{"title":"Cent acidoses lactiques graves à la metformine (ALAM) : étude observationnelle régionale monocentrique de Pharmacovigilance 2007–2023","authors":"","doi":"10.1016/j.toxac.2024.08.034","DOIUrl":"10.1016/j.toxac.2024.08.034","url":null,"abstract":"<div><h3>Objectif</h3><p>Mieux prendre en charge les ALAM graves qui restent sous diagnostiquées, sous déclarées, et redéfinir les indications/contre-indications et le respect des posologies maximales de metformine, chez les patients âgés ou polypathologiques <span><span>[1]</span></span>.</p></div><div><h3>Méthode</h3><p>À partir d’un observatoire monocentrique de 100 cas graves d’ALAM déclarés en pharmacovigilance depuis 2007, analyse des données clinicobiologiques, des médicaments associés et dosages de metformine, puis analyse de mortalité immédiate et devenir de la fonction rénale.</p></div><div><h3>Résultats</h3><p>Sur ces 100 cas, 48 hommes, 52 femmes, de 46 à 88<!--> <!-->ans, moyenne 69 ± 11,5<!--> <!-->ans.</p><p>Médiane d’âge des survivants : 69<!--> <!-->ans et pour les décédés : 75<!--> <!-->ans.</p><p>Au total, 88 % de survie, avec 3 arrêts cardio-respiratoires récupérés, 12 % de décès.</p><p>Le dénominateur commun est une association clinicobiologique symptomatique :</p><p>*Hypotension sévère, ± collapsus, souvent hypothermie, marbrures, flou visuel, douleurs abdominales, polypnée, parfois détresse respiratoire, arrêt cardio-respiratoire, oligoanurie fréquente.</p><p>*Biologie : insuffisance rénale aiguë, hyperkaliémie, acidose lactique sévère, pH sanguin très bas. Il est impératif à ce stade d’évoquer le diagnostic et de prélever un dosage initial de metforminémie.</p><p>Remarque sur notre série et évolution :</p><p>* 83 % des ALAM graves sont vues à des DFG<!--> <!-->><!--> <!-->30<!--> <!-->mL/mn, dont 48 % avec DFG<!--> <!-->><!--> <!-->60<!--> <!-->mL/mn (CKD EPI)</p><p>* Contexte favorisant (<em>Triggers</em>) : déshydratation 64 % (vomissements, diarrhée), sous IEC ou ARA2 59 %, sepsis 17 %, IMV 4 %, postopératoire 3 %, coronarographie 2 %, hémorragie 2 %.</p><p>* Mortalité de 12 %, finalement basse, grâce à une mise en route précoce de la dialyse.</p><p>* Créatininémie de sortie élevée pour les survivants : 181 ± 121<!--> <!-->μmol/L<!--> <!-->+<!--> <!-->1 dialysé.</p><p>* Sur l’analyse statistique comparative survivants/décédés, on montre :</p><p>– l’impact significatif de l’âge sur la survie : mortalité plus élevée chez les plus de 65<!--> <!-->ans (10 décès/12) – ceci malgré une posologie réduite de metformine<!--> <!--><<!--> <!-->2<!--> <!-->g/j (décédés) versus les survivants<!--> <!-->><!--> <!-->2<!--> <!-->g/j ;</p><p>– l’absence de différence significative pour la lactatémie, la metforminémie.</p></div><div><h3>Discussion</h3><p>L’ANSM alerte sur les risques d’ALAM grave <span><span>[1]</span></span>, qui peut être fatale si prise en charge trop tardive <span><span>[2]</span></span>. Le mécanisme de l’ALAM est multifactoriel, surtout dû au blocage du complexe I de la chaîne respiratoire mitochondriale hépatique et, en situation de défaillance rénale et/ou hépatique ou cardiaque, sur des états de choc ou d’hypovolémie <span><span>[2]</span></span>. En toxicologie les metforminémies très élevées<!--> <!","PeriodicalId":23170,"journal":{"name":"Toxicologie Analytique et Clinique","volume":null,"pages":null},"PeriodicalIF":1.8,"publicationDate":"2024-09-10","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S2352007824001951/pdfft?md5=58b4502e79806a2b1e465a0b1ff22766&pid=1-s2.0-S2352007824001951-main.pdf","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"142162756","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"OA","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
{"title":"Développer et harmoniser la métrologie et biométrologie en SPSTI","authors":"","doi":"10.1016/j.toxac.2024.08.041","DOIUrl":"10.1016/j.toxac.2024.08.041","url":null,"abstract":"<div><h3>Contexte</h3><p>La loi du 2 août 2021 réaffirme, au travers de la définition de l’offre socle, le rôle des SPSTI dans la prévention du risque chimique en entreprise, notamment afin d’évaluer les expositions professionnelles et d’en assurer la traçabilité. À ce jour, il n’existe pas de document cadre permettant de s’approprier les indications et les modalités de mise en œuvre des techniques d’évaluation de l’exposition aux agents chimiques que sont la métrologie et la biométrologie. De ce fait, il peut exister des disparités de pratiques entre les services ou une réticence à leur mise en œuvre. Notre objectif est d’accompagner les SPSTI, de mieux cerner les indications et les techniques de métrologie et de biométrologie. Nous proposons un guide opérationnel à destination des équipes pluridisciplinaires.</p></div><div><h3>Méthodes</h3><p>En 2023, le groupe ASMT Toxicologie de Présanse (organisme représentatif des SPSTI français), constitué de médecins du travail et de spécialistes du risque chimique, s’est partagé la rédaction de ce guide. Une consigne était d’élaborer un guide pratique et facile d’utilisation, illustré d’exemples de terrain, assorti de documents-types. Lors de réunions plénières, la mise en commun et les échanges ont permis d’enrichir les productions. Une relecture par des experts externes au groupe a été organisée.</p></div><div><h3>Résultats</h3><p>Le guide, divisé en chapitres, traite des techniques d’analyse de matériau, de prélèvement surfacique, de prélèvement atmosphérique et de biométrologie. Pour chaque technique, sont proposées des définitions, indications et non-indications, intérêts et limites, analyse de la demande, méthodologie de mise en œuvre, interprétation des résultats, comptes-rendus et restitutions des résultats. Le dernier chapitre traite des tâches de chaque membre de l’équipe pluridisciplinaire, des ressources humaines et matérielles nécessaires. Des annexes présentent des logigrammes d’aide à la décision, des documents types (modèles de rapport d’intervention, fiche de renseignement médico-professionnelle, document de restitution…) notamment pour évaluer la pertinence de la mise en place des différentes techniques.</p></div><div><h3>Conclusion</h3><p>Publié en 2024, le guide est accessible en ligne sur le site de Présanse. Une réévaluation et une mise à jour périodique sont prévues par les membres du groupe ASMT Toxicologie. Ce guide contribuera au développement, à la sécurisation et à l’harmonisation des pratiques en pluridisciplinarité, permettant une exploitation qualitative des données et une prévention ciblée.</p></div>","PeriodicalId":23170,"journal":{"name":"Toxicologie Analytique et Clinique","volume":null,"pages":null},"PeriodicalIF":1.8,"publicationDate":"2024-09-10","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"142162763","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
{"title":"Conséquences à long terme des envenimations vipérines (étude REVIP)","authors":"","doi":"10.1016/j.toxac.2024.08.040","DOIUrl":"10.1016/j.toxac.2024.08.040","url":null,"abstract":"<div><h3>Objectif</h3><p>En France, les envenimations vipérines posent un problème de santé publique. Si la mortalité est faible, grâce à l’efficacité des anti-venins, il existe un risque d’impotence fonctionnelle prolongée et de retentissement psychologique à la suite d’une morsure. L’objectif de cette étude était de décrire l’évolution physique et psychique des patients mordus et de déterminer les facteurs associés à une évolution défavorable.</p></div><div><h3>Méthode</h3><p>Étude prospective menée dans 4 centres antipoison (CAP) français avec suivi des patients jusqu’à un an après la morsure. La variable d’intérêt était le délai de guérison (en jours). D’un point de vue statistique, les choix suivants ont été faits : analyse des courbes de survie, associée à un test du <em>log-rank</em>, pour comparer l’évolution vers la guérison des différents groupes de patients ; régression logistique pour comparer la proportion de patients totalement guéris à chaque point dans le temps ; modèle de Cox pour comparer le délai de rétablissement complet entre les groupes.</p></div><div><h3>Résultats</h3><p>Selon les critères de l’étude, 170 patients ont été inclus entre 2020 et 2022. Le sex-ratio (H/F) était de 1,54 et l’âge moyen de 45,2<!--> <!-->±<!--> <!-->19,1<!--> <!-->ans (min : 12<!--> <!-->ans, max : 86<!--> <!-->ans). Plus de la moitié des patients ont reçu un anti-venin (59 %), mais 11 % ne l’ont pas reçu lorsqu’il était indiqué. La durée médiane de guérison était de 21<!--> <!-->jours (IC95 % : 15–28<!--> <!-->jours). À 14<!--> <!-->jours de la morsure, 45,1 % (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->65) de tous les patients, quel que soit le degré d’envenimation ou le traitement reçu, étaient considérés comme guéris. Un mois après la morsure, 62,5 % (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->90) des patients étaient guéris, quel que soit le degré d’envenimation. À 6 mois, 84 % (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->121) des patients étaient considérés comme guéris. Le risque de non-guérison était de 0,57 (IC95 %<!--> <!-->=<!--> <!-->0,50–0,65), 0,39 (0,32–0,48) et 0,16 (0,11–0,23) à 14, 30 et 180<!--> <!-->jours après la morsure, respectivement. Les facteurs influençant le délai de guérison comprenaient le grade clinique de l’envenimation, le siège de la morsure, le sexe et une prise en charge inappropriée. Enfin, si 22,3 % des patients déclaraient avoir peur des serpents avant la morsure, ils étaient 38,2 % après. Un an après la morsure, ils étaient encore 14,6 % à éviter de s’adonner à l’activité durant laquelle cela s’est produit et enfin 5,6 % d’entre eux ressassait encore l’évènement.</p></div><div><h3>Discussion</h3><p>Le grade d’envenimation n’était pas le seul facteur expliquant des délais de guérison plus longs chez certains patients. Les femmes avaient une évolution significativement moins bonne. Par ailleurs, des éléments de prise en charge inappropriée (admission tardive à l’hôpital et anticoagulation précoce) ont été associés à un délai médian de guérison plus long. D","PeriodicalId":23170,"journal":{"name":"Toxicologie Analytique et Clinique","volume":null,"pages":null},"PeriodicalIF":1.8,"publicationDate":"2024-09-10","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S2352007824002014/pdfft?md5=6f40c3b1873b1622e456e4d1f0b7cb54&pid=1-s2.0-S2352007824002014-main.pdf","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"142162762","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"OA","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
{"title":"Protoxyde d’azote : défis cliniques, biologiques et importance d’une approche pluridisciplinaire dans la prise en charge","authors":"","doi":"10.1016/j.toxac.2024.08.006","DOIUrl":"10.1016/j.toxac.2024.08.006","url":null,"abstract":"<div><h3>Objectif</h3><p>L’objectif principal est d’explorer la physiopathologie de l’abus de protoxyde d’azote, ses conséquences cliniques, ainsi que les biomarqueurs utilisés pour diagnostiquer et surveiller ses effets sur la santé.</p></div><div><h3>Méthodes</h3><p>Les mécanismes physiopathologiques induits par l’abus de protoxyde d’azote, avec mise en lumière des altérations neurologiques, cardiovasculaires et métaboliques observées chez les patients permettent d’identifier les signes cliniques pour le repérage clinique. Nous étudierons également la physiopathologie en vue de présenter les biomarqueurs disponibles, leur pertinence clinique et les défis rencontrés dans leur utilisation en pratique clinique.</p></div><div><h3>Résultats</h3><p>Nous avons mis en place un parcours de soins grâce à une collaboration pluridisciplinaire. Notre filière de soins prend en charge plusieurs centaines de patients par an, du repérage grâce à un travail de coordination avec le service des urgences et de neurologie, à la déclaration par un travail conjoint avec l’addictovigilance jusqu’au suivi des patients qui peut nécessiter l’intervention d’addictologues. Malgré l’implantation de ce parcours de soins complet, des difficultés rencontrées dans le diagnostic et le suivi des patients abusant de protoxyde d’azote persistent et incluent à la fois les aspects pratiques et les obstacles rencontrés dans la mise en œuvre des outils diagnostiques dans un contexte d’urgence <span><span>[1]</span></span>, <span><span>[2]</span></span>.</p></div><div><h3>Discussion</h3><p>L’association PROTOSIDE (<span><span>www.protoside.com</span><svg><path></path></svg></span>) est un réseau pluridisciplinaire qui rassemble des professionnels de divers horizons, notamment des neurologues, des urgentistes, des biologistes, des addictologues et des experts en addictovigilance. Cette collaboration permet une approche intégrée et exhaustive des problématiques liées à l’abus de protoxyde d’azote. Elle a pour but de fournir aux professionnels de santé, une compréhension approfondie des implications cliniques de l’abus de protoxyde d’azote, tout en partageant des perspectives pour améliorer la prise en charge de ces patients. Grâce à la synergie des compétences au sein du réseau PROTOSIDE, nous espérons offrir des solutions novatrices (outils de diagnostic, aides au repérage…) et efficaces pour répondre à ce problème de santé publique grandissant.</p></div>","PeriodicalId":23170,"journal":{"name":"Toxicologie Analytique et Clinique","volume":null,"pages":null},"PeriodicalIF":1.8,"publicationDate":"2024-09-10","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"142162474","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
{"title":"Intoxication aiguë et prélèvements conservatoires","authors":"","doi":"10.1016/j.toxac.2024.08.020","DOIUrl":"10.1016/j.toxac.2024.08.020","url":null,"abstract":"<div><h3>Objectif</h3><p>En parallèle des prélèvements à visée diagnostique réalisés au décours d’une intoxication aiguë, il s’avère nécessaire, dans certaines circonstances, de recueillir une preuve biologique qui sera traiter à distance. Ce type de prélèvement s’appelle « prélèvements conservatoires ». Ces prélèvements ont pour but de documenter la matérialité d’une intoxication, ses circonstances et ses conséquences après la phase aiguë. Les prélèvements à réaliser sont un échantillon de sang total sur tube Vacutainer bouchon gris de type fluorure de sodium, un échantillon d’urines sur flacon sec de type ECBU et un prélèvement de cheveux. L’échantillon de sang est le seul milieu biologique permettant de déterminer le niveau d’imprégnation et de juger la gravité de l’intoxication. L’échantillon d’urine permet d’effectuer une recherche large de substance et ouvre une fenêtre de détection plus importante que le sang. Quant au cheveu, il s’agit de la seule matrice biologique permettant de réaliser une recherche rétrospective et d’obtenir le profil de consommation du patient. Il est également recommandé de conserver tous les éléments retrouvés sur le patient (poudre, flacon, comprimé…) pouvant être à l’origine de l’intoxication. À l’exception du prélèvement de cheveux qui doit être conservé à l’abri de la lumière, au sec et à température ambiante, le sang et les urines doivent être conservé au froid, de préférence à –20<!--> <!-->°C. Ces prélèvements sont à conserver le plus longtemps possible en fonction des possibilités des structures. Il convient également de tenir compte de la stabilité des xénobiotiques. De façon générale, les xénobiotiques sont plus stables dans les urines que dans le sang. Ainsi, à l’exception des benzodiazépines, de certains neuroleptiques et de certaines cathinones, une période de 6 mois de stabilité est observée pour la majorité des composés lorsque conservés au froid. Les prélèvements conservatoires ne sont pas systématiquement analysés mais pourront être nécessaires dans le cas où la prise en charge hospitalière mène à une implication médicolégale (intoxications sur le lieu du travail, intoxication au monoxyde de carbone, agression avec agent chimique, soumission chimique, etc.). L’importance de la preuve biologique peut être obtenue à distance, lorsque des investigations complémentaires auront permis de caractériser une possible situation impliquant un tiers.</p><p>L’intérêt des prélèvements conservatoires est illustré par trois situations ci-dessous. Cas 1 : lors d’une prise en charge hospitalière dans le cadre de troubles hallucinatoires et cardiaques, les tests immunochimiques réalisés sur place s’étaient avérés négatifs. Suite à l’interrogatoire du patient, une pratique de chemsex impliquant un trafic de stupéfiants a été mentionnée. Avec ces informations, les prélèvements conservatoires ont été envoyés au laboratoire de toxicologie et le screening a mis en évidence la présence de 3-MMC et de GHB, à des concentrati","PeriodicalId":23170,"journal":{"name":"Toxicologie Analytique et Clinique","volume":null,"pages":null},"PeriodicalIF":1.8,"publicationDate":"2024-09-10","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"142162325","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
{"title":"Toxicarb® et propylène glycol en pédiatrie, une contre-indication avant 5 ans : étude de la balance bénéfice-risque sur 4 ans en Gironde à partir des dossiers du centre antipoison de Nouvelle-Aquitaine","authors":"","doi":"10.1016/j.toxac.2024.08.024","DOIUrl":"10.1016/j.toxac.2024.08.024","url":null,"abstract":"<div><h3>Objectif</h3><p>Le Toxicarb® (TC) est le seul adsorbant gastro-intestinal contenant du charbon activé, commercialisé en France. Il est contre-indiqué chez l’enfant de moins de 5<!--> <!-->ans en raison de la dose de propylène glycol (PG) contenue dans le produit ; la dose limite fixée par l’Agence européenne du médicament étant de 50<!--> <!-->mg/kg, basée sur des études animales où les animaux sont exposés quotidiennement pendant 3 mois (NOAEL de 1000<!--> <!-->mg/kg chez la souris juvénile). Administré à la dose thérapeutique de 1<!--> <!-->g/kg, l’enfant reçoit 500 mg/kg de PG, soit 10 fois plus. Les effets attendus d’une intoxication par le PG sont des signes neurologiques marqués chez l’enfant, des troubles cardiocirculatoires ainsi qu’une acidose lactique. L’objectif de l’étude est de définir s’il existe des cas d’intoxication liés au PG contenu dans le TC administré à dose thérapeutique unique chez l’enfant de moins de 5<!--> <!-->ans à partir d’une série rétrospective des dossiers du centre antipoison (CAP) de Nouvelle-Aquitaine entre le 1<sup>er</sup> janvier 2019 et le 30 novembre 2023.</p></div><div><h3>Méthode</h3><p>Extraction des dossiers du système d’information des CAP des enfants de moins de 5<!--> <!-->ans ayant reçu du TC dans la prise en charge d’une intoxication sur le département de la Gironde.</p></div><div><h3>Résultats</h3><p>Au total, 56 dossiers ont été extraits. Le sexe ratio était de 0,9, l’âge médian de 2,6<!--> <!-->ans, et le poids médian de 14<!--> <!-->kg. Quarante-sept enfants n’avaient aucun antécédent, et aucun n’avait de traitement. Toutes les intoxications correspondaient à une circonstance accidentelle (par défaut de perception du risque). Les agents responsables étaient majoritairement des médicaments : 19 du système cardiovasculaire, 7 benzodiazépines et apparentés, 3 antipsychotiques, 3 antidépresseurs, 1 opiacé, 6 anti-inflammatoires non stéroïdien, 1 antivitamine K, 2 antidiabétiques oraux, 2 anticancéreux oraux, et 9 autres médicaments (colchicine, triptan, hormones thyroïdiennes…). Parmi les autres agents, étaient retrouvés 3 dossiers d’ingestion de cannabis et 4 autres produits : liquide de e-cigarette contenant de la nicotine, liquide de diffuseur parfumé, psilocybine et datura). Certains enfants avaient ingéré plusieurs agents de classes différentes. Parmi tous les enfants ayant reçu du TC à la posologie de 1<!--> <!-->g/kg, 51 sur 56 n’ont présenté aucun symptôme imputable au TC après sa prise. Parmi ces 51 enfants, 7 avaient, avant l’administration du TC, des symptômes en lien avec l’intoxication ; aucun nouveau symptôme n’est apparu pendant la surveillance avec une disparition progressive des premiers signes. Cinq patients ont présenté des symptômes après l’ingestion du TC ; 2 ont vomi 1 heure après la prise du TC prescrit pour l’ingestion accidentelle d’un comprimé d’abémaciclib pour l’un et l’ingestion de 2 comprimés de tadalafil 20 mg sans autre manifestation pour l’autre. Un enfant","PeriodicalId":23170,"journal":{"name":"Toxicologie Analytique et Clinique","volume":null,"pages":null},"PeriodicalIF":1.8,"publicationDate":"2024-09-10","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"142162483","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
{"title":"Les marqueurs de toxicité cardiaque biologiques (troponine, lactates…) et non biologiques","authors":"","doi":"10.1016/j.toxac.2024.08.017","DOIUrl":"10.1016/j.toxac.2024.08.017","url":null,"abstract":"<div><h3>Objectif</h3><p>La toxicité cardiaque directe liée aux toxiques en tant que toxique lésionnel est difficile à définir et identifier. La toxicité cardiaque est détectée par des marqueurs biologiques, ECG et échocardiographie.</p></div><div><h3>Troponine</h3><p>Utilisée comme marque de lésion ou nécrose. En absence d’infarctus par occlusion coronaire type athérosclérose ou spasme les mécanismes sont – (1) inadéquation apport/consommation d’O<sub>2</sub> typiquement état de choc, intoxication par monoxyde de carbone typiquement infarctus du myocarde type 2 <span><span>[1]</span></span>, (2) myocardite de stress (Takotsubo).</p></div><div><h3>BNP</h3><p>Augmentation du BNP de façon non spécifique par la dysfonction myocardique et augmentation des pressions de remplissage. Le BNP peut alerter sur une insuffisance cardiaque préexistante ou l’apparition d’une baisse de contractilité cardiaque induite par le toxique.</p></div><div><h3>Lactate</h3><p>Marqueur d’hypoxie tissulaire et activation du métabolisme anaérobie. Lactate élevé proportionnel à la mortalité mais exception les convulsions, exception les toxiques qui augmentent le métabolisme cellulaire en dehors du bas débit – agonistes adrénergiques et sérotoninergiques et cas particulier des bétabloquants – inhibition de la glycolyse anaérobie et diminution du lactate avec sous-estimation de la gravité <span><span>[2]</span></span>.</p></div><div><h3>Saturation veineuse en O<sub>2</sub> mesurée dans l’oreillette droite</h3><p>Marqueur d’adéquation entre l’apport et les besoins en O<sub>2</sub> – si ≥ 70 % probablement apport adéquat ou alors incapacité d’extraction (choc septique). Saturation<!--> <!--><<!--> <!-->70 % signe un apport d’O<sub>2</sub> aux tissus probablement inadéquat, nécessitant une augmentation par soit le débit cardiaque et/ou transfusion et/ou amélioration de l’hématose si oxygénation pulmonaire non optimale.</p></div><div><h3>Quand demander des dosages de marqueurs biologiques</h3><p>Lactate dès que possible si toxique cardiovasculaire. Troponine et BNP – pas de recommandation ni données spécifiques. SvO<sub>2</sub> – en réanimation, en cas d’état de choc.</p></div><div><h3>Marqueurs non biologiques</h3><p>Electrocardiographie– élargissement des QRS avec un aspect particulier de bloc droit <em>Brugada-like</em> par inhibition de canaux de sodium due aux stabilisateurs de membrane. Aspects atypiques de QRS larges, tachycardie ventriculaire. Elargissement des QRS type bloc droit ou gauche par l’effet bétabloquant ou inhibiteur calcique. Bloc atrioventriculaire ou bloc sino atrial par effet bétabloquant, inhibiteur calcique plus rarement stabilisateur de membrane.</p><p>Echocardiographies – fraction d’éjection du ventricule gauche inférieure à 50 % est un signe d’atteinte cardiaque associée au pronostic et utilisée comme critère de mise en place d’assistance circulatoire dans la littérature <span><span>[3]</span></span>.</p><p>Quand demander un ECG – toute intoxication ","PeriodicalId":23170,"journal":{"name":"Toxicologie Analytique et Clinique","volume":null,"pages":null},"PeriodicalIF":1.8,"publicationDate":"2024-09-10","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"142162484","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
{"title":"Intoxication à la xylazine en France : une série de cas sur 20 ans","authors":"","doi":"10.1016/j.toxac.2024.08.030","DOIUrl":"10.1016/j.toxac.2024.08.030","url":null,"abstract":"<div><h3>Objectif</h3><p>La xylazine, sédatif à usage vétérinaire, est de plus en plus utilisée de façon détournée aux Etats-Unis, comme produit de coupe du fentanyl ou en association avec l’héroïne et la cocaïne (« <em>speedball</em> ») afin d’en potentialiser et prolonger la durée des effets <span><span>[1]</span></span>. En France cet usage détourné est peu connu ce qui explique que les centres antipoison français sont peu appelés pour cette problématique. L’objectif de cette étude est de décrire la gravité des cas d’intoxication à la xylazine en France.</p></div><div><h3>Méthodes</h3><p>Dans le cadre d’une étude rétrospective et descriptive, les cas d’intoxication à la xylazine ont été extraits à partir de la Base Nationale des Cas d’Intoxication (BNCI), recensés par les centres antipoison français, du 01/01/2002 au 07/09/2023 exclus. Les cas comportant un nombre trop important de données manquantes ont été exclus.</p></div><div><h3>Résultats</h3><p>Au total, 22 cas ont été inclus dont 12 correspondaient à une intoxication accidentelle (54,5 %) et 10 une exposition volontaire type tentative de suicide (TS) (45,5 %). Sur les 22 cas, 9 patients avaient une gravité moyenne à forte dont 2 cas d’intoxication accidentelle et 7 cas de TS. Parmi les 10 TS, 7 concernaient la voie injectable (sous-cutanée SC ou intramusculaire IM), 2 la voie orale, et 1 cas comprenait les 2 voies (patient qui s’est injecté en sous-cutané et a bu de la xylazine). Les doses de xylazine injectées dans le cadre de TS vont de 12 à 1000<!--> <!-->mg en IM (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->4, médiane : 140<!--> <!-->mg) et 20 à 500<!--> <!-->mg en SC (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->4, médiane : 40<!--> <!-->mg). Concernant les mono-intoxications par TS (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->6), les symptômes sont apparus dans un délai de moins de 3<!--> <!-->h (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->6 cas). Tous les patients ayant eu une mono-intoxication (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->6) ont présenté une somnolence et une majorité des patients a été bradycarde (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->4) dans un délai de 2<!--> <!-->h. Un cas de nécrose cutanée avec un début de lymphangite est apparu une dizaine de jours après l’injection volontaire de xylazine en SC et prise PO. Parmi ces 6 patients, 5 ont été transférés en réanimation dont 2 ont été intubés, avec une durée médiane d’hospitalisation en réanimation de 1 jour (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->5 patients, min : 1j, max : 3j). Seuls 3 ont nécessité l’injection d’atropine.</p></div><div><h3>Discussion</h3><p>Selon la littérature, les doses supposées toxiques injectées de xylazine varient de 40 à 2400<!--> <!-->mg (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->43 patients) ce qui est similaire avec les doses retrouvées dans les cas de notre étude <span><span>[1]</span></span>. Les symptômes présents s’expliquent par le mécanisme d’action de la molécule étant agoniste des récepteurs adrénergiques α2 sur les récepteurs présynaptiques. Ce qui entraîne une sédation, une myorelaxatio","PeriodicalId":23170,"journal":{"name":"Toxicologie Analytique et Clinique","volume":null,"pages":null},"PeriodicalIF":1.8,"publicationDate":"2024-09-10","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"142162755","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
{"title":"Méthémoglobinémie majeure chez un nourrisson : une possible intoxication d’origine alimentaire","authors":"","doi":"10.1016/j.toxac.2024.08.010","DOIUrl":"10.1016/j.toxac.2024.08.010","url":null,"abstract":"<div><h3>Objectif</h3><p>Les nitrites et nitrates constituent une cause environnementale connue de méthémoglobinémie (MetHb) acquise, particulièrement chez les nourrissons <span><span>[1]</span></span>. Nous rapportons un cas rare de MetHb élevée chez un nourrisson pour lequel l’avis du Centre AntiPoison (CAP) a été sollicité afin d’en déterminer l’étiologie.</p></div><div><h3>Historique du cas</h3><p>Une enfant de 5 mois a été conduite aux urgences devant l’apparition brutale d’une cyanose avec détresse respiratoire (désaturation à 80 %) environ une heure après avoir ingéré son repas. À son arrivée, l’anamnèse établit que l’enfant n’a aucun antécédent, ni allergie. Elle n’est pas allaitée et ne prend aucun médicament. Cliniquement, elle est tachycarde à 200 bpm, désature toujours à 80 % malgré l’oxygénothérapie au masque à haute concentration (15L/min), elle est pâle avec des marbrures généralisées, et hypotonique. La bandelette urinaire (BU) est positive aux nitrites et les urines sont rouges. L’examen cytobactériologique des urines retrouve une hématurie et une leucocyturie ; la culture s’avère négative. La BU indique par ailleurs la présence d’amphétamines, ce qui sera invalidé ensuite par analyse par spectrométrie de masse. La numération formule sanguine et la CRP sont normales et ne sont donc pas en faveur d’un syndrome infectieux ; les hémocultures sont par ailleurs négatives. La radiographie du thorax est normale. La gazométrie retrouve un pH artériel à 7,41, la pO<sub>2</sub> à 62,3<!--> <!-->mmHg, la pCO<sub>2</sub> à 27,9<!--> <!-->mmHg, les HCO<sub>3-</sub> à 17,8 mmol/L et une MetHb à 43,7 %. Un traitement par bleu de méthylène est initié à la posologie de 1<!--> <!-->mg/kg en IV lente. Deux heures plus tard, le contrôle retrouve un taux de MetHb à 4,7 % puis 0,9 % le lendemain. À ce stade, l’avis du CAP est pris afin d’orienter la prise en charge et déterminer l’étiologie. Un interrogatoire approfondi est alors nécessaire et permet d’exclure toute exposition exogène à l’exception du repas : une purée de betteraves et pommes de terre préparée trois jours auparavant et conservée au réfrigérateur.</p></div><div><h3>Discussion</h3><p>Un nourrisson a présenté une MetHb majeure (43,7 %) une heure après avoir mangé une purée de légumes faite maison. L’absence d’échantillon disponible n’a pas permis d’analyser de dosage de nitrites, cependant l’ensemble des investigations réalisées permet d’orienter vers une origine alimentaire de cette MetHb, avec une chronologie cohérente d’apparition des symptômes, ainsi que l’exclusion de l’exposition à d’autres substances exogènes. Il faut aussi prendre en compte la physiologie particulière chez le nourrisson, qui a un développement incomplet du système de méthémoglobine réductase et une quantité supérieure en hémoglobine fœtale plus sensible à l’oxydation. Par ailleurs, les betteraves sont connues pour contenir une grande quantité de nitrates <span><span>[2]</span></span> et la conservation au réfrigé","PeriodicalId":23170,"journal":{"name":"Toxicologie Analytique et Clinique","volume":null,"pages":null},"PeriodicalIF":1.8,"publicationDate":"2024-09-10","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"142162478","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
{"title":"Prise en charge en urgence des lésions caustiques du tractus digestif supérieur","authors":"","doi":"10.1016/j.toxac.2024.08.014","DOIUrl":"10.1016/j.toxac.2024.08.014","url":null,"abstract":"<div><h3>Objectif</h3><p>Les brûlures caustiques du tractus digestif supérieur constituent une urgence médicochirurgicale dont la gestion en urgence a fait l’objet d’évolutions significatives ces dernières années. La prise en charge est multidisciplinaire nécessitant l’intervention de réanimateurs, chirurgiens viscéraux, radiologues, gastro-entérologues et psychiatres. La plupart des ingestions sévères ont lieu dans un contexte d’autolyse. Les produits caustiques les plus souvent en cause sont les bases fortes, les acides et les oxydants. La tomodensitométrie permet une meilleure appréciation du caractère transmural de la nécrose caustique et a tendance de remplacer la fibroscopie œsogastrique dans cette indication. L’intégration de la tomodensitométrie dans l’algorithme thérapeutique a permis une meilleure sélection des candidats à la chirurgie ainsi qu’une amélioration de la survie et des résultats fonctionnels. La réalisation d’une endoscopie œsogastrique en urgence n’est pratiquement plus indiquée chez l’adulte, en dehors des cas exceptionnels de contre-indication à la réalisation de la TDM ou de son indisponibilité. Environ 10 % de patients nécessitent une chirurgie en urgence pour le traitement des lésions caustiques. L’intervention la plus souvent pratiquée est l’oesogastrectomie totale par stripping. Une gastrectomie totale avec esophagojejunostomie est réalisée en cas de nécrose gastrique isolée, alors qu’une œsophagectomie avec préservation gastrique n’est plus indiquée car il n’existe pas de nécrose isolée de l’œsophage. L’extension de la nécrose aux organes de voisinage (arbre trachéo-bronchique, duodénopancréas, côlon) a un pronostic sombre mais reste compatible avec la survie au prix de résections entendues. La morbidité globale des résections digestives dépasse 60 % et la mortalité est de 16 %. Une prise en charge psychiatrique est indispensable après toute ingestion volontaire de caustique.</p></div>","PeriodicalId":23170,"journal":{"name":"Toxicologie Analytique et Clinique","volume":null,"pages":null},"PeriodicalIF":1.8,"publicationDate":"2024-09-10","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S2352007824001756/pdfft?md5=9008bc7c2d4aa71e012af6f0cf48c0b8&pid=1-s2.0-S2352007824001756-main.pdf","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"142162480","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"OA","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}