Médecine et Maladies Infectieuses Formation最新文献

{"title":"Surveillance de la dengue, du chikungunya et du Zika en France hexagonale de 2006 à 2024 : hausse de la fréquence et de l'intensité des épisodes autochtones","authors":"F. Franke ,&nbsp;C. Calba ,&nbsp;A. Cochet ,&nbsp;H. De Valk ,&nbsp;E. Brottet ,&nbsp;G. Modenesi ,&nbsp;L. Fournier ,&nbsp;G. Heuzé ,&nbsp;G. Grard ,&nbsp;M. Paty","doi":"10.1016/j.mmifmc.2025.04.015","DOIUrl":"10.1016/j.mmifmc.2025.04.015","url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><div><em>Aedes albopictus</em> expose la France hexagonale à un risque élevé de transmission autochtone des virus de la dengue, du chikungunya et du Zika (DCZ). Leur surveillance a permis d'identifier de nombreux épisodes de transmission autochtone, et pointe le risque d'épidémie locale.</div></div><div><h3>Matériels et méthodes</h3><div>Nous avons décrit les épisodes et les cas autochtones de DCZ identifiés en France hexagonale entre 2006 et 2024, à partir d'une base de connaissances alimentée par les publications et documents d'investigation internes à Santé publique France.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Au total, 48 épisodes de dengue (242 cas), quatre de chikungunya (32 cas), et un de Zika (3 cas) ont été recensés, majoritairement dans les territoires et pendant les périodes à forte densité vectorielle (Provence-Alpes-Côte d'Azur et Occitanie; août et septembre).</div><div>Les années 2022 à 2024 concentraient 60 % des épisodes et 80 % des cas de dengue (30 épisodes et 195 cas).</div><div>Les zones de circulation étaient limitées (médiane de 150 m de diamètre) et composées essentiellement d'habitats individuels pavillonnaires.</div><div>Si la recherche active de cas, par enquêtes en porte-à-porte dans les zones de circulation, a permis d'identifier 34 % des cas (94 cas), 42 % des cas ont été signalés par les professionnels de santé (114 cas).</div><div>Le sex-ratio homme-femme était de 1,2 (151/122) et l'âge médian de 53 ans. Les signes majoritaires étaient fièvre, asthénie et céphalées pour la dengue, arthralgie et fièvre pour le chikungunya. Le taux d'hospitalisation était de 8 % (23 cas) dont 3 passages en réanimation.</div><div>Seulement 1 % (3 cas) des cas autochtones identifiés sont survenus après la mise en place des mesures de lutte anti-vectorielle (LAV). Le défaut d'identification avant l'alerte du cas primaire importé est l'origine de 43 épisodes (81 %).</div></div><div><h3>Conclusion</h3><div>L'augmentation depuis 2022 dans l'hexagone du nombre d'épisodes de transmission autochtone de ces arbovirus et de leur intensité, fait craindre une épidémie dans les années à venir.</div><div>Les professionnels de santé sont au coeur du dispositif.</div><div>La surveillance épidémiologique, les investigations menées autour des cas importés et autochtones, et les mesures de LAV, ont montré leur efficacité. Mais le dispositif est sous tension depuis trois saisons, nécessitant la priorisation des actions et l'anticipation d'une organisation de crise.</div></div>","PeriodicalId":100906,"journal":{"name":"Médecine et Maladies Infectieuses Formation","volume":"4 2","pages":"Pages S7-S8"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2025-05-28","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"144147376","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}

{"title":"CHEMVIH :Etude sur la pratique du Chemsex chez les patients vivant avec le VIH suivis dans un service des Maladies Infectieuses et Tropicales","authors":"B. Bonnet ,&nbsp;B. Schreck ,&nbsp;A. Soria ,&nbsp;M. Cavellec ,&nbsp;E. Paredes ,&nbsp;S. Bouchez ,&nbsp;S. Bobet ,&nbsp;C. Biron","doi":"10.1016/j.mmifmc.2025.04.020","DOIUrl":"10.1016/j.mmifmc.2025.04.020","url":null,"abstract":"&lt;div&gt;&lt;h3&gt;Introduction&lt;/h3&gt;&lt;div&gt;Le chemsex est un fait social; la contamination par le VIH est à la fois une conséquence et un facteur de risque de pratique du chemsex.&lt;/div&gt;&lt;div&gt;L'objectif principal de l'étude est de déterminer la prévalence, les caractéristiques des PVVIH chemsexeurs suivis dans l'unité, et de décrire le phénomène afin d'optimiser la prise en charge.&lt;/div&gt;&lt;/div&gt;&lt;div&gt;&lt;h3&gt;Matériels et méthodes&lt;/h3&gt;&lt;div&gt;Etude monocentrique, observationnelle transversale, menée sur les PVVIH consultants sur 8 mois sur leurs pratiques via un auto-questionnaire remis lors de la consultation médicale.&lt;/div&gt;&lt;/div&gt;&lt;div&gt;&lt;h3&gt;Résultats&lt;/h3&gt;&lt;div&gt;Au total 1022 réponses exploitées (42% de la file active), 727 (72%) hommes, de 51 ans; &lt;strong&gt;143 (14%) des répondants ont déclaré pratiquer du chemsex .&lt;/strong&gt; La population de chemsexeurs est significativement masculine 137 (96%), HSH:122 (86%), célibataire, ayant fait des études supérieures et un emploi. Il existe pour 30 (33%) un ATCD de traitement de dysfonction érectile; pour 80 (60%) de dépression, trouble anxieux, TDAH; et 24 (17%) une addiction au drogues et 22 (16%) au sexe. Les produits les plus consommés sont les cathinones de synthèse, le GHB, la cocaïne; 44 d'entre eux (30%) consomment plusieurs fois par mois. Les motivations principales sont une sexualité plus épanouie, l'accès à de nouvelles pratiques et l'amélioration des performances sexuelles.&lt;/div&gt;&lt;div&gt;Le chemsex a favorisé la prise d'anxiolytiques ou antidépresseurs pour 49 (36%) et 80(60%) déclarent des pratiques plus à risques, plus de partenaires et le préservatif n'est jamais ou parfois utilisé pour 110 (82%). Ils sont 67 (50 %) à être satisfaits de leur pratique et 115 (86.5%) déclarent avoir du sexe sans produits. Le slam a déjà été pratiqué pour 57 d'entre eux soit 41.6%. Le chemsex est assez ou très impactant sur leur épanouissement sexuel pour 46 (30 /55% si slam) mais l'impact est négatif &lt;strong&gt;pour&lt;/strong&gt; 48 (67%) d'entre eux (vs 31/79.5% si slam).&lt;/div&gt;&lt;div&gt;Pour 14 (10%) (10 /17.5% si slam), il a favorisé du sexe non consenti. Pour 80 (70%), cette pratique est problématique sur leur santé et leur vie, elle l'est devenue en moins d'un an pour 40 (57%) mais elle n'a pas eu d'incidence sur leur prise de traitement VIH ou leur suivi; 33 (23%) déclarent plus d'IST. Ils sont 80 (65%) à souhaiter arrêter le chemsex (43 ont déjà essayé et en ont déjà parlé à un soignant et 39 (31%) pensent avoir besoin d'aide; 788 (88,6%) des non chemsexeurs n'a pas envie de tester. Une enquête a été menée auprès des médecins et IDE: ils ont évalué positivement l'étude qui a permis d'aborder plus systématiquement la question avec les patients, d'y être plus sensibles et a donc eu un impact sur leur pratique.&lt;/div&gt;&lt;/div&gt;&lt;div&gt;&lt;h3&gt;Conclusion&lt;/h3&gt;&lt;div&gt;L'étude a permis de décrire la population PVVIH pratiquant le chemsex dans une unité de suivi, aux patients de s'exprimer, et aux soignants d'y être plus sensibles.&lt;/div&gt;&lt;div&gt;Il est important d'améliorer le ","PeriodicalId":100906,"journal":{"name":"Médecine et Maladies Infectieuses Formation","volume":"4 2","pages":"Page S10"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2025-05-28","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"144147380","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}

{"title":"Impact de la pénurie d'Amoxicilline et d'Amoxicilline-Ac clavulanique sur les sinusites bactériennes","authors":"S. Devatine ,&nbsp;C. Maubaret ,&nbsp;F. Chatelet ,&nbsp;A. Munier ,&nbsp;N. Leclerc du Sablon ,&nbsp;B. Verillaud ,&nbsp;D. Lebeaux ,&nbsp;S. Atallah","doi":"10.1016/j.mmifmc.2025.04.008","DOIUrl":"10.1016/j.mmifmc.2025.04.008","url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><div>Les sinusites aigues font partie des dix affections les plus fréquentes en France. Les complications extra sinusiennes surviennent dans 10 à 20 % des cas et peuvent être liées à une prise en charge non adaptée.</div><div>Les pénuries antibiotiques sont croissantes en France et concernent tout particulièrement l'Amoxicilline et l'Amoxicilline-Ac clavulanique qui sont les antibiothérapies de première ligne des sinusites bactériennes. Cela pourrait avoir des conséquences sur l'évolution de ces sinusites.</div><div>L'objectif principal de cette étude est de comparer le taux de sinusites compliquées entre deux périodes données: «période pénurie» et «période sans pénurie». Les sinusites compliquées sont définies comme la présence d'une complication extra-sinusienne.</div></div><div><h3>Matériels et méthodes</h3><div>Etude rétrospective observationnelle monocentrique menée entre 2018 et 2023 au sein d'un service d'urgences ORL adulte.</div><div>Etaient inclus tous patients de plus de 15 ans pris en charge chirurgicalement pour une sinusite ou ayant nécessité un prélèvement sinusien durant nos périodes d'intérêts correspondant aux pics épidémiologiques des sinusites en France. Nous avons séparé notre population en 2 groupes:</div><div>Période de pénurie: 1^e décembre 2022- 28 février 2023 et 1^e décembre 2021-28 février 2022</div><div>Période sans pénurie: 1^e décembre 2018- 28 février 2019 et 1^e décembre 2019-28 février 2020</div><div>Le critère de jugement principal était le taux de sinusites compliquées par rapport au nombre de sinusites total prise en charge entre les 2 périodes.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Cent quarante deux patients ont été inclus. Le taux de sinusite compliquée était plus élevé pendant la période de pénurie (23/82, 28%) que pendant la période sans pénurie (3/60, 5%) (OR 7,32, CI [2,04-40,15], p= 0,0003).</div><div>L'utilisation préalable d'un autre antibiotique que l'Amoxicilline ou l'Amoxicilline-Ac clavulanique était associée à plus de complications (OR 7,88, CI [1,58-77,87], p = 0,004).</div><div>La présence de streptocoques oraux en culture était associée aux sinusites compliquées suggérant une corrélation entre l'épidémiologie bactérienne et les pénuries antibiotiques.</div></div><div><h3>Conclusion</h3><div>La période de pénurie en Amoxicilline et Amoxicilline-Ac clavulanique est associée à un surrisque de développer une sinusite compliquée. Avec l'augmentation actuelle des pénuries, il est nécessaire de trouver des alternatives thérapeutiques et d'augmenter les moyens afin de limiter ces pénuries.</div></div>","PeriodicalId":100906,"journal":{"name":"Médecine et Maladies Infectieuses Formation","volume":"4 2","pages":"Page S4"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2025-05-28","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"144147440","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}

{"title":"Endocardites à Bartonella henselae et Bartonella quintana : deux entités distinctes ? A propos d'une série française de 81 cas.","authors":"A. De quelen ,&nbsp;N. Issa ,&nbsp;G. Grouteau ,&nbsp;A. Le bot ,&nbsp;A. Lemaignen ,&nbsp;F. Valour ,&nbsp;L. Hocqueloux ,&nbsp;M. Le goff ,&nbsp;A. Coste ,&nbsp;P. Gazeau","doi":"10.1016/j.mmifmc.2025.04.002","DOIUrl":"10.1016/j.mmifmc.2025.04.002","url":null,"abstract":"&lt;div&gt;&lt;h3&gt;Introduction&lt;/h3&gt;&lt;div&gt;Les endocardites infectieuses (EI) à &lt;em&gt;Bartonella spp.&lt;/em&gt; représentent 12 à 28% des endocardites à hémocultures négatives en France, majoritairement liées à &lt;em&gt;B. quintana&lt;/em&gt; et &lt;em&gt;B. henselae,&lt;/em&gt; ces deux espèces étant la cause de pathologies cliniques différentes, fièvre des tranchées et maladie des griffes du chat. L'objectif de cette étude est de décrire la présentation clinique des EI à &lt;em&gt;Bartonella spp.&lt;/em&gt; selon l'espèce.&lt;/div&gt;&lt;/div&gt;&lt;div&gt;&lt;h3&gt;Matériels et méthodes&lt;/h3&gt;&lt;div&gt;Cette étude rétrospective a été menée dans 16 centres hospitaliers français, avec inclusion de patients majeurs avec diagnostic d'EI certaine ou possible à &lt;em&gt;Bartonella spp.&lt;/em&gt; entre janvier 2010 et décembre 2023 selon les critères de Duke modifiés.&lt;/div&gt;&lt;/div&gt;&lt;div&gt;&lt;h3&gt;Résultats&lt;/h3&gt;&lt;div&gt;Quatre-vingt-un patients ont été inclus, en majorité des hommes (89%) d'âge médian 58 [46-70] ans présentant une EI aortique (65%). Le diagnostic était certain dans 96% des cas. L'espèce identifiée était &lt;em&gt;B. henselae&lt;/em&gt; chez 67 patients (83%), &lt;em&gt;B. quintana&lt;/em&gt; chez 11 patients (14%) et non connue chez 3 patients. Soixante patients (74%) présentaient une cardiopathie prédisposante : valvulopathie (58%), matériel prothétique cardiaque (54%). Les patients présentaient de la fièvre (73%), des phénomènes vasculaires (59%) dont des accidents vasculaires cérébraux (48%), et des phénomènes immunologiques (47%), dont une glomérulonéphrite (35%), un facteur rhumatoïde positif (n=22/33, 67%), des c-ANCA positifs (n=14/48, 29%) et une cryoglobulinémie positive (n=16/22, 73%). Des complications cardiaques (insuffisance et/ou perforation valvulaires, abcès) étaient présentes chez 43 patients (54%) et cérébrales chez 25 patients (31%). Quarante-six patients ont été opérés (57%). Le traitement reposait majoritairement sur l'association d'antibiotiques doxycycline - gentamicine (70%). La survie était de 89% à 1 an. En analyse multivariée, l'atteinte cérébrale (OR=12.5, IC95% [2.3-107.8]), et les phénomènes immunologiques (OR=7.6, IC95%[1.3-78.0]) étaient associés à la mortalité à 1 an ; la chirurgie était protectrice (OR=0.17, IC95[0.02-0.95]). Les patients ayant une endocardite à &lt;em&gt;B. henselae&lt;/em&gt; étaient significativement plus âgés (61 versus 42 ans), plus fréquemment porteurs de matériel intracardiaque (60% vs 18%) et avaient plus d'antécédents cardiovasculaires (84% vs 55%) que les patients infectés à &lt;em&gt;B. quintana&lt;/em&gt;. Au diagnostic, ils présentaient significativement plus fréquemment de la fièvre (51% vs 18%), des phénomènes immunologiques (51% vs 18%), et des lésions cérébrales (33% vs 0%), mais moins souvent des signes d'insuffisance cardiaque (33% vs 82%) et de complications visibles à l'échocardiographie (49% vs 82%). La survie à 1 an était similaire selon l'espèce (91% vs 91%).&lt;/div&gt;&lt;/div&gt;&lt;div&gt;&lt;h3&gt;Conclusion&lt;/h3&gt;&lt;div&gt;Cette série montre une nette prédominance d'EI dues à &lt;em&gt;B. henselae vs B. quintana&lt;/em&gt; (83% vs 14%) en France. Les","PeriodicalId":100906,"journal":{"name":"Médecine et Maladies Infectieuses Formation","volume":"4 2","pages":"Page S1"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2025-05-28","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"144147471","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}

{"title":"Valorisation d'un jeu pédagogique « incollables® » sur le bon usage des antibiotiques et l'antibiorésistance","authors":"L. Chapelain ,&nbsp;S. Thibaut-Jovelin ,&nbsp;E. Goldberg ,&nbsp;E. Imboula ,&nbsp;C. Leconte ,&nbsp;F. Moal ,&nbsp;N. Le Quilliec ,&nbsp;B. Bousseau ,&nbsp;W. Boutfol ,&nbsp;H. Cormier","doi":"10.1016/j.mmifmc.2025.04.090","DOIUrl":"10.1016/j.mmifmc.2025.04.090","url":null,"abstract":"&lt;div&gt;&lt;h3&gt;Introduction&lt;/h3&gt;&lt;div&gt;Sensibiliser le grand public à la prise en charge des infections virales et à l'utilisation raisonnée des antibiotiques est un enjeu majeur de santé publique. Dans cette optique, un jeu pédagogique de type « incollables® » a été développé en partenariat avec une maison de santé pluri professionnelle (MSP) pour promouvoir ces thématiques.&lt;/div&gt;&lt;/div&gt;&lt;div&gt;&lt;h3&gt;Matériels et méthodes&lt;/h3&gt;&lt;div&gt;Un outil pédagogique inspiré des jeux « incollables® » a été conçu pour aborder les maladies infectieuses courantes, les mesures d'hygiène et les antibiotiques. Deux versions ont été développées : l'une destinée aux adultes et l'autre aux enfants. À l'occasion de la semaine mondiale de sensibilisation à la résistance aux antimicrobiens en novembre, ces jeux ont été distribués &lt;em&gt;via&lt;/em&gt; différents partenaires publics pour une mise à disposition des usagers :&lt;/div&gt;&lt;div&gt;• Un collège, &lt;em&gt;via&lt;/em&gt; l'enseignante de SVT, pour un test auprès de deux classes de 3&lt;sup&gt;e&lt;/sup&gt; ;&lt;/div&gt;&lt;div&gt;• Trois MSP, &lt;em&gt;via&lt;/em&gt; les coordinateurs ;&lt;/div&gt;&lt;div&gt;• Etablissements de santé (2 CHU, 2 CH), mise à disposition dans les salles d'attente, via les cadres des différents services et mise à disposition sur un stand dans les halls d'entrée des établissements ;&lt;/div&gt;&lt;div&gt;• Un EHPAD, lors d'une sensibilisation des usagers ;&lt;/div&gt;&lt;div&gt;• Cinq pharmacies d'officine, &lt;em&gt;via&lt;/em&gt; les pharmaciens titulaires ;&lt;/div&gt;&lt;div&gt;• Deux cabinets d'infirmières libérales, mise à disposition dans les salles d'attente.&lt;/div&gt;&lt;div&gt;Un questionnaire a été remis aux usagers avec le document en vue de l'évaluer.&lt;/div&gt;&lt;/div&gt;&lt;div&gt;&lt;h3&gt;Résultats&lt;/h3&gt;&lt;div&gt;Lors de la semaine mondiale de sensibilisation à la résistance aux antimicrobiens 2024, 2000 exemplaires du jeu junior et 2000 du jeu adulte ont été distribués. Une évaluation a été menée auprès des 58 élèves de 3ᵉ du collège partenaire. Le jeu a été utilisé en séance de travaux pratiques après le chapitre : “ &lt;em&gt;L'Homme dans un environnement microbien”&lt;/em&gt;, abordant les notions de microorganismes pathogènes, de différences entre infections bactériennes et virales, ainsi que d'asepsie et d'antisepsie. Sans évaluation formelle des acquis, les élèves ont néanmoins exprimé un avis globalement positif, soulignant l'aspect ludique et varié des questions. Environ la moitié des élèves ont choisi d'emporter un exemplaire du jeu à domicile. Face à cet accueil favorable, l'enseignant a décidé d'étendre l'utilisation du jeu à l'ensemble des classes de 3ᵉ dès l'année scolaire 2024/2025.&lt;/div&gt;&lt;div&gt;L'outil a également été testé auprès des usagers d'une MSP : 100 % (55/55) l'ont trouvé clair, 89 % (49/55) l'ont trouvé intéressant.&lt;/div&gt;&lt;div&gt;100% (5/5) des pharmaciens d'officine ayant distribué cet outil l'ont également trouvé ludique et instructif.&lt;/div&gt;&lt;/div&gt;&lt;div&gt;&lt;h3&gt;Conclusion&lt;/h3&gt;&lt;div&gt;Cet outil pédagogique, conçu pour les usagers, semble avoir un intérêt et un potentiel de diffusion élargie au sein des établissements scolaires. Aligné sur le pro","PeriodicalId":100906,"journal":{"name":"Médecine et Maladies Infectieuses Formation","volume":"4 2","pages":"Pages S44-S45"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2025-05-28","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"144147482","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}

{"title":"Ajout de daptomycine dans le traitement de la méningite à pneumocoques (MaP) de l'adulte : 1er résultats de l'essai de phase II AddaMap","authors":"P. Chavanet ,&nbsp;I. Fournel ,&nbsp;A. Bourredjem ,&nbsp;T. Sixt ,&nbsp;F. Moretto ,&nbsp;M. Blot ,&nbsp;L. Piroth ,&nbsp;C. Binquet","doi":"10.1016/j.mmifmc.2025.04.060","DOIUrl":"10.1016/j.mmifmc.2025.04.060","url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><div>La principale cause de méningite bactérienne aiguë chez l'adulte est Streptococcus pneumoniae, associée à des taux élevés de mortalité et de morbidité liés en partie à la réaction excessive de l'hôte à la lyse pneumococcique. Des données précliniques montrent que la combinaison de corticostéroïdes/céphalosporines de troisième génération (C3G) et d'un antibiotique non lytique, la daptomycine, permet i- une stérilisation rapide du liquide céphalo-rachidien (LCR), ii- moins de lésions cérébrales et iii- moins de perte de performances cognitives. Cependant, la daptomycine n'a jamais été évaluée chez les patients adultes atteints de méningite pneumococcique (MaP).</div></div><div><h3>Matériels et méthodes</h3><div>L'essai AddaMAP (<span><span>NCT03480191</span><svg><path></path></svg></span>) est un essai multicentrique monobras phase II visant à évaluer l'efficacité et la sécurité de l'ajout de la daptomycine (10 mg/kg/j, 8 jours) au traitement recommandé (corticostéroïdes + C3G) chez les adultes atteints d'une MaP confirmée. Le critère de jugement principal (CJP) est la survie sans handicap selon l'échelle de Rankin modifiée (mRS ≤2) 30 jours après l'initiation du traitement (J30)</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>De 2018 à 2024, 111 patients ont été inclus dans les 11 centres français, 86 MAP ont été confirmées suite à une ponction lombaire (PL). Il y avait 10 décès avant J30 et le CJP était disponible sur 80 patients. En ITT, le taux de survie sans handicap était de 66.3% (53/80) IC95% [54.8%-76.5%]. La population d'efficacité, (âge moyen 60 ±15 ans) comportait 66% d'hommes et présentait les cormorbidités suivantes; immunodépression 4%, éthylisme 18%, diabète 11%, otite/sinusite 14%, pneumonies 15% et septicémies 17%. Les 1ers signes dataient de moins de 24h pour 80% des patients. A l'admission, le Glasgow Coma Scale moyen (GCS) était de 11 ± 3 et 20% des patients avaient un GCS &lt; 9. La PL était réalisée en moyenne 22 min (±48) après l'admission. L'imagerie cérébrale a permis d'identifier: AVC 18%, ventriculite 16%, vascularite cérébrale 11%, hydrocéphalie 11%, thrombophlébite 10%. abcès cérébral 6%. Parmi les 111 patients ayant reçu au moins une dose de daptomycine, 15% présentaient une élévation des CPK grade 3 (n=11) ou grade 4 (n=6). La daptomycine a été arrêtée pour 5 patients (4%):2 arrêts pour augmentation des CPK, 1 pour cytolyse hépatique, 1 pour choc anaphylactique et 1 pour suspicion d'allergie</div></div><div><h3>Conclusion</h3><div>Les premiers résultats montrent que la daptomycine, ajoutée au traitement des MaP, semble être bien tolérée et associée à une amélioration significative de la survie sans handicap à J30 par rapport au taux de 50% (estimé en 2016 dans la cohorte COMBAT). Un essai randomisé est nécessaire pour confirmer l'impact réel de la daptomycine dans le traitement des MaP.</div></div>","PeriodicalId":100906,"journal":{"name":"Médecine et Maladies Infectieuses Formation","volume":"4 2","pages":"Page S30"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2025-05-28","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"144147647","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}

{"title":"Consommation de céfazoline et de pénicillines anti-staphylococciques et émergence de résistance : une étude transversale dans les établissements de santé français.","authors":"L. Joubert ,&nbsp;E. Jeanbert ,&nbsp;L. Dugravot ,&nbsp;L. Simon ,&nbsp;A. Jouzeau ,&nbsp;M. Simon ,&nbsp;B. Lefevre","doi":"10.1016/j.mmifmc.2025.04.062","DOIUrl":"10.1016/j.mmifmc.2025.04.062","url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><div>Introduction: Les infections à <em>Staphylococcus aureus</em> sensibles à la méthicilline (SAMS) sont des infections fréquentes et graves. Les pénicillines anti-staphylococciques (PAS), telles que la cloxacilline et l'oxacilline, sont recommandées comme traitement de première ligne de ces infections. La céfazoline est considérée comme le traitement de seconde ligne. De nombreuses études se sont interessées à l'efficacité et à la tolérance de ces deux molécules. Cependant, à ce jour, aucune donnée ne suggère que l'émergence de résistance soit plus importante avec l'une ou l'autre de ces deux antibiothérapies, en particulier en ce qui concerne l'émergence de <em>Staphylococcus aureus</em> résistant à la méthicilline (SARM), d'entérobactéries productrices de bêta-lactamases à spectre élargi (EBLSE), d'entérobactéries résistantes aux céphalosporines de troisième génération (EC3GR) ou d'entérobactéries résistantes aux carbapénèmes (ERC) dans les établissements de santé. Cette étude visait à évaluer l'association entre la consommation de céfazoline et de PAS et l'émergence de bactéries résistantes et à décrire les tendances de consommation et de résistance aux antibiotiques.</div></div><div><h3>Matériels et méthodes</h3><div>Méthodes : Une étude exploratoire transversale multicentrique a été menée sur les données de consommation d'antibiotiques et de résistance dans les établissements de santé français. Les données ont été collectées rétrospectivement à partir de la plateforme ConsoRes® de janvier 2019 à décembre 2022. Le principal objectif était d'étudier l'association entre la consommation de céfazoline et de pénicillines anti-staphylococciques et la proportion de résistance bactérienne (SARM, EBLSE, EC3GR et ERC) en 2022. Des modèles de régression linéaire bivariée et multivariée ont été réalisés pour identifier les caractéristiques des établissements de santé et les consommations d'antibiotiques associées à la proportion de résistance en 2022.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Résultats : Cette étude a permis d'inclure 398 établissements de santé. La consommation médiane de céfazoline et de PAS de 2019 à 2022 était respectivement de 6,1 DDJ/1 000 journée-hospitalisation (JH) et 11,7 DDJ/1 000 JH. Dans l'ensemble des établissements de santé, le taux médian de résistance aux EBLSE, EC3GR, ERC et SARM était de 3,9 %. Ni la consommation de PAS ni celle de céfazoline n'était associée à l'émergence de résistance pour les phénotypes étudiés. La consommation totale d'antibiotiques est restée stable de 2019 à 2022. Pendant cette période, les pourcentages d'EBLSE et de SARM ont diminué, tandis que les taux de EC3GR et de ERC sont restés stables.</div></div><div><h3>Conclusion</h3><div>Conclusion : Dans cette étude, la consommation de céfazoline et de PAS n'était pas associée à l'émergence de résistance de EBLSE, EC3GR, ERC et SARM dans les établissements de santé français.</div></div>","PeriodicalId":100906,"journal":{"name":"Médecine et Maladies Infectieuses Formation","volume":"4 2","pages":"Page S31"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2025-05-28","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"144147648","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}

{"title":"Investigation de cas groupés de rage sur un camp d'orpaillage illégal en forêt Amazonienne","authors":"M. Douine ,&nbsp;F. Mubenga ,&nbsp;S. Devos ,&nbsp;A. Dia ,&nbsp;B. de Thoisy ,&nbsp;X. Baudrimont ,&nbsp;H. Kallel ,&nbsp;N. Deschamps ,&nbsp;T. Succo ,&nbsp;L Epelboin","doi":"10.1016/j.mmifmc.2025.04.052","DOIUrl":"10.1016/j.mmifmc.2025.04.052","url":null,"abstract":"&lt;div&gt;&lt;h3&gt;Introduction&lt;/h3&gt;&lt;div&gt;Seul un cas humain de rage en 2008, et 16 cas animaux ont été rapportés dans l'histoire de la Guyane. Début 2024, trois cas mortels de rage ont été diagnostiqués au CHC chez des orpailleurs en provenance du site illégal d'Eau Claire isolé dans la forêt amazonienne. Ces décès ont suscité des préoccupations quant à l'éventuelle existence ou survenue de nouveaux cas dans cette population. Une mission exploratoire sur site a été réalisée pour investiguer cette épidémie.&lt;/div&gt;&lt;/div&gt;&lt;div&gt;&lt;h3&gt;Matériels et méthodes&lt;/h3&gt;&lt;div&gt;Une mission héliportée et sécurisée par les Forces Armées a été menée en avril 2024 par une équipe composée de médecins, vétérinaires et épidémiologistes lusophones. Des questionnaires ont été appliqués aux personnes vivant dans le secteur et ont collecté des données sur de potentiels autres cas, l'exposition aux morsures (chauves-souris ou autres animaux) et l'accès aux soins.&lt;/div&gt;&lt;/div&gt;&lt;div&gt;&lt;h3&gt;Résultats&lt;/h3&gt;&lt;div&gt;Sur la population du camp estimée à 200-300 personnes, 48 ont été interrogées, toutes brésiliennes, d'âge moyen de 43 ans et 32% de femmes. La durée médiane sur le site était de 5 mois (1 mois-10 ans). Plus de 85% des personnes déclaraient avoir été mordues par des chauves-souris hématophages, dont 2/3 dans les 6 derniers mois et 55% dans le dernier mois. Peu de personnes utilisaient des moustiquaires (recommandées en protection des morsures) car souvent détruites lors des opérations de lutte contre l'orpaillage illégal. Un tiers des personnes rapportaient avoir déjà été vaccinées contre la rage. Un quatrième cas de rage possible était identifié d'après une vidéo montrée par les habitants du site présentant un patient malade avec des signes compatibles, décédé sur site 3 mois auparavant. Environ 150 chiens seraient présents sur le site, dont aucun avec des signes compatibles avec la rage. Considérant un délai de 30 j après morsure comme indication de vaccination post-exposition (PPE), entre 45 et 70 PPE étaient à prévoir. Le centre délocalisé de prévention et de soins (CDPS) le plus proche, Maripasoula, était à ≥ 2 jours de trajet à pied et pirogue, et coûteux.&lt;/div&gt;&lt;/div&gt;&lt;div&gt;&lt;h3&gt;Conclusion&lt;/h3&gt;&lt;div&gt;Au décours de la mission, un arrêté préfectoral a annoncé l'interdiction de circulation dans la zone, sans mission vaccinale sur site ni à proximité, et une orientation des orpailleurs vers le Brésil pour se faire vacciner. Seules 11 personnes ont pu bénéficier d'une PPE au CDPS le plus proche, Maripasoula. Dans les semaines qui ont suivi, aucun nouveau cas de rage n'a été rapporté. Une vaccination préexposition pour toute personne se rendant en forêt devrait être discutée. Cette investigation en forêt a permis de montrer à nouveau la grande précarité sanitaire dans laquelle vit cette population clandestine: risque infectieux dont zoonotique, insécurité alimentaire, etc. Il est difficile de mener à la fois une lutte contre l'orpaillage illégal et ses conséquences catastrophiques sur l'environneme","PeriodicalId":100906,"journal":{"name":"Médecine et Maladies Infectieuses Formation","volume":"4 2","pages":"Page S26"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2025-05-28","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"144147674","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}

{"title":"Analyse descriptive de 12027 épisodes de bactériémies extraits d'un entrepôt de données de santé","authors":"M. Le Goff ,&nbsp;T. Goronflot ,&nbsp;C. Deschanvres ,&nbsp;G. Birgand ,&nbsp;S. Corvec ,&nbsp;C. Douarec ,&nbsp;A. Bazoge ,&nbsp;D. Boutoille","doi":"10.1016/j.mmifmc.2025.04.010","DOIUrl":"10.1016/j.mmifmc.2025.04.010","url":null,"abstract":"&lt;div&gt;&lt;h3&gt;Introduction&lt;/h3&gt;&lt;div&gt;Les Entrepôts de Données de Santé (EDS) permettent de regrouper des données massives de santé en vie réelle, issues de multiples sources. L'objectif de cette étude est d'évaluer la contribution de l'EDS d'un CHU dans l'étude épidémiologique des bactériémies.&lt;/div&gt;&lt;/div&gt;&lt;div&gt;&lt;h3&gt;Matériels et méthodes&lt;/h3&gt;&lt;div&gt;Nous avons mené une étude de cohorte rétrospective, descriptive et monocentrique exploitant les données de l'EDS. Les patients adultes ayant présenté au moins une hémoculture (HC) positive entre le 01/01/2017 et le 31/12/2023 ont été inclus. Nous avons exclu les contaminations (définies par une HC positive à bactérie potentiellement contaminante sans antibiogramme réalisé au cours de l'épisode), les faux positifs et HC positives à mycobactéries, levures, &lt;em&gt;Nocardia spp, Legionella pneumophila&lt;/em&gt;. Nous avons collecté les données structurées cliniques, biologiques et démographiques liées à l'épisode de bactériémie. Les données microbiologiques, non structurées, ont été extraites au moyen d'algorithmes de traitement automatique du langage naturel, nécessaires à la sélection de la population et à l'extraction des données.&lt;/div&gt;&lt;/div&gt;&lt;div&gt;&lt;h3&gt;Résultats&lt;/h3&gt;&lt;div&gt;Sur la période d'étude, 19353 HC, soit 12027 épisodes de bactériémie pour 8765 patients ont été analysés: 1818 (15,1%) étaient polymicrobiens et 4474/11689 (38,3%) étaient communautaires. L'âge médian des patients était de 67 [56 – 77] ans, avec 5346 (61%) hommes. Les principales espèces identifiées étaient les entérobacterales (4800; 39,9%), avec 2847 (23,7%) &lt;em&gt;Escherichia coli&lt;/em&gt;; les staphylocoques (3534; 29,4%) dont 1485 (12,3%) &lt;em&gt;Staphylococcus aureus,&lt;/em&gt; les streptocoques (1166; 9,7%), les entérocoques (867; 7,2%), les bacilles à Gram-négatif non fermentants (640; 5,3%) et les anaérobies (623; 5,2%). Parmi les entérobacterales: 32/4704 (0,7%) étaient résistantes aux carbapénèmes, 6,1% (158/2590) et 17,7% (461/2605) des souches d'&lt;em&gt;E. coli&lt;/em&gt; étaient respectivement résistantes aux céphalosporines de troisième génération (C3G) et aux fluoroquinolones, 25% (135/539) des souches de &lt;em&gt;K. pneumoniae&lt;/em&gt; étaient résistantes aux C3G et 29,8% (162/543) aux fluoroquinolones&lt;em&gt;.&lt;/em&gt; Le taux de &lt;em&gt;S. aureus&lt;/em&gt; résistants à la méticilline était de 6,9% (89/1290) et 35/188 (18,6%) &lt;em&gt;S. pneumoniae&lt;/em&gt; étaient résistants à la pénicilline. Les souches de &lt;em&gt;P. aeruginosa&lt;/em&gt; étaient respectivement résistantes à la pipéracilline-tazobactam, au cefepime, à l'imipénème, au meropénème, et à la ceftazidime dans 9,4% (37/392), 7,1% (29/410), 10,2% (42/410), 5% (15/303) et 7,1% (29/408) des épisodes. La durée de bactériémie était supérieure à 3 jours pour 206 épisodes à &lt;em&gt;S. aureus (&lt;/em&gt;13,8%). Une cytolyse à au moins 2 fois la normale était présente dans les 7 jours précédents le prélèvement de l'HC dans 2141/10442 (20,5%) épisodes et une insuffisance rénale dans 4138/11667(35,5%) épisodes.&lt;/div&gt;&lt;/div&gt;&lt;div&gt;&lt;h3&gt;Conclusion&lt;/h3&gt;&lt;div&gt;Cette cohorte d","PeriodicalId":100906,"journal":{"name":"Médecine et Maladies Infectieuses Formation","volume":"4 2","pages":"Page S5"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2025-05-28","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"144147467","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}

{"title":"Dalbavancine et rifampicine comme traitement de première intention pour les infections de prothèse articulaire (IPA) à staphylocoque : essai thérapeutique multicentrique sans bras comparateur, étude PRODALBA.","authors":"J. Courjon ,&nbsp;A. Dinh ,&nbsp;M. Lacasse ,&nbsp;E. Demonchy ,&nbsp;C. Caisso ,&nbsp;E. Denis ,&nbsp;A. Lemaignen ,&nbsp;E. Senneville ,&nbsp;M. Carles","doi":"10.1016/j.mmifmc.2025.04.036","DOIUrl":"10.1016/j.mmifmc.2025.04.036","url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><div>La dalbavancine est un lipoglycopeptide à longue demi-vie majoritairement utilisé hors AMM notamment pour les infections ostéo-articulaires. Les données de la littérature concernant l'efficacité de la dalbavancine pour le traitement des IPA sont hétérogènes et difficiles d'interprétation car souvent issues de patients ayant reçus plusieurs lignes de traitements médicaux ou chirurgicaux préalables.</div></div><div><h3>Matériels et méthodes</h3><div>Essai thérapeutique multicentrique sans bras comparateur, CPP 2-20-076id912. Les patients avec IPA monomicrobienne à staphylocoque recevaient après traitement probabiliste trois injections de 1500 mg de dalbavancine à J1 J15 et J36 associées à 61 jours de rifampicine. En cas de concentration résiduelle de dalbavancine à J15 inférieure à 15 mg/l et une CMI pour la dalbavancine à 0.125 mg/l un schéma en 5 injections était prévu. Pour mettre en évidence une efficacité de 88%, 43 patients étaient nécessaires. L'évolution favorable était définie par une absence d'échec au cours du suivi.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Entre mars 2022 et septembre 2024, 43 patients étaient inclus dont une inclusion à tort. Parmi les 42 patients analysés, 24 (57%) étaient des hommes, l'âge médian était de 72 ans (IQR 12), l'IMC médian était de 26 kg/m² (IQR 7.7), la clairance rénale était en médiane de 89 ml/min (IQR 38). Les infections concernaient 13 (31%) PTG, 24 (57%) PTH, 4 (10%) PIH et 1 (2%) PTE. Pour 41 (98%) patients il s'agissait du premier épisode d'IPA sur l'articulation concernée. Le traitement chirurgical était un DAIR pour 18 (43%) patients, un changement en un temps pour 21 (50%) patients et en deux temps pour 3 (7%) patients. <em>S. aureus</em> était identifié dans 27 (64%) IPA, <em>S. epidermidis</em> dans 7 (17%) IPA et d'autres staphylocoques coagulase négative dans 8 (19%) IPA. Aucun patient n'a reçu un schéma en 5 injections. Quarante patients (95%) ont reçu les 3 injections prévues, 2 (5%) patients ont reçu 2 injections en raison d'effets secondaires. La concentration résiduelle médiane de dalbavancine avant la deuxième injection était de 17.5 mg/l (IQR 8.5). Actuellement, 97 évènements indésirables sont enregistrés dont 40 considérés comme étant associés à l'un des deux traitements antibiotiques. Actuellement, 39 (93%) patients présentent une évolution favorable.</div></div><div><h3>Conclusion</h3><div>L'association dalbavancine et rifampicine pour le traitement des IPA à staphylocoque apparait comme efficace. Seul 2 (5%) patients n'ont pas reçu le schéma complet de dalbavancine en raison d'une intolérance.</div></div>","PeriodicalId":100906,"journal":{"name":"Médecine et Maladies Infectieuses Formation","volume":"4 2","pages":"Page S18"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2025-05-28","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"144147810","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}