S. Lecomte , C. Airaud , O. Souchaud-Debouverie , P. Lazaro , P. Rocanières
{"title":"Équipe MoBiLe médicamenteuse (EMBLEM) : des soins pharmaceutiques pour assurer la continuité médicamenteuse aux points de transition","authors":"S. Lecomte , C. Airaud , O. Souchaud-Debouverie , P. Lazaro , P. Rocanières","doi":"10.1016/j.phacli.2024.04.065","DOIUrl":"https://doi.org/10.1016/j.phacli.2024.04.065","url":null,"abstract":"<div><h3>Contexte</h3><p>L’Agence régionale de santé Nouvelle-Aquitaine a publié en 2021 un appel à projet pour renforcer la coordination ville-hôpital et la pertinence des prescriptions. Forts de notre intégration dans les unités de soins depuis plus de 10<!--> <!-->ans, nous avons proposé la création d’une « équipe mobile médicaments » (EMBLEM) dispensant des soins pharmaceutiques pour accompagner les patients aux points de transition.</p></div><div><h3>Objectifs</h3><p>Favoriser la continuité de la prise en charge médicamenteuse, renforcer l’adhésion thérapeutique, fluidifier les parcours complexes et informer les professionnels de santé d’aval en sortie d’hospitalisation.</p></div><div><h3>Méthode</h3><p>Le ciblage des patients est effectué en collaboration pluridisciplinaire pendant l’hospitalisation via un formulaire médical dans le dossier patient informatisé (DPI). Après inclusion, des actions de pharmacie clinique (APC) adaptées au contexte sont réalisées par un binôme pharmacien/préparateur. Le médecin référent est concerté afin d’optimiser la prescription de sortie. Un compte-rendu de soins pharmaceutiques (CRSP) est intégré au DPI puis transmis aux interlocuteurs d’aval (officines, cabinets infirmiers (IDEL), médecins traitants (MT)). Un télé-soin pharmaceutique est réalisé à distance de la sortie pour évaluer notamment la pérennisation des optimisations thérapeutiques et l’observance. Une phase test a débuté en mai 2023 dans le service de médecine interne.</p></div><div><h3>Résultats</h3><p>Entre le 23 mai et le 31 octobre 2023, 24 patients ont été inclus (96 % des sollicitations) dont 87,5 % identifiés « parcours complexes ». Les motifs de sollicitation sont l’initiation de traitement avec monitorage (50 %), la polymédication (41,7 %) et l’optimisation du traitement habituel (33,3 %). Les médicaments les plus fréquemment concernés sont les anti-infectieux (29,2 %), les corticoïdes (25 %) et les immunosuppresseurs (16,7 %). Les principales APC réalisées sont l’entretien isolé (11), le bilan de médication de sortie (11) et le bilan d’observance (7). Pour 8 patients, EMBLEM a permis de réduire le risque de rupture de traitement à la sortie (7 rétrocessions et 3 commandes de médicaments anticipées par l’officine). À leur sortie, les CRSP ont été transmis à 22 MT, 12 officines et 7 IDEL. Un plan pharmaceutique personnalisé a été proposé à 14 patients (61 %). À 2 mois de suivi, le taux de pérennisation des modifications thérapeutiques est de 91,5 % (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->8).</p></div><div><h3>Discussion - Conclusion</h3><p>Les résultats préliminaires sont prometteurs malgré un échantillon limité. La satisfaction des professionnels de santé comme des patients est en cours d’évaluation et l’impact sur les prescriptions hospitalières exécutées en ville sera évalué dans les prochains mois. Le test a permis d’identifier les principales limites du dispositif : ressources humaines et informatiques contraintes, sollicitation proche de la so","PeriodicalId":100870,"journal":{"name":"Le Pharmacien Clinicien","volume":"59 2","pages":"Pages e51-e52"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2024-06-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"141304010","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
{"title":"Predictors of poor compliance to dual anti-platelet therapy in coronary artery disease patients undergoing percutaneous coronary intervention","authors":"Dorra Jarraya , Marouane Boukhris , Nidhal Mahmoudi , Mayene Dabboub , Dalila Ghlila , Faouzi Addad , Salem Kachboura","doi":"10.1016/j.phacli.2023.12.003","DOIUrl":"10.1016/j.phacli.2023.12.003","url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><p>Early dual antiplatelet therapy (DAPT) discontinuation was shown to significantly increase morbidity and mortality in acute coronary syndromes. Our objectives were to assess dual anti-platelet therapy (DAPT) compliance in Tunisian patients and to identify predictors of poor DAPT compliance.</p></div><div><h3>Methods</h3><p>We performed a single-center cross-sectional study including patients who underwent percutaneous coronary intervention. DAPT compliance was measured at enrollment by patient self-reports using the Compliance Evaluation Test of Girerd. An overall compliance score greater than or equal to 3 was considered as poor compliance.</p></div><div><h3>Results</h3><p>A total of 201 patients were enrolled. Only 52 patients (26%) had a good compliance. The independent predictors of DAPT poor compliance were the following: older age (>60 years) (<em>P</em> <!-->=<!--> <!-->0.029), DAPT self-management (<em>P</em> <!-->=<!--> <!-->0.006), disability (<em>P</em> <!-->=<!--> <!-->0.004), educational level (<em>P</em> <!-->=<!--> <!-->0.017), patient's poor motivation (<em>P</em> <!-->=<!--> <!-->0.013), higher pills number (<em>P</em> <!--><<!--> <!-->0.001), number of risk factors (<em>P</em> <!-->=<!--> <!-->0.001), poor knowledge of DAPT utility (<em>P</em> <!-->=<!--> <!-->0.008) and resources access difficulty (<em>P</em> <!-->=<!--> <!-->0.018).</p></div><div><h3>Discussion</h3><p>The prevalence of patient's DAPT poor compliance was very high in comparison with other report. It was correlated to patient's status, knowledge, and environment, and to the health care system.</p></div><div><h3>Conclusion</h3><p>These factors may help us to determine the level of DAPT compliance.</p></div><div><h3>Introduction</h3><p>Le traitement avec une double antiagrégation plaquettaire (DAPT) permet de réduire les thromboses chez les patients bénéficiant d’une angioplastie. Le but de notre étude était d’évaluer l’observance des patients traités par une double antiagrégation plaquettaire et déterminer les facteurs prédictifs de mauvaise observance.</p></div><div><h3>Matériel et méthodes</h3><p>Il s’agit d’une étude transversale monocentrique incluant des patients ayant subi une intervention coronarienne percutanée. L’observance de DAPT a été évaluée à l’aide du questionnaire de Girerd. Un score global supérieur ou égal à 3 a été considéré comme une mauvaise observance.</p></div><div><h3>Résultats</h3><p>Au total, 201 patients ont été inclus. Uniquement, 52 patients (26 %) avaient une bonne observance. Les facteurs prédictifs d’une mauvaise observance de DAPT étaient les suivants: l’âge avancé (><!--> <!-->60 ans) (<em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,029), l’autogestion du DAPT (<em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,006), le handicap (<em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0.004), le niveau de scolarité (<em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,017), la faible motivation du patient (OR : 2,61, IC à 95 % 1,22–5,53 ; <em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,013), le nom","PeriodicalId":100870,"journal":{"name":"Le Pharmacien Clinicien","volume":"59 2","pages":"Pages 147-157"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2024-06-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"139965836","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
R. Devaux , C. Tan , P. Carlier , M. Pottier , A. Dozier , K. Hembert , S. Mainil , L. Real
{"title":"Allergie aux pénicillines : quels rôles pour le pharmacien clinicien ?","authors":"R. Devaux , C. Tan , P. Carlier , M. Pottier , A. Dozier , K. Hembert , S. Mainil , L. Real","doi":"10.1016/j.phacli.2024.04.032","DOIUrl":"https://doi.org/10.1016/j.phacli.2024.04.032","url":null,"abstract":"<div><h3>Contexte</h3><p>Une allergie aux pénicillines (AP) est souvent retrouvée dans les antécédents des patients lors de l’analyse pharmaceutique. Elle est pourtant parfois non avérée, entraînant l’utilisation d’antibiotiques (ATB) de 2<sup>e</sup> ligne de plus large spectre, moins bien tolérés ou moins efficaces. Le bon usage des ATB faisant partie des missions du pharmacien clinicien, il a donc un rôle à jouer dans la réévaluation de l’étiquette d’AP.</p></div><div><h3>Objectifs</h3><p>Réévaluer via l’historique médicamenteux la notion d’AP mentionnée dans le dossier patient informatisé (DPI) afin de statuer si une intervention pharmaceutique aurait pu permettre l’utilisation de bêta-lactamines (BL).</p></div><div><h3>Méthode</h3><p>Une étude rétrospective, monocentrique, observationnelle d’une durée de 3 mois a été effectuée au sein de la pharmacie à usage intérieur. Le DPI a été utilisé pour extraire les prescriptions d’ATB fréquemment prescrits en cas d’AP. Une analyse pharmaceutique du DPI recherchait des informations concernant la réaction allergique survenue (ancienneté, sévérité clinique) ainsi que la réintroduction éventuelle d’ATB.</p></div><div><h3>Résultats</h3><p>Au total, 289 dossiers ont été extraits du dossier patient informatisé. Seuls 56 dossiers mentionnant une AP ont été retenus. Les ATB utilisés étaient : Fluoroquinolones (53,6 %), pristinamycine (16,1 %), clindamycine (14,3 %), daptomycine (7,1 %), aztréonam (7,1 %), linézolide (1,8 %).</p><p>L’anaphylaxie déclarée était sévère dans 28,6 % de ces dossiers, non sévère dans 25 %, ou non caractérisée dans 46,4 %. Sa survenue datait de moins de 10<!--> <!-->ans dans 39,3 % des cas, de plus de 10<!--> <!-->ans (14,3 %) ou d’ancienneté inconnue (46,4 %).</p><p>L’AP et donc l’utilisation d’ATB de 2<sup>e</sup> ligne était justifiée pour 30,4 % des patients (avis spécialisé, manifestations sévères, échec de réintroduction). Pour 30,4 % il était impossible de conclure quant à la possibilité du recours aux BL.</p><p>Pour 22 cas (39,2 %), un recours aux BL aurait pu être proposé malgré le statut d’AP :</p><p>– 2 cas (9,1 %) présentaient uniquement une intolérance (diarrhée) ;</p><p>– 11 cas (50 %) retrouvaient un faux antécédent (réintroduction de la BL incriminée sans réaction) ;</p><p>– 9 cas (40,9 %) ont bénéficié d’autres BL (céphalosporines notamment) sans réaction.</p></div><div><h3>Discussion - Conclusion</h3><p>Cette étude démontre l’un des rôles possibles du pharmacien clinicien en infectiologie : à partir d’une analyse médicamenteuse ciblée (historique médicamenteux, conciliation médicamenteuse, exposition d’autres ATB, réactions croisées, etc), il pourrait permettre de délabelliser des patients catalogués à tort AP, et ainsi de lutter contre les conséquences néfastes de cette étiquette (utilisation de molécule plus toxique ou à risque écologique).</p><p>D’autres sources (médecin traitant, pharmacie de ville, interrogatoire patient, etc.) pourraient compléter ce disposit","PeriodicalId":100870,"journal":{"name":"Le Pharmacien Clinicien","volume":"59 2","pages":"Page e35"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2024-06-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"141303554","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
P. Cavagna , M. Videaux , E. Leclerc , C. Djahel , T. Akpo , A. Desnoyer , B. Mittaine-Marzac , M. Antignac
{"title":"Stratégie optimisée de priorisation des patients à risque lors de l’analyse pharmaceutique des prescriptions : étude pilote","authors":"P. Cavagna , M. Videaux , E. Leclerc , C. Djahel , T. Akpo , A. Desnoyer , B. Mittaine-Marzac , M. Antignac","doi":"10.1016/j.phacli.2024.04.014","DOIUrl":"https://doi.org/10.1016/j.phacli.2024.04.014","url":null,"abstract":"<div><h3>Contexte</h3><p>Notre pharmacie à usage intérieur (PUI) couvre deux hôpitaux, comptant 2000 lits d’hospitalisation. Une stratégie de priorisation des prescriptions devant faire l’objet d’une analyse pharmaceutique est nécessaire.</p></div><div><h3>Objectifs</h3><p>L’objectif de cette étude pilote est la faisabilité de notre méthode ayant pour objet la priorisation de l’analyse des prescriptions basée sur la présence d’une insuffisance rénale(IR) ou d’un médicament à haut risque (MHR) dans la prescription.</p></div><div><h3>Méthode</h3><p>Notre étude s’est déroulée du 1<sup>er</sup> mars au 15 avril 2023 sur les deux hôpitaux de notre PUI. Le critère principal de jugement est le nombre d’intervention pharmaceutique (IP) prévenant un évènement dont l’impact clinique est jugé grave. Toutes les IP réalisées sur la période ont été extraites du logiciel de prescription et leur gravité a été côtée par deux pharmaciens de façon indépendante grâce à l’échelle CLEO. Le recueil de données comprenait les critères biologiques signant une IR (clairance de la créatinine £ 60<!--> <!-->mL/min selon CKD-EPI) au moment de l’IP, la prescription d’un MHR ainsi que la prescription d’un MHR (selon 2 listes : élargie et restreinte établie par un groupe de pharmaciens [apixaban, metformine, fluconazole, carboxymaltose ferrique, rifampicine, méthotrexate per os et amphotericine B]). La méthode de priorisation est non inférieure si la perte d’efficacité de détection des IP jugées graves est inférieure à 20 %.</p></div><div><h3>Résultats</h3><p>Au total, 375 IP ont été réalisées sur 219 prescriptions. Parmi les 375 IP analysées, 230 ont été cotées avec un impact mineur (61,3 %), 125 avec un impact moyen (33,3 %) et 20 avec un impact majeur (5,4 %). Sur les 219 prescriptions, 100 ont été réalisées chez un patient IR<em>,</em> 96 comprenaient un MHR-liste restreinte et 202 un MHR-liste élargie. Sur les 20 IP cotées majeurs, 5 sont retrouvées parmi les prescriptions réalisées chez un IR, 7 chez les prescriptions comprenant un MHR-liste restreinte et toutes (20) sont retrouvées chez les prescriptions comprenant un MHR-liste élargie. La priorisation par les MHR-liste restreinte permettrait une diminution d’activité de 56 % (96/219), pour les IR de 54 % (100/219) et pour les MHR-liste élargie de 7,8 % (202/219). Prioriser sur la liste élargie de MHR permet de détecter toutes les prescriptions potentiellement à risque (20IP cotées majeures), cependant la priorisation serait limitée car 202 prescriptions sur 219 prescriptions seraient à valider. La sélection des IR et des prescriptions avec des MHR-liste restreinte ne permet pas de prioriser correctement les prescriptions (perte d’efficacité de 75 % (5IP détectées/20) et 65 % (7IP détectées/20) respectivement).</p></div><div><h3>Discussion - Conclusion</h3><p>Grâce aux résultats de l’étude pilote, nous avons identifié que la liste des MHR était trop restreinte et devrait être étendue afin de ne pas dépasser le critère de ","PeriodicalId":100870,"journal":{"name":"Le Pharmacien Clinicien","volume":"59 2","pages":"Pages e26-e27"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2024-06-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"141303937","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
S. Puech, R. Chambault, A. Cambon, I. Récoché-Lissorgues
{"title":"Description du parcours de soins des patients admis aux urgences pour exacerbation d’asthme, comment améliorer le lien ville hôpital ?","authors":"S. Puech, R. Chambault, A. Cambon, I. Récoché-Lissorgues","doi":"10.1016/j.phacli.2024.04.020","DOIUrl":"https://doi.org/10.1016/j.phacli.2024.04.020","url":null,"abstract":"<div><h3>Contexte</h3><p>En réponse à la demande de l’Agence régionale de santé (ARS) de relancer les entretiens pharmaceutiques asthme (EPa) en officine, différentes initiatives (webinaire, remise de kit) ont été déployées à l’intention des pharmaciens d’officine (PO). Alors que la prise en charge de l’asthme est principalement réalisée en ambulatoire, les exacerbations aiguës (EA) peuvent conduire aux urgences, suivies dans la grande majorité des cas d’un retour direct au domicile. Ce recours aux urgences souligne une rupture de parcours de soins, accentuée par un taux de rechute croissant dans le temps.</p></div><div><h3>Objectifs</h3><p>Décrire les caractéristiques et le parcours de soins des patients adultes asthmatiques admis aux urgences et identifier les possibilités d’amélioration du lien ville-hôpital après passage aux urgences.</p></div><div><h3>Méthode</h3><p>Étude observationnelle descriptive transversale monocentrique incluant les patients admis aux urgences pour EA entre mai 2019 et mai 2021. Un échantillon de patients a été sélectionné par tirage au sort à partir de la base de données du Programme de médicalisation des systèmes d’information (PMSI). Une analyse rétrospective des caractéristiques patients, antécédents médicaux, traitements ambulatoires et prise en charge thérapeutique aux urgences a été réalisée. Cette étude hors loi Jardé est inscrite au registre des études rétrospectives du centre et est conforme au MR-004.</p></div><div><h3>Résultats</h3><p>Parmi les 120 patients inclus, l’âge moyen était de 36,1<!--> <!-->ans avec une majorité de femmes (62,5 %). Les antécédents allergiques (68,4%), le surpoids/obésité (53,8%), et le tabagisme (48,3%) étaient fréquents parmi les comorbidités. La moitié des patients (52,5 %) n’avait pas de traitement de fond et 62,9 % n’étaient pas suivis par un pneumologue avant l’EA. À la sortie des urgences, 61,7 % ont eu une introduction de corticoïdes stéroïdes (CS) oraux, 40,4 % de CS inhalés et 41,2 % une majoration du traitement de fond (augmentation de posologie ou introduction d’un dispositif d’inhalation supplémentaire). De plus, 97,2 % ont présenté au moins une discordance avec le protocole de prise en charge des urgences. La majorité (88,3 %) est retournée à domicile après leur admission et 10 % ont rechuté dans notre établissement dans le mois suivant leur sortie.</p></div><div><h3>Discussion - Conclusion</h3><p>Cette étude a permis de dresser un état des lieux des EA aux urgences. Des perspectives d’amélioration pour renforcer le lien ville hôpital sont en cours : l’introduction d’une check-list aux urgences pour standardiser l’identification des patients insuffisamment contrôlés (mauvaise observance, traitement inadapté, etc.) ainsi que l’actualisation du protocole d’EA des urgences. Il est envisagé la remise de flyers pour sensibiliser les patients à l’éducation thérapeutique et à la possibilité de réaliser des EPa. Une phrase type dans le compte-rendu des urgences permettra l’o","PeriodicalId":100870,"journal":{"name":"Le Pharmacien Clinicien","volume":"59 2","pages":"Page e29"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2024-06-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"141303939","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
L. Spiesser-Robelet , M. Corvaisier , C. Patry , A. Jordy , J.L. Laffihle , S. Armand-Branger
{"title":"Déploiement d’un dispositif territorial de pharmacie clinique dans un parcours de soins ville-hôpital : quel bilan à 2 ans et demi ?","authors":"L. Spiesser-Robelet , M. Corvaisier , C. Patry , A. Jordy , J.L. Laffihle , S. Armand-Branger","doi":"10.1016/j.phacli.2024.04.083","DOIUrl":"https://doi.org/10.1016/j.phacli.2024.04.083","url":null,"abstract":"<div><h3>Contexte</h3><p>Notre groupement hospitalier de territoire (GHT) comporte 9 établissements hospitaliers (EH) : 1 centre hospitalier régional (CHU), 1 établissement public de santé mentale (EPSM), 2 centres hospitaliers généraux (CHG), 5 hôpitaux locaux (4 avec une pharmacie à usage intérieur [PUI]). Les pharmaciens hospitaliers (PH) du GHT en collaboration avec les pharmaciens d’officine (PO) du département ont développé un dispositif de pharmacie clinique ville-hôpital (DPCVH) permettant l’accompagnement médicamenteux des patients<!--> <!-->≥<!--> <!-->65 ans polymédiqués ayant bénéficié d’une hospitalisation. Ce DPCVH a pour objectif de permettre la continuité et la sécurisation de la prise en charge médicamenteuse des patients entre la ville et l’hôpital en développant la conciliation médicamenteuse (CM) dans les EH et les bilans partagés de médications à l’officine. Il permet également de systématiser et de sécuriser les échanges entre PH et PO à l’aide d’une plateforme numérique de données en santé (PNDS).</p></div><div><h3>Objectifs</h3><p>Décrire les données d’activités au sein du DPCVH depuis sa mise en œuvre.</p></div><div><h3>Méthode</h3><p>Étude descriptive des données d’activités du DPCVH du 15/06/2021 au 15/11/2023. Les données ont été recueillies à partir de la PNDS. Elles concernaient les activités de CM à l’entrée (CME) et à la sortie (CMS) pour les EH participants, le nombre d’officines impliquées, le nombre de patients inclus, par EH et par officine. Les données ont été colligées et analysées sur un tableur Excel®. L’étude a reçu l’accord du comité d’éthique.</p></div><div><h3>Résultats</h3><p>Parmi les 8 EH du GHT avec une PUI, 75 % participent au DPCVH. Il a permis de mettre en place la CME et à la CMS dans 3 ES et de développer la CMS dans 2 ES qui réalisaient uniquement la CME. Le nombre total de patients inclus dans le DPCVH est de 8534 patients. Le CHU a inclus 69 % des patients dans 7 services, l’EPSM : 11 %, le CHG : 7 % et les autres ES : 13 %. Sur les 230 officines, 94 % participent au DPCVH. Le nombre moyen de patients par officine est de 40 (min : 1 ; max : 151). La totalité des échanges entre PO et PH ont été réalisés via la PNDS à l’entrée et à la sortie d’hospitalisation. Un bilan médicamenteux de sortie a été transmis du PH au PO pour 56,0 % des patients.</p></div><div><h3>Discussion/Conclusion</h3><p>Le DPCVH a permis le développement d’activités de pharmacie clinique sur notre GHT dans tous les types de structures et pour un grand nombre de patients. Il permet également de sécuriser les échanges entre pharmaciens. Le taux de transmission de données vers le PO à la sortie peut s’expliquer en partie par les décès intra-hospitaliers mais également par le transfert de patients vers des structures d’hébergements pour personnes âgées intégrées à certains de nos EH. Le démarrage échelonné des CMS selon les ES y participe également. Ce taux croissant au cours du temps reste cependant à améliorer. L’évaluation ","PeriodicalId":100870,"journal":{"name":"Le Pharmacien Clinicien","volume":"59 2","pages":"Page e61"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2024-06-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"141303995","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
{"title":"Mise en place d’une consultation pharmaceutique au sein d’un hôpital de jour pluridisciplinaire de préhabilitation pour les patients bénéficiant d’une chirurgie colorectale programmée","authors":"I. Maffre , F. Cuchet , C. Collery , G. Rabatel","doi":"10.1016/j.phacli.2024.04.069","DOIUrl":"https://doi.org/10.1016/j.phacli.2024.04.069","url":null,"abstract":"<div><h3>Contexte</h3><p>La réhabilitation améliorée en chirurgie est une approche pluriprofessionnelle de la prise en soins du patient. Elle permet au patient de recouvrer rapidement son autonomie après sa chirurgie et diminue son stress en améliorant la coordination de ses soins. La préparation et l’implication du patient dans sa réhabilitation peuvent être optimisées par la création d’un hôpital de jour pluridisciplinaire (HDJP) programmé en amont de sa chirurgie. L’intégration d’un pharmacien dans ces nouveaux parcours patients permet de sécuriser leur prise en charge médicamenteuse en vue de leur hospitalisation.</p></div><div><h3>Objectifs</h3><p>Mettre en place une conciliation médicamenteuse (CM) proactive avant la consultation d’anesthésie au sein d’un HDJP pour les patients bénéficiant d’une chirurgie colorectale programmée. Évaluer le temps pharmaceutique nécessaire à cette activité.</p></div><div><h3>Méthode</h3><p>Un HDJP accueillant jusqu’à 2 patients par semaine a été créé. Il est proposé au patient 2 à 4 semaines avant sa chirurgie. Le patient rencontre successivement : un pharmacien, un anesthésiste, un kinésithérapeute, une diététicienne et une infirmière référente. La consultation pharmaceutique dure 30<!--> <!-->min. Le pharmacien réalise une conciliation médicamenteuse proactive. La semaine précédant l’HDJP, il débute une recherche active d’informations sur les traitements du patient en consultant son dossier informatisé (DPI) et en contactant le patient par téléphone ainsi que sa pharmacie habituelle par messagerie sécurisée. Puis un entretien pharmaceutique avec le patient est réalisé en HDJP. Le bilan médicamenteux (BM) est finalisé sur l’informatique et remis au patient au format papier pour transmission à l’anesthésiste. Une fois la prescription réalisée par l’anesthésiste pour le séjour en chirurgie, le pharmacien identifie les divergences avec le BM préétabli. En cas de divergence non intentionnelle (DNI), il prend contact avec le prescripteur pour la corriger. Les données (temps de CM, nombre de DNI) sont collectées via un formulaire du DPI.</p></div><div><h3>Résultats</h3><p>Une phase test a été réalisée de décembre 2022 à octobre 2023. Au total, 53 patients ont été programmés en HDJP. Parmi eux, 15 ont été identifiés par le pharmacien comme ne prenant aucun traitement. Au final, 38 patients ont été vus en consultation pharmaceutique. Le temps pharmaceutique moyen nécessaire est de 54<!--> <!-->minutes par patient. Au total, 28 DNI ont été comptabilisées soit 0,7 DNI par patient en moyenne, avec un taux de correction des DNI par les anesthésistes de 100 %.</p></div><div><h3>Discussion/Conclusion</h3><p>Le patient rencontre différents intervenants en une seule venue à l’hôpital ce qui optimise ses déplacements et favorise son adhésion au protocole de réhabilitation bien que le temps d’HDJP soit plus long qu’une simple consultation. Cette organisation en parcours permet de valoriser l’intervention du pharmacien dans le","PeriodicalId":100870,"journal":{"name":"Le Pharmacien Clinicien","volume":"59 2","pages":"Page e54"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2024-06-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"141303401","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
V. Tournayre , M. Laureau , D. Perier , V. Pinzani , M. Villiet , M. Sebbane , C. Breuker , L. Lohan
{"title":"Impact des événements indésirables médicamenteux ambulatoires sur le circuit intra-hospitalier des patients et coûts de santé associés","authors":"V. Tournayre , M. Laureau , D. Perier , V. Pinzani , M. Villiet , M. Sebbane , C. Breuker , L. Lohan","doi":"10.1016/j.phacli.2024.04.029","DOIUrl":"https://doi.org/10.1016/j.phacli.2024.04.029","url":null,"abstract":"<div><h3>Contexte</h3><p>Les événements indésirables liés aux médicaments (EIM) constituent un réel problème de santé publique, responsables de conséquences cliniques pour les patients (morbi-mortalité) mais également économiques pour la société. Ils sont largement étudiés, cependant, l’impact de cette iatrogénie sur le parcours intra-hospitalier des patients et les coûts de santé associés font l’objet de peu de recherches.</p></div><div><h3>Objectifs</h3><p>Décrire le parcours intra-hospitalier des patients présentant un EIM ambulatoire et hospitalisés suite à leur passage aux urgences, et en évaluer les coûts de santé associés. Évaluer ces données en fonction de l’âge du patient et de la classe médicamenteuse impliquée dans l’EIM. Enfin, comparer les données de séjour entre les patients ayant présenté un EIM (patients EIM+) et les patients n’en ayant pas présenté (patients EIM-).</p></div><div><h3>Méthode</h3><p>Étude observationnelle rétrospective monocentrique basée sur un recueil de données prospectif, réalisé de 2011 à 2018. Les patients inclus étaient ceux admis aux urgences et pour lesquels une recherché d’EIM a été faite. Les patients hospitalisés après leur passage aux urgences, pour lesquels des données médicoéconomiques issues du programme de médicalisation des systèmes d’information étaient disponibles (durée et coûts de séjour, nombre de services post-urgences, types de services traversés…), ont été analysés.</p></div><div><h3>Résultats</h3><p>Parmi les 6166 patients inclus, 1536 (24,9 %) avaient un EIM détecté lors de leur passage aux urgences. Les patients EIM+ avaient une durée moyenne de séjour de 8,6<!--> <!-->jours, passaient en moyenne par 1,8 service après leur admission (pôle cliniques médicales principalement) et avaient un coût total moyen de séjour de 4471,3€. Sur la durée d’étude, les coûts liés aux hospitalisations chez les patients EIM+ ont représenté plus de 6 832 000€, et plus de 53 000 journées d’hospitalisation. Les patients EIM+ de plus de 65<!--> <!-->ans semblaient avoir une durée de séjour plus longue et un coût de séjour plus élevé que ceux de moins de 65<!--> <!-->ans (9,5 vs 6,2<!--> <!-->jours et 4639,80€ vs 3984,50€ respectivement). Les analgésiques et les antithrombotiques étaient les deux classes médicamenteuses impliquant les prix de séjour les plus élevés (4739,10 € et 4837,90€ respectivement). Enfin, la durée et le coût total du séjour étaient significativement plus élevés pour les patients EIM- en comparaison aux patients EIM+ (8,7 vs 8,6<!--> <!-->jours et 4578,10€ vs 4471,30€ respectivement).</p></div><div><h3>Discussion - Conclusion</h3><p>Cette étude a permis d’obtenir des données françaises novatrices et actualisées sur l’iatrogénie et ses conséquences médicoéconomiques. L’étude du parcours intra-hospitalier des patients a permis d’identifier des types de services plus à risque de recevoir des patients victimes d’iatrogénie. Des actions spécifiques pourront être mises en place dans ces services","PeriodicalId":100870,"journal":{"name":"Le Pharmacien Clinicien","volume":"59 2","pages":"Pages e33-e34"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2024-06-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"141303548","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}