux par des ARC. Ce processus est long et coûteux. Afin d’optimiser la prise en charge thérapeutique des patients atteints d’angio-œdème héréditaire (AOH), le CREAK a mis en place un registre national HARPE géré par une intelligence artificielle qui collecte et structure les données en temps réel. Nous vous présentons cette expérience.</div></div><div><h3>Patients et méthodes</h3><div>Il s’agit d’un registre dynamique utilisant des solutions numériques innovantes pour collecter en continu des données au fur et à mesure que de nouveaux patients sont diagnostiqués, et que la prise en charge thérapeutique et le suivi des patients évoluent. Plus de 90 variables ont été identifiées au préalable par un groupe de travail du CREAK. La solution innovante, fournie par Lifen, a collecté les données à partir des dossiers informatisées du service du CREAK à Grenoble (comptes rendus de consultation, d’hospitalisation…).</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Parmi les patients suivis au CREAK Grenoble, 271 ont été identfiés par l’IA. L’âge médian au moment de la première crise était de 10,5 ans (intervalle interquartile [IQR] : 5–19) et au moment du diagnostic de 19,5 ans (IQR : 8,5–34). Les patients étaient principalement des femmes (66,8 %). La durée médiane du suivi depuis le diagnostic était de 7 ans (IQR : 1,6–13,7). Sur les 271 patients, 71 avaient consulté au moins une fois pour une AOH au cours de l’année 2024. Parmi eux, 52 avaient un AOH de type 1, 3 de type 2, 14 un HAE-nC1INH et 2 étaient inconnus. Sur ces 71 patients, 29 (40,9 %) ont eu recours à un traitement à la demande et 41 (57,8 %) à une prophylaxie à long terme. En 2024, selon les dossiers médicaux, 62 (87,3 %) ont consulté pour l’AOH une fois, 5 (7,1 %) deux fois et 4 (5,6 %) plus de deux fois. En 2024, 126 crises chez 35 patients ont été rapportées : le nombre médian de crises d’AOH était de 1 (IQR : 1–4). Parmi les crises signalées, 35 (27,8 %) concernaient l’abdomen, 8 (6,3 %) le visage et 34 (27,0 %) les extrémités. En 2024, 2 patients ont été hospitalisés ou se sont rendus aux urgences pour au moins une crise d’AOH.</div></div><div><h3>Discussion</h3><div>La première utilisation de ce système sur Grenoble a fait preuve de son efficacité. Un suivi du taux de complétude de chaque données est disponible et va permettre d’améliorer le recueil des données. Des démarches de qualité ont été aussi entreprises afin de vérifier la bonne remontée des données. Un dashboard des données nominatives va être mis à disposition pour gérer les patients.</div></div><div><h3>Conclusion</h3><div>Après cette première étape, HARPE va être déployé dans d’autres centre du CRE","PeriodicalId":54458,"journal":{"name":"Revue De Medecine Interne","volume":"46 ","pages":"Page A105"},"PeriodicalIF":0.7,"publicationDate":"2025-05-16","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"144070612","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":4,"RegionCategory":"医学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
A. Gnaba , E. Nour , I. Lassoued , H. Jaziri , B.S. Aida , A. Hammami , M. Ksiaa
{"title":"Ratio neutrophiles/Lymphocytes dans la cirrhose décompensée : un biomarqueur prédictif de l’évolution à court terme","authors":"A. Gnaba , E. Nour , I. Lassoued , H. Jaziri , B.S. Aida , A. Hammami , M. Ksiaa","doi":"10.1016/j.revmed.2025.03.060","DOIUrl":"10.1016/j.revmed.2025.03.060","url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><div>Le ratio neutrophiles/lymphocytes (NLR) est un biomarqueur prometteur dans la gestion des patients atteints de cirrhose décompensée. En raison de son association avec l’inflammation et le stress systémique, le NLR pourrait jouer un rôle crucial dans l’évaluation de la sévérité de la cirrhose et dans la prédiction des événements cliniques adverses, tels que les réadmissions et la mortalité. Cette étude vise à examiner la corrélation entre le NLR et divers scores pronostiques, tels que ceux de Child, MELD et CLIF C AD, ainsi qu’à évaluer son potentiel en tant qu’indicateur pronostique.</div></div><div><h3>Patients et méthodes</h3><div>Nous avons mené une étude rétrospective sur une période de 12 mois (aout 2022 à septembre 2023). Ont été inclus les patients suivis pour une cirrhose hospitalisés pour une DA définie par l’apparition d’une hémorragie digestive variqueuse (HDV), une encéphalopathie hépatique (EH), une infection bactérienne ou une décompensation oedémato-ascitique (DOA). Les données démographiques, socioéconomiques, cliniques et biologiques des patients ont été collectées. Pour tous les patients, nous avons calculé les scores MELD, CHILD, et CLIF C AD, ainsi qu’un calcul du taux de NLR(DA) et de ΔNLR comme suit :</div><div>NLR<!--> <!-->=<!--> <!-->NLR<!--> <!-->=<!--> <!-->Nombre de lymphocytes/Nombre de neutrophiles</div><div>ΔNLR<!--> <!-->=<!--> <!-->NLR au cours de la DA–NLR de base.</div><div>Une étude de corrélation entre le NLR ratio et les scores pronostiques de la cirrhose a été menée avec les tests de Spearman et Pearson.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Cette étude a inclus 83 patients, présentant un âge moyen de 62,4<!--> <!-->±<!--> <!-->10,8 ans, avec un sex-ratio H/F de 1,13.</div><div>Concernant la sévérité de la DA : une corrélation positive modérée a été identifiée entre le NLR et le CLIF-C AD (<em>r</em> <!-->=<!--> <!-->0,374 ; <em>p</em> <!--><<!--> <!-->0,001) ainsi qu’une corrélation positive forte entre le ΔNLR et le CLIF-C AD (<em>r</em> <!-->=<!--> <!-->0,439 ; <em>p</em> <!--><<!--> <!-->0,001).</div><div>Le NLR et le ΔNLR étaient significativement plus élevé durant une DA sévère, définie par un CLIF-C AD<!--> <!-->><!--> <!-->50 (<em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,007 et <em>p</em> <!--><<!--> <!-->0,001).</div><div>On a noté une association significative entre le ΔNLR et la présence d’EH grade II ou plus (<em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,015), une détresse respiratoire (<em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,009) et l’évolution de la DA vers le décès durant l’hospitalisation (<em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,027).</div><div>L’analyse multivariée a montré que seul le ΔNLR était indépendamment associé à une DA sévère (<em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,004).</div><div>Concernant la sévérité de la cirrhose : L’analyse n’a pas mis en évidence de corrélation entre le NLR(DA) et les scores de sévérité MELD, ALBI, PALBI, et CHILD. En revanche, une corrélation positive modérée a été observée","PeriodicalId":54458,"journal":{"name":"Revue De Medecine Interne","volume":"46 ","pages":"Page A101"},"PeriodicalIF":0.7,"publicationDate":"2025-05-16","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"144069696","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":4,"RegionCategory":"医学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
E. Le Moigne , E. Laouenan , C. De Moreuil , E. Courtois-Communier , F. Anouilh , S. Robin , K. Morcel , M. Jacquot , M. Muller , V. Bellec , N. Touffet , C. Tromeur , R. Le Mao , D. Mottier , C. Lemarie , F. Couturaud , B. Pan-Petesch
{"title":"Incidence élevée des embolies pulmonaires et thromboses veineuses associées à la grossesse dans la cohorte prospective multicentrique française HEMOTHEPP (HEMOrrhage and venous THromboEmbolism in PostPartum)","authors":"E. Le Moigne , E. Laouenan , C. De Moreuil , E. Courtois-Communier , F. Anouilh , S. Robin , K. Morcel , M. Jacquot , M. Muller , V. Bellec , N. Touffet , C. Tromeur , R. Le Mao , D. Mottier , C. Lemarie , F. Couturaud , B. Pan-Petesch","doi":"10.1016/j.revmed.2025.03.009","DOIUrl":"10.1016/j.revmed.2025.03.009","url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><div>La maladie thromboembolique veineuse (MTEV) est une cause majeure de mortalité maternelle, en particulier pendant le post-partum. L’incidence de la MTEV pendant la grossesse est évaluée, selon la méthodologie des études, de 1,2 à 1,4 pour 1000 femmes. Par ailleurs, en l’absence d’essais thérapeutiques randomisés, les recommandations et les pratiques de thromboprophylaxie obstétricale sont hétérogènes. L’objectif de notre étude était d’évaluer l’incidence de la MTEV, les facteurs de risque et la thromboprophylaxie par héparine de bas poids moléculaire (HBPM) dans une large cohorte de femmes enceintes non sélectionnées suivies trois mois après l’accouchement.</div></div><div><h3>Matériels et méthodes</h3><div>Les femmes enceintes de plus de 16 ans admises dans l’une des maternités du Finistère pour un accouchement après 15 semaines de gestation ont été recrutées dans cette étude de cohorte prospective multicentrique entre le 1er juin 2015 et le 31 janvier 2019. Après consentement, les données cliniques et biologiques ont été enregistrées à partir des dossiers médicaux et deux entretiens (à la maternité et à trois mois post-partum) ont été réalisés. Les événements thromboemboliques veineux (embolie pulmonaire (EP), thrombose veineuse profonde et ovarienne) ont été documentés et adjudiqués. Le risque individuel de thrombose a été évalué rétrospectivement selon le score du Royal College of Obstetricians and Gynaecologists (RCOG 2015).</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Nous avons observé 45 MTEV (dont 18 EP) chez 20 238 femmes : 20 pendant la grossesse et 25 pendant le post-partum. Le taux d’incidence global de MTEV était de 2,2 pour 1000 femmes (IC à 95 % [1,6, 3,0]) (taux d’incidence annuel de 1,3 pour 1000 personnes-années (PA) (IC à 95 % [0,9 ; 1,8] pendant la grossesse et de 4,9 pour 1000 PA (IC à 95 % 4,9 [3,6 ; 6,3] pendant le post-partum). Un tiers des femmes (dont 23 des 25 femmes atteintes de thrombose veineuse post-partum) ont été rétrospectivement classées à risque « intermédiaire » pendant le post-partum selon le score du RCOG. Parmi ces femmes à risque « intermédiaire », seulement 41 % ont reçu une thromboprophylaxie par HBPM en post-partum ; le taux d’incidence annuel de thrombose veineuse post-partum était de 12,8 pour 1000 PA (IC à 95 % [9,1 ; 16,2]).</div></div><div><h3>Conclusion</h3><div>L’incidence de la MTEV pendant la grossesse dans notre cohorte était plus élevée que dans les données de la littérature et était particulièrement élevée pendant le post-partum chez les femmes classées selon le score RCOG à risque « intermédiaire ». Il paraît donc pertinent d’évaluer l’efficacité de la thromboprophylaxie par HBPM en post-partum dans ce groupe à risque par un essai randomisé.</div></div>","PeriodicalId":54458,"journal":{"name":"Revue De Medecine Interne","volume":"46 ","pages":"Page A66"},"PeriodicalIF":0.7,"publicationDate":"2025-05-16","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"144070045","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":4,"RegionCategory":"医学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
P.L. Cariou , T. Ben Salem , D. Taieb , J. Haroche , A. Mathian , M. Hie , M. Pha , F. Triboulet , N. Ait Abdallah , S. Boussouar , Z. Amoura , F. Cohen Aubart
{"title":"Hémorragies alvéolaires au cours du syndrome des anticorps antiphospholipides : présentation clinique et pronostic","authors":"P.L. Cariou , T. Ben Salem , D. Taieb , J. Haroche , A. Mathian , M. Hie , M. Pha , F. Triboulet , N. Ait Abdallah , S. Boussouar , Z. Amoura , F. Cohen Aubart","doi":"10.1016/j.revmed.2025.03.034","DOIUrl":"10.1016/j.revmed.2025.03.034","url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><div>L’hémorragie intra-alvéolaire (HIA) est une atteinte pulmonaire sévère, pouvant menacer le pronostic vital. Elle est une manifestation décrite au cours de maladies auto-immunes comme les vascularites, mais a rarement été décrite au cours du syndrome des anticorps antiphospholipides (SAPL) <span><span>[1]</span></span>. L’objectif de ce travail était de décrire les caractéristiques cliniques, biologiques et radiologiques des HIA survenues dans un contexte de SAPL, ainsi que leur pronostic comparativement aux patients ayant un SAPL sans HIA.</div></div><div><h3>Patients et méthodes</h3><div>Il s’agissait d’une étude rétrospective, menée dans un centre tertiaire entre janvier 2002 et décembre 2024. Les critères d’inclusion étaient la présence d’un SAPL confirmé par les critères ACR-EULAR 2023 <span><span>[2]</span></span> et une HIA définie par le clinicien selon les données clinques, biologiques, radiologiques. Les autres causes d’HIA étaient exclues. Les patients avec SAPL ayant eu une HIA au cours du suivi ont ensuite été comparés à ceux n’en ayant pas présenté.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Parmi les 443 patients suivis dans notre centre pour un SAPL, 15 (3,4 %) ont présenté au moins un épisode d’HIA. Parmi eux, 11 (73 %) étaient des femmes avec un âge moyen au diagnostic de SAPL de 30 ans [22–46]. Huit patients (53 %) avaient un SAPL primaire. Le délai médian entre diagnostic de SAPL et survenue de l’HIA était de 7,8 ans [1–16]. Un facteur déclenchant était identifié chez 7 (47 %) patients.</div><div>Le signe clinique le plus fréquent était la dyspnée chez 13 patients (87 %). Sept (47 %) ont présenté une hémoptysie. Le dosage moyen d’hémoglobine était de 9,1<!--> <!-->g/dL [8,7–11,5] et le nombre de plaquettes de 100 G/L [68–175]. Une atteinte en verre dépoli était présente sur tous les scanners réalisés (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->14, 100 %). Onze patients ont eu un lavage bronchoalvéolaire (73 %), avec prédominance de polynucléaires neutrophiles sur dans 9 cas/11 et un score de Golde<!--> <!-->><!--> <!-->100 dans les 7 cas ou il a été réalisé.</div><div>Treize patients (87 %) ont nécessité une prise en charge en soins intensifs et 4 (27 %) une ventilation invasive. Aucun décès directement imputable à l’HIA n’a été rapporté. Le traitement de l’HIA comportait une anticoagulation curative pour 14 patients (93 %), une corticothérapie pour 14 patients (93 %) et l’utilisation d’un immunosuppresseur pour 8 patients (53 %).</div><div>En comparaison aux patients avec SAPL sans HIA, on notait de manière significative une plus grande fréquence d’hypertension artérielle, de thrombopénie, de livedo, de thrombose artérielle, d’infarctus myocardique, d’atteinte rénale et de syndrome catastrophique des anti-phospholipides chez les patients avec HIA.</div><div>La survie à 5 ans était significativement réduite dans ce groupe (<em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,005).</div></div><div><h3>Conclusion</h3><div>Nous rapportons","PeriodicalId":54458,"journal":{"name":"Revue De Medecine Interne","volume":"46 ","pages":"Pages A83-A84"},"PeriodicalIF":0.7,"publicationDate":"2025-05-16","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"144070107","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":4,"RegionCategory":"医学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
K. Chevalier , B. Thoreau , M. Michel , B. Godeau , C. Agard , T. Papo , K. Sacre , R. Seror , X. Mariette , P. Cacoub , Y. Benhamou , H. Levesque , C. Goujard , O. Lambotte , B. Bonnotte , M. Samson , F. Ackermann , J. Schmidt , P. Duhaut , J.E. Kahn , L. Mouthon
{"title":"Décrypter les critères IPAF, VEDOSS et les critères de classification des connectivites au travers du prisme de la connectivite mixte","authors":"K. Chevalier , B. Thoreau , M. Michel , B. Godeau , C. Agard , T. Papo , K. Sacre , R. Seror , X. Mariette , P. Cacoub , Y. Benhamou , H. Levesque , C. Goujard , O. Lambotte , B. Bonnotte , M. Samson , F. Ackermann , J. Schmidt , P. Duhaut , J.E. Kahn , L. Mouthon","doi":"10.1016/j.revmed.2025.03.033","DOIUrl":"10.1016/j.revmed.2025.03.033","url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><div>La connectivite mixte (CM ou syndrome de Sharp) est une entité distincte faisant partie des connectivites (CTD) <span><span>[1]</span></span> et évolue vers une CTD différenciée (lupus systémique (LS), sclérodermie systémique (ScS) et/ou maladie de Sjögren) dans un quart des cas. Elle a longtemps été considérée comme une pré-CTD, telle que le VEDOSS (Very Early Diagnosis Of Systemic Sclerosis) ou l’IPAF (Interstitial Pneumonia with Autoimmune Features) qui correspondent, respectivement à une « pré-ScS » et à une pneumopathie interstitielle diffuse (PID) chez des patients ne remplissant pas les critères de CTD. Les patients évoluent vers une CTD différenciée dans au moins 50 % des cas pour les VEDOSS à 5 ans <span><span>[2]</span></span> et 24 % des cas pour les IPAF à 6 ans <span><span>[1]</span></span>. L’objectif du travail présenté ici était de comparer la CM au VEDOSS et à l’IPAF et d’évaluer si les variables des critères de classification des CTD, de VEDOSS, et d’IPAF, sont prédictives d’une évolution vers une CTD différenciée au sein de la CM.</div></div><div><h3>Patients et méthodes</h3><div>Il s’agit d’une étude observationnelle, réalisée au sein de la cohorte française de CM dans laquelle les patients devaient répondre à au moins un des 4 critères diagnostiques de CM (critères de Kahn, Kasukawa, Alarcon-Segovia ou Sharp) sans répondre à un critère de CTD différenciée (LS, ScS, myopathies inflammatoires idiopathiques, maladie de Sjögren ou polyarthrite rhumatoïde) selon les critères actuellement en vigueur (1). Au sein de la cohorte, les patients avec un VEDOSS ont été identifiés par la présence d’un syndrome de Raynaud et d’un drapeau rouge de VEDOSS (2) et ceux avec une IPAF selon les critères de l’European Respiratory Society/American Thoracic Society (3). Ces patients ont été comparés aux patients atteints de CM sans VEDOSS ou IPAF, respectivement. La survenue d’une CTD était définie selon les critères de classification actuellement en vigueur. Les variables utilisées dans ces critères de classification ont été utilisés pour évaluer le risque associé au développement d’une CTD par analyse univariée puis multivariée.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Trois cent vingt-quatre patients (284 femmes ; 88 % ; âge médian de 34 [24–45] ans) ont été inclus et suivis pendant une durée médiane de 101 [18–176] mois. Au moment du diagnostic de CM, 163 patients (50 %) avaient des drapeaux rouges de VEDOSS. Les patients CM avec VEDOSS avaient plus souvent une capillaroscopie anormale (<em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,02) et une PID (<em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,05) que les patients CM. Trente et un (19 %) d’entre eux ont évolué vers un ScS. Il n’y avait pas d’association significative entre la présence de drapeaux rouges de VEDOSS et l’évolution vers une ScS (<em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,07).</div><div>Tous les patients avec une CM ayant une PID au diagnostic (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->38 ; 12 %) remplissaient les","PeriodicalId":54458,"journal":{"name":"Revue De Medecine Interne","volume":"46 ","pages":"Pages A82-A83"},"PeriodicalIF":0.7,"publicationDate":"2025-05-16","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"144070238","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":4,"RegionCategory":"医学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
O. Dhrif , C. Caudron , S. Parreau , E. Liozon , A. Mirouse , J.F. Alexandra , L. Sailler , M. Groh , H. De Boysson , M. Ebbo , C. Cloé , C.A. Durel , J. Woessner , P.A. Jarrot , K. Didier , R. Goulabchand , P. Cacoub , B. Bonnotte , D. Saadoun , M. Samson
{"title":"Caractéristiques des accidents vasculaires cérébraux au cours de l’artérite à cellules géantes et l’artérite de Takayasu : étude de cohorte rétrospective multicentrique de 108 patients","authors":"O. Dhrif , C. Caudron , S. Parreau , E. Liozon , A. Mirouse , J.F. Alexandra , L. Sailler , M. Groh , H. De Boysson , M. Ebbo , C. Cloé , C.A. Durel , J. Woessner , P.A. Jarrot , K. Didier , R. Goulabchand , P. Cacoub , B. Bonnotte , D. Saadoun , M. Samson","doi":"10.1016/j.revmed.2025.03.086","DOIUrl":"10.1016/j.revmed.2025.03.086","url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><div>Au cours de l’artérite à cellules géantes (ACG) et de l’artérite de Takayasu (AT), les accidents vasculaires cérébraux (AVC) sont rapportés dans respectivement 7,4 % et 15,8 % des cas. Bien que ces deux vascularites des artères de gros calibre partagent des similitudes, les AVC qui en résultent peuvent différer en termes de présentation clinicoradiologique. Cette étude avait pour objectif de comparer les caractéristiques épidémiologiques, cliniques et évolutives des AVC chez les patients atteints d’ACG et d’AT.</div></div><div><h3>Patients et méthodes</h3><div>Il s’agit d’une étude de cohorte rétrospective multicentrique française ayant inclus des patients remplissant les critères de classification ACR/EULAR 2022 pour l’ACG <span><span>[1]</span></span> et les critères ACR/EULAR 2022 <span><span>[2]</span></span> ou d’Ishikawa modifiés pour l’AT, et ayant présenté au moins un AVC confirmé par un examen d’imagerie et survenant simultanément ou après le diagnostic de vascularite. Les patients présentant un accident ischémique transitoire, les AVC survenus après l’âge de 50 <span>ans</span> dans l’artérite de Takayasu et les AVC secondaires à une fibrillation atriale ont été exclus de l’étude. Les valeurs quantitatives ont été exprimées en moyenne<!--> <!-->±<!--> <!-->écart type et les valeurs qualitatives en fréquences. Nous avons utilisé le test exact de Fisher pour comparer les variables qualitatives et le test T de Student pour comparer les variables quantitatives. Une régression logistique binaire a été utilisé pour étudier les facteurs associés à l’appartenance aux groupes AT ou ACG.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Cent huit patients (68 ACG et 40 AT) ont été analysés. Le sex-ratio (F/H) était de 0,78 dans l’ACG et 5,2 dans l’AT (<em>p</em> <!--><<!--> <!-->0,001). L’âge moyen au moment de l’AVC était de 75<!--> <!-->±<!--> <!-->12 ans dans l’ACG et 35<!--> <!-->±<!--> <!-->11 ans dans l’AT (<em>p</em> <!--><<!--> <!-->0,001).</div><div>Au moment de l’AVC, les facteurs de risques cardiovasculaires étaient, respectivement pour l’ACG et l’AT : surpoids 22,4 % et 10,3 % (<em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,174), obésité 7 % et 2,6 % (<em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,645), tabagisme 40,9 % et 39,4 % (<em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,885), hypertension artérielle 64,7 % et 32,4 % (RR= 1,99, <em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,003), dyslipidémie 36,8 % et 8,8 % (RR<!--> <!-->=<!--> <!-->4,2, <em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,002), diabète 14,7 % et 2,9 % (<em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,095).</div><div>Les AVC survenaient au moment du diagnostic de vascularite dans 95,6 % des cas d’ACG et 81,1 % des cas d’AT (RR<!--> <!-->=<!--> <!-->1,18, <em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,031). Dans tous les cas, il s’agissait d’AVC ischémiques. Ces AVC étaient révélés, respectivement pour l’ACG et l’AT, par : un déficit moteur dans 47,1 % et 30 % (<em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,207) des cas, un déficit sensitif dans 14,7 % et 16,7 % (<em>p</em> <!-","PeriodicalId":54458,"journal":{"name":"Revue De Medecine Interne","volume":"46 ","pages":"Page A119"},"PeriodicalIF":0.7,"publicationDate":"2025-05-16","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"144070250","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":4,"RegionCategory":"医学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
J.B. Destival , T. Urbina , W. Bougouin , J. Leblanc , S. Seksik , D. Gobert , V. Bonny , L. Missri , J.L. Baudel , J. Bernier , H. Ait-Oufella , E. Maury , O. Fain , J. Joffre
{"title":"Anémie hémolytiques auto-immunes graves : description d’une cohorte multicentrique et évaluation du bénéfice des échanges plasmatiques","authors":"J.B. Destival , T. Urbina , W. Bougouin , J. Leblanc , S. Seksik , D. Gobert , V. Bonny , L. Missri , J.L. Baudel , J. Bernier , H. Ait-Oufella , E. Maury , O. Fain , J. Joffre","doi":"10.1016/j.revmed.2025.03.079","DOIUrl":"10.1016/j.revmed.2025.03.079","url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><div>L’anémie hémolytique auto-immune (AHAI) est une maladie rare caractérisée par une destruction des globules rouges médiée par des auto-anticorps. Les formes sévères nécessitant une hospitalisation en réanimation sont associées à une morbidité et une mortalité élevées, atteignant 13 à 30 %. Le traitement repose sur les corticoïdes et les immunosuppresseurs, mais leur efficacité retardée limite leur impact en phase aiguë. Les échanges plasmatiques (PlEx) sont parfois proposés dans les formes graves, mais son efficacité reste débattue. Cette étude vise à décrire les caractéristiques des patients hospitalisés en réanimation pour AHAI, identifier les facteurs pronostiques et évaluer l’impact potentiel des PlEx sur la survie.</div></div><div><h3>Patients et méthodes</h3><div>Nous avons réalisé une étude rétrospective multicentrique incluant tous les patients admis en réanimation pour AHAI sévère entre 2017 et 2024 dans les hôpitaux participants. Les données cliniques, biologiques et thérapeutiques ont été collectées à partir des dossiers médicaux. Une analyse multivariée a été effectuée pour identifier les facteurs indépendants associés à la mortalité en réanimation.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Au total, 148 patients ont été inclus. L’âge médian était de 59,4 ans, et 51 % étaient des hommes. Les AHAI étaient majoritairement à anticorps chauds (67,6 %), et le diagnostic n’était connu avant l’hospitalisation que dans 32,4 % des cas. Une cause secondaire d’AHAI a été identifiée dans 72,3 % des cas, incluant 51 hémopathies malignes (41,9 %), 19 maladies auto-immunes (12,8 %) et 29 infections (19,6 %). Les hémopathies malignes les plus fréquentes comprenaient 18 leucémies lymphoïdes chroniques (12,2 %), 14 lymphomes B (9,5 %), 7 lymphomes T (4,7 %), tandis que la maladie auto-immune la plus fréquente était le lupus systémiques (6,1 %). Le diagnostic de la maladie sous-jacente à l’AHAI était fait sur le même séjour dans 12,8 %. Un syndrome d’Evans était présent chez 17 patients (11,5 %).</div><div>Concernant les traitements spécifiques administrés en réanimation, 75 % des patients ont reçu des corticoïdes (1–2<!--> <!-->mg/kg), 29 % des bolus de méthylprednisolone (240 à 1000<!--> <!-->mg), 24,3 % des immunoglobulines intraveineuses (IVIg), 15,5 %, du rituximab et 13,5 % du cyclophosphamide. L’EPO était utilisée dans 7 %. Les échanges plasmatiques ont été réalisés chez 20 patients (13,5 %), avec une médiane de 3 séances (IQR 2–5).</div><div>La mortalité en réanimation était de 17,6 %. Les principaux facteurs indépendamment associés à la mortalité étaient l’âge<!--> <!-->><!--> <!-->60 ans (OR<!--> <!-->=<!--> <!-->11,8 ; <em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,03), la nécessité d’une épuration extra-rénale (OR<!--> <!-->=<!--> <!-->16,8 ; <em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,01), la ventilation mécanique (OR<!--> <!-->=<!--> <!-->23 ; <em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,02) et les bolus de corticoïdes (OR<!--> <!-->=<!--> <!-->6,97 ; <em","PeriodicalId":54458,"journal":{"name":"Revue De Medecine Interne","volume":"46 ","pages":"Pages A113-A114"},"PeriodicalIF":0.7,"publicationDate":"2025-05-16","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"144069697","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":4,"RegionCategory":"医学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}