Évaluation des de la file active des personnes vivant avec le VIH pris en soin dans le bassin de l’Oyapock dans le cadre du projet Oyapock Coopération Santé
Aristide NJIRATI WUFON , Cyril LEBORGNE , Jean-Yves CATTIN , Jonailde Pinheira COSTA , Sébastien RABIER , Jane MILLER , Sophie RHODES , Aude LUCARELLI , Céline MICHAUD
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Abstract
Introduction
La Guyane est la région française la plus impactée par l’épidémie de VIH. La population du bassin de l’Oyapock est diagnostiquée tardivement. Cette zone a été largement touchée par la pandémie de Covid-19. Le projet binational Oyapock Coopération Santé (OCS), vise à renforcer l’accès aux soins en santé sexuelle depuis 2017.
Méthodes
Cette étude de cohorte rétrospective a inclus les personnes vivant avec le VIH (PVVIH) à la frontière franco-brésilienne ayant consulté au moins une fois à Saint-Georges entre le 01/01/2017 et le 24/04/2023. L’objectif est d’évaluer les facteurs influençant la prise en soin du VIH dans la région, l’impact de la pandémie de Covid-19 et l’efficacité des mesures d’ajustement du projet OCS. Une analyse des données du SISV2 et de Nadis a été effectuée. Le parcours des patients a été modélisé avec un diagramme de Sankey.
Résultats
La file active comprend 140 PVVIH avec un sex ratio de 1,2 et un quart au stade SIDA (n = 39). Si plus de 80 % des patients ont bénéficié d’au moins une charge virale par an, ceux indétectables fluctuent entre 51 et 72 %. En analyse uni et multivariée, aucun facteur n’est significatif en dehors de l’âge. La pandémie de Covid-19 n’a pas eu d’impact sur le contrôle virologique. Le risque de rupture de suivi est positivement influencé par la durée de suivi, l’existence d’une structure de soin à Oiapoque et l’âge.
Discussions et conclusions
Il s’agit de la première étude de cohorte exhaustive des PVVIH du bassin de l’Oyapock. Même si les objectifs 90 90 90 ne sont pas atteints, les mesures pour limiter les ruptures de suivi et les perdus de vue malgré la fermeture de la frontière pendant la pandémie de la Covid-19 ont été particulièrement efficaces. La force d’une équipe binationale dédiée pour la prise en soin des patients améliore largement le suivi.
Les auteurs n’ont pas précisé leurs éventuels liens d’intérêts.
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