A. Brochard , P. Lozac’h , G. Urbanski , C. Orvain , N. Giachetti , K. Laribi , P. Legendre , J. Graveleau , F. Perrin , S. Cheze , C. Bescond , C. Lavigne , C. Lacout , C. Ravaiau
{"title":"泼尼松或地塞米松治疗成人免疫血小板减少症暴发:多中心回顾性研究","authors":"A. Brochard , P. Lozac’h , G. Urbanski , C. Orvain , N. Giachetti , K. Laribi , P. Legendre , J. Graveleau , F. Perrin , S. Cheze , C. Bescond , C. Lavigne , C. Lacout , C. Ravaiau","doi":"10.1016/j.revmed.2025.03.076","DOIUrl":null,"url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><div>La prise en charge des poussées de thrombopénie immunologique (TI) de l’adulte repose sur la corticothérapie. Il n’y a pas de consensus concernant un choix préférentiel entre la prednisone ou la dexaméthasone. Notre objectif était de comparer la survie sans rechute après obtention d’une réponse initiale de ces deux schémas thérapeutiques en poussée aiguë d’une TI, quelle qu’en soit la cause.</div></div><div><h3>Patients et méthodes</h3><div>Nous avons réalisé une étude rétrospective multicentrique dans les services de Médecine interne et/ou d’Hématologie de 5 centres hospitaliers du Grand Ouest de la France, entre le 1<sup>er</sup> janvier 2016 et le 31 mai 2023. Tous les patients de plus de 18 ans ayant présenté une poussée de TI traitée par prednisone (groupe PRED) ou dexaméthasone (groupe DEX) étaient inclus. Nous avons comparé la survie sans rechute à J30 et J90 dans ces deux groupes, chez les patients ayant présenté une réponse initiale à la corticothérapie (RI).</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Trois cent huit poussées de TI chez 255 patients ont été analysées (260 PRED ; 48 DEX). Les deux groupes étaient comparables concernant les caractéristiques à l’inclusion. 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Les deux groupes étaient comparables concernant les caractéristiques à l’inclusion. Il n’y avait pas de différence en termes de RI à J30 avec 248 (95,4 %) RI dans le groupe PRED vs 48 (100 %) RI dans le groupe DEX (<em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,22). Il y avait moins de rechutes à J30 dans le groupe PRED avec 47 (19,0 %) rechutes contre 16 (33,3 %) dans le groupe DEX (<em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,02). Cette tendance persistait à J90 avec 81 (32,7 %) rechutes dans le groupe PRED contre 20 (41,7 %) dans le groupe DEX (<em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,04). 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Prednisone ou dexaméthasone en traitement des poussées de thrombopénie immunologique de l’adulte : étude rétrospective multicentrique
Introduction
La prise en charge des poussées de thrombopénie immunologique (TI) de l’adulte repose sur la corticothérapie. Il n’y a pas de consensus concernant un choix préférentiel entre la prednisone ou la dexaméthasone. Notre objectif était de comparer la survie sans rechute après obtention d’une réponse initiale de ces deux schémas thérapeutiques en poussée aiguë d’une TI, quelle qu’en soit la cause.
Patients et méthodes
Nous avons réalisé une étude rétrospective multicentrique dans les services de Médecine interne et/ou d’Hématologie de 5 centres hospitaliers du Grand Ouest de la France, entre le 1er janvier 2016 et le 31 mai 2023. Tous les patients de plus de 18 ans ayant présenté une poussée de TI traitée par prednisone (groupe PRED) ou dexaméthasone (groupe DEX) étaient inclus. Nous avons comparé la survie sans rechute à J30 et J90 dans ces deux groupes, chez les patients ayant présenté une réponse initiale à la corticothérapie (RI).
Résultats
Trois cent huit poussées de TI chez 255 patients ont été analysées (260 PRED ; 48 DEX). Les deux groupes étaient comparables concernant les caractéristiques à l’inclusion. Il n’y avait pas de différence en termes de RI à J30 avec 248 (95,4 %) RI dans le groupe PRED vs 48 (100 %) RI dans le groupe DEX (p = 0,22). Il y avait moins de rechutes à J30 dans le groupe PRED avec 47 (19,0 %) rechutes contre 16 (33,3 %) dans le groupe DEX (p = 0,02). Cette tendance persistait à J90 avec 81 (32,7 %) rechutes dans le groupe PRED contre 20 (41,7 %) dans le groupe DEX (p = 0,04). En analyse univariée, la rechute à 30 jours était associée au traitement par dexaméthasone (OR 2,27 [1,18–4,49], p = 0,02), au score de Khellaf supérieur à 8 (OR 2,51 [1,36–4,60], p = 0,004), au traitement adjuvant par immunoglobulines polyvalentes (IgIV) (OR 2,58 [1,46–4,55, p = 0,001) ; en analyse multivariée, seul le traitement par IgIV était associé à la rechute à 30 jours (HR 2,1 [1,23–3,65], p = 0,007). À 90 jours, en analyse univariée, la rechute était associée au score de Khellaf supérieur à 8 (OR 2,2 [1,15–4,15], p = 0,02) ; il n’était pas mis en évidence d’association significative en analyse multivariée. Le groupe PRED a reçu une dose plus élevée de corticoïdes avec 1807,5 [1400–2752,5] mg d’équivalent prednisone (EP) contre 1000 [1000–1000] mg d’EP dans le groupe DEX (p < 0,0001). Il n’y avait pas de différence significative concernant les effets indésirables entre les deux groupes.
Conclusion
La réponse à la corticothérapie est bonne avec un délai rapide dans le traitement de la poussée de TI quel que soit le type de corticothérapie. La rechute à J30 semble être associée à des TI sévères avec score de Khellaf élevé ainsi qu’à des poussées traitées par IgIV et dexaméthasone. Ces données restent cependant rétrospectives et nécessiteraient une étude prospective pour confirmation.
期刊介绍:
Official journal of the SNFMI, La revue de medecine interne is indexed in the most prestigious databases. It is the most efficient French language journal available for internal medicine specialists who want to expand their knowledge and skills beyond their own discipline. It is also the main French language international medium for French research works. The journal publishes each month editorials, original articles, review articles, short communications, etc. These articles address the fundamental and innumerable facets of internal medicine, spanning all medical specialties. Manuscripts may be submitted in French or in English.
La revue de medecine interne also includes additional issues publishing the proceedings of the two annual French meetings of internal medicine (June and December), as well as thematic issues.