{"title":"Recommandations pour la prise en charge du diabète de type 2","authors":"Patrice Darmon","doi":"10.1016/j.ando.2024.08.018","DOIUrl":"10.1016/j.ando.2024.08.018","url":null,"abstract":"<div><div>Fin 2023, la Société francophone du diabète (SFD) a actualisé sa prise de position sur le traitement du diabète de type 2. Les fondamentaux sont conservés : modifications du mode de vie en première intention ; place de l’éducation thérapeutique ; individualisation des objectifs glycémiques et des stratégies thérapeutiques selon les caractéristiques du patient ; décision médicale partagée ; réévaluation régulière de la pertinence des traitements ; lutte contre l’inertie thérapeutique mais aussi désescalade si nécessaire. Le traitement de première ligne reste la metformine (sauf contre-indication ou intolérance) mais la SFD recommande de l’associer précocement à d’autres classes médicamenteuses comme les inhibiteurs de SGLT2 (iSGLT2) et les agonistes des récepteurs GLP-1 (arGLP-1), notamment chez les patients à risque cardiovasculaire élevé ou très élevé, et indépendamment de l’HbA1c chez ceux présentant une maladie athéromateuse avérée, une insuffisance cardiaque et/ou une maladie rénale chronique. En cas d’excès pondéral, le choix se porte sur un iSGLT2 ou, mieux, sur un arGLP-1 plus puissant sur le poids, en attendant les doubles arGIP-GLP1 comme le tirzépatide plus efficaces encore. Après 75 ans, chez les patients fragiles, la SFD privilégie la metformine et les inhibiteurs de la dipeptidyl-peptidase 4, faciles à utiliser et au bon profil de tolérance, mais un iSGLT2 peut également être prescrit en cas d’insuffisance cardiaque ou de maladie rénale chronique. Ce référentiel évolue vers des stratégies plus personnalisées et intégrées, visant à réduire le risque de complications et à améliorer la qualité de vie des patients présentant un diabète de type 2.</div></div>","PeriodicalId":7917,"journal":{"name":"Annales d'endocrinologie","volume":"85 5","pages":"Page 349"},"PeriodicalIF":2.9,"publicationDate":"2024-10-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"142358718","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":3,"RegionCategory":"医学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
{"title":"Nouvelles lignes de conduite dans la prise en charge des prolactinomes","authors":"Dominique Maiter","doi":"10.1016/j.ando.2024.08.017","DOIUrl":"10.1016/j.ando.2024.08.017","url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><div>Les dernières lignes de conduite concernant le diagnostic et le traitement des prolactinomes avaient été publiées en 2011 <span><span>[1]</span></span>.</div></div><div><h3>Objectifs</h3><div>Établir un document de consensus actualisé concernant la prise en charge des prolactinomes.</div></div><div><h3>Méthodes</h3><div>Les recommandations, basées sur le système GRADE, ont été établies après revue exhaustive de la littérature scientifique (01/2023) et validées de manière consensuelle par un groupe international de 36 experts parrainé par la Pituitary Society.</div></div><div><h3>Synthèse</h3><div>La mise à jour de ces lignes de conduite tient compte les acquisitions récentes concernant la pathogénie et l’incorporation des facteurs de transcription dans la classification des tumeurs hypophysaires, ainsi que des avancées dans le diagnostic biologique et l’imagerie. Les complications liées au prolactinome sont discutées de manière approfondie, principalement l’hypogonadisme et les effets sur la masse osseuse. Concernant le traitement, ces recommandations prennent en compte les effets indésirables à long terme des agonistes dopaminergiques, les chances de rémission après arrêt du traitement médical dans des conditions spécifiques ainsi que les progrès de la neurochirurgie, pour proposer de nouveaux algorithmes de traitement. Le document discute enfin de la prise en charge du prolactinome dans diverses situations particulières : les lésions kystiques, les tumeurs mixtes sécrétant l’hormone de croissance et la prolactine, les prolactinomes agressifs, la grossesse, l’enfant et l’adolescent, les patients souffrant de troubles psychiatriques sous-jacents, les femmes ménopausées, les personnes transgenres et les patients avec maladie rénale chronique.</div></div>","PeriodicalId":7917,"journal":{"name":"Annales d'endocrinologie","volume":"85 5","pages":"Pages 348-349"},"PeriodicalIF":2.9,"publicationDate":"2024-10-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"142358719","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":3,"RegionCategory":"医学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Dr G. Riley , Dr N. Scheyer , Dr M. Agopiantz , Dr I. Merlot , Pr B. Guerci , Dr M. Klein , Dr C. Creton , Dr L. Demarquet
{"title":"L’impact de la chirurgie hypophysaire sur la fonction gonadique et les stratégies de préservation de la fertilité","authors":"Dr G. Riley , Dr N. Scheyer , Dr M. Agopiantz , Dr I. Merlot , Pr B. Guerci , Dr M. Klein , Dr C. Creton , Dr L. Demarquet","doi":"10.1016/j.ando.2024.08.059","DOIUrl":"10.1016/j.ando.2024.08.059","url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><div>Les adénomes hypophysaires, généralement à l’exception des prolactinomes, peuvent nécessiter une chirurgie endoscopique endonasale comme traitement de première intention. Identifier les facteurs prédictifs de complications, notamment les complications rares comme l’hypogonadisme hypogonadotrope (HH) affectant la fertilité, reste un défi important. Étant donné la fréquence de ces chirurgies, même si l’HH reste rare, le conseil en fertilité est crucial mais souvent négligé. Cette étude vise à explorer l’HH de novo et à discuter des stratégies de préservation de la fertilité chez ces patients.</div></div><div><h3>Observations</h3><div>Notre étude rétrospective a identifié un HH de novo chez 25 des 211 interventions chirurgicales dans notre cohorte, 4 mois après l’opération. Nos résultats montrent une association significative entre l’HH et le sexe masculin ou les atteintes du champ visuel en préopératoire. Dans notre cohorte, la plus petite tumeur pour laquelle un HH permanent a été observé mesurait seulement 5<!--> <!-->mm, persistant 4 années après la chirurgie.</div></div><div><h3>Discussion</h3><div>Bien que cet HH de novo reste une complication rare, nous préconisons que les discussions sur la fertilité fassent partie intégrante du conseil préopératoire standard pour les patients exprimant le désir de parentalité future, plus spécifiquement la préservation de la fertilité chez les patients masculins, en raison de la simplicité de la procédure de cryoconservation de sperme comparée aux contraintes de la longue stimulation sertolienne nécessaire à la reprise d’une spermatogenèse.</div></div>","PeriodicalId":7917,"journal":{"name":"Annales d'endocrinologie","volume":"85 5","pages":"Page 364"},"PeriodicalIF":2.9,"publicationDate":"2024-10-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"142359487","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":3,"RegionCategory":"医学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Dr C. Schollhammer, Dr D. Bourhis, Dr N. Roudaut, Dr R. Descourt, Pr V. Kerlan, Pr R. Abgral, Dr P. Thuillier
{"title":"Hypermétabolisme thyroïdien en TEP/TDM 18F-FDG prédictif de dysthyroïdie induite par anticorps-antiPD1 dans le cancer pulmonaire non à petites cellules (CBNPC)","authors":"Dr C. Schollhammer, Dr D. Bourhis, Dr N. Roudaut, Dr R. Descourt, Pr V. Kerlan, Pr R. Abgral, Dr P. Thuillier","doi":"10.1016/j.ando.2024.08.051","DOIUrl":"10.1016/j.ando.2024.08.051","url":null,"abstract":"<div><h3>Objectif</h3><div>Évaluer l’association entre la survenue d’un hypermétabolisme thyroïdien en TEP-TDM au <sup>18</sup>F-FDG (<sup>18</sup>FDG-TEP-TDM) et d’une dysthyroïdie chez des patients traités par anticorps-antiPD1 pour un cancer pulmonaire non à petites cellules (CBNPC).</div></div><div><h3>Méthodes</h3><div>Étude de cohorte rétrospective incluant du 20/07/2015 au 30/11/2021 les patients atteints d’un CBNPC stade IIIB-IV, traités par pembrolizumab ou nivolumab, ayant bénéficié d’une <sup>18</sup>FDG-TEP-TDM pré-thérapeutique (TEP<sub>0</sub>) et après la 1<sup>re</sup> cure d’immunothérapie (TEP<sub>1</sub>).</div><div>Les paramètres métaboliques et volumétriques thyroïdiens (SUVmax, SUVmean, volume thyroïdien [VT], TLG<!--> <!-->=<!--> <!-->VTxSUVmean), les rapports de captations thyroïdiennes/captations physiologiques (<em>thyroid-to-blood-ratio</em> [TBR] et <em>thyroid-to-liver-ratio</em> [TLR]) et les différentiels paramétriques ΔTEP<sub>1</sub>-TEP<sub>0</sub> étaient mesurés.</div><div>La fonction thyroïdienne (TSH, T4L-T3L) était surveillée. Les patients étaient classés selon l’incidence d’une dysthyroïdie, le sous-type de dysthyroïdie (hypothyroïdie, hyperthyroïdie, hyperthyroïdie suivie d’hypothyroïdie) et de la sévérité (modérée si TSH<!--> <!-->><!--> <!-->0,1 ou<!--> <!--><<!--> <!-->10<!--> <!-->mUI/L, sévère si TSH<!--> <!--><<!--> <!-->0,1 ou<!--> <!-->><!--> <!-->10<!--> <!-->mUI/L).</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Quatre-vingt-cinq patients étaient inclus (âge médian<!--> <!-->=<!--> <!-->65 ans, 77,6 % d’hommes, 75,3 % stade IV, 70,2 % traités par pembrolizumab). Trente-trois pour cent des patients ont présenté une dysthyroïdie (14 hyperthyroïdies, 7 hypothyroïdies, 7 hyperthyroïdies suivies d’hypothyroïdies).</div><div>Les paramètres métaboliques thyroïdiens TEP<sub>1</sub> et les paramètres différentiels étaient statistiquement associés à l’apparition d’une dysthyroïdie. Sur l’imagerie TEP<sub>1</sub>, les paramètres TBRmean<!--> <!-->≥<!--> <!-->0,78 (AUC<!--> <!-->=<!--> <!-->0,72, Se<!--> <!-->=<!--> <!-->64 %, Sp<!--> <!-->=<!--> <!-->70 % ; p<!--> <!-->=<!--> <!-->0,001) et TBRmax<!--> <!-->≥<!--> <!-->1,6 (AUC<!--> <!-->=<!--> <!-->0,73, Se<!--> <!-->=<!--> <!-->57 %, Sp<!--> <!-->=<!--> <!-->80 % ; <em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,001) avaient les meilleures performances diagnostiques de dysthyroïdie. Concernant les différentiels, ΔTBRmean<!--> <!-->≥<!--> <!-->20,6 % (AUC<!--> <!-->=<!--> <!-->0,75, Se<!--> <!-->=<!--> <!-->64 %, Sp<!--> <!-->=<!--> <!-->82 % ; <em>p</em> <!--><<!--> <!-->0,001) était le plus pertinent. Ces mêmes paramètres étaient également associés à la sévérité des dysthyroïdies.</div></div><div><h3>Conclusion</h3><div>Cette étude suggère que l’apparition d’un hypermétabolisme thyroïdien sous anticorps-antiPD1 est prédictif de dysthyroïdie immuno-induite dans le CBNPC.</div></div>","PeriodicalId":7917,"journal":{"name":"Annales d'endocrinologie","volume":"85 5","pages":"Pages 360-361"},"PeriodicalIF":2.9,"publicationDate":"2024-10-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"142359315","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":3,"RegionCategory":"医学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
{"title":"Ferroptose","authors":"Ph.D Sebastian Müller","doi":"10.1016/j.ando.2024.08.028","DOIUrl":"10.1016/j.ando.2024.08.028","url":null,"abstract":"<div><div>Cells can adopt distinct states independently of genetic alterations, a biological process commonly referred to as “cell plasticity”. Acquisition of distinct cell states is characterized by the upregulation of the plasma membrane glycoprotein CD44 in development, immunity and cancer. Although often described as a cell-surface marker, the biological function of CD44 has remained elusive. We discovered that CD44 mediates the uptake of specific metals, including copper and iron in various tissue types using hyaluronans as carriers. This glycan-mediated metal endocytosis mechanism enables immune cell activation and acquisition of a therapy-resistant state of cancer cells. Increase of copper(II) in mitochondria sustains NAD(H) redox cycling, enabling the production of metabolites that co-regulate the epigenetic programming of cell identity. In contrast, increase of iron in the nucleus promotes the activity of specific iron- and ketoglutarate-dependent demethylases, activating specific transcriptional programs. We developed new classes of small molecules that selectively interfere with these metal-catalyzed chemical processes in cells. Inactivating mitochondrial copper(II) prevents acute inflammation in vivo demonstrating that control of cell plasticity confers therapeutic benefits. Activation of lysosomal iron induces ferroptosis in therapy-resistant cancer cells, reducing cancer metastasis. These findings illuminate a universal metal uptake mechanism and the critical role of metals as master regulators of cell plasticity, paving the way towards the development of next generation therapeutics.</div></div>","PeriodicalId":7917,"journal":{"name":"Annales d'endocrinologie","volume":"85 5","pages":"Page 352"},"PeriodicalIF":2.9,"publicationDate":"2024-10-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"142359164","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":3,"RegionCategory":"医学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
{"title":"Iode radioactif et cancer thyroïdien : attention au contexte !","authors":"Magalie Haissaguerre , Renaud Ciappucini","doi":"10.1016/j.ando.2024.08.029","DOIUrl":"10.1016/j.ando.2024.08.029","url":null,"abstract":"<div><div>Les indications de traitement par iode radioactif des cancers différenciés thyroïdiens sont plus limitées, en fonction du risque de récidive et de l’évaluation post-opératoire des patients. Chaque traitement par iode radioactif est validé en réunion de concertation pluridisciplinaire spécialisée afin d’évaluer l’objectif et les modalités du traitement, selon l’histologie, le compte-rendu opératoire et le contexte du patient. Il est assez fréquent de valider l’indication sans avoir connaissance de l’ensemble du dossier ce qui peut donner lieu à des rediscussions lors de la consultation d’explication du traitement.</div><div>Les problématiques les plus fréquentes pouvant faire reporter/annuler la cure et rediscuter la balance bénéfice/risque de l’iode radioactif sont : le manque d’autonomie (patient paraplégique ou dément ou patient très âgé avec un risque de désorientation en cas d’hospitalisation ou présentant incontinence fécale/urinaire sévère), la paralysie récurrentielle ou les troubles de la déglutition ou l’antécédent de gastrectomie ou de stomie, l’insuffisance rénale chronique sévère terminale ou la dialyse, le désir de grossesse à court terme chez une patiente en parcours de procréation médicalement assistée ou âgée de plus de 40<!--> <!-->ans, le traitement par amiodarone, certains troubles psychiatriques (claustrophobie, pathologie psychiatrique non contrôlée), la toxicomanie, le tabagisme actif sévère sans sevrage possible, la présence d’une autre maladie (cancer ou maladie chronique grave) engageant le pronostic vital du patient à court ou moyen terme.</div><div>Ces situations nécessitent parfois de rediscuter l’indication selon les risques de mauvaise tolérance du patient, de surexposition à la radioactivité pour le patient et l’équipe paramédicale et de balance bénéfice/risque défavorable.</div></div>","PeriodicalId":7917,"journal":{"name":"Annales d'endocrinologie","volume":"85 5","pages":"Page 352"},"PeriodicalIF":2.9,"publicationDate":"2024-10-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"142359165","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":3,"RegionCategory":"医学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Dr I. Sahut Barnola, Pr A.M. Lefrancois-Martinez, Dr P. Val, Dr A. Martinez
{"title":"La zone périnéale : acteur endocrine de la différenciation des organes génitaux externes ?","authors":"Dr I. Sahut Barnola, Pr A.M. Lefrancois-Martinez, Dr P. Val, Dr A. Martinez","doi":"10.1016/j.ando.2024.08.100","DOIUrl":"10.1016/j.ando.2024.08.100","url":null,"abstract":"<div><div>La présence de lentigines au niveau des muqueuses buccale et génitale est un trait phénotypique distinctif du complexe de Carney (CNC), un syndrome multi-néoplasique et d’hyperactivité endocrine rare associé à une activation de la signalisation PKA (mutation de <em>PRKAR1A</em>). L’analyse d’un modèle murin d’invalidation conditionnelle du gène <em>Prkar1a</em> nous a permis de démontrer que les hyper-pigmentations cutanées du CNC sont le résultat d’une action pro-mélanogénique de la PKA dans une nouvelle population de fibroblastes dermiques partageant une origine commune avec les progéniteurs stéroïdogènes SF-1+ des gonades et des surrénales. La contribution de ces fibroblastes à la physiologie ou à la formation d’autres lésions reste à explorer.</div><div>Etonnamment, les souris femelles de ce modèle présentent une masculinisation des organes génitaux externes attestée par l’accroissement de la distance ano-génitale indiquant l’existence d’une hyperandrogénie fœtale d’origine indéterminée. Nous faisons l’hypothèse que cette hyperandrogénie est le résultat d’une activité endocrine locale portée par le derme de l’espace périnéal, particulièrement enrichi en cette population de fibroblastes.</div><div>Les analyses histologiques de la zone ano-génitale révèlent la formation d’un os clitoridien de taille comparable à l’os pénien des mâles et présentant des évidences de chondrogenèse. Les études immunohistologiques et moléculaires mettent en évidence l’enrichissement en fibroblastes du lignage SF-1 ainsi que l’expression élevée de AR et des transcrits codant les enzymes requises pour la production de testostérone et de DHT.</div><div>Nos résultats suggèrent que le derme du périnée des souris agirait comme un organe spécialisé dans le contrôle hormonal local de la morphogenèse des organes génitaux externes.</div></div>","PeriodicalId":7917,"journal":{"name":"Annales d'endocrinologie","volume":"85 5","pages":"Page 383"},"PeriodicalIF":2.9,"publicationDate":"2024-10-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"142359180","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":3,"RegionCategory":"医学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Dr S. Chamot , Pr A. Al-Salameh , Dr T. Balcaen , Dr P. Petit , Pr V. Bonneterre , C. Cance , Pr R. Desailloud
{"title":"Analyse spatio-temporelle de l’incidence de l’hypothyroïdie périphérique traitée en France, 2014–2019","authors":"Dr S. Chamot , Pr A. Al-Salameh , Dr T. Balcaen , Dr P. Petit , Pr V. Bonneterre , C. Cance , Pr R. Desailloud","doi":"10.1016/j.ando.2024.08.047","DOIUrl":"10.1016/j.ando.2024.08.047","url":null,"abstract":"<div><h3>Objectif</h3><div>Décrire l’incidence de l’hypothyroïdie périphérique non congénitale (HP) et de l’hypothyroïdie congénitale (HC) entre 2014 et 2019 en France.</div></div><div><h3>Méthodes</h3><div>Les cas incidents ont été identifiés à l’aide du Système national des données de santé (SNDS) par le relevé des traitements substitutifs incidents. L’absence de délivrance dans les 6 mois avant la mort ou la fin de suivi (2020) a permis d’individualiser les formes transitoires du nouveau-né. Les tendances temporelles ont été étudiées à l’aide de modèles de régression linéaire. La distribution spatiale a été étudiée à l’aide de l’indice global (I) de Moran et d’indicateurs locaux d’association spatiale (LISA).</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>L’incidence de l’HC a augmenté de 8,9 % par an chez les filles (36,9 [31,1–43,7] pour 100 000 naissances-années en 2014 vs 51 [43,9–59,3] pour 100 000 naissances-années en 2019, <em>p</em> <!--><<!--> <!-->0,01) ; cette incidence ne s’est pas modifiée significativement chez les garçons. L’incidence de l’HP a diminué entre 2014 et 2019, chez les femmes (de 535,7 [533,2–538,2] pour 100 000 personnes-années à 335,5 [333,6–337,4] pour 100 000 personnes-années, <em>p</em> <!--><<!--> <!-->0,01) ainsi que chez les hommes (de 197,5 [195,9–199] pour 100 000 personnes-années à 141,7 [140,4–142,9] pour 100 000 personnes-années, <em>p</em> <!--><<!--> <!-->0,01). Les ex-régions Nord-Pas-De-Calais et Lorraine ont des incidences parmi les plus élevées (HC et HP).</div></div><div><h3>Conclusions</h3><div>L’incidence de l’HC de la fille augmente sur la période d’étude, sans facteur explicatif dont méthodologique. La diminution de l’incidence des HP peut être liée à l’application des recommandations de bonnes pratiques. L’implication de l’environnement dans la répartition géographique de l’incidence doit être explorée.</div></div>","PeriodicalId":7917,"journal":{"name":"Annales d'endocrinologie","volume":"85 5","pages":"Page 359"},"PeriodicalIF":2.9,"publicationDate":"2024-10-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"142359438","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":3,"RegionCategory":"医学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Dr L. Andolfo , Dr M. Lebras , Pr P. Chanson , Dr M. Haissaguerre , Pr T. Cuny , Pr F. Borson-Chazot , Pr R. Desailloud , Dr J. Morera , Dr C. Vatier , Dr A. Miot , Pr B. Delemer , Pr V. Bongard , Pr P. Goudet , Pr D. Vezzosi
{"title":"Critères biologiques de l’insulinome chez les patients avec une néoplasie endocrinienne multiple de type 1 (NEM1)","authors":"Dr L. Andolfo , Dr M. Lebras , Pr P. Chanson , Dr M. Haissaguerre , Pr T. Cuny , Pr F. Borson-Chazot , Pr R. Desailloud , Dr J. Morera , Dr C. Vatier , Dr A. Miot , Pr B. Delemer , Pr V. Bongard , Pr P. Goudet , Pr D. Vezzosi","doi":"10.1016/j.ando.2024.08.068","DOIUrl":"10.1016/j.ando.2024.08.068","url":null,"abstract":"<div><div>Un insulinome est retrouvé chez 10 à 30 % des patients-NEM1. Le diagnostic de l’insulinome-NEM1 est, empiriquement, calqué sur celui de l’insulinome sporadique. L’objectif de cette étude rétrospective, multicentrique était de préciser les critères de diagnostic biologique de l’insulinome-NEM1. Trente-neuf patients (22 hommes), d’âge médian 26,5<!--> <!-->ans, avec une NEM1 prouvée génétiquement et un insulinome, ont été inclus. L’insulinome était la première atteinte de la NEM1 chez 6 patients (15,4 %). Une cosécrétion d’hormones hyperglycémiantes était présente chez 8 patients (20,5 %). Trois patients (7,7 %) avaient bénéficié d’une chirurgie pancréatique antérieure à l’insulinome. L’hypoglycémie diagnostique a nécessité une épreuve de jeûne chez 28 patients (71,8 %). La durée médiane de l’épreuve de jeûne était de 24<!--> <!-->heures. L’hypoglycémie est survenue au-delà de 48<!--> <!-->heures de jeûne chez 6 patients (21,4 %). Lors de l’hypoglycémie diagnostique à 0,38<!--> <!-->g/L (0,21 à 0,55<!--> <!-->g/L), l’insulinémie était à 11,3 mU/L et le C peptide plasmatique à 2,21 ng/mL (médianes). Une insulinémie<!--> <!-->≥<!--> <!-->3 mU/L et/ou un C-peptide plasmatique<!--> <!-->><!--> <!-->0,6 ng/mL étaient retrouvés chez 36 patients (92,3 %). Une insulinémie<!--> <!-->≥<!--> <!-->3 mU/L ou un C-peptide plasmatique<!--> <!-->≥<!--> <!-->0,6 ng/mL lors d’une hypoglycémie avait, respectivement, une sensibilité de 89 % et de 86 % pour affirmer l’insulinome. En conclusion, une glycémie veineuse inférieure à 0,55<!--> <!-->g/L a une sensibilité de 100 % pour affirmer le diagnostic d’insulinome dans la NEM1. Les valeurs seuils d’insulinémie et de C-peptide à utiliser dans la NEM1 paraissent identiques à celles utilisées dans l’insulinome sporadique.</div></div>","PeriodicalId":7917,"journal":{"name":"Annales d'endocrinologie","volume":"85 5","pages":"Pages 368-369"},"PeriodicalIF":2.9,"publicationDate":"2024-10-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"142359491","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":3,"RegionCategory":"医学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}