Alicia Leclercq, Abderrahmane Rahmani, Tristan Martin
{"title":"Fatigue liée au cancer, sommeil et rythme activité-repos chez les patientes atteintes de cancer du sein : prédicteurs avant et après chimiothérapie","authors":"Alicia Leclercq, Abderrahmane Rahmani, Tristan Martin","doi":"10.1016/j.msom.2025.01.026","DOIUrl":"10.1016/j.msom.2025.01.026","url":null,"abstract":"<div><h3>Objectif</h3><div>Évaluer l’effet de la chimiothérapie sur la fatigue liée au cancer (FLC), le sommeil et le rythme activité-repos (RAR). Déterminer les variables du sommeil et du RAR prédisant la FLC général ainsi que les sous-dimension de la FLC avant et après la chimiothérapie.</div></div><div><h3>Méthodes</h3><div>Trente-sept patientes traitées par chimiothérapie pour un cancer du sein ont répondu à des questionnaires évaluant la perception de la FLC (FA12) et du sommeil (PSQI) avant le début de la chimiothérapie (T0) et six mois après (T6). Elles ont également porté un actimètre au poignet pendant soixante-douze heures. Les paramètres du sommeil (latence d’endormissement, nombre et temps de réveils après l’endormissement [NWASO et WASO], efficacité de sommeil [SE]), du RAR (amplitude, mesor, index I<!--> <!--><<!--> <!-->O) et le temps d’activité physique spontanée ont été extraits de l’actimètre. Une analyse par test T appariés ou de Wilcoxon ont permis de comparer les résultats entre T0 et T6. Des régressions linéaires multiples ont été réalisées pour déterminer les prédicteurs de la FLC et de ses sous-dimensions à T0 et à T6.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>À T6, les patientes déclarent des niveaux de FLC plus élevés uniquement pour la dimension physique, des troubles du sommeil perçu accentués et ont un mesor plus important (<em>p</em> <!--><<!--> <!-->0,05). À T0, WASO prédisait la FLC physique (r<sup>2</sup> <!-->=<!--> <!-->0,446 ; <em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,045) et le score PSQI prédisaient la FLC émotionnelle (r<sup>2</sup> <!-->=<!--> <!-->0,503 ; <em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,027). À T6, le score PSQI prédit également la FLC générale ainsi que toutes les sous-dimensions. La FLC physique semblerait prédite (r<sup>2</sup> <!-->=<!--> <!-->0,667) par le score PSQI (<em>p</em> <!--><<!--> <!-->0,001), la latence d’endormissement (<em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,012), NWASO (<em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,014) et WASO (<em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,006), SE (<em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,003), l’index I<!--> <!--><<!--> <!-->O (<em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,009) et le niveau d’activité physique (<em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,004).</div></div><div><h3>Conclusion</h3><div>Les résultats montrent qu’après six mois de traitement, la FLC s’accentue principalement sur le plan physique, tandis que les troubles du sommeil perçus s’aggravent. À T0, seuls le temps de réveil après l’endormissement et les troubles du sommeil perçus prédisent certaines dimensions de la FLC, tandis qu’à T6, les troubles du sommeil perçus deviennent des prédicteurs globaux de la FLC et de toutes ses sous-dimensions, avec des contributions supplémentaires des variables liées au sommeil et à l’activité physique.</div></div>","PeriodicalId":100905,"journal":{"name":"Médecine du Sommeil","volume":"22 1","pages":"Page 35"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2025-03-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"143508368","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
{"title":"Contraception et reproduction chez les femmes atteintes de narcolepsie et hypersomnie idiopathique : enquête au sein de notre centre de référence","authors":"Hinatea Houziaux, Caroline Gauriau, Damien Leger, Alexandre Rouen","doi":"10.1016/j.msom.2025.01.019","DOIUrl":"10.1016/j.msom.2025.01.019","url":null,"abstract":"<div><h3>Objectif</h3><div>Évaluer les pratiques dans notre centre et le vécu des femmes atteintes de narcolepsie et hypersomnie idiopathique concernant leur vie reproductive.</div></div><div><h3>Méthodes</h3><div>Nous avons réalisé une enquête rétrospective par questionnaire en ligne (projet HYPERSOFEM) auprès de femmes suivies dans le cadre de notre centre de référence hypersomnies rares.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Quatre-vingt-deux femmes ont participé à l’enquête (27 avec narcolepsie de type 1, 13 avec narcolepsie de type 12, et 42 avec hypersomnie idiopathique). Dans 68 % des cas, le traitement initialement prescrit a été un traitement tératogène inhibiteur enzymatique, avec risque de diminution d’efficacité de la contraception hormonale (type de contraception dont bénéficiait 54 % des patientes). Quarante pour cent des patientes ont dû changer de contraception en raison du traitement éveillant, à la faveur majoritairement de contraceptions mécaniques (dispositif intra-utérin, préservatif masculin). Quarante pour cent des patientes interrogées ont eu une grossesse après leur diagnostic. Pour une large partie d’entre elles, la maladie a compliqué la grossesse (62 %), avec arrêt du traitement éveillant pendant la grossesse (69 %), arrêt de travail subséquent (40 %), augmentation de la somnolence (68 %), et augmentation du temps de sommeil (74 %). Globalement, les patientes ont évalué à 5,5 (de 0 à 10, avec une répartition bimodale, comprenant un pic à 0,25 et un pic à 7,5) l’effet délétère de leur maladie sur leur vie de femme.</div></div><div><h3>Conclusion</h3><div>Les résultats de cette enquête suggèrent un effet négatif important de la narcolepsie et de l’hypersomnie idiopathique sur qualité de vie des patientes, notamment en ce qui concerne la contraception et la grossesse. Il est nécessaire de sensibiliser à ces questions les différents intervenants (médecins somnologues, généralistes, gynécologues, sages-femmes, pharmaciens), les femmes elles-mêmes à travers des ateliers d’éducation thérapeutique du patient, et de développer à terme des médicaments non tératogènes et ne présentant pas d’interactions médicamenteuses avec les contraceptions.</div></div>","PeriodicalId":100905,"journal":{"name":"Médecine du Sommeil","volume":"22 1","pages":"Page 31"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2025-03-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"143508467","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
{"title":"Évaluation de l’architecture du sommeil par le dispositif SomnoArt : indications dans notre centre","authors":"Iris Nadjo , Aline Wanie Wakunga , Damien Leger , Alexandre Rouen","doi":"10.1016/j.msom.2025.01.064","DOIUrl":"10.1016/j.msom.2025.01.064","url":null,"abstract":"<div><h3>Objectif</h3><div>Présentation des indications dans notre centre de la réalisation d’enregistrements du sommeil avec le dispositif SomnoArt (BodyCAP, Caen, France). Ce dernier a été validé pour établir l’architecture du sommeil (hypnogramme), à partir d’une analyse combinée des mouvements du bras et de la fréquence cardiaque.</div></div><div><h3>Méthodes</h3><div>Présentation d’une série de cas, dans le cadre de trois grandes indications : surveillance d’un traitement par oxybate de sodium (Xyrem), surveillance d’un syndrome des mouvements périodiques de jambes (MPJ) associé à une somnolence, et participation au diagnostic d’hypersomnie idiopathique (HI).</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>(1) Concernant la surveillance d’un traitement par oxybate de sodium (Xyrem). a. Le dispositif SomnoArt a été utilisé dans notre centre pour réaliser la titration de ce traitement, dans le cadre de narcolepsie ou d’hypersomnies idiopathiques. L’objectif est d’obtenir une proportion satisfaisante de N3, en conservant le sommeil paradoxal, en obtenant une amélioration clinique. Ici, on observe une augmentation significative du N3 après instauration du traitement. b. Le dispositif peut également être utilisé pour surveiller l’observance au traitement. Ici, la patiente s’endormait vers 20<!--> <!-->h en bordant sa fille, sans prendre le Xyrem, ce qui explique la faible proportion de N3 lors du coucher avec Xyrem vers minuit. (2) Concernant la surveillance d’un MPJ avec somnolence a. Le dispositif SomnoArt a été utilisé dans notre centre pour réaliser la titration du traitement médicamenteux. Ici, une initiation de traitement par agoniste dopaminergique, avec une augmentation du N3 de 50 %. b. Certains MPJ sont d’origine iatrogène, et un large éventail de médicaments peuvent en être la cause. Ici un patient traité par antidépresseur, dont la diminution progressive de la posologie a permis une augmentation du N3. (3) Concernant le diagnostic d’HI Le dispositif permet de mettre en évidence des temps de sommeil<!--> <!-->><!--> <!-->660<!--> <!-->minutes en l’absence de dette de sommeil, en conditions réelles.</div></div><div><h3>Conclusion</h3><div>Le suivi de l’architecture du sommeil sur plusieurs jours ou semaines, dans les conditions de vie réelles du patient, présente un intérêt clinique significatif. Le suivi des pathologies et des traitements offre des perspectives pour la prise en charge personnalisée des patients.</div></div>","PeriodicalId":100905,"journal":{"name":"Médecine du Sommeil","volume":"22 1","pages":"Page 53"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2025-03-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"143508717","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
{"title":"Actualités de 2024 sur les troubles du sommeil en pédiatrie","authors":"Benjamin Dudoignon , Armelle Rancillac","doi":"10.1016/j.msom.2025.01.218","DOIUrl":"10.1016/j.msom.2025.01.218","url":null,"abstract":"","PeriodicalId":100905,"journal":{"name":"Médecine du Sommeil","volume":"22 1","pages":"Pages 9-11"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2025-03-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"143507999","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Anais Hamel , Pierre Champetier , Stéphane Rehel , Claire André , Brigitte Landeau , Florence Mézenge , Vincent De La Sayette , Gaël Chételat , Géraldine Rauchs , Alison Mary
{"title":"Connectivité fonctionnelle et fuseaux rapides de sommeil : contribution à la consolidation de la mémoire épisodique chez le sujet âgé","authors":"Anais Hamel , Pierre Champetier , Stéphane Rehel , Claire André , Brigitte Landeau , Florence Mézenge , Vincent De La Sayette , Gaël Chételat , Géraldine Rauchs , Alison Mary","doi":"10.1016/j.msom.2025.01.002","DOIUrl":"10.1016/j.msom.2025.01.002","url":null,"abstract":"<div><h3>Objectif</h3><div>Pendant le sommeil, le regroupement temporel des fuseaux rapides de sommeil facilite la consolidation de la mémoire par une réorganisation de l’information de l’hippocampe vers le néocortex. Cependant, le vieillissement est caractérisé par une diminution de la qualité du sommeil et de la spécialisation fonctionnelle cérébrale se traduisant par une diminution de la connectivité intra-réseaux et une augmentation de la connectivité inter-réseaux pouvant altérer la consolidation en mémoire. L’objectif de cette étude est de comprendre l’influence de la connectivité fonctionnelle au repos sur la consolidation mnésique au cours du sommeil chez le sujet âgé.</div></div><div><h3>Méthodes</h3><div>Quarante-deux adultes âgés en bonne santé (âge moyen : 68,82<!--> <!-->±<!--> <!-->3,03 ans) ont bénéficié d’une IRM fonctionnelle au repos et réalisé une tâche de mémoire visuo-spatiale avant et après un enregistrement polysomnographique. Afin de mesurer la spécialisation fonctionnelle, nous avons extrait des mesures de graphes telles que l’efficacité et la spécialisation du cerveau entier, la connectivité fonctionnelle au sein des réseaux (ségrégation fonctionnelle) et entre les réseaux (intégration fonctionnelle), ainsi que la centralité de l’hippocampe antérieur et postérieur (force de connexion et degré de regroupement des connexions locales de cette région). Des régressions linéaires ont été utilisées pour investiguer les associations entre ces mesures et le score de consolidation et l’effet modulateur du regroupement des fuseaux rapides de sommeil sur ces associations. L’âge, le sexe, le niveau d’éducation et le nombre d’apnées/hypopnées par heure ont été ajoutés en co-variables.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Une meilleure consolidation en mémoire épisodique était associée à une plus faible intégration fonctionnelle du réseau limbique (<em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,007) et à une plus grande centralité fonctionnelle de l’hippocampe antérieur (<em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,02). De plus, l’association entre la consolidation en mémoire et l’intégration fonctionnelle du réseau limbique est renforcée chez les participants présentant un niveau plus élevé de regroupement des fuseaux rapides de sommeil (<em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,02).</div></div><div><h3>Conclusion</h3><div>Ces résultats indiquent qu’une plus grande spécialisation fonctionnelle au repos est associée à une consolidation plus efficace de la mémoire pendant le sommeil. L’étude souligne l’importance d’évaluer conjointement les modifications de la connectivité fonctionnelle et la microstructure du sommeil pour mieux comprendre les altérations de la consolidation en mémoire pendant le sommeil des sujets âgés.</div></div>","PeriodicalId":100905,"journal":{"name":"Médecine du Sommeil","volume":"22 1","pages":"Page 23"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2025-03-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"143508002","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
{"title":"Symptômes d’insomnie et de somnolence diurne excessive : réseaux de symptômes du sommeil sur 35 808 sujets du Réseau Morphée","authors":"Christophe Gauld , Sarah Hartley , Jean-Arthur Micoulaud-Franchi , Sylvie Royant-Parola","doi":"10.1016/j.msom.2025.01.057","DOIUrl":"10.1016/j.msom.2025.01.057","url":null,"abstract":"<div><h3>Objectif</h3><div>Les symptômes d’insomnie et de somnolence diurne excessive (SDE) peuvent coexister chez un même patient, complexifiant la caractérisation de leurs interactions. Les analyses en réseaux de symptômes permettent de modéliser ces interactions et d’étudier les différences entre les patients selon la présence ou l’absence de symptômes cliniquement significatifs. Cette étude vise à comparer les réseaux de symptômes du sommeil en fonction de la sévérité de l’insomnie et de la SDE.</div></div><div><h3>Méthodes</h3><div>Trente-neuf symptômes liés à la santé du sommeil ont été évalués à partir d’un questionnaire en ligne diffusé par le Réseau Morphée. Deux scores de sévérité, l’Insomnia Severity Index (ISI) et l’Epworth Sleepiness Scale (ESS), ont permis de catégoriser les patients en quatre groupes : ISI+ (><!--> <!-->14) et ISI−, ESS+ (><!--> <!-->15) et ESS−. Les comparaisons ont porté sur la force des connexions (a), la densité des réseaux (b) et leur centralité globale (c).</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Les données de 35 808 participants ont été analysées (âge moyen : 42,7 ans ; 69 % de femmes). Au total, 69 % des participants avaient une ISI positive et 17 % une ESS positive. Des différences significatives concernant la force des connexions (a) et la densité (b) étaient observées. Cependant, aucune différence de centralité globale (c) n’était identifiée. Les réseaux des patients avec une ESS positive montrent une forte centralité des symptômes liés aux anomalies respiratoires, alors que les réseaux d’insomnie montrent une prépondérance de symptômes tels que le sommeil non réparateur.</div></div><div><h3>Conclusion</h3><div>Les différences de connexions entre les réseaux montrent des interactions distinctes entre les symptômes du sommeil selon la présence ou l’absence d’insomnie ou de SDE cliniquement significative, nécessitant de considérer spécifiquement ces sous-groupes sur le plan diagnostique et thérapeutique. L’absence de différence en termes de centralité globale suggère la stabilité de certains symptômes dans tous les groupes, tels que le sommeil non réparateur, la privation chronique de sommeil, le respect des besoins de sommeil et les besoins prolongés de sommeil. De telles analyses en réseaux renforcent la nécessité d’une approche clinique personnalisée des plaintes du sommeil en fonction de sous-groupes, supportant la nécessité d’une approche globale autours des comportements de sommeil.</div></div>","PeriodicalId":100905,"journal":{"name":"Médecine du Sommeil","volume":"22 1","pages":"Page 50"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2025-03-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"143508020","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
{"title":"Évaluation des troubles de sommeil au sein d’une structure d’hémodialyse. Introduction","authors":"Georges Kosmadakis","doi":"10.1016/j.msom.2025.01.058","DOIUrl":"10.1016/j.msom.2025.01.058","url":null,"abstract":"<div><h3>Objectif</h3><div>Malgré les améliorations thérapeutiques sur la prise en charge des patients en hémodialyse chronique, les troubles de sommeil restent toujours un problème insuffisamment identifié et traité. Le but de cette étude était l’évaluation des troubles de sommeil au sein d’une structure des soins d’hémodialyse en utilisant l’Index de Qualité de sommeil de Pittsburgh (PSQI).</div></div><div><h3>Méthodes</h3><div>Le questionnaire a été volontairement répondu par 165 patients (109H/56F) avec un âge moyen<!--> <!-->±<!--> <!-->écart-type (min, max) de 68,04<!--> <!-->±<!--> <!-->11,79 (26,94) ans. Parmi les répondeurs, 83 dialysent sur le cycle de matin, 71 de l’après-midi et 11 de nuit et 23 dialysent au centre lourd, 142 à une UDM.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Les patients déclarent 6,49<!--> <!-->±<!--> <!-->1,55<!--> <!-->heures de sommeil et 8,01<!--> <!-->±<!--> <!-->1,36<!--> <!-->heures au lit par jour. Concernant la composante de qualité subjective du sommeil, elle est très bonne pour 16,5 %, assez bonne pour 60 %, assez mauvaise pour 17,5 % et très mauvaise pour 5,5 %. Concernant la latence du sommeil, 41 % des patients ont besoin de plus que 30<!--> <!-->min pour dormir. Sur la durée du sommeil, 38,5 % des patients dorment<!--> <!--><<!--> <!-->6<!--> <!-->h par jour et 27 %<!--> <!--><<!--> <!-->de 5<!--> <!-->h par jour. Sur l’efficacité, elle est mauvaise pour 28,6 % des patients et 26,6 % des patients présentent des troubles de sommeil de moyenne sévérité ou sévères et le même nombre des patients prend régulièrement des somnifères. Parmi les répondeurs, 11,4 % des patients sont en mauvaise forme dans la journée. Sur le score total, 44,2 % des patients déclarent des problèmes de sévérité modérés et sévères. Il n’y avait pas de différence entre les deux sexes ou entre les patients dialysant au centre lourd ou aux UDM pour les paramètres étudiés. Les patients du cycle du matin ont une durée de sommeil significativement moins importante et passent significativement moins de temps au lit que ceux du cycle de l’après-midi mais leur score de sommeil et significativement meilleur (biais de sélection ?).</div></div><div><h3>Conclusion</h3><div>Les troubles de sommeil restent toujours un problème important pour les patients en hémodialyse chronique.</div></div>","PeriodicalId":100905,"journal":{"name":"Médecine du Sommeil","volume":"22 1","pages":"Page 50"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2025-03-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"143508021","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
{"title":"L’hypersomnie paradoxale dans les hypersomnolences centrales : une nouvelle entité ?","authors":"Tugdual Adam , Sofiene Chenini , Alexandre Derre , Lucie Barateau , Yves Dauvilliers","doi":"10.1016/j.msom.2025.01.033","DOIUrl":"10.1016/j.msom.2025.01.033","url":null,"abstract":"<div><h3>Objectif</h3><div>La mauvaise perception du sommeil est courante dans les troubles du sommeil ; une sous-estimation du temps de sommeil est par exemple fréquente dans l’insomnie. L’hypersomnie idiopathique (HI) se caractérise par un allongement du temps de sommeil, une somnolence diurne excessive et une inertie au réveil souvent accompagnée d’une hypovigilance diurne, facteurs pouvant contribuer à une perception erronée du sommeil. Cette étude vise à explorer la perception du sommeil au cours d’une polysomnographie (PSG) continue chez des sujets hypersomnolents et témoins sains (TS).</div></div><div><h3>Méthodes</h3><div>Cent huit sujets avec suspicion d’HI et 14 TS ont effectué une PSG, suivie d’un test itératif de latence d’endormissement (TILE) et d’un enregistrement continu de 32<!--> <!-->heures (Bedrest, BR, 23<!--> <!-->h–7<!--> <!-->h le surlendemain) au lit strict avec suppression des synchronisateurs circadiens. Les patients ont été diagnostiqués HI avec allongement de sommeil (HI-LST) en cas de BR positif (durée de sommeil<!--> <!-->≥<!--> <!-->19<!--> <!-->h), HI sans allongement du temps de sommeil (HI-nLST, BR négatif, TILE<!--> <!-->≤<!--> <!-->8<!--> <!-->minutes) ou hypersomnolence non-spécifique (NSH, BR négatif, TILE<!--> <!-->≥<!--> <!-->8<!--> <!-->minutes). Suite au BR, les participants ont complété une grille d’estimation de leurs périodes de sommeil sur les 32<!--> <!-->heures. Les erreurs relatives, calculées à partir des durées objectives et perçues de sommeil, ont été comparées entre les groupes, et analysées en fonction de données cliniques et PSG.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Les sujets NSH et HI-nLST surestiment plus leur temps de sommeil que les HI-LST et HC sur le BR, en particulier la journée (7<!--> <!-->h–23<!--> <!-->h) et la seconde nuit (23<!--> <!-->h–7<!--> <!-->h) de l’enregistrement (<span><span>Fig. 1</span></span>). Une association linéaire de l’erreur relative est observée avec la durée objective du sommeil, les courts dormeurs surestimant d’avantage leur durée de sommeil, avec une covariance plus marquée chez les NSH et IH-nLST. Après ajustement sur la durée de sommeil objective, la surestimation du temps de sommeil est associée à la somnolence subjective, objective, et un nombre accru de périodes de sommeil sur le BR.</div></div><div><h3>Conclusion</h3><div>La surestimation de la durée du sommeil semble fréquente chez les patients hypersomnolents lors d’une PSG continue, en particulier chez les IH-nLST et NSH. Ces résultats suggèrent que l’hypersomnie paradoxale est une caractéristique clé d’une population clinique hypersomnolente sans allongement objectif du sommeil.</div></div>","PeriodicalId":100905,"journal":{"name":"Médecine du Sommeil","volume":"22 1","pages":"Pages 38-39"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2025-03-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"143508232","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
{"title":"Taux d’orexine/hypocrétine dans le liquide céphalo-rachidien : des nouveaux seuils pour le diagnostic de la narcolepsie","authors":"Lucie Barateau , Fabio Pizza , Francesco Biscarini , Emanuela Postiglione , Sofiene Chenini , Severine Beziat , Isabelle Jaussent , Giuseppe Plazzi , Yves Dauvilliers","doi":"10.1016/j.msom.2025.01.020","DOIUrl":"10.1016/j.msom.2025.01.020","url":null,"abstract":"<div><h3>Objectif</h3><div>(1) Challenger les seuils de la déficience en orexine/hypocrétine dans une large population de patients avec une plainte d’hypersomnolence et (2) explorer les liens entre le phénotype (caractéristiques cliniques/neurophysiologiques) et les taux d’orexine.</div></div><div><h3>Méthodes</h3><div>Mille trois cent trente-sept patients non traités avec une plainte d’hypersomnolence ont été inclus dans deux centres experts-narcolepsie en France et en Italie. Tous ont bénéficié d’une ponction lombaire (mesure d’orexine-A dans le liquide céphalo-rachidien en RIA), d’un examen clinique standardisé, d’une polysomnographie (PSG), et de tests itératifs de latence d’endormissement (TILE). Des analyses de courbes ROC ont identifié les meilleurs <em>cut-offs</em> d’orexine, en comparant les patients avec/sans : cataplexie, présence de l’allèle HLA-DQB1*06:02, critères ICSD-3 et ICSD-3-TR sur PSG/TILE (en aveugle des taux d’orexine). Après catégorisation en fonction des taux, ils ont été comparés à l’aide de modèles de régression logistique (résultats ajustés sur âge, sexe, indice de masse corporelle, centre).</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Sept cent vingt-cinq (54 %) patients avaient des cataplexies, 805 (60 %) l’allèle HLA-DQB1*06:02, 495 (37 %) un endormissement en sommeil paradoxal (SP) nocturne (SOREMP), et 682 (51 %) un phénotype de narcolepsie selon l’ICSD-3/ICSD-3-TR (PSG/TILE). Un taux d’orexine<!--> <!-->≤<!--> <!-->132<!--> <!-->pg/mL identifiait de manière optimale la présence de cataplexies (SEN : 90 %, SPE : 94 %, AUC : 0,93). Sans changer ce seuil, le HLA-DQB1*06:02 améliorait la précision (SEN : 96 %, SPE : 93 %, AUC : 0,96), tandis qu’un SOREMP-nocturne augmentait la sensibilité mais diminuait AUC et spécificité (SEN : 98 %, SPE : 70 %, AUC : 0,86). Les seuils de<!--> <!-->≤<!--> <!-->108 et ≤ 171<!--> <!-->pg/mL identifiaient de manière optimale la narcolepsie avec cataplexies selon l’ICSD-3 et l’ICSD-3-TR, respectivement (SEN : 96 %, SPE : 83 %, AUC : 0,93 ; SEN : 98 %, SPE : 86 %, AUC : 0,95). Les patients ont été classés en trois catégories : indétectables, < 26 (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->447),]26 ;132] (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->243), > 132<!--> <!-->pg/mL (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->647). La présence et la sévérité des symptômes (fréquence, durée des cataplexies, paralysies du sommeil, hallucinations, sommeil perturbé), la fragmentation du sommeil nocturne, la somnolence objective et la dysrégulation du SP (PSG/TILE) étaient fortement associées à des taux d’orexine plus bas (et d’autant plus dans le groupe indétectable).</div></div><div><h3>Conclusion</h3><div>Un taux d’orexine<!--> <!-->≤<!--> <!-->132<!--> <!-->pg/mL identifiait de manière optimale la présence de cataplexie, avec ou sans HLA-DQB1*06:02, avec ou sans SOREMP-nocturne, un résultat contrastant avec les critères actuels. De nouveaux seuils identifiaient de manière optimale la narcolepsie avec cataplexies avec les critères actuels. ","PeriodicalId":100905,"journal":{"name":"Médecine du Sommeil","volume":"22 1","pages":"Page 32"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2025-03-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"143508362","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Aurélie Davin , Charles Khouri , Raoua Ben Messaoud , Andrew Vakulin , Batien Lechat , Renaud Tamisier , Sébastien Baillieul , Jean-Louis Pépin
{"title":"Validité des outils d’évaluation de la somnolence pour prédire l’aptitude à la conduite : revue systématique et méta-analyse","authors":"Aurélie Davin , Charles Khouri , Raoua Ben Messaoud , Andrew Vakulin , Batien Lechat , Renaud Tamisier , Sébastien Baillieul , Jean-Louis Pépin","doi":"10.1016/j.msom.2025.01.011","DOIUrl":"10.1016/j.msom.2025.01.011","url":null,"abstract":"<div><h3>Objectif</h3><div>La somnolence au volant est l’une des principales causes d’accidents de la route, et représente un défi majeur en matière de sécurité et de santé publique. L’objectif de cette méta-analyse est d’identifier les outils d’évaluation de la somnolence, à la fois objectifs et subjectifs, les plus fiables pour prédire les performances de conduite.</div></div><div><h3>Méthodes</h3><div>Medline et Embase ont été consultées pour identifier les études évaluant des performances de conduite en conditions réelles ou sur simulateur (nombre de sorties de route, écart-type de la position latérale et/ou temps de réaction) simultanément à au moins une mesure de la somnolence (échelle de somnolence d’Epworth, échelle de somnolence de Karolinska [KSS], pourcentage de temps avec les yeux fermés à plus de 80 % [PERCLOS-80], échelle de somnolence de Johns, rapport alpha/thêta de la puissance EEG et/ou épisodes de micro-sommeil). Après normalisation des mesures de performance de conduite, des modèles de méta-régression linéaires hiérarchiques univariés et multivariés ont été réalisés. Des analyses de sensibilité ont évalué l’influence de la normalisation (PROSPERO CRD42024427166).</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Quarante-neuf études, incluant 967 participants, ont été analysées. Les valeurs de la KSS et du PERCLOS-80 étaient fortement associées à une altération des performances de conduite (KSS : pente<!--> <!-->=<!--> <!-->0,015 ; IC 95 % 0,004–0,026 ; <em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,010 et PERCLOS-80 : pente<!--> <!-->=<!--> <!-->0,029 ; IC 95 % 0,015–0,044 ; <em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,001). Les épisodes de micro-sommeil n’étaient pas corrélés aux paramètres normalisés de performances de conduite. L’analyse de sensibilité révélait une corrélation entre les épisodes de micro-sommeils et le nombre de sorties de route (pente<!--> <!-->=<!--> <!-->0,140 ; IC 95 % 0,088–0,192, <em>p</em> <!--><<!--> <!-->0,001).</div></div><div><h3>Conclusion</h3><div>Les mesures KSS et PERCLOS-80 apparaissent comme des indicateurs sensibles de l’altération des performances de conduite due à la somnolence. Ces résultats soutiennent l’importance de promouvoir des initiatives de santé publique liées à la sécurité routière, encourageant l’autoévaluation de la somnolence par les conducteurs et le développement de nouvelles technologies embarquées pour la détection de la somnolence.</div></div>","PeriodicalId":100905,"journal":{"name":"Médecine du Sommeil","volume":"22 1","pages":"Page 28"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2025-03-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"143508370","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}