{"title":"Panorama de consommations de substances psychoactives dans une population de patients co-infectés VIH-VHC (2006–2021) : résultats toxicologiques de l’étude ELICSIR","authors":"Alexandr Gish , Camille Richeval , Florian Hakim , Camelia Protopopescu , Tangui Barré , Delphine Allorge , Patrizia Carieri , Jean-Michel Gaulier","doi":"10.1016/j.toxac.2025.01.045","DOIUrl":"10.1016/j.toxac.2025.01.045","url":null,"abstract":"<div><h3>Objectif</h3><div>Les patients atteints d’une infection chronique par le virus de l’hépatite C (VHC) présentent un risque élevé de résistance à l’insuline (RI), qui contribue à l’apparition du diabète, de maladies cardiovasculaires, de la stéatose hépatique et de la fibrose hépatique avancée. La co-infection par le VIH et le mode de vie peuvent également affecter l’évolution des complications liées au VHC, même après la guérison du VHC. Des études récentes chez des patients co-infectés VIH-VHC ont montré que la consommation de cannabis pourrait être associée à une moindre mortalité liée au VHC, et à une réduction du risque de stéatose hépatique et de RI, probablement en réduisant la dérégulation du système endocannabinoïde. Le projet ELICSIR a pour objectif d’étudier la relation entre cannabinoïdes sériques et RI chez les personnes co-infectées VIH-VHC avant et après la guérison du VHC, à partir de données et échantillons de la cohorte ANRS CO13 HEPAVIH. Un des objectifs secondaires du projet est d’étudier les habitudes de consommation de substances psychoactives (SPA) dans cette population. Nous présentons ici ces résultats analytiques.</div></div><div><h3>Méthode</h3><div>Au total, 518 prélèvements sanguins (513 plasmas et 5 sérums) prélevés entre 2006 et 2021, correspondant à 270 patients, ont été analysés en double aveugle. La recherche et le dosage de phytocannabinoïdes, de produits stupéfiants et leurs métabolites, d’éthylglucuronide (ETGS), de médicaments psychoactifs, de nouvelles substances psychoactives (NPS, incluant les cannabinoïdes de synthèse [SCRAs]), et le criblage large non ciblé de xénobiotiques, ont été réalisés par les méthodes dédiées en CL-SM/SM et CL-SMHR.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Des phytocannaboïdes et/ou leurs métabolites ont été détectés dans 145/518 échantillons (THC et métabolites [<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->135], THC-COOH seul [<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->6]). Une concentration en THC-COOH supérieure à 50 μg/L a été retrouvée dans 29 des prélèvements positifs. Une concentration en ETGS > 45 μg/L a été retrouvée dans 36 échantillons. Des opiacés ont été mis en évidence dans 25 échantillons (codéine [<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->10], morphine [<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->2], codéine/morphine [<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->9] et 6-MAM/morphine/codéine [<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->4]). La présence de cocaïne et/ou de ses métabolites a été retrouvée dans 13 échantillons, et celle de MDMA et MDA dans un échantillon. Six échantillons ont été positifs aux NPS. Des benzodiazépines ont été mises en évidence dans 121 échantillons, des antipsychotiques dans 41 échantillons et des antidépresseurs dans 64 échantillons. Enfin, 325 échantillons ont révélé la présence de nicotine et/ou de cotinine.</div></div><div><h3>Conclusion</h3><div>La proportion des prélèvements positifs au cannabis dans l’étude était de 28 %, correspondant à 86/270 participants (31 %). Trois SCRAs (5F-PB22, UR-144 et RCS-4), 4 cathinon","PeriodicalId":23170,"journal":{"name":"Toxicologie Analytique et Clinique","volume":"37 1","pages":"Pages S31-S32"},"PeriodicalIF":1.8,"publicationDate":"2025-03-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"143528823","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
{"title":"Congrès SFTA 2025. Mots de bienvenue","authors":"La Rédaction","doi":"10.1016/j.toxac.2025.01.002","DOIUrl":"10.1016/j.toxac.2025.01.002","url":null,"abstract":"","PeriodicalId":23170,"journal":{"name":"Toxicologie Analytique et Clinique","volume":"37 1","pages":"Pages S1-S4"},"PeriodicalIF":1.8,"publicationDate":"2025-03-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"143528876","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Laetitia Breugelmans, Aurélien Boland, Maria Del Mar Ramirez Fernandez, Vincent Di Fazio, Sarah Wille
{"title":"A lethal case involving purple drank and Kratom","authors":"Laetitia Breugelmans, Aurélien Boland, Maria Del Mar Ramirez Fernandez, Vincent Di Fazio, Sarah Wille","doi":"10.1016/j.toxac.2025.01.019","DOIUrl":"10.1016/j.toxac.2025.01.019","url":null,"abstract":"<div><h3>Aim</h3><div>To report a case of death related to the consumption of purple drank and mitragynine. Case history: a 19-year-old man, with a history of depression, was found dead, sitting on his bed. His mother had taken him to the emergency services the previous evening for observation because he was not in a normal state. The investigation revealed a history of morphine, cannabis, ketamine, prazepam and hallucinogenic mushroom use. The cause of death is undetermined. Hospital and autopsy samples are sent to our forensic laboratory.</div></div><div><h3>Method</h3><div>A systematic toxicological analysis was carried out on biologicals fluids taken in hospital (blood and urine), as well as on the autopsy samples (blood, urine, gastric fluid and hair). Samples of blood, urine and gastric fluid were analysed by untargeted UPLC-QTOF for general screening after a protein precipitation using ice-cold acetonitrile. Targeted confirmation assays were also performed on blood and urine by UPLC-MS/MS after either a liquid-liquid extraction, a solid-phase extraction or a protein precipitation. Deuterated analogues are used for the quantification of blood samples. After washing, segmenting, pulverisation and extraction steps, the hair sample was analysed by untargeted UPLC-QTOF for general screening and targeted UPLC-MS/MS for confirmation assays.</div></div><div><h3>Results</h3><div>Our analyses pointed out infra-therapeutic (cranial) blood concentrations of ketamine (166<!--> <!-->ng/mL) and mirtazapine (18<!--> <!-->ng/mL), therapeutic blood concentrations of citalopram (111<!--> <!-->ng/mL), pipamperone (188<!--> <!-->ng/mL) and mitragynine (53<!--> <!-->ng/mL), and a supra-therapeutic blood concentration of nordiazepam (1019<!--> <!-->ng/mL). Moreover, codeine was measured in potentially lethal blood concentration (8695<!--> <!-->ng/mL) together with promethazine, in a toxic blood concentration at the time of death (321<!--> <!-->ng/mL). Hair analysis highlighted a chronic consumption of all these products over the last 10<!--> <!-->months: ketamine ><!--> <!-->5000<!--> <!-->pg/mg, mirtazapine 36 to 104<!--> <!-->pg/mg, citalopram 65 to ><!--> <!-->250<!--> <!-->pg/mg, pipamperone 285 to 7091<!--> <!-->pg/mg, mitragynine 6 to 23<!--> <!-->pg/mg, nordiazepam 902 to ><!--> <!-->2500<!--> <!-->pg/mg, codeine ><!--> <!-->1250<!--> <!-->pg/mg, promethazine 1798 to ><!--> <!-->5000<!--> <!-->pg/mg.</div></div><div><h3>Conclusion</h3><div>The diverted use of codeine in combination with promethazine, both found in the present case, is known as “purple drank”. This is a hallucinogenic cocktail that was made popular through American rappers and their social networks since years 2010. Acute intoxication may led to respiratory depression, drowsiness and even delirium. Chronic use carries the risk of dependence and even psychosis.</div><div>Mitragynine is the main alkaloid found in the leaves of mitragyna speciosa, a Southeast Asian plant known ","PeriodicalId":23170,"journal":{"name":"Toxicologie Analytique et Clinique","volume":"37 1","pages":"Page S17"},"PeriodicalIF":1.8,"publicationDate":"2025-03-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"143528923","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
{"title":"Le témoignage de l’expert toxicologue et ses points d’attention","authors":"Vincent Di Fazio, Sarah M.R. Wille","doi":"10.1016/j.toxac.2025.01.009","DOIUrl":"10.1016/j.toxac.2025.01.009","url":null,"abstract":"<div><h3>Objectif</h3><div>Le rôle de l’expert toxicologue dépasse largement le cadre du laboratoire où il supervise les analyses et valide les résultats. Il doit également communiquer ses conclusions devant des juridictions telles que le Tribunal de police, le Tribunal correctionnel ou la Cour d’assises. Cependant, cette partie cruciale du travail, imprévisible par nature, est souvent sous-enseignée. Cette présentation a pour objectif de fournir des outils pratiques et des informations essentielles pour se préparer au témoignage en justice. Elle s’attarde sur les questions fréquemment posées par les juges, les avocats et les jurés, et examine les éléments clés à inclure dans un rapport d’expertise, étant donné que ce dernier constitue souvent le seul support disponible pour le témoignage.</div></div><div><h3>Méthodes</h3><div>La présentation repose sur une analyse qualitative des expériences pratiques d’experts toxicologues ayant témoigné devant diverses juridictions belges. Les cas étudiés incluent des affaires criminelles, des accidents liés à des substances toxiques, ainsi que des situations complexes nécessitant une interprétation approfondie des résultats analytiques. Cette approche est complétée par une revue des bonnes pratiques issues de la littérature et des recommandations formulées par des associations professionnelles.</div></div><div><h3>Discussion</h3><div>Le témoignage devant un tribunal présente plusieurs défis : l’imprévisibilité des questions posées, la nécessité d’adapter un langage scientifique complexe à un public juridique ou non spécialisé, et l’obligation de maintenir une impartialité absolue. La discussion aborde les principales difficultés rencontrées par les toxicologues en tant que témoins, notamment la gestion des contradictions, les attaques potentielles contre leur crédibilité, et les limites liées à l’interprétation des données disponibles. Les bonnes pratiques pour renforcer la clarté et l’impact du témoignage sont également explorées.</div></div><div><h3>Conclusion</h3><div>Pour maximiser l’efficacité d’un témoignage en tant qu’expert toxicologue, il est crucial de : (a) préparer un rapport d’expertise complet, structuré et accessible ; (b) s’entraîner à présenter les résultats et conclusions de manière concise et pédagogique ; (c) anticiper les questions fréquentes et les éventuelles objections. En combinant rigueur scientifique et compétence en communication, les toxicologues peuvent jouer un rôle décisif dans le processus judiciaire tout en préservant l’intégrité et la crédibilité de leur profession.</div></div>","PeriodicalId":23170,"journal":{"name":"Toxicologie Analytique et Clinique","volume":"37 1","pages":"Page S12"},"PeriodicalIF":1.8,"publicationDate":"2025-03-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"143529152","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
{"title":"Le Chemsex : état actuel des connaissances","authors":"Anne-Laure Pélissier-Alicot","doi":"10.1016/j.toxac.2024.09.017","DOIUrl":"10.1016/j.toxac.2024.09.017","url":null,"abstract":"<div><div>Le Chemsex est un néologisme issu de la contraction des termes CHEMicals et SEX. Cette pratique consiste à utiliser des substances psychoactives afin d’initier, faciliter, prolonger, et améliorer l’expérience sexuelle. Le Chemsex est essentiellement décrit dans la communauté des hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes (HSH), lors de sessions planifiées, durant plusieurs heures, voire plusieurs jours, le plus souvent avec des partenaires multiples. Les substances qualifiées de « Chems » sont le GHB, les cathinones, la cocaïne, certaines amphétamines (métamphétamine/MDMA), et la kétamine, responsables des effets cités plus haut. D’autres molécules, telles que les poppers et les inhibiteurs de la PDE5, sont considérées comme des adjuvants destinés à améliorer la qualité de l’acte sexuel. Les modalités de rencontre actuelles (applications géolocalisées notamment) ont ainsi que certaines modalités d’usage telles que le slam majorent les risques engendrés par cette pratique. Les complications sont multiples : intoxications aiguës naturellement, mais aussi infectieuses, psychiatriques et addictologiques. Le Chemsex est également pourvoyeur de problèmes médicolégaux. L’objectif de cette revue est de faire le point sur les aspects historiques, épidémiologiques et cliniques de cette pratique.</div></div><div><div>Chemsex is a neologism resulting from the contraction of the terms CHEMicals and SEX. This practice involves the use of psychoactive substances to initiate, facilitate, prolong and enhance sexual experience. Chemsex is mainly described in the community of men who have sex with men (MSM), during planned sessions lasting from several hours to several days, most often with multiple partners. The substances described as “Chems” are GHB, cathinones, cocaine, certain amphetamines (methamphetamine/MDMA) and ketamine to enhance the sexual experience. Other molecules, such as poppers and PDE5 inhibitors, are also considered as adjuvants to facilitate the sexual intercourse. The ways in which people meet (geolocalised applications in particular) as such as certain modes of use, such as ‘slamming’, make this a dangerous practice. The complications are numerous: acute intoxication, of course, but also infectious diseases, psychiatric disorders and addictions. Chemsex is also a source of medico-legal problems. The aim of this review is to take stock of the historical, epidemiological and clinical aspects of this practice.</div></div>","PeriodicalId":23170,"journal":{"name":"Toxicologie Analytique et Clinique","volume":"37 1","pages":"Pages 4-19"},"PeriodicalIF":1.8,"publicationDate":"2025-03-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"143527186","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
{"title":"Dispositif SINTES à la Réunion : retour sur 3 ans d’observations","authors":"Cindy Feng , Sabrina Cherki , Elodie Auzole , Armelle Crosse , Marie-Odile Fourmoy","doi":"10.1016/j.toxac.2025.01.082","DOIUrl":"10.1016/j.toxac.2025.01.082","url":null,"abstract":"<div><h3>Objectifs</h3><div>Le système d’identification national des toxiques et des substances (SINTES) est un dispositif crée en 1999 et piloté par l’Observatoire français des drogues et des tendances addictives (OFDT). Son objectif principal est de surveiller et d’alerter sur la composition des substances psychoactives circulant en France. SINTES contribue à la remontée d’informations vers l’Early Warning System et de l’European Drug Alert System de l’Agence de l’Union Européenne sur les drogues. Son activité est basée sur un réseau de 17 coordinations locales, dont une située sur l’Île de la Réunion. Ce territoire ultramarin, en raison de sa situation géographique et son contexte socio-économique présente des spécificités par rapport à l’hexagone en termes d’usages et de composition des produits psychoactifs consommés. L’objectif est de décrire les phénomènes marquants issus des collectes réalisées sur la période allant de 2021 à 2023 à la Réunion.</div></div><div><h3>Méthodes</h3><div>Le dispositif SINTES est basé sur une collecte de produit lors d’entretien avec des usagers. Une partie de ces collectes est envoyée au laboratoire du service commun des laboratoires (SCL) situé à Saint-Denis de la Réunion qui dispose de techniques analytiques résolutives. Les résultats sont ensuite rendus à l’usager sous la forme d’un entretien avec le collecteur, à l’aide d’un commentaire scientifique individualisé.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Un total de 67 collectes a été réalisé sur la période, avec une augmentation régulière des collectes. Une majorité des échantillons (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->52, 77 %) se sont avérés conformes au contenu supposé lors l’obtention du produit. Le caractère nouveau ou rare d’un produit est le motif le plus fréquemment retenu (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->47, 70 %). La MDMA est le produit le plus collecté sur la période étudiée et représente 33 % des collectes (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->22). Parmi les collectes de MDMA, la forme cristalline a été particulièrement observée. La cocaïne est accessible sur l’île, à un coût élevé durant la période. Cela explique que seules 9 collectes de cocaïne ont été réalisées en 3<!--> <!-->ans, avec la majorité des collectes analysées en 2023. Aucune collecte d’héroïne n’a été traitée par SINTES, en concordance avec l’absence de marché d’héroïne documenté par le dispositif TREND (tendances récentes et nouvelles drogues). Quinze collectes de Chimique ont été recensées, principalement sous la forme de tabac imbibé d’alcool dans lequel ont été ajoutés des cannabinoïdes de synthèse (CS). Les collectes réalisées en 2021 et 2022 montrent la présence de cannabinoïde de synthèse dans les produits. La catégorie des dérivés 3-carboxamide indazoles est très largement représentée avec notamment l’ADB-BUTINACA, identifié dans 67 % des échantillons (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->10). La collecte de Chimique supposée en 2023 a mis en évidence une tromperie au protonitazène. La circulation de c","PeriodicalId":23170,"journal":{"name":"Toxicologie Analytique et Clinique","volume":"37 1","pages":"Pages S53-S54"},"PeriodicalIF":1.8,"publicationDate":"2025-03-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"143528708","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
{"title":"Soumission chimique et GHB","authors":"Laurie Gheddar , Pascal Kintz","doi":"10.1016/j.toxac.2025.01.038","DOIUrl":"10.1016/j.toxac.2025.01.038","url":null,"abstract":"<div><h3>Objectif</h3><div>Ces dernières années, des mouvements tels que « #Balancetonbar » ou « #MetooGHB » ont alerté sur les risques d’intoxication au GHB.</div><div>Cette présentation se propose d’aborder les aspects pharmacologiques, analytiques, médico-légaux et épidémiologiques liés au GHB.</div></div><div><h3>Introduction</h3><div>Le GHB, ou acide gamma-hydroxybutyrique, est un psychotrope et un dépresseur du système nerveux central découvert en 1960. Produit naturellement en petites quantités par l’organisme, il peut aussi provenir du gamma-butyrolactone (GBL), un solvant industriel ou d’un apport exogène. Initialement développé comme anesthésique et pour traiter les symptômes de sevrage liés à l’alcoolisme, il a été détourné pour des usages festifs, sportifs ou dans le cadre du « chemsex ». Le GHB est aussi associé à la soumission chimique, surnommé « drogue du violeur » en raison de sa capacité à provoquer perte de conscience et amnésie. Mais est-ce un produit utilisé dans ce contexte ?</div></div><div><h3>Discussion</h3><div>Le GHB de rue se présente sous forme de poudre ou sous forme liquide et incolore, facilement soluble dans les boissons où il peut être ajouté discrètement aux boissons, rendant ainsi les victimes particulièrement vulnérables.</div><div>À faibles doses, le GHB provoque des effets tels que des vertiges, une sensation d’euphorie ou de la somnolence. À des doses plus élevées, il peut induire des vomissements, ainsi qu’une dépression respiratoire, pouvant mener à un coma, voire au décès. Ces effets rendent l’interrogatoire des victimes essentiel pour déterminer l’administration de GHB dans des cas de soumission chimique.</div><div>Concernant l’aspect analytique, la littérature documente largement l’analyse du GHB dans le sang, les urines et les cheveux. Cependant, des défis subsistent. Les prélèvements sanguins et urinaires doivent être effectués rapidement après ingestion en raison de la demi-vie courte du GHB (30–50 minutes), limitant leur pertinence au-delà de quelques heures. Les analyses capillaires permettent une détection rétrospective sur plusieurs semaines mais la mise en évidence d’une exposition unique au GHB peut se révéler difficile. En effet, l’interprétation des résultats est complexe, en raison de la production endogène de GHB par l’organisme, rendant essentielle une expertise approfondie pour différencier un usage exogène et une concentration physiologique. Les défis pré et post analytiques seront discutés par les auteurs.</div><div>D’un point de vue épidémiologique, des études montrent que le GHB n’est que rarement utilisé dans les cas de soumission chimique (enquêtes de l’ANSM). Le dernier rapport de 2022 note une hausse des signalements (en rapport avec le chemsex), en partie due au mouvement « #MetooGHB », mais seulement six cas de soumission chimique liés au GHB ont été déclarés. Cela souligne la nécessité de nuancer l’image du GHB comme la « drogue du violeur ».</div></div><div><h3>Conclusion</h3","PeriodicalId":23170,"journal":{"name":"Toxicologie Analytique et Clinique","volume":"37 1","pages":"Pages S27-S28"},"PeriodicalIF":1.8,"publicationDate":"2025-03-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"143528821","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Lavanya K. Vijaykumar, Dharanesha N. Krishnegowda, Sneha Judith, Lohith T. Shankarappa, Asha Mayanna, Jagadeesh S. Sanganal, Raveendra Hegde
{"title":"Method validation and quantification of 188 pesticides in animal liver using QuEChERS and GC-MS/MS","authors":"Lavanya K. Vijaykumar, Dharanesha N. Krishnegowda, Sneha Judith, Lohith T. Shankarappa, Asha Mayanna, Jagadeesh S. Sanganal, Raveendra Hegde","doi":"10.1016/j.toxac.2024.07.002","DOIUrl":"10.1016/j.toxac.2024.07.002","url":null,"abstract":"<div><div>The pesticide residues in animal products are the main research focus in the present scenario since they pose a severe health hazard to humans and also loss for the livestock industry. The goal of the current work was to create a method and screen animal liver from Karnataka, India for pesticide residues (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->188) using gas chromatography triple quadrupole mass spectrometry. We found strong linearity (<em>r</em><sup>2</sup> <!-->=<!--> <!-->0.999) from 50 to 800<!--> <!-->ppb for the pesticides standard mixture. The lowest limit of detection (LOD) of 0.067<!--> <!-->ppb was found for pebulate compound, followed for endosulfan ether was 0.07<!--> <!-->ppb, and we found highest LOD for dichlofluanid (0.986<!--> <!-->ppb). Coming to the limit of quantification, lowest was found for pebulate (0.202<!--> <!-->ppb), followed by endosulfan ether (0.212<!--> <!-->ppb), and the highest was obtained in dichlofluanid (2.989<!--> <!-->ppb). The average recovery ranged from 84 to 122% and 81 to 105%, at 100 and 400<!--> <!-->ppb, respectively. In the initial study, we analyzed 31 liver samples that were sent to our Veterinary Forensic Science Laboratory between February 2022 and October 2023 and pesticide residues have been quantified in 9 samples from domestic as well as wild animals. A total of eighteen pesticides from the organonitrogen compounds (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->8), organochlorine (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->7), organophosphorus (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->2), and pyrethroids (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->1) categories were found and none were quantified higher than the maximum residue limits set by different national and international regulatory bodies except for beta benzene hexachloride and chlorpyrifos. It can be concluded that our developed method using a QuEChERS extraction or cleanup method and triple quadrupole mass spectrometry can be applied to the regular monitoring of the majority of multi-residue pesticides in less time and thereby control management can be initiated.</div></div>","PeriodicalId":23170,"journal":{"name":"Toxicologie Analytique et Clinique","volume":"37 1","pages":"Pages 62-76"},"PeriodicalIF":1.8,"publicationDate":"2025-03-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"143527188","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Camille Paradis , Arnaud Courtois , Jules-Antoine Vaucel , Ingrid Blanc-Brisset , Cécile Record , Guillaume Grenet , Elisabete Gomes , Audrey Nardon , Natacha Louviaux , French PCC Research Group, Magali Labadie
{"title":"Acute thyroid hormone exposures in children: A French Poison Control Centers cohort study","authors":"Camille Paradis , Arnaud Courtois , Jules-Antoine Vaucel , Ingrid Blanc-Brisset , Cécile Record , Guillaume Grenet , Elisabete Gomes , Audrey Nardon , Natacha Louviaux , French PCC Research Group, Magali Labadie","doi":"10.1016/j.toxac.2024.09.020","DOIUrl":"10.1016/j.toxac.2024.09.020","url":null,"abstract":"<div><h3>Purpose</h3><div>Thyroid hormones are involved in many metabolic and physiological processes, including basal metabolism, thermoregulation, and heart rate; however, there is little information on acute exposure in children, with only a few cases reports or small cases series being available. Our study was undertaken to provide more information about the epidemiological and clinical course of L-thyroxine poisoning in a large pediatric population.</div></div><div><h3>Methods</h3><div>This multicenter historical cohort study was conducted using data from the French Poison Control Centers on the acute ingestion of thyroid hormone in children (0–18 years of age) between January 2018, 1st and December 2020, 31st.</div></div><div><h3>Results</h3><div>Of the 2,321 files analyzed, 1,307 cases were included. Toddlers (1–4 years) accounted for 72.8% of the cases. Oral ingestion was unintentional in 96% of the cases. The medicine was from a relative in 97.5% of cases. Only 10 (0.8%) children were symptomatic. No symptoms were reported below a dose of 6.6<!--> <!-->μg/kg and some patients remained asymptomatic up to an alleged dose of 500<!--> <!-->μg/kg. The symptoms reported were minor, transitory, and limited to tremor, agitation, diarrhea, vomiting, and tachycardia.</div></div><div><h3>Conclusion</h3><div>Acute L-thyroxine poisoning in children was mainly accidental (unintentional) and has only a few benign symptoms. The clinical outcome is good even if the alleged ingested dose is massive (up to 500<!--> <!-->μg/kg).</div></div>","PeriodicalId":23170,"journal":{"name":"Toxicologie Analytique et Clinique","volume":"37 1","pages":"Pages 88-93"},"PeriodicalIF":1.8,"publicationDate":"2025-03-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"143527190","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}