{"title":"Maintien des soins des patients de la PASS de Cayenne atteints d’hypertension ou de diabète à l’entrée dans le système de soin de droit commun","authors":"Sarah LETOURNEUX , Claire BOCENO","doi":"10.1016/j.mmifmc.2025.07.021","DOIUrl":null,"url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><div>La population précaire de Guyane rencontre des difficultés d’accès et de maintien des soins. La permanence d’accès aux soins de santé (PASS) de Cayenne propose un accompagnement vers le système de droit commun. L’objectif de l’étude est d’évaluer le maintien des soins via l’intégration dans le système de soin de droit commun des patients sortant de la PASS avec des droits ouverts.</div></div><div><h3>Méthodes</h3><div>Cette étude observationnelle transversale avec entretiens dirigés téléphoniques a été menée auprès des patients hypertendus et/ou diabétiques suivis au centre hospitalier de Cayenne en 2022. La proportion de patients intégrant le système de droit commun est définie par un recours aux consultations d’un médecin généraliste, un usage de la pharmacie de ville et la réalisation des examens complémentaires.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Sur les 133 patients inclus : tous étaient de nationalité étrangère, 25 % primo-arrivants, 50 % francophones, 66,9 % bénéficiaires de l’aide médicale d’état (AME) ; 72,2 % avaient une « intégration complète » dans le système de droit commun. Malgré une « bonne observance » globale, 31,2 % n’avaient pas une « bonne compréhension » du suivi de la pathologie chronique. La pathologie était non-stabilisée à la sortie de la PASS pour 42,4 % des patients. Aucune variable testée n’influençait significativement l’intégration dans le système de soin de droit commun.</div></div><div><h3>Discussion et conclusions</h3><div>La PASS de Cayenne prend en charge des patients particulièrement précaires qui sortent encore fragiles. Elle remplit bien son rôle de tremplin grâce aux dispositifs déjà en place (médiateurs en santé) mais nécessite une procédure formalisée de suivi et surtout de créer des ateliers d’éducation (compréhension de sa pathologie, du système de soin et des démarches sociales). Un réel soutien des institutions est nécessaire. Le but étant d’autonomiser le patient pour un maintien des soins réussi.</div><div>Les auteurs n’ont pas précisé leurs éventuels liens d’intérêts.</div></div>","PeriodicalId":100906,"journal":{"name":"Médecine et Maladies Infectieuses Formation","volume":"4 3","pages":"Pages S10-S11"},"PeriodicalIF":0.0000,"publicationDate":"2025-08-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":"0","resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":null,"PeriodicalName":"Médecine et Maladies Infectieuses Formation","FirstCategoryId":"1085","ListUrlMain":"https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S2772743225005483","RegionNum":0,"RegionCategory":null,"ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":null,"EPubDate":"","PubModel":"","JCR":"","JCRName":"","Score":null,"Total":0}
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Abstract
Introduction
La population précaire de Guyane rencontre des difficultés d’accès et de maintien des soins. La permanence d’accès aux soins de santé (PASS) de Cayenne propose un accompagnement vers le système de droit commun. L’objectif de l’étude est d’évaluer le maintien des soins via l’intégration dans le système de soin de droit commun des patients sortant de la PASS avec des droits ouverts.
Méthodes
Cette étude observationnelle transversale avec entretiens dirigés téléphoniques a été menée auprès des patients hypertendus et/ou diabétiques suivis au centre hospitalier de Cayenne en 2022. La proportion de patients intégrant le système de droit commun est définie par un recours aux consultations d’un médecin généraliste, un usage de la pharmacie de ville et la réalisation des examens complémentaires.
Résultats
Sur les 133 patients inclus : tous étaient de nationalité étrangère, 25 % primo-arrivants, 50 % francophones, 66,9 % bénéficiaires de l’aide médicale d’état (AME) ; 72,2 % avaient une « intégration complète » dans le système de droit commun. Malgré une « bonne observance » globale, 31,2 % n’avaient pas une « bonne compréhension » du suivi de la pathologie chronique. La pathologie était non-stabilisée à la sortie de la PASS pour 42,4 % des patients. Aucune variable testée n’influençait significativement l’intégration dans le système de soin de droit commun.
Discussion et conclusions
La PASS de Cayenne prend en charge des patients particulièrement précaires qui sortent encore fragiles. Elle remplit bien son rôle de tremplin grâce aux dispositifs déjà en place (médiateurs en santé) mais nécessite une procédure formalisée de suivi et surtout de créer des ateliers d’éducation (compréhension de sa pathologie, du système de soin et des démarches sociales). Un réel soutien des institutions est nécessaire. Le but étant d’autonomiser le patient pour un maintien des soins réussi.
Les auteurs n’ont pas précisé leurs éventuels liens d’intérêts.