{"title":"Les complications orthopédiques de la drépanocytose chez l’enfant","authors":"Anne-Laure Simon, Lucrezia Montanari, Cindy Mallet, Brice Ilharreborde","doi":"10.1016/j.rcot.2025.04.005","DOIUrl":"10.1016/j.rcot.2025.04.005","url":null,"abstract":"<div><div>La drépanocytose est la maladie génétique grave la plus fréquente dans le monde. Cette maladie, systémique, est caractérisée par des phénomènes vaso-occlusifs, notamment dans le réseau capillaire osseux. De ce fait, les manifestations orthopédiques de la pathologie sont les complications les plus fréquentes avec un fort impact sur la qualité de vie des patients. Chez l’enfant, ces complications se manifestent principalement par les infarctus osseux, les ostéonécroses aseptiques (ONA) épiphysaires et les infections ostéoarticulaires (ostéomyélites aiguës et chroniques, ostéoarthrites et arthrites septiques). Les ONA atteignent principalement les extrémités proximales du fémur et de l’humérus. Celles-ci peuvent être parfaitement asymptomatiques dans l’enfance mais elles se détériorent quasiment systématiques lors de la 3<sup>e</sup> décennie en l’absence de prise en charge précoce dans l’enfance, période durant laquelle il existe des possibilités de revascularisation et de remodelage. Pour les infections ostéoarticulaires (IOA), leur pronostic est plus sévère que celui des IOA communautaires de l’enfant, car le retard de prise en charge est fréquent en raison des difficultés diagnostiques du fait de l’absence de signes cliniques et paracliniques spécifiques permettant de les différentier d’une crise vaso-occlusive (CVO) aiguë. Les germes les plus fréquemment incriminés sont les salmonelles mineures et le <em>Staphylocoque aureus</em>. En raison de l’incidence élevée des chirurgies itératives et des séquelles, une surveillance radioclinique systématique est nécessaire. Toute chirurgie chez l’enfant drépanocytaire impose des précautions particulières reposant principalement sur des mesures préventives permettant d’éviter la déshydratation, l’hypoxie, l’hypothermie, l’anémie aiguë et les douleurs qui peuvent déclencher un épisode vaso-occlusif mettant en jeu le pronostic vital du patient. Dans tous les cas, la prise en charge des complications orthopédiques se fait dans un centre spécialisé et de référence avec des équipes médicochirurgicales multidisciplinaires expérimentées.</div></div><div><h3>Niveau de preuve</h3><div>V : avis d’experts.</div></div><div><div>Sickle cell disease is the most common serious genetic disease in the world. It is a systemic disease, characterized by vaso-occlusive phenomena, especially in the bone capillary network. Orthopedic complications are thus the most common, with a strong impact on quality of life. In children, these complications mainly comprise bone infarction, epiphyseal aseptic osteonecrosis, and bone and joint infection: acute or chronic osteomyelitis, osteoarthritis and septic arthritis. Aseptic osteonecrosis mainly involves the proximal extremities of the femur and humerus. It may be completely asymptomatic in childhood, but almost systematically deteriorates during the 3rd decade without early management, while in childhood there are opportunities for revascularization and remodeling. Prognosis ","PeriodicalId":39565,"journal":{"name":"Revue de Chirurgie Orthopedique et Traumatologique","volume":"111 6","pages":"Pages 525-536"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2025-07-04","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"145160113","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Matthieu Lalevée , Louis Dagneaux , François Lintz , Cesar de Cesar Netto
{"title":"Les nouvelles modalités diagnostiques du pied plat","authors":"Matthieu Lalevée , Louis Dagneaux , François Lintz , Cesar de Cesar Netto","doi":"10.1016/j.rcot.2025.06.004","DOIUrl":"10.1016/j.rcot.2025.06.004","url":null,"abstract":"<div><div>Le pied plat acquis de l’adulte, récemment renommé « Progressive Collapsing Foot Deformity » (PCFD) ou « déformation du pied par effondrement progressif », est de diagnostic et traitement difficiles en raison de la nature encore mal comprise de sa pathogénie qui comporte une interaction complexe entre les tissus mous et les structures osseuses. Longtemps considéré comme lié essentiellement à la défaillance du tendon tibial postérieur, le PCFD est aujourd’hui considéré comme une déformation multifactorielle (dysplasie osseuse, malposition articulaire, déséquilibre tendino-musculaire..), dont de nombreuses facettes restent à explorer. Cette étude se propose de faire le point sur cette pathologie en répondant aux 5 questions suivantes : (1) Le pied plat est-il réellement un problème fonctionnel ? Un pied plat constitutionnel stable est généralement asymptomatique. En revanche, un pied plat ou non plat en cours d’affaissement, caractérisé par un effondrement progressif des arches (PCFD), est douloureux. (2) Quel rôle jouent les parties molles dans sa pathogénèse ? Le rôle central attribué au tendon tibial postérieur et à sa rupture, supposée déclencher une cascade chronologique de déformations, est désormais remis en question. (3) Comment classifier un pied plat ? La classification <em>Progressive Collapsing Foot Deformity</em> (PCFD) distingue cinq types de déformations : le valgus de l’arrière-pied, l’abduction du médio-pied, le varus de l’avant-pied, la subluxation péri-talienne, et le valgus tibio-talien. Ces déformations peuvent survenir de manière isolée ou combinée, sans ordre chronologique préétabli, et chacune peut être souple ou rigide. (4) Quelle est la contribution de l’imagerie moderne ? Les outils comme le Cône Beam CT en charge permettent d’identifier précocement les subluxations et conflits articulaires, clarifiant la distinction entre un pied plat stable et un PCFD, tout en révélant les déformations complexes non détectées par des méthodes conventionnelles. (5) Quelles sont les réflexions actuelles et les perspectives ? Les recherches visent à différencier les pieds plats constitutionnels stables des PCFD, pour mieux identifier les facteurs de risque d’évolution symptomatique. L’imagerie dynamique, telle que la fluoroscopie biplane, offre une analyse précise et en temps réel des mouvements osseux, tandis que les simulations numériques, intégrant à la fois les parties molles et les structures osseuses, contribuent à une compréhension approfondie de l’apparition et de la progression des déformations.</div></div><div><h3>Niveau de preuve</h3><div>V.</div></div><div><div>Adult acquired flatfoot, recently renamed Progressive Collapsing Foot Deformity (PCFD), is challenging to diagnose and treat due to the still poorly understood nature of its pathogenesis, which involves a complex interaction between soft tissues and bony structures. Long regarded as primarily linked to posterior tibial tendon dysfunction, PCFD is now considered","PeriodicalId":39565,"journal":{"name":"Revue de Chirurgie Orthopedique et Traumatologique","volume":"111 6","pages":"Pages 708-719"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2025-07-02","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"145154644","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
{"title":"Pathologies du rachis cervical dans les syndromes et dysplasies squelettiques","authors":"Raphaël Vialle","doi":"10.1016/j.rcot.2025.05.003","DOIUrl":"10.1016/j.rcot.2025.05.003","url":null,"abstract":"<div><div>Les « syndromes et dysplasies squelettiques » regroupent plus de 150 entités le plus souvent de causes génétiques. Certaines d’entre-elles entraînent des anomalies du rachis cervical, avec ou sans instabilité, déformation ou compression de la moelle épinière. Ces anomalies doivent être détectées et traitées si nécessaires car elles peuvent avoir des conséquences graves comme une tétraplégie. Jusqu’à 30 % des patients atteints de trisomie 21 sont touchés par une instabilité atloïdo-axoïdienne ou atloïdo-occipitale. La radiographie dynamique du rachis cervical en est l’outil de dépistage le plus courant. Les mucopolysaccharidoses (MPS) sont un groupe de maladies de surcharge lysosomal qui entraînent l’accumulation de glycosaminoglycanes parfois responsables d’une instabilité cranio-cervicale et d’une sténose du canal rachidien cervical. Leur surveillance nécessite la réalisation d’une IRM tous les deux ans. La neurofibromatose de type 1 ainsi que les syndromes comportant des anomalies du tissu conjonctif (syndrome de Marfan, syndrome de Loeys-Dietz, syndrome d’Ehlers-Danlos) peuvent causer des déformations sévères et instables du rachis cervical qui peuvent rester longtemps asymptomatiques. Des radiographies cervicales doivent donc être réalisées au moindre doute. Certaines chondrodysplasies rares (chondrodysplasie ponctuée, syndrome de Larsen, dysplasie métatropique) ou des anomalies de segmentation (syndrome de Klippel Feil, maladie de Sprengel) comportent des anomalies du rachis cervical qui doivent être recherchées. En cas de progression d’une déformation (habituellement en cyphose) ou d’une sténose du rachis cervical, il est important d’envisager un traitement chirurgical comportant une correction et une stabilisation. Parfois précédée d’une période de traction par halo crânien, l’instrumentation doit avoir des limites « larges » et dépasser de 2 à 3 niveaux au minimum les seules limites anatomiques de la déformation rachidienne pour éviter la survenue d’une déformation adjacente. L’utilisation de plus en plus courante des techniques de navigation chirurgicale permet de pratiquer des corrections plus importantes et des stabilisations plus performantes y compris sur des déformations sévères du rachis cervical. La vigilance et le dépistage de ces anomalies restent la clé d’un traitement précoce et préventif des complications de ces anomalies rachidiennes sur des terrains souvent difficiles.</div></div><div><h3>Niveau de preuve</h3><div>V (avis d’expert).</div></div><div><div>Skeletal syndromes and dysplasias include more than 150 entities, most often of genetic origin. Some of them cause abnormalities in the cervical spine, with or without instability, distorsion or compression of the spinal cord. These abnormalities must be detected and treated if necessary because they can have serious consequences such as quadriplegia. Up to 30% of patients with Down syndrome are affected by occipitocervical or atlantoaxial instability. Dynamic cerv","PeriodicalId":39565,"journal":{"name":"Revue de Chirurgie Orthopedique et Traumatologique","volume":"111 6","pages":"Pages 498-513"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2025-06-30","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"145154646","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
{"title":"Techniques de correction des grandes déformations des membres inférieurs.","authors":"Franck Launay","doi":"10.1016/j.rcot.2025.04.006","DOIUrl":"10.1016/j.rcot.2025.04.006","url":null,"abstract":"<div><div>Les déformations des membres inférieurs peuvent être simples lorsqu’elles ne concernent qu’une seule déformation mais peuvent se complexifier à l’extrême lorsqu’il y a jusqu’à quatre déformations associées dans les différents plans de l’espace (angulation, rotation, translation, excès ou défaut de longueur). Il faut également appréhender le temps car il s’agit de déformations chez l’enfant qui peuvent être évolutives ou qui peuvent être susceptibles de récidiver après une première correction. Il n’existe par une seule et unique stratégie qui serait bonne pour un patient tandis que les autres seraient mauvaises. Plusieurs stratégies peuvent être proposées pour aboutir à un résultat optimal. Cependant, un cahier des charges strict doit pouvoir être respecté pour arriver au terme de la correction désirée. Il faut savoir analyser de façon précise la ou les déformations présentées, puis ensuite connaître la pathologie responsable de la déformation afin de pouvoir en appréhender l’évolutivité. On doit savoir corriger la déformation complexe sans engendrer de déformations parasites, mais aussi connaître les complications possibles de chaque technique de correction et savoir y faire face. Enfin, il faut savoir présenter les différentes options à la famille afin de pouvoir s’engager dans une stratégie logique et partagée par les différents intervenants. La stratégie peut consister en une intervention unique permettant de corriger toutes les déformations en un temps, que ce soit en extemporané ou en progressif, mais elle peut associer plusieurs techniques plus simples qui vont se succéder dans le temps. L’objectif final reste et doit rester de pouvoir obtenir la correction optimale avec le moins d’inconvénients pour le patient. Si ce cahier des charges ne peut pas être suivi de façon conforme, il faut alors savoir renoncer à la correction en proposant des solutions podo-orthétiques ou savoir passer la main à une équipe qui a plus l’habitude de ce type de pathologies.</div></div><div><h3>Niveau de preuve</h3><div>V.</div></div><div><div>Lower limb deformities can be simple when there is only one single deformity but can be complex when there are up to four deformities in different planes (angulation, rotation, translation, length). One has to take care of time because one has to deal with deformities that can be evolutive or can relapse after a previous correction. There is not a single strategy that would be good for a patient while the others would be bad. Several strategies can be proposed to achieve an optimal result. However, a strict technical specification has to be followed in order to reach the desired correction. One have to know how to precisely analyze the deformities. Then, one has to know the pathology responsible for the deformity in order to understand its evolutivity. One has to know how to correct the complex deformity without creating parasitic deformities. One has to know the potential complications of each technique and to be ","PeriodicalId":39565,"journal":{"name":"Revue de Chirurgie Orthopedique et Traumatologique","volume":"111 6","pages":"Pages 651-662"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2025-06-26","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"145160402","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
{"title":"Hommage au Professeur Jean-Félix Dubousset (1936–2025)","authors":"Raphaël Seringe","doi":"10.1016/j.rcot.2025.06.001","DOIUrl":"10.1016/j.rcot.2025.06.001","url":null,"abstract":"","PeriodicalId":39565,"journal":{"name":"Revue de Chirurgie Orthopedique et Traumatologique","volume":"111 5","pages":"Pages 489-492"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2025-06-13","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"144878460","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Antoine Piercecchi , Ahmed Mabrouk , Shintaro Onishi , Christophe Jacquet , Etienne Cavaignac , Daphne Guenoun , Matthieu Ollivier
{"title":"Survie et résultats des injections intra- et périméniscales de corticostéroïdes et de la kinésithérapie structurée pour les déchirures dégénératives du ménisque médial","authors":"Antoine Piercecchi , Ahmed Mabrouk , Shintaro Onishi , Christophe Jacquet , Etienne Cavaignac , Daphne Guenoun , Matthieu Ollivier","doi":"10.1016/j.rcot.2025.05.004","DOIUrl":"10.1016/j.rcot.2025.05.004","url":null,"abstract":"<div><h3>Contexte</h3><div>Les déchirures dégénératives du ménisque médial sont une pathologie courante dans la population générale. Des essais randomisés récents ont démontré la non-supériorité de la méniscectomie partielle arthroscopique par rapport au traitement conservateur. Cependant, il existe peu d’informations concernant les résultats des traitements conservateurs combinés.</div></div><div><h3>Hypothèse</h3><div>Nous avons émis l’hypothèse que les injections intra- et périméniscales de corticostéroïdes combinées à une rééducation structurée, dans le cas d’une déchirure dégénérative du ménisque médial, permettraient d’obtenir un taux élevé de survie sans intervention chirurgicale et sans deuxième injection.</div></div><div><h3>Méthodes</h3><div>Une étude rétrospective a été menée sur 671 patients présentant des déchirures dégénératives symptomatiques du ménisque médial et ayant reçu une injection combinée de corticostéroïdes intra- et périméniscaux associée à une kinésithérapie structurée. Une injection guidée par échographie d’hexacétonide de triamcinolone 20<!--> <!-->mg/mL comprenant 1,5<!--> <!-->mL intra-méniscal, 1,5<!--> <!-->mL dans le mur méniscal et 2<!--> <!-->mL dans l’espace péri-méniscal a été réalisée. La survie sans intervention chirurgicale et la survie sans deuxième injection ont été analysées. Les scores Western Ontario et Macmaster University (WOMAC), les scores d’activité de Tegner, la satisfaction du patient, le statut de retour au travail et le temps moyen de retour au travail ont été enregistrés.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Au total, 481 patients répondant aux critères d’inclusion ont été inclus. L’âge moyen était de 51,1<!--> <!-->±<!--> <!-->7,9 ans. Cinq ans après l’intervention, la survie sans chirurgie et sans seconde injection du genou ipsilatéral était respectivement de 83 % et 52 %. Une analyse multivariée ajustant la survie sur les facteurs de risque paramétriques a identifié que seul l’épanchement avant l’injection de stéroïdes était un facteur de risque indépendant d’échec du traitement. Après un suivi moyen de 4<!--> <!-->±<!--> <!-->2 ans, les scores WOMAC se sont améliorés de 5,2<!--> <!-->±<!--> <!-->4,9 pour la douleur, de 2<!--> <!-->±<!--> <!-->2 pour la raideur, de 7,3<!--> <!-->±<!--> <!-->7,4 pour la fonction et de 12,4<!--> <!-->±<!--> <!-->12,7 pour les scores globaux. En plus des améliorations significatives des scores d’activité de Tegner (tous <em>p</em> <!--><<!--> <!-->0,001). L’épanchement du genou et l’arthrose avancée (Kellgren-Lawrence<!--> <!-->><!--> <!-->III) étaient significativement associés à de moins bons résultats ; <em>p</em> <!--><<!--> <!-->0,003 et <em>p</em> <!--><<!--> <!-->0,0004, respectivement.</div></div><div><h3>Conclusion</h3><div>L’association d’injections intra- et périméniscales de corticostéroïdes et d’une kinésithérapie structurée pour les déchirures dégénératives du ménisque médian permet d’obtenir un taux élevé de survie sans chirurgie","PeriodicalId":39565,"journal":{"name":"Revue de Chirurgie Orthopedique et Traumatologique","volume":"111 5","pages":"Pages 398-407"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2025-06-06","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"144878310","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Rémy Coulomb , David Rakotondralay , Pascal Kouyoumdjian , Bruno Miletic , Matthieu Ehlinger , la Société française de chirurgie orthopédique et traumatologique (SOFCOT)
{"title":"Moyens de prévention des raideurs après prothèse totale de genou","authors":"Rémy Coulomb , David Rakotondralay , Pascal Kouyoumdjian , Bruno Miletic , Matthieu Ehlinger , la Société française de chirurgie orthopédique et traumatologique (SOFCOT)","doi":"10.1016/j.rcot.2025.03.008","DOIUrl":"10.1016/j.rcot.2025.03.008","url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><div>La raideur postopératoire après une prothèse totale de genou (PTG) est une complication fréquente et reste une source majeure d’insatisfaction.</div></div><div><h3>Objectifs</h3><div>Cette revue systématique examine les moyens de prévention de cette raideur après PTG, se concentrant sur la gestion de l’inflammation, le contrôle de la douleur et la rééducation.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Les anti-inflammatoires, l’aspirine, et les protocoles de réhabilitation améliorée (RAAC) ont prouvé leur efficacité. L’introduction de la rééducation assistée par réalité virtuelle et l’utilisation de dispositifs connectés montrent un potentiel prometteur pour optimiser la récupération fonctionnelle, réduire les coûts de santé et amélioré ainsi le suivi postopératoire.</div></div><div><h3>Niveau de preuve</h3><div>V ; avis d’expert.</div></div><div><h3>Introduction</h3><div>Postoperative stiffness following total knee arthroplasty (TKA) is a common complication and remains a major source of patient dissatisfaction.</div></div><div><h3>Objectives</h3><div>This systematic review examines the preventive strategies for stiffness after TKA, focusing on inflammation management, pain control, and rehabilitation.</div></div><div><h3>Results</h3><div>Anti-inflammatory agents, aspirin, and enhanced recovery after surgery (ERAS) protocols have demonstrated their effectiveness. The introduction of virtual reality-assisted rehabilitation and the use of connected medical devices show promising potential for optimizing functional recovery, reducing healthcare costs, and improving postoperative follow-up.</div></div><div><h3>Level of evidence</h3><div>V; expert opinion.</div></div>","PeriodicalId":39565,"journal":{"name":"Revue de Chirurgie Orthopedique et Traumatologique","volume":"111 5","pages":"Pages 408-412"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2025-05-30","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"144878454","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Sylvain Rigal , Alexia Milaire , Laurent Mathieu , Nicolas de l’Escalopier
{"title":"Amputations post-traumatiques du membre inférieur : indications, techniques et résultats","authors":"Sylvain Rigal , Alexia Milaire , Laurent Mathieu , Nicolas de l’Escalopier","doi":"10.1016/j.rcot.2025.05.001","DOIUrl":"10.1016/j.rcot.2025.05.001","url":null,"abstract":"<div><div>Ce travail se propose de faire le point sur les amputations traumatiques du membre inférieur en répondant à six questions. Dans quelles situations une amputation s’impose-t-elle en traumatologie ? Les systèmes de score et l’analyse des résultats sont-ils une aide à la décision en urgence ? L’amputation peut être primaire lorsqu’elle est directement causée par le traumatisme, de sauvetage si la conservation du membre met en péril la vie du patient, de nécessité lorsque le pronostic fonctionnel est défavorable ou d’indication collective lorsque le contexte l’impose. Les systèmes de score et l’analyse des résultats peuvent aider à identifier les patients pouvant bénéficier d’une amputation ou d’un sauvetage, mais leur utilisation reste controversée. L’expertise du chirurgien demeure un élément déterminant dans le choix thérapeutique en urgence. Quels sont les principes techniques d’une amputation en traumatologie ? En traumatologie, les principes techniques de l’amputation doivent prendre en compte les contraintes de l’urgence, qui ne permettent pas toujours d’obtenir un moignon optimal. À la phase aiguë, la non-fermeture est la règle et une confection différée du moignon définitif est préférable afin de limiter les complications. Quelle est la qualité de vie d’un patient amputé en post-traumatique ? La qualité de vie des patients amputés en post-traumatique est un enjeu majeur. L’appareillage permet de restaurer la marche et de favoriser l’autonomie, tant sur le plan social que professionnel et familial. Comment prévenir et traiter les complications des amputations post-traumatiques ? Les complications fréquentes incluent les infections, les défauts de couverture, les ossifications hétérotopiques et les douleurs chroniques. Ces situations nécessitent souvent des adaptations prothétiques ou des interventions chirurgicales réalisées par des équipes spécialisées. Au-delà de la chirurgie, quels éléments guident la prise en charge ? D’autres dimensions doivent être intégrées dans le parcours de soins du patient amputé, notamment les aspects réglementaires, l’importance d’une décision partagée, la coopération multidisciplinaire et la prise en compte des facteurs psychologiques et sociaux.</div></div><div><div>In traumatology, amputation is sometimes unavoidable in emergencies, but it can also be secondary or late after failure of a reconstructive strategy. Technical advances in orthopedic devices can enable an acceptable functional outcome, facilitating rapid occupational and social reintegration. To achieve this, the initial decision must be well thought-out, the creation of the stump must adhere to precise rules, and patient care must be comprehensive and multidisciplinary. The present study aims to clarify the indications and technical principles associated with amputation in traumatology, while examining functional outcomes, potential complications, and non-surgical aspects to be considered.</div></div>","PeriodicalId":39565,"journal":{"name":"Revue de Chirurgie Orthopedique et Traumatologique","volume":"111 6","pages":"Pages 626-637"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2025-05-30","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"145160399","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Jean-Marie Philippeau , Axel Machado , Grégoire Micicoi , Rémy Coulomb , Bruno Miletic , Matthieu Ehlinger , la Société française de chirurgie orthopédique et traumatologique (SOFCOT)
{"title":"Raideur sur prothèse totale de genou (PTG) en France. État des lieux, étude de pratique et bilan à réaliser. À propos d’une série prospective de 57 cas","authors":"Jean-Marie Philippeau , Axel Machado , Grégoire Micicoi , Rémy Coulomb , Bruno Miletic , Matthieu Ehlinger , la Société française de chirurgie orthopédique et traumatologique (SOFCOT)","doi":"10.1016/j.rcot.2025.03.007","DOIUrl":"10.1016/j.rcot.2025.03.007","url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><div>Cette étude analyse les pratiques françaises de la prise en charge chirurgicale de la raideur après PTG en s’appuyant sur : (1) un sondage national ; et (2) une étude prospective multicentrique, menés dans le cadre d’un symposium de la Société française de chirurgie orthopédique et traumatologique (SOFCOT).</div></div><div><h3>Méthodes</h3><div>Un sondage national a été proposé aux chirurgiens orthopédistes français via la SOFCOT et de la société française de la hanche et du genou (SFHG). Parallèlement, une étude multicentrique prospective (juin 2022–janvier 2024) a inclus 57 patients réopérés pour raideur après PTG. Les données, recueillies via la plateforme EasyMedStat, incluaient les caractéristiques démographiques, chirurgicales, les protocoles de rééducation et résultats radio-cliniques.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Cinquante pour cent des chirurgiens définissent la raideur par une flexion<!--> <!--><<!--> <!-->90°, et 30 % y ajoutent un déficit d’extension<!--> <!-->><!--> <!-->10 %. Les traitements incluent la mobilisation sous anesthésie générale (MAG) à six semaines (50 %), l’arthrolyse arthroscopique à trois mois (28 %) et en dernier recours l’arthrolyse à ciel ouvert puis le changement de prothèse. L’étude prospective montre que la MAG, réalisée dans 67 % des cas, améliore significativement la flexion (avec une médiane de gain de 35°) comme l’extension. Les facteurs de risque identifiés sont le sexe féminin, l’obésité, le diabète et une raideur préopératoire.</div></div><div><h3>Conclusion</h3><div>La prise en charge chirurgicale améliore les résultats fonctionnels, mais l’absence de consensus sur les définitions et protocoles limite l’uniformisation des pratiques. Une approche préventive et personnalisée est essentielle pour optimiser les résultats.</div></div><div><h3>Niveau de preuve</h3><div>IV.</div></div><div><h3>Introduction</h3><div>This study analyzes French practices for surgical management of stiffness after TKA (Total Knee Arthroplasty) based on: (1) a national survey; and (2) a prospective multicenter study, conducted as part of a symposium of the French Society of Orthopedic Surgery and Traumatology (SOFCOT).</div></div><div><h3>Methods</h3><div>A national survey was offered to French orthopedic surgeons through SOFCOT and the French Hip and Knee Society (SFHG). In parallel, a prospective multicenter study (June 2022–January 2024) included 57 patients who underwent reoperation for stiffness after TKA. Data, collected via the EasyMedStat platform, included demographic and surgical characteristics, rehabilitation protocols, and radio-clinical results.</div></div><div><h3>Results</h3><div>Fifty percent of surgeons define stiffness as flexion<!--> <!--><<!--> <!-->90°, and 30% add an extension deficit<!--> <!-->><!--> <!-->10°. Treatments include mobilization under general anesthesia (MUA) at six weeks (50%), arthroscopic arthrolysis at three months (28%), and, as a last re","PeriodicalId":39565,"journal":{"name":"Revue de Chirurgie Orthopedique et Traumatologique","volume":"111 5","pages":"Pages 413-419"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2025-05-29","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"144878455","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
{"title":">Sommaire","authors":"","doi":"10.1016/S1877-0517(25)00114-5","DOIUrl":"10.1016/S1877-0517(25)00114-5","url":null,"abstract":"","PeriodicalId":39565,"journal":{"name":"Revue de Chirurgie Orthopedique et Traumatologique","volume":"111 4","pages":"Page iv"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2025-05-27","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"144138814","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}