{"title":"Analyse simultanée des PFAS à chaînes ultracourte, courte et longue et des PFAS alternatifs dans le plasma et le sérum humains","authors":"Cyrille Lamboley , Liang Shun-Hsin , Steimling Justin","doi":"10.1016/j.toxac.2024.03.075","DOIUrl":"https://doi.org/10.1016/j.toxac.2024.03.075","url":null,"abstract":"<div><h3>Objectifs</h3><p>Les substances per- et poly-fluoroalkylées (PFAS) recherchées dans le sang peuvent varier en fonction d’une région ou d’une population donnée. Les PFAS couramment analysés ont des chaînes courtes à longues (C4–C10). Mais les PFAS à chaîne ultracourte (USC, ≤<!--> <!-->C4) deviennent une réelle préoccupation en raison de leur prévalence et de leurs niveaux élevés d’occurrence dans les systèmes aquatiques environnementaux. Plusieurs études ont indiqué une augmentation rapide de la concentration environnementale des PFAS USC, soulevant des inquiétudes quant à une exposition humaine élevée. La mesure des PFAS USC dans le sang peut surveiller l’exposition humaine et fournir un outil pour étudier les risques potentiels associés à l’exposition à ces PFAS.</p></div><div><h3>Méthode</h3><p>Des tests d’exactitude et de précision ont été réalisés en utilisant du sérum fœtal bovin traité au charbon actif et enrichi en PFAS (carboxylique et sulfonique) de C1 à C10. Un aliquot de 100<!--> <!-->μL d’échantillon de sérum a été mélangé à des standards internes extraits et non extraits, ainsi qu’à 200<!--> <!-->μL de méthanol contenant 1,5 % d’acide formique. Après centrifugation, 5<!--> <!-->μL de surnageant ont été injectés sur une colonne de phase inverse à groupement polaire intercalé (Ultra IBD, 100<!--> <!--> <!-->×<!--> <!--> <!-->2,1<!--> <!-->mm) pour une séparation chromatographique suivie d’une détection MS/MS. Des standards de calibration ont été préparés sur une plage de 0,05 à 40<!--> <!-->ppb dans de l’eau osmosée contenant une solution de tampon phosphate. La méthode établie a ensuite été appliquée pour mesurer la concentration des PFAS dans divers échantillons de sérum et de plasma humains, y compris un plasma humain de référence NIST 1950. Le sérum utilisé contenant du TFA, l’isotope 13C-TFA a été utilisé comme substitut pour tester l’exactitude de la méthode pour le TFA et dix isotopes de PFAS C3 à C10 ont été ajoutés à 1<!--> <!-->ppb pour servir d’étalons internes extraits afin de vérifier l’exactitude de l’ensemble de la méthode. Les standards de calibration ont été préparés dans de l’eau osmosée en raison de l’absence des analytes dans celle-ci et une solution de tampon phosphate a été ajoutée pour obtenir des performances chromatographiques similaires entre standards et échantillons. Trois niveaux de dopage, de 0,4 à 30<!--> <!-->ppb, ont été testés pour l’exactitude et la précision de la méthode.</p></div><div><h3>Résultats</h3><p>La méthode développée a été utilisée pour l’analyse de 2 standards de référence (SR) NIST, nommément NIST 1950 pour le plasma humain et NIST 1957 pour le sérum humain, caractérisés par des concentrations connues de six ou sept PFAS. Les résultats des six préparations de chaque SR ont indiqué que toutes les concentrations mesurées se situaient à moins de 20 % de la concentration nominale. Les concentrations moyennes expérimentales de la plupart des PFAS étaient en accord avec les concentr","PeriodicalId":23170,"journal":{"name":"Toxicologie Analytique et Clinique","volume":null,"pages":null},"PeriodicalIF":0.6,"publicationDate":"2024-05-16","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"141067054","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
{"title":"Concentration urinaire faible d’une substance inscrite sur la liste de la WADA : discrimination entre une fin d’excrétion à visée dopante et une contamination. Stratégie basée sur l’analyse de cheveux ou d’ongles","authors":"Pascal Kintz , Laurie Gheddar , Nadia Arbouche , Alice Ameline","doi":"10.1016/j.toxac.2024.03.038","DOIUrl":"https://doi.org/10.1016/j.toxac.2024.03.038","url":null,"abstract":"<div><h3>Objectifs</h3><p>Une concentration urinaire faible (autour de 1<!--> <!-->ng/mL) mesurée lors d’un contrôle antidopage peut s’interpréter de 2 façons. Pour les professionnels de l’antidopage (WADA, ITIA, USADA, AFLD, UEFA …) il s’agit d’un résultat analytique anormal, correspondant à la fin d’élimination d’un agent dopant consommé pour ses propriétés sur la performance. Pour le sportif qui conteste toute triche, il s’agit des conséquences d’une contamination. Par contamination, on entend la présence non intentionnelle et non connue d’un agent dopant, comme dans de la viande, les œufs, des compléments alimentaires, des médicaments non conformes ou encore un transfert lors d’une relation intime (Kintz, Med Sci Law 2024;64:72-76).</p></div><div><h3>Méthode</h3><p>Trois types d’éléments sont généralement mis à notre disposition : 1. le LDP (laboratory documentation package) ou livret de vie de l’échantillon analysé par le laboratoire accrédité par la WADA–c’est la traçabilité - et des documents complémentaires, explications des 2 parties mais surtout de l’athlète ; 2. des compléments alimentaires et des médicaments consommés autour de la période du contrôle urinaire ; et 3. des cheveux, des poils ou des ongles couvrant la période du contrôle urinaire. L’approche stratégique a été définie dans le passé (Kintz, J Anal Toxicol, 2021;45:e3-e5).</p></div><div><h3>Résultats</h3><p>Dans tous les cas, le sportif reste responsable de l’ensemble des éléments consommés, alimentation y-comprise et de ses activités. Lors d’une contestation argumentée, les autorités de l’antidopage mettent ensuite en perspectives les explications avancées par les sportifs et leurs experts pour évaluer leur cohérence et, généralement les rejeter, se réfugiant derrière des dispositions du code mondial. La situation de no fault or negligence, qui seule permet l’exonération d’une période d’inéligibilité est très compliquée à faire admettre. On rentre alors dans un domaine de la mauvaise foi (transposition à l’homme d’études animales, rapports secrets et non publiés, rejet catégorique des analyses complémentaires …). Il s’agit d’un domaine riche de spéculation, tant les études contrôlées manquent et sont très difficiles à mettre en place. Quoiqu’il en soit, la décision finale est très dépendante du tribunal ou de l’instance par laquelle l’athlète a été jugé tant les arguments scientifiques ou pseudo-scientifiques peuvent avoir des poids différents selon les juges, les avocats et les experts du moment.</p><p>Les exemples suivants où les sportifs ont été blanchis seront détaillés lors de la présentation : contamination par la viande (trenbolone, boldenone), par des œufs (clomifene), par des compléments alimentaires (trimétazidine, ostarine, molidustat, methastérone), par le même accessoire sportif porté par 2 personnes (ostarine) ou lors de relation intime (cocaïne, mesterolone, ostarine, ligandrol, GW1516).</p></div><div><h3>Conclusion</h3><p>La reconnaissance par les autorités","PeriodicalId":23170,"journal":{"name":"Toxicologie Analytique et Clinique","volume":null,"pages":null},"PeriodicalIF":0.6,"publicationDate":"2024-05-16","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"141067343","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Laurie Gheddar , Anne Checkouri , Alice Ameline , Nadia Arbouche , Jean-Sébastien Raul , Pascal Kintz
{"title":"Résultat anormal au molidustat : quelle(s) cause(s) ? Analyse des compléments alimentaires et des cheveux d’un athlète","authors":"Laurie Gheddar , Anne Checkouri , Alice Ameline , Nadia Arbouche , Jean-Sébastien Raul , Pascal Kintz","doi":"10.1016/j.toxac.2024.03.040","DOIUrl":"https://doi.org/10.1016/j.toxac.2024.03.040","url":null,"abstract":"<div><h3>Objectifs</h3><p>Développer une méthode d’identification et de quantification du molidustat dans les cheveux et l’appliquer à un cas réel de suspicion de contamination par un complément alimentaire.</p></div><div><h3>Méthode</h3><p>Selon les règles de l’Agence Mondiale Antidopage (AMA), à la suite d’un résultat anormal dans les urines, la preuve de la charge revient au sportif.</p><p>Dans cette étude, les auteurs rapportent le cas d’un athlète professionnel présentant un résultat anormal dans les urines pour le molidustat (><!--> <!-->1000<!--> <!-->ng/mL). Le molidustat ou BAY-3994 est un inhibiteur des propyl hydroxylases du facteur inductible à l’hypoxie (HIF-PHI) et fait l’objet d’essai clinique en tant que nouveau traitement pour l’anémie associée à l’insuffisance rénale chronique. Cette molécule imiterait l’hypoxie et augmenterait la production endogène d’EPO. Dans ce cadre-là, cette substance est interdite en permanence dans le sport par l’Agence Mondiale Antidopage et classée S2. Hormones peptidiques, facteurs de croissance, substances apparentées et mimétiques.</p><p>L’athlète a contesté ce résultat et a avancé une cause de contamination par complément alimentaire. Sur conseil de ses avocats et en discussion avec le toxicologue, des cheveux (4<!--> <!-->cm, noir) ont été prélevés 4 semaines après le contrôle urinaire et envoyé au laboratoire. Des compléments alimentaires ont également été envoyés pour rechercher une éventuelle contamination par molidustat.</p><p>L’identification du molidustat dans les cheveux n’a jamais été décrite dans la littérature. Pour répondre à de futurs demandes concernant les HIF-PHI, une méthode permettant d’identifier et de quantifier dans les cheveux trois molécules de cette classe (molidustat, roxadustat et vadadustat) a été développée. Trente milligramme de cheveux (non segmentés du fait de la nature crépue) sont incubés (15<!--> <!-->h, 40<!--> <!-->°C) dans un tampon à pH 8,4 en présence de 1<!--> <!-->ng de testostérone-D3, utilisé comme standard interne. Après ajout d’un mélange éther/acétate d’éthyle (80/20), puis agitation et centrifugation, la phase organique est évaporée, reprise dans 30<!--> <!-->μL de phase initiale et 5<!--> <!-->μL sont injectés sur le système LC-MS/MS. Les compléments alimentaires ont été broyés (si cela était nécessaire) et mis en solution dans du méthanol. Après agitation et centrifugation, le méthanol a été injecté sur le système LC-MS/MS.</p><p>Les transitions choisies pour quantifier le molidustat sont m/z 315<!--> <!-->><!--> <!-->207 (quantification) et 315<!--> <!-->><!--> <!-->137 (confirmation).</p></div><div><h3>Résultats</h3><p>La méthode est linéaire de 10 à 500<!--> <!-->pg/mg pour les cheveux avec une limite de quantification à 10<!--> <!-->pg/mg pour le molidustat. L’analyse des cheveux a mis en évidence la présence de molidustat à 135<!--> <!-->pg/mg. Ce prélèvement couvre la période du contrôle urinaire et semble confirmer le résultat urinair","PeriodicalId":23170,"journal":{"name":"Toxicologie Analytique et Clinique","volume":null,"pages":null},"PeriodicalIF":0.6,"publicationDate":"2024-05-16","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"141067345","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Damien Richard , Florent Ferrer , Nicolas Kerckhove , Vincent Lopez , Frédéric Abriat , Célian Bertin , Baptiste Boyer , Nicolas Authier
{"title":"Prévalence des décès liés à une consommation de médicaments et de toxiques dans le bassin auvergnat : étude POLIS","authors":"Damien Richard , Florent Ferrer , Nicolas Kerckhove , Vincent Lopez , Frédéric Abriat , Célian Bertin , Baptiste Boyer , Nicolas Authier","doi":"10.1016/j.toxac.2024.03.081","DOIUrl":"https://doi.org/10.1016/j.toxac.2024.03.081","url":null,"abstract":"<div><h3>Objectifs</h3><p>Nous proposons ici l’analyse d’une population médico-légale spécifique et représentative du bassin auvergnat, afin d’étudier plus précisément l’effet de la consommation des substances médicamenteuses et toxiques, sur la survenue du décès.</p></div><div><h3>Méthode</h3><p>Une étude prospective, monocentrique et observationnelle, incluant l’ensemble des sujets autopsiés en médecine légale, a été réalisée. Un recueil des données des causes du décès ainsi que des prélèvements biologiques (sang, urines, bile, contenu gastrique et cheveux) ont été traités. Différentes méthodes analytiques ont permis d’identifier et de quantifier la présence d’alcool, de stupéfiants, et un panel large de médicaments et de toxiques, dans les différentes matrices biologiques, et ainsi permettre d’interpréter leur contribution à la survenue du décès. Différents profils de la population pourront être ainsi identifiés en fonction de l’origine du décès.</p></div><div><h3>Résultats</h3><p>Six cent onze personnes décédées de la région Auvergne ont été incluses. Soixante-dix-sept virgule six pourcent étaient des hommes, avec un âge moyen de 53,5<!--> <!-->±<!--> <!-->17,2 ans. Des antécédents médicaux ont pu être identifiés chez 69,8 % des individus, montrant principalement des troubles addictifs (56,2 %) et psychiatriques (23,8 %). Les principales causes de décès étaient le suicide (35,7 %), la mort naturelle (30,8 %) et un décès accidentel (27,5 %). Plus de deux tiers des décès (68,8 %) sont survenus sous l’influence d’au moins une substance, dont l’alcool. En ce qui concerne les caractéristiques démographiques et de décès, trois groupes de patients ont été identifiés avec plusieurs différences. Les femmes étaient plus susceptibles de mourir par suicide en utilisant des médicaments. Les jeunes hommes étaient plus enclins à mourir d’accidents de la route et d’overdoses, les drogues et les opioïdes étant plus fréquemment présents. Enfin, les hommes d’âge moyen avaient tendance à recourir à des gestes suicidaires plus violents, avec l’utilisation d’armes à feu et la pendaison, et une consommation plus fréquente d’alcool.</p></div><div><h3>Conclusion</h3><p>Cette étude est la première à l’échelle du territoire auvergnat, permettant de documenter la prévalence de la consommation d’alcool, des stupéfiants et des médicaments psychoactifs, ainsi que leur imputabilité dans la survenue du décès, dans un échantillon représentatif français des demandes judiciaires d’autopsies médico-légales. L’évolution des consommations dans le temps et au niveau régional serra discuté (Duverneuil et al. Anal Toxicol Analytical 2005:XVII vol3:187-193, Lacroix A.L. et al. Ann Toxicol Anal 2010;22(3):141-147). Les différentes informations apportées par cette étude, tant sur le type de population la plus fréquemment impliquée, que sur les différentes causes de décès identifiées, pourraient conduire à la mise en place de mesures préventives visant à limiter la prévalence et l’incide","PeriodicalId":23170,"journal":{"name":"Toxicologie Analytique et Clinique","volume":null,"pages":null},"PeriodicalIF":0.6,"publicationDate":"2024-05-16","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"141067559","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
{"title":"Intoxication à l’atropine : empoisonnement par autrui ou affabulation ?","authors":"Pascal Houzé , Magny Romain , Isabelle Malissin , Alice Ameline , Benoit Bardèche-Tristam , Lucie Chevillard , Nouzha Djebrani Oussedik , Pascal Kintz , Bruno Mégarbane , Laurence Labat","doi":"10.1016/j.toxac.2024.03.064","DOIUrl":"https://doi.org/10.1016/j.toxac.2024.03.064","url":null,"abstract":"<div><h3>Objectifs</h3><p>Essayer de préciser la nature, l’origine et le contexte d’un syndrome anticholinergique.</p></div><div><h3>Méthode</h3><p>Sur son lieu de travail, une femme de 54 ans, sans antécédent connu, se prépare dans son propre mug un café à un distributeur collectif. Pour aller chercher des dossiers, elle laisse le mug non consommé dans le bureau d’un collègue. A son retour, elle ingère la totalité du café en quelques minutes et ne note rien de particulier sauf dans les dernières gorgées qu’elle ressent comme étant acre et amer. Très rapidement, elle fait un malaise sans perte de connaissance, avec agitation et troubles de la vision. À l’arrivée des secours, la patiente déclare avoir été droguée. Transférée en Réanimation Médicale et Toxicologique, le bilan d’admission retrouve une fréquence cardiaque élevée (113<!--> <!-->bpm), une mydriase bilatérale aréactive, des mouvements stéréotypés des membres supérieurs, une muqueuse buccale sèche et une rétention aiguë d’urine. L’évolution est rapidement favorable, avec une sortie de réanimation à J<!--> <!-->+<!--> <!-->4. Deux mèches brunes de 12<!--> <!-->cm sont prélevées 6 semaines (M1) et 7 mois (M2) après les faits.</p><p>Les prélèvements plasmatiques (H0 à H<!--> <!-->+<!--> <!-->62), les urines (H0) et le résidu du café sont adressés au laboratoire de Toxicologie. Le bilan d’entrée est réalisé sur plasma et urines par méthodes immunochimiques et enzymatiques (AlinityTM, Abbott), complété par un screening et une quantification par LC-HR/MS (Q Exactive FocusTM, Thermo Scientific) en modes ciblé et non ciblé. Le résidu de café est analysé par LC-HR/MS. Après segmentation, la mèche de cheveux est analysée à Strasbourg selon le protocole du laboratoire (Kintz et al. J Anal Toxicol 2006;30(7):454-25).</p></div><div><h3>Résultats</h3><p>Sur le bilan d’entrée, tous les dépistages sont négatifs. Le screening ciblé sur les deux matrices retrouve de la caféine, de l’atropine mais pas de scopolamine. L’absence de scopolamine est confirmée par l’approche non ciblée qui permet l’identification de nombreux métabolites de l’atropine. Dans le café, seule l’atropine est identifiée à la concentration de 0,7<!--> <!-->mg/mL. Les concentrations plasmatiques d’atropine sont comprises entre 40,6<!--> <!-->ng/mL à H0 et inférieure à 1<!--> <!-->ng/mL (limite de quantification) à H<!--> <!-->+<!--> <!-->62, avec un pic plasmatique à 58,2<!--> <!-->ng/mL (H<!--> <!-->+<!--> <!-->4,5) et une demi-vie d’élimination de 5,7<!--> <!-->heures. Pour M1, seuls 6 segments proximaux de 1<!--> <!-->cm sont analysés, retrouvant de l’atropine à 122<!--> <!-->pg/mg dans le segment correspondant aux faits, 76 et 80<!--> <!-->pg/mg dans les segments adjacents et entre 9 à 15<!--> <!-->pg/mg dans les segments distaux. L’analyse de M2 confirme les résultats de M1 avec un maximum à 134<!--> <!-->pg/mg. Aucune autre molécule, dont la scopolamine n’a été identifiée dans les segments de cheveux analysés.</p></div><div><h3>Co","PeriodicalId":23170,"journal":{"name":"Toxicologie Analytique et Clinique","volume":null,"pages":null},"PeriodicalIF":0.6,"publicationDate":"2024-05-16","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"141066719","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
{"title":"Utilisation de micro-prélèvements volumétriques dans une situation d’autopsie : à propos d’un cas d’intoxication à la 5-methoxy-dimethyltryptamine","authors":"Laurène Dufayet , Laurence Labat , Romain Magny , Céline Deguette , Marjorie Chèze , Bertrand Ludes , Pascal Houzé","doi":"10.1016/j.toxac.2024.03.028","DOIUrl":"https://doi.org/10.1016/j.toxac.2024.03.028","url":null,"abstract":"<div><h3>Objectifs</h3><p>Évaluer le principe de l’utilisation de micro-prélèvements volumétriques au cours d’une autopsie médico-judiciaire.</p></div><div><h3>Méthode</h3><p>Un homme de 67 ans est retrouvé mort à Paris, au décours d’une séance de chamanisme avec consommation de substances psychoactives. Une autopsie médico-légale sur réquisition judiciaire est pratiquée 28<!--> <!-->heures après le décès à l’Institut Médico-Légal de Paris. Elle mettait en évidence un décès lié à une défaillance cardiopulmonaire avec un œdème pulmonaire et une congestion poly-viscérale dont l’origine toxique devait être recherchée, dans un contexte de coronaropathie sans lésion myocardique. Après accord du Parquet, différentes matrices incluant du sang cardiaque et périphérique, de l’urine, de l’humeur vitrée, de la bile ainsi que du liquide céphalo-rachidien (LCR) et pleural sont collectés lors de l’autopsie de façon conventionnelle et directement sur des systèmes Mitra® de 20<!--> <!-->μL. Les échantillons sont stockés à 4<!--> <!-->°C avant analyse. Par ailleurs et sur réquisition judiciaire, les prélèvements sanguins et urinaires sont envoyés à un laboratoire expert.</p><p>Les extractions sont conduites selon des procédures préalablement décrites (Magny et al. Metabolites, 2022, 12(7):665, Houzé et al. Molecules, 2023, 28(8):3466). Le volume de prise d’essai pour chaque matrice est de 100<!--> <!-->μL pour les prélèvements conventionnels et équivaut à 4<!--> <!-->μL pour ceux effectués sur Mitra®, soit 1/5 du volume total prélevé. Les extraits sont analysés en chromatographie liquide couplée à de la spectrométrie de masse haute résolution (LC-HRMS) et les données sont retraitées par réseaux moléculaires. L’expertise toxicologique de référence est réalisée sur les prélèvement sanguins et urinaires.</p></div><div><h3>Résultats</h3><p>Les screenings toxicologiques réalisées sur l’ensemble des prélèvements y compris sur Mitra® ont permis la détection de 5-méthoxy-diméthyltryptamine (5-MeO-DMT). La bufoténine, métabolite issu de la O-déméthylation de la 5-MeO-DMT, a également pu être identifiée dans le sang cardiaque et périphérique, dans l’urine, dans le LCR et dans le liquide pleural. Les métabolites de phase II glucuronoconjugués de la 5-MeO-DMT et de la bufoténine ont été détectés dans les urines prélevées de façon conventionnelle et sur Mitra®. Au total, cinq métabolites de la 5-MeO-DMT ont pu être identifiés sur les prélèvements conventionnels et sur Mitra®. Les analyses conduites sur les prélèvements sanguins et urinaires par le laboratoire expert ont également retrouvé de la 5-MeO-DMT. Les concentrations sont mesurées à 146<!--> <!-->ng/mL dans le sang cardiaque, 17<!--> <!-->ng/mL dans les urines et inférieure à 5<!--> <!-->ng/mL dans le sang périphérique.</p></div><div><h3>Conclusion</h3><p>Les analyses réalisées sur les prélèvements conventionnels et sur Mitra® ont permis d’identifier de la 5-MeO-DMT dont l’imputabilité dans l’origine du décès semble pr","PeriodicalId":23170,"journal":{"name":"Toxicologie Analytique et Clinique","volume":null,"pages":null},"PeriodicalIF":0.6,"publicationDate":"2024-05-16","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"141066811","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
{"title":"Quantification du panel de substances per- et polyfluoroalkylées (PFAS) dans le sérum humain","authors":"Marie Calvet , Kristine L. Van Natta","doi":"10.1016/j.toxac.2024.03.074","DOIUrl":"https://doi.org/10.1016/j.toxac.2024.03.074","url":null,"abstract":"<div><h3>Objectifs</h3><p>Les substances per- et polyfluoroalkylées sont surveillées dans des échantillons environnementaux et industriels depuis un certain temps. Pour comprendre notre exposition à certains composés, de plus en plus d’analyses sont réalisées et la quantification des PFAS dans les échantillons biologiques en fait partie. En raison de l’évolution de la réglementation et des découvertes d’effets potentiels sur la santé de ces composés, il est important de mesurer un large éventail de PFAS dans des matrices biologiques. Des études animales ont montré que les PFAS (PFOS, PFOA, PFHxS, PFNA en particulier) peuvent causer des dommages sur le foie et le système immunitaire.</p></div><div><h3>Méthode</h3><p>La préparation de l’échantillon de sérum a été réalisée par précipitation de protéines et à l’aide de plaques μSOLA WAX. Cette méthode a permis de quantifier plus de quarante composés PFAS sur une UHPLC Vanquish™ Thermo Scientific™ et un spectromètre de masse Thermo Scientific™ TSQ Altis™ Plus équipé d’un kit PFAS. Le kit PFAS permet au système LC d’être aussi exempt que possible de contaminants PFAS et d’avoir une colonne de retard pour différencier les PFAS provenant du système LC par rapport à ceux de l’échantillon injecté dans la colonne analytique. La méthode LC dure 10<!--> <!-->minutes et utilise la colonne Thermo Scientific™ Accucore™ C18, 2,1<!--> <!--> <!-->×<!--> <!--> <!-->100<!--> <!-->mm, 2,6<!--> <!-->μm. Chaque composé a des transitions SRM de quantification et de confirmation. Les données ont été analysées avec le logiciel Thermo Scientific™ TraceFinder™. Des précautions ont été prises allant du nettoyage des vials jusqu’au système LC-MS/MS et des blancs contrôle ont été évalués avant l’analyse des échantillons pour s’assurer de la non-contamination du système.</p></div><div><h3>Résultats</h3><p>La gamme de calibration en sérum va de 0,025 à 50<!--> <!-->ng/mL avec 25<!--> <!-->μL injecté. La précision inter- et intra-jour montre pour tous les analytes quantifiés, que le %RSD est inférieur à 25 %, et le %Diff de la gamme de calibration inférieur à 25 %, ce qui indique que la méthode développée est robuste et reproductible.</p></div><div><h3>Conclusion</h3><p>Une méthode de 10<!--> <!-->min pour quarante composés PFAS a été développée sur une UHPLC Vanquish et un TSQ Altis Plus. La méthode montre une bonne justesse et précision jusqu’à 0,025<!--> <!-->ng/mL dans le sérum.</p></div>","PeriodicalId":23170,"journal":{"name":"Toxicologie Analytique et Clinique","volume":null,"pages":null},"PeriodicalIF":0.6,"publicationDate":"2024-05-16","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"141067555","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pauline Griffeuille, Elies Zarrouk, Souleiman El Balkhi, Franck Saint-Marcoux
{"title":"Évaluation critique des systèmes de spectrométrie de masse de basse et haute résolution pour la surveillance des expositions humaines aux pesticides","authors":"Pauline Griffeuille, Elies Zarrouk, Souleiman El Balkhi, Franck Saint-Marcoux","doi":"10.1016/j.toxac.2024.03.056","DOIUrl":"https://doi.org/10.1016/j.toxac.2024.03.056","url":null,"abstract":"<div><h3>Objectifs</h3><p>Explorer les effets néfastes sur la santé d’une exposition humaine aux pesticides est un sujet important de santé publique. Toutefois, les outils analytiques permettant de doser simultanément une grande majorité des pesticides (et/ou leurs métabolites) dans les matrices biologiques, restent très peu nombreux. Dans cette étude, nous avons confronté les performances analytiques de trois approches de screening basées sur de la spectrométrie de masse de basse résolution (SMBR) et de haute résolution (SMHR), pour la recherche de pesticides dans le sérum.</p></div><div><h3>Méthode</h3><p>Deux cent cinq pesticides et/ou leurs métabolites ont été considérés, parmi lesquels les carbamates, les dithiocarbamates, les néonicotinoïdes, les organophosphorés, les organochlorés et les pyréthrinoïdes. En SMHR, un système quadripolaire à temps de vol (Q-TOF) a été utilisé et deux modes différents d’acquisition ont été employés : (i) une acquisition ciblée de type MSMS avec une recherche en masse exacte au sein d’une liste d’ions précurseurs ; (ii) et, une acquisition non ciblée de type « data independant acquisition » (DIA) avec un balayage séquentiel de 100 à 1100 uma.</p><p>En SMBR, un système de type triple-quadripôle (TQ) a été utilisé et les données ont été acquises selon un mode classique « multiple-reaction monitoring » (MRM). L’extraction commune a été réalisée grâce à des sels « QuEChERS » à partir de 100<!--> <!-->μL de sérum, et la séparation chromatographique été réalisé par une colonne Shim-pack Velox Bipheny l, 2,7<!--> <!-->μm (100<!--> <!-->×<!--> <!-->2,1<!--> <!-->mm I.D.). Pour chacun des 205 composés, une droite de calibration de 0,05 à 10<!--> <!-->ng/mL a été préparé 6<!--> <!-->jours différents et les performances des 3 approches MS ont été comparées en termes de limites de détection (LDD ; plus petite concentration avec un S/N ><!--> <!-->3). Enfin, un panel de 174 sérums issus de la routine du laboratoire a été analysé par chacune des 3 approches.</p></div><div><h3>Résultats</h3><p>Trois approches de screening dédiées à la recherche de pesticides dans le sérum sont été développées et validées selon les recommandations de la SFTA (Guitton<!--> <!-->J. et al. Ann Biol Clin 2019:1;77(2):219-224). Pour une concentration sérique de 10<!--> <!-->ng/mL, 100 % des pesticides étaient détectés par les 3 approches. À 5<!--> <!-->ng/mL, l’approche non ciblée (HR-DIA) détectait encore 95 % des molécules. Mais, pour les concentrations les plus basses (0,05<!--> <!-->ng/mL), la BRMS détectait 2 à 3 fois plus de molécules que les 2 approches en HRSM : 70 versus 34,5 % en HR-MSMS et 20,2 % en HR-DIA. Ces différences de LLD ont été confirmées lors de l’analyse des 174 sérums : 89 composés détectés par l’approche BRMS, 79 selon l’approche HR-MSMS, et 75 selon l’approche HR-DIA. Les 10 composés détectés uniquement par BRMS étaient présents à des concentrations inférieures aux LDD obtenues en HRMS.</p></div><div><h3>Conclusion</h3>","PeriodicalId":23170,"journal":{"name":"Toxicologie Analytique et Clinique","volume":null,"pages":null},"PeriodicalIF":0.6,"publicationDate":"2024-05-16","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"141067518","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Estelle Maret , Tatjana Sajic , Kim Wiskott , Sylvain Le Gludic , Youssef Daali , Fracasso Tony , Aurélien Thomas
{"title":"Exploration des métabolites circulants chez les enfants ayant subi un traumatisme crânien abusif","authors":"Estelle Maret , Tatjana Sajic , Kim Wiskott , Sylvain Le Gludic , Youssef Daali , Fracasso Tony , Aurélien Thomas","doi":"10.1016/j.toxac.2024.03.045","DOIUrl":"https://doi.org/10.1016/j.toxac.2024.03.045","url":null,"abstract":"<div><h3>Objectifs</h3><p>Notre étude explore les métabolites circulants sériques chez les enfants décédés du Syndrome du Bébé Secoué (SBS) en les comparant à ceux décédés du Syndrome de Mort Subite du Nourrisson (SMSN), dont les diagnostics reposent sur les recommandations de la Haute Autorité de Santé Française (HAS; 2017) et sur la classification de San Diego (Bajanowski<!--> <!-->T. et al. International journal of legal medicine 2006;120(6):331–336), respectivement. Ceci afin de mettre en évidence certains métabolites pouvant être en lien avec la pathophysiologie du SBS et pouvant amener à des investigations futures.</p></div><div><h3>Méthode</h3><p>Du sang périphérique ante-mortem provenant d’enfants décédés du SBS (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->4) et SMSN (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->4), collectés entre 2013 et 2018 à leur arrivée aux soins intensifs suivant un protocole clinique identique, ont été analysés par chromatographie liquide couplée à la spectrométrie de masse à haute résolution (LC-HRMS/MS). Par une approche non-ciblée, les différents profils métabolomiques ont été mis en évidence et les composants démontrant des changements significatifs entre les groupes ont été sujets à la métabolomique ciblée par fragmentation pour l’identification. Ceux-ci ont été étudiés pour leur potentiel intérêt dans le SBS.</p></div><div><h3>Résultats</h3><p>L’approche non-ciblée a permis de détecter plus de 8858 composants en mode positif et 5725 en mode négatif et de séparer significativement les deux groupes. Neuf cent sept composants en mode positif et 539 en négatif, révélant des différences significatives entre les deux groupes, ont été sujets à l’identification par fragmentation. Un total de 53 métabolites a été identifié, dont 34 métabolites avaient une intensité diminuée chez les SBS, alors que 18 avaient une intensité augmentée. L’analyse biologique de ces métabolites a permis de mettre en évidence certains métabolites faisant partie de différentes maladies neurologiques chez l’homme (Pang Z, et al. Nat Protoc 2022;17(8):1735-1761), comme les maladies graves comprenant les traumatismes majeurs, l’hypertension ou encore la déficience en créatine. De plus, 3 métabolites (créatine, carnitine et nicotinamide) montrant un profil diminué chez les SBS, sont sujets à la recherche chez le traumatisme crânien chez l’adulte pour leur potentiel effet neuroprotecteur permettant ainsi une meilleure récupération après le traumatisme (Roschel H. et al. Nutrients 2021;13(2):586, Ferreira G. C. & McKenna, M. C. Neurochem Res 2017;42(6):1661-1675, Rennie G. et al. Nutr Neurosci 2015;18(5):193-200). Comme le traumatisme crânien induit une perméabilité de la barrière hémato-encéphalique (Jarrahi A. et al. Biomedicines 2020;8(10):389), certains composants peuvent être relâchés dans la circulation périphérique au site de la blessure (Anthonymuthu, T. S. et al. Experimental Neurology 2019;316:63-73). Comme les régions postérieures du crâne sont sujettes aux blessur","PeriodicalId":23170,"journal":{"name":"Toxicologie Analytique et Clinique","volume":null,"pages":null},"PeriodicalIF":0.6,"publicationDate":"2024-05-16","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"141066975","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Thomas Gicquel , Romain Pelletier , Brendan Le Daré , Thomas Kerforne , Angéline Kernalleguen , Isabelle Morel , Anne Corlu , Michel Rayar
{"title":"Étude du métabolisme hépatique des xénobiotiques à l’aide d’un modèle de foie porcin perfusé ex vivo : exemple du tramadol","authors":"Thomas Gicquel , Romain Pelletier , Brendan Le Daré , Thomas Kerforne , Angéline Kernalleguen , Isabelle Morel , Anne Corlu , Michel Rayar","doi":"10.1016/j.toxac.2024.03.076","DOIUrl":"https://doi.org/10.1016/j.toxac.2024.03.076","url":null,"abstract":"<div><h3>Objectifs</h3><p>La connaissance du métabolisme des xénobiotiques et leur répartition dans l’organisme représente un challenge en toxicologie analytique et nécessite des outils et des modèles performants. Nous présentons ici un modèle de métabolisation par foie de porc perfusé ex vivo à l’aide d’une machine de perfusion normothermique (MPN) permettant de recréer les conditions physiologiques et ainsi conserver les fonctions métaboliques de l’organe. Ce modèle a été utilisé pour suivre le devenir du tramadol et de ses 5 principaux métabolites dans le sang et la bile. Cette étude a pour objectif d’évaluer la pertinence du foie de porc sur MPN comme un modèle préclinique pour étudier le métabolisme des xénobiotiques.</p></div><div><h3>Méthode</h3><p>Des foies (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->5) de porcs mâles de race « large white », âgés de 3–4 mois et pesant environ 80<!--> <!-->kg, ont été prélevés après 1<!--> <!-->heure d’ischémie chaude suivi de 3<!--> <!-->heures en ischémie froide puis reperfusé sur une MPN (LiverAssist®, XVIVO) à l’aide de 2<!--> <!-->litres de sang total autologue à 38<!--> <!-->°C. Le cholédoque a été canulé afin de recueillir la bile. Le tramadol (100<!--> <!-->mg/L) a été administré en bolus dans le sang à T0. Les concentrations de tramadol et ses métabolites (M1 à M5) ont été mesurées à différents temps dans le sang (0 ; 1 ; 7,5 ; 15 ; 30 ; 60 ; 90 et 120<!--> <!-->minutes) et dans la bile (30 ; 60 ; 90 et 120<!--> <!-->minutes). Les dosages ont été réalisées avec une approche ciblée par chromatographie liquide (CL) couplée à la spectrométrie de masse en tandem (SM/SM (Xevo TQ-XS Waters®). Une approche non ciblée a été réalisée par CL-SM/SM haute résolution (Q-Exactive, ThermoScientific®).</p></div><div><h3>Résultats</h3><p>Dans le sang, la concentration de tramadol est en moyenne de 343<!--> <!-->ng/mL à T0 et diminue très rapidement pour être inférieure à 1<!--> <!-->ng/mL au bout de 30<!--> <!-->minutes. Son métabolite principal, le O-desmethyltramadol (M1) apparaît dès la 1ère minute dans le sang et décroît rapidement avec une concentration inférieure à 1<!--> <!-->ng/mL à 90<!--> <!-->minutes. Les autres métabolites N-desmethyl-tramadol (M2), M3, M4 et M5 ont des intensités de détection faibles et une cinétique d’élimination proche du M1 : avec un pic d’intensité à 7,5<!--> <!-->minutes avec une diminution rapide. Les dérivés glucuroconjugués (O-DMT-Gluc 426,2131<!--> <!-->m/z, O,N-demethyl-Gluc 412.1977<!--> <!-->m/z et O,N,N-Tridesmethyl-Gluc 398.1815<!--> <!-->m/z) ont une intensité importante et augmentent jusqu’à 120<!--> <!-->minutes. Dans la bile, le tramadol et ses métabolites sont détectables dès 30<!--> <!-->minutes et le restent à 60, 90 et 120<!--> <!-->minutes.</p></div><div><h3>Conclusion</h3><p>Le suivi des concentrations du tramadol et de ses métabolites nous permet de mettre en évidence une élimination très rapide du tramadol dans ce modèle de foie porcin perfusé ex vivo en condition quasi-ph","PeriodicalId":23170,"journal":{"name":"Toxicologie Analytique et Clinique","volume":null,"pages":null},"PeriodicalIF":0.6,"publicationDate":"2024-05-16","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"141067058","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}