{"title":"Les déterminants de l’implication des formateurs des centres d’enseignement des soins d’urgence. Étude de cas qualitative, dans une démarche holistico-inductive réalisé au Centre d’Enseignement des Soins d’Urgence de Guyane dans le cadre d’un mémoire de master 2 d’ingénierie et conseil en formation","authors":"Aurélia STANISLAS , Boubacar SIGNATE , Pierre CHESNEAU , Jean-Luc RINAUDO","doi":"10.1016/j.mmifmc.2025.07.015","DOIUrl":"10.1016/j.mmifmc.2025.07.015","url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><div>Les formateurs du Centre d’Enseignement des Soins d’Urgence (CESU) sont des soignants qui pratiquent ce qu’ils enseignent et enseignent ce qu’ils pratiquent. Comme toutes les formations dispensées dans les CESU, la formation des formateurs est le fruit d’une organisation institutionnelle et pédagogique réfléchie. L’ingénierie doit favoriser l’émergence des représentations, des connaissances antérieures, le transfert d’apprentissage et l’organisation de connaissances, se référant aux recommandations des sciences de l’éducation. Le travail collaboratif, l’apprentissage par l’erreur et par les pairs y sont encouragés. Dans quelle mesure leur implication dans le processus de professionnalisation dans l’enseignement est-elle influencée par les représentations au savoir, à l’enseignement et à la santé, la motivation à enseigner ?</div></div><div><h3>Méthodes</h3><div>Notre étude a pour objectif d’analyser, à l’échelle du CESU de Guyane les liens entre les représentations, la motivation et l’implication des formateurs, par une analyse d’entretiens individuels d’intervenants expérimentés et de candidats à la formation de formateur en gestes et soins d’urgence, autour de trois hypothèses. La première envisage que les représentations du rôle du formateur, le positionnement dans un mouvement pédagogique, et les profils motivationnels sont communs à des formateurs ayant le même profil professionnel. La seconde prévoit que l’écart entre les représentations et l’engagement pédagogique attendu du formateur CESU en termes de modes d’actions ou pratiques, impacte l’implication de ceux-ci dans leur formation. La dernière suppose que le mode de recrutement des formateurs aux gestes et soins d’urgence permet de prédire l’implication des soignants dans le processus de professionnalisation.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Le public des candidats de formateur pour les gestes et soins d’urgence (FORGSU) est issu de parcours professionnels éclectiques, les représentations de leur future fonction et le positionnement pédagogique sont différents, les profils motivationnels variés. Après une formation de formateur, un tutorat, et la multiplication des expériences en tant que formateurs, les positionnements dans le rôle de formateur évoluent. Cependant un écart peut persister entre les représentations construites sur leurs expériences passées, l’idéel et l’engagement pédagogique attendu, creusé parallèlement par les contraintes organisationnelles. Cet écart impacte l’implication des formateurs dans leur processus de professionnalisation.</div></div><div><h3>Discussions et conclusions</h3><div>Actuellement, « la seule motivation à devenir formateur suffit » mais ne permet pas de prédire l’implication des futurs formateurs. Une préparation au recrutement, par des échanges autour des motivations et représentations dès la candidature des soignants souhaitant devenir formateurs au CESU, ainsi qu’une attention particulière dans l’accompagnemen","PeriodicalId":100906,"journal":{"name":"Médecine et Maladies Infectieuses Formation","volume":"4 3","pages":"Page S7"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2025-08-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"144888637","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pierre MAHÉ , Loïc EPELBOIN , Estelle THOMAS , Astrid Van MELLE , Sébastien RABIER , Lisa CANN , Laure TRICOLI , Diana Perez ARANGUENA , Jean Marckenson THERASSE , Luxamarre SAINT-HERVE , Margot OBERLIS
{"title":"Connaissances, attitudes et pratiques vis-à-vis des maladies liées à l’eau, l’hygiène et l’assainissement des habitants de quartiers informels de Cayenne et ses environs (Guyane) en 2023","authors":"Pierre MAHÉ , Loïc EPELBOIN , Estelle THOMAS , Astrid Van MELLE , Sébastien RABIER , Lisa CANN , Laure TRICOLI , Diana Perez ARANGUENA , Jean Marckenson THERASSE , Luxamarre SAINT-HERVE , Margot OBERLIS","doi":"10.1016/j.mmifmc.2025.07.031","DOIUrl":"10.1016/j.mmifmc.2025.07.031","url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><div>La grande précarité et l’insalubrité caractérisent les quartiers informels du littoral guyanais. Les problématiques d’accès à l’Eau, à l’Hygiène et à l’Assainissement (EHA) exposent les habitants à des risques sanitaires majeurs, accentués par des difficultés d’accès à la prévention et aux soins. Une étude visant à réaliser un état des lieux des Connaissances, Attitudes et Pratiques (CAP) des habitants vis-à-vis des maladies liées à l’EHA a été menée dans plusieurs de ces quartiers en 2023, dans le but d’adapter des interventions en promotion de la santé.</div></div><div><h3>Méthodes</h3><div>Une étude transversale mixte a été menée de mai à juillet 2023 dans quatre quartiers informels de Cayenne, Macouria, Matoury et Rémire-Montjoly. L’étude portait sur l’EHA, les maladies diarrhéiques, vectorielles (dengue) et zoonotiques (leptospirose). Les données ont été recueillies auprès d’habitants majeurs et volontaires à l’aide d’un questionnaire hétéro-administré par le biais d’un échantillonnage de convenance. Un second volet, qualitatif, a permis d’approfondir certains éléments par des focus groupes en population générale.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Au total, 364 habitants ont participé à l’enquête. La moyenne d’âge était de 39,98 ans [±12,97]. Le sex-ratio était de 0,66. Quatre-vingt-dix-huit pour cent étaient nés à l’étranger (dont 84 % nés en Haïti), 68 % étaient en Guyane ≥ 5 ans et 44 % vivaient dans le quartier depuis 1 à 5 ans. Les caractéristiques socio-démographiques n’influençaient pas les CAP vis-à-vis des maladies étudiées. Quarante-six pour cent des personnes consommaient de l’eau non-potable. Parmi elles, 54 % déclaraient la traiter avant sa consommation et 5 % avaient un usage correct des produits désinfectants utilisés. Les connaissances relatives aux maladies diarrhéiques étaient élevées (93 %), tandis que celles vis-à-vis des maladies vectorielles et zoonotiques étaient faibles. Seulement 14 % connaissaient la dengue et 35 % connaissaient la transmission de la leptospirose. Pour se prémunir contre les maladies étudiées, 81 % des personnes déclaraient avoir recours à des mesures de prévention, tant individuelles que collectives.</div></div><div><h3>Discussions et conclusions</h3><div>Les résultats de cette enquête permettent d’identifier la nécessité de déployer des interventions en promotion de la santé, et ce, auprès de l’ensemble de la population. L’accès à l’eau potable est inégal et d’importantes lacunes relatives aux méthodes de traitement de l’eau sont mises en évidence, soulignant la nécessité d’interventions ciblées. La conscientisation, encore insuffisante, des risques sanitaires liés aux difficultés d’accès à l’EHA et les connaissances vis-à-vis des maladies liées à l’eau mettent en lumière l’importance des sensibilisations pour améliorer la santé publique dans ces quartiers.</div><div>Les auteurs n’ont pas précisé leurs éventuels liens d’intérêts.</div></div>","PeriodicalId":100906,"journal":{"name":"Médecine et Maladies Infectieuses Formation","volume":"4 3","pages":"Page S15"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2025-08-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"144888900","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Boubacar DIARRA , Hamza ABIDI , Bazin DENA , Clovis ADIMOU , Augustin MESSIE , Crépin KEZZA
{"title":"Étude comparative et descriptive des agressions par arme à feu et arme blanche de 2018 à 2023 aux urgences du Centre Hospitalier Ouest Guyanais","authors":"Boubacar DIARRA , Hamza ABIDI , Bazin DENA , Clovis ADIMOU , Augustin MESSIE , Crépin KEZZA","doi":"10.1016/j.mmifmc.2025.07.070","DOIUrl":"10.1016/j.mmifmc.2025.07.070","url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><div>Cette étude explore l’augmentation des agressions par arme à feu (AF) et arme blanche (AB) en Guyane, en mettant en lumière l’impact des facteurs socio- culturels sur la violence et la nécessité d’améliorer les protocoles de soins d’urgence. Objectif de l’étude : comparer l’évolution de la fréquence des agressions par AF et AB entre 2018 et 2023.</div></div><div><h3>Méthodes</h3><div>Une étude rétrospective a été menée sur 124 patients admis aux urgences du CHOG Franck Joly, victimes de plaies par AF et AB. Les données ont été collectées sur la gravité des blessures, les complications, et les facteurs de risque associés.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Parmi les 124 patients inclus, 89,5 % ont été victimes d’AF et 10,5 % d’AB, avec une prédominance masculine (86 %) et un âge moyen de 30 ± 13 ans. Les blessures par AF étaient généralement plus graves, avec des complications telles que des hémorragies sévères et des infections. La différence de taux d’hémoglobine initial entre les groupes AB (16 ± 0,6 g/dL) et AF (13 ± 2 g/dL) était significative (p = 0,007). Un modèle de prédiction du risque de gravité a identifié cinq facteurs clés : remplissage vasculaire (OR = 4,21, p = 0,025), administration des amines (OR = 0,13, p = 0,020), hémorragie (OR = 6,84, p = 0,000), année d’agression (OR = 0,99, p = 0,021) et mode d’admission (OR = 15, p = 0,025). Ce modèle présente une excellente performance prédictive avec une AUC de 0,8737.</div></div><div><h3>Conclusion</h3><div>Les résultats confirment l'importance d'une gestion rapide des blessures et l'influence des facteurs comme l’hémorragie sur la gravité. Le modèle de prédiction développé offre une bonne capacité de discrimination entre les issues graves et non graves et identifie des pistes d’amélioration des pratiques cliniques, telles que l'examen des blessures, l'utilisation de l’acide tranexamique, et la vérification du statut vaccinal.</div><div>En conclusion, cette étude révèle une prévalence élevée des blessures par arme à feu (89,5 % en Guyane, mettant en évidence la nécessité d’adapter les protocoles de soins pour ces victimes. Le modèle de prédiction de la gravité basé sur des facteurs tels que le remplissage vasculaire et l’hémorragie montre une performance excellente (AUC = 0,8737), soulignant l’urgence d’une prise en charge optimisée.</div><div>Les auteurs n’ont pas précisé leurs éventuels liens d’intérêts.</div></div>","PeriodicalId":100906,"journal":{"name":"Médecine et Maladies Infectieuses Formation","volume":"4 3","pages":"Page S35"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2025-08-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"144890084","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
{"title":"Évaluation quantitative des risques sanitaires liés à l’utilisation du formaldéhyde au service d’anatomo-cyto-pathologie du centre hospitalier de Cayenne en 2023","authors":"Hélène RANVIER , Xavier LEGROS , Kinan DRAK ALSIBAI , Laura TEMIME","doi":"10.1016/j.mmifmc.2025.07.014","DOIUrl":"10.1016/j.mmifmc.2025.07.014","url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><div>Le formaldéhyde est un produit chimique utilisé quotidiennement en services d’anatomo-cyto-pathologie. C’est une substance irritante, mutagène, reprotoxique, cancérigène et pouvant entraîner des troubles neurologiques. Cette étude propose de quantifier les risques aigus et chroniques encourus par 9 agents du service d’ACP du centre hospitalier de Cayenne en Guyane.</div></div><div><h3>Méthodes</h3><div>Leurs expositions professionnelles ont été analysées par groupe d’exposition homogène et par activités, en identifiant les temps maximaux de chaque phase de travail. L’exposition a été quantifiée au moyen de 2 échantillons. Le premier a mesuré la concentration moyenne inhalée par un technicien lors de ses phases de travail les plus exposantes. Le second a mesuré la concentration inhalée par un aide de laboratoire lors de la dilution de solution concentrée de formol. Les prélèvements ont été réalisés selon la norme NF X43-264.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Les résultats ont montré des niveaux d’exposition proches ou supérieurs à la valeur toxicologique de référence avec un quotient de danger maximal de 1,34. Il ne peut pas être exclu que les agents ressentent des irritations oculaires. Les excès de risques de développer un cancer nasopharyngé lié à l’exposition professionnelle étaient de l’ordre de 10-6 pour les médecins, 10-5 pour les aides de laboratoire et de 10-4 pour les techniciens. Bien que les concentrations retrouvées soient en dessous des valeurs limites d’exposition professionnelles, les risques cancérogènes et non cancérogènes de l’exposition respiratoire au formaldéhyde sont avérés.</div></div><div><h3>Discussions et conclusions</h3><div>L’organisation des locaux et des stockages, la maintenance des dispositifs de ventilation, l’automatisation de la dilution, l’installation d’équipements de protection respiratoire au plus près des sources d’émission et le suivi médical de tous les agents semblent nécessaires.</div></div>","PeriodicalId":100906,"journal":{"name":"Médecine et Maladies Infectieuses Formation","volume":"4 3","pages":"Page S7"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2025-08-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"144888706","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Justin DESTOOP , Hyacinthe OUEDRAOGO , Xinggang LU , Adrien MONS , Morgane BOURNE-WATRIN , Aude VALOIS , Carl LAMOUREUX , Aurore DUPONT , Pierre COUPPIÉ
{"title":"Plongée en eaux troubles : l’envenimation par les raies d’eau douce en Guyane française","authors":"Justin DESTOOP , Hyacinthe OUEDRAOGO , Xinggang LU , Adrien MONS , Morgane BOURNE-WATRIN , Aude VALOIS , Carl LAMOUREUX , Aurore DUPONT , Pierre COUPPIÉ","doi":"10.1016/j.mmifmc.2025.07.004","DOIUrl":"10.1016/j.mmifmc.2025.07.004","url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><div>L’envenimation par piqûre de raie d’eau douce expose à des complications potentiellement graves. L’objectif de ce travail était de décrire la clinique, la microbiologie et la prise en charge des cas hospitalisés dans le service de Dermatologie au centre hospitalier de Cayenne.</div></div><div><h3>Méthodes</h3><div>De novembre 2020 à octobre 2022, les cas d’envenimation par des raies d’eau douce hospitalisés ont été inclus de façon prospective. Les données socio-démographiques, les antécédents, le lieu de l’envenimation, le délai avant la prise en charge, les signes cliniques, les prélèvements microbiologiques et les traitements ont été recueillis.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Sept hommes ont été inclus d’un âge moyen de 31 ans dont : 6/7 travaillaient lors de l’envenimation ; 3/7 sur le Haut-Maroni, 2/7 à l’Oyapock, 1 à Cayenne. Tous avaient consulté au moins deux médecins et reçu l’association amoxicilline-acide clavulanique avant l’hospitalisation. Le délai médian entre l’envenimation et l’hospitalisation était de 7 jours. Les piqûres concernaient uniquement les membres inférieurs (2 pieds, 1 talon, 1 cheville, 1 jambe, 1 creux poplité, 1 cuisse). Deux patients présentaient un sepsis (qSoFA = 2). Tous présentaient une infection bactérienne (2 dermohypodermites, 1 arthrite de la cheville, 2 pyomyosites, 1 abcès plantaire, 2 ulcères infectés) ; 1 avait une section du talon d’Achille ; 1 patient était bactériémique à <em>Aeromonas hydrophila</em> et <em>Edwardsiella tarda</em>. Les prélèvements locaux ont montré 2 cultures monomicrobiennes et 5 polymicrobiennes (> 5 germes) incluant dans 5/7 des entérobactéries, 4/7 du S. aureus, 2/7 des germes anaérobies et du <em>P. aeruginosa</em>. Quatre avaient des germes aquatiques (2 <em>Aeromonas hydrophila</em>, 1 <em>Cetobacterium semarae</em>, 1 <em>Vagococcus fluvialis</em>). Six ont reçu une antibiothérapie par pipéracilline/tazobactam et clindamycine secondairement adaptée à la documentation. La durée médiane de traitement était de 16 jours. Tous ont eu une chirurgie (5 parages avec nécrosectomie, 1 mise à plat d’abcès, 1 lavage articulaire) dont 3 une reprise chirurgicale.</div></div><div><h3>Discussions et conclusions</h3><div>L’envenimation par les raies est singulière en raison de son caractère pénétrant et de la flore aquatique atypique qui infecte la piqûre initiale. Les atteintes périarticulaires sont à risque de complications graves (rupture tendineuse, arthrite, pyomyosite, sepsis). Une prise en charge conjointe médico-chirurgicale apparait indispensable dans le contexte.</div></div>","PeriodicalId":100906,"journal":{"name":"Médecine et Maladies Infectieuses Formation","volume":"4 3","pages":"Page S2"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2025-08-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"144889673","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
{"title":"L’hypothermie en climat tropical est une réalité, elle multiplie par 8 la mortalité des traumatisés ! Etude HYPOTROP","authors":"Alexis FREMERY , Tomislav PETROVIC , Nicolas HIGEL , Diana HO-KEE-KING , Jean-Marc PUJO , Frédéric LAPOSTOLLE","doi":"10.1016/j.mmifmc.2025.07.050","DOIUrl":"10.1016/j.mmifmc.2025.07.050","url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><div>L’hypothermie est un facteur indépendant de mortalité chez les patients traumatisés (Perlman, Crit Care, 2016). Notre hypothèse était que même en climat tropical, les hypothermies étaient possibles.</div></div><div><h3>Méthodes</h3><div>Site : département ultramarin avec une température moyenne annuelle de 26°C et une température mensuelle moyenne toujours supérieure 22°C. Inclusion : registre prospectif des traumatisés arrivant aux urgences de septembre 2021 à octobre 2023. Paramètres : sexe, âge, température ambiante, température corporelle (TC) à l’arrivée et mortalité hospitalière. Critère de jugement : taux d’hypothermie (TC < 36°C) et mortalité.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>336 patients inclus, 282 (84 %) hommes, d’âge médian 28 (21-40) ans avec un ISS = 9 (4-16). 42 (12 %) présentaient des hémorragies, 81 (24 %) ont reçu de l’acide tranexamique et 17 (5 %) ont reçu des catécholamines en préhospitalier. La TC manquait dans 121(36 %) cas. TC (N = 215) = 36,7°C (36,4-37,0). Hypothermie dans 18 (8 %) cas. Température extérieure moyenne le jour de la prise en charge des patients hypothermes = 26,9 (± 0,9)°C. Mortalité= 19 (5,6 %) ; significativement augmentée en cas d’hypothermie : 4(22 %) vs 7(3 %) (p=0,003 ; OR=7.67 [IC95 % = 1,83-28,8]. Mortalité : 8 (7 %) si la TC était absence (p = 0,02).</div></div><div><h3>Discussions et conclusions</h3><div>La température corporelle n’était pas relevée dans plus d’un tiers des cas. Les patients étaient hypothermes en dépit d’une température ambiante moyenne de 26,9°C. La mortalité des patients hypothermes était multipliée par 8.</div><div>Les auteurs n’ont pas précisé leurs éventuels liens d’intérêts.</div></div>","PeriodicalId":100906,"journal":{"name":"Médecine et Maladies Infectieuses Formation","volume":"4 3","pages":"Page S24"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2025-08-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"144889697","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
{"title":"Diabète et infections : connaissances, attitudes et pratiques des médecins de Guyane","authors":"Alessia MELZANI , Devi ROCHEMONT , Hélène HILDERAL , Jean-Michel VALIER , Aude LUCARELLI","doi":"10.1016/j.mmifmc.2025.07.054","DOIUrl":"10.1016/j.mmifmc.2025.07.054","url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><div>La prévalence croissante du diabète en Guyane souligne l’importance d’une compréhension approfondie des infections chez les patients diabétiques.</div></div><div><h3>Méthodes</h3><div>Une étude transversale a été menée du 15/07/2023 au 15/09/2023. Au cours de cette période, un questionnaire a été distribué à tous les médecins exerçant en Guyane. L’objectif était d’évaluer leurs connaissances, attitudes et pratiques dans ce domaine.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Sur 787 médecins inscrits à l’Ordre et 45 internes présents sur le territoire pendant la période d’inclusion, 50 médecins ont répondu au questionnaire, dont 30 (60 %) médecins généralistes et 20 (40 %) spécialistes. Seuls 12 % étaient au courant que le diabète ne fait plus partie des facteurs de risque de complications des infections urinaires et 42 % étaient en accord avec les recommandations de ne pas traiter systématiquement les patients diabétiques ayant un examen cytobactériologique des urines positif. Environ 53,6 % des répondants ont identifié les infections mycotiques génitales comme les manifestations indésirables les plus fréquemment rapportées avec les glifozines. En ce qui concerne les connaissances sur la relation entre la parodontite et le taux d’HbA1c, 68 % des médecins ont reconnu ce lien. En revanche, la majorité des médecins ont bien répondu aux questions sur les vaccinations (89 %) et sur la suspension des antidiabétiques oraux lors d’un sepsis (91,8 %). En ce qui concerne les infections du pied diabétique, la majorité des médecins (> 85 %) ont répondu correctement.</div></div><div><h3>Discussions et conclusions</h3><div>La taille limitée de l’échantillon constitue la principale limitation de cette étude, et cette limitation est d’autant plus prononcée par la diversité des caractéristiques des médecins, ce qui rend difficile l’obtention de conclusions significatives. De plus, le questionnaire utilisé se focalise sur des catégories spécifiques d’infections chez les patients diabétiques, mais il n’aborde pas de manière exhaustive l’ensemble des aspects de ce domaine. Ces résultats mettent en évidence un besoin d’amélioration des connaissances des médecins en Guyane concernant les infections chez les patients diabétiques et en particulier les infections urinaires. Une sensibilisation accrue et des efforts de formation pourraient contribuer à une meilleure prise en charge de ces patients et à la réduction des prescriptions inutiles d’antibiotiques.</div><div>Les auteurs n’ont pas précisé leurs éventuels liens d’intérêts.</div></div>","PeriodicalId":100906,"journal":{"name":"Médecine et Maladies Infectieuses Formation","volume":"4 3","pages":"Page S26"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2025-08-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"144889702","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
{"title":"Analyse descriptive des tentatives de suicide au centre hospitalier de Cayenne de 2018 à 2019","authors":"Swann GEOFFROY , Rémi MUTRICY","doi":"10.1016/j.mmifmc.2025.07.027","DOIUrl":"10.1016/j.mmifmc.2025.07.027","url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><div>Les patients se présentant aux urgences pour tentatives de suicide (TS) sont habituels. L’impact psychologique et social, l’invalidité à long terme qui peut résulter des blessures, ainsi que le risque majeur de récidive et de décès par suicide, font des TS un important défi en santé publique. En Guyane française, région d’outre-mer d’Amérique Latine située entre le Surinam et le Brésil, la jeunesse, la migration récente, la précarité et le retard structurel en offre de soins sont des caractéristiques sociales impactant l’état de santé de la population. Nous avons émis l’hypothèse que ce contexte particulier influencerait les processus suicidaires et leur prise en charge médicale. L’objectif principal est l'identification des caractéristiques épidémiologiques des personnes accueillies aux urgences de Cayenne pour tentative de suicide afin de proposer des interventions en santé pertinentes.</div></div><div><h3>Méthodes</h3><div>Notre étude observationnelle et rétrospective incluait 288 patients se présentant pour tentative de suicide aux urgences du centre hospitalier de Cayenne, sans limite d’âge, sur la période du 1<sup>er</sup> janvier 2018 au 31 août 2019. Selon le modèle écologique proposé par l’OMS, nous avons discuté les données premièrement d’un point de vue sociétal, puis communautaire et enfin individuel.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Plus d’un tiers des patients étaient nés à l’étranger, de provenances variées : Haïti, Brésil, Surinam, Guyana, République dominicaine, Sainte Lucie, Syrie. Le sexe ratio était de 0,43 soit plus de 2 femmes pour un homme. Dix-sept pour cent des patients étaient sous l’emprise d’un ou plusieurs produits psychoactifs lors de leur passage à l’acte suicidaire. L’intoxication médicamenteuse volontaire aux psychotropes ou aux analgésiques fut la méthode la plus utilisée. Trente-neuf pour cent des patients furent hospitalisés et 10 % récidivèrent dans l’année.</div></div><div><h3>Discussions et conclusions</h3><div>Aux urgences de Cayenne, comme dans l’hexagone, les jeunes femmes, les migrants et les consommateurs de substances psychoactives font partie des populations les plus vulnérables. Une approche écologique, adaptée à la complexité des comportements suicidaires et aux particularités de la population, permet de définir des stratégies de prévention s’organisant à trois niveaux. Sur le plan sociétal, l’instruction en santé est l’un des meilleurs moyens d’améliorer l’accès aux services de santé mentale, de diminuer la stigmatisation liée aux troubles mentaux et également de réduire les risques liés à l’usage d’alcool et de drogue. Les professionnels de santé peuvent également inciter les patients et leur entourage à éviter un mésusage des médicaments. De plus, la couverture médiatique du suicide ainsi que les stratégies virtuelles de prévention sur les médias sociaux peuvent également contribuer à réduire le nombre de passages à l’acte. Sur le plan communautaire, le taux é","PeriodicalId":100906,"journal":{"name":"Médecine et Maladies Infectieuses Formation","volume":"4 3","pages":"Pages S13-S14"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2025-08-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"144889824","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
{"title":"Stratégie de lutte contre le paludisme en Guyane : village PK6, un exemple de diagnostic et de prise en charge d’une population en milieu isolé","authors":"Delphine PATAROT , Lucie HOUSSAIS , Camille CHASSOUANT , Perrine FELLER , Benjamin DE VALENCE , Anissa DESMOULIN , Paul LE TURNIER , Martial ROZE , Adriana NASARE DE OLIVEIRA , Andréa PIRES DE OLIVEIRA , Diana PEREZ ARANGUENA , Elidiana RIBEIRO SANTOS , Gilcélia ROUSSE , Ramona AQUINO DEULERIO , Mattieu HERMENEGILDO GOMES , Jean-Marckenson THERASSE , Natacha ZEPHIRIN , Arsène AMADOUHE KPANGON , Mosa TSAFEHY , Elodie CHANE-KI , Loïc EPELBOIN","doi":"10.1016/j.mmifmc.2025.07.082","DOIUrl":"10.1016/j.mmifmc.2025.07.082","url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><div>La Guyane, dernier territoire français endémique du paludisme, connaît une recrudescence de Plasmodium vivax depuis fin 2023, touchant principalement les orpailleurs clandestins éloignés des structures de soins.</div><div>L’accès au traitement complet (artéméther-luméfantrine [AL] ou chloroquine, et primaquine [PQ]) est freiné par les délais de rendu du test de déficit en G6PD, indispensable à la délivrance de la PQ. Cette situation contribue au maintien d’un réservoir parasitaire, notamment sur le site isolé d’orpaillage « Crique Nationale », inaccessible aux interventions directes.</div></div><div><h3>Méthodes</h3><div>Une stratégie de diagnostic et de traitement rapide a été mise en place dans un village de passage des orpailleurs, à PK6. Chaque mardi d’avril à octobre 2024, des équipes mixtes (médiateurs, infirmiers et infectiologues) ont dépisté les personnes symptomatiques par tests rapides de diagnostic (TDR) et par un test rapide de dosage du G6PD. Les patients positifs en TDR étaient traités sur place par AL et/ou PQ. Des prélèvements biologiques supplémentaires (frottis, PCR, dosage standard G6PD) étaient réalisés pour confirmation et suivi.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Sur la période d’étude, 27 missions hebdomadaires ont été réalisées, soit 289 consultations pour 145 patients. Le ratio H/F était de 2,1, et la médiane d’âge de 37 ans. 96 patients (66 %) ont déclaré travailler dans l’orpaillage, dont 51 (53 %) sur le site Crique Nationale.</div><div>Dans la population d’orpailleur testée, 10 % avaient un TDR positif, 17 % un FGE positif, 26 % avaient une PCR positive. Parmi les 77 personnes testées, un patient avait un déficit en G6PD sur le TDR, confirmé au laboratoire. Parmi les orpailleurs, 54 % personnes ont reçu un traitement par AL, 71 % un traitement par PQ. Parmi les 80 personnes ayant reçu la primaquine, 46 % personnes ont été revues à J7, 15 % à J14 et 12 % à J21. Neuf pourcent ont dû interrompre le traitement à cause des effets indésirables non graves. Trente- neuf personnes ont eu un traitement par AL alors que la PCR était négative, sans effets indésirables rapportés.</div></div><div><h3>Conclusion</h3><div>Ce dispositif a permis de traiter de nombreuses personnes éloignées du soin par schizonticide et/ou hypnozoïtocide, avec un bénéfice à la fois individuel et collectif, par action sur le principal réservoir de P. vivax sur le Bouclier des Guyanes. Sans qu’il soit possible d’établir un lien causalité, une diminution progressive du nombre d’accès palustre a été constatée dans cette population, conduisant à l’interruption des misions fin octobre 2024.</div><div>Les auteurs n’ont pas précisé leurs éventuels liens d’intérêts.</div></div>","PeriodicalId":100906,"journal":{"name":"Médecine et Maladies Infectieuses Formation","volume":"4 3","pages":"Page S40"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2025-08-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"144889896","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}