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Intoxications par le brome recensées par le centre antipoison d’Angers entre 2000 et 2022 2000年至2022年昂热毒物控制中心记录的溴中毒事件
IF 1.8
Toxicologie Analytique et Clinique Pub Date : 2024-09-10 DOI: 10.1016/j.toxac.2024.08.053
{"title":"Intoxications par le brome recensées par le centre antipoison d’Angers entre 2000 et 2022","authors":"","doi":"10.1016/j.toxac.2024.08.053","DOIUrl":"10.1016/j.toxac.2024.08.053","url":null,"abstract":"<div><h3>Objectif</h3><p>Les intoxications par le brome sont rares. Le tableau clinique associé peut comprendre notamment des troubles neurologiques et psychiatriques, chez des patients présentant souvent une altération de l’état général. Une étude rétrospective a été menée sur les cas enregistrés entre 2000 et 2022 par le centre antipoison d’Angers pour identifier les origines des intoxications, le diagnostic clinicobiologique et la prise en charge médicale.</p></div><div><h3>Méthodes</h3><p>Une étude rétrospective et descriptive a porté sur les cas d’intoxication par le brome, signalés au Centre antipoison d’Angers du 1<sup>er</sup> janvier 2000 au 30 juin 2022. Ont été inclus des patients de plus de 18<!--> <!-->ans, pour lesquels les cas ont été documentés par des dosages de brome. Le dosage du brome a été effectué par ICP-MS après dilution au 1/40 dans une solution d’HNO<sub>3</sub> 1 % contenant l’étalon interne (rhodium), sur des prélèvements de plasma ou d’urine et dans du café (pour un cas).</p></div><div><h3>Résultats</h3><p>Treize cas (6 hommes, 7 femmes) avec un âge médian de 60<!--> <!-->ans [42–89<!--> <!-->ans] ont été rapportés. L’origine des intoxications était involontaire sauf dans 2 cas (suspicion d’empoisonnement criminel, dont un confirmé par la présence de bromure dans le café). L’intoxication a fait suite à la prise de bromogalactogluconate de calcium (Calcibronat®) (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->8), de bromure de potassium (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->2), dans un cas, à un contact cutané avec du brome (Br<sub>2)</sub> et dans 2 cas l’agent en cause était inconnu. Les signes cliniques les plus fréquents ont été une confusion (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->4), des troubles de l’équilibre (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->3) une somnolence (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->4) ou une agitation (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->2). Une pseudo-hyperchlorémie (8 mesures sur 10) et un trou anionique négatif (2 dossiers) ont été observés. Une bromémie (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->9) ou une bromurie (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->3) ont été mesurées à l’admission. La bromémie s’étendait de 6,8 à mg/L à 2120<!--> <!-->mg/L (valeur de référence :<!--> <!--><<!--> <!-->5,6<!--> <!-->mg/L) <span><span>[1]</span></span> et la bromurie de 10,3 à 1710<!--> <!-->mg/L. La bromurie mesurée 8<!--> <!-->jours après l’exposition pour l’unique cas d’exposition cutanée était de 4,1<!--> <!-->mg/L (valeur de référence :<!--> <!--><<!--> <!-->5,43<!--> <!-->mg/L) <span><span>[2]</span></span>. Au vu de ces résultats toxicologiques, l’exposition à un bromure a été écartée dans 4 cas (bromémie ou bromurie normale). Une cinétique de la bromémie a été réalisée dans 6 cas. Dans 1 cas d’exposition chronique à du bromogalactogluconate de calcium, le patient était asymptomatique pour une bromémie<!--> <!-->><!--> <!-->1100<!--> <!-->mg/L alors que plusieurs patients étaient symptomatiques (confusion, agitation, léthargie) pour des bromémies inférieures. La prise en ch","PeriodicalId":23170,"journal":{"name":"Toxicologie Analytique et Clinique","volume":null,"pages":null},"PeriodicalIF":1.8,"publicationDate":"2024-09-10","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"142162544","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
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Intoxication grave par la xylazine : à propos d’un cas professionnel 重度异丙嗪中毒:一名医护人员的病例报告
IF 1.8
Toxicologie Analytique et Clinique Pub Date : 2024-09-10 DOI: 10.1016/j.toxac.2024.08.055
{"title":"Intoxication grave par la xylazine : à propos d’un cas professionnel","authors":"","doi":"10.1016/j.toxac.2024.08.055","DOIUrl":"10.1016/j.toxac.2024.08.055","url":null,"abstract":"<div><h3>Objectif</h3><p>Présentation d’un cas grave d’intoxication professionnelle par la xylazine.</p></div><div><h3>Cas clinique</h3><p>Le centre antipoison Est a été contacté par le SAMU pour un éleveur de bovins âgé de 59<!--> <!-->ans, 80<!--> <!-->kg, traité pour une spondylarthrite ankylosante, une hypertension artérielle et une cardiopathie. En vue d’écorner lui-même ses animaux, il devait au préalable leur injecter une solution anesthésique de xylazine (20<!--> <!-->mg/mL). Il est retrouvé inconscient par son épouse dans la grange ; l’arrêt cardiaque est craint mais non objectivement documenté. En attendant les secours, un massage cardiaque est entrepris par ses proches. À l’arrivée des pompiers, le patient est en coma Glasgow 4, présente une activité cardiaque avec une bradycardie à 48 bpm (la pression artérielle initiale n’est pas documentée), une saturation en air ambiant à 98 %, et une hyperglycémie à 1,86<!--> <!-->g/L. Une trace d’effraction cutanée objectivée entre le pouce et l’index droits et la présence d’un flacon de xylazine à proximité immédiate laisse supposer une injection accidentelle du produit, ce que le patient confirmera à son réveil. Le patient est intubé sur place par l’équipe médicale du SMUR puis transporté au service d’accueil des urgences de proximité avant d’être transféré en réanimation médicale. L’étiologie d’un accident vasculaire cérébral est écartée. Le patient reste stable sur le plan hémodynamique sans recours aux amines pressives ; la prise en charge est symptomatique. À l’arrêt de la sédation, la récupération neurologique est rapide, permettant une extubation le lendemain de l’admission. Une antibiothérapie est instaurée durant 5<!--> <!-->jours pour prévenir le risque infectieux à point de départ cutané. Le patient rentre à son domicile 48<!--> <!-->heures après le début de sa prise en charge, sans séquelle.</p></div><div><h3>Discussion</h3><p>La xylazine est le premier α2-agoniste synthétisé, en 1962. Utilisée initialement en médecine pour ses particularités anti-hypertensives, cette molécule a très vite démontré des effets sédatifs chez les animaux, notamment chez les ruminants et se trouve utilisée depuis par les vétérinaires comme sédatif, analgésique et myorelaxant. Dans la pratique de l’écornage des bovins, la sédation de l’animal par la xylazine est généralement suivie par l’administration d’un anesthésique local (par exemple la procaïne), puis d’un anti-inflammatoire non stéroïdien (par exemple le méloxicam). Le degré de l’effet analgésique diffère selon l’espèce animale. Chez l’homme, la relation dose-effet semble très variable mais un tableau clinique significatif a été observé après l’injection de 40 mg chez l’adulte. Rapidement résorbée après injection intraveineuse ou intramusculaire, la xylazine, fortement liposoluble, diffuse largement et rapidement. Le tableau clinique associe une sédation dose-dépendante, une dépression respiratoire, une hypertension passagère suivie d’hypotension et","PeriodicalId":23170,"journal":{"name":"Toxicologie Analytique et Clinique","volume":null,"pages":null},"PeriodicalIF":1.8,"publicationDate":"2024-09-10","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"142162546","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
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Intoxication par ingestion d’une pile bouton à partir des données des Centres antipoison Français entre 2022 et 2023 根据法国毒物控制中心 2022 年至 2023 年的数据,因摄入纽扣电池而中毒的情况
IF 1.8
Toxicologie Analytique et Clinique Pub Date : 2024-09-10 DOI: 10.1016/j.toxac.2024.08.022
{"title":"Intoxication par ingestion d’une pile bouton à partir des données des Centres antipoison Français entre 2022 et 2023","authors":"","doi":"10.1016/j.toxac.2024.08.022","DOIUrl":"10.1016/j.toxac.2024.08.022","url":null,"abstract":"<div><h3>Objectif</h3><p>Description rétrospective des intoxications par ingestion de pile bouton (PB) à partir des données des centres antipoison français entre 2022 et 2023.</p></div><div><h3>Méthode</h3><p>Extraction du système d’information des centres antipoison des patients ayant fait l’objet d’un appel toutes circonstances confondues et quel que soit l’âge, pour une exposition à une PB.</p></div><div><h3>Résultats</h3><p>Sur la période d’étude, 247 patients étaient retenus (810 extraits dont 563 exclus parce que sans ingestion), 133 patients en 2022 et 114 en 2023. L’âge des patients était compris entre 7 mois et 83<!--> <!-->ans. Deux-cent sept (84 %) étaient âgés de 5<!--> <!-->ans ou moins. Le sex-ratio était de 1,2. L’origine de la PB était connue pour 71 patients (29 %) : 16 jouets (23 %), 10 montres (14 %), 9 télécommandes (13 %), 7 appareils auditifs (10 %) et d’autres objets de la vie courante pour le restant des patients (balance, laser, clef de voiture…). La référence de la PB était connue pour 67 patients (27 %). La taille de la PB était connue 91 patients (37 %), dont 35 (38 %) avec PB de diamètre supérieur ou égal à 15<!--> <!-->mm. Deux-cent vingt-deux enfants (89 %) avaient bénéficié d’une radiographie thoracique. Vingt-cinq n’en ont pas eu dont 11 parce que la PB était retrouvée dans les selles. La PB étaient dans l’œsophage, dans l’estomac, post-pylorique, absente/sans information respectivement pour 20 (8 %), 97 (39 %), 84 (34 %), et 46 (19 %) enfants. Soixante-douze (29 %) patients ont bénéficié d’une œsogastroduodénoscopie (FOGD). Les 20 patients (8 %) dont la PB était œsophagienne ont tous bénéficié d’une FOGD ; la PB œsophagienne avait toujours un diamètre d’au moins 15<!--> <!-->mm ; l’extraction par FOGD était réalisée en moins de 2<!--> <!-->h, entre 2 et 24<!--> <!-->h, et après 24<!--> <!-->h respectivement pour 2, 13 et 4 patients. Pour 1 patient, le délai d’extraction n’était pas connu. Quarante-cinq (46 %) patients pour lesquels la PB était dans l’estomac, ont bénéficié d’une FOGD. Pour 12 (12 %) de ces patients, la PB n’était plus dans l’estomac au moment de la FOGD ; au total, 35 patients (49 % de ceux qui ont eu une FOGD) avaient des lésions à la FOGD dont 19 avec une PB œsophagienne (95 % des PB œsophagiennes), 15 avec une PB gastrique (14 % des PB gastriques) et 1 avec une PB duodénale. Pour 20 patients (8 %), la PB a été retrouvée de manière fortuite dans les selles ou dans la couche. Quinze (75 %) patients avec PB œsophagienne étaient symptomatiques et 37 (38 %) avec une PB gastrique. Un patient avait vomi la PB mais avait des lésions sévères à la FOGD. Pour les 192 patients (78 %) dont l’évolution était connue, il s’agissait d’une guérison sans séquelle.</p></div><div><h3>Conclusion</h3><p>Comparativement à la série de Labadie et al. <span><span>[1]</span></span> de 1999 à 2015, l’incidence des cas, probablement sous-déclarés, reste importante en France (133 et 114 dossiers annuels dans cette série) ma","PeriodicalId":23170,"journal":{"name":"Toxicologie Analytique et Clinique","volume":null,"pages":null},"PeriodicalIF":1.8,"publicationDate":"2024-09-10","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"142162327","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
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Problématiques rencontrées dans le dépistage de la consommation cocaïne en milieu de travail : étude de cas 工作场所可卡因使用筛查中遇到的问题:案例研究
IF 1.8
Toxicologie Analytique et Clinique Pub Date : 2024-09-10 DOI: 10.1016/j.toxac.2024.08.047
{"title":"Problématiques rencontrées dans le dépistage de la consommation cocaïne en milieu de travail : étude de cas","authors":"","doi":"10.1016/j.toxac.2024.08.047","DOIUrl":"10.1016/j.toxac.2024.08.047","url":null,"abstract":"<div><h3>Objectif</h3><p>Le dépistage de la consommation de cocaïne en milieu de travail, passe par la réalisation d’examens toxicologiques. Discriminer une exposition passive à la cocaïne, d’une consommation active, à la seule lecture de ces différents examens, est un exercice complexe où la prudence s’impose. Parmi les substances illicites, la cocaïne est probablement la substance la plus à risque de positivité chez une personne n’en consommant pas activement. D’une part, parce que c’est une substance illicite très consommée, mais aussi de par sa présentation sous forme de poudre et de son caractère adhérent. La cocaïne est une contaminant des surfaces, et objets avec lesquels elle entre en contact. Le manuportage de la cocaïne est à l’origine de sa dissémination, et notamment de la contamination externe des cheveux (particulièrement des enfants). Les échanges de liquides biologiques peuvent également être à l’origine d’expositions significatives pouvant positiver des tests de dépistage. Au travers de cas de dépistages positifs à la cocaïne rencontrés à la consultation de pathologie professionnelle et environnementale de Paris-Fernand Widal, ce travail vise à illustrer la démarche d’interprétation de ces résultats et donner des exemples concrets, pour aider à l’interprétation dans des situations similaires, dans le but d’éviter les pièges dans leur interprétation. Le dépistage en milieu de travail de la consommation de cocaïne passe par la réalisation d’examens toxicologiques. La cocaïne et retrouvée dans le sang pendant environ 8<!--> <!-->h, donc l’analyse du sang, seule, ne peut prouver qu’une récente prise et ne donne aucune information sur une consommation chronique. En revanche les métabolites de la cocaïne (methylecgonine, Benzoylecgonine, cocaethylene, EGME et norcocaine) peuvent être détectés plus longtemps dans les urines et la matrice kératinisée, ce qui en fait les échantillons d’intérêt pour les outils de détection de stupéfiants en milieu médico-légal.</p><p>Le test de screening usuel est la bandelette urinaire, qui détecte la cocaïne et ses métabolites, notamment la benzoylecgonine à un seuil de 150 ng/mL. Des analyses plus précises peuvent être réalisées par méthode immunoenzymatique ou en spectrométrie de masse. Les analyses des phanères fournissent un historique de consommation sur plusieurs mois, et la SoHT recommande alors des seuils de 500 pg/mg pour la cocaïne, associée à la présence d’au moins un métabolite.</p></div><div><h3>Méthode</h3><p>Une étude rétrospective des cas vus en consultation à la CPPE de Fernand Widal entre le 01/01/2018 et le 01/03/2024 concernant une demande d’aide à l’interprétation des dépistages positifs de la cocaïne en milieu de travail a été réalisée.</p></div><div><h3>Résultats</h3><p>Cinq cas ont été vus en consultation au CAP de Paris pendant la période d’étude. Pour chaque cas extrait, les données suivantes ont été analysées : le métier, les résultats des dosages de cocaïne, et la cause retenu","PeriodicalId":23170,"journal":{"name":"Toxicologie Analytique et Clinique","volume":null,"pages":null},"PeriodicalIF":1.8,"publicationDate":"2024-09-10","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"142161201","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
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Myélopathie carentielle irréversible et mésusage de pâte dentaire adhésive contenant du zinc 不可逆转的缺损性脊髓病和误用含锌牙膏
IF 1.8
Toxicologie Analytique et Clinique Pub Date : 2024-09-10 DOI: 10.1016/j.toxac.2024.08.052
{"title":"Myélopathie carentielle irréversible et mésusage de pâte dentaire adhésive contenant du zinc","authors":"","doi":"10.1016/j.toxac.2024.08.052","DOIUrl":"10.1016/j.toxac.2024.08.052","url":null,"abstract":"<div><h3>Objectif</h3><p>Sensibiliser la population générale aux complications neurologiques liées à une utilisation excessive et sur le long terme de pâtes adhésives pour appareils dentaires contenant du zinc.</p></div><div><h3>Historique du cas</h3><p>Nous rapportons le cas d’un patient présentant un syndrome pyramido-proprioceptif dans les suites d’une utilisation chronique d’une pâte dentaire adhésive contenant du zinc. Il s’agit d’un patient de 69<!--> <!-->ans sous tutelle en raison d’un retard mental et vivant en EHPAD. Le patient présente des troubles de la marche avec sensation d’ébriété. Le bilan biologique retrouve une anémie avec une carence en cuivre sévère à 0,1<!--> <!-->μmol/L (VN : 11–25<!--> <!-->μmol/L), motivant une supplémentation en cuivre (Nutryelt®). Huit mois plus tard le patient est hospitalisé devant une aggravation des troubles de la marche l’obligeant à se déplacer en fauteuil roulant. L’examen clinique note un syndrome pyramidal aux membres inférieurs, des troubles sensitifs et une ataxie proprioceptive. L’IRM médullaire met en évidence un rétrécissement canalaire cervical en faveur d’une myélopathie cervico-arthrosique avec un hypersignal cordonal postérieur de C2 à C4. Ce tableau est évocateur d’une sclérose combinée de la moelle pouvant s’expliquer par le contexte de carence en cuivre sévère associée à une ataxie proprioceptive importante. Le patient mentionne l’utilisation chronique, depuis plusieurs années, d’une pâte dentaire adhésive contenant du zinc. La prise en charge consiste en la poursuite d’une supplémentation par perfusion de cuivre et l’arrêt de l’utilisation de pâte de dentaire contenant du zinc. La biologie note une cuprémie dans les limites de la normale. Plus de 2<!--> <!-->ans après l’arrêt de l’exposition au zinc, aucune récupération sur le plan fonctionnel n’a été notée et le patient reste confiné au fauteuil roulant, malgré la correction de la carence en cuivre.</p></div><div><h3>Discussion</h3><p>Les pâtes dentaires adhésives commercialisées contiennent 6 à 7 % de zinc élément, correspondant à 3<!--> <!-->g par conditionnement. Le zinc est un oligoélément présent dans des aliments riches en protéines et dans certains compléments alimentaires. Un excès d’apport en zinc peut conduire à un déficit en cuivre en diminuant son absorption intestinale dans l’organisme, pouvant entraîner une myélosuppression et une atteinte des lésions nerveuses. L’AFSSAPS et la FDA ont communiqué dès 2010 sur le risque lié à un mésusage de pâtes dentaires adhésives contenant du zinc pouvant être à l’origine d’effets indésirables tels qu’engourdissement, picotement ou faiblesse dans les membres, difficultés à marcher ou à conserver son équilibre ainsi qu’une anémie. Les pâtes dentaires adhésives auraient un effet cytotoxique dose-dépendant sur les fibroblastes et les kératinocytes <span><span>[1]</span></span>. Pour ces raisons, en 2010, un laboratoire arrête la commercialisation des pâtes dentaires adhésives contenan","PeriodicalId":23170,"journal":{"name":"Toxicologie Analytique et Clinique","volume":null,"pages":null},"PeriodicalIF":1.8,"publicationDate":"2024-09-10","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"142162317","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
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Exposition cutanée aux corrosifs 皮肤接触腐蚀剂
IF 1.8
Toxicologie Analytique et Clinique Pub Date : 2024-09-10 DOI: 10.1016/j.toxac.2024.08.013
{"title":"Exposition cutanée aux corrosifs","authors":"","doi":"10.1016/j.toxac.2024.08.013","DOIUrl":"10.1016/j.toxac.2024.08.013","url":null,"abstract":"<div><h3>Objectif</h3><p>La particularité des lésions appelées brûlures est la dénaturation des protéines par atteinte directe des chaînes d’acides aminés ou par déstructuration de la conformation 3D.</p><p>Si la majorité des dénaturations protéiques est thermique, moins de 3 % sont d’origine chimique. Parmi elles, les corrosifs participent à 1/6 des mécanismes pour le brûlologue, correspondant aux phénols, crésols, phosphore blanc, aux sels de dichromate, au sodium métallique et aux lessives : ils agissent par dénaturation protéiques directes de contact.</p><p>Les autres agents chimiques non « corrosifs » sont les agents réducteurs (acide hydrochlorique, nitrique...), les oxydants (hypochlorite de sodium), les poisons protoplasmiques agissant par chélation d’ions vitaux (acide acétique, l’acide formique…), les vésicants provoquant une anoxie tissulaire ischémique et les dessiccateurs des tissus produisant une réaction thermique exogène responsable de brûlures secondaires.</p></div><div><h3>Matériels et méthodes</h3><p>Par une revue de la systématique de littérature (PRISMA sur Pubmed [« burns » and « chemical » and « corrosive agents » and « skin »] et de la littérature grise), l’objet de de cette présentation est de colliger les formes cliniques caractéristiques des lésions cutanées par corrosifs et leur temporalité.</p></div><div><h3>Résultats et discussion</h3><p>Au total, 29 articles parmi 40 sont retenus pour analyses. Les éléments récurrents des atteintes selon leur degré d’exposition sont rapportés et discutés par rapport à l’activité du Centre de traitement de brûlés de Nancy.</p></div><div><h3>Conclusion</h3><p>En raison du caractère rare des brûlures chimiques, une solide connaissance théorique des mécanismes et formes cliniques est nécessaire aux conseils d’orientation des patients brûlés par corrosifs.</p></div>","PeriodicalId":23170,"journal":{"name":"Toxicologie Analytique et Clinique","volume":null,"pages":null},"PeriodicalIF":1.8,"publicationDate":"2024-09-10","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"142162479","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
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Intoxications par l’héroïne : une illustration de veille sanitaire par les Centres antipoison en France 海洛因中毒:法国毒物控制中心的健康监测示例
IF 1.8
Toxicologie Analytique et Clinique Pub Date : 2024-09-10 DOI: 10.1016/j.toxac.2024.08.035
{"title":"Intoxications par l’héroïne : une illustration de veille sanitaire par les Centres antipoison en France","authors":"","doi":"10.1016/j.toxac.2024.08.035","DOIUrl":"10.1016/j.toxac.2024.08.035","url":null,"abstract":"&lt;div&gt;&lt;h3&gt;Objectif&lt;/h3&gt;&lt;p&gt;L’usage d’héroïne a évolué au cours de cette dernière décennie, tant au niveau du produit lui-même que de son marché. En un peu moins de 10&lt;!--&gt; &lt;!--&gt;ans, la teneur moyenne en héroïne de la drogue vendue est passée de 9,8 % en 2011 à 20,3 % en 2020, tandis que de nouvelles routes d’import se développent du fait du contexte géopolitique international &lt;span&gt;&lt;span&gt;[1]&lt;/span&gt;&lt;/span&gt;, &lt;span&gt;&lt;span&gt;[2]&lt;/span&gt;&lt;/span&gt;. Les quantités saisies par les douanes ne cessent également d’augmenter. Les données des Centres antipoison et de toxico-vigilance (CAP-TV) constituent un outil important de veille sanitaire sur les complications liées à la consommation d’opioïde en France, et notamment d’héroïne.&lt;/p&gt;&lt;/div&gt;&lt;div&gt;&lt;h3&gt;Méthodes&lt;/h3&gt;&lt;p&gt;Étude rétrospective des cas d’intoxication par l’héroïne en France à partir du système d’information des CAP-TV (SICAP) sur une période de plus de 6&lt;!--&gt; &lt;!--&gt;ans (2018–2023 ; janvier–mars 2024). Ce travail comprend les cas de la réponse téléphonique à l’urgence (RTU) et hors RTU (collecte de dossiers de toxico-vigilance).&lt;/p&gt;&lt;/div&gt;&lt;div&gt;&lt;h3&gt;Résultats&lt;/h3&gt;&lt;p&gt;Un total de 394 cas a été inclus (210 cas via RTU, 184 hors RTU). Parmi les cas de RTU, les patients ont un âge médian de 36&lt;!--&gt; &lt;!--&gt;ans, avec 79 % d’hommes et une poly-consommation de substances psychoactives annoncée dans 70 % des dossiers : cocaïne&lt;!--&gt; &lt;!--&gt;&gt;&lt;!--&gt; &lt;!--&gt;alcool&lt;!--&gt; &lt;!--&gt;&gt;&lt;!--&gt; &lt;!--&gt;cannabis&lt;!--&gt; &lt;!--&gt;&gt;&lt;!--&gt; &lt;!--&gt;médicaments. La grande majorité des patients a été symptomatique (90 %) et a nécessité une prise en charge hospitalière, dont 56 cas de gravité forte (27 %) orientés en unité de soins intensifs. Un toxidrome opioïde a été observé à des degrés variables chez ces patients. Dans 16 cas (8 %), une symptomatologie discordante a cependant été décrite faisant évoquer une adultération de l’héroïne avec une autre substance (agitation forte, délire, tachycardie). Cependant, des analyses toxicologiques sont rarement réalisées dans ces cas (seuls 28 % des dossiers) et ne peuvent confirmer ou infirmer l’intoxication. Entre 2018 et 2022, le nombre de cas RTU est relativement stable ; 2018 étant l’année où l’on recense le plus de cas (78) ; 2020 le moins de cas (50). On note une baisse en 2023 (35). Les décès sont relativement rares (&lt;em&gt;n&lt;/em&gt; &lt;!--&gt;=&lt;!--&gt; &lt;!--&gt;9, 4 %) avec une poly-consommation dans 8 cas. Toutefois, la nature de la symptomatologie observée permet bien de mettre en cause l’héroïne, dont 8 cas avec une confirmation analytique de la présence d’opiacé dans l’organisme. Les dossiers hors RTU (&lt;em&gt;n&lt;/em&gt; &lt;!--&gt;=&lt;!--&gt; &lt;!--&gt;184) concernent majoritairement la collecte de cas graves (&lt;em&gt;n&lt;/em&gt; &lt;!--&gt;=&lt;!--&gt; &lt;!--&gt;127), dont 110 décès rapportés par les services de médecine légale (&lt;em&gt;n&lt;/em&gt; &lt;!--&gt;=&lt;!--&gt; &lt;!--&gt;119 ; 65 %). Il n’est pas observé d’augmentation des cas de décès parmi les hors RTU. Le recueil des cas collectés sur l’année 2023, notamment des décès (délai médico-légal et judiciaire contraint) est cependant toujours ","PeriodicalId":23170,"journal":{"name":"Toxicologie Analytique et Clinique","volume":null,"pages":null},"PeriodicalIF":1.8,"publicationDate":"2024-09-10","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"142162757","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
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Acétylcholinestérase érythrocytaire et butyrylcholinestérase plasmatique : intérêts de la détermination de leur activité en cas d’exposition à une substance organophosphorée 红细胞乙酰胆碱酯酶和血浆丁酰胆碱酯酶:在接触有机磷物质时测定其活性的益处
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Toxicologie Analytique et Clinique Pub Date : 2024-09-10 DOI: 10.1016/j.toxac.2024.08.018
{"title":"Acétylcholinestérase érythrocytaire et butyrylcholinestérase plasmatique : intérêts de la détermination de leur activité en cas d’exposition à une substance organophosphorée","authors":"","doi":"10.1016/j.toxac.2024.08.018","DOIUrl":"10.1016/j.toxac.2024.08.018","url":null,"abstract":"<div><h3>Objectif</h3><p>Les substances organophosphorées (OP) regroupent les pesticides organophosphorés (tels que le parathion, le dichlorvos, le chlorpyrifos) et les neurotoxiques organophosphorés (tels que le tabun, le sarin, le soman, le VX, les Novichoks…). Elles agissent en inhibant l’acétylcholinestérase (AChE), action qui explique la plupart de leurs effets toxiques, mais aussi la butyrylcholinestérase (BChE, également nommée pseudocholinestérase ou cholinestérase plasmatique). La détermination de leur activité enzymatique dans les prélèvements sanguins constitue des marqueurs biologiques en cas de suspicion d’exposition à une substance organophosphorée.</p><p>La détermination de l’activité BChE, disponible dans de nombreux laboratoires, est souvent réalisée en première intention pour des raisons techniques. Cette détermination permet d’objectiver rapidement l’exposition à une substance organophosphorée et d’évaluer sa rémanence dans le compartiment sanguin, sans toutefois permettre d’évaluer la sévérité de l’intoxication. Moins accessible en routine, la détermination de l’activité AChE érythrocytaire constitue l’indicateur le plus simple et le plus fiable de l’inhibition de l’AChE synaptique. Sa détermination permet d’évaluer la sévérité de l’intoxication, en gardant à l’esprit que l’état clinique du patient prime pour le diagnostic de gravité et que la voie de pénétration du toxique conditionne l’inhibition de l’AChE érythrocytaire. Ainsi, en cas de passage systémique faible (en cas d’exposition à des vapeurs par exemple), l’inhibition de l’AChE érythrocytaire est limitée malgré des signes cliniques parfois marqués (myosis, rhinorrhée, bronchoconstriction). La détermination de l’activité AChE érythrocytaire est également un témoin de l’efficacité du traitement par oxime et un meilleur marqueur de l’exposition.</p><p>Complémentaires, les déterminations des activités BChE et AChE érythrocytaire permettent d’évaluer le « statut cholinestérasique » (<em>cholinesterase status</em>) des patients intoxiqués et de guider leur prise en charge. L’intérêt de ce concept et les modalités pratiques de sa mise en application seront développés à partir d’un scénario d’étude.</p></div>","PeriodicalId":23170,"journal":{"name":"Toxicologie Analytique et Clinique","volume":null,"pages":null},"PeriodicalIF":1.8,"publicationDate":"2024-09-10","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"142162485","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
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Analogues de GLP-1 : mésusage mais pas que ! GLP-1 类似物:不仅仅是滥用!
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Toxicologie Analytique et Clinique Pub Date : 2024-09-10 DOI: 10.1016/j.toxac.2024.08.056
{"title":"Analogues de GLP-1 : mésusage mais pas que !","authors":"","doi":"10.1016/j.toxac.2024.08.056","DOIUrl":"10.1016/j.toxac.2024.08.056","url":null,"abstract":"&lt;div&gt;&lt;h3&gt;Objectif&lt;/h3&gt;&lt;p&gt;Les analogues de GLP-1 sont une classe récente d’antidiabétique ayant récemment fait parler d’eux dans le cadre de leur utilisation dans la prise en charge de l’obésité. Cette nouvelle indication a entrainé un mésusage important de ces antidiabétiques pour la perte de poids, en particulier d’Ozempic® (sémaglutide) et de Trulicity® (dulaglutide) &lt;span&gt;&lt;span&gt;[1]&lt;/span&gt;&lt;/span&gt;, à tel point que des ruptures de stock sont constatées pour ces médicaments. Ces ruptures de stock de plus en plus fréquentes compliquent la situation en obligeant le recours à des analogues différents. Ainsi, dans le cadre de la rupture en Trulicity®, des cas de report de prescription vers Ozempic® ont été signalés.&lt;/p&gt;&lt;/div&gt;&lt;div&gt;&lt;h3&gt;Méthodes&lt;/h3&gt;&lt;p&gt;Nous présentons ici 2 cas de surdosage en Ozempic® après substitution de Trulicity® rapporté à notre CRPV. Ces cas ont été enregistrés dans la base nationale de pharmacovigilance sous les numéros FR-AFSSAPS-NY2024000260 &amp; FR-AFSSAPS-NY2024000204 (CAP 2401-012-526).&lt;/p&gt;&lt;/div&gt;&lt;div&gt;&lt;h3&gt;Résultats&lt;/h3&gt;&lt;p&gt;Cas 1 : homme de 62&lt;!--&gt; &lt;!--&gt;ans, diabétique traité habituellement par Trulicity® et metformine. Suite à la rupture de Trucility®, son traitement est substitué par Ozempic® 0,25&lt;!--&gt; &lt;!--&gt;mg/semaine. Lors de la 1&lt;sup&gt;re&lt;/sup&gt; administration, le patient tourne le sélecteur de dose pour « ajuster » sa dose et s’injecte l’équivalent de 4 doses de 0,25&lt;!--&gt; &lt;!--&gt;mg de sémaglutide (soit 1&lt;!--&gt; &lt;!--&gt;mg). Le patient a souffert dans les suites de douleurs abdominales et de vomissements, d’évolution favorable en 48&lt;!--&gt; &lt;!--&gt;h sous antiacides. Cas 2 : Homme de 77&lt;!--&gt; &lt;!--&gt;ans, diabétique traité habituellement par Trulicity®. Suite à la rupture de Trulicity®, le traitement est substitué par Ozempic® 0,5&lt;!--&gt; &lt;!--&gt;mg avec indication du prescripteur d’injecter 5 unités. Lors de la délivrance pharmaceutique le maniement du stylo d’Ozempic® n’a pas été précisé au patient. De ce fait, il a essayé de tourner la molette du sélecteur de dose pour injecter les 5 unités prescrites. Or, ce stylo n’en contient que 4. Le patient n’a donc finalement pu s’injecter le médicament, ce qui a empêché &lt;em&gt;de facto&lt;/em&gt; un surdosage. Ce patient a été repassé sous Trulicity® en réponse à cela.&lt;/p&gt;&lt;/div&gt;&lt;div&gt;&lt;h3&gt;Discussion&lt;/h3&gt;&lt;p&gt;Les ruptures de stock de médicaments sont une situation à laquelle sont de plus en plus confrontés les centres antipoison. L’étude CIRUPT &lt;span&gt;&lt;span&gt;[2]&lt;/span&gt;&lt;/span&gt;, &lt;span&gt;&lt;span&gt;[3]&lt;/span&gt;&lt;/span&gt; réalisée par le réseau des CRPV a également mis en évidence l’impact grandissant de cette problématique sur la santé des patients. Les 2 cas présentés ci-dessus illustrent bien le risque d’erreur médicamenteuse et de surdosage potentiel dans ce contexte.&lt;/p&gt;&lt;/div&gt;&lt;div&gt;&lt;h3&gt;Conclusion&lt;/h3&gt;&lt;p&gt;Les analogues du GLP-1 sont principalement connus des vigilances sanitaires de par leur mésusage pour la perte de poids. Toutefois, le contexte actuel de rupture de stock de Trulicity® a fait émerger une autre problématique, celle d","PeriodicalId":23170,"journal":{"name":"Toxicologie Analytique et Clinique","volume":null,"pages":null},"PeriodicalIF":1.8,"publicationDate":"2024-09-10","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"142162547","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
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Évolution des intoxications volontaires par la cyamémazine et l’alimémazine chez les jeunes de 10 à 17 ans : données des centres antipoison français entre 2000 et 2023 10 至 17 岁青少年中的环丙氨嗪和丙咪嗪蓄意中毒趋势:2000 年至 2023 年期间来自法国毒物控制中心的数据
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Toxicologie Analytique et Clinique Pub Date : 2024-09-10 DOI: 10.1016/j.toxac.2024.08.026
{"title":"Évolution des intoxications volontaires par la cyamémazine et l’alimémazine chez les jeunes de 10 à 17 ans : données des centres antipoison français entre 2000 et 2023","authors":"","doi":"10.1016/j.toxac.2024.08.026","DOIUrl":"10.1016/j.toxac.2024.08.026","url":null,"abstract":"&lt;div&gt;&lt;h3&gt;Objectif&lt;/h3&gt;&lt;p&gt;Les tentatives de suicide augmentent fortement chez les adolescents dans les données des centres antipoison (CAP), notamment depuis la période péri-COVID &lt;span&gt;&lt;span&gt;[1]&lt;/span&gt;&lt;/span&gt;. Dans le même temps, il semble que la cyamémazine et l’alimémazine soient de plus en plus présentes dans les intoxications médicamenteuses volontaires. L’objectif est de décrire l’évolution de leurs occurrences dans les intoxications chez les jeunes de 10 à 17&lt;!--&gt; &lt;!--&gt;ans.&lt;/p&gt;&lt;/div&gt;&lt;div&gt;&lt;h3&gt;Méthode&lt;/h3&gt;&lt;p&gt;Extraction des dossiers du système d’information des CAP entre le 1&lt;sup&gt;er&lt;/sup&gt; janvier 2000 et le 31 décembre 2023 classés en circonstance suicidaire chez les adolescents de 10 à 17&lt;!--&gt; &lt;!--&gt;ans, et parmi eux, extraction des dossiers dont au moins l’un des agents en cause était cyamémazine ou alimémazine.&lt;/p&gt;&lt;/div&gt;&lt;div&gt;&lt;h3&gt;Résultats&lt;/h3&gt;&lt;p&gt;Au total, 100 649 intoxications à visée suicidaire ont été extraites. Leur nombre annuel était de 2145 en 2000 et de 8384 en 2023 avec une nette accélération en 2021-23 soit +&lt;!--&gt; &lt;!--&gt;201 % chez les adolescentes et +&lt;!--&gt; &lt;!--&gt;126 % chez les adolescents sur ces trois années. Le sex-ratio (H/F) est de 0,20 sur toute la période et diminue à 0,15 entre 2021–2023. Dans la période d’étude, la proportion de ces dossiers faisant mention d’une prise de cyamémazine a augmenté de 4,6 % en mono-intoxication (7,7 % en poly-intoxication) pour les jeunes femmes et de 3,0 % en mono-intoxication (6,5 % en poly-intoxication) chez les jeunes hommes. En péri-COVID, la variation annuelle était stable (inférieure à deux fois l’écart-type), sauf pour les cas de poly-intoxications chez les jeunes femmes (+1,4 % entre 2020 et 2021). De même pour l’alimémazine, on note une augmentation de 0,6 % en mono-intoxication (1,3 % en poly-intoxication) pour les jeunes femmes et de 0,7 % en mono-intoxication de chez les jeunes hommes (2,0 % en poly-intoxication). En péri-COVID, la variation annuelle était stable.&lt;/p&gt;&lt;/div&gt;&lt;div&gt;&lt;h3&gt;Conclusion&lt;/h3&gt;&lt;p&gt;Sur la période et la population d’étude et tous toxiques confondus, le nombre de cas d’intoxication à but suicidaire augmente. Si le taux d’augmentation est relativement stable jusqu’en 2019, il existe une franche accélération du nombre annuel de suicides par intoxication dans la période péri-COVID, plus marquée chez les jeunes femmes. Sur la période d’étude, on note que la proportion de cas de tentatives de suicide par intoxication par la cyamémazine ou l’alimémazine en association ou non avec d’autres toxiques est en augmentation. Le taux d’accroissement annuel est relativement stable sur la période péri-COVID, sauf pour les poly-intoxications chez les jeunes femmes. Cela est probablement en lien avec l’augmentation nette des intoxications suicidaires tout produit confondu chez les adolescentes dans cette période. Par ailleurs, l’augmentation de l’occurrence de ces médicaments pourrait être liée à une augmentation de la prescription de ces molécules chez les adolescents, à une augmentat","PeriodicalId":23170,"journal":{"name":"Toxicologie Analytique et Clinique","volume":null,"pages":null},"PeriodicalIF":1.8,"publicationDate":"2024-09-10","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"142162413","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
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