Médecine et Maladies Infectieuses Formation最新文献

{"title":"Infections ostéoarticulaires chez les enfants drépanocytaires en Guyane : étude multicentrique rétrospective sur 13 ans","authors":"Apolline FURGIER ,&nbsp;Juliette GOUTINES ,&nbsp;Succes DOBIAN ,&nbsp;Magaly ZAPPA ,&nbsp;Magalie DEMAR ,&nbsp;Nadjia AIGOUN ,&nbsp;Bruno OUBDA ,&nbsp;Albert FAYE ,&nbsp;Narcisse ELENGA ,&nbsp;Lindsay OSEI","doi":"10.1016/j.mmifmc.2025.07.006","DOIUrl":"10.1016/j.mmifmc.2025.07.006","url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><div>La drépanocytose est une maladie génétique avec une forte morbi-mortalité infectieuse et une répartition hétérogène en France. Un des enjeux est de différencier une infection ostéoarticulaire (IOA) d’une crise vaso-occlusive (CVO). Cette difficulté se pose particulièrement en Guyane, territoire d’Outre-Mer qui a la plus forte incidence de drépanocytose de France. L’objectif de ce travail était de décrire l’épidémiologie des infections ostéoarticulaires chez l’enfant drépanocytaire en Guyane.</div></div><div><h3>Méthodes</h3><div>Il s’agit d’une étude rétrospective multicentrique descriptive des patients drépanocytaires vivant en Guyane âgés de moins de 18 ans et atteints d’IOA entre 2010 et 2022. Ces IOA ont ensuite été divisées en 2 groupes : celles avec documentation microbiologique (IOA-d) et sans identification microbiologique (IOA-nd).</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>53 épisodes d’IOA chez 42 patients (âge moyen 7,2 ans) ont été rapportés. Les symptômes cliniques à l’arrivée étaient comparables entre le groupe IOA-d et IOA-nd. Les patients du groupe IOA-d avaient des durées moyennes d’hospitalisation plus élevées (40,4 jours vs 16,8 jours, p = 0,01). <em>Salmonella</em> spp était la bactérie identifiée le plus fréquemment (n = 8/13). L’hyperleucocytose était plus importante dans le groupe IOA-d (30,3 g/L vs 18g/L, p = 0,01) et une collection était plus fréquemment identifiée à l’imagerie (11/13 vs 16/40, p = 0,01) dans ce groupe. L’antibiothérapie initiale intra hospitalière était plus longue dans le groupe IOA-d (17,2 j vs 12,8, p = 0,02) ainsi que les complications liées à l’infection (9/13 vs 12/40 p = 0,01).</div></div><div><h3>Discussions et conclusions</h3><div>Les IOA chez l’enfant drépanocytaire sont insuffisamment documentées. Des progrès doivent être faits pour améliorer la documentation des IOA chez l’enfant drépanocytaire et pour mieux discriminer les CVO des IOA-nd.</div></div>","PeriodicalId":100906,"journal":{"name":"Médecine et Maladies Infectieuses Formation","volume":"4 3","pages":"Page S3"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2025-08-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"144889562","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}

{"title":"Non demande d’interruption médicale de grossesse en Guyane : expérience de l’unité de Médecine Fœtale Du Centre Hospitalier de Cayenne de 2017 à 2024","authors":"Alain KAMGA ,&nbsp;Lindsay OSEI ,&nbsp;Véronique DEBARGE ,&nbsp;Pascal VAAST ,&nbsp;Patrick AHOUKENG ,&nbsp;Dominique DOTOU ,&nbsp;Olivier PICONE","doi":"10.1016/j.mmifmc.2025.07.086","DOIUrl":"10.1016/j.mmifmc.2025.07.086","url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><div>L’interruption médicale de grossesse (IMG) est un choix complexe influencé par des facteurs médicaux, sociaux et culturels. En Guyane, territoire multiculturel marqué par une forte précarité, des spécificités locales influencent les décisions des patientes. Ce travail avait pour objectif d'explorer les cas de non-demande d’IMG malgré un pronostic fœtal très péjoratif au Centre Hospitalier de Cayenne, seule maternité de niveau 3 en Guyane.</div></div><div><h3>Méthodes</h3><div>Une étude rétrospective a été menée entre janvier 2017 et mai 2024, excluant les années 2020-2021 en raison de la pandémie de COVID-19. Les données incluaient les caractéristiques démographiques, les pathologies fœtales, les motivations parentales et l’issue des grossesses.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Sept dossiers de patientes ayant refusé l’IMG, bien que recevables selon le Centre Pluridisciplinaire de Diagnostic Prénatal (CPDPN), ont été analysés. Parmi les patientes, 71,4 % étaient en situation irrégulière et d’origine étrangère, principalement haïtienne. Les principales pathologies fœtales incluaient des anomalies chromosomiques (42,8 %) et des malformations des voies urinaires (42,8 %). Les raisons principales du refus d’IMG étaient des convictions religieuses (28,5 %), l’hypofertilité (28,5 %), et l’espérance en des traitements alternatifs (28,5 %). Les issues de grossesse incluaient des décès périnataux (28,5 %), des morts fœtales in utero (28,5 %), et des naissances vivantes (42,8 %).</div></div><div><h3>Conclusion</h3><div>Les décisions de poursuivre une grossesse malgré un pronostic sévère reflètent des contextes socio-culturels uniques en Guyane. La précarité, l’immigration, et la diversité culturelle influencent les choix parentaux. Ces résultats soulignent l’importance d’une prise en charge pluridisciplinaire et d’un accompagnement psychologique adapté. Des études supplémentaires, notamment qualitatives, sont nécessaires pour mieux comprendre ces dynamiques et améliorer le soutien aux patientes.</div><div>Cette étude met en lumière les spécificités guyanaises dans la gestion des IMG et appelle à des approches personnalisées pour répondre aux besoins complexes des patientes dans ce contexte multiculturel.</div></div>","PeriodicalId":100906,"journal":{"name":"Médecine et Maladies Infectieuses Formation","volume":"4 3","pages":"Page S42"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2025-08-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"144889899","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}

{"title":"Allaitement maternel et alimentation des nourrissons âgés de 1 an en Guyane en 2024 - Étude quantitative descriptive et multicentrique","authors":"Li MARIAN ,&nbsp;Muriel GALINDO ,&nbsp;Sonia MARTIN ,&nbsp;Elisabeth LYONNAIS ,&nbsp;Milko SOBESKY ,&nbsp;Guerline JEAN ,&nbsp;Ruth PIERRE-LOUIS ,&nbsp;Jovany MAC INTOSH ,&nbsp;Yslande BUISSERETH ,&nbsp;Najeh HCINI ,&nbsp;Nfassory CAMARA ,&nbsp;Nadia THOMAS ,&nbsp;Nathalie OULHEN ,&nbsp;Claire GATTI ,&nbsp;Célia BASURKO","doi":"10.1016/j.mmifmc.2025.07.088","DOIUrl":"10.1016/j.mmifmc.2025.07.088","url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><div>L’allaitement maternel, essentiel pour la santé des nourrissons et jeunes enfants, est recommandé par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) comme exclusif jusqu’à 6 mois, puis poursuivi jusqu’à 2 ans ou plus, en complément d’une alimentation variée et adaptée. À l’échelle mondiale, les objectifs d’allaitement exclusif restent difficiles à atteindre. En Guyane, les données étant inexistantes ou obsolètes, il est difficile de mesurer l’atteinte de ces objectifs.</div><div>L’étude ANJE Nutri vise à estimer les prévalences et déterminants des indicateurs d’allaitement et de diversification en Guyane.</div></div><div><h3>Méthodes</h3><div>Cette étude quantitative et multicentrique complète une enquête qualitative sur les représentations, pratiques et vécus de l’allaitement chez les haïtiennes en Guyane. Les données ont été collectées par téléphone auprès de couples mère-enfant ayant été inclus dans l’étude « Nutri Pou Ti’moun » dans les 3 maternités de Guyane, de janvier à septembre 2023. Les entretiens, réalisés 12 mois après l’inclusion dans l’étude « Nutri Pou Ti’moun », ont permis d’évaluer rétrospectivement les pratiques d’allaitement et alimentaires grâce à un rappel des 24 h.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Entre mars et octobre 2024, 382 couples mère-enfant ont été inclus. En Guyane, 91,4 % (IC95 %: 88,1-94,0) des nourrissons ont été allaités durant leur première année de vie, dont 47,3 % exclusivement et 14,6 % exclusivement jusqu’à 4-6 mois. Trois jours après la naissance, 39,5 % pratiquaient l’allaitement mixte.</div><div>La diversité alimentaire minimale était, selon la définition de l’OMS, insuffisante chez 62,4 % des enfants d’un an et 54,4 % des mères. Une corrélation a été observée entre la diversité alimentaire des mères et celle de leurs enfants, avec 40 % des couples présentant des apports insuffisants (données non redressées).</div></div><div><h3>Conclusion</h3><div>Malgré des taux d’allaitement élevés, des efforts sont nécessaires pour atteindre les objectifs de l’OMS, notamment pour l'allaitement exclusif via un soutien accru aux mères et une meilleure formation des professionnels.</div><div>Améliorer la qualité de l’alimentation complémentaire est essentiel pour protéger la santé des enfants durant les 1000 premiers jours. L’étude ANJE nutri fournit des données clés pour ajuster politiques et programmes en Guyane.</div></div>","PeriodicalId":100906,"journal":{"name":"Médecine et Maladies Infectieuses Formation","volume":"4 3","pages":"Page S43"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2025-08-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"144889902","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}

{"title":"« Médecine traditionnelle », biomédecine et itinéraires thérapeutiques : besoins de santé au village Favard (Guyane)","authors":"Camille ALAOUI ,&nbsp;Agnès CLERC-RENAUD ,&nbsp;Damien DAVY","doi":"10.1016/j.mmifmc.2025.07.066","DOIUrl":"10.1016/j.mmifmc.2025.07.066","url":null,"abstract":"<div><div>La médecine traditionnelle a toujours été présente dans les populations amérindiennes. Elle a évolué en interaction avec le milieu tout comme sa population. En Guyane, plus précisément dans la commune de Roura, se trouve le village Favard dont la population présente une histoire de mobilité voire de migration. Cette dynamique de la population a entraîné des changements dans sa nosologie, dans ses pratiques et techniques de soins ainsi que dans ses représentations de la santé. Cette étude qualitative vise à déterminer la manière dont se soignent ses habitants géographiquement isolés mais socialement très entourés. Vingt entretiens ont été menés parmi les habitants ainsi qu’avec des professionnels soignants et un représentant de la mairie afin de connaître les besoins en santé du village. Ainsi, dans la recherche de guérison, les habitants ont recours à un pluralisme thérapeutique tout en conservant une identité culturelle. Cette pluralité des médecines les amène à faire des choix pragmatiques souvent influencés par des facteurs politiques, économiques et sociaux. La biomédecine qui se veut « conventionnelle » n’est qu’un choix parmi d’autres pour les habitants. Malgré une diminution des tradipraticiens, il persiste une « pensée chamanique » au sein du village. Face à ces perceptions différentes de la santé, les professionnels soignants peuvent rencontrer des obstacles dans la réalisation des soins. Le peu d’adhésion thérapeutique de certains habitants, le manque de moyens humains et matériels et le manque de connaissance de l’autre les contraignent à s’adapter à ce contexte interculturel par des actions souvent motivées par leur « conscience professionnelle ». C’est donc un village qui s’adapte à son milieu dont les différents itinéraires thérapeutiques suivis par ses habitants montrent que leur système de soin n’a pas de limite contrairement à la biomédecine.</div><div>Les auteurs n’ont pas précisé leurs éventuels liens d’intérêts.</div></div>","PeriodicalId":100906,"journal":{"name":"Médecine et Maladies Infectieuses Formation","volume":"4 3","pages":"Page S33"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2025-08-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"144890060","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}

{"title":"Étude qualitative réalisée entre 2024 et 2025, sur les représentations, pratiques et vécus de l’allaitement auprès de femmes haïtiennes résidant en Guyane","authors":"Claire GATTI ,&nbsp;Muriel GALINDO ,&nbsp;Guerline JEAN ,&nbsp;Ruth PIERRE-LOUIS ,&nbsp;Estelle THOMAS ,&nbsp;Marianne PALISSE ,&nbsp;Nadia THOMAS ,&nbsp;Nathalie OULHEN ,&nbsp;Li MARIAN ,&nbsp;Célia BASURKO","doi":"10.1016/j.mmifmc.2025.07.089","DOIUrl":"10.1016/j.mmifmc.2025.07.089","url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><div>L’allaitement maternel constitue, selon l’Organisation Mondiale de la Santé, une réponse optimale aux besoins nutritionnels et développementaux des nourrissons. Encourager l’initiation dès la naissance et la poursuite d’une mise au sein, implique de cerner les besoins en accompagnement des mères. Or en Guyane, peu de données documentent les problématiques rencontrées par les femmes allaitantes, notamment en contexte de vulnérabilité. Afin d’y pallier, l’étude sur l’Alimentation du Nourrisson et du Jeune Enfant, ANJE Nutri, se propose d’explorer selon une méthodologie mixte, les freins et leviers à l’allaitement maternel chez des patientes consultant en Centre de Protection Maternelle et Infantile (PMI).</div></div><div><h3>Méthodes</h3><div>En complément du volet quantitatif de l’enquête ANJE Nutri (indicateurs), ce volet qualitatif exploratoire s’est consacré à recueillir les représentations, pratiques et vécus de l’allaitement. Des entretiens semi-directifs en pré et post partum ont été menés auprès de femmes enceintes originaires d’Haïti, résidant sur l’île de Cayenne entre 2023 et 2025 et ayant participé au programme santé-nutrition « Nutri Pou Ti Moun II ».</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Quinze participantes âgées de 17 à 44 ans ont été incluses et entretenues à deux reprises. Toutes faisaient face à une précarité multidimensionnelle, et la moitié était primipare. Avant la naissance, 93 % des enquêtées avaient l’intention d’allaiter au regard des bénéfices supposés ou précédemment constatés − alimentation adéquate pour l’enfant, moments de qualité partagés, économies réalisées. Néanmoins, certains obstacles liés aux complications de l’allaitement, notamment exclusif, ont été identifiés: perceptions d’une insuffisance de lait maternel, douleurs, refus du sein par le nouveau-né, absence de soutien, reprise des activités.</div></div><div><h3>Conclusion</h3><div>Malgré un désir d’allaiter prégnant, les mères ne bénéficiant pas de soutien extérieur précoce et constant peinaient à surmonter les obstacles rencontrés. La présence des équipes soignantes dans le post-partum immédiat, enrichi d’un soutien au long cours par l’entourage social, reste majeure. Cette étude souligne l’importance de repenser les modalités d’accompagnement de l’allaitement, dans l’intérêt des mères allaitantes et de l’amélioration de la santé périnatale.</div></div>","PeriodicalId":100906,"journal":{"name":"Médecine et Maladies Infectieuses Formation","volume":"4 3","pages":"Page S43"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2025-08-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"144889903","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}

{"title":"Les infirmiers des Centres Délocalisés de Prévention et de Soins (CDPS) en Guyane face aux prises en charge pédiatriques","authors":"Morgane GALLIEN ,&nbsp;Alexis FREMERY","doi":"10.1016/j.mmifmc.2025.07.080","DOIUrl":"10.1016/j.mmifmc.2025.07.080","url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><div>De par la démographie Guyanaise et l’organisation des soins spécifiques au territoire, les Centres Délocalisés de Prévention et de Soins (CDPS) sont vecteurs d’un grand nombre de consultations pédiatriques. L’éloignement de ces derniers des centres hospitaliers principaux requiert une grande polyvalence et adaptabilité du personnel infirmier et donc une aisance dans le domaine pédiatrique. L’objectif de ce travail était d’évaluer si les infirmiers en CDPS étaient armés psychologiquement et avaient les compétences nécessaires pour faire face aux éventuels soins et urgences pédiatriques.</div></div><div><h3>Méthodes</h3><div>Un questionnaire anonyme a été diffusé auprès d’infirmiers ayant travaillés ou travaillant en CDPS en Guyane.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Sur 41 infirmiers, les résultats ont montré que 34,2 % se sentaient rarement ou jamais capable de gérer une urgence pédiatrique seul et que c’était l’expérience en pédiatrie qui faisait que les infirmiers étaient à l’aise, or, 65,9 % n’en ont aucune. Aussi, l’appréhension des soins pédiatriques relève plus du manque de connaissances théoriques spécifiques (évoqué par 80,5 % des infirmiers [IDE]) et dans les actes techniques (61 %) que dans l’approche relationnelle avec l’enfant (22 %). Les prises en charge pédiatriques sont donc un facteur de stress important et l’organisation propre au travail en CDPS a un impact dans le vécu émotionnel et le manque d’aisance dans certaines situations : présence d’un infirmier seul d’astreinte, décès d’enfant en CDPS, manque de spécialistes et de connaissances.</div></div><div><h3>Conclusion</h3><div>La pédiatrie est un facteur de stress majeur dans le travail IDE en CDPS principalement dû au manque d’expérience et de compétences. La ressource principale des infirmiers face à des prises en charge difficiles étant les collègues IDE, il semble important d’avoir dans l’équipe, du personnel « ressource » avec de l’expérience. Des formations avant l’arrivée ou sur place sont aussi des pistes évoquées pour pallier la problématique ainsi que des protocoles spécifiques pédiatriques mis à disposition.</div><div>Les auteurs n’ont pas précisé leurs éventuels liens d’intérêts.</div></div>","PeriodicalId":100906,"journal":{"name":"Médecine et Maladies Infectieuses Formation","volume":"4 3","pages":"Page S39"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2025-08-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"144889989","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}

{"title":"Spatialisation des cas de fièvre Q aiguë sur l’île de Cayenne : clusters spatio-temporels et déterminants environnementaux","authors":"Anissa DESMOULIN ,&nbsp;Amanda ESPARON ,&nbsp;Fabrice QUET ,&nbsp;Claire TEILLET ,&nbsp;Pauline THILL ,&nbsp;Mathieu NACHER ,&nbsp;Emmanuel ROUX ,&nbsp;Thibault CATRY ,&nbsp;Loïc EPELBOIN","doi":"10.1016/j.mmifmc.2025.07.062","DOIUrl":"10.1016/j.mmifmc.2025.07.062","url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><div>La fièvre Q est une infection zoonotique causée par la bactérie <em>Coxiella burnetii.</em> La Guyane, territoire majoritairement recouvert par la forêt amazonienne, est considérée comme une région hyper-endémique de cette maladie. Alors que les ruminants sont les principaux réservoirs dans le monde, le réservoir de la Guyane reste encore controversé et dépend probablement de la faune sauvage. Cette étude visait à identifier des clusters spatio-temporels de cas humains de fièvre Q aiguë dans l’île de Cayenne et à étudier leurs relations avec les facteurs environnementaux à l'aide de données de télédétection.</div></div><div><h3>Méthodes</h3><div>Une étude rétrospective des cas de fièvre Q aiguë a été menée du 1^er janvier 2007 au 31 décembre 2017. Les cas et les variables explicatives provenant de données de télédétection ou de sources locales, ont été agrégés en grilles régulières. Les clusters spatio-temporels ont été identifiés à l'aide d’indices l'autocorrélation spatiale et de méthodes de balayage spatiotemporel. La régression de Poisson a été appliquée pour la production de modèles explicatifs.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Au total, 513 cas de fièvre Q aiguë ont été regroupés dans 1205 unités spatiales d'analyse. Les analyses spatiales et spatio-temporelles ont permis d'identifier six clusters, tous classés comme points chauds. Un épicentre a été détecté au pied du Mont Rémire dans la municipalité de Rémire-Montjoly. Plusieurs facteurs de risque ont été associés à la survenue de cas de fièvre Q aiguë : la distance aux mammifères vivants observés &lt; 500 m (odds ratio [OR] 1,81 ; Intervalle de Confiance à 95 % [IC] [1,12-2,93]), la distance aux forêts remarquables &lt; 50 m (OR 2,25 ; CI [1,67-3,05]), la distance à l'abattoir &lt; 5 km (OR 3,18 ; IC [2,28-4,45]), et la densité des îlots de végétation &gt; 100 (OR 1,65; IC [1,16-2,35]).</div></div><div><h3>Conclusion</h3><div>Cette étude met en évidence les zones prioritaires sur lesquelles les actions de santé publique et les efforts de recherche devraient se concentrer, notamment les abattoirs, les élevages et la faune environnante.</div><div>Les auteurs n’ont pas précisé leurs éventuels liens d’intérêts.</div></div>","PeriodicalId":100906,"journal":{"name":"Médecine et Maladies Infectieuses Formation","volume":"4 3","pages":"Pages S31-S32"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2025-08-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"144889991","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}

{"title":"Connaissances et besoins des médecins de Guyane sur le syndrome alpha-gal","authors":"Evrard BADUEL ,&nbsp;Magdalena SMILOV ,&nbsp;Fabrice QUET ,&nbsp;Loïc EPELBOIN","doi":"10.1016/j.mmifmc.2025.07.077","DOIUrl":"10.1016/j.mmifmc.2025.07.077","url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><div>Le Syndrome Alpha-Gal (SAG) est une allergie émergente, IgE médiée mais pourtant aux réactions retardées à un carbohydrate issu du monde mammifère : l’α-Gal (galactose-α-1,3-galactose), la sensibilisation fait suite à une morsure de tique. L’épidémiologie reste mystérieuse et le sous diagnostic pourrait en être la cause. Bouleversant les paradigmes des allergies traditionnelles, par ses manifestations retardées et idiosyncrasiques, le SAG n’est souvent pas reconnu par les médecins. De nombreux cas ont été diagnostiqués en Guyane ces 5 dernières années.</div></div><div><h3>Méthodes</h3><div>Cette étude observationnelle descriptive, par questionnaire fermé à choix multiple en ligne a pour objectif primaire d’évaluer les connaissances et attitudes pratiques des médecins en Guyane quant au SAG.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>36 % des praticiens interrogés n'ont jamais entendu parler de la maladie. Parmi ceux qui en ont entendu parler, 81 % connaissaient le lien entre SAG et les morsures de tiques, 52 % savaient comment diagnostiquer correctement le SAG et 93 % recommandaient d'éviter la viande de mammifère.</div><div>La méconnaissance du SAG était inversement associée à un âge jeune et à la réalisation d’un semestre d’internat en Guyane. Elle était positivement associée à un départ de Guyane de plus d'un an, à une naissance ou une formation hors de France et d'Europe, à la profession d’anesthésiste, et à la pratique en Guyane intérieure.</div></div><div><h3>Conclusion</h3><div>Ainsi, bien que certains médecins en Guyane aient des connaissances de base adéquates sur le SAG, l’enquête suggère que de nombreux aspects spécifiques restent méconnus. Une meilleure communication sur le SAG est nécessaire, notamment auprès des spécialités susceptibles de rencontrer des cas en première mais surtout en deuxième ligne, ainsi qu’auprès des médecins plus âgés et isolés dans des zones reculées. Cela est d’autant plus crucial que le manque de connaissances est associé à des sources d’information sur le SAG autres que les conférences locales et les articles scientifiques.</div><div>Les auteurs n’ont pas précisé leurs éventuels liens d’intérêts.</div></div>","PeriodicalId":100906,"journal":{"name":"Médecine et Maladies Infectieuses Formation","volume":"4 3","pages":"Page S38"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2025-08-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"144889993","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}

{"title":"Utilisation des feuilles d’argent durant la grossesse en Guyane (Projet Fey Darjan -2023)","authors":"Glwadys FORSANS ,&nbsp;Astrid VAN-MELLE ,&nbsp;Maelys PROQUOT ,&nbsp;Marc-Alexandre TAREAU ,&nbsp;Jérôme LANGRAND ,&nbsp;Stéphanie BERNARD ,&nbsp;Mathieu NACHER ,&nbsp;Guillaume ODONNE ,&nbsp;Célia BASURKO","doi":"10.1016/j.mmifmc.2025.07.068","DOIUrl":"10.1016/j.mmifmc.2025.07.068","url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><div>Les feuilles d'<em>Ocotea guianensis</em> Aubl., ou « <em>fey darjan</em> » en créole, sont fréquemment citées par les femmes guyanaises pour l'accouchement. Bien que cet usage ait été décrit dans des études ethnographiques, sa fréquence d'utilisation n'avait pas été quantifiée en Guyane. Le profil des utilisatrices, les modalités d'utilisation et l'impact sur l'accouchement et le post- partum immédiat restaient également à déterminer. L’objectif principal était donc d'estimer la prévalence de l'utilisation des feuilles d’argent chez les femmes qui accouchent en Guyane.</div></div><div><h3>Méthodes</h3><div>Il s'agissait d'une étude transversale descriptive menée dans les maternités de Cayenne et de Kourou. Des médiatrices multilingues ont soumis un questionnaire quantitatif structuré de 10 minutes aux participantes, dans le post-partum immédiat. Des entretiens qualitatifs individuels ont aussi été menés auprès des soignantes et patientes.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Les données ont été recueillies auprès de 332 femmes entre le 21 mars et le 10 juillet 2023. La prévalence d'utilisation dans l'échantillon était de 10 %. Les feuilles étaient généralement utilisées sous forme de bain de siège. Le profil des utilisatrices était celui de femmes nées en Guyane avec un niveau d'éducation et un statut social relativement élevé. L'étude n'avait pas mis en évidence de détresse fœtale ou de complications obstétricales majeures chez les femmes qui utilisaient les feuilles d’argent par rapport à celles qui n'en utilisaient pas.</div></div><div><h3>Conclusion</h3><div>Ainsi, l'utilisation de la <em>fey darjan</em> concernait au moins une femme sur 10 accouchant à Cayenne et à Kourou. En raison de la petite taille de l'échantillon d'utilisatrices et d'une sous-déclaration potentielle, cette étude n'avait peut-être pas mis en évidence tous les profils d'utilisatrices.</div><div>Néanmoins, les premiers résultats de cette enquête sont rassurants quant à l’association de cet usage avec certaines complications obstétricales. Des études complémentaires sur un échantillon plus important et non réalisé en maternité, permettraient de confirmer ces premiers résultats.</div><div>Les auteurs n’ont pas précisé leurs éventuels liens d’intérêts.</div></div>","PeriodicalId":100906,"journal":{"name":"Médecine et Maladies Infectieuses Formation","volume":"4 3","pages":"Page S34"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2025-08-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"144890082","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}

{"title":"Nodules péniens artificiels au centre pénitentiaire de Guyane française : état des lieux en 2023","authors":"Jérémy VERGEZ ,&nbsp;Sébastien RABIER ,&nbsp;Lydia BRAHIM ,&nbsp;Vanessa SCHIEMSKY ,&nbsp;Aude LUCARELLI ,&nbsp;Timothée BONIFAY","doi":"10.1016/j.mmifmc.2025.07.016","DOIUrl":"10.1016/j.mmifmc.2025.07.016","url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><div>Les nodules péniens artificiels, appelés « bouglous » ou « dominos » en Guyane française, sont des objets centimétriques, fabriqués à la main, insérés sous la peau du pénis dans le but d’augmenter le plaisir au cours du rapport sexuel. C’est une pratique d’origine asiatique vieille de plus de 1000 ans, qui s’observe maintenant dans les milieux à prédominance masculine et notamment le milieu carcéral. En Guyane française, le phénomène semble de plus en plus courant, ce qui nous a motivé à faire un état de lieux, en décrivant les méthodes, pratiques et complications liées à l’utilisation de ces nodules.</div></div><div><h3>Méthodes</h3><div>Il s’agit d’une étude descriptive transversale de type enquête avec auto-questionnaire distribué à l’ensemble des détenus masculins et majeurs au moins de juin 2023. Les questions portaient sur leurs données sociodémographiques, puis sur les méthodes, pratiques et complications concernant les nodules péniens artificiels. Nous avons interrogé en détail les détenus sur le nombre, la taille, la localisation des dominos, le matériau utilisé, la nature des complications et leur délai de survenue. Une partie sexologie a aussi été abordée pour rapporter l’avis des partenaires de la part des détenus.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Sur 779 détenus, seulement 132 ont répondu au questionnaire de manière interprétable, et parmi eux 87 ont déclaré être porteurs de bouglous. Seulement 22 détenus ont déclaré avoir eu un problème après la pose, toutes complications confondues mais 30 détenus ont déclaré une douleur rapportée par leur partenaire au cours du rapport sexuel à cause des dominos, 15 ont déclaré un saignement rapporté par leur partenaire.</div></div><div><h3>Discussions et conclusions</h3><div>Malgré des données purement déclaratives recueillies en l’absence de l’enquêteur, le phénomène semble toucher une population de plus en plus jeune et se répandre en dehors de l’univers carcéral sur le territoire guyanais, ce qui pourrait motiver des campagnes d’information sur le sujet pour éviter qu’il ne soit approprié de manière informelle et adoptée de manière excessive. Cette pratique pourrait être source de douleur et de saignements génitaux chez les partenaires, essentiellement féminins dans le contexte guyanais. Il faudrait enfin mener une étude directement auprès de cette population féminine qui n’a pas encore été interrogée dans la littérature.</div></div>","PeriodicalId":100906,"journal":{"name":"Médecine et Maladies Infectieuses Formation","volume":"4 3","pages":"Page S8"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2025-08-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"144888725","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}