{"title":"Diabète et infections : connaissances, attitudes et pratiques des médecins de Guyane","authors":"Alessia MELZANI , Devi ROCHEMONT , Hélène HILDERAL , Jean-Michel VALIER , Aude LUCARELLI","doi":"10.1016/j.mmifmc.2025.07.054","DOIUrl":null,"url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><div>La prévalence croissante du diabète en Guyane souligne l’importance d’une compréhension approfondie des infections chez les patients diabétiques.</div></div><div><h3>Méthodes</h3><div>Une étude transversale a été menée du 15/07/2023 au 15/09/2023. Au cours de cette période, un questionnaire a été distribué à tous les médecins exerçant en Guyane. L’objectif était d’évaluer leurs connaissances, attitudes et pratiques dans ce domaine.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Sur 787 médecins inscrits à l’Ordre et 45 internes présents sur le territoire pendant la période d’inclusion, 50 médecins ont répondu au questionnaire, dont 30 (60 %) médecins généralistes et 20 (40 %) spécialistes. Seuls 12 % étaient au courant que le diabète ne fait plus partie des facteurs de risque de complications des infections urinaires et 42 % étaient en accord avec les recommandations de ne pas traiter systématiquement les patients diabétiques ayant un examen cytobactériologique des urines positif. Environ 53,6 % des répondants ont identifié les infections mycotiques génitales comme les manifestations indésirables les plus fréquemment rapportées avec les glifozines. En ce qui concerne les connaissances sur la relation entre la parodontite et le taux d’HbA1c, 68 % des médecins ont reconnu ce lien. En revanche, la majorité des médecins ont bien répondu aux questions sur les vaccinations (89 %) et sur la suspension des antidiabétiques oraux lors d’un sepsis (91,8 %). En ce qui concerne les infections du pied diabétique, la majorité des médecins (> 85 %) ont répondu correctement.</div></div><div><h3>Discussions et conclusions</h3><div>La taille limitée de l’échantillon constitue la principale limitation de cette étude, et cette limitation est d’autant plus prononcée par la diversité des caractéristiques des médecins, ce qui rend difficile l’obtention de conclusions significatives. De plus, le questionnaire utilisé se focalise sur des catégories spécifiques d’infections chez les patients diabétiques, mais il n’aborde pas de manière exhaustive l’ensemble des aspects de ce domaine. Ces résultats mettent en évidence un besoin d’amélioration des connaissances des médecins en Guyane concernant les infections chez les patients diabétiques et en particulier les infections urinaires. Une sensibilisation accrue et des efforts de formation pourraient contribuer à une meilleure prise en charge de ces patients et à la réduction des prescriptions inutiles d’antibiotiques.</div><div>Les auteurs n’ont pas précisé leurs éventuels liens d’intérêts.</div></div>","PeriodicalId":100906,"journal":{"name":"Médecine et Maladies Infectieuses Formation","volume":"4 3","pages":"Page S26"},"PeriodicalIF":0.0000,"publicationDate":"2025-08-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":"0","resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":null,"PeriodicalName":"Médecine et Maladies Infectieuses Formation","FirstCategoryId":"1085","ListUrlMain":"https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S2772743225005811","RegionNum":0,"RegionCategory":null,"ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":null,"EPubDate":"","PubModel":"","JCR":"","JCRName":"","Score":null,"Total":0}
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Abstract
Introduction
La prévalence croissante du diabète en Guyane souligne l’importance d’une compréhension approfondie des infections chez les patients diabétiques.
Méthodes
Une étude transversale a été menée du 15/07/2023 au 15/09/2023. Au cours de cette période, un questionnaire a été distribué à tous les médecins exerçant en Guyane. L’objectif était d’évaluer leurs connaissances, attitudes et pratiques dans ce domaine.
Résultats
Sur 787 médecins inscrits à l’Ordre et 45 internes présents sur le territoire pendant la période d’inclusion, 50 médecins ont répondu au questionnaire, dont 30 (60 %) médecins généralistes et 20 (40 %) spécialistes. Seuls 12 % étaient au courant que le diabète ne fait plus partie des facteurs de risque de complications des infections urinaires et 42 % étaient en accord avec les recommandations de ne pas traiter systématiquement les patients diabétiques ayant un examen cytobactériologique des urines positif. Environ 53,6 % des répondants ont identifié les infections mycotiques génitales comme les manifestations indésirables les plus fréquemment rapportées avec les glifozines. En ce qui concerne les connaissances sur la relation entre la parodontite et le taux d’HbA1c, 68 % des médecins ont reconnu ce lien. En revanche, la majorité des médecins ont bien répondu aux questions sur les vaccinations (89 %) et sur la suspension des antidiabétiques oraux lors d’un sepsis (91,8 %). En ce qui concerne les infections du pied diabétique, la majorité des médecins (> 85 %) ont répondu correctement.
Discussions et conclusions
La taille limitée de l’échantillon constitue la principale limitation de cette étude, et cette limitation est d’autant plus prononcée par la diversité des caractéristiques des médecins, ce qui rend difficile l’obtention de conclusions significatives. De plus, le questionnaire utilisé se focalise sur des catégories spécifiques d’infections chez les patients diabétiques, mais il n’aborde pas de manière exhaustive l’ensemble des aspects de ce domaine. Ces résultats mettent en évidence un besoin d’amélioration des connaissances des médecins en Guyane concernant les infections chez les patients diabétiques et en particulier les infections urinaires. Une sensibilisation accrue et des efforts de formation pourraient contribuer à une meilleure prise en charge de ces patients et à la réduction des prescriptions inutiles d’antibiotiques.
Les auteurs n’ont pas précisé leurs éventuels liens d’intérêts.