Vincent Martinel , Marie Faruch , Maxime Pastor , Geoffroy Nourissat
{"title":"Imagerie de l’épaule opérée : coiffe, Instabilité, prothèse","authors":"Vincent Martinel , Marie Faruch , Maxime Pastor , Geoffroy Nourissat","doi":"10.1016/j.rcot.2025.06.007","DOIUrl":"10.1016/j.rcot.2025.06.007","url":null,"abstract":"<div><div>Le recours à une imagerie après chirurgie de l’épaule doit être justifié, non systématique et apporter un véritable bénéfice pour le patient. Actuellement, il n’existe pas de consensus sur les indications d’imagerie pour les patients présentant une bonne évolution postopératoire, sans complications et avec de bons résultats fonctionnels. En cas d’évolution non favorable, les indications sont plus claires. La radiographie conventionnelle reste incontournable qui, combinée à l’échographie, constitue le socle de première intention. Les techniques d’imagerie de seconde intention, comme le scanner ou l’IRM, sont choisies en fonction du type de chirurgie réalisée, du contexte clinique du patient et des questions posées par le chirurgien à visée diagnostique et/ou thérapeutique. Le scanner, bien que facilement accessible, implique une irradiation « maîtrisée » et est susceptible de générer des artéfacts avec les implants métalliques. L’IRM, qui offre une excellente visualisation des tissus mous et ce sans irradiation, peut aussi présenter des risques d’artéfacts, bien que des avancées technologiques récentes aient atténué ce problème. L’arthroscanner est couramment utilisé en France, tandis que l’arthro-IRM, bien qu’efficace, reste insuffisamment demandée. La scintigraphie garde des indications très limitées. La réalisation d’une échographie nécessite une formation spécifique et une courbe d’apprentissage. Elle peut être précieuse dans les mains d’un chirurgien orthopédiste formé, utilisée comme un prolongement de l’examen clinique et appelée échoscopie. Cependant, un radiologue spécialisé musculosquelettique peut fournir un diagnostic dynamique souvent supérieur à celui d’une imagerie statique en coupe. Ainsi, toute demande d’imagerie devrait être le fruit d’une collaboration entre chirurgiens et radiologues, adaptée aux ressources disponibles, pouvant varier sur le territoire de santé.</div></div><div><h3>Niveau de preuve</h3><div>V : avis d’expert.</div></div><div><div>The use of imaging after shoulder surgery should be considered carefully, not systematically, and should provide a real benefit for the patient. Currently, there is no consensus on imaging indications for patients showing good postoperative progress, without complications and with satisfactory functional outcomes. In cases of unfavorable progress, the indications are clearer. Conventional radiography remains essential, and when combined with ultrasound, forms the first-line approach. Second-line imaging techniques, such as CT scans or MRI, are selected based on the type of surgery performed, the patient's clinical context, and the diagnostic and/or therapeutic questions the surgeon is addressing. In France, CT scans, although easily accessible, involve “controlled” radiation exposure and can produce artifacts with metallic implants. MRI, which provides excellent visualization of soft tissues without radiation, can also present risks of artifacts, although recent technological","PeriodicalId":39565,"journal":{"name":"Revue de Chirurgie Orthopedique et Traumatologique","volume":"111 6","pages":"Pages 720-734"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2025-08-16","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"145154647","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Guillaume Villatte , Maxime Antoni , Mathieu Girard , Pierre-Sylvain Marcheix
{"title":"Fractures de la scapula articulaires et extra-articulaires","authors":"Guillaume Villatte , Maxime Antoni , Mathieu Girard , Pierre-Sylvain Marcheix","doi":"10.1016/j.rcot.2025.05.005","DOIUrl":"10.1016/j.rcot.2025.05.005","url":null,"abstract":"<div><div>Les fracture de la scapula sont des entités variées mais rares pour lesquelles les études scientifiques sont aujourd’hui de faible niveau de preuve. Le nombre d’indications chirurgicales semblent par ailleurs de plus en plus important mais le traitement orthopédique avec rééducation précoce reste la référence dans la majorité des cas, avec de bons résultats. La chirurgie est indiquée selon la demande fonctionnelle du patient sur certains critères anatomiques évalués sur l’imagerie scanographique : un angle gléno-polaire<!--> <!--><<!--> <!-->20°, un déplacement dans le plan frontal (médialisation)<!--> <!-->><!--> <!-->10<!--> <!-->mm et une angulation sagittale<!--> <!-->><!--> <!-->40° pour les fractures du col et corps de la scapula ; un déplacement articulaire<!--> <!-->><!--> <!-->4<!--> <!-->mm, une atteinte de plus de 30 % de la surface articulaire, une subluxation persistante pour les fractures de la glène. Ces chirurgies donnent de bons résultats fonctionnels mais restent techniquement difficiles et avec des taux de complications élevés. Les fractures de l’acromion et en particulier celles concernant la fracture de contrainte sur arthroplastie totale inversée sont de traitement difficile avec des séquelles à type de douleurs et de pseudarthroses fréquentes. Le traitement conservateur n’est recommandé qu’en cas de fracture latérale et non déplacée (Levy 1). En cas de fracture plus médiale, l’ostéosynthèse par une ou 2 plaques doit être envisagée. La révision prothétique est indiquée dans moins de 10 % des cas pour des raisons d’instabilité ou de descellements glénoïdiens. En cas de syndrome fracturaire omo-costo-claviculaire, le complexe supérieur suspenseur de l’épaule doit être analysé à la fois sur le plan osseux (col de la scapula, clavicule et ligamentaire acromio-claviculaire et coraco-claviculaire). L’importance du déplacement de la fracture du col dictera la prise en charge chirurgicale, soit par fixation de la clavicule seule (le plus fréquemment), soit par double fixation claviculaire et scapulaire.</div></div><div><div>Scapular fracture is varied but rare, and studies have only low levels of evidence. Surgical indications are increasingly numerous, but non-operative treatment with early rehabilitation is the gold-standard in the majority of cases, showing good results. Surgery is indicated according to the patient's functional demand, on certain anatomic criteria evaluated on CT: glenopolar angle<!--> <!--><<!--> <!-->20̊,<!--> <!-->><!--> <!-->10 mm frontal displacement (medialization) and sagittal angulation > 40̊ for fractures of the scapular neck and body, and<!--> <!-->><!--> <!-->4 mm joint displacement, involvement of more than 30% of the joint surface and persistent subluxation for glenoid fractures. Surgery provides good functional results but is technically difficult, with high rates of complications. Acromion fracture, and particularly stress fracture following reverse total arthropl","PeriodicalId":39565,"journal":{"name":"Revue de Chirurgie Orthopedique et Traumatologique","volume":"111 6","pages":"Pages 638-650"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2025-08-13","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"145160400","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
{"title":"Prévention et traitement des fractures sur os irradié","authors":"Eric Mascard , Gualter Vaz , Valentine Martin","doi":"10.1016/j.rcot.2025.06.006","DOIUrl":"10.1016/j.rcot.2025.06.006","url":null,"abstract":"<div><div>L’os peut être irradié en tant que volume cible dans le cadre du traitement de métastases ou de tumeurs osseuses, ou comme organe à risque dans les sarcomes des tissus mous (STM) et dans d’autres cancers. Ce travail s’efforcera de répondre à 5 questions : 1. Quelles sont les causes, mécanismes de survenue et localisations des fractures sur os irradié ? La radiothérapie agit sur le métabolisme osseux et les parties molles, favorisant la survenue de fractures et les rendant difficiles à traiter. Dans les STM, le stripping du périoste et les doses d’irradiation supérieures à 50<!--> <!-->Gy favorisent les fractures en os irradié (FOI), notamment au fémur où elles sont les plus fréquentes. Les fractures du tibia, de la fibula, des métatarsiens et du membre supérieur sont plus rares. Des FOI peuvent survenir au niveau de la mandibule (cancers ORL), au niveau des côtes ou du rachis (cancers du poumon et du sein), de l’humérus supérieur ou du bassin. L’ostéoradionécrose (ORN) est surtout le fait des localisations ORL et maxillo-faciales mais peut intéresser le reste du squelette et entraîner d’importantes difficultés thérapeutiques. 2. Comment peut-on prévenir l’apparition d’une fracture après irradiation ? La prévention des FOI nécessite surtout de moins irradier le squelette et de corriger une éventuelle ostéopénie préexistante. Les antioxydants et l’oxygénothérapie hyperbare sont efficaces pour prévenir l’ORN. L’enclouage fémoral préventif est préconisé en cas d’association de facteurs de risque généraux et surtout locaux lors de la résection de sarcomes des tissus mous de la cuisse. La couverture du squelette par lambeau peut prévenir les complications dues au sacrifice des parties molles lors de la résection de la tumeur primitive. 3. Comment faire le diagnostic d’une fracture sur os irradié ? Certaines FOI sont de diagnostic évident, mais parfois leur découverte est fortuite. Il faut distinguer les FOI d’autres lésions (métastase, évolutivité tumorale, sarcome radio-induit, ostéonécrose) ce qui peut nécessiter une biopsie. 4. Comment traiter les FOI ? Les taux de pseudarthrose et d’infection après traitement de FOI sont élevés. L’utilisation de greffes osseuses autologues et surtout de greffes vascularisées est recommandée. L’enclouage centromédullaire est la technique d’ostéosynthèse recommandée. Dans certains cas, un remplacement prothétique voire l’amputation peuvent être nécessaires. 5. Quelles sont les spécificités de la radiothérapie chez l’enfant et l’adolescent ? La prévention et le traitement des FOI nécessitent une approche multidisciplinaire s’articulant avec le traitement de la pathologie tumorale sous-jacente qui est prioritaire.</div></div><div><h3>Niveau de preuve</h3><div>V : avis d’expert.</div></div><div><div>Bone may be irradiated either as a target volume in the treatment of metastases or primary bone tumors, or as an organ at risk in soft tissue sarcomas (STS) and other cancers. This review aims to answer 5 key quest","PeriodicalId":39565,"journal":{"name":"Revue de Chirurgie Orthopedique et Traumatologique","volume":"111 6","pages":"Pages 751-764"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2025-08-07","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"145160134","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Clémence Pfirrmann , Pierre Journeau , Franck Chotel , Roland Chapurlat
{"title":"Dysplasie fibreuse chez l’enfant","authors":"Clémence Pfirrmann , Pierre Journeau , Franck Chotel , Roland Chapurlat","doi":"10.1016/j.rcot.2025.06.008","DOIUrl":"10.1016/j.rcot.2025.06.008","url":null,"abstract":"<div><div>La dysplasie fibreuse (DF) est une pathologie osseuse rare, non maligne, dont le diagnostic peut être aisé (formes polyostotiques) ou plus difficile (formes monostotiques). Les examens complémentaires radiologiques (radiographie standard, tomodensitométrie, scintigraphie) permettent de préciser la ou les localisations de l’atteinte osseuse et sont indispensables au diagnostic. En cas de doute diagnostique, une biopsie osseuse avec recherche de la mutation du gène <em>GNAS</em> est réalisée. La DF peut être isolée ou constituer l’un des éléments du syndrome de McCune-Albright (SMA). En cas d’atteinte extra-osseuse, l’exploration de la physiologie des différents tissus atteints est essentielle (recherche de diabète phosphoré). Des recommandations internationales ont été édictées en 2019, tant pour le diagnostic de la DF/SMA que pour la prise en charge des patients. Il n’existe pas de traitement médical spécifique de la lésion de DF, mais l’utilisation d’antalgiques adaptés et de bisphosphonates permet d’améliorer la qualité de vie des patients. Les lésions osseuses de DF peuvent présenter un caractère fragilisant (en particulier en cas de localisation au col fémoral), et être à l’origine d’une boiterie, de déformations osseuses ou de fractures pathologiques. La prise en charge orthopédique va de la simple surveillance (pour les lésions monostotiques de petite taille en zone non portante) à une prise en charge chirurgicale invasive (correction d’axe, ostéosynthèse préventive). Chez l’enfant, les lésions de DF sont présentes histologiquement à la naissance mais apparaissent progressivement sur la radiographie jusqu’à la puberté. Les contraintes liées à la croissance du squelette de l’enfant (croissance asymétrique due aux lésions de DF, inégalité de longueur des membres inférieurs – ILMI, épiphysiodèse) rendent la prise en charge chirurgicale complexe. L’ostéosynthèse centromédullaire est la technique chirurgicale de référence.</div></div><div><h3>Niveau de preuve</h3><div>V : avis d’expert.</div></div><div><div>Fibrous dysplasia is a rare, non-malignant bone disorder in which diagnosis may be easy (polyostotic forms) or more difficult (monostotic forms). Complementary radiological examinations (standard X-ray, CT, scintigraphy) are essential to pinpoint the location or locations of bone involvement. In case of diagnostic doubt, bone biopsy screens for GNAS gene mutation. Fibrous dysplasia may be isolated or part of McCune-Albright syndrome. In case of extraosseous involvement, it is essential to investigate the physiology of the various affected tissues (e.g., for phosphate diabetes). International guidelines were issued in 2019, for diagnosis of fibrous dysplasia and McCune-Albright syndrome and for patient management. There is no specific medical treatment for fibrous dysplasia, but appropriate analgesics and biphosphonates can improve quality of life. In fibrous dysplasia, the bone may be fragile, particularly in the femoral neck, leadi","PeriodicalId":39565,"journal":{"name":"Revue de Chirurgie Orthopedique et Traumatologique","volume":"111 6","pages":"Pages 514-524"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2025-07-31","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"145160135","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
{"title":"Chirurgie assistée par ordinateur et planification des vissages percutanés du bassin","authors":"Mehdi Boudissa, Gael Kerschbaumer, Jérôme Tonetti","doi":"10.1016/j.rcot.2025.06.009","DOIUrl":"10.1016/j.rcot.2025.06.009","url":null,"abstract":"<div><div>Le vissage percutané du bassin (VPB) permet la fixation d’une fracture (traumatique ou non) peu ou pas déplacée, d’une fracture déplacée qui a été réduite, ainsi que la fixation préventive d’une lésion tumorale primitive ou secondaire. Cette technique est relativement récente et ses indications évoluent avec les progrès de l’imagerie pré- et peropératoire. Sa morbidité est réduite par rapport à la chirurgie à foyer ouvert. Réalisé classiquement sous contrôle fluoroscopique, le VPB est un domaine d’intérêt de la chirurgie assistée par ordinateur (CAO) car il nécessite l’analyse des corridors osseux de sécurité. La planification des VPB repose sur l’utilisation des outils de traitement d’image fournis par les logiciels de lecture des données DICOM scanographiques. L’objectif de cette étude est de faire le point sur les VPB : quelles sont les indications des VPB ? Toutes les fractures de l’anneau pelvien sont théoriquement éligibles si la réduction obtenue est suffisante pour permettre le passage d’une broche puis d’une vis. On distingue des sujets jeunes, capables de supporter une période de décharge plus ou moins longue pour lesquels le VPB va stabiliser une fracture instable, soulager la douleur lors des mobilisations et éviter la pseudarthrose ; et des sujets âgés pour lesquels le VPB va permettre une remise en charge la plus précoce possible. Comment planifier les vissages percutanés de l’anneau pelvien postérieur ? Les principaux sont le vissage ilio-sacré (VIS), le vissage trans-sacré (VTS) et le vissage supra-acétabulaire (SA). Comment planifier les vissages percutanés de l’anneau pelvien antérieur ? Les principaux sont le vissage de la colonne antérieure et de la branche ilio-pubienne (VCA/BIP), le vissage de l’aile iliaque (VAI) et le vissage du pilier glutéal ou « pillar screw ». Comment planifier les vissages percutanés d’acetabulum (VPA) ? Les principaux VPA sont le vissage transverse de l’acetabulum (VTA) et le vissage rétrograde de la colonne postérieure (VRCP) ou « butt screw ». Leur technique de fixation est exigeante. Le VPB nécessite une planification préopératoire rigoureuse reposant sur l’utilisation des logiciels de lecture des données DICOM scanographiques. Le principe est de réaliser les reconstructions multiplanaires des corridors osseux (faisabilité du VPB, analyse du diamètre des implants), d’y tracer des lignes permettant de faire des mesures (trajectoire et longueur des implants) et enfin de reconstruire un volume 3D avec les mesures réalisées (point d’entrée, de sortie, représentation des vues fluoroscopiques peropératoires). Quels résultats, quelles complications, quelles innovations ? Les résultats des VPB sont comparables à ceux des patients opérés à foyer ouvert avec significativement moins de morbidité. Les principales complications sont la malposition des implants et les échecs de fixation (déplacement secondaire de la fracture et/ou des implants). L’impression 3D, la navigation et récemment la robotique","PeriodicalId":39565,"journal":{"name":"Revue de Chirurgie Orthopedique et Traumatologique","volume":"111 6","pages":"Pages 600-613"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2025-07-30","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"145160308","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
{"title":"Intérêt des prothèses totales de genou personnalisées","authors":"Arnaud Clavé , Guillaume Dardenne","doi":"10.1016/j.rcot.2025.06.015","DOIUrl":"10.1016/j.rcot.2025.06.015","url":null,"abstract":"<div><div>Les principes de base les plus importants de la conception des prothèses totales de genou (PTG) actuelles proviennent d’une époque où deux approches distinctes ont émergé et étaient utilisées : l’approche fonctionnelle et l’approche anatomique. Bien que le taux de survie des PTG atteigne 95 % à 20 ans, 8 à 27 % des patients signalent des douleurs résiduelles, souvent inexpliquées. Introduites en 2011, les PTG personnalisées visent à résoudre ces limitations grâce à l’IA et à l’impression 3D. Ce travail se propose de répondre aux questions suivantes : quels sont les types d’implants disponibles pour les PTG et leurs principales caractéristiques ? Les dessins actuels, tels que les implants postéro-stabilisés ou à conservation de croisé(s) tentent de reproduire la cinématique du genou natif. Cependant, aucun n’est pleinement satisfaisant en termes de biomécanique et d’adaptation à la morphologie des patients. Les implants Médial Pivot, introduits dans les années 2000, se rapprochent le plus d’une cinématique normale. Aucun type d’implant n’a réellement prouvé sa supériorité. Existe-t-il un rationnel anatomique et/ou fonctionnel aux implants personnalisés ? Les études montrent d’importantes variations anatomiques selon le sexe, l’origine ethnique et la morphologie. Les implants standard, conçus pour un morphotype moyen, ne répondent pas toujours à ces variations, augmentant les risques de conflit implant/tissus mous, de cinématique imparfaite d’anomalies biomécaniques et de douleur. Les PTG personnalisées pourraient combler ces lacunes en s’adaptant précisément à la morphologie des patients. PTG personnalisées : où en est-on ? Les études sont peu nombreuses mais les résultats cliniques sont globalement bons. Toutefois, les comparaisons avec les implants standard restent controversées. Certains travaux rapportent des préférences pour les implants personnalisés, tandis que d’autres soulignent des complications, comme plus de raideur ou des révisions plus fréquentes. Des recherches récentes montrent de meilleurs résultats grâce à l’intégration d’un concept d’alignement personnalisé. Implants personnalisés et prise en charge à grande échelle des patients : quelles sont les perspectives ? Le projet FollowKnee illustre comment l’intelligence artificielle (IA) peut démocratiser les PTG personnalisées. En utilisant des algorithmes de segmentation et des modèles statistiques, les implants sont conçus en moins de 30<!--> <!-->s, avec une grande précision. Les PTG standard ne répondent pas à la diversité anatomique des patients. Les implants personnalisés, bien que complexes, offrent une solution prometteuse. L’optimisation des concepts biomécaniques et l’intégration de technologies comme l’IA pourraient révolutionner la chirurgie prothétique, permettant une chirurgie « sur-mesure ».</div></div><div><h3>Niveau de preuve</h3><div>V ; avis d’expert.</div></div><div><div>The most important foundational principles underlying the design of current total kn","PeriodicalId":39565,"journal":{"name":"Revue de Chirurgie Orthopedique et Traumatologique","volume":"111 6","pages":"Pages 589-599"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2025-07-19","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"145160307","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
{"title":"Technique de correction des déformations frontales par ostéotomie tibiale proximale","authors":"Matthieu Ollivier , Sébastien Parratte , Matthieu Ehlinger , Kristian Kley","doi":"10.1016/j.rcot.2025.06.002","DOIUrl":"10.1016/j.rcot.2025.06.002","url":null,"abstract":"<div><div>La correction des déformations frontales du genou par ostéotomie tibiale proximale (OTP), est une intervention courante permettant de corriger certaines déformations des membres inférieurs. À travers six questions principales, cette étude vise à préciser les indications, l’analyse des déformations, la planification chirurgicale, la réalisation technique, la prévention des complications et la gestion des suites opératoires. (1) Les OTP sont indiquées dans les déformations extra-articulaires importantes, mais sont contre-indiquées (sauf indication de sauvetage) en cas d’arthrose évoluée. (2) L’analyse de la déformation passe par la mesure de plusieurs angles, entre les axes mécaniques et anatomiques. Il est essentiel de déterminer si elle provient du fémur et/ou du tibia (et/ou de l’articulation), c’est-à-dire de comprendre la déformation globale afin de valider l’indication et décider du site de la correction. La mesure du <em>joint line convergence angle</em> (JLCA), angle entre les tangentes aux condyles fémoraux et tibiaux peut être utilisée pour évaluer l’état des surfaces articulaires, et l’analyse des axes mécaniques permet de déterminer le degré de correction nécessaire. (3) La planification chirurgicale repose sur une télémétrie complète permettant de mesurer les angles et de localiser la déformation. L’utilisation d’une planification sur radiographie numérique (magnifiée) selon la technique de Miniaci permet de définir la correction idéale à réaliser et de préparer le geste opératoire. (4) Les techniques varient selon qu’il s’agit d’une correction par ouverture médiale ou par fermeture latérale, chacune ayant ses avantages et ses inconvénients. L’installation du patient et les techniques de coupe biplanaire sont essentielles pour assurer une bonne stabilité et éviter les modifications involontaires de la pente tibiale. La protection du paquet vasculonerveux postérieur est une priorité, tout comme la prévention des fractures de charnière. (5) Les complications possibles sont essentiellement les fractures de charnière et les infections. (6) Les suites opératoires comportent une reprise progressive de l’appui, un contrôle radiographique régulier. La reprise du sport est possible dès consolidation. L’ostéotomie tibiale proximale est une intervention efficace pour corriger les déformations frontales du genou, soulager les patients et ralentir la progression de l’arthrose. Une planification soigneuse couplée à une réalisation technique précise sont indispensables pour réduire les risques de complications et optimiser les résultats à long terme.</div></div><div><h3>Niveau de preuve</h3><div>V : avis d’expert.</div></div><div><div>Correction of frontal knee deformities by high tibial osteotomy (HTO) is a common surgical procedure aimed at correcting certain lower limb deformities. Through six key questions, this study aims to clarify the indications, deformity analysis, surgical planning, technical execution, complication prevention, an","PeriodicalId":39565,"journal":{"name":"Revue de Chirurgie Orthopedique et Traumatologique","volume":"111 6","pages":"Pages 685-707"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2025-07-16","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"145154643","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Aimery Sabelle , Julien Berhouet , Adrien Lemaignen , Louis-Romée Le Nail , Ramy Samargandi
{"title":"Résultats de l’intervention de Girdlestone pour le traitement de l’infection réfractaire sur prothèse de hanche","authors":"Aimery Sabelle , Julien Berhouet , Adrien Lemaignen , Louis-Romée Le Nail , Ramy Samargandi","doi":"10.1016/j.rcot.2025.06.003","DOIUrl":"10.1016/j.rcot.2025.06.003","url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><div>L’infection sur prothèse de hanche réfractaire aux traitements de première ligne reste un problème majeur en chirurgie orthopédique. L’intervention de Girdlestone, dite de mise en « résection tête-col », initialement décrite sur hanche native, a vu ses indications s’élargir aux cas d’infections complexes et récidivantes sur prothèses. L’objectif principal de cette étude est d’évaluer l’efficacité de cette intervention appliquée aux prothèses de hanche pour le traitement de l’infection dans ces situations.</div></div><div><h3>Matériel et méthodes</h3><div>Quatre-vingt-huit patients (91 hanches), opérés dans notre centre d’une résection tête-col pour infection réfractaire de prothèse de hanche entre mars 2004 et août 2019, ont été inclus rétrospectivement et analysés à un recul minimum de 2 ans. Le critère de jugement principal a porté sur le taux de guérison de l’infection. Les critères secondaires étaient constitués de l’incidence des échecs et la nature des complications postopératoires. Les facteurs de risque associés à l’échec ont été recherchés par un modèle de Cox, les données bactériologiques et les répercussions fonctionnelles ont été décrites.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Sur 91 hanches, la mise en résection tête et col a permis la guérison de l’infection dans 65 cas (71 %). Six décès postopératoires liés à l’infection ont été observés (6/88, 7 %). Dans 20 cas/91 (22 %), une ou plusieurs reprises chirurgicales ont été nécessaires après la dépose prothétique pour persistance de l’infection. Cela a permis la guérison dans 50 % des reprises (10/20). Les facteurs de risque prédictifs d’échec persistants en analyse multivariée étaient l’usage de corticoïdes (HR<!--> <!-->=<!--> <!-->6 ; <em>p</em> <!--><<!--> <!-->0,01), la présence d’une fièvre préopératoire (HR<!--> <!-->=<!--> <!-->4,12 ; <em>p</em> <!--><<!--> <!-->0,01) et une infection polybactérienne (HR<!--> <!-->=<!--> <!-->2,5 ; <em>p</em> <!--><<!--> <!-->0,05). Avec un raccourcissement de 5,7<!--> <!-->cm, le périmètre de marche moyen était de 175<!--> <!-->mètres. Le score de Merle d’Aubigné et Postel au dernier suivi atteignait en moyenne 9,3 sur 18 points.</div></div><div><h3>Conclusion</h3><div>La dépose définitive de prothèse de hanche s’avère être une option thérapeutique valable dans les cas d’infections réfractaires malgré un taux de complication notable. Elle reste l’indication à privilégier notamment lorsque la prothèse est devenue « non fonctionnelle ».</div></div><div><h3>Niveau de preuve</h3><div>IV ; série rétrospective.</div></div><div><h3>Introduction</h3><div>Refractory prosthetic joint infections (PJI) of the hip remain a major challenge in orthopedic surgery. The Girdlestone procedure, also known as resection arthroplasty, was originally described for native hips but has since been adopted as a salvage option for complex and recurrent prosthetic infections. The main objective of this study was to evaluate the effe","PeriodicalId":39565,"journal":{"name":"Revue de Chirurgie Orthopedique et Traumatologique","volume":"111 5","pages":"Pages 420-429"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2025-07-15","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"144878456","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
{"title":"Prise en charge des fractures de l’avant-bras de l’enfant en 2025","authors":"Céline Klein","doi":"10.1016/j.rcot.2025.04.007","DOIUrl":"10.1016/j.rcot.2025.04.007","url":null,"abstract":"<div><div>Dans sa pratique quotidienne, le chirurgien orthopédiste est fréquemment confronté à la prise en charge des fractures des 2 os de l’avant-bras. L’objectif de cette mise au point est de répondre à plusieurs questions : (1) L’épidémiologie et les mécanismes traumatiques des fractures diaphysaires de l’avant-bras se sont-ils modifiés au cours des deux dernières décennies ? (2) Quels sont les déplacements acceptables et à quel âge ? (3) Fracture diaphysaire des 2 os de l’avant-bras, y a-t-il réellement débat sur le traitement ? (4) Quels autres types de fractures peuvent exister à l'avant-bras chez l'enfant ? (5) Quelles stratégies thérapeutiques proposer en cas de complications et séquelles d’une fracture des deux os de l’avant-bras ? Comment les limiter ?</div><div>Les fractures de l’avant-bras ont une incidence croissante au cours des 2 dernières décennies. Le trampoline est extrêmement pourvoyeur de ces lésions. Le déplacement est considéré comme acceptable lorsque le remodelage est suffisant pour permettre la restauration du cadre anatomique et fonctionnel de l’avant-bras, raison pour laquelle le traitement orthopédique pourra être proposé jusque 10 ans pour un déplacement sagittal inférieur à 15° et frontal à 10° et une translation inférieure à 50 %. Le traitement chirurgical de choix est l’enclouage centromédullaire élastique stable et pourra être discuté chez l’enfant en âge scolaire. Le syndrome des loges est rare mais non exceptionnel lors de fractures des 2 os de l’avant-bras chez l’enfant et notamment en cas d’écrasement, choc direct ou nombreuses manœuvres de réduction. Afin de prévenir le risque de déplacement secondaire ou re-fracture, l’immobilisation pourra être longue pouvant aller jusque 3 mois et l’ablation du matériel ne sera proposée qu’à reperméabilisation complète du canal médullaire. Les fractures de l’avant-bras de l’enfant sont des fractures de très bon pronostic.</div></div><div><h3>Niveau de preuve</h3><div>V: avis d’expert.</div></div><div><div>Orthopedic surgeons frequently have to deal with diaphyseal fractures of the two forearm bones. The present update aims to answer four questions: 1) Have the epidemiology and trauma mechanisms of forearm fractures changed over the last two decades? 2) What displacements are acceptable, at what age? 3) Is there any real debate about treatment for diaphyseal fracture of the two forearm bones? 4) What other types of forearm fracture are found in children? (5) What therapeutic strategies should be proposed in the event of complications and sequelae of fracture of the two forearm bones? And how can rates be limited?</div><div>Fractures of the forearm have increased in incidence over the last 2 decades. Trampolines are greatly implicated. Displacement is acceptable when remodeling is sufficient to restore the anatomical and functional framework of the forearm; non-operative treatment may therefore be proposed up to the age of 10 for <15 sagittal displacement and <1 front","PeriodicalId":39565,"journal":{"name":"Revue de Chirurgie Orthopedique et Traumatologique","volume":"111 6","pages":"Pages 537-545"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2025-07-10","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"145160132","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
{"title":"Les transferts tendineux à la cheville et au pied (hors pied paralytique et déformation des orteils)","authors":"Marion Di Schino , Linda Ferraz , Hachem Mahjoub","doi":"10.1016/j.rcot.2025.06.005","DOIUrl":"10.1016/j.rcot.2025.06.005","url":null,"abstract":"<div><div>La connaissance des techniques de transfert tendineux et de leurs indications est indispensable pour prendre en charge et traiter les tendinopathies, ruptures tendineuses ou déformations statiques du pied et de la cheville. Le type de transfert est choisi selon la pathologie avec l’objectif de reconstruire ou suppléer le muscle déficitaire. Pour garantir la réussite de l’intervention, il est crucial que le tendon transféré soit sain et capable de reproduire la trajectoire du tendon déficient. Une évaluation clinique et paraclinique complète est fondamentale pour déterminer la faisabilité du transfert tendineux et établir une planification préopératoire tenant compte des déformations axiales et des rétractions associées. Le succès du transfert tendineux repose sur plusieurs facteurs : une technique rigoureuse, la méthode de fixation, le réglage de la tension du tendon, l’immobilisation et la rééducation. Une fixation stable est assurée par une fixation trans-osseuse avec vis d’interférence ou ténodèse. La tension du transplant est un point crucial, mais elle ne fait pas l’objet d’un consensus. La règle est de chercher une mise en tension maximale pour l’effet recherché. Une immobilisation postopératoire est généralement recommandée. Le temps d’immobilisation, variable selon les gestes associés, les indications et le type de fixation, est généralement de 4 à 6 semaines. Tous les transferts sont suivis d’une rééducation visant à reprogrammer la marche avec un nouveau schéma moteur. Il est recommandé de ne pas autoriser de travail de renforcement musculaire contre résistance avant la fin du 3<sup>e</sup> mois postopératoire. L’indication chirurgicale posée, le choix du transfert est fait au cas par cas. Une procédure chirurgicale rigoureuse, une fixation stable, une immobilisation suffisante et une rééducation adaptée sont les points clés de la prise en charge chirurgicale par transfert tendineux.</div></div><div><h3>Niveau de preuve</h3><div>V.</div></div><div><div>Tendon transfers are indicated for the treatment of a large number of deformities (cavus foot, flat foot, etc.) and tendon pathologies (Achilles, fibular, etc.) in the foot and ankle. The aim of tendon transfer is to compensate for the inadequacy of a muscle or muscle group, or to supplement a pathological muscle by means of transfer. This procedure is part of a global approach to pathology, in which tendon transfer is a key element in the therapeutic chain. During the same procedure, it will be necessary to discuss the correction of bony axes and deformities on a case-by-case basis, and to manage associated retractions. The success of the tendon transfer depends on the reducibility of the underlying deformities. Fixation of a tendon transfer can be achieved either by transosseous fixation using an interference screw or by tenodesis. As a rule, the transfer should be fixed with maximum tension. The duration of immobilisation and the principles of rehabilitation depend on the ass","PeriodicalId":39565,"journal":{"name":"Revue de Chirurgie Orthopedique et Traumatologique","volume":"111 6","pages":"Pages 674-684"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2025-07-07","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"145160397","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}