{"title":"Reproductibilité de l’endormissement en sommeil paradoxal à la polysomnographie dans la narcolepsie de type 1","authors":"Alexandre Derre , Claire Denis , Séverine Beziat , Sofiene Chenini , Isabelle Jaussent , Lucie Barateau , Yves Dauvilliers","doi":"10.1016/j.msom.2025.01.075","DOIUrl":null,"url":null,"abstract":"<div><h3>Objectif</h3><div>Évaluer la persistance de l’endormissement nocturne en sommeil paradoxal (SP) (nSOREMP) et du passage direct en SP (nDREM) dans la narcolepsie de type 1 (NT1), examiner leurs déterminants et leur distribution.</div></div><div><h3>Méthodes</h3><div>Deux polysomnographies (PSG) suivies de tests itératifs de latence d’endormissement (TILE) ont été réalisés chez 122 patients NT1 (47,5 % hommes, 98 orexine-déficients) non traités aux deux visites. Un nSOREMP est défini par une latence du SP inférieure à 15<!--> <!-->minutes après l’endormissement, un nDREM par une transition directe en SP, de l’éveil ou du N1.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Au total, 54 patients ont eu deux PSG deux nuits consécutives ; pour les autres, l’intervalle médian entre les PSG était de 214 semaines (4 ; 901). L’âge moyen lors de la première visite (V1) était de 32,8<!--> <!-->±<!--> <!-->15,2 ans, et de 35,0<!--> <!-->±<!--> <!-->15,9 ans lors de la deuxième (V2). Trente-deux (26,2 %) patients n’ont présenté aucun nSOREMP, 45 (36,9 %) à une seule PSG, et 45 (36,9 %) lors des deux PSG. Un nDREM a été observé une fois chez 42 (34,4 %) patients, aux deux visites chez 21 (17,2 %) et à aucune chez 59 (48,4 %) patients. Ces deux paramètres étaient peu reproductibles (kappa 0,25 et 0,23 respectivement). La présence de nSOREMP diminuait avec l’âge (28,2<!--> <!-->±<!--> <!-->13,7 ans, 32,3<!--> <!-->±<!--> <!-->13,6 ans et 40,0<!--> <!-->±<!--> <!-->17,0 ans pour deux, un et aucun nSOREMP respectivement, lors de la V1). Un âge jeune était également associé à plus de nDREM et à leur persistance. L’intervalle entre les PSG n’était ni associé à la persistance des nSOREMP, ni à celle des nDREM. La distribution des latences du SP lors des PSG était bimodale, avec un premier pic entre 0 et 15<!--> <!-->minutes (54,1 % des patients en moyenne), et un second entre 30 et 115<!--> <!-->minutes (45,9 %), indépendamment de l’intervalle entre les PSG.</div></div><div><h3>Conclusion</h3><div>Les nSOREMP et nDREM étaient retrouvés au moins une fois chez 72,9 % et 49,2 % des patients lorsque deux PSG étaient réalisées. Parmi ces patients, on retrouvait à nouveau un nSOREMP ou nDREM à la deuxième nuit chez 50,6 % et 33,3 % respectivement. Ceux-ci étaient associés à un âge plus jeune, à un plus grand nombre de SOREMP et à une latence plus faible au TILE.</div></div>","PeriodicalId":100905,"journal":{"name":"Médecine du Sommeil","volume":"22 1","pages":"Page 58"},"PeriodicalIF":0.0000,"publicationDate":"2025-03-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":"0","resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":null,"PeriodicalName":"Médecine du Sommeil","FirstCategoryId":"1085","ListUrlMain":"https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S1769449325000755","RegionNum":0,"RegionCategory":null,"ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":null,"EPubDate":"","PubModel":"","JCR":"","JCRName":"","Score":null,"Total":0}
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Abstract
Objectif
Évaluer la persistance de l’endormissement nocturne en sommeil paradoxal (SP) (nSOREMP) et du passage direct en SP (nDREM) dans la narcolepsie de type 1 (NT1), examiner leurs déterminants et leur distribution.
Méthodes
Deux polysomnographies (PSG) suivies de tests itératifs de latence d’endormissement (TILE) ont été réalisés chez 122 patients NT1 (47,5 % hommes, 98 orexine-déficients) non traités aux deux visites. Un nSOREMP est défini par une latence du SP inférieure à 15 minutes après l’endormissement, un nDREM par une transition directe en SP, de l’éveil ou du N1.
Résultats
Au total, 54 patients ont eu deux PSG deux nuits consécutives ; pour les autres, l’intervalle médian entre les PSG était de 214 semaines (4 ; 901). L’âge moyen lors de la première visite (V1) était de 32,8 ± 15,2 ans, et de 35,0 ± 15,9 ans lors de la deuxième (V2). Trente-deux (26,2 %) patients n’ont présenté aucun nSOREMP, 45 (36,9 %) à une seule PSG, et 45 (36,9 %) lors des deux PSG. Un nDREM a été observé une fois chez 42 (34,4 %) patients, aux deux visites chez 21 (17,2 %) et à aucune chez 59 (48,4 %) patients. Ces deux paramètres étaient peu reproductibles (kappa 0,25 et 0,23 respectivement). La présence de nSOREMP diminuait avec l’âge (28,2 ± 13,7 ans, 32,3 ± 13,6 ans et 40,0 ± 17,0 ans pour deux, un et aucun nSOREMP respectivement, lors de la V1). Un âge jeune était également associé à plus de nDREM et à leur persistance. L’intervalle entre les PSG n’était ni associé à la persistance des nSOREMP, ni à celle des nDREM. La distribution des latences du SP lors des PSG était bimodale, avec un premier pic entre 0 et 15 minutes (54,1 % des patients en moyenne), et un second entre 30 et 115 minutes (45,9 %), indépendamment de l’intervalle entre les PSG.
Conclusion
Les nSOREMP et nDREM étaient retrouvés au moins une fois chez 72,9 % et 49,2 % des patients lorsque deux PSG étaient réalisées. Parmi ces patients, on retrouvait à nouveau un nSOREMP ou nDREM à la deuxième nuit chez 50,6 % et 33,3 % respectivement. Ceux-ci étaient associés à un âge plus jeune, à un plus grand nombre de SOREMP et à une latence plus faible au TILE.