J. Carrié , M. Mongeau , C. Mabille , C. Joseph , A. Eden , J.-P. Lanoix
{"title":"Connaissances patients et soignants sur la résistance bactérienne aux antibiotiques : tout à apprendre !","authors":"J. Carrié , M. Mongeau , C. Mabille , C. Joseph , A. Eden , J.-P. Lanoix","doi":"10.1016/j.mmifmc.2025.04.077","DOIUrl":"10.1016/j.mmifmc.2025.04.077","url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><div>Le nombre de décès liés à la résistance bactérienne aux antibiotiques devient préoccupant, entrainant un enjeu capital de santé publique. La surconsommation antibiotique responsable de la résistance bactérienne est multifactorielle mais une méconnaissance des mécanismes de l'antibiorésistance est un facteur important. L'objectif de notre étude est de comparer les connaissances des patients par rapport aux soignants sur la notion d'antibiorésistance, en espérant pouvoir mener une campagne de communication correctrice des difficultés identifiées.</div></div><div><h3>Matériels et méthodes</h3><div>A l'occasion de la semaine mondiale de sensibilisation à la résistance aux antimicrobiens, nous avons réalisé une enquête, auprès des patients et leurs accompagnants et auprès des soignants (médicaux et paramédicaux) de notre hôpital, par formulaire papier anonyme composé de sept questions à choix multiple. Après récupération des questionnaires, les bonnes réponses leur étaient discutées et expliquées. Les questionnaires présentant des données démographiques manquantes, des erreurs de compréhension ou des modifications des réponses ont été exclus.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Notre étude portait sur 105 patients et 101 soignants, dont l'âge moyen était respectivement de 57,3 ans et 32,9 ans (p<0,001), le sexratio H/F de 0,66 était comparable entre les deux groupes.</div><div>La consommation des antibiotiques en France est jugée trop élevée pour 96 (95%) soignants contre 66 (63%) patients (p<0,001). Néanmoins, les soignants et les patients évaluent de façon comparable les secteurs consommant le plus d'antibiotiques entre : médecine de ville, hôpital et santé animale (vétérinaires/agriculteurs). Le phénomène de résistance bactérienne aux antibiotiques est mieux connu chez les soignants (91 soit 90%) que chez les patients (49 soit 47%) (p<0,001). Il n'existe pas de lien entre consommation d'antibiotiques et résistance bactérienne pour 19 (18%) patients contre seulement 2 (2%) soignants (p<0,001). De plus, 25 (24%) patients estiment que la résistance aux antibiotiques sera la première cause de mortalité mondiale en 2050 versus 65 (64%) soignants (p<0,001).</div><div>Sur l'efficacité des antibiotiques, un tiers des patients pense qu'ils sont actifs sur les virus contre seulement 6 (6%) soignants (p<0,001). Le recours aux antibiotiques pour la bronchite est plus élevé chez les patients (59 soit 56%) comparativement aux soignants (39 soit 39%) (p=0,02). De même pour la grippe, l'antibiotique est considéré comme nécessaire pour 32 (30%) patients versus 7 (7%) soignants (p<0,001).</div></div><div><h3>Conclusion</h3><div>Plus de 22 ans après la campagne de l'Assurance maladie « les antibiotiques, c'est pas automatique »®, la connaissance des mécanismes d'action et de résistance des antibiotiques reste limitée dans le grand public. Même si les soignants sont significativement mieux sensibilisés sur le suje","PeriodicalId":100906,"journal":{"name":"Médecine et Maladies Infectieuses Formation","volume":"4 2","pages":"Page S38"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2025-05-28","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"144147478","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
K. Moser , A. Ballif , M. Concu , B. Nickel , C. Stämpfli , M. Ruf , N. Kapel , D. Jacot , C. Bertelli , T. Galpérine
{"title":"Transplantation de microbiote fécal: la détection de Dientamoeba fragilis doit-elle exclure les donneurs ? Une étude de cohorte longitudinale","authors":"K. Moser , A. Ballif , M. Concu , B. Nickel , C. Stämpfli , M. Ruf , N. Kapel , D. Jacot , C. Bertelli , T. Galpérine","doi":"10.1016/j.mmifmc.2025.04.046","DOIUrl":"10.1016/j.mmifmc.2025.04.046","url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><div><em>Dientamoeba fragilis</em> est un protiste du tractus digestif humain dont le rôle pathogène reste controversé. La transplantation de microbiote fécal (TMF) constitue un modèle d'étude pertinent pour évaluer la transmission potentielle de ce protiste d'un donneur à un receveur, ainsi que son impact clinique. La sélection des donneurs de microbiote est un processus rigoureux, caractérisé par un faible taux d'éligibilité (3-10%). La détection de <em>D. fragilis</em> est un critère d'exclusion fréquent et débattu. Cette étude vise à déterminer la prévalence de <em>D. fragilis</em> par biologie moléculaire chez les donneurs et receveurs de microbiote intestinal et à analyser son impact sur l'efficacité et la sécurité de la TMF dans l'indication des infections à <em>Clostridioides difficile</em> (ICD).</div></div><div><h3>Matériels et méthodes</h3><div>Cette étude de cohorte longitudinale est monocentrique. La détection de <em>D.fragilis</em> a été effectuée par PCR en temps réel (RT-PCR) sur les prélèvements de selles des donneurs ayant servi à la production du transplant ainsi que chez les receveurs avant le traitement (48h), puis à 2 et 8 semaines après la TMF. Tous les échantillons de selles étaient négatifs pour <em>D. fragilis</em> à l'examen direct. L'efficacité définie selon les critères ESCMID 2021, ainsi que la survenue d'événements indésirables gastro-intestinaux (AE) et d'événements indésirables graves (SAE), ont été analysés prospectivement chez les receveurs.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Au total, 135 échantillons correspondant à 40 procédures de TMF impliquant 10 donneurs et 36 patients ont été analysées. Sur les 40 TMF réalisées, 15 (37,5 %) ont été effectuées à partir de microbiote fécal de donneurs <em>D. fragilis</em>-positif (Ct, <em>Cycle threshold</em>: 23-36,1). Parmi les patients initialement négatifs, un seul a été testé positif après une TMF (Ct = 33.6) avec un donneur <em>D. fragilis</em>-positif (Ct = 31,6). Le taux de succès du traitement à 8 semaines était de 100 % (15/15) chez les receveurs de microbiote issu de donneurs <em>D. fragilis</em>-positif, contre 92 % (23/25) chez ceux avec transfert de selles de donneurs <em>D. fragilis</em>-négatif (p = 0,5). Aucune différence significative entre les receveurs des deux groupes n'a été observée en termes d'AE ou SAE, y compris ceux présentant une immunosuppression sévère. Aucun SAE n'a été attribuable à la TMF, y compris chez le patient ayant une détection post-TMF de <em>D. fragilis</em>.</div></div><div><h3>Conclusion</h3><div>Cette étude rapporte le premier cas documenté de transmission potentielle de <em>D. fragilis</em> d'un donneur à un receveur via la TMF. La détection de <em>D. fragilis</em> chez les donneurs n'a pas eu d'impact sur l'efficacité et la sécurité du traitement chez les receveurs de TMF. Ces données corroborent les études soutenant la nature non pathogène de <em>D. fragilis</em>. Elles permettraient de faciliter","PeriodicalId":100906,"journal":{"name":"Médecine et Maladies Infectieuses Formation","volume":"4 2","pages":"Page S23"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2025-05-28","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"144147940","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
C. Lemaigre , M. Puyade , M. Garcia , J. Turmel , M. Gallego-Hernanz , N. Leveque , B. Rammaert , G. Le Moal
{"title":"Évaluation de la durée d'excrétion virale après une infection respiratoire en onco-hématologie. Étude ONCOVIR","authors":"C. Lemaigre , M. Puyade , M. Garcia , J. Turmel , M. Gallego-Hernanz , N. Leveque , B. Rammaert , G. Le Moal","doi":"10.1016/j.mmifmc.2025.04.026","DOIUrl":"10.1016/j.mmifmc.2025.04.026","url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><div>Les données sur les infections respiratoires virales (IRV) des patients en onco-hématologie restent limitées, notamment en ce qui concerne la durée de l'excrétion virale après une infection. Quelques études portant sur le virus de la grippe dans les unités d'hématologie ont montré que l'excrétion virale peut persister jusqu'à 1,5 mois chez certains patients atteints d'hémopathies malignes. Cette étude vise à déterminer la durée de l'excrétion virale chez les patients en onco-hématologie ayant présenté une IRV documentée, afin d'optimiser leur prise en charge et de renforcer les mesures de prévention de la transmission.</div></div><div><h3>Matériels et méthodes</h3><div>Nous avons mené une étude prospective, monocentrique et interventionnelle chez des patients adultes suivis en oncologie et en onco-hématologie, présentant une IRV confirmée par PCR dans les sept jours suivant le diagnostic. Les patients transplantés ou infectés par le Sars-COV2 ont été exclus. Des PCR de suivi ont été réalisées aux jours 2 ou 3, jour 5 et jour 7. Par la suite, les prélèvements ont été effectués chaque semaine jusqu'à négativation de la PCR, puis toutes les deux semaines pendant deux mois, et enfin une fois par mois, pour une durée maximale de suivi d'un an.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Entre le 1ᵉʳ janvier 2018 et le 1ᵉʳ janvier 2023, 39 patients ont été inclus, dont 85 % ont bénéficié d'un suivi complet. La durée de l'excrétion virale a été évaluée chez 38 patients ayant complété le suivi. L'âge médian des patients était de 68,8 ans, et 43,6 % étaient des hommes. Vingt-deux patients (56,4 %) étaient atteints d'une hémopathie maligne, tandis que 41 % présentaient un cancer solide. Les symptômes les plus fréquents étaient la fièvre (77 %) et l'apparition ou l'aggravation d'une toux ou d'une dyspnée (72 %). Les virus les plus souvent identifiés étaient le rhinovirus (51 %), le coronavirus (17 %) et le métapneumovirus humain (hMPV) (15 %). La durée médiane de l'excrétion virale était de 14 jours (IQR: 7–21), avec une PCR toujours positive à la fin du suivi chez un patients. Le délai médian entre l'apparition des symptômes et la fin de l'excrétion virale était de 18 jours (IQR: 10,5–26,5). Sur les 30 chimiothérapies programmées, 19 (63 %) ont dû être reportées, avec un délai médian de 11 jours (IQR: 1–19), dont neuf reports de plus de 72 heures. Par ailleurs, seuls 20 % des patients étaient vaccinés contre la grippe.</div></div><div><h3>Conclusion</h3><div>Cette étude met en évidence une excrétion virale prolongée chez les patients en onco-hématologie atteints d'IRV. Ces résultats mettent en avant la nécessité d'optimiser les stratégies de prévention, en particulier la vaccination, en raison de l'impact considérable de ces infections sur le parcours de soins, notamment par les retards qu'elles entraînent dans les traitements.</div></div>","PeriodicalId":100906,"journal":{"name":"Médecine et Maladies Infectieuses Formation","volume":"4 2","pages":"Page S13"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2025-05-28","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"144146706","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Y. Betidji , N. Hamoui , P. Sellier , V. Bloch , JM. Molina , J. Smati
{"title":"Evaluation de l'impact de la présence d'un pharmacien en service de maladies infectieuses : une collaboration au service du patient","authors":"Y. Betidji , N. Hamoui , P. Sellier , V. Bloch , JM. Molina , J. Smati","doi":"10.1016/j.mmifmc.2025.04.081","DOIUrl":"10.1016/j.mmifmc.2025.04.081","url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><div>L'analyse pharmaceutique des prescriptions permet de réduire les risques iatrogènes et d'optimiser la prise en charge médicamenteuse globale des patients grâce à des interventions pharmaceutiques (IP). Les IP sont des propositions de modification thérapeutique initiées par le pharmacien pour prévenir ou résoudre des problèmes liés aux produits de santé. L'objectif de ce travail est d'évaluer l'impact clinique, économique et organisationnel de la présence d'un interne en pharmacie au sein d'un service de maladies infectieuses et tropicales (SMIT) à l'aide d'une étude descriptive des IP réalisées.</div></div><div><h3>Matériels et méthodes</h3><div>Cette étude monocentrique descriptive analyse les IP effectuées sur les prescriptions des patients hospitalisés au sein du SMIT entre le 15 mai 2024 et le 19 septembre 2024. Les données sont extraites à partir du logiciel de prescription Orbis®. Les critères d'exclusion sont les IP incomplètes ou les doublons. Les IP sont classées selon le référentiel de la Société Française de Pharmacie Clinique (SFPC), la classe Anatomical Therapeutic Chemical (ATC) des médicaments concernés et leurs impacts clinique, économique et organisationnel ont été côtés selon l'outil CLinical, Economic, and Organizational (CLEO).</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Sur 115 IP retenues, 107 ont été acceptées par les prescripteurs et 8 refusées (93% d'acceptation). Sur ces 115 IP retenues, 19% (22/115) concernaient des surdosages (posologie supra-thérapeutique, même principe actif prescrit plusieurs fois sur l'ordonnance), 17 % (20/115) concernait une non-conformité aux référentiels ou contre-indications, et 16% (19/115) concernait la voie et/ou une administration inappropriée du médicament. Les anti-infectieux systémiques (30%, soit 35/115), les médicaments du système nerveux (24%, soit 28/115) et ceux du système cardiovasculaire (12%, soit 14/115) étaient les plus concernés. L'impact clinique est positif dans 86 % (99/115) des cas. L'impact organisationnel est largement favorable avec 89,6% d'IP (103/115). L'impact économique est positif pour 36 IP, soit 31%, et neutre pour 34% d'entre elles (40/115).</div></div><div><h3>Conclusion</h3><div>Cette étude montre l'intérêt de la présence d'un pharmacien dans un service d'infectiologie grâce à la réalisation d'une analyse pharmaceutique poussée et d'une pratique proche des prescripteurs. Cet intérêt est montré par l'impact positif des IP dans la prise en charge du patient sur différents critères (clinique, organisationnel et économique). Il faut noter qu'une part du travail du pharmacien est réalisé à l'oral, avec des demandes d'avis et IP non tracées systématiquement, suggérant un impact potentiellement plus important que celui observé. Des analyses futures pourraient inclure une évaluation multidisciplinaire et une analyse approfondie des couts directs et indirects des IP. Ce travail a été présenté à l'ensemble de l'équipe médicale et paramédicale ","PeriodicalId":100906,"journal":{"name":"Médecine et Maladies Infectieuses Formation","volume":"4 2","pages":"Page S40"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2025-05-28","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"144147382","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
J. Slama , N. Peiffer-Smadja , C. Hobson , Y. Yazdanpanah
{"title":"Top 5 des recommandations de bonnes pratiques en Maladies infectieuses sur le modèle Choosing Wisely","authors":"J. Slama , N. Peiffer-Smadja , C. Hobson , Y. Yazdanpanah","doi":"10.1016/j.mmifmc.2025.04.101","DOIUrl":"10.1016/j.mmifmc.2025.04.101","url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><div>Dans le cadre de l'initiative internationale \"Choosing Wisely\" promouvant une médecine raisonnée, plusieurs pays ont proposé à leurs sociétés savantes de créer pour chaque discipline médicale une liste de 5 recommandations de bonnes pratiques. Nous avons mené une enquête nationale afin de déterminer le Top 5 des bonnes pratiques en Maladies infectieuses.</div></div><div><h3>Matériels et méthodes</h3><div>A partir d'une première liste de 452 pratiques, diagnostiques et thérapeutiques jugées potentiellement inutiles, les membres du groupe BUA de la SPILF ont sélectionné les 31 pratiques les plus problématiques, en utilisant la méthode Delphi. Une enquête nationale a ensuite été conduite, dans laquelle les participants ont évalué chacune de ces 31 pratiques selon trois critères : la fréquence d'utilisation perçue, le caractère délétère pour le patient et le caractère délétère pour la communauté, chacun sur une échelle de 1 (peu fréquent/ risqué) à 5 (très fréquent/risqué). Un score composite (de 1 à 15) a été calculé pour chaque pratique en additionnant les moyennes des réponses pour chaque critère. Les cinq scores les plus élevés nous ont permis de déterminer le Top 5 des recommandations en Maladies infectieuses.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>165 réponses ont été recueillies, principalement auprès de praticiens hospitaliers (58%) travaillant en CHU (54%). Pour les 31 pratiques évaluées, les moyennes des réponses étaient de 3.1 pour la fréquence, 3.8 pour le risque patient, et 3.9 pour le risque communautaire. Les cinq recommandations ainsi identifiées étaient :</div><div>· <strong>Ne pas traiter un ECBU positif sans symptômes urinaires (hors grossesse et interventions urologiques)</strong> (score 12,7).</div><div>· <strong>Ne pas prescrire d'antibiotiques pour traiter une infection virale (rhinopharyngite, bronchite, angine virale)</strong> (score 12,6).</div><div>· <strong>Ne pas prescrire d'ECBU chez les patients sondés uniquement devant une modification de l'aspect ou de l'odeur des urines</strong> (score 12,2).</div><div>· <strong>Ne pas prescrire d'antibiotiques pour une angine sans avoir réalisé un Test Diagnostic Rapide pour le Streptocoque du groupe A</strong> (score 11,7).</div><div>· <strong>Ne pas prescrire d'antibiotiques devant une fièvre inexpliquée en l'absence de signes de gravité ou de terrain à risque de complications</strong> (score 11,6).</div></div><div><h3>Conclusion</h3><div>Cette enquête met en évidence de manière simple et percutante les cinq principales recommandations pour la pratique quotidienne en maladies infectieuses, dans une logique de bon usage des antibiotiques.</div></div>","PeriodicalId":100906,"journal":{"name":"Médecine et Maladies Infectieuses Formation","volume":"4 2","pages":"Page S50"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2025-05-28","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"144147393","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
H. Koyuncu , A. Strazzulla , M. Camus , T. Chaksoukane , R. Bedidi , C. Judel , M. Monchi , S. Diamantis , T. Thomas Bettuzzi , M. Rouyer
{"title":"Étude rétrospective descriptive du risque clinique de réintroduction des béta-lactamines en cas d'allergies en soins intensifs par la méthode PEN-FAST","authors":"H. Koyuncu , A. Strazzulla , M. Camus , T. Chaksoukane , R. Bedidi , C. Judel , M. Monchi , S. Diamantis , T. Thomas Bettuzzi , M. Rouyer","doi":"10.1016/j.mmifmc.2025.04.103","DOIUrl":"10.1016/j.mmifmc.2025.04.103","url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><div>L'allergie déclarée aux bêtalactamines conduit à administrer des antibiotiques à large spectre, favorisant l'acquisition de bactérie multi résistantes, mais est rarement associé à une allergie médicamenteuse. Ainsi le score Penfast sert à évaluer la probabilité d'une véritable allergie aux béta-lactamines (BL) pour guider la réintroduction. Mais, à ce jour aucun score ne guide la réintroduction en soins intensifs (SI), où les enjeux sont différents.</div><div>L'Objectif de cette étude est de décrire le score penfast des patients ayant été réintroduit et les réactions associées.</div></div><div><h3>Matériels et méthodes</h3><div>Etude rétrospective monocentrique en soins intensifs entre 2007 à 2018, incluants les patients ayant une allergie déclarée à une BL à l'entré en SI. Ils étaient ensuite séparés en 2 groupes : réintroduction et non réintroduction d'une BL. Le critère de jugement principal était une réaction allergique. Les critères de jugements secondaires étaient la mortalité ainsi que l'acquisition d'une bactérie multirésistance (BMR).</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Un total de 132 patients ont été inclus. L'âge moyen est de 64 ans, 37% d'hommes, IGS 2 moyen de 44., dont 24% sous corticoïdes, 53,8% sous catécholamines et 47,0% intubés.</div><div>Ainsi, 94/132 (71.2%) ont eu une réintroduction (R+) d'une BL et 38/132(28.8%) n'avaient pas eu de réintroduction (R-).</div><div>Parmi les R+, 5/94 (5.3%) ont présenté des réactions allergiques non graves (1 urticaire, 3 exanthèmes maculopapuleux, 1 non précisé).</div><div>Aucun n'a présenté de réaction chez les R-.</div><div>Parmi les 5 patients avec réaction, le PEN-FAST était disponible et ≥ 3 pour 5/5 (100%), i.e., prédisait une réaction allergique grave pour 100% d'entre deux.</div><div>Parmi les 89 patients sans réaction, le PEN-FAST était disponible pour 24 et ≥ 3 pour 17/24 (70.8%).</div><div>La mortalité était de 30% (28/94) dans le groupe réintroduction et 13% (5/38) dans le groupe sans réintroduction, OR (95%CI) 2.80 (1.06-8.83), p-value = 0.052 en non ajusté.</div><div>Après ajustement sur l'âge, sexe, score de Charlson et igs2, intubation, corticoides, catécholamines, choc septique, pneumopathie, la mortalité était de 25.1% pour le groupe réintroduction, 26.7% pour le groupe sans réintroduction, OR (95%CI) 0.89 (0.21-3.86), p-value = 0.87.</div><div>Après ajustement l'acquisition de BMR était 6.8% pour le groupe R+, 2.4%% pour le groupe R-, OR (95%CI) 3.30 (0.22-103.38), p-value = 0.41.</div></div><div><h3>Conclusion</h3><div>Chez les patients avec allergie déclarée à une BL, la réintroduction a donné lieu à des réactions allergiques non graves dans 5.3% des cas et aucune toxidermies graves.</div><div>Le PEN-FAST, quand disponible, ne semblait pas être un bon prédicteur de la survenue d'une réaction allergique car trop sensible.</div><div>En effet, les corticoïdes et catécholamines administrées en Soins intensifs pourraient modifier la survenue ","PeriodicalId":100906,"journal":{"name":"Médecine et Maladies Infectieuses Formation","volume":"4 2","pages":"Page S51"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2025-05-28","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"144147395","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
R. Bauer , F. L'hériteau , B. Querin , E. Seringe , C. Daniau , P. Astagneau , M. Bouldouyre , F. Stordeur
{"title":"Pratiques en antibiothérapie et résistances en établissements de santé : une amélioration en 5 ans ? Analyse des ENP 2017-2022","authors":"R. Bauer , F. L'hériteau , B. Querin , E. Seringe , C. Daniau , P. Astagneau , M. Bouldouyre , F. Stordeur","doi":"10.1016/j.mmifmc.2025.04.094","DOIUrl":"10.1016/j.mmifmc.2025.04.094","url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><div>L'enquête nationale de prévalence (ENP) est proposée tous les 5 ans aux établissements de santé (ES) pour mesurer la prévalence des infections associées aux soins (IAS) et des traitements antibiotiques (ATB). L'objectif était de comparer l'évolution des prévalences dans une cohorte régionale d'ES entre 2017 et 2022.</div></div><div><h3>Matériels et méthodes</h3><div>Les ES étaient inclus dans l'étude s'ils avaient participé aux 2 ENP et les services s'ils avaient inclus au moins 10 patients. Les caractéristiques des patients, des IAS et des traitements ATB ont été comparées, en excluant les infections COVID-19 en 2022 sauf en cas de co-infection avec une IAS.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>L'analyse a porté sur 79 ES, incluant respectivement 16 266 et 19 211 patients en 2022 et 2017, dont environ 40% en service de médecine chaque année. En 2022, davantage de patients étaient immunodéprimés (17,5 % <em>vs</em> 16,2%, p=0,001) et plus portaient un dispositif invasif (48,1% <em>vs</em> 42,6%, p<0,001).</div><div>La prévalence des IAS était stable (6,7% les 2 années). La part des souches BLSE parmi les entérobactéries isolées d'IAS ne différait pas entre 2022 et 2017 (respectivement 15,3% <em>vs</em> 18,2%, NS) ni la part des souches résistantes à la méticilline au sein des <em>S. aureus</em> (13,9% <em>vs</em> 17,6%, NS), et celle de souches résistantes aux carbapénèmes parmi les <em>P. aeruginosa</em> (22,7% vs 13,2%, NS).</div><div>La prévalence des patients sous ATB était respectivement de 21,1% et 20,3% en 2022 et 2017 (p=0,075), et diminuait en 2022 en gynécologie-obstétrique (10,8% <em>vs</em> 14,0%, p=0,020). La proportion de monothérapie était plus importante en 2022 qu'en 2017 (73,8% et 71,0%, p=0.008) ; dont l'amoxicilline-acide clavulanique était l'ATB le plus administré chaque année (23,3% en 2022, 25,2% en 2017), et les 2<sup>ème</sup> et 3<sup>ème</sup> places étaient occupées par la ceftriaxone (10,9%) et l'amoxicilline (10,5%) en 2017, et par l'amoxicilline (11%) et le cotrimoxazole (10,5%) en 2022. Concernant les prophylaxies médicales et chirurgicales, l'association amoxicilline-acide clavulanique représentait 11,5% en 2017 et 10,4% en 2022. L'antibiothérapie curative était inchangée au cours de la prise en charge d'un patient dans respectivement 78,8% et 75,8% des cas en 2022 et 2017. En cas de modification, le motif était une escalade thérapeutique dans respectivement 39,4% et 31,6% en 2022 et 2017 (p<0,001), et une désescalade dans respectivement 37,3 et 36,8% des cas. En 2022 la voie intra-veineuse (IV) était plus utilisée pour l'administration d'ATB (60,0% <em>vs</em> 53,7%, p<0,001).</div></div><div><h3>Conclusion</h3><div>Sur cette cohorte régionale d'ES, la proportion de patients sous monothérapie parmi ceux recevant un ATB a augmenté en 2022, tout comme l'usage de l'amoxicilline en traitement unique, suggérant une appropriation des recommandations d'épargne des molécules à im","PeriodicalId":100906,"journal":{"name":"Médecine et Maladies Infectieuses Formation","volume":"4 2","pages":"Pages S46-S47"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2025-05-28","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"144147488","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
B. Pilmis , L. Escaut , M. Seguret , L. Weber , F. Bussy , S. Figueiredo , L. Dortet
{"title":"Traitement des infections à OXA-48 : analyse des données de l'étude TRICEPS et méta-analyse de l'efficacité des carbapénèmes","authors":"B. Pilmis , L. Escaut , M. Seguret , L. Weber , F. Bussy , S. Figueiredo , L. Dortet","doi":"10.1016/j.mmifmc.2025.04.070","DOIUrl":"10.1016/j.mmifmc.2025.04.070","url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><div>Les infections à Entérobactéries productrices de carbapénémases (CPE) sont en augmentation constante et posent un défi thérapeutique majeur. La mise à disposition de nouvelles molécules, notamment les inhibiteurs de β-lactamases, a révolutionné leur prise en charge. Cependant, les recommandations de l'EUCAST laissent une possibilité d'utiliser les carbapénèmes dans le traitement des infections liées au entérobacterales productrices d'OXA-48 lorsque la CMI au méropénème est ≤ 8 mg/L, soulevant des interrogations quant à leur efficacité clinique.</div></div><div><h3>Matériels et méthodes</h3><div>L'étude TRICEPS a inclus des patients présentant des infections confirmées à Enterobacterales productrices de carbapénémases. Les données cliniques et microbiologiques ont été collectées pour analyser les traitements administrés, leur adéquationet les résultats cliniques.</div><div>Par ailleurs, une revue systématique a été réalisée via PubMed, Scopus, Web of Science et Embase, incluant des essais randomisés, des études de cohortes et des données expérimentales animales comparant les carbapénèmes aux autres traitements efficaces dans le cadre des traitements des infections à entérobacterales productrices d'OOXA-48.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Dans l'étude TRICEPS, 96 patients atteints d'infections à CPE ont été inclus, dont 50% étaient liées à la production d'OXA-48. La majorité des infections étaient nosocomiales (68%) et les principales localisations étaient les infections urinaires (24%), les infections intra-abdominales (19,7%) et les infections ostéo-articulaires (15,5%).</div><div>Concernant la prise en charge thérapeutique, Les carbapénèmes ont été prescrits en traitement probabiliste et en traitemetn documenté chez certains patients atteints d'infections à OXA-48, conformément aux recommandations. Le taux d'adéquation du traitement probabiliste était de 50% pour OXA-48, et de 25,5% pour NDM (p=0,019). Dans le cadre des infections à Enterobacterales productrices d'OXA-48, 91,7% des patients ont reçu un traitement définitif jugé adéquat, reposant majoritairement sur l'association ceftazidime-avibactam.</div><div>La mortalité à 30 jours atteignait 42% dans le groupe OXA-48, et les infections intra-abdominales étaient particulièrement à risque (63,1% de mortalité vs. 28,5%, p=0,007). La présence d'un choc septique était également un facteur prédictif de mortalité (47% vs. 11%, p<0,001).</div><div>Ces résultats ont motivé la méta-analyse, qui a confirmé que les carbapénèmes ne présentaient pas de bénéfice clinique clair par rapport aux autres traitements, avec une éradication microbiologique moindre (OR = 1,45 [1,12-1,89], p = 0,03) et un risque accru de rechute bactérienne.</div></div><div><h3>Conclusion</h3><div>L'étude TRICEPS montre que les carbapénèmes ont été largement utilisés en traitement probabiliste et reste utilisé en traitement documenté des infections à OXA-48, mais avec des résultats cliniques ","PeriodicalId":100906,"journal":{"name":"Médecine et Maladies Infectieuses Formation","volume":"4 2","pages":"Page S35"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2025-05-28","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"144147577","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
A. Rostagni , Y. Cheddadi , G. Mutambayi , A. Gaudart , A. Emery , R. Madany , R. Lotte , M. Payen , R. Ruimy
{"title":"Bactériémie à Enterobacterales : trois mesures pour une antibiothérapie précoce adaptée","authors":"A. Rostagni , Y. Cheddadi , G. Mutambayi , A. Gaudart , A. Emery , R. Madany , R. Lotte , M. Payen , R. Ruimy","doi":"10.1016/j.mmifmc.2025.04.107","DOIUrl":"10.1016/j.mmifmc.2025.04.107","url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><div>Les bactériémies à <em>Enterobacterales</em> nécessitent la mise en place rapide d'une antibiothérapie adaptée. Ici, nous évaluons l'impact de trois mesures sur l'adaptation de l'antibiothérapie : 2 tests réalisés directement sur flacons d'hémocultures positives à <em>Enterobacterales</em> (HPE), β-lacta-test (BLT) BioRad® permettant de détecter la présence de BLSE et antibiogramme (ATG) en 7h sur milieu MHR (i2a®) et l'ajout d'un conseil d'antibiothérapie ciblée sur le compte-rendu.</div></div><div><h3>Matériels et méthodes</h3><div>L'identification par MALDI-TOF et l'ATG sont directement réalisés sur HPE mono-microbienne 24h/7j. Nous avons comparé, entre deux périodes (A et B) de 6 mois. Lors de la période A, le BLT n'est pas réalisé et l'ATG est effectué sur milieu MH avec un délai d'incubation de 16h tandis que lors de la période B un BLT, un ATG sur MHR avec un délai d'incubation de 7h et un conseil ciblée figurant sur le compte-rendu sont réalisés. Les données bio-cliniques des patients sont extraites des dossiers médicaux informatisés et des données du système d'information du laboratoire. Les données ont été analysées à l'aide du logiciel EasyMedStat utilisant des tests adaptés aux variables étudiées.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Au total, nous avons recensé 369 HPE, 187 sur la période A, 182 sur la période B. Les données bio-cliniques entre les patients du groupe A et B sont comparables à l'exception des délais de rendu des tests et des antibiothérapies. Nous observons que le BLT permet un nombre de désescalade d'antibiotique plus important n=2 (A) vs n=10 (B) (p=0,03) et plus précoce (56h en moyenne). Parmi les Enterobacterales non-BLSE, une diminution de la prescription de carbapénèmes est constatée, n=16 (A) vs n=4 (B) (p=0,07). Le MHR permet de réduire de plus de 9h le délai moyen de mise à disposition de l'ATG à partir de la détection de la pousse, 29,12h (A) vs 19,77h (B) (p<0,001). Une prescription adaptée à l'ATG est obtenue plus rapidement (12.9h de moins) pour les HPE positives entre minuit et 10h, m=60,85h (A) vs m=47,95h (B) (p=0,005) et concerne 54% des patients. Le conseil en antibiothérapie ciblée a été suivi dans 49% des cas.</div></div><div><h3>Conclusion</h3><div>La réalisation du BLT permet une désescalade plus importante et plus précoce de l'antibiothérapie. Le MHR réduit considérablement le délai de mise à disposition de l'ATG avec un adaptation plus précoce de 13h pour plus de 50% des patients.</div></div>","PeriodicalId":100906,"journal":{"name":"Médecine et Maladies Infectieuses Formation","volume":"4 2","pages":"Page S53"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2025-05-28","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"144147681","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
M. Réveillon istin , S. Taillemite , A. Calesse , E. Piednoir , F. Bounoure , C. Bougle , N. Le clech , J. Laine , V. Pierre
{"title":"Éco-prescription des antibiotiques : optimisation des modalités d'administration.","authors":"M. Réveillon istin , S. Taillemite , A. Calesse , E. Piednoir , F. Bounoure , C. Bougle , N. Le clech , J. Laine , V. Pierre","doi":"10.1016/j.mmifmc.2025.04.085","DOIUrl":"10.1016/j.mmifmc.2025.04.085","url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><div>Les médicaments et dispositifs médicaux (DM) sont responsables de 50% des émissions de gaz à effet de serre du secteur de la santé. Des travaux ont montré que la voie orale était moins impactante d'un point de vue environnemental que la voie intraveineuse (IV). Il n'y a pas de données sur les antibiotiques (ATB), pour lesquels les voies et modalités d'administration peuvent varier.</div><div>L'objectif est de comparer l'empreinte carbone (EC) de différents ATB selon leurs modalités d'administration pour réduire l'impact environnemental de nos soins, à qualité égale pour le patient.</div></div><div><h3>Matériels et méthodes</h3><div>L'EC de différents ATB (Levofloxacine, Ceftriaxone et Cefotaxime) et des DM utilisés pour différents scénarios d'administrations a été réalisée selon la norme GHG (Greenhouse Gas) protocol. Les résultats sont exprimés en gC0<sub>2</sub>eq/DDJ (Dose Définie Journalière).</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Le choix d'une forme orale permet de réduire l'EC. Ainsi, l'EC de la Levofloxacine IV est 13 fois supérieur à la voie orale : 1941 <em>versus (vs)</em> 151gC0<sub>2</sub>eq/DDJ, en prenant en compte les DM associés à l'administration IV.</div><div>Une administration intraveineuse directe (IVD) est 4 à 5 fois moins impactante qu'une IV lente (IVL) : 134 <em>vs</em> 666gCO2eq/DDJ (Ceftriaxone) et 403 <em>vs</em> 1508gCO2eq/DDJ (Cefotaxime).</div><div>L'utilisation de flacons de 0,5g <em>vs</em> 2g de Cefotaxime est 2 fois plus impactant (6926 <em>vs</em> 3054gC0<sub>2</sub>eq/DDJ), à dose administrée égale.</div><div>Une administration continue d'ATB <em>vs</em> discontinue permet de diminuer l'EC d'un facteur compris entre 2,3 et 6,6 (ex : 490gC02eq pour l'administration continue de cloxacilline 12gr/24h <em>vs</em> 3260gC02eq pour une administration discontinue de 2 g toutes les 4 heures pour une journée de traitement), principalement en lien avec l'utilisation de perfuseurs et de poches.</div><div>L'EC du Cefotaxime (flacon 1g) est le double de la Ceftriaxone (flacon 1g): 4342 <em>vs</em> 2145gCO2eq/DDJ, en raison notamment d'une DDJ plus élevée.</div></div><div><h3>Conclusion</h3><div>Les modalités d'administrations des ATB constituent un levier simple et efficace pour limiter l'EC de nos soins.</div><div>Ainsi d'un point de vue environnemental : la voie orale est moins impactante que la voie IV.</div><div>En cas de recours nécessaire à la voie IV, il convient de préférer l'IVD à l'IVL, de privilégier les dosages les plus forts, les schémas posologiques avec un minimum de doses à administrer, les DDJ les plus faibles et les administrations continues.</div><div>Les infectiologues, par leur activité transversale, ont un rôle clef à jouer dans la réalisation de soins éco-conçus.</div></div>","PeriodicalId":100906,"journal":{"name":"Médecine et Maladies Infectieuses Formation","volume":"4 2","pages":"Page S42"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2025-05-28","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"144147583","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}