Ibrim TRAORÉ , Nisrine MAMOUNI , Sanaa ERRARHAY , Charhazad BOUCHIKHI , Abdel Aziz BANAI
{"title":"Sertoli-Leydig卵巢肿瘤:临床和解剖病理学方面的观察","authors":"Ibrim TRAORÉ , Nisrine MAMOUNI , Sanaa ERRARHAY , Charhazad BOUCHIKHI , Abdel Aziz BANAI","doi":"10.1016/j.mmifmc.2025.07.058","DOIUrl":null,"url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><div>Les tumeurs de Sertoli Leidig sont des tumeurs rares, représentant moins de 0,5 % des tumeurs ovariennes. Ce sont les formes moyennement et peu différenciées qui sont les plus fréquentes. Nous rapportons un cas chez une de patiente de 25 ans de localisation ovarienne droite. La patiente a bénéficié d’une chirurgie de type annexectomie droite emportant la tumeur. La prise en charge de ces tumeurs n’est pas bien, il s’agit d’une tumeur relativement de bon pronostic du fait du diagnostic précoce avec une lésion encore limitée à l’ovaire.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Il s’agit d’une patiente âgée de 25 ans, mariée, mère d’un enfant. Antécédents : Familiaux : tumeur de l’endomètre chez une sœur sous traitement. Médicaux : rien à signaler. Chirurgicaux : opérée il y a 10 pour kyste ovarien non documenté. Opérée pour césarienne il y a 1 an. Gynécologiques : ménarche à l’âge de 14 ans, cycles réguliers. G1P1. Patiente admise suite à l’augmentation progressive du volume abdominal depuis 3 mois.</div></div><div><h3>Discussions et conclusions</h3><div>Les tumeurs à cellules de Sertoli-Leydig comportent en proportion variable des éléments sertoliens et leydigiens. Ce sont les formes moyennement et peu différenciées qui sont les plus fréquentes. Elles peuvent se voir entre 2 et 75 ans, mais la majorité d’entre elles s’exprime au cours de la deuxième et troisième décade avec un âge moyen au diagnostic de 25 ans. Le niveau de différentiation semble lié à l’âge, les formes les moins différenciées concernent surtout les sujets jeunes et sont plus à même d’être associées à des symptômes de virilisation. Dans notre contexte la patiente avait 25 ans, cet âge correspond au moment du diagnostic rapporté par la majorité des cas décrits dans la littérature. La patiente était bien réglée, sans signe de virilisation avec une grossesse menée à terme. On peut expliquer ceci par le fait que notre patiente a un antécédent de chirurgie pour kyste ovarien dont on n’a pas pu avoir les détails du geste. Ces tumeurs sont quasi-exclusivement unilatérales et limitées à l’ovaire, environ 10 % des cas présentent une rupture ovarienne et 4 % ont de l’ascite. Seuls 2 à 3 % des cas sont métastatiques au diagnostic, cela concerne principalement les tumeurs peu différenciées. Leur taille est très variable pouvant atteindre 35 cm, la taille moyenne étant de 12 à 14 cm. Cliniquement, il existe des signes de virilisation dans1/3 des cas tandis qu’une partie des patientes peut présenter des signes d’hyperoestrogénie. Chez notre patiente il n’y avait pas de signe de virilisation, cependant des signes de d’hyperostrogénie étaient présents. Une majorité de tumeurs à cellules de Sertoli-Leydig est bénigne, mais environ 20 % récidivent ou donnent des métastases qui peuvent à terme avoir une évolution fatale. Contrairement aux tumeurs de la granulosa, les récidives sont précoces en cas de tumeurs de Sertoli-Leydig malignes (2 à 3 ans). Notre patiente a un antécédent de chirurgie pour kyste ovarien dont les informations sur le résultat anapath et le compte rendu opératoire n’étaient pas disponibles, cependant la patiente ne présentait pas de douleur.</div><div>Les auteurs n’ont pas précisé leurs éventuels liens d’intérêts.</div></div>","PeriodicalId":100906,"journal":{"name":"Médecine et Maladies Infectieuses Formation","volume":"4 3","pages":"Pages S27-S28"},"PeriodicalIF":0.0000,"publicationDate":"2025-08-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":"0","resultStr":"{\"title\":\"La tumeur de Sertoli-Leydig ovarienne : aspects cliniques et anatomo-pathologiques, à propos d’une observation\",\"authors\":\"Ibrim TRAORÉ , Nisrine MAMOUNI , Sanaa ERRARHAY , Charhazad BOUCHIKHI , Abdel Aziz BANAI\",\"doi\":\"10.1016/j.mmifmc.2025.07.058\",\"DOIUrl\":null,\"url\":null,\"abstract\":\"<div><h3>Introduction</h3><div>Les tumeurs de Sertoli Leidig sont des tumeurs rares, représentant moins de 0,5 % des tumeurs ovariennes. 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Patiente admise suite à l’augmentation progressive du volume abdominal depuis 3 mois.</div></div><div><h3>Discussions et conclusions</h3><div>Les tumeurs à cellules de Sertoli-Leydig comportent en proportion variable des éléments sertoliens et leydigiens. Ce sont les formes moyennement et peu différenciées qui sont les plus fréquentes. Elles peuvent se voir entre 2 et 75 ans, mais la majorité d’entre elles s’exprime au cours de la deuxième et troisième décade avec un âge moyen au diagnostic de 25 ans. Le niveau de différentiation semble lié à l’âge, les formes les moins différenciées concernent surtout les sujets jeunes et sont plus à même d’être associées à des symptômes de virilisation. Dans notre contexte la patiente avait 25 ans, cet âge correspond au moment du diagnostic rapporté par la majorité des cas décrits dans la littérature. La patiente était bien réglée, sans signe de virilisation avec une grossesse menée à terme. On peut expliquer ceci par le fait que notre patiente a un antécédent de chirurgie pour kyste ovarien dont on n’a pas pu avoir les détails du geste. Ces tumeurs sont quasi-exclusivement unilatérales et limitées à l’ovaire, environ 10 % des cas présentent une rupture ovarienne et 4 % ont de l’ascite. Seuls 2 à 3 % des cas sont métastatiques au diagnostic, cela concerne principalement les tumeurs peu différenciées. Leur taille est très variable pouvant atteindre 35 cm, la taille moyenne étant de 12 à 14 cm. Cliniquement, il existe des signes de virilisation dans1/3 des cas tandis qu’une partie des patientes peut présenter des signes d’hyperoestrogénie. Chez notre patiente il n’y avait pas de signe de virilisation, cependant des signes de d’hyperostrogénie étaient présents. Une majorité de tumeurs à cellules de Sertoli-Leydig est bénigne, mais environ 20 % récidivent ou donnent des métastases qui peuvent à terme avoir une évolution fatale. 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La tumeur de Sertoli-Leydig ovarienne : aspects cliniques et anatomo-pathologiques, à propos d’une observation
Introduction
Les tumeurs de Sertoli Leidig sont des tumeurs rares, représentant moins de 0,5 % des tumeurs ovariennes. Ce sont les formes moyennement et peu différenciées qui sont les plus fréquentes. Nous rapportons un cas chez une de patiente de 25 ans de localisation ovarienne droite. La patiente a bénéficié d’une chirurgie de type annexectomie droite emportant la tumeur. La prise en charge de ces tumeurs n’est pas bien, il s’agit d’une tumeur relativement de bon pronostic du fait du diagnostic précoce avec une lésion encore limitée à l’ovaire.
Résultats
Il s’agit d’une patiente âgée de 25 ans, mariée, mère d’un enfant. Antécédents : Familiaux : tumeur de l’endomètre chez une sœur sous traitement. Médicaux : rien à signaler. Chirurgicaux : opérée il y a 10 pour kyste ovarien non documenté. Opérée pour césarienne il y a 1 an. Gynécologiques : ménarche à l’âge de 14 ans, cycles réguliers. G1P1. Patiente admise suite à l’augmentation progressive du volume abdominal depuis 3 mois.
Discussions et conclusions
Les tumeurs à cellules de Sertoli-Leydig comportent en proportion variable des éléments sertoliens et leydigiens. Ce sont les formes moyennement et peu différenciées qui sont les plus fréquentes. Elles peuvent se voir entre 2 et 75 ans, mais la majorité d’entre elles s’exprime au cours de la deuxième et troisième décade avec un âge moyen au diagnostic de 25 ans. Le niveau de différentiation semble lié à l’âge, les formes les moins différenciées concernent surtout les sujets jeunes et sont plus à même d’être associées à des symptômes de virilisation. Dans notre contexte la patiente avait 25 ans, cet âge correspond au moment du diagnostic rapporté par la majorité des cas décrits dans la littérature. La patiente était bien réglée, sans signe de virilisation avec une grossesse menée à terme. On peut expliquer ceci par le fait que notre patiente a un antécédent de chirurgie pour kyste ovarien dont on n’a pas pu avoir les détails du geste. Ces tumeurs sont quasi-exclusivement unilatérales et limitées à l’ovaire, environ 10 % des cas présentent une rupture ovarienne et 4 % ont de l’ascite. Seuls 2 à 3 % des cas sont métastatiques au diagnostic, cela concerne principalement les tumeurs peu différenciées. Leur taille est très variable pouvant atteindre 35 cm, la taille moyenne étant de 12 à 14 cm. Cliniquement, il existe des signes de virilisation dans1/3 des cas tandis qu’une partie des patientes peut présenter des signes d’hyperoestrogénie. Chez notre patiente il n’y avait pas de signe de virilisation, cependant des signes de d’hyperostrogénie étaient présents. Une majorité de tumeurs à cellules de Sertoli-Leydig est bénigne, mais environ 20 % récidivent ou donnent des métastases qui peuvent à terme avoir une évolution fatale. Contrairement aux tumeurs de la granulosa, les récidives sont précoces en cas de tumeurs de Sertoli-Leydig malignes (2 à 3 ans). Notre patiente a un antécédent de chirurgie pour kyste ovarien dont les informations sur le résultat anapath et le compte rendu opératoire n’étaient pas disponibles, cependant la patiente ne présentait pas de douleur.
Les auteurs n’ont pas précisé leurs éventuels liens d’intérêts.