Taux d’orexine/hypocrétine dans le liquide céphalo-rachidien : des nouveaux seuils pour le diagnostic de la narcolepsie

Lucie Barateau , Fabio Pizza , Francesco Biscarini , Emanuela Postiglione , Sofiene Chenini , Severine Beziat , Isabelle Jaussent , Giuseppe Plazzi , Yves Dauvilliers
{"title":"Taux d’orexine/hypocrétine dans le liquide céphalo-rachidien : des nouveaux seuils pour le diagnostic de la narcolepsie","authors":"Lucie Barateau ,&nbsp;Fabio Pizza ,&nbsp;Francesco Biscarini ,&nbsp;Emanuela Postiglione ,&nbsp;Sofiene Chenini ,&nbsp;Severine Beziat ,&nbsp;Isabelle Jaussent ,&nbsp;Giuseppe Plazzi ,&nbsp;Yves Dauvilliers","doi":"10.1016/j.msom.2025.01.020","DOIUrl":null,"url":null,"abstract":"<div><h3>Objectif</h3><div>(1) Challenger les seuils de la déficience en orexine/hypocrétine dans une large population de patients avec une plainte d’hypersomnolence et (2) explorer les liens entre le phénotype (caractéristiques cliniques/neurophysiologiques) et les taux d’orexine.</div></div><div><h3>Méthodes</h3><div>Mille trois cent trente-sept patients non traités avec une plainte d’hypersomnolence ont été inclus dans deux centres experts-narcolepsie en France et en Italie. Tous ont bénéficié d’une ponction lombaire (mesure d’orexine-A dans le liquide céphalo-rachidien en RIA), d’un examen clinique standardisé, d’une polysomnographie (PSG), et de tests itératifs de latence d’endormissement (TILE). Des analyses de courbes ROC ont identifié les meilleurs <em>cut-offs</em> d’orexine, en comparant les patients avec/sans : cataplexie, présence de l’allèle HLA-DQB1*06:02, critères ICSD-3 et ICSD-3-TR sur PSG/TILE (en aveugle des taux d’orexine). Après catégorisation en fonction des taux, ils ont été comparés à l’aide de modèles de régression logistique (résultats ajustés sur âge, sexe, indice de masse corporelle, centre).</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Sept cent vingt-cinq (54 %) patients avaient des cataplexies, 805 (60 %) l’allèle HLA-DQB1*06:02, 495 (37 %) un endormissement en sommeil paradoxal (SP) nocturne (SOREMP), et 682 (51 %) un phénotype de narcolepsie selon l’ICSD-3/ICSD-3-TR (PSG/TILE). Un taux d’orexine<!--> <!-->≤<!--> <!-->132<!--> <!-->pg/mL identifiait de manière optimale la présence de cataplexies (SEN : 90 %, SPE : 94 %, AUC : 0,93). Sans changer ce seuil, le HLA-DQB1*06:02 améliorait la précision (SEN : 96 %, SPE : 93 %, AUC : 0,96), tandis qu’un SOREMP-nocturne augmentait la sensibilité mais diminuait AUC et spécificité (SEN : 98 %, SPE : 70 %, AUC : 0,86). Les seuils de<!--> <!-->≤<!--> <!-->108 et ≤ 171<!--> <!-->pg/mL identifiaient de manière optimale la narcolepsie avec cataplexies selon l’ICSD-3 et l’ICSD-3-TR, respectivement (SEN : 96 %, SPE : 83 %, AUC : 0,93 ; SEN : 98 %, SPE : 86 %, AUC : 0,95). Les patients ont été classés en trois catégories : indétectables, &lt; 26 (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->447),]26 ;132] (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->243), &gt; 132<!--> <!-->pg/mL (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->647). La présence et la sévérité des symptômes (fréquence, durée des cataplexies, paralysies du sommeil, hallucinations, sommeil perturbé), la fragmentation du sommeil nocturne, la somnolence objective et la dysrégulation du SP (PSG/TILE) étaient fortement associées à des taux d’orexine plus bas (et d’autant plus dans le groupe indétectable).</div></div><div><h3>Conclusion</h3><div>Un taux d’orexine<!--> <!-->≤<!--> <!-->132<!--> <!-->pg/mL identifiait de manière optimale la présence de cataplexie, avec ou sans HLA-DQB1*06:02, avec ou sans SOREMP-nocturne, un résultat contrastant avec les critères actuels. De nouveaux seuils identifiaient de manière optimale la narcolepsie avec cataplexies avec les critères actuels. La sévérité des symptômes, la fragmentation du sommeil, la somnolence objective et la dysrégulation du SP sont fortement associées aux taux d’orexine bas chez les patients avec plainte d’hypersomnolence.</div></div>","PeriodicalId":100905,"journal":{"name":"Médecine du Sommeil","volume":"22 1","pages":"Page 32"},"PeriodicalIF":0.0000,"publicationDate":"2025-03-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":"0","resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":null,"PeriodicalName":"Médecine du Sommeil","FirstCategoryId":"1085","ListUrlMain":"https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S1769449325000202","RegionNum":0,"RegionCategory":null,"ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":null,"EPubDate":"","PubModel":"","JCR":"","JCRName":"","Score":null,"Total":0}
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Abstract

Objectif

(1) Challenger les seuils de la déficience en orexine/hypocrétine dans une large population de patients avec une plainte d’hypersomnolence et (2) explorer les liens entre le phénotype (caractéristiques cliniques/neurophysiologiques) et les taux d’orexine.

Méthodes

Mille trois cent trente-sept patients non traités avec une plainte d’hypersomnolence ont été inclus dans deux centres experts-narcolepsie en France et en Italie. Tous ont bénéficié d’une ponction lombaire (mesure d’orexine-A dans le liquide céphalo-rachidien en RIA), d’un examen clinique standardisé, d’une polysomnographie (PSG), et de tests itératifs de latence d’endormissement (TILE). Des analyses de courbes ROC ont identifié les meilleurs cut-offs d’orexine, en comparant les patients avec/sans : cataplexie, présence de l’allèle HLA-DQB1*06:02, critères ICSD-3 et ICSD-3-TR sur PSG/TILE (en aveugle des taux d’orexine). Après catégorisation en fonction des taux, ils ont été comparés à l’aide de modèles de régression logistique (résultats ajustés sur âge, sexe, indice de masse corporelle, centre).

Résultats

Sept cent vingt-cinq (54 %) patients avaient des cataplexies, 805 (60 %) l’allèle HLA-DQB1*06:02, 495 (37 %) un endormissement en sommeil paradoxal (SP) nocturne (SOREMP), et 682 (51 %) un phénotype de narcolepsie selon l’ICSD-3/ICSD-3-TR (PSG/TILE). Un taux d’orexine  132 pg/mL identifiait de manière optimale la présence de cataplexies (SEN : 90 %, SPE : 94 %, AUC : 0,93). Sans changer ce seuil, le HLA-DQB1*06:02 améliorait la précision (SEN : 96 %, SPE : 93 %, AUC : 0,96), tandis qu’un SOREMP-nocturne augmentait la sensibilité mais diminuait AUC et spécificité (SEN : 98 %, SPE : 70 %, AUC : 0,86). Les seuils de  108 et ≤ 171 pg/mL identifiaient de manière optimale la narcolepsie avec cataplexies selon l’ICSD-3 et l’ICSD-3-TR, respectivement (SEN : 96 %, SPE : 83 %, AUC : 0,93 ; SEN : 98 %, SPE : 86 %, AUC : 0,95). Les patients ont été classés en trois catégories : indétectables, < 26 (n = 447),]26 ;132] (n = 243), > 132 pg/mL (n = 647). La présence et la sévérité des symptômes (fréquence, durée des cataplexies, paralysies du sommeil, hallucinations, sommeil perturbé), la fragmentation du sommeil nocturne, la somnolence objective et la dysrégulation du SP (PSG/TILE) étaient fortement associées à des taux d’orexine plus bas (et d’autant plus dans le groupe indétectable).

Conclusion

Un taux d’orexine  132 pg/mL identifiait de manière optimale la présence de cataplexie, avec ou sans HLA-DQB1*06:02, avec ou sans SOREMP-nocturne, un résultat contrastant avec les critères actuels. De nouveaux seuils identifiaient de manière optimale la narcolepsie avec cataplexies avec les critères actuels. La sévérité des symptômes, la fragmentation du sommeil, la somnolence objective et la dysrégulation du SP sont fortement associées aux taux d’orexine bas chez les patients avec plainte d’hypersomnolence.
脑脊液中orexin / hypocetin水平:嗜睡症诊断的新阈值
目标(1)在大量抱怨厌食症的患者中挑战厌食症/低催产素缺乏的阈值,(2)探索表型(临床/神经生理学特征)与厌食症水平之间的联系。在法国和意大利的两个专家嗜睡中心,有1337名抱怨嗜睡过度的未经治疗的患者。所有患者都接受了腰椎穿刺(在RIA中测量orexin - a脑脊液)、标准化临床检查、多睡眠图(PSG)和反复睡眠潜伏期测试(TILE)。ROC曲线分析通过比较有/没有:猝灭症、HLA-DQB1*06:02等位基因的存在、PSG/TILE标准ICSD-3和ICSD-3-TR(盲目的促食欲素水平)的患者,确定了最佳的促食欲素削减。根据比率进行分类后,使用逻辑回归模型(根据年龄、性别、体重指数、中心进行调整的结果)对它们进行比较。725例(54%)患者有猝倒症,805例(60%)有HLA-DQB1*06:02等位基因,495例(37%)有夜间睡眠悖论(SP), 682例(51%)有ICSD-3/ICSD-3-TR (PSG/TILE)表型嗜睡症。orexin≤132 pg/mL最能识别猝灭(SEN: 90%, SPE: 94%, AUC: 0.93)。在不改变阈值的情况下,HLA-DQB1*06:02提高了精度(SEN: 96%, SPE: 93%, AUC: 0.96),而SOREMP提高了灵敏度,但降低了AUC和特异性(SEN: 98%, SPE: 70%, AUC: 0.86)。≤108 pg/mL和≤171 pg/mL的阈值分别根据ICSD-3和ICSD-3- tr识别猝倒性嗜睡症的最佳方法(SEN: 96%, SPE: 83%, AUC: 0.93;SEN: 98%, SPE: 86%, AUC: 0.95)。患者被分为三类:无法检测到;26 (n = 447),]26;132] (n = 243),132 pg/mL (n = 647)。症状的出现和严重程度(猝倒的频率、持续时间、睡眠瘫痪、幻觉、睡眠障碍)、夜间睡眠碎片化、客观嗜睡和PSD失调(PSD / ILE)与较低的orexin水平密切相关(在未检测组中尤其如此)。结论:orexin≤132 pg/mL最优地识别了有或没有HLA-DQB1*06:02,有或没有SOREMP-nocturne的猝灭症的存在,这与目前的标准形成对比。新的阈值根据目前的标准最佳地识别了嗜睡症和猝倒症。症状的严重程度、睡眠碎片化、客观嗜睡和PS失调与抱怨失眠的患者的低orexin水平密切相关。
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