{"title":"Mise en place de consultations pharmaceutiques d’initiation en oncologie digestive dans un centre hospitalo-universitaire français : bilan à 1 an","authors":"P. Chapron, M. Petit, J.F. Huon, P. Nizet","doi":"10.1016/j.phacli.2024.04.079","DOIUrl":"https://doi.org/10.1016/j.phacli.2024.04.079","url":null,"abstract":"<div><h3>Contexte</h3><p>L’annonce d’un cancer constitue toujours un traumatisme pour le patient. En France, depuis 2005, un dispositif d’annonce est mis en place, assurant un temps médical d’annonce et de proposition de traitement, un temps soignant d’accompagnement ainsi qu’un accès à des soins de support, sans y intégrer le pharmacien. Afin d’améliorer la prise en charge des patients atteints de cancers digestifs traités par anticancéreux par voie intraveineuse, nous avons mis en place des consultations pharmaceutiques d’initiation dans le dispositif d’annonce du patient en oncologie digestive.</p></div><div><h3>Objectifs</h3><p>Les objectifs de ce travail étaient : (i) de faire un état des lieux à un an de la mise en place de ces CPI ; (ii) d’évaluer leur apport et la satisfaction des patients.</p></div><div><h3>Méthode</h3><p>Lorsqu’un patient était diagnostiqué d’un cancer digestif pour un traitement administré par voie intraveineuse une consultation pharmaceutique d’initiation était programmée à distance de la consultation médicale d’annonce, de la pose du cathéter à chambre implantable (CCI) et du début de la chimiothérapie selon un circuit établi préalablement. Des indicateurs d’activité (nombre de consultation, durée moyenne, temps de préparation moyen et différents délais), de résultats (nombre et type d’intervention pharmaceutique, satisfaction des patients) ont été recueillis afin d’évaluer l’activité.</p></div><div><h3>Résultats</h3><p>Quarante-sept consultations pharmaceutiques d’initiation ont été réalisées entre juillet 2022 et juillet 2023. La durée moyenne de consultation était de 39,3<!--> <!-->minutes. Les consultations étaient réalisées en moyenne 12,1<!--> <!-->jours après la consultation médicale d’annonce et 9,6<!--> <!-->jours avant la première cure de chimiothérapie. Vingt-neuf patients ont répondu au questionnaire de satisfaction, ils étaient tous satisfaits et la majorité déclarait avoir amélioré leurs connaissances sur le traitement anticancéreux et le CCI.</p></div><div><h3>Discussion/Conclusion</h3><p>L’instauration de cette nouvelle activité de CPI au sein de notre établissement permet lors d’un temps dédié relativement long d’évoquer avec le patient son traitement anticancéreux, les soins de support, la pose du CCI et renforce la dimension pluridisciplinaire du parcours de soins du patient en oncologie digestive, tout en développant le lien ville-hôpital. Les résultats de cette étude mettent en évidence des axes d’amélioration et des perspectives pour que ce parcours de soins soit implémenté.</p></div>","PeriodicalId":100870,"journal":{"name":"Le Pharmacien Clinicien","volume":null,"pages":null},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2024-06-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"141303941","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
{"title":"Validité de contenu d’une échelle évaluant l’adhésion thérapeutique dans la maladie de Wilson","authors":"A. Bobet, P. Nardone, E. Civade, C. Laborde","doi":"10.1016/j.phacli.2024.04.039","DOIUrl":"https://doi.org/10.1016/j.phacli.2024.04.039","url":null,"abstract":"<div><h3>Contexte</h3><p>La maladie de Wilson, toxicose cuprique, est une maladie rare, dont l’adhésion oscille entre 15–30 %. Actuellement, il n’existe pas d’échelle validée statistiquement afin de déterminer le profil d’adhésion.</p><p>La validité de contenu est la première étape de validation psychométrique d’une échelle, permettant de garantir la qualité de cette dernière. Elle évalue dans quelle mesure les items sont représentatifs des 4 domaines majeurs maladie, médicament, relation avec les professionnels de santé, et patient décrits dans la littérature.</p></div><div><h3>Objectifs</h3><p>Évaluer la validité de contenu de l’échelle comportant 25 items.</p></div><div><h3>Méthode</h3><p>Le recueil des données a été effectué du 25/10/23 au 18/11/23. Au total, 6 personnes ont analysé le deuxième jet de l’échelle. Les 3 entretiens patients, en présentiel ou visioconférence, ont été enregistrés avec leur consentement. En parallèle, 3 internes en pharmacie ont été sondés sur la même modalité que les patients. Pour être reproductible, un guide a permis de relever domaine, clarté et pertinence.</p><p>L’index de validité de contenu par item (I-CVI) ou pour l’outil (S-CVI/Ave), le kappa modifié (k*), degré d’accord au-delà du hasard, et le rapport de validité de contenu (CVR) ont permis d’évaluer la clarté de l’item, sa pertinence dans le domaine et son essentialité dans le fonctionnement global. Si plusieurs domaines étaient sélectionnés pour un item, le juge était coté autant de fois que de domaines sélectionnés. L’accord inter-juge a été évalué via le kappa de Fleiss (F).</p></div><div><h3>Résultats</h3><p>Concernant la clarté des items, 7 sur 25 items étaient jugés clairs (I-CVI<!--> <!-->=<!--> <!-->1) et 18 sur 25 non clairs. Le S-CVI/Ave<!--> <!-->=<!--> <!-->0,69, évaluant la clarté globale de l’outil, était jugé comme insuffisant (≤<!--> <!-->0,9).</p><p>Concernant l’essentialité des items, 7 sur 25 items étaient jugés essentiels (CVR<!--> <!-->=<!--> <!-->1), 8 sur 25 comme inutile par plus de la moitié des juges (CVR<!--> <!--><<!--> <!-->0).</p><p>Concernant la pertinence de l’item dans le domaine, 16 sur 25 items étaient jugés pertinents (I-CVI<!--> <!-->≥<!--> <!-->0,79). Le k* allait de 1 (accord parfait) à 0,12 (aucun accord). Le S-CVI/Ave<!--> <!-->=<!--> <!-->0,77, évaluant la pertinence globale, était jugé comme insuffisant (≤<!--> <!-->0,9). Pour compléter ces résultats, l’accord inter-juge sur la répartition des items au sein des domaines a conclu à une concordance moyenne (F<!--> <!-->=<!--> <!-->0,42, <em>p-value</em> <!--><<!--> <!-->0,001).</p></div><div><h3>Discussion - Conclusion</h3><p>Les résultats montrent que l’outil doit être remanié, en supprimant les 8 items avec un CVR<!--> <!--><<!--> <!-->0, en reformulant les items insuffisamment clairs, en rajoutant des cases « commentaires » quand cela est nécessaire et en répartissant à nouveau les items dans leur domaine. De plus, l’ordre des items est à revoir car c","PeriodicalId":100870,"journal":{"name":"Le Pharmacien Clinicien","volume":null,"pages":null},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2024-06-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"141303999","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
{"title":"Association Pertuzumab/Trastuzumab en sous-cutané, Phesgo®600/600 mg : quels sont les impacts sur la production, l’administration et la prise en charge des patientes ?","authors":"P. Marque , M. Viault , M. Anquetil , N. Soulet","doi":"10.1016/j.phacli.2024.04.062","DOIUrl":"https://doi.org/10.1016/j.phacli.2024.04.062","url":null,"abstract":"<div><h3>Contexte</h3><p>Phesgo® (pertuzumab/trastuzumab) est une spécialité prête à l’emploi injectable en sous-cutané (SC) associant 2 anticorps monoclonaux commercialisés séparément : Pertuzumab (PER) et Trastuzumab (TRA). Les patientes éligibles de notre établissement se sont vues proposer la substitution de leur traitement habituel par Phesgo®.</p></div><div><h3>Objectifs</h3><p>Nous avons évalué l’impact de la substitution auprès des différents acteurs du circuit.</p></div><div><h3>Méthode</h3><p>Les patientes traitées par Phesgo® ont été incluses dans l’étude de mars à juin 2022. Les données de satisfaction et tolérance ont été recueillies auprès des patientes (questionnaire SALTMED-Q adapté) et des infirmières (IDE) (questionnaire spécialement créé ; 0<!--> <!-->=<!--> <!-->non ; 1<!--> <!-->=<!--> <!-->oui). En parallèle, nous avons réalisé une analyse comparative des temps de préparation via Drug Cam® et du coût de cure (médicaments et consommables).</p></div><div><h3>Résultats</h3><p>Parmi les 14 patientes éligibles à Phesgo®, 4 (28,5 %) recevaient initialement l’association PER IV/TRA IV et 10 (71,5 %) PER IV/TRA SC. D’après le questionnaire, le taux de satisfaction des patientes est de 87 % (13/15) ; pour 10 patientes (72 %) les effets indésirables sont réduits. Toutes considèrent que la durée totale de séjour, l’attente, la douleur et la rapidité d’administration sont améliorées. La qualité de vie est « très » améliorée pour 9 (64 %) patientes, « assez » pour 4 (29 %), « peu » pour 1 (7 %). Les 8 IDE interrogées estiment que Phesgo® réduit la durée de prise en charge, de surveillance et le temps de mise à disposition du produit. Pour 7 (87 %) IDE, l’administration par voie SC exclusive n’impacte pas la douleur ni les effets indésirables et améliore la qualité de vie des patientes. L’analyse des données Drugcam® révèle un gain sur le temps de préparation (Phesgo® : 2,3<!--> <!-->±<!--> <!-->0,6<!--> <!-->minutes versus PER IV<!--> <!-->+<!--> <!-->TRA SC 7,2<!--> <!-->±<!--> <!-->0,4<!--> <!-->minutes versus PER IV<!--> <!-->+<!--> <!-->TRA IV : 11,2<!--> <!-->±<!--> <!-->1,1<!--> <!-->minutes, <em>p</em> <!--><<!--> <!-->0,005, test X2). S’ajoute une stabilité de 28<!--> <!-->jours permettant une préparation à l’avance dans 97,5 % (78/80) des cas et une mise à disposition immédiate après prescription. En quatre mois, pour nos 14 patientes, un total de 80 préparations de Phesgo® ont été préparées et administrées générant une économie de 35 504€ TTC par rapport aux anciens schémas thérapeutiques.</p></div><div><h3>Discussion - Conclusion</h3><p>Le référencement de Phesgo® a eu un impact positif sur la qualité de la prise en charge des patientes (amélioration de la qualité de vie) ; sur les IDE par réduction des délais d’attente des préparations et meilleure rotation des places en hôpital de jour ; sur la pharmacie par réduction du nombre de préparations (réduction du risque de troubles musculosquelettiques), des déchets et la possi","PeriodicalId":100870,"journal":{"name":"Le Pharmacien Clinicien","volume":null,"pages":null},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2024-06-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"141304007","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
D. Bardin , F. Lamoureux , J. Wils , R. Varin , A. Coquard , I. Tiret
{"title":"Pratiques de prescription des fluoropyrimidines dans un centre hospitalo-universitaire depuis l’obligation de dosage de l’uracilémie","authors":"D. Bardin , F. Lamoureux , J. Wils , R. Varin , A. Coquard , I. Tiret","doi":"10.1016/j.phacli.2024.04.055","DOIUrl":"https://doi.org/10.1016/j.phacli.2024.04.055","url":null,"abstract":"<div><h3>Contexte</h3><p>Les fluoropyrimidines (FP) incarnent la pierre angulaire du traitement des néoplasies digestives. Néanmoins, des toxicités sévères pouvant conduire aux décès ont été imputées aux FP. Une législation a vu le jour en 2019 imposant le dosage de l’uracilémie, avant tout traitement. Des recommandations ont été publiées afin de permettre l’adaptation posologique des FP au phénotype du patient.</p></div><div><h3>Objectifs</h3><p>L’objectif de ce travail est d’évaluer les pratiques de prescription des oncologues vis-à-vis des FP depuis cette législation.</p></div><div><h3>Méthode</h3><p>À partir du logiciel CHIMIO® (<em>Computer Engineering</em>), la liste des patients a été inclus dans un protocole comportant du 5-Fluorouracile (5FU), au cours de l’année 2020, a été extraite. Pour chaque patient a été colligés : le protocole prescrit, les posologies ainsi que la notion d’une recherche du déficit en dihydropyrimidine déshydrogénase. À partir du dossier patient informatisé, les effets indésirables entre chaque cure et leur gravité ont été également recensés. Afin de comparer les moyennes et les incidences, le test de Mann-Whitney et le test exact de Fisher ont été respectivement utilisés.</p></div><div><h3>Résultats</h3><p>Cent-dix patients sur un total de 153 (72 %) sont de phénotype extensif (E - uracilémie<!--> <!--><<!--> <!-->16<!--> <!-->ng/mL), 23 patients (15 %) patients sont de phénotype extensif limite (EL - uracilémie inférieure mais proche de la valeur seuil à 16<!--> <!-->ng/mL), 20 patients (13 %) sont déficitaires partiels (DP - uracilémie<!--> <!-->><!--> <!-->16<!--> <!-->ng/mL).</p><p>Les patients E et EL ont réalisé 6,5 et 7 cures/patient en moyenne respectivement, alors que les patients DP ont réalisé 4 cures/patient. La posologie moyenne de FP à l’initiation chez les patients E, EL et DP est respectivement de 89 %, 83 % et 72 % de la dose théorique. La dose reçue chez les E est significativement plus importante que celle des DP (<em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,0009), les écarts entre E et EL ainsi qu’entre EL et DP ne sont pas significatifs.</p><p>Les effets indésirables (EI) les plus graves constatés sont des EI de grade III, aucun EI de grade IV n’a été mentionné dans le DPI. Au total, 13 EI sévères ont été recensés. Parmi ces 13 EI, 7 (6,4 %) sont survenus dans le groupe des E, 5 (25 %) sont survenus dans le groupe DP, 1 seul (4,4 %) est survenu chez les EL. Il existe un écart significatif entre les incidences des EI sévères, uniquement entre le groupe E et DP (<em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,02, OR<!--> <!-->=<!--> <!-->4,81, IC95 %<!--> <!-->=<!--> <!-->[1,02 ; 20,41]).</p></div><div><h3>Discussion - Conclusion</h3><p>Les oncologues semblent pratiquer une adaptation posologique chez les déficitaires partiels, mais le niveau d’adaptation est très hétérogène et sans cohérence avec la valeur de l’uracilémie disponible. En effet, la posologie à l’initiation chez les EL semble être une dose intermédiaire ent","PeriodicalId":100870,"journal":{"name":"Le Pharmacien Clinicien","volume":null,"pages":null},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2024-06-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"141303161","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
W. Ammor, S. Robin, E. Leroy, N. Serandour, E. Corbineau
{"title":"Audit des prescriptions et sollicitations : en quête d’amélioration du poste d’analyse pharmaceutique !","authors":"W. Ammor, S. Robin, E. Leroy, N. Serandour, E. Corbineau","doi":"10.1016/j.phacli.2024.04.033","DOIUrl":"https://doi.org/10.1016/j.phacli.2024.04.033","url":null,"abstract":"<div><h3>Contexte</h3><p>Au sein de notre pharmacie, le poste d’analyse pharmaceutique (AP) des médicaments à dispensation contrôlée est assuré par des internes et pharmaciens. Ce poste complet vise à répondre aux sollicitations des unités de soins en lien avec les patients hospitalisés : il cumule AP et avis pharmaceutique. En raison d’un contexte marqué par une fréquence élevée d’avis non pharmaceutiques reçus de manière désorganisée, notre démarche vise à mieux comprendre les obstacles à une organisation efficace.</p></div><div><h3>Objectifs</h3><p>Notre objectif est d’optimiser le temps d’AP et d’avis pharmaceutique (AV) pour consacrer davantage de temps à une analyse approfondie et accroître la pertinence.</p></div><div><h3>Méthode</h3><p>L’audit des pratiques s’est déroulée du 30 janvier au 3 février 2023. Les données ont été collectées en temps réel par trois pharmaciens en heures ouvrables. Le recueil comprenait des indicateurs pour l’AP (interruptions de tâches, conformité de la prescription, appel au prescripteur, intervention pharmaceutique, erreurs d’adressage…) ainsi que pour les AV (durée, degré urgence, complétude, erreurs d’adressage…).</p></div><div><h3>Résultats</h3><p>Un total de 203 AP et 199 AV ont été recueillis.</p><p>Pour les AP, 9 % des ordonnances ont nécessité un appel pour complément d’informations ou intervention pharmaceutique, et seules 14 % étaient conformes. Au total, 8 % des ordonnances présentaient des erreurs d’adressage. Enfin la moitié des AP étaient interrompues par une sollicitation.</p><p>Parmi les 199 sollicitations, 18 % étaient incomplètes, 24 % avaient des erreurs d’adressage, 39 % présentaient une urgence exprimée, mais seulement 11 % relevaient de l’AV. Au total, 134 sollicitations ont obtenu une réponse en moins d’une minute ce qui peut témoigner d’une sollicitation accrue du pharmacien pour des avis non pharmaceutiques ou avec une réponse pouvant être trouvée rapidement.</p><p>Les pharmaciens étaient sollicités en moyenne 23 % de leur temps de travail. Les sollicitations émanaient majoritairement (85 %) du personnel de la pharmacie et à 15 % des services de soins.</p></div><div><h3>Discussion - Conclusion</h3><p>Pour améliorer l’efficacité de l’AP et de l’AV il est essentiel de cibler les sollicitations de manière plus pertinente.</p><p>Concernant les sollicitations en interne, nous envisageons de mettre en place des actions afin de renforcer la formation des équipes de la pharmacie, en mettant l’accent sur des mises en situation pratiques, ainsi que la création d’outils d’aide à la décision pour les situations courantes. De plus, nous envisageons de réviser les habilitations des préparateurs en pharmacie hospitalière en lien avec les demandes des services de soins.</p><p>Pour les sollicitations émanant des services de soins, nous prévoyons de renforcer la communication afin d’orienter les appels directement vers les bons interlocuteurs et de recommuniquer sur l’existence d’outils institutionnels d","PeriodicalId":100870,"journal":{"name":"Le Pharmacien Clinicien","volume":null,"pages":null},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2024-06-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"141303555","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
{"title":"Formes orales liquides en pédiatrie : quelles sont les causes des erreurs de reconstitution et d’administration ?","authors":"A. Dollo , J.P. Rivière , S. Prot-Labarthe","doi":"10.1016/j.phacli.2024.04.035","DOIUrl":"https://doi.org/10.1016/j.phacli.2024.04.035","url":null,"abstract":"<div><h3>Contexte</h3><p>Les formes orales liquides (FOLs), privilégiées en pédiatrie, permettent l’adaptation des doses au poids de l’enfant et d’éviter le risque de fausse route des formes orales solides grâce à leur facilité d’administration. Cependant, elles sont souvent responsables d’erreurs médicamenteuses lors de leur utilisation par les parents et les aidants, entraînant des erreurs de doses.</p></div><div><h3>Objectifs</h3><p>L’objectif de ce travail est de mettre en évidence les causes des erreurs médicamenteuses lors de l’utilisation des FOLs, à l’aide d’une technique d’entretien semi-qualitatif : l’entretien d’explicitation.</p></div><div><h3>Méthode</h3><p>Les deux antibiotiques étudiés, poudres à reconstituer pour voie orale, ont été choisis pour leurs conditionnements et méthodes de reconstitution et d’administration différents : l’amoxicilline (cuillère doseuse, trait de reconstitution sur l’étiquette du flacon, notice sans schémas) et l’amoxicilline-acide clavulanique (seringue graduée en kilogrammes, trait de reconstitution incrusté dans le verre du flacon, notice avec schémas). Les participants ont préparé une dose d’un de ces deux antibiotiques à l’aide d’une ordonnance factice. Un entretien d’explicitation individuel a ensuite été mené par un enseignant-chercheur, permettant de rediriger l’attention des participants sur les pensées et actions réalisées lors de la tâche, dans le but de les verbaliser aussi précisément que possible. Les entretiens ont ensuite été analysés afin de mettre en évidence les causes des erreurs lors de l’utilisation des FOLs.</p></div><div><h3>Résultats</h3><p>Chaque session (tâche et entretien d’explicitation) a duré environ 25<!--> <!-->minutes (min–max : 20–33). La cuillère doseuse (8 participants) a entraîné 7 erreurs avérées : 4 participants ont préparé une demi-dose de médicament au lieu d’une dose pleine (marquage interprété comme la marque à ne pas dépasser [<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->4]) et 3 participants ont versé la poudre dans la cuillère sans réaliser la reconstitution au préalable (instructions de préparation non trouvées dans la notice [<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->3]). La seringue (9 participants) n’a entraîné aucune erreur avérée. La notice a été responsable de 7 erreurs avérées : 1 dans le groupe avec schémas (mauvaise interprétation d’un schéma) et 6 dans le groupe sans schémas (instructions de préparation non trouvées [<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->5] ; mauvaise interprétation des instructions de préparation [<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->1]). Enfin, 2 participants (1 dans chaque groupe) ont sur-rempli le flacon lors de la reconstitution (mauvaise interprétation d’un schéma dans la notice [<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->1] ; instructions de préparation non trouvées dans la notice [<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->1]), entraînant 2 erreurs avérées.</p></div><div><h3>Discussion - Conclusion</h3><p>Cette étude a contribué à la compréhension du caractère multifactoriel de la survenue des erreurs ","PeriodicalId":100870,"journal":{"name":"Le Pharmacien Clinicien","volume":null,"pages":null},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2024-06-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"141303557","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
P. Sournia, C. Prina, K. Verollet, C. Duvette, E. Pineau Blondel, F. Orsini-Piocelle, G. Vary
{"title":"Mise en place d’une activité de consultation tripartite (CT) pour les instaurations de thérapies ciblées orales (TCO) en cancérologie : quels impacts cliniques, économiques et organisationnels sur une phase test d’un mois au sein d’un centre hospitalier ?","authors":"P. Sournia, C. Prina, K. Verollet, C. Duvette, E. Pineau Blondel, F. Orsini-Piocelle, G. Vary","doi":"10.1016/j.phacli.2024.04.068","DOIUrl":"https://doi.org/10.1016/j.phacli.2024.04.068","url":null,"abstract":"<div><h3>Contexte</h3><p>Le virage ambulatoire des TCO en cancérologie a permis d’améliorer la qualité de vie des patients mais les expose à des risques (effets indésirables [EI], interactions, mauvaise adhésion thérapeutique). Suite à une analyse a priori des risques sur la prise en charge (PEC) des patients sous TCO, des CT (médecin/pharmacien/infirmier) ont été instaurées pour les primo-prescriptions durant une phase test d’un mois.</p></div><div><h3>Objectifs</h3><p>L’objectif de ce travail est de déterminer les impacts cliniques, organisationnels et financiers de cette nouvelle activité pharmaceutique au sein de notre centre hospitalier.</p></div><div><h3>Méthode</h3><p>Une étude rétrospective a été réalisée : recueil des interventions pharmaceutiques (IP) selon la grille de la SFPC, puis cotation de leur impact selon l’échelle CLEO par 4 pharmaciens. En parallèle, une étude médicoéconomique a été réalisée en partenariat avec le département d’information médicale et les affaires financières, pour calculer les recettes engendrées par cette activité.</p></div><div><h3>Résultats</h3><p>Sur les 12 patients (75 % d’hématologie, 25 % d’oncologie), 17 IP ont été réalisées dont la totalité acceptée par les prescripteurs : 88 % pour des interactions (dont 2 avec de la phytothérapie), avec pour conséquence de majorer un EI (47 %), de sous doser (33 %) ou de surdoser la TCO (7 %). Les IP ont conduit à un suivi thérapeutique (47 %), un arrêt de traitement (35 %), une optimisation des modalités d’administration (12 %) ou une substitution (6 %). L’impact clinique était majeur dans 47 % des cas empêchant potentiellement une hospitalisation ou moyen (53 %) empêchant un dommage requérant une surveillance accrue ou un traitement. L’impact organisationnel était favorable dans 100 % des cas, améliorant la qualité du processus de soins. Selon l’échelle CLEO l’impact économique des IP détectées était majoritairement favorable (41 %) conduisant à une diminution du coût de la PEC médicamenteuse. La tarification via la circulaire frontière des TCO a permis de générer une recette moyenne estimée à 617<!--> <!-->€ par patient. Le temps pharmacien estimé est d’environs 3<!--> <!-->h par patient (1<!--> <!-->h<!--> <!-->30 de préparation, 1<!--> <!-->h d’entretien, 30<!--> <!-->minutes pour la rédaction et l’envoi du compte rendu à l’officine).</p></div><div><h3>Discussion/Conclusion</h3><p>Cette activité de CT permet de sécuriser la PEC médicamenteuse du patient, tout en étant autofinancée. Nos résultats sont proches des autres études publiées à ce sujet : plus d’une IP par patient en moyenne avec un impact clinique fort.</p><p>L’évaluation de l’impact financier n’inclut que les recettes générées et ne prend pas en compte le coût pour l’établissement (besoin humain et matériel), ce qui constitue une limite à notre étude. Dans la continuité de ce travail, il serait intéressant d’évaluer la satisfaction des patients, leur adhésion à la TCO et la survenue d’EI. Le suivi d","PeriodicalId":100870,"journal":{"name":"Le Pharmacien Clinicien","volume":null,"pages":null},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2024-06-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"141304013","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
M. Cosson, A. Bros, V. Pepe, S. Wisniewski, B. Gourieux
{"title":"Mise en place d’entretiens pharmaceutiques destinés aux patients rentrant à domicile avec un PICCline","authors":"M. Cosson, A. Bros, V. Pepe, S. Wisniewski, B. Gourieux","doi":"10.1016/j.phacli.2024.04.054","DOIUrl":"https://doi.org/10.1016/j.phacli.2024.04.054","url":null,"abstract":"<div><h3>Contexte</h3><p>Le PICCline (<em>Peripheral Inserted Central Catheter</em>) est un cathéter veineux central d’insertion périphérique présentant de nombreux avantages. Cependant, il existe des risques liés à son utilisation qui peuvent être prévenus en respectant les règles de bon usage et de sécurité aussi bien en milieu hospitalier qu’au domicile du patient. Les équipes soignantes hospitalières et libérales ont un rôle important pour garantir la longévité et la sécurité de cette voie d’abord, et le patient est également un acteur majeur.</p></div><div><h3>Objectifs</h3><p>L’objectif de ce travail a été de mettre en place un entretien pharmaceutique (EP) destiné aux patients retournant à domicile avec un PICCline, et d’envisager son développement en cohérence avec les autres EP déjà en place au sein d’un établissement de santé hospitalo-universitaire.</p></div><div><h3>Méthode</h3><p>Grâce à une démarche collaborative pluriprofessionnelle entre les médecins ayant prescrit la pose de PICCline, les médecins poseurs, les professionnels paramédicaux (dont les diététiciens) et les pharmaciens, nous avons pu définir un modèle d’EP adapté aux organisations de chacun et pertinent pour le patient dans le cadre de son parcours de soins (au plus proche de sa sortie). L’expérience d’autres établissements de santé a également été prise en compte. Ce modèle a été testé lors d’une phase pilote dans 3 unités de soins de médecine et chirurgie digestive et hépatique durant 4 mois. Un carnet patient/soignant institutionnel reprenant l’ensemble des informations clés a servi de support à l’EP.</p><p>L’impact des EP a été mesuré grâce à un indicateur reposant sur une évaluation des connaissances du patient de son PICCline (10 critères). Cet indicateur a été recueilli avant l’EP et un mois après le retour à domicile (appel téléphonique).</p></div><div><h3>Résultats</h3><p>Au total, 14 patients ont bénéficié d’un EP. Avant l’EP, 93 % des patients connaissaient l’indication du PICCline et 72 % l’importance de l’asepsie lors de sa manipulation. Tous les patients savaient que l’entretien du PICCline devait être réalisé par un infirmier mais aucun ne connaissait l’existence de la valve bidirectionnelle et de son entretien. Seuls 14 % connaissaient les précautions et signes d’alertes. Une amélioration moyenne de 60 % des connaissances a été observée, notamment des précautions et signes d’alertes.</p></div><div><h3>Discussion - Conclusion</h3><p>Cette étude préliminaire a permis de mettre en avant que la réalisation d’EP auprès des patients porteurs de PICCline à domicile permettrait d’améliorer leurs connaissances avec pour objectif final une réduction des complications et ré-hospitalisations. Après estimation du nombre total de patients rentrant à domicile avec leur PICCline, nous envisageons de développer cette activité et de l’associer aux autres EP sur l’établissement en formant les pharmaciens et internes en pharmacie à ces entretiens et en l’intégrant aux acti","PeriodicalId":100870,"journal":{"name":"Le Pharmacien Clinicien","volume":null,"pages":null},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2024-06-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"141303160","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}