Clotilde DE COLNET , Alolia ABOIKONI , Dominique LOUVEL , Loïc EPELBOIN , Marie PRIME , Céline MICHAUD , Anne OVIZE , Magalie DEMAR , Jacques IZOPET , Paul le TURNIER
{"title":"2015年至2022年卡宴医院急性乙型肝炎病例的诊断方法和流行病学描述","authors":"Clotilde DE COLNET , Alolia ABOIKONI , Dominique LOUVEL , Loïc EPELBOIN , Marie PRIME , Céline MICHAUD , Anne OVIZE , Magalie DEMAR , Jacques IZOPET , Paul le TURNIER","doi":"10.1016/j.mmifmc.2025.07.042","DOIUrl":null,"url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><div>Le virus de l’hépatite E (VHE) peut, selon le génotype, se transmettre par voie zoonotique ou interhumaine. Très peu de données existent sur l’infection à VHE en Guyane malgré un contexte qui pourrait être favorable avec la consommation de gibier (risque zoonotique) ou des risques de transmissions en lien avec des conditions de précarité (péril fécal). L’objectif était de décrire l’épidémiologie et les méthodes diagnostiques des cas d’infection aiguë par le VHE sur la période 2015-2022 au centre hospitalier de Cayenne en Guyane française.</div></div><div><h3>Méthodes</h3><div>Cette étude était transversale, rétrospective, monocentrique. Le diagnostic d’infection aiguë à VHE reposait sur une sérologie IgM anti-VHE et/ou une RT-PCR VHE. Les données démographiques, cliniques, biologiques et radiologiques ont été recueillies par l’intermédiaire des dossiers informatisés des patients.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Onze patients ont été inclus avec une sérologie IgM anti-VHE positive. Aucun patient n’avait une RT-PCR positive. Six patients étaient de sexe féminin. L’âge médian (min-max) des patients était de 41 (25-82) ans. Une patiente était enceinte de 32 semaines d’aménorrhée. Aucune hépatite fulminante n’a été observée. Aucun patient n’est décédé. Sept cas d’hépatite E aiguë ont été identifiés comme certains, parmi eux, aucun patient n’était immunodéprimé. Quatre patients ont été identifiés comme faux positifs ; après relecture des dossiers un autre diagnostic semblait plus probable ou avéré. Le délai médian entre les premiers symptômes d’hépatite E aiguë et la sérologie IgM anti-VHE était de 8,5 jours et celui entre les symptômes d’hépatite E et la RT-PCR était de 26 jours. Le mode de contamination par le VHE était peu renseigné.</div></div><div><h3>Discussions et conclusions</h3><div>Peu de cas avérés d’hépatite E ont été identifiés sur la période d’étude et aucune forme n’était fulminante. La PCR devrait être réalisée plus précocement pour confirmer le diagnostic et identifier les génotypes locaux.</div><div>Les auteurs n’ont pas précisé leurs éventuels liens d’intérêts.</div></div>","PeriodicalId":100906,"journal":{"name":"Médecine et Maladies Infectieuses Formation","volume":"4 3","pages":"Page S20"},"PeriodicalIF":0.0000,"publicationDate":"2025-08-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":"0","resultStr":"{\"title\":\"Description des méthodes diagnostiques et de l’épidémiologie des cas d’infection aiguë par le virus de l’hépatite E de 2015 à 2022 au centre hospitalier de Cayenne\",\"authors\":\"Clotilde DE COLNET , Alolia ABOIKONI , Dominique LOUVEL , Loïc EPELBOIN , Marie PRIME , Céline MICHAUD , Anne OVIZE , Magalie DEMAR , Jacques IZOPET , Paul le TURNIER\",\"doi\":\"10.1016/j.mmifmc.2025.07.042\",\"DOIUrl\":null,\"url\":null,\"abstract\":\"<div><h3>Introduction</h3><div>Le virus de l’hépatite E (VHE) peut, selon le génotype, se transmettre par voie zoonotique ou interhumaine. Très peu de données existent sur l’infection à VHE en Guyane malgré un contexte qui pourrait être favorable avec la consommation de gibier (risque zoonotique) ou des risques de transmissions en lien avec des conditions de précarité (péril fécal). L’objectif était de décrire l’épidémiologie et les méthodes diagnostiques des cas d’infection aiguë par le VHE sur la période 2015-2022 au centre hospitalier de Cayenne en Guyane française.</div></div><div><h3>Méthodes</h3><div>Cette étude était transversale, rétrospective, monocentrique. Le diagnostic d’infection aiguë à VHE reposait sur une sérologie IgM anti-VHE et/ou une RT-PCR VHE. Les données démographiques, cliniques, biologiques et radiologiques ont été recueillies par l’intermédiaire des dossiers informatisés des patients.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Onze patients ont été inclus avec une sérologie IgM anti-VHE positive. Aucun patient n’avait une RT-PCR positive. Six patients étaient de sexe féminin. L’âge médian (min-max) des patients était de 41 (25-82) ans. Une patiente était enceinte de 32 semaines d’aménorrhée. Aucune hépatite fulminante n’a été observée. Aucun patient n’est décédé. Sept cas d’hépatite E aiguë ont été identifiés comme certains, parmi eux, aucun patient n’était immunodéprimé. Quatre patients ont été identifiés comme faux positifs ; après relecture des dossiers un autre diagnostic semblait plus probable ou avéré. Le délai médian entre les premiers symptômes d’hépatite E aiguë et la sérologie IgM anti-VHE était de 8,5 jours et celui entre les symptômes d’hépatite E et la RT-PCR était de 26 jours. Le mode de contamination par le VHE était peu renseigné.</div></div><div><h3>Discussions et conclusions</h3><div>Peu de cas avérés d’hépatite E ont été identifiés sur la période d’étude et aucune forme n’était fulminante. La PCR devrait être réalisée plus précocement pour confirmer le diagnostic et identifier les génotypes locaux.</div><div>Les auteurs n’ont pas précisé leurs éventuels liens d’intérêts.</div></div>\",\"PeriodicalId\":100906,\"journal\":{\"name\":\"Médecine et Maladies Infectieuses Formation\",\"volume\":\"4 3\",\"pages\":\"Page S20\"},\"PeriodicalIF\":0.0000,\"publicationDate\":\"2025-08-01\",\"publicationTypes\":\"Journal Article\",\"fieldsOfStudy\":null,\"isOpenAccess\":false,\"openAccessPdf\":\"\",\"citationCount\":\"0\",\"resultStr\":null,\"platform\":\"Semanticscholar\",\"paperid\":null,\"PeriodicalName\":\"Médecine et Maladies Infectieuses Formation\",\"FirstCategoryId\":\"1085\",\"ListUrlMain\":\"https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S2772743225005690\",\"RegionNum\":0,\"RegionCategory\":null,\"ArticlePicture\":[],\"TitleCN\":null,\"AbstractTextCN\":null,\"PMCID\":null,\"EPubDate\":\"\",\"PubModel\":\"\",\"JCR\":\"\",\"JCRName\":\"\",\"Score\":null,\"Total\":0}","platform":"Semanticscholar","paperid":null,"PeriodicalName":"Médecine et Maladies Infectieuses Formation","FirstCategoryId":"1085","ListUrlMain":"https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S2772743225005690","RegionNum":0,"RegionCategory":null,"ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":null,"EPubDate":"","PubModel":"","JCR":"","JCRName":"","Score":null,"Total":0}
Description des méthodes diagnostiques et de l’épidémiologie des cas d’infection aiguë par le virus de l’hépatite E de 2015 à 2022 au centre hospitalier de Cayenne
Introduction
Le virus de l’hépatite E (VHE) peut, selon le génotype, se transmettre par voie zoonotique ou interhumaine. Très peu de données existent sur l’infection à VHE en Guyane malgré un contexte qui pourrait être favorable avec la consommation de gibier (risque zoonotique) ou des risques de transmissions en lien avec des conditions de précarité (péril fécal). L’objectif était de décrire l’épidémiologie et les méthodes diagnostiques des cas d’infection aiguë par le VHE sur la période 2015-2022 au centre hospitalier de Cayenne en Guyane française.
Méthodes
Cette étude était transversale, rétrospective, monocentrique. Le diagnostic d’infection aiguë à VHE reposait sur une sérologie IgM anti-VHE et/ou une RT-PCR VHE. Les données démographiques, cliniques, biologiques et radiologiques ont été recueillies par l’intermédiaire des dossiers informatisés des patients.
Résultats
Onze patients ont été inclus avec une sérologie IgM anti-VHE positive. Aucun patient n’avait une RT-PCR positive. Six patients étaient de sexe féminin. L’âge médian (min-max) des patients était de 41 (25-82) ans. Une patiente était enceinte de 32 semaines d’aménorrhée. Aucune hépatite fulminante n’a été observée. Aucun patient n’est décédé. Sept cas d’hépatite E aiguë ont été identifiés comme certains, parmi eux, aucun patient n’était immunodéprimé. Quatre patients ont été identifiés comme faux positifs ; après relecture des dossiers un autre diagnostic semblait plus probable ou avéré. Le délai médian entre les premiers symptômes d’hépatite E aiguë et la sérologie IgM anti-VHE était de 8,5 jours et celui entre les symptômes d’hépatite E et la RT-PCR était de 26 jours. Le mode de contamination par le VHE était peu renseigné.
Discussions et conclusions
Peu de cas avérés d’hépatite E ont été identifiés sur la période d’étude et aucune forme n’était fulminante. La PCR devrait être réalisée plus précocement pour confirmer le diagnostic et identifier les génotypes locaux.
Les auteurs n’ont pas précisé leurs éventuels liens d’intérêts.