M. Monnet , M. Fonvielle , F. Compain , E. Badell-ocando , S. Brisse , M. Lavollay
{"title":"Peut-on se fier aux résultats des tests de sensibilité in vitro des β-lactamines et de la daptomycine pour traiter les infections à corynébactéries ?","authors":"M. Monnet , M. Fonvielle , F. Compain , E. Badell-ocando , S. Brisse , M. Lavollay","doi":"10.1016/j.mmifmc.2025.04.072","DOIUrl":"10.1016/j.mmifmc.2025.04.072","url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><div>En dehors des souches toxinogènes du complexe <em>diphtheriae</em>, les corynébactéries isolées en pratique clinique sont souvent des bactéries commensales. Toutefois, elles peuvent aussi être responsables d'infections sévères comme des ostéites, méningites ou endocardites, difficiles à traiter (1). Leur sensibilité aux β-lactamines et à la daptomycine est extrêmement variable avec des CMI allant de valeurs inférieures à 0,19 mg/L à plus de 256 mg/L (1-3). La comparaison de génomes de souches sensibles et résistantes ainsi que l'expression hétérologue du gène suspecté ont montré que chez <em>C. jeikeium</em>, la résistance aux β-lactamines est due à la présence d'une PLP additionnelle, la Plp2c, dont l'expression est inductible (2). L'impact de la présence de cette PLP chez d'autres espèces reste à déterminer.</div></div><div><h3>Matériels et méthodes</h3><div>Les souches étudiées sont des isolats cliniques. La présence du gène <em>pbp2c</em> a été recherché par PCR (2). Leur sensibilité aux antibiotiques a été déterminée par diffusion en milieu solide par la méthode de l'antibiogramme et par la technique des Macro-bandelettes (E-TEST, Biomérieux) en suivant les recommandations du CA-SFM 2022. Des CMI ont également été déterminées par microdilution en milieu liquide selon la méthode EUCAST 2024, et en utilisant la méthode semi-automatisée MicroScan autoSCAN4 (Beckman Coulter).</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>La Plp2c a été retrouvée chez de nombreuses espèces de corynébactéries incluant <em>C. jeikeium, C. urealyticum, C. tuberculostearicum, C. striatum, C. amycolatum</em> et <em>C. diphtheriae</em>.</div><div>Chez <em>C. jeikeium</em>, les souches qui hébergent <em>pbp2c</em> ont des CMI très élevées pour toutes les classes de β-lactamines. Les CMI de la pénicilline G des <em>C. jeikeium</em> négatives pour le gène de la Plp2c, sont comprises entre 2 et 4 mg/L. Selon les recommandations de l'EUCAST 2024, elles sont catégorisées résistantes. Chez <em>C. amycolatum</em> et <em>C. diphtheriae</em>, les CMI des β-lactamines sont beaucoup plus faibles. La détection phénotypique de la résistance aux β-lactamines due à la Plp2c nécessite une incubation prolongée à 48H et/ou la recherche d'image d'antagonisme entre certains disques de β-lactamines.</div><div>Par ailleurs, le traitement par daptomycine d'une souche de <em>C. striatum</em> résistante à l'amoxicilline a entrainé l'émergence d'un mutant hautement résistant (CMI >256 mg/L) en 4 jours seulement.</div></div><div><h3>Conclusion</h3><div>La présence de la Plp2c n'entraine pas les mêmes phénotypes en fonction de l'espèce de corynébactérie qui l'héberge. L'impact clinique de la présence du gène de la Plp2c chez des isolats cliniques catégorisés sensibles selon les recommandations actuelles de l'EUCAST reste à déterminer. Cependant, une infection fatale causée par une souche de <em>C. diphtheriae</em> hébergeant le gène <em>pbp2c</em> traitée par β-lactamine","PeriodicalId":100906,"journal":{"name":"Médecine et Maladies Infectieuses Formation","volume":"4 2","pages":"Page S36"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2025-05-28","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"144147473","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
L. Vieilledent , T. Fraisse , G. Gavazzi , C. Roubaud Baudron , V. Prendki , S. Diamantis , S. Gallien , J. Lanoix , A. Putot , S. Gaujard
{"title":"Enquête de pratique sur la pneumopathie d'inhalation du sujet âgé","authors":"L. Vieilledent , T. Fraisse , G. Gavazzi , C. Roubaud Baudron , V. Prendki , S. Diamantis , S. Gallien , J. Lanoix , A. Putot , S. Gaujard","doi":"10.1016/j.mmifmc.2025.04.074","DOIUrl":"10.1016/j.mmifmc.2025.04.074","url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><div>La pneumopathie d'inhalation ne fait pas l'objet de recommandation spécifique en France bien que survenant sur un terrain particulier. Dans ce contexte, un groupe de médecins se propose de rédiger prochainement ces premières recommandations. L'objectif de cette étude est de décrire les pratiques en France sur la prise en charge de la pneumopathie d'inhalation chez les personnes de plus de 75 ans hospitalisées ou institutionnalisées.</div></div><div><h3>Matériels et méthodes</h3><div>Une enquête de pratique a été menée de juin 2023 à novembre 2023. Un questionnaire rédigé a été diffusé à l'échelle nationale auprès de médecins hospitaliers ou travaillant en établissement médico-social. Vingt-huit questions portaient sur leurs pratiques du diagnostic à la prévention.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>452 médecins ont répondu, principalement des gériatres, infectiologues et généralistes. Les critères de diagnostic étaient consensuels : présence d'un épisode de vomissement, d'un trouble de la déglutition connu ou un antécédent de pneumopathie d'inhalation. Quatre-vingts pour cent (362/452) déclaraient prescrire un examen complémentaire : les examens d'imagerie arrivaient devant les examens de bactériologie (74% vs 19%). Ces examens étaient plus souvent prescrits par les médecins non-gériatres et exerçant en Centre Hospitalo Universitaire (CHU) . L'antibiothérapie de première intention ne faisait pas débat : amoxicilline acide clavulanique per os pour 82% (371/452) et intraveineuse pour 56% des médecins répondeurs. Cependant les gériatres prescrivaient davantage de métronidazole (22% vs 14%, p<0,05) et recouraient plus à la voie sous cutanée (34% vs 10%, p<0,05). Il existait une hétérogénéité importante concernant la prévention. Le test de dépistage des troubles de la déglutition le plus employé était le test à l'eau (92%). Ce dépistage était fait par des orthophonistes ( 50%), aides-soignants ou infirmiers (30%) et des médecins (30%) avec une variation selon la spécialité du répondeur et de son lieu d'exercice. La prise en charge alimentaire ainsi que les mesures de prévention secondaires variaient également selon ces deux paramètres. La mise à jeun était rapportée par 32% des médecins non-gériatres contre 23% des gériatres (p<0,05). Les moyens posturaux au repas (95%), la modification du traitement (68%) et les soins de bouche (66%) étaient les trois principales mesures proposées.</div></div><div><h3>Conclusion</h3><div>Cette enquête objective un consensus en termes de critères diagnostiques et d'antibiothérapie. Cependant, la prévention de l'inhalation et la prise en charge nutritionnelle étaient abordées très différemment entre les différents spécialistes et lieux d'exercice. Il semble donc pertinent de proposer des recommandations spécifiques à cette infection.</div></div>","PeriodicalId":100906,"journal":{"name":"Médecine et Maladies Infectieuses Formation","volume":"4 2","pages":"Page S37"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2025-05-28","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"144147475","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
D. Molamba , J. Derdevet , B. Dembele , S. Houessou , H. Amadou Yacouba
{"title":"Programmes de surveillance à base communautaire au Cameroun, Tchad et RDC : une évaluation comparative","authors":"D. Molamba , J. Derdevet , B. Dembele , S. Houessou , H. Amadou Yacouba","doi":"10.1016/j.mmifmc.2025.04.016","DOIUrl":"10.1016/j.mmifmc.2025.04.016","url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><div>Anticiper et organiser une riposte rapide aux épidémies reste un défi majeur. De 2022 à 2025, la croix-rouge française, avec les croix-rouges nationales hôtes, a soutenu les ministères du Cameroun, du Tchad et de la République Démocratique du Congo (RDC) dans la mise en place d'une surveillance épidémiologique communautaire. Fondés sur la prévention, la détection précoce et la notification des cas suspects, ces programmes mobilisent des acteurs issus de la communauté.</div><div>Cette analyse compare leur mise en oeuvre dans différentes zones sous tension (Extrême-nord du Cameroun, sud-Kivu en RDC, Tchad), en identifiant les succès et les défis rencontrés.</div></div><div><h3>Matériels et méthodes</h3><div>Après une formation spécifique, des volontaires issus de la communauté ont mené une recherche active de cas suspects (rougeole, choléra, mpox, etc.) en s'appuyant sur une approche syndromique. Les alertes ont été transmises aux centres de santé par SMS ou appels téléphoniques pour vérification et, si nécessaire, confirmation microbiologique.</div><div>L'évaluation des systèmes de surveillance a suivi une approche rétrospective observationnelle mixte, combinant des indicateurs quantitatifs (réactivité, vérification, sensibilité) et qualitatifs (simplicité, adaptabilité, acceptabilité, ...), recueillis auprès des acteurs clés.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Au total, d'octobre 2022 à janvier 2025, 177 volontaires communautaires ont été formés au Tchad, 189 au Cameroun et 122 en RDC. La répartition du type d'alertes variait selon les pays (rougeole et fièvre jaune en majorité au Cameroun, choléra et mpox principalement en RDC), avec une réactivité (vérification en moins de 24h dans 81,2 % au Cameroun (762/938, IC95% [78,6-83,7]), 92,6 % en RDC (425/458, IC95% [89,8 - 94,8]), 89,5 % au Tchad (1053/1177, IC95% [87,6 - 91,2])) et un taux d'investigation relativement élevés dans les différents pays. La sensibilité des alertes variait selon les pathologies suspectées et les régions concernées, avec des échantillons prélevés dans seulement 12 % (145/1205, IC 95% [10,2-14]) des cas au Cameroun, et à l'inverse des cas testés et confirmés biologiquement dans 96,8 % (426/440, IC 95% [94,7- 98,2]) en RDC.</div><div>L'évaluation qualitative (simplicité, acceptabilité, ...) sera communiquée après la réalisation d'entretiens individuels (février 2025).</div></div><div><h3>Conclusion</h3><div>Ces programmes de surveillance, en impliquant des volontaires issus de la communauté, ont permis la détection précoce de cas suspects, renforcant la réactivité des systèmes de santé; y compris dans des contextes instables comme l'Extrême-nord du Cameroun ou le Sud-Kivu en RDC.</div><div>Cependant, des disparités existent selon les pays et les maladies surveillées. Au sud-Kivu, une meilleure intégration au système de santé a facilité la confirmation des cas, tandis qu'au Cameroun, le faible taux de prélèvements a limité la validation des","PeriodicalId":100906,"journal":{"name":"Médecine et Maladies Infectieuses Formation","volume":"4 2","pages":"Page S8"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2025-05-28","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"144147377","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
H. Ernandes , S. Kaoual , S. Benzarti , S. Zelfani , S. Sallem , A. Bellaaj , S. Bouhalila Besbes , I. Kooli
{"title":"Évaluation des connaissances et des pratiques en matière de colonisation urinaire en médecine de ville","authors":"H. Ernandes , S. Kaoual , S. Benzarti , S. Zelfani , S. Sallem , A. Bellaaj , S. Bouhalila Besbes , I. Kooli","doi":"10.1016/j.mmifmc.2025.04.082","DOIUrl":"10.1016/j.mmifmc.2025.04.082","url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><div>Le bon usage des anti-infectieux en ville est au coeur de la lutte contre l'antibiorésistance. Les colonisations urinaires définies par la présence d'une bactérie uropathogène isolée dans l'examen cytobactériologique des urines (ECBU) sans signes fonctionnels peuvent être à l'origine d'un mésusage des antibiotiques. L'objectif de cette étude était d'évaluer les connaissances et les pratiques en matière de colonisations urinaires en médecine de ville.</div></div><div><h3>Matériels et méthodes</h3><div>Un questionnaire en ligne était diffusé par E-mail aux médecins de ville du 01 septembre 2024 au 01 décembre 2024. Les questions intéressaient les caractéristiques des médecins participants, les indication de l'antibiothérapie au cours des colonisations urinaires, le choix de l'antibiothérapie probabiliste ainsi que les indications de l'ECBU de contrôle. La participation était volontaire et l'anonymat des participants était respecté.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Nous avons colligé 212 réponses. L'âge moyen des répondeurs était de 45 [27-59] ans. Les participants avaient moins de 5 ans d'expérience (53,3%, n=113), entre 5 et 10 ans d'expérience (40,6%, n=86) ou plus que 10 ans d'expérience (6,1%, n=13). Une antibiothérapie était indiquée à tort par les participants en cas de colonisation urinaire en pré-chirurgie orthopédique (42,9%, n=91), en pré-chirurgie abdominale (40,1%, n=85), chez le patient immunodéprimé (36,3%, n=77) et cas de grossesse au premier trimestre (36,3%, n=77). Une grossesse à partir du deuxième trimestre et un geste urologique étaient retenus comme indication thérapeutique par 94,3% (n=200) et 93,4% (n=198) des participants respectivement. Seuls 8,1% (n=17) indiquaient une antibiothérapie pour toute colonisation urinaire. Le choix de l'antibiothérapie probabiliste des colonisations urinaires était adéquat par fosfomycine-trométamol en dose unique dans 48,1% (n=102) des cas. Le reste des participants (51,9%, n=110) indiquaient un traitement probabiliste par fluoroquinolone (26,4%, n=56), céphalosporine de troisième génération (15,1%, n=32), amoxicilline-acide clavulanique (5,2%, n=11) ou pipéracilline/tazobactam (5,2%, n=11). En cas de colonisation urinaire traitée chez la femme enceinte, 53,3% (n=113) des participants indiquaient un ECBU huit à dix jours après la fin du traitement mais seuls 36,3% (n=77) indiquaient un ECBU mensuel.</div></div><div><h3>Conclusion</h3><div>Notre étude a mis en évidence des lacunes dans les connaissances et pratiques des médecins de ville en matière de colonisation urinaire soulignant la prescription fréquente d'antibiothérapie hors indication et un choix de molécules inadapté. Des programmes de formation continue et des outils d'aide à la prescription devraient être établis.</div></div>","PeriodicalId":100906,"journal":{"name":"Médecine et Maladies Infectieuses Formation","volume":"4 2","pages":"Pages S40-S41"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2025-05-28","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"144147383","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
R. Guilhaumou , M. Le baron , F. Gouriet , C. Eldin , A. De waard , X. Flecher , A. Menard
{"title":"Exposition à la pipéracilline dans les antibiothérapies d'attente des reprises chirurgicales pour infections ostéoarticulaires : atteinte des cibles PK/PD et facteurs de variabilité","authors":"R. Guilhaumou , M. Le baron , F. Gouriet , C. Eldin , A. De waard , X. Flecher , A. Menard","doi":"10.1016/j.mmifmc.2025.04.097","DOIUrl":"10.1016/j.mmifmc.2025.04.097","url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><div>L'association piperacilline/tazobactam est fréquemment utilisée comme une antibiothérapie probabiliste d'attente dans le cadre des infections ostéoarticulaires (IOA) en chirurgie orthopédique. L'atteinte des cibles pharmacocinétique/pharmacodynamique (PK/PD) est essentielle pour garantir l'efficacité du traitement. Toutefois, l'importante hétérogénéité des patients (âge, poids, comorbidités) peut induire une variabilité significative de l'exposition sanguine à la pipéracilline malgré une posologie standardisée. L'objectif de cette étude est de décrire cette variabilité et d'évaluer son impact sur l'atteinte des cibles PK/PD</div></div><div><h3>Matériels et méthodes</h3><div>Etude retrospective (PADS JLUSHK ) entre 01/2023 et 06/2024, chez les patients recevant la pipéracilline/tazobactam (4 g x 4/jour en perfusion de 1 h) en association à la daptomycine après la prise en charge chirurgicale d'une IOA et ayant beneficié de dosage pharmacologique. L'atteinte des cibles PK/PD a été définie par une concentration résiduelle >10 mg/L pour une concentration minimale inhibitrice (CMI) de 8 mg/L (Staphylococcus.sp) et >5 mg/L pour une CMI de 4 mg/L (Enterobacterie.sp), avec une fraction libre estimée à 80 %. L'impact des variables démographiques, biologiques et cliniques sur ces objectifs a été évalué par régression logistique multivariée</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Les concentrations plasmatiques ont été collectées chez 41 patients (47 prélèvements analysés), avec un âge médian de 55 ans (22-83 ans), un IMC médian de 27,7 kg/m² (18,3-43,2) et un débit de filtration glomérulaire (DFG) médian de 101 ml/min/1,73m² (55-138). L'infection a été microbiologiquement documentée chez 21 patients (<em>Staphylococcus aureus</em>, n=6; <em>Enterobacter cloacae,</em> n=6; SCN n=5). Une forte variabilité des concentrations plasmatiques de pipéracilline a été observée (médiane : 2,4 mg/L, min-max : 0,5-60 mg/L). L'atteinte des cibles PK/PD était faible : 15/47 prélèvements (31,9 %) atteignaient la cible PK/PD pour une CMI de 8 mg/L (staphylococcus Sp) et 19/47 prélèvements (40,4 %) pour une CMI de 4 mg/L (Enterobacterie.sp)</div></div><div><h3>Conclusion</h3><div>Ces résultats mettent en évidence une forte variabilité des concentrations plasmatiques de pipéracilline, avec un taux élevé de non-atteinte des cibles PK/PD recommandées en fonction des micro-organismes identifiés. Ces observations soulignent l'importance du suivi thérapeutique pharmacologique (STP) et des outils de modélisation pharmacocinétique pour optimiser l'antibiothérapie probabiliste post-chirurgicale des IOA sur prothese articulaire.</div></div>","PeriodicalId":100906,"journal":{"name":"Médecine et Maladies Infectieuses Formation","volume":"4 2","pages":"Page S48"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2025-05-28","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"144147389","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
A. Meybeck , B. Gachet , M. Degrendel , S. Stabler , A. Vachée , S. Nguyen , A. Dozier , A. Tone , M. Chopin , O. Robineau
{"title":"Respect des recommandations pour la prise en charge des infections respiratoires basses chez les patients adultes hospitalisés pour une pneumonie aiguë communautaire à Mycoplasma pneumoniae","authors":"A. Meybeck , B. Gachet , M. Degrendel , S. Stabler , A. Vachée , S. Nguyen , A. Dozier , A. Tone , M. Chopin , O. Robineau","doi":"10.1016/j.mmifmc.2025.04.079","DOIUrl":"10.1016/j.mmifmc.2025.04.079","url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><div>En France, une augmentation inhabituelle des pneumonies aiguës communautaires (PAC) à <em>Mycoplasma pneumoniae</em> a été observée à partir de l'été 2023. La réponse rapide de la HAS en décembre 2023 rappelait quand suspecter une PAC à <em>M. pneumoniae</em> et sa prise en charge. L'objectif de notre étude était d'évaluer l'application des recommandations concernant notamment la réévaluation clinique à 48-72 heures et la modification de l'antibiothérapie de première ligne en l'absence d'amélioration.</div></div><div><h3>Matériels et méthodes</h3><div>Etude rétrospective multicentrique d'évaluation de pratique de soins incluant les patients âgés de plus de 15 ans et 3 mois hospitalisés dans l'un des 10 centres participants pour une PAC à <em>M. pneumoniae</em> confirmée par PCR ou sérodiagnostic entre le 01/06/2023 et le 01/06/2024. L'antibiothérapie était considérée adéquate si elle comprenait un macrolide, une fluoroquinolone, ou une cycline. La prise en charge pré-hospitalière et hospitalière ont été décrites.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>L'analyse intermédiaire du 05/02/2025 concernait 130 patients dont 73 femmes (56%) issus de 7 centres. L'âge médian était de 35 ans (IQR 24-49). Trente-six patients (28%) rapportaient un tabagisme actif. La comorbidité la plus fréquente était un asthme chez 14 patients (11%). Au total, 85 patients (65%) ont été initialement pris en charge en ambulatoire avant leur hospitalisation. Parmi eux, 64 (75%) ont reçu une antibiothérapie lors de la première consultation, 17 (20%) ont eu une radiographie thoracique et 35 (58%) ont été réévalués dans les 72 heures. Aucune antibiothérapie initiale ne ciblait <em>M. pneumoniae</em>. Après réévaluation, 8 patients (13%) ont reçu une antibiothérapie adéquate. Lors de l'hospitalisation, le diagnostic était confirmé le plus souvent par PCR spécifique (n=40, 34%), ou multiplex (n=69, 59%) en médiane 1 jour (IQR 1-3) après l'admission. Une réévaluation dans les 72h suivant l'admission était notifiée dans le dossier dans 123 cas (95%). Finalement, 126 patients (97%) ont reçu une antibiothérapie adéquate pendant leur hospitalisation après un délai médian de 1 jour (IQR 1-3). Cinquante et un patients (39%) ont nécessité une prise en charge en réanimation, parmi eux 34 (26%) ont reçu une ventilation invasive.Trois patients (2,6%) sont décédés.</div></div><div><h3>Conclusion</h3><div>Dans notre cohorte de patients hospitalisés pour une PAC à <em>M. pneumoniae</em>, une prise en charge initiale ambulatoire était fréquente. Elle était rarement conforme aux recommandations conduisant à une antibiothérapie adéquate dans les 72h chez une minorité de patients. En milieu hospitalier, la quasi totalité des patients recevaient une antibiothérapie adéquate dans les 72 h. L'accès à la PCR en ville en contexte épidémique pourrait être à considérer.</div></div>","PeriodicalId":100906,"journal":{"name":"Médecine et Maladies Infectieuses Formation","volume":"4 2","pages":"Page S39"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2025-05-28","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"144147480","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
F. Stordeur , R. Bauer , N. Chavoutier , S. Taha , L. Fleury , P. Nicolle , F. L'hériteau , M. Bouldouyre
{"title":"Suivi de la consommation des antibiotiques en soins primaires : une application au service des professionnels de santé de terrain","authors":"F. Stordeur , R. Bauer , N. Chavoutier , S. Taha , L. Fleury , P. Nicolle , F. L'hériteau , M. Bouldouyre","doi":"10.1016/j.mmifmc.2025.04.089","DOIUrl":"10.1016/j.mmifmc.2025.04.089","url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><div>La consommation régionale d'antibiotique (ATB) en ville est un indicateur fixé par la Stratégie nationale de prévention des infections et de l'antibiorésistance 2022-2025. Cette donnée est disponible en libre accès sur le portail Geodes mis à disposition par Santé Publique France, mais seulement aux échelles régionales, départementales et établissements publics de coopération intercommunale (EPCI). L'objectif était de fournir des données locales aux professionnels de santé impliqués dans les actions de bon usage ATB (BUA) dans notre région.</div></div><div><h3>Matériels et méthodes</h3><div>Le Centre Régional en Antibiothérapie (CRAtb) a pris contact avec la Direction Régionale du Service Médical (DRSM) de l'assurance maladie en 2023. Les données demandées étaient la consommation totale et par classe et/ou molécules d'intérêt, présentées par département et communauté professionnelle territoriale de santé (CPTS) du lieu de domicile de l'assuré, classe d'âge, et groupe de prescripteurs.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Une convention a été signée entre les deux structures. Les données de remboursement des assurés du régime général ont été transmises pour les années 2019 à 2023 et combinées ensuite avec les données de recensement de l'INSEE, afin d'obtenir la consommation moyenne en DDJ/1000 habitants/jour. Le CRAtb a ensuite développé une application R shiny®, faisant figurer d'une part la distribution géographique par cartographie pour chaque département et CPTS, et d'autre part l'évolution temporelle des consommations totales et pour chacune des catégories : familles (incluant pénicillines, macrolides et apparentés, aminosides, fluoroquinolones), et molécules d'intérêt en soins primaires (association amoxicilline-acide clavulanique, pivmécillinam, fosfomycine notamment). La part des différents prescripteurs est également visualisable : médecin généraliste, chirurgien-dentiste, autre spécialiste, prescripteur au sein d'un établissement de santé ; de même que la distribution des consommations par classes d'âge : enfant < 3 ans, 3 à 15, 16 à 64, ≥ 65 ans. L'application, hébergée par le CRAtb, sera prochainement disponible en libre accès à toutes les Equipes Multidisciplinaires en Antibiothérapie (EMA) de la région, afin qu'elles utilisent ces données pour construire des actions de BUA avec les professionnels de santé partenaires.</div></div><div><h3>Conclusion</h3><div>La densité de population dans notre région et l'hétérogénéité des conditions socio-économiques et de démographie médicale rendent insuffisant le suivi d'indicateurs régionaux, départementaux ou EPCI. La mise à disposition de données locales de consommation ATB auprès des acteurs de terrains et notamment des CPTS permettront à ces derniers de se saisir des enjeux concrets de l'antibiorésistance. L'appui des EMA permettra de construire des actions individualisées et dont les impacts pourront être visibles localement. A l'avenir, les données de pre","PeriodicalId":100906,"journal":{"name":"Médecine et Maladies Infectieuses Formation","volume":"4 2","pages":"Page S44"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2025-05-28","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"144147481","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
W. Boutfol , H. Cormier , C. Leconte , E. Imboula , F. Moal , L. Chapelain , S. Thibaut , B. Bousseau , N. Le Quilliec
{"title":"Programme régional de bon usage des antibiotiques en EHPAD : le temps des premières leçons","authors":"W. Boutfol , H. Cormier , C. Leconte , E. Imboula , F. Moal , L. Chapelain , S. Thibaut , B. Bousseau , N. Le Quilliec","doi":"10.1016/j.mmifmc.2025.04.086","DOIUrl":"10.1016/j.mmifmc.2025.04.086","url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><div>Les EHPAD sont un lieu stratégique dans la lutte contre l'antibiorésistance. Le Centre Régional en Antibiothérapie (CRAtb) porte sur la région un programme de bon usage des antibiotiques en EHPAD visant à améliorer les pratiques dans la prise en charge des infections urinaires, en ciblant particulièrement les paramédicaux. Les EHPAD volontaires désignent un référent ayant accès à l'ensemble des outils permettant de mettre en oeuvre le programme sur leur établissement. A deux ans du lancement, une enquête auprès des référents des EHPAD inscrits visait à étudier de manière quantitative l'avancée du programme et les freins potentiels.</div></div><div><h3>Matériels et méthodes</h3><div>Les référents des 159 EHPAD inscrits au programme ont reçu un questionnaire par mail en juin 2024 comprenant des questions sur les outils utilisés, les freins rencontrés et les besoins pour le bon déroulement du programme. Les réponses étaient recueillies sur un tableur excel et exprimées en moyenne et en pourcentage.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Soixante-cinq réponses ont été recueillies soit un taux de réponse de 41% (65/159). Parmi les outils du programme, les affiches et les mémos d'antibiothérapie étaient utilisés par 78% (51/65) des référents. Les vidéos de formation étaient relayées par 34% (22/65) des répondants et la formation présentielle organisée dans près d'un quart des cas.</div><div>Un répondant sur 2 (32/65) déclarait avoir stoppé les bandelettes urinaires (BU) sur son établissement.</div><div>Le profil établissement, contenant des indicateurs de suivi, était utilisé par 32% (21/65) des répondants.</div><div>Des freins à la mise en oeuvre du programme étaient identifiés par 77% (50/65) des répondants. Le manque de temps, le turn-over des équipes et la présence d'autres objectifs prioritaires étaient les principaux freins, cités par 64% (32/50), 46% (23/50) et 38% (19/50) respectivement.</div><div>Le besoin prioritaire, exprimé par 70% (45/65) des répondants, était la formation, que ce soit celle des médecins généralistes ou celle des soignants de l'EHPAD, si possible avec l'appui d'un acteur extérieur (CRAtb, Equipe Multidisciplinaire en Antibiothérapie - EMA ou Equipe Mobile d'Hygiène - EMH).</div><div>Les répondants ont attribué la note moyenne de 7,32/10 au programme, le manque de temps étant là encore la principale raison d'une note inférieure à 7.</div></div><div><h3>Conclusion</h3><div>Autonomiser les référents était un doux rêve. Les résultats de cette enquête, corrélés aux impressions de terrain, viennent conforter la nécessité d'un accompagnement par le CRAtb, les EMA ou les EMH dans l'immense majorité des cas.</div><div>Encourager et accompagner l'arrêt des BU, améliorer le dialogue avec les médecins traitants et maintenir le lien avec les équipes sur le terrain sont les premiers enseignements de ce programme régional.</div><div>Reste que la motivation est là, et c'est bien l'essentiel !</div><div>L'ana","PeriodicalId":100906,"journal":{"name":"Médecine et Maladies Infectieuses Formation","volume":"4 2","pages":"Pages S42-S43"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2025-05-28","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"144147584","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
D. Saade , M. Jabagi , M. Bertrand , K. Hider-Mlynarz , L. Grimaldi , M. Zureik
{"title":"Utilisation des fluoroquinolones à usage systémique en France entre 2014 et 2023","authors":"D. Saade , M. Jabagi , M. Bertrand , K. Hider-Mlynarz , L. Grimaldi , M. Zureik","doi":"10.1016/j.mmifmc.2025.04.011","DOIUrl":"10.1016/j.mmifmc.2025.04.011","url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><div>Les fluoroquinolones (FQ) sont des antibiotiques à large spectre prescrits pour traiter des infections bactériennes sévères. En raison de leur susceptibilité à l'antibiorésistance et leurs effets indésirables graves, plusieurs mesures règlementaires ont été mises en place au cours de la dernière décennie pour limiter les risques associés. L'objectif de cette étude était d'évaluer l'utilisation des FQ en France et son évolution sur la période 2014-2023.</div></div><div><h3>Matériels et méthodes</h3><div>Tous les utilisateurs ayant reçu au moins une délivrance remboursée de FQ à usage systémique par voie orale en secteur de ville entre 2014-2023 ont été identifiés dans le Système National des Données de Santé (SNDS). Le nombre d'utilisateurs de FQ et leurs caractéristiques sociodémographiques (âge, sexe, région) ainsi que les caractéristiques de leurs prescripteurs (médecins libéraux ou exerçant en établissements de santé) ont été évalués par des données transversales répétées, sur toute la période concernée et ont été exprimés en pourcentage, moyenne ± écart-type selon la variable. Des taux d'utilisateurs standardisés selon l'âge et le sexe ont été calculés.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Une baisse de 50% de l'utilisation des FQ a été observée de 2014 (4,8 millions délivrances pour 3,5 millions utilisateurs) à 2023 (2,2 millions pour 1,7 million) avec des taux standardisés d'utilisateurs estimés à 54,9 (IC95%: [54,8; 55,0]) et 25,6 [25,6; 25,7] pour 1000 habitants respectivement. Le ratio femmes/hommes est passé de 2,08 en 2014 à 1,03 en 2023. L'âge moyen des utilisateurs était de 54,8 ± 20,2 ans en 2014 et 58,2 ± 19,9 ans en 2023. Une baisse d'utilisation de 40% a été observée chez les personnes âgées de 60 ans et plus et de 60% pour les autres tranches d'âge. De 2014 à 2023, une diminution de l'utilisation a été constatée pour l'ofloxacine (- 40%), la ciprofloxacine (- 22%), la lévofloxacine (- 5%) et la moxifloxacine (- 72%). Une diminution d'utilisation de la norfloxacine (- 86%) et la loméfloxacine (- 79%) a été notée entre 2014 et 2019 (année de déremboursement). Les principaux prescripteurs de FQ en ville étaient les médecins généralistes. Le nombre de délivrances de FQ prescrites par ces derniers a baissé de 63% de 2014 à 2023. En 2023, 82,9% (n=1363488) des prescripteurs étaient des médecins généralistes, 6,1% (n=100 994) des urologues-néphrologues, 1,6% (n=26 458) des ophtalmologues, 1,2% (n=20 300) des otorhinolaryngologistes et 1,1% (n=17 920) des gynécologues.</div></div><div><h3>Conclusion</h3><div>L'utilisation des FQ par voie orale, en France, a fortement diminué en secteur de ville au cours de la dernière décennie suite aux actions d'information et aux mesures prises pour limiter leur emploi. Cependant, l'utilisation de ces médicaments, bien qu'un peu en deçà de la moyenne européenne, reste toujours trop élevée en 2023, et encore supérieure à celle de certains Etats de l'Union européenne.</d","PeriodicalId":100906,"journal":{"name":"Médecine et Maladies Infectieuses Formation","volume":"4 2","pages":"Pages S5-S6"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2025-05-28","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"144147468","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
H. Essid , A. Guillouzouic , S. Corvec , L. Quaesaet , G. Le Moal , C. Arvieux , V. Dubée , M. Lacasse , A. Lemaignen , R. Lecomte
{"title":"Facteurs associés au diagnostic d'endocardite infectieuse chez les patients ayant une infection ostéoarticulaire à Staphylococcus aureus avec bactériémie : étude de cohorte multicentrique française","authors":"H. Essid , A. Guillouzouic , S. Corvec , L. Quaesaet , G. Le Moal , C. Arvieux , V. Dubée , M. Lacasse , A. Lemaignen , R. Lecomte","doi":"10.1016/j.mmifmc.2025.04.003","DOIUrl":"10.1016/j.mmifmc.2025.04.003","url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><div>L'endocardite infectieuse (EI) à <em>Staphylococcus aureus</em> est une pathologie grave qui complique environ 20% des bactériémies à <em>S. aureus</em> (BSA). L'ESC recommande l'usage des scores clinico-biologiques pour évaluer le risque d'EI et l'indication à réaliser une échographie cardiaque. L'objectif de cette étude était d'identifier les facteurs prédictifs d'EI chez les patients ayant une infection ostéoarticulaire (IOA) avec BSA.</div></div><div><h3>Matériels et méthodes</h3><div>Etude rétrospective multicentrique incluant les patients majeurs ayant une IOA à <em>S.aureus</em> et une BSA dans 6 centres hospitaliers entre 2019 et 2022. Les patients n'ayant pas eu d'échographie cardiaque ont été exclus. Le critère de jugement principal était la proportion de patients ayant une EI et les critères secondaires étaient la performance des scores VIRSTA et POSITIVE et l'évaluation des facteurs de risque d'EI.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Parmi les 449 patients inclus, 65 (14,5 %) n'ont pas eu d'échographie cardiaque. Parmi les 384 cas analysés, l'âge médian était de 70 ans (IQR : 60–79), 97 (25,3%) avaient une valvulopathie ou un dispositif implantable intra-cardiaque. On dénombrait 461 IOA (55 patients ont plusieurs localisations), 304 (65,9%) sur os natif, 109 (23,6%) sur prothèse articulaire, 48 (10,4%) sur matériel d'ostéosynthèse. Une échographie transoesophagienne a été réalisée pour 128 (33,3%) patients. Le diagnostic d'EI a été retenu chez 54 (14 %) patients, dont 38 (70 %) avaient une EI certaine selon les critères de Duke.</div><div>En analyse univariée, les facteurs significativement associés au diagnostic d'EI étaient : l'âge, la CRP, la durée de bactériémie, le fait d'avoir au moins 2 IOA, l'antécédent de valvulopathie, le sepsis, la présence d'autres foyer que l'IOA et la présence d'un souffle (p<0,05 pour chacun). Inversement, le fait que l'IOA soit polymicrobienne (p<0,01) ou qu'elle survienne dans le mois qui suit une chirurgie de l'articulation infectée (p<0,01) était fortement associé à l'absence EI. La prévalence de l'EI dans ce contexte post-opératoire précoce était de 5,6% (5 EI sur 88 cas).</div><div>Le score VIRSTA avait une sensibilité de 95,2 % (IC 95 % : 84,2–99,2), une spécificité de 16,4 % (IC 95 % : 12,2–21,6) et une valeur prédictive négative (VPN) de 95,1 % (IC 95 % : 83,9–99,1). Le score POSITIVE avait une sensibilité de 78,0 % (IC 95 % : 64,8–87,3), une spécificité de 70,4 % (IC 95 % : 65,2–75,1), une VPN de 95,4 % (IC 95 % : 91,9–97,4).</div></div><div><h3>Conclusion</h3><div>Dans cette population spécifique d'IOA avec BSA, la prévalence de l'EI était de 14 %. Les performances des scores VIRSTA (seuil à 3) et de POSITIVE étaient moins importantes que dans les cohortes de BSA déjà publiées. Le contexte post-opératoire précoce associé à d'autres facteurs simples comme le caractère polymicrobien des prélèvements ou la négativation des hémocultures au lendemain de l","PeriodicalId":100906,"journal":{"name":"Médecine et Maladies Infectieuses Formation","volume":"4 2","pages":"Pages S1-S2"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2025-05-28","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"144147472","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}