Anna Laura Rassu , Elisa Evangelista , Lucie Barateau , Tugdual Adam , Isabelle Jaussent , Yves Dauvilliers
{"title":"Analyse de la macrostructure du sommeil pendant un enregistrement prolongé de 32 heures dans l’hypersomnie idiopathique et la narcolepsie de type 2","authors":"Anna Laura Rassu , Elisa Evangelista , Lucie Barateau , Tugdual Adam , Isabelle Jaussent , Yves Dauvilliers","doi":"10.1016/j.msom.2025.01.035","DOIUrl":"10.1016/j.msom.2025.01.035","url":null,"abstract":"<div><h3>Objectif</h3><div>L’hypersomnie idiopathique (HI) et la narcolepsie de type 2 (NT2) sont des hypersomnies rares dont la physiopathologie est mal comprise. Des études récentes suggèrent que NT2 et HI pourraient être l’expression phénotypique d’un même spectre de maladies liées à la somnolence. Aucune étude n’a exploré la durée de sommeil et la présence d’endormissements en sommeil paradoxal (SOREMPs) dans des conditions d’enregistrement en continue sur 32<!--> <!-->h chez les patients NT2. L’objectif de notre étude était d’étudier la durée du sommeil et l’apparition de périodes de sommeil paradoxal lors d’un enregistrement polysomnographique de 32<!--> <!-->heures <em>ad libitum</em>, chez des patients avec somnolence diurne excessive (SDE) objectivée au test itératif de latence d’endormissement (TILE), sans cataplexie.</div></div><div><h3>Méthodes</h3><div>Nous avons recruté 84 patients non traités se plaignant de SDE avec une latence moyenne d’endormissement au TILE<!--> <!--><<!--> <!-->8<!--> <!-->minutes. Ils ont été classés en trois groupes selon le nombre de SOREMPs au TILE standard (0, 1 ou ≥ 2 SOREMPs). Tous ont bénéficié d’un enregistrement de sommeil prolongé en continue sur 32<!--> <!-->heures.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Parmi les 84 patients inclus (âge moyen 28,6<!--> <!-->±<!--> <!-->8,9 ans, 70 % femmes), 22 avaient<!--> <!-->≥<!--> <!-->2 SOREMPs, 16 présentaient 1 SOREMP et 46 n’en avaient pas. Le pourcentage de sommeil paradoxal sur la PSG standard était plus élevé chez les patients avec 1 ou ≥ 2 SOREMPs que chez ceux sans SOREMP (<span><span>Fig. 1</span></span>). Bien que la durée totale de sommeil sur les 32<!--> <!-->heures ne différait pas entre les 3 groupes, le groupe avec<!--> <!-->≥<!--> <!-->2 SOREMPs montrait une durée de sommeil paradoxal plus longue, notamment pendant la nuit 1 et la période diurne, mais pas pendant la nuit 2. Le nombre de SOREMPs durant la période diurne de l’enregistrement de 32<!--> <!-->heures ne différait pas significativement au sein des 3 groupes.</div></div><div><h3>Conclusion</h3><div>La durée totale de sommeil et le nombre de SOREMPs au cours d’un enregistrement prolongé sur 32<!--> <!-->h en continue ne sont pas différents chez des patients atteints d’HI et NT2. Toutefois, le pourcentage de sommeil paradoxal est plus élevé chez les patients NT2, suggérant une dysrégulation du sommeil paradoxal. D’autres études sont nécessaires pour mieux comprendre les mécanismes physiopathologiques de ces hypersomnies centrales sans déficit en orexine.</div></div>","PeriodicalId":100905,"journal":{"name":"Médecine du Sommeil","volume":"22 1","pages":"Pages 39-40"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2025-03-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"143508234","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
{"title":"La restriction sensorimotrice affecte la consolidation de la mémoire pendant le sommeil par une altération du couplage oscillation lente-fuseau","authors":"Adrien Conessa , Damien Léger , Arnaud Boutin","doi":"10.1016/j.msom.2025.01.029","DOIUrl":"10.1016/j.msom.2025.01.029","url":null,"abstract":"<div><h3>Objectif</h3><div>La consolidation des apprentissages moteurs est médiée par une activité cortico-thalamique transitoire, appelée les fuseaux du sommeil (11–16<!--> <!-->Hz). L’organisation temporelle des fuseaux en « trains » est considérée comme un mécanisme permettant une réactivation et une consolidation efficaces de la mémoire. En outre, la consolidation de la mémoire est potentialisée par une synchronisation temporelle précise entre les oscillations lentes (0,5–1<!--> <!-->Hz ; OL) et les fuseaux. L’objectif de cette étude a été d’évaluer le rôle du regroupement des fuseaux et de leur couplage avec les OL dans la consolidation des apprentissages moteurs.</div></div><div><h3>Méthodes</h3><div>Trente adultes droitiers ont été répartis dans un groupe avec le membre supérieur gauche immobilisé pendant 13<!--> <!-->heures (IMMO) ou dans un groupe contrôle sans immobilisation (CTRL). La procédure d’immobilisation a été administrée immédiatement après la pratique d’une tâche motrice séquentielle afin de produire une dépression synaptique locale dans les régions sensorimotrices corticales. L’activité cérébrale a été enregistrée par EEG la nuit précédant et suivant l’apprentissage. Les performances ont été évaluées avant et après le sommeil pour étudier la relation entre l’activité des fuseaux du sommeil et les résultats comportementaux. Pour ce faire, des analyses temps-fréquence et de couplage phase-amplitude ont été réalisées.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Une relation positive significative a été trouvée entre la proportion de fuseaux groupés et la magnitude des changements de performance pour le groupe CTRL, contrairement au groupe IMMO (<span><span>Fig. 1</span></span>). Une diminution locale significative de la puissance spectrale des OL a été observée pour le groupe IMMO au niveau du cortex sensorimoteur du membre immobilisé. Malgré une organisation temporelle similaire des fuseaux en trains pour les deux groupes, les résultats ont montré un décalage de phase dans le couplage OL-fuseau du groupe IMMO au niveau du cortex sensorimoteur affecté.</div></div><div><h3>Conclusion</h3><div>Nos résultats confirment que l’immobilisation du membre supérieur provoque une dépression synaptique au niveau du cortex sensorimoteur correspondant. Cette dernière n’a pas affecté l’organisation temporelle des fuseaux, qui semble donc être indépendante de l’expérience sensorimotrice diurne. Cependant, un déphasage dans le couplage OL-fuseau a réduit l’efficacité des fuseaux groupés, suggérant que les propriétés du couplage OL-fuseau dépendent de l’expérience sensorimotrice antérieure et de l’intégrité structurelle du cerveau.</div></div>","PeriodicalId":100905,"journal":{"name":"Médecine du Sommeil","volume":"22 1","pages":"Pages 36-37"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2025-03-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"143508286","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
{"title":"25e anniversaire de l’INSV : la Journée du sommeil, un temps fort de sensibilisation !","authors":"I. Poirot , J.-A. Micoulaud-Franchi , M. Rey","doi":"10.1016/j.msom.2025.02.002","DOIUrl":"10.1016/j.msom.2025.02.002","url":null,"abstract":"","PeriodicalId":100905,"journal":{"name":"Médecine du Sommeil","volume":"22 1","pages":"Pages 1-2"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2025-03-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"143508369","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Maëlys Souilhol, Xi Wang, Marc Thevenet, Tao Jiang, Claude Gronfier
{"title":"Effets de l’exposition rétinienne à la lumière sur la sensibilité olfactive humaine","authors":"Maëlys Souilhol, Xi Wang, Marc Thevenet, Tao Jiang, Claude Gronfier","doi":"10.1016/j.msom.2025.01.014","DOIUrl":"10.1016/j.msom.2025.01.014","url":null,"abstract":"<div><h3>Objectif</h3><div>La lumière est connue pour moduler des processus physiologiques non visuels tels que la suppression de la mélatonine et la régulation du cycle veille-sommeil. Toutefois, son impact sur l’olfaction, en particulier la manière dont l’exposition rétinienne à la lumière peut moduler la sensibilité olfactive, demeure peu étudié. L’objectif de cette étude est d’examiner si l’exposition à différentes intensités lumineuses affecte la sensibilité olfactive humaine.</div></div><div><h3>Méthodes</h3><div>Vingt-deux participants en bonne santé (hommes et femmes ; 27,2<!--> <!-->±<!--> <!-->7,4 ans) ont été soumis à des expositions lumineuses rétiniennes dans un environnement contrôlé en laboratoire. Quatre intensités (de 0,5 à 1500 lux) de lumière blanche à large spectre (proche du spectre solaire) ont été administrées pendant 30<!--> <!-->minutes chacune, séparées par des périodes de quasi-obscurité (0,5 lux). La sensibilité olfactive a été mesurée à l’aide de deux odorants : l’eucalyptol (impliquant à la fois les voies olfactives et trigéminales) et l’alcool phényléthylique (PEA – odorant purement olfactif).</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Nos résultats ont révélé une sensibilité olfactive accrue à mesure que l’intensité lumineuse augmente, comparée à une exposition de 0,5 lux, et que des différences existent entre les odorants trigéminaux et non trigéminaux. Concernant l’eucalyptol, la sensibilité n’a été significativement améliorée qu’à des intensités lumineuses plus élevées (100 et 1500 lux), ce qui suggère que l’activation trigéminale nécessite une lumière plus intense. Pour le PEA, la sensibilité était accrue même sous faible intensité lumineuse (dès 10 lux), suggérant une réponse olfactive moins dépendante de la lumière intense. Des expériences en cours utilisant une stimulation sélective des photorécepteurs permettront de clarifier les contributions relatives des photorécepteurs rétiniens classiques (cônes et bâtonnets) des cellules ganglionnaires intrinsèquement photosensibles.</div></div><div><h3>Conclusion</h3><div>Cette étude constitue la première démonstration que l’exposition rétinienne à la lumière peut augmenter de façon aiguë la sensibilité olfactive chez l’humain, même à des niveaux d’éclairage aussi faibles que ceux observés dans des environnements nocturnes artificiels. Ces résultats ouvrent la voie à une meilleure compréhension de l’intégration multisensorielle dans le cerveau et pourraient avoir des implications thérapeutiques dans les troubles sensoriels ou métaboliques.</div></div>","PeriodicalId":100905,"journal":{"name":"Médecine du Sommeil","volume":"22 1","pages":"Page 29"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2025-03-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"143508404","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
{"title":"Quotient intellectuel chez les adultes souffrant d’hypersomnie idiopathique ou de narcolepsie","authors":"Elisee Zhuang , Pauline Dodet , Smaranda Leu , Jean-Baptiste Maranci , Isabelle Arnulf","doi":"10.1016/j.msom.2025.01.069","DOIUrl":"10.1016/j.msom.2025.01.069","url":null,"abstract":"<div><h3>Objectif</h3><div>Bien que les patients souffrant d’hypersomnie idiopathique (HI) puissent présenter des déficits exécutifs et attentionnels liés à la somnolence, ils semblent souvent s’exprimer intelligemment lors des consultations externes et moins perturbés par la réalisation de leurs objectifs académiques et professionnels que les patients souffrant de narcolepsie. Cependant, contrairement à la narcolepsie, leurs capacités intellectuelles n’ont fait l’objet d’aucune évaluation à notre connaissance. Une étude récente a suggéré qu’un tiers des enfants atteints de narcolepsie ont un potentiel intellectuel élevé. Nous avons donc mesuré le quotient intellectuel (QI) chez des adultes atteints de narcolepsie de type 1, HI et des témoins.</div></div><div><h3>Méthodes</h3><div>Les groupes comprenaient 30 patients atteints de HI, 30 patients atteints de narcolepsie de type 1 et 30 témoins sains rémunérés, tous appariés au groupe HI en terme d’âge, de sexe et de niveau socioculturel. Le QI a été mesuré à l’aide de l’échelle d’intelligence adulte IV de Weschler (WAIS-IV), qui comprend quatre indices, dont l’indice de compréhension verbale, l’indice de raisonnement perceptif, l’indice de mémoire de travail et l’indice de vitesse de traitement.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>L’âge moyen dans le groupe HI était de 33,4<!--> <!-->±<!--> <!-->11 ans (23 femmes ; score de somnolence d’Epworth : 14,4<!--> <!-->±<!--> <!-->4,3), dans le groupe narcolepsie de 31,2<!--> <!-->±<!--> <!-->12,5 ans (21 femmes ; score d’Epworth : 16,9<!--> <!-->±<!--> <!-->4,8) et dans le groupe contrôle de 33,1<!--> <!-->±<!--> <!-->9,3 ans (23 femmes, score d’Epworth : 5<!--> <!-->±<!--> <!-->3,8). Les performances du QI totale et des différents indices étaient meilleures dans le groupe HI que dans le groupe narcolepsie, et ne différaient pas de celles du groupe témoin. Les patients atteints d’HI ont obtenu de meilleurs résultats au sous-test du puzzle visuel que les adultes atteints de narcolepsie et les témoins.</div></div><div><h3>Conclusion</h3><div>Les patients atteints d’HI ont de meilleures capacités que les personnes atteintes de narcolepsie (et parfois les témoins) à percevoir, analyser, synthétiser et penser avec des matériaux visuels, comprenant le traitement visuospatial et les capacités de rotation mentale (qui ne sont pas influencées par les fonctions exécutives). Il reste à déterminer si cela est lié à un niveau de somnolence plus faible, à l’apparition plus tardive de la maladie ou à des capacités réelles.</div></div>","PeriodicalId":100905,"journal":{"name":"Médecine du Sommeil","volume":"22 1","pages":"Pages 55-56"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2025-03-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"143508468","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Jean-Louis Pépin , Philippe Lehert , Raoua Ben Messaoud , Marie Joyeux-Faure , Christian Causse , Jerryl Asin , Ferran Barbe , Maria Bonsignore , Winfried Randerath , Johan Verbraecken , Sonya Craig , Yves Dauvilliers
{"title":"Bénéfice/risque comparatif des agents éveillants chez les patients souffrant d’apnée obstructive du sommeil : une méta-analyse en réseau","authors":"Jean-Louis Pépin , Philippe Lehert , Raoua Ben Messaoud , Marie Joyeux-Faure , Christian Causse , Jerryl Asin , Ferran Barbe , Maria Bonsignore , Winfried Randerath , Johan Verbraecken , Sonya Craig , Yves Dauvilliers","doi":"10.1016/j.msom.2025.01.009","DOIUrl":"10.1016/j.msom.2025.01.009","url":null,"abstract":"<div><h3>Objectif</h3><div>L’apnée obstructive du sommeil (SAOS) est une maladie respiratoire chronique courante associée à un lourd fardeau lié à la somnolence et à une qualité de vie réduite. Malgré un traitement de première intention par pression positive continue (PPC), de nombreux patients souffrent d’EDS résiduelle. Les options de traitement pharmacologique autorisées en Europe/États-Unis sont le modafinil/armodafinil, le solriamfetol et le pitolisant. En l’absence d’essais comparatifs, l’efficacité et l’innocuité relatives de ces agents éveillant sont largement inconnues.</div></div><div><h3>Méthodes</h3><div>Des essais contrôlés randomisés (ECR) comparant l’efficacité et la sécurité des médicaments autorisés pour le SAOS ont été analysés à l’aide d’une méta-analyse en réseau. Le critère principal d’évaluation de l’efficacité était les scores Z combinés de l’échelle de somnolence d’Epworth (ESS) et du test de résistance au sommeil d’Oxford (OSLER)/maintien de l’éveil (TME). La qualité de vie (QdV), la sécurité globale et cardiovasculaire ainsi que les rapports bénéfice-risque ont été calculés.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Sur les 4017 études identifiées, un total de 20 ECR impliquant 4015 sujets ont été inclus. L’analyse des Z-scores combinés des résultats d’efficacité subjectifs (ESS) et objectifs (OSLER/TME) a montré que le solriamfétol (150<!--> <!-->mg ; taille de l’effet [ES]<!--> <!-->=<!--> <!-->0,66 [IC à 95 % : 0,36 ; 0,96]) et le pitolisant (20<!--> <!-->mg ; ES<!--> <!-->=<!--> <!-->0,66 [IC à 95 % : 0,44, 0,88]), modafinil (200<!--> <!-->mg ; ES<!--> <!-->=<!--> <!-->0,53 [IC à 95 % : 0,33, 0,73]) ; 400<!--> <!-->mg ; ES<!--> <!-->=<!--> <!-->0,53 [IC à 95 % : 0,42, 0,64]) a présenté une amélioration cliniquement significative de l’efficacité. Les scores P ont classé le placebo, puis le pitolisant, le modafinil 200<!--> <!-->mg, le modafinil 400<!--> <!-->mg et le solriamfetol pour la sécurité globale ; et pitolisant, puis solriamfetol, modafinil 400<!--> <!-->mg et modafinil 200<!--> <!-->mg pour le rapport bénéfice-risque.</div></div><div><h3>Conclusion</h3><div>Le pitolisant, le solriamfétol et le modafinil ont montré une efficacité comparable sur la SDE chez les patients SAOS. Le pitolisant présentait un meilleur profil d’innocuité et un meilleur rapport bénéfice-risque par rapport au solriamfétol et au modafinil. Les rapports de risque global et cardiovasculaire suggèrent que le pitolisant pourrait être le meilleur candidat pour les patients SAOS avec comorbidités cardiovasculaires.</div></div>","PeriodicalId":100905,"journal":{"name":"Médecine du Sommeil","volume":"22 1","pages":"Page 27"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2025-03-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"143508718","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
{"title":"Étude ESUMI : évaluation de la suspicion de micro-éveils corticaux","authors":"Julien Favier , Ludovic Abuaf","doi":"10.1016/j.msom.2025.01.067","DOIUrl":"10.1016/j.msom.2025.01.067","url":null,"abstract":"<div><h3>Objectif</h3><div>Développer des critères supplémentaires adaptés à la polygraphie ventilatoire chez l’adulte afin d’améliorer la sensibilité de cet examen. Évaluer la possibilité de suspecter un micro-éveil cortical en lien avec un événement respiratoire obstructif dans le cadre de la PGV à travers la visualisation d’INC (Indicateurs non corticaux).</div></div><div><h3>Méthodes</h3><div>Étude rétrospective unicentrique concernant sept enregistrements de polysomnographie ambulatoire réalisés à l’aide d’un polysomnographe Nox A1 distribué par Resmed. Création de deux types d’événements : EOSD (événement obstructif sans désaturation) type 1 pour marquer les suspicions de micro-éveil qui entreraient dans le cadre d’une hypopnée non désaturante. EOSD type 2 pour marquer les suspicions de micro-éveil qui entreraient dans le cadre d’une ERIM (effort respiratoire induisant un micro-éveil). Un EOSD est scoré en cas de présence d’au moins 3 indicateurs non corticaux (INC) parmi : reprise ventilatoire – disparition de la limitation du débit – variation de l’intensité des bruits respiratoires – disparition brutale du ronflement – variation des efforts respiratoires – disparition du déphasage thoraco-abdominal – écrasement de l’onde de pouls – augmentation de la fréquence cardiaque d’au moins 6<!--> <!-->bpm. Les examens ont bénéficié d’abord d’une lecture standard de polysomnographie, puis d’un scoring isolé (type polygraphique) des événements respiratoires et des 2 nouveaux indicateurs (EOSD) par un autre lecteur. Une deuxième lecture de la PSG et du scoring respiratoire a été réalisée afin de limiter la variabilité inter-scoreur. Dépot CNIL MR004 effectué.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Nous avons inclus au total sept enregistrements polysomnographiques représentant 2645<!--> <!-->minutes de temps de sommeil (PSG) et 2876<!--> <!-->minutes de temps d’analyse respiratoire (concordance TTS/TTA<!--> <!-->=<!--> <!-->92 %). Nous avons pu analysé la corrélation entre 1159 microéveils respiratoires confirmés par PSG et 1168 EOSD suspectés en simple lecture respiratoire. 88,5 % d’EOSD type 1 sont suivi d’un micro-éveil respiratoire. Parmi, 92,9 % EOSD type 2 suivi d’un μ-éveil respiratoire La concordance de l’IAH moyen et du RDI moyen en incluant les EOSD est respectivement de 96,5 % et 94,6 %. Les données détaillées sont colligées sur la <span><span>Fig. 1</span></span>.</div></div><div><h3>Conclusion</h3><div>Les EOSD sont des indicateurs intéressants afin d’affiner la lecture en polygraphie, devancer les résultats d’une PSG et comprendre la discordance entre IAH et signes cliniques évocateurs de SAOS.</div></div>","PeriodicalId":100905,"journal":{"name":"Médecine du Sommeil","volume":"22 1","pages":"Pages 54-55"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2025-03-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"143508725","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Sarah Hartley , Bao Guillaume , Leotard Antoine , Eric Azabou
{"title":"L’évaluation de l’agitation moteur par actimétrie chez les patients atteintes d’un syndrome des jambes sans repos (SJSR)","authors":"Sarah Hartley , Bao Guillaume , Leotard Antoine , Eric Azabou","doi":"10.1016/j.msom.2025.01.081","DOIUrl":"10.1016/j.msom.2025.01.081","url":null,"abstract":"<div><h3>Objectif</h3><div>Les patients atteints d’un SJSR présentent des symptômes moteurs. Notre objectif est d’évaluer objectivement la plainte moteur par actimétrie.</div></div><div><h3>Méthodes</h3><div>Étude observationnelle incluant tout patient participant à une étude de stimulation du nerf vague par voie transauriculaire (taSNV) pour un SJSR sévère et pharmacorésistant. Un actimètre au poignet et au pied a été porté de 20h00 à 08h00 pendant 7<!--> <!-->jours semaine 1 et 8. L’actimétrie au poignet identifie la période de la soirée et la nuit (après l’endormissement). L’actimétrie au pied détermine : le nombre, le temps de mouvement (%) et les mouvements périodiques des membres en soirée et pendant le sommeil. La sévérité du SJSR a été évaluée avec l’IIRLS et la qualité de vie par le RLS QOL.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Au total, 29 patients ont été inclus dont 48 % d’hommes, d’âge moyenne (63,4<!--> <!-->±<!--> <!-->10,3), IRLS (32,4<!--> <!-->±<!--> <!-->4,2). Les mouvements des jambes ont été très fréquents avant l’endormissement : temps de mouvement (11,5 %<!--> <!-->±<!--> <!-->6 %), mouvements périodiques à l’éveil (42<!--> <!-->±<!--> <!-->22,3), mouvements/h (70,6<!--> <!-->±<!--> <!-->32,3) et pendant le sommeil : temps de mouvements (10,9 %<!--> <!-->±<!--> <!-->5,7 %), mouvements périodiques pendant le sommeil (16,7<!--> <!-->±<!--> <!-->10,5), mouvements/h (27,5<!--> <!-->±<!--> <!-->13,2) avec des variations très importantes intra-nuit et inter-individu. Aucune corrélation n’a été trouvée entre l’IRLS initial et les paramètres d’actimétrie de sommeil ou du mouvement. La taSNV a améliorée la sévérité (IRLS [25,6<!--> <!-->±<!--> <!-->6,4] vs [32,4<!--> <!-->±<!--> <!-->4,2] <em>p</em> <!--><<!--> <!-->0,0001) et la qualité de vie (RLS QOL [47,6<!--> <!-->±<!--> <!-->13,3] vs [63,4<!--> <!-->±<!--> <!-->17,5] <em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,001). Aucune différence significative n’a été trouvé pour les paramètres aux MI dans le groupe total et chez les répondeurs (52 %) avec une tendance à une diminution dans le temps de mouvement chez les répondeurs. Un temps de mouvements faible a été associé à une réponse au taSNV.</div></div><div><h3>Conclusion</h3><div>Les mouvements des jambes sont très fréquents chez les patients atteints d’un SJSR, ne sont pas corrélé avec la sévérité mesurée par l’IRLS mais sont un facteur prédicteur de réussite d’un taSNV. Des nouveaux indices sont en développement pour mieux évaluer la plainte moteur chez les patients atteints d’un SJSR.</div></div>","PeriodicalId":100905,"journal":{"name":"Médecine du Sommeil","volume":"22 1","pages":"Pages 60-61"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2025-03-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"143508726","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
{"title":"Parasomnies et le genre féminin","authors":"Siham Bahbouh","doi":"10.1016/j.msom.2025.01.082","DOIUrl":"10.1016/j.msom.2025.01.082","url":null,"abstract":"<div><h3>Objectif</h3><div>Les parasomnies sont relativement nombreuses chez l’adulte. Cependant, elles sont peu étudiées chez les femmes, tout comme les facteurs de risque associés à leur survenue, laissant un champ important à explorer.</div></div><div><h3>Méthodes</h3><div>L’étude était transversale incluant un échantillon de 2500 sujets âgés de 18 ans et plus qui ont été interrogé à l’aide d’un questionnaire relatif aux parasomnies actuelles. Nous avons utilisé des analyses de régression logistique multivariée pour étudier les associations entre le sommeil et ses troubles avec les parasomnies chez le genre féminin, afin d’identifier les facteurs de risque. Le seuil de signification était fixé à <em>p</em> <!--><<!--> <!-->0,05.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Au total, 57 % des femmes ont rapporté des parasomnies. L’âge moyen était de 46,17 (18,85) ans (<em>p</em> <!--><<!--> <!-->0,001). Après ajustement des facteurs de risque de survenue de parasomnies, les facteurs indépendants identifiés étaient le sexe féminin (ORa 1,45 ; IC 95 % [1,21 ; 1,75] ; <em>p</em> <!--><<!--> <!-->0,001] ; le chronotype indiffèrent (ORa 1,41 ; IC 95 % [1,14 ; 1,75] ; <em>p</em> <!--><<!--> <!-->0,001] ; l’utilisation d’écran avant le coucher (ORa 1,35 ; IC 95 % [1,12 ; 1,64] ; <em>p</em> <!--><<!--> <!-->0,001] ; fumer avant le coucher (ORa 1,06 ; IC 95 % [0,64 ; 1,76] ; <em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,810] ; l’heure de coucher moyenne en semaine par rapport à minuit (ORa 0,98 ; IC 95 % [0,90 ; 1,07] ; <em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,656] ; l’heure de coucher moyenne le weekend par rapport à minuit (ORa 1,09 ; IC 95 % [0,99 ; 1,20] ; <em>p</em> <!--><<!--> <!-->0,05] ; l’heure de lever moyenne le week-end par rapport à midi (ORa 1,00 ; IC 95 % [0,95 ; 1,06] ; <em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,928] ; le réveil spontané en semaine (ORa 2,16 ; IC 95 % [1,18 ; 3,95] ; <em>p</em> <!--><<!--> <!-->0,01] ; avoir l’habitude de boire du thé (ORa 1,27 ; IC 95 % [1,03 ; 1,56] ; <em>p</em> <!--><<!--> <!-->0,01] ; du café (ORa 1,77 ; IC 95 % [1,48 ; 2,12] ; <em>p</em> <!--><<!--> <!-->0,001] ; et fumer (ORa 1,23 ; IC 95 % [0,89 ; 1,71] ; <em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,21].</div></div><div><h3>Conclusion</h3><div>L’identification des facteurs de risque des parasomnies chez les femmes dans notre population nécessite des recherches plus ciblées afin de comprendre les déclencheurs spécifiques liés au sexe et pouvoir gérer ces troubles.</div></div>","PeriodicalId":100905,"journal":{"name":"Médecine du Sommeil","volume":"22 1","pages":"Page 61"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2025-03-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"143508727","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Charlotte Menard , Julien Coelho , Yannick Levavasseur , Etienne de Sevin , Pierre Philip , Florian Pécune
{"title":"Évaluations quantitative et qualitative de l’acceptabilité d’un agent conversationnel animé pour le dépistage de l’insomnie","authors":"Charlotte Menard , Julien Coelho , Yannick Levavasseur , Etienne de Sevin , Pierre Philip , Florian Pécune","doi":"10.1016/j.msom.2025.01.055","DOIUrl":"10.1016/j.msom.2025.01.055","url":null,"abstract":"<div><h3>Objectif</h3><div>Nous avons cherché a évaluer l’impact de la modalité d’interaction entre un patient présentant des plaintes de sommeil et un agent conversationnel sur l’acceptabilité de ce dernier.</div></div><div><h3>Méthodes</h3><div>Nous avons mené des évaluations auprès de quarante patients de plus de 18 ans, qui présentaient des troubles du sommeil et qui recevaient déjà des soins en milieu hospitalier. Ils ont été répartis en 2 conditions. Dans la condition ACA, un agent conversationnel animé (ACA) apparaissait à l’écran, parlait oralement et invitait le patient à répondre en cliquant sur l’écran. Dans la seconde condition, l’agent n’était pas présent à l’écran, communiquait uniquement par texte et invitait le patient à répondre en cliquant sur l’écran. L’interaction avec l’agent consistait à dépister l’insomnie chronique et ses comorbidités en administrant les questionnaires ISI, ESS et PHQ-9 aux patients. Ces derniers ont ensuite été invités à évaluer l’acceptabilité de leur interaction avec l’agent grâce aux questionnaires en ligne AES et ETQ permettant la collecte de données quantitatives et à un entretien semi-directif permettant la collecte de données qualitatives.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Nos résultats n’ont montré aucun effet significatif du type de modalité (ECA et texte) sur les scores d’acceptabilité et aucun effet significatif des niveaux d’insomnie et de dépression/anxiété sur les scores d’acceptabilité. Concernant nos données qualitatives, 67,5 % des patients avaient trouvé l’agent tout à fait crédible et 70 % tout à fait bienveillant mais 55 % n’ont pas jugé que l’interaction leur avait été utile. Également, plusieurs grands thèmes ont émergé de l’analyse thématique de ces données qualitatives et ont permis l’émergence de trois pistes d’amélioration concernant les interactions ACA-patients en santé. La première consiste à rendre la tâche la plus transparente possible. La deuxième est de dissocier le discours de l’ACA des questionnaires médicaux. La dernière est d’attribuer à l’ACA un rôle de guide et non plus d’évaluateur ponctuel, afin d’accompagner les patients tout au long de leur parcours utilisateur.</div></div><div><h3>Conclusion</h3><div>Dans cette étude, nos analyses quantitatives n’ont montré aucun résultat significatif, nos analyses qualitatives ont donc montré toute leur importance.</div></div>","PeriodicalId":100905,"journal":{"name":"Médecine du Sommeil","volume":"22 1","pages":"Page 49"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2025-03-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"143508005","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}