{"title":"Soumission chimique et GHB","authors":"Laurie Gheddar , Pascal Kintz","doi":"10.1016/j.toxac.2025.01.038","DOIUrl":"10.1016/j.toxac.2025.01.038","url":null,"abstract":"<div><h3>Objectif</h3><div>Ces dernières années, des mouvements tels que « #Balancetonbar » ou « #MetooGHB » ont alerté sur les risques d’intoxication au GHB.</div><div>Cette présentation se propose d’aborder les aspects pharmacologiques, analytiques, médico-légaux et épidémiologiques liés au GHB.</div></div><div><h3>Introduction</h3><div>Le GHB, ou acide gamma-hydroxybutyrique, est un psychotrope et un dépresseur du système nerveux central découvert en 1960. Produit naturellement en petites quantités par l’organisme, il peut aussi provenir du gamma-butyrolactone (GBL), un solvant industriel ou d’un apport exogène. Initialement développé comme anesthésique et pour traiter les symptômes de sevrage liés à l’alcoolisme, il a été détourné pour des usages festifs, sportifs ou dans le cadre du « chemsex ». Le GHB est aussi associé à la soumission chimique, surnommé « drogue du violeur » en raison de sa capacité à provoquer perte de conscience et amnésie. Mais est-ce un produit utilisé dans ce contexte ?</div></div><div><h3>Discussion</h3><div>Le GHB de rue se présente sous forme de poudre ou sous forme liquide et incolore, facilement soluble dans les boissons où il peut être ajouté discrètement aux boissons, rendant ainsi les victimes particulièrement vulnérables.</div><div>À faibles doses, le GHB provoque des effets tels que des vertiges, une sensation d’euphorie ou de la somnolence. À des doses plus élevées, il peut induire des vomissements, ainsi qu’une dépression respiratoire, pouvant mener à un coma, voire au décès. Ces effets rendent l’interrogatoire des victimes essentiel pour déterminer l’administration de GHB dans des cas de soumission chimique.</div><div>Concernant l’aspect analytique, la littérature documente largement l’analyse du GHB dans le sang, les urines et les cheveux. Cependant, des défis subsistent. Les prélèvements sanguins et urinaires doivent être effectués rapidement après ingestion en raison de la demi-vie courte du GHB (30–50 minutes), limitant leur pertinence au-delà de quelques heures. Les analyses capillaires permettent une détection rétrospective sur plusieurs semaines mais la mise en évidence d’une exposition unique au GHB peut se révéler difficile. En effet, l’interprétation des résultats est complexe, en raison de la production endogène de GHB par l’organisme, rendant essentielle une expertise approfondie pour différencier un usage exogène et une concentration physiologique. Les défis pré et post analytiques seront discutés par les auteurs.</div><div>D’un point de vue épidémiologique, des études montrent que le GHB n’est que rarement utilisé dans les cas de soumission chimique (enquêtes de l’ANSM). Le dernier rapport de 2022 note une hausse des signalements (en rapport avec le chemsex), en partie due au mouvement « #MetooGHB », mais seulement six cas de soumission chimique liés au GHB ont été déclarés. Cela souligne la nécessité de nuancer l’image du GHB comme la « drogue du violeur ».</div></div><div><h3>Conclusion</h3","PeriodicalId":23170,"journal":{"name":"Toxicologie Analytique et Clinique","volume":"37 1","pages":"Pages S27-S28"},"PeriodicalIF":1.8,"publicationDate":"2025-03-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"143528821","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
{"title":"Panorama de consommations de substances psychoactives dans une population de patients co-infectés VIH-VHC (2006–2021) : résultats toxicologiques de l’étude ELICSIR","authors":"Alexandr Gish , Camille Richeval , Florian Hakim , Camelia Protopopescu , Tangui Barré , Delphine Allorge , Patrizia Carieri , Jean-Michel Gaulier","doi":"10.1016/j.toxac.2025.01.045","DOIUrl":"10.1016/j.toxac.2025.01.045","url":null,"abstract":"<div><h3>Objectif</h3><div>Les patients atteints d’une infection chronique par le virus de l’hépatite C (VHC) présentent un risque élevé de résistance à l’insuline (RI), qui contribue à l’apparition du diabète, de maladies cardiovasculaires, de la stéatose hépatique et de la fibrose hépatique avancée. La co-infection par le VIH et le mode de vie peuvent également affecter l’évolution des complications liées au VHC, même après la guérison du VHC. Des études récentes chez des patients co-infectés VIH-VHC ont montré que la consommation de cannabis pourrait être associée à une moindre mortalité liée au VHC, et à une réduction du risque de stéatose hépatique et de RI, probablement en réduisant la dérégulation du système endocannabinoïde. Le projet ELICSIR a pour objectif d’étudier la relation entre cannabinoïdes sériques et RI chez les personnes co-infectées VIH-VHC avant et après la guérison du VHC, à partir de données et échantillons de la cohorte ANRS CO13 HEPAVIH. Un des objectifs secondaires du projet est d’étudier les habitudes de consommation de substances psychoactives (SPA) dans cette population. Nous présentons ici ces résultats analytiques.</div></div><div><h3>Méthode</h3><div>Au total, 518 prélèvements sanguins (513 plasmas et 5 sérums) prélevés entre 2006 et 2021, correspondant à 270 patients, ont été analysés en double aveugle. La recherche et le dosage de phytocannabinoïdes, de produits stupéfiants et leurs métabolites, d’éthylglucuronide (ETGS), de médicaments psychoactifs, de nouvelles substances psychoactives (NPS, incluant les cannabinoïdes de synthèse [SCRAs]), et le criblage large non ciblé de xénobiotiques, ont été réalisés par les méthodes dédiées en CL-SM/SM et CL-SMHR.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Des phytocannaboïdes et/ou leurs métabolites ont été détectés dans 145/518 échantillons (THC et métabolites [<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->135], THC-COOH seul [<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->6]). Une concentration en THC-COOH supérieure à 50 μg/L a été retrouvée dans 29 des prélèvements positifs. Une concentration en ETGS > 45 μg/L a été retrouvée dans 36 échantillons. Des opiacés ont été mis en évidence dans 25 échantillons (codéine [<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->10], morphine [<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->2], codéine/morphine [<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->9] et 6-MAM/morphine/codéine [<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->4]). La présence de cocaïne et/ou de ses métabolites a été retrouvée dans 13 échantillons, et celle de MDMA et MDA dans un échantillon. Six échantillons ont été positifs aux NPS. Des benzodiazépines ont été mises en évidence dans 121 échantillons, des antipsychotiques dans 41 échantillons et des antidépresseurs dans 64 échantillons. Enfin, 325 échantillons ont révélé la présence de nicotine et/ou de cotinine.</div></div><div><h3>Conclusion</h3><div>La proportion des prélèvements positifs au cannabis dans l’étude était de 28 %, correspondant à 86/270 participants (31 %). Trois SCRAs (5F-PB22, UR-144 et RCS-4), 4 cathinon","PeriodicalId":23170,"journal":{"name":"Toxicologie Analytique et Clinique","volume":"37 1","pages":"Pages S31-S32"},"PeriodicalIF":1.8,"publicationDate":"2025-03-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"143528823","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
{"title":"Congrès SFTA 2025. Mots de bienvenue","authors":"La Rédaction","doi":"10.1016/j.toxac.2025.01.002","DOIUrl":"10.1016/j.toxac.2025.01.002","url":null,"abstract":"","PeriodicalId":23170,"journal":{"name":"Toxicologie Analytique et Clinique","volume":"37 1","pages":"Pages S1-S4"},"PeriodicalIF":1.8,"publicationDate":"2025-03-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"143528876","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Laetitia Breugelmans, Aurélien Boland, Maria Del Mar Ramirez Fernandez, Vincent Di Fazio, Sarah Wille
{"title":"A lethal case involving purple drank and Kratom","authors":"Laetitia Breugelmans, Aurélien Boland, Maria Del Mar Ramirez Fernandez, Vincent Di Fazio, Sarah Wille","doi":"10.1016/j.toxac.2025.01.019","DOIUrl":"10.1016/j.toxac.2025.01.019","url":null,"abstract":"<div><h3>Aim</h3><div>To report a case of death related to the consumption of purple drank and mitragynine. Case history: a 19-year-old man, with a history of depression, was found dead, sitting on his bed. His mother had taken him to the emergency services the previous evening for observation because he was not in a normal state. The investigation revealed a history of morphine, cannabis, ketamine, prazepam and hallucinogenic mushroom use. The cause of death is undetermined. Hospital and autopsy samples are sent to our forensic laboratory.</div></div><div><h3>Method</h3><div>A systematic toxicological analysis was carried out on biologicals fluids taken in hospital (blood and urine), as well as on the autopsy samples (blood, urine, gastric fluid and hair). Samples of blood, urine and gastric fluid were analysed by untargeted UPLC-QTOF for general screening after a protein precipitation using ice-cold acetonitrile. Targeted confirmation assays were also performed on blood and urine by UPLC-MS/MS after either a liquid-liquid extraction, a solid-phase extraction or a protein precipitation. Deuterated analogues are used for the quantification of blood samples. After washing, segmenting, pulverisation and extraction steps, the hair sample was analysed by untargeted UPLC-QTOF for general screening and targeted UPLC-MS/MS for confirmation assays.</div></div><div><h3>Results</h3><div>Our analyses pointed out infra-therapeutic (cranial) blood concentrations of ketamine (166<!--> <!-->ng/mL) and mirtazapine (18<!--> <!-->ng/mL), therapeutic blood concentrations of citalopram (111<!--> <!-->ng/mL), pipamperone (188<!--> <!-->ng/mL) and mitragynine (53<!--> <!-->ng/mL), and a supra-therapeutic blood concentration of nordiazepam (1019<!--> <!-->ng/mL). Moreover, codeine was measured in potentially lethal blood concentration (8695<!--> <!-->ng/mL) together with promethazine, in a toxic blood concentration at the time of death (321<!--> <!-->ng/mL). Hair analysis highlighted a chronic consumption of all these products over the last 10<!--> <!-->months: ketamine ><!--> <!-->5000<!--> <!-->pg/mg, mirtazapine 36 to 104<!--> <!-->pg/mg, citalopram 65 to ><!--> <!-->250<!--> <!-->pg/mg, pipamperone 285 to 7091<!--> <!-->pg/mg, mitragynine 6 to 23<!--> <!-->pg/mg, nordiazepam 902 to ><!--> <!-->2500<!--> <!-->pg/mg, codeine ><!--> <!-->1250<!--> <!-->pg/mg, promethazine 1798 to ><!--> <!-->5000<!--> <!-->pg/mg.</div></div><div><h3>Conclusion</h3><div>The diverted use of codeine in combination with promethazine, both found in the present case, is known as “purple drank”. This is a hallucinogenic cocktail that was made popular through American rappers and their social networks since years 2010. Acute intoxication may led to respiratory depression, drowsiness and even delirium. Chronic use carries the risk of dependence and even psychosis.</div><div>Mitragynine is the main alkaloid found in the leaves of mitragyna speciosa, a Southeast Asian plant known ","PeriodicalId":23170,"journal":{"name":"Toxicologie Analytique et Clinique","volume":"37 1","pages":"Page S17"},"PeriodicalIF":1.8,"publicationDate":"2025-03-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"143528923","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
{"title":"Therapeutic drug monitoring of β-lactam antibiotics","authors":"Nick Verougstraete","doi":"10.1016/j.toxac.2025.01.018","DOIUrl":"10.1016/j.toxac.2025.01.018","url":null,"abstract":"<div><div>Therapeutic drug monitoring (TDM) of antimicrobials is most commonly performed for compounds with narrow therapeutic-toxic windows, like glycopeptides and aminoglycosides. While β-lactam (BL) antibiotics are generally considered to have low toxicity, growing evidence indicates that TDM of BLs is necessary to ensure therapeutic efficacy. BLs are frequently used to treat severe infections in intensive care unit (ICU) patients, where significant pharmacokinetic and pharmacodynamic variability can lead to unpredictable BL concentrations. Despite the increasing amount of literature supporting the relevance of TDM for BLs, its implementation in routine clinical care remains sparse. This presentation will review the current state-of-the-art of TDM for BL, address the challenges associated with BL measurements, and propose potential solutions to address these issues.</div><div>A first challenge is the instability of BLs in biological fluids during the pre-analytical phase. For example, meropenem and piperacillin are stable for only 4<!--> <!-->hours at room temperature or 6<!--> <!-->hours at 4°<!--> <!-->C. As a result, strict pre-analytical conditions are required, which adds complexity, especially since only a few laboratories perform these measurements. This necessitates sending samples to analyzing labs using non-standard transport methods.</div><div>Another challenge is that BLs are primarily administered to critically ill patients, where rapid measurements with short turnaround times are crucial for timely dose adjustments, ultimately leading to better treatment outcomes. However, unlike for the glycopeptides and aminoglycosides, no such straightforward and fast methods are currently available. BLs in plasma are typically measured using in-house developed multi-analyte LC-MS methods.</div><div>Furthermore, most labs measure total BL concentrations in plasma rather than unbound (free) concentrations, as the latter require more complex and challenging procedures. However, it is the unbound drug that reaches the site of infection and exerts the pharmacological activity. Measuring free concentrations is particularly important for compounds that are highly-protein bound, such as flucloxacillin and ceftriaxone, where small changes in protein levels can lead to significant changes in free drug concentrations. If the ratio of free versus total concentration remains constant within a patient, total concentrations can serve as surrogate markers. However, this is generally not the case for ICU patients, where substantial variability in protein binding is observed.</div><div>In addition to the total versus free debate, it is assumed that tissue concentrations at the site of infection determine the antibiotic efficacy. However, for most infections, obtaining tissue samples at the target site is challenging, and when available, the analytical procedures for measurement of these matrices are far from straightforward. The measurement of BL in abdominal ","PeriodicalId":23170,"journal":{"name":"Toxicologie Analytique et Clinique","volume":"37 1","pages":"Pages S16-S17"},"PeriodicalIF":1.8,"publicationDate":"2025-03-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"143528922","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
{"title":"Décès en lien avec la vortioxétine ?","authors":"Bénédicte Lelievre , Donca Zabet , Ralph Iwaz , Stéphane Malbranque , Nathale Jousset","doi":"10.1016/j.toxac.2025.01.072","DOIUrl":"10.1016/j.toxac.2025.01.072","url":null,"abstract":"<div><h3>Objectifs</h3><div>La vortioxétine est un antidépresseur avec un mécanisme d’action original ciblant différents récepteurs 5-HT et le transporteur de la sérotonine. Après administration par voie orale, les concentrations maximales de vortioxétine sont atteintes en 7 à 11<!--> <!-->heures et sont comprises entre 9 et 33<!--> <!-->μg/L pour des doses allant de 5 à 20<!--> <!-->mg/j. Elle subit un métabolisme hépatique important (métabolite principal inactif). La demi-vie d’élimination est de 66<!--> <!-->heures. Les concentrations plasmatiques à l’état d’équilibre sont atteintes en 2 semaines et sont généralement inférieures à 40 (voire 70) μg/L. La pharmacocinétique est linéaire et indépendante du temps dans l’intervalle posologique compris entre 2,5 et 60<!--> <!-->mg/j. Pour des cas où les concentrations plasmatiques sont égales à plusieurs fois l’intervalle thérapeutique, des cas de convulsions et de syndrome sérotoninergique ont été décrits.</div><div>Nous rapportons le décès d’une femme de 53<!--> <!-->ans découverte immergée dans une mare sur son exploitation agricole et portant sur le dos un pulvérisateur pouvant contenir du 2,4D et du triclopyr. Son traitement habituel comprenait vortioxétine, olanzapine et alprazolam, en raison d’une dépression ancienne ayant nécessité une hospitalisation de 6 mois peu de temps auparavant.</div><div>Lors de l’autopsie, il est mis en évidence des signes compatibles avec un séjour prolongé dans l’eau (vêtements mouillés, macération des paumes et des plantes) et quelques lésions tégumentaires superficielles non suspectes de l’intervention d’un tiers compte tenu de leur localisation. L’examen interne objective un syndrome asphyxique aspécifique modéré, une hépatomégalie avec un aspect stéatosique et une athéromatose diffuse.</div><div>Méthodes Différents prélèvements (sang cardiaque (SC), sang périphérique (SP), humeur vitrée (HV), liquide gastrique) ont été effectués pour analyses toxicologiques par CL-UV, CL-SM/SM et CG-SM. Une recherche de pesticides a été réalisée par CL-UV et CG-SM. Le dosage sanguin (SC) du strontium a été effectué par ICP-MS.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Les analyses ont mis en évidence la présence d’éthanol (2,8<!--> <!-->g/L dans SP et de 3,2<!--> <!-->g/L dans l’HV), de quinine (traces) et de vortioxétine dans le SP (849,8<!--> <!-->μg/L), le SC (2772<!--> <!-->μg/L), l’HV (12,6<!--> <!-->μg/L) et le liquide gastrique. Les concentrations mesurées sont largement supérieures aux concentrations thérapeutiques. Le ratio des concentrations SC/SP est de 3,26 et celui des concentrations HV/SP est de 0,015. La concentration sanguine de strontium (15,2<!--> <!-->μg/L) est comparable à celles mesurées dans la population générale. L’analyse des diatomées était en faveur d’une « fausse noyade ».</div></div><div><h3>Conclusion</h3><div>Mazza et al. ont relaté le cas d’une intoxication aiguë d’un patient de 50<!--> <!-->ans ayant fait une tentative de suicide après avoir ingéré","PeriodicalId":23170,"journal":{"name":"Toxicologie Analytique et Clinique","volume":"37 1","pages":"Page S47"},"PeriodicalIF":1.8,"publicationDate":"2025-03-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"143529160","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
{"title":"Le témoignage de l’expert toxicologue et ses points d’attention","authors":"Vincent Di Fazio, Sarah M.R. Wille","doi":"10.1016/j.toxac.2025.01.009","DOIUrl":"10.1016/j.toxac.2025.01.009","url":null,"abstract":"<div><h3>Objectif</h3><div>Le rôle de l’expert toxicologue dépasse largement le cadre du laboratoire où il supervise les analyses et valide les résultats. Il doit également communiquer ses conclusions devant des juridictions telles que le Tribunal de police, le Tribunal correctionnel ou la Cour d’assises. Cependant, cette partie cruciale du travail, imprévisible par nature, est souvent sous-enseignée. Cette présentation a pour objectif de fournir des outils pratiques et des informations essentielles pour se préparer au témoignage en justice. Elle s’attarde sur les questions fréquemment posées par les juges, les avocats et les jurés, et examine les éléments clés à inclure dans un rapport d’expertise, étant donné que ce dernier constitue souvent le seul support disponible pour le témoignage.</div></div><div><h3>Méthodes</h3><div>La présentation repose sur une analyse qualitative des expériences pratiques d’experts toxicologues ayant témoigné devant diverses juridictions belges. Les cas étudiés incluent des affaires criminelles, des accidents liés à des substances toxiques, ainsi que des situations complexes nécessitant une interprétation approfondie des résultats analytiques. Cette approche est complétée par une revue des bonnes pratiques issues de la littérature et des recommandations formulées par des associations professionnelles.</div></div><div><h3>Discussion</h3><div>Le témoignage devant un tribunal présente plusieurs défis : l’imprévisibilité des questions posées, la nécessité d’adapter un langage scientifique complexe à un public juridique ou non spécialisé, et l’obligation de maintenir une impartialité absolue. La discussion aborde les principales difficultés rencontrées par les toxicologues en tant que témoins, notamment la gestion des contradictions, les attaques potentielles contre leur crédibilité, et les limites liées à l’interprétation des données disponibles. Les bonnes pratiques pour renforcer la clarté et l’impact du témoignage sont également explorées.</div></div><div><h3>Conclusion</h3><div>Pour maximiser l’efficacité d’un témoignage en tant qu’expert toxicologue, il est crucial de : (a) préparer un rapport d’expertise complet, structuré et accessible ; (b) s’entraîner à présenter les résultats et conclusions de manière concise et pédagogique ; (c) anticiper les questions fréquentes et les éventuelles objections. En combinant rigueur scientifique et compétence en communication, les toxicologues peuvent jouer un rôle décisif dans le processus judiciaire tout en préservant l’intégrité et la crédibilité de leur profession.</div></div>","PeriodicalId":23170,"journal":{"name":"Toxicologie Analytique et Clinique","volume":"37 1","pages":"Page S12"},"PeriodicalIF":1.8,"publicationDate":"2025-03-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"143529152","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
{"title":"Quelle prise en charge des intoxications par le protoxyde d’azote : étude rétrospective à partir des données du centre antipoison de Nouvelle-Aquitaine et du CEIP-A d’Aquitaine","authors":"Magali Labadie , Benjamin Lesi , Amélie Daveluy , Christine Tournoud , Camille Paradis","doi":"10.1016/j.toxac.2025.01.041","DOIUrl":"10.1016/j.toxac.2025.01.041","url":null,"abstract":"<div><h3>Objectif</h3><div>La consommation de N<sub>2</sub>O à visée récréative devient un problème de santé publique. En inhalation, il induit une oxydation irréversible de la cobalamine, inhibe la formation de la deuxième forme active de la cobalamine et aboutit à une carence en vitamine B12 sérique, à une augmentation de l’homocystéinémie et de l’acide méthylmalonique plasmatique. Il en résulte, entre autres, une axonopathie responsable d’une sclérose combinée de la moelle (SCM), une anémie mégaloblastique et des évènements cardiovasculaires graves. La prise en charge est encore mal connue par les professionnels de santé. L’objectif est donc d’analyser les cas symptomatiques d’intoxication par le protoxyde d’azote (N<sub>2</sub>O), de discuter de leur prise en charge après revue de la littérature et de proposer un protocole adapté aux services d’urgence.</div></div><div><h3>Méthode</h3><div>Étude rétrospective descriptive multicentrique des cas d’exposition imputables au N<sub>2</sub>O à visée récréative entre le 1<sup>er</sup> janvier 2019 et le 31 octobre 2022 en Aquitaine (33, 64, 40 et 47) à partir des données du centre antipoison (CAP) et du centre d’addictovigilance (CEIP-A). Les dossiers ont été dédoublonnés. Les paramètres étudiés étaient la date de survenue de l’intoxication, l’âge, le sexe, les symptômes, les résultats des examens complémentaires, le traitement, l’évolution et la gravité.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Soixante cas ont été inclus (36 cas pour le CEIP-A) et 54 pour le CAP, 2, 5, 38, 15 cas respectivement pour 2019, 2020, 2021, et 2022 (jusqu’en octobre). Le sex-ratio est de 2, l’âge médian de 21 (13 ; 39) ans. Les symptômes étaient neurologiques (55 cas, 92 %) (dont 11 cas de sclérose combinée de la moelle), digestifs (27 %), cardiovasculaires (17 %), et psychiatriques (8 %) ; 39 patients ont bénéficié d’examens biologiques, dont 16 (41 %) sans anomalie, 16 (41 %) avec anomalies (16 avec une homocystéinémie > 16 μmol/L, 8 avec une vitamine B12 sérique < 200 pg/ml, 2 avec un acide méthylmalonique urinaire augmenté et 1 avec des folates sériques diminués < 5 μg/L) et 7 (18 %) patients pour lesquels les résultats étaient inconnus. 58 examens complémentaires ont été réalisés (31 IRM moelle, 17 EMG, 6 ECG, 2 TDM cérébraux, 2 TDM abdominal, et 1 échographie abdominale). Seulement 10 patients ont reçu de la vitamine B12 IM, 11 patients de la vitamine B12 IM et B9 per os, 1 patient de la vitamine B12 IM, B9 per os, et des immunoglobulines IV, et 1 patient de la vitamine B12 IM et une plasmaphérèse. Cinquante (83 %) patients ont été pris en charge dans un service d’urgence, et 18 (30 %) patients ont été hospitalisés, dont 1 en réanimation pour des convulsions. La gravité était faible, moyenne et forte pour respectivement pour 26 (43 %), 33 (55 %) et 1 (2 %) cas. Il n’y a pas eu de décès. L’évolution était favorable pour 22 (37 %) patients, mais était inconnue pour 38 (63 %) patients.</div></div><div><h3>Conclu","PeriodicalId":23170,"journal":{"name":"Toxicologie Analytique et Clinique","volume":"37 1","pages":"Page S29"},"PeriodicalIF":1.8,"publicationDate":"2025-03-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"143529023","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Lavanya K. Vijaykumar, Dharanesha N. Krishnegowda, Sneha Judith, Lohith T. Shankarappa, Asha Mayanna, Jagadeesh S. Sanganal, Raveendra Hegde
{"title":"Method validation and quantification of 188 pesticides in animal liver using QuEChERS and GC-MS/MS","authors":"Lavanya K. Vijaykumar, Dharanesha N. Krishnegowda, Sneha Judith, Lohith T. Shankarappa, Asha Mayanna, Jagadeesh S. Sanganal, Raveendra Hegde","doi":"10.1016/j.toxac.2024.07.002","DOIUrl":"10.1016/j.toxac.2024.07.002","url":null,"abstract":"<div><div>The pesticide residues in animal products are the main research focus in the present scenario since they pose a severe health hazard to humans and also loss for the livestock industry. The goal of the current work was to create a method and screen animal liver from Karnataka, India for pesticide residues (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->188) using gas chromatography triple quadrupole mass spectrometry. We found strong linearity (<em>r</em><sup>2</sup> <!-->=<!--> <!-->0.999) from 50 to 800<!--> <!-->ppb for the pesticides standard mixture. The lowest limit of detection (LOD) of 0.067<!--> <!-->ppb was found for pebulate compound, followed for endosulfan ether was 0.07<!--> <!-->ppb, and we found highest LOD for dichlofluanid (0.986<!--> <!-->ppb). Coming to the limit of quantification, lowest was found for pebulate (0.202<!--> <!-->ppb), followed by endosulfan ether (0.212<!--> <!-->ppb), and the highest was obtained in dichlofluanid (2.989<!--> <!-->ppb). The average recovery ranged from 84 to 122% and 81 to 105%, at 100 and 400<!--> <!-->ppb, respectively. In the initial study, we analyzed 31 liver samples that were sent to our Veterinary Forensic Science Laboratory between February 2022 and October 2023 and pesticide residues have been quantified in 9 samples from domestic as well as wild animals. A total of eighteen pesticides from the organonitrogen compounds (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->8), organochlorine (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->7), organophosphorus (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->2), and pyrethroids (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->1) categories were found and none were quantified higher than the maximum residue limits set by different national and international regulatory bodies except for beta benzene hexachloride and chlorpyrifos. It can be concluded that our developed method using a QuEChERS extraction or cleanup method and triple quadrupole mass spectrometry can be applied to the regular monitoring of the majority of multi-residue pesticides in less time and thereby control management can be initiated.</div></div>","PeriodicalId":23170,"journal":{"name":"Toxicologie Analytique et Clinique","volume":"37 1","pages":"Pages 62-76"},"PeriodicalIF":1.8,"publicationDate":"2025-03-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"143527188","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}