Boubacar DIARRA , Hamza ABIDI , Bazin DENA , Clovis ADIMOU , Augustin MESSIE , Crépin KEZZA
{"title":"2018年至2023年法属圭亚那西医院急诊科枪支和枪支攻击的比较和描述性研究","authors":"Boubacar DIARRA , Hamza ABIDI , Bazin DENA , Clovis ADIMOU , Augustin MESSIE , Crépin KEZZA","doi":"10.1016/j.mmifmc.2025.07.070","DOIUrl":null,"url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><div>Cette étude explore l’augmentation des agressions par arme à feu (AF) et arme blanche (AB) en Guyane, en mettant en lumière l’impact des facteurs socio- culturels sur la violence et la nécessité d’améliorer les protocoles de soins d’urgence. Objectif de l’étude : comparer l’évolution de la fréquence des agressions par AF et AB entre 2018 et 2023.</div></div><div><h3>Méthodes</h3><div>Une étude rétrospective a été menée sur 124 patients admis aux urgences du CHOG Franck Joly, victimes de plaies par AF et AB. Les données ont été collectées sur la gravité des blessures, les complications, et les facteurs de risque associés.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Parmi les 124 patients inclus, 89,5 % ont été victimes d’AF et 10,5 % d’AB, avec une prédominance masculine (86 %) et un âge moyen de 30 ± 13 ans. Les blessures par AF étaient généralement plus graves, avec des complications telles que des hémorragies sévères et des infections. La différence de taux d’hémoglobine initial entre les groupes AB (16 ± 0,6 g/dL) et AF (13 ± 2 g/dL) était significative (p = 0,007). Un modèle de prédiction du risque de gravité a identifié cinq facteurs clés : remplissage vasculaire (OR = 4,21, p = 0,025), administration des amines (OR = 0,13, p = 0,020), hémorragie (OR = 6,84, p = 0,000), année d’agression (OR = 0,99, p = 0,021) et mode d’admission (OR = 15, p = 0,025). Ce modèle présente une excellente performance prédictive avec une AUC de 0,8737.</div></div><div><h3>Conclusion</h3><div>Les résultats confirment l'importance d'une gestion rapide des blessures et l'influence des facteurs comme l’hémorragie sur la gravité. Le modèle de prédiction développé offre une bonne capacité de discrimination entre les issues graves et non graves et identifie des pistes d’amélioration des pratiques cliniques, telles que l'examen des blessures, l'utilisation de l’acide tranexamique, et la vérification du statut vaccinal.</div><div>En conclusion, cette étude révèle une prévalence élevée des blessures par arme à feu (89,5 % en Guyane, mettant en évidence la nécessité d’adapter les protocoles de soins pour ces victimes. Le modèle de prédiction de la gravité basé sur des facteurs tels que le remplissage vasculaire et l’hémorragie montre une performance excellente (AUC = 0,8737), soulignant l’urgence d’une prise en charge optimisée.</div><div>Les auteurs n’ont pas précisé leurs éventuels liens d’intérêts.</div></div>","PeriodicalId":100906,"journal":{"name":"Médecine et Maladies Infectieuses Formation","volume":"4 3","pages":"Page S35"},"PeriodicalIF":0.0000,"publicationDate":"2025-08-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":"0","resultStr":"{\"title\":\"Étude comparative et descriptive des agressions par arme à feu et arme blanche de 2018 à 2023 aux urgences du Centre Hospitalier Ouest Guyanais\",\"authors\":\"Boubacar DIARRA , Hamza ABIDI , Bazin DENA , Clovis ADIMOU , Augustin MESSIE , Crépin KEZZA\",\"doi\":\"10.1016/j.mmifmc.2025.07.070\",\"DOIUrl\":null,\"url\":null,\"abstract\":\"<div><h3>Introduction</h3><div>Cette étude explore l’augmentation des agressions par arme à feu (AF) et arme blanche (AB) en Guyane, en mettant en lumière l’impact des facteurs socio- culturels sur la violence et la nécessité d’améliorer les protocoles de soins d’urgence. 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Étude comparative et descriptive des agressions par arme à feu et arme blanche de 2018 à 2023 aux urgences du Centre Hospitalier Ouest Guyanais
Introduction
Cette étude explore l’augmentation des agressions par arme à feu (AF) et arme blanche (AB) en Guyane, en mettant en lumière l’impact des facteurs socio- culturels sur la violence et la nécessité d’améliorer les protocoles de soins d’urgence. Objectif de l’étude : comparer l’évolution de la fréquence des agressions par AF et AB entre 2018 et 2023.
Méthodes
Une étude rétrospective a été menée sur 124 patients admis aux urgences du CHOG Franck Joly, victimes de plaies par AF et AB. Les données ont été collectées sur la gravité des blessures, les complications, et les facteurs de risque associés.
Résultats
Parmi les 124 patients inclus, 89,5 % ont été victimes d’AF et 10,5 % d’AB, avec une prédominance masculine (86 %) et un âge moyen de 30 ± 13 ans. Les blessures par AF étaient généralement plus graves, avec des complications telles que des hémorragies sévères et des infections. La différence de taux d’hémoglobine initial entre les groupes AB (16 ± 0,6 g/dL) et AF (13 ± 2 g/dL) était significative (p = 0,007). Un modèle de prédiction du risque de gravité a identifié cinq facteurs clés : remplissage vasculaire (OR = 4,21, p = 0,025), administration des amines (OR = 0,13, p = 0,020), hémorragie (OR = 6,84, p = 0,000), année d’agression (OR = 0,99, p = 0,021) et mode d’admission (OR = 15, p = 0,025). Ce modèle présente une excellente performance prédictive avec une AUC de 0,8737.
Conclusion
Les résultats confirment l'importance d'une gestion rapide des blessures et l'influence des facteurs comme l’hémorragie sur la gravité. Le modèle de prédiction développé offre une bonne capacité de discrimination entre les issues graves et non graves et identifie des pistes d’amélioration des pratiques cliniques, telles que l'examen des blessures, l'utilisation de l’acide tranexamique, et la vérification du statut vaccinal.
En conclusion, cette étude révèle une prévalence élevée des blessures par arme à feu (89,5 % en Guyane, mettant en évidence la nécessité d’adapter les protocoles de soins pour ces victimes. Le modèle de prédiction de la gravité basé sur des facteurs tels que le remplissage vasculaire et l’hémorragie montre une performance excellente (AUC = 0,8737), soulignant l’urgence d’une prise en charge optimisée.
Les auteurs n’ont pas précisé leurs éventuels liens d’intérêts.