E. Foret , J. Walther , A. Dory , P. Le Borgne , P. Bilbault , B. Gourieux
{"title":"Évaluation des pratiques professionnelles de la prise en charge de la douleur aux urgences adultes","authors":"E. Foret , J. Walther , A. Dory , P. Le Borgne , P. Bilbault , B. Gourieux","doi":"10.1016/j.phacli.2024.04.058","DOIUrl":"https://doi.org/10.1016/j.phacli.2024.04.058","url":null,"abstract":"<div><h3>Contexte</h3><p>La douleur reste encore insuffisamment prise en charge dans les services d’urgences. Des protocoles antalgiques et des formulaires d’enregistrement de la prise en charge de la douleur ont été validés par le comité de lutte contre la douleur (CLUD) de l’établissement pour améliorer cette prise en charge.</p></div><div><h3>Objectifs</h3><p>Évaluer la prise en charge précoce de la douleur des patients se présentant aux urgences adultes.</p></div><div><h3>Méthode</h3><p>C’est une étude observationnelle réalisée en septembre 2023 pour chaque patient accueilli aux urgences durant plusieurs sessions d’observation à l’aide d’une grille de recueil comprenant ces éléments :</p><p>– évaluation de la douleur par l’infirmier organisateur de l’accueil (IOA) : modalité et score -d’évaluation et réévaluation à 60<!--> <!-->minutes ;</p><p>– traitement antalgique proposé ;</p><p>– taux d’administration des antalgiques ;</p><p>– enregistrement des données par l’IOA dans le dossier informatisé du patient.</p><p>Un questionnaire a été transmis aux médecins et infirmiers pour évaluer leur connaissance du protocole suivi par les IOA et du formulaire d’enregistrement associé.</p></div><div><h3>Résultats</h3><p>Le recueil a concerné 50 patients sur une durée totale de 14<!--> <!-->h d’observation. La douleur a été évaluée pour 88 % (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->44) d’entre eux par une échelle numérique ou d’hétéroévaluation. Parmi eux, 80 % sont douloureux (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->35). Une prise en charge antalgique a été proposée à 85 % (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->30) des patients douloureux, 47 % (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->14) l’ont acceptée. Celle-ci était non conforme au protocole dans 50 % (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->7) des cas : 6 de ces patients ont reçu un traitement de puissance inférieure à celui recommandé.</p><p>Pour les patients dont la douleur n’a pas été évaluée, les raisons sont la barrière de la langue et les troubles cognitifs.</p><p>Aucune réévaluation de la douleur à 60<!--> <!-->minutes n’a été observée pendant ce recueil.</p><p>Le protocole antalgique IOA est connu de 89 % des médecins/IDE (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->43). Le formulaire complété par les IOA est connu par 95 % d’entre eux, mais seulement 76 % savent comment le consulter, et 58 % le consultent avant d’administrer ou de prescrire un nouvel antalgique. Sept professionnels ont répondu ne jamais le consulter.</p></div><div><h3>Discussion - Conclusion</h3><p>Cette évaluation montre des non-conformités aux protocoles établis par le CLUD : absence d’évaluation de la douleur chez certains patients non communicants, refus de l’antalgique par certains patients et administration d’antalgiques qui ne sont pas ceux recommandés.</p><p>Les médecins/infirmiers du service d’accueil des urgences n’ont qu’une connaissance partielle du protocole et ne consultent pas l’historique d’administration des antalgiques par l’IOA avant prise en charge du patient. Il en résulte un ","PeriodicalId":100870,"journal":{"name":"Le Pharmacien Clinicien","volume":null,"pages":null},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2024-06-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"141303199","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
{"title":"Implication des pharmaciens sur le lieu d’une catastrophe avec le SAMU pour le déploiement des Postes Sanitaires Mobiles","authors":"Marie Piquemal , Christine Chevallier Brilloit , Agathe Morin-Noel , Emmanuelle Garnier , Béatrice Aguilar , Christel Mathey , Audrey Lehmann , Sébastien Chamoine , Pierrick Bedouch","doi":"10.1016/j.phacli.2024.01.003","DOIUrl":"10.1016/j.phacli.2024.01.003","url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><p>Pour répondre aux exigences des situations sanitaires exceptionnelles (SSE) « nombreuses victimes », les Postes Sanitaires Mobiles (PSM), dotations de produits de santé et d’équipements logistiques implantées dans les centres hospitaliers (CH), projetées sur le terrain pré-hospitalier par les SAMU, nécessitent un plan de déploiement anticipé.</p></div><div><h3>Matériel et méthode</h3><p>Notre étude qualitative prospective est basée sur la méthodologie du <em>focus group</em>, menée sur trois départements limitrophes.</p></div><div><h3>Résultats</h3><p>Un dispositif opérationnel de déploiement des lots PSM « 25 victimes » a été formalisé, qui optimise la mise à disposition des produits de santé aux soignants. Les missions des différents professionnels y sont précisées, notamment celles des pharmaciens et préparateurs hospitaliers qui constituent sur le terrain, en équipe avec le SAMU, une plus-value pour optimiser le déploiement des PSM. La fonction de chef d’équipe, essentielle, a été spécifiée.</p></div><div><h3>Conclusion</h3><p>Les formations et les entraînements à la mise en œuvre du dispositif sont primordiaux. Les pharmaciens hospitaliers y participent pour se préparer à leurs missions.</p></div><div><h3>Introduction</h3><p>To meet the requirements of a “mass casualty” exceptional health situation (EHS), the mobile health posts (MHPs), which provide health products and logistical equipment in hospitals (CHs) and are deployed in the pre-hospital field by EMS, require an early deployment plan.</p></div><div><h3>Methods</h3><p>Our prospective qualitative study is based on the focus group methodology, conducted in three neighbouring departments.</p></div><div><h3>Results</h3><p>An operational device for the deployment of MSP “25 victims” has been formalized, which optimize product distribution to healthcare personnel. The missions of the various professionals are specified, in particular those of pharmacists who constitute in the field, in a team with the emergency medical aid services, an added value to optimize the deployment of MSP. The essential function of team leader has been specified.</p></div><div><h3>Conclusion</h3><p>Training and practice in the implementation of the system are essential. Hospital pharmacists take part in such training to prepare for their missions.</p></div>","PeriodicalId":100870,"journal":{"name":"Le Pharmacien Clinicien","volume":null,"pages":null},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2024-06-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"139828411","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
J. Sardelli , C. Debanne , L. Tortolano , M. Paul , T. Folliguet , V. Archer
{"title":"Mise en place d’entretien pharmaceutique postopératoire en chirurgie cardiaque","authors":"J. Sardelli , C. Debanne , L. Tortolano , M. Paul , T. Folliguet , V. Archer","doi":"10.1016/j.phacli.2024.04.046","DOIUrl":"https://doi.org/10.1016/j.phacli.2024.04.046","url":null,"abstract":"<div><h3>Contexte</h3><p>Un grand nombre de remplacement de valve cardiaque (RVC) chirurgical est réalisé chaque année en France. Les valves cardiaques sont des dispositifs médicaux implantables avec une obligation réglementaire de traçabilité. Un état des lieux a montré que les informations bien que transmises par l’équipe médicale étaient peu maîtrisées par le patient notamment concernant les risques thrombotiques et infectieux ainsi que l’existence et l’importance de la carte implant. D’où la mise en place d’entretien pharmaceutique postopératoire (EPPO) en chirurgie cardiaque afin d’aider le patient à mieux comprendre sa prise en charge (PEC).</p></div><div><h3>Objectifs</h3><p>Mise en place de consultations pharmaceutiques après RVC chirurgicale et évaluation de la satisfaction des patients concernant cet entretien.</p></div><div><h3>Méthode</h3><p>Étude prospective incluant tous les patients majeurs opérés pour RVC. Réalisation d’un EPPO à 7<!--> <!-->jours post-RVC concernant : les risques, la prévention, les traitements, la carte implant, le suivi post-RVC et remise d’un livret informatif dédié. L’EPPO débutait par un questionnaire d’évaluation des connaissances pour définir les besoins du patient. L’EPPO était évalué par une note de satisfaction sur 10 en fin d’entretien.</p></div><div><h3>Résultats</h3><p>Au total, 24 patients âgés de 62<!--> <!-->±<!--> <!-->11<!--> <!-->ans ont été opérés sur une période de 3 mois, dont 70 % d’hommes. Des 24 patients, 75 % ont été vu en entretien 7<!--> <!-->±<!--> <!-->3<!--> <!-->jours après leur opération. Les 6 patients non vus étaient sortis en avance ou décédés. La durée moyenne d’un entretien est de 45<!--> <!-->±<!--> <!-->15<!--> <!-->minutes. Le niveau de connaissance pré-entretien est de 34,7 %. Les risques thrombotique et d’endocardite n’étaient respectivement pas ou peu connus pour 76,4 % (13) et 82,3 %(14) des patients avant entretien. Les recommandations de soins dentaires n’étaient pas connues pour 58,8 % (10) des patients. Seulement 2 patients avaient connaissance de l’existence de la carte implant. Une meilleure compréhension du suivi postopératoire et la connaissance des traitements associés sont remarqués en fin d’entretiens par reformulations du patient. Le niveau de satisfaction est excellent avec une moyenne de 9.4/10.</p></div><div><h3>Discussion - Conclusion</h3><p>La mise en place de ces entretiens souligne le bénéfice des EPPO sur l’amélioration des connaissances immédiates des patients concernant les éléments importants à connaître suite à un RVC. Le temps et l’organisation nécessaire aux EPPO montrent la faisabilité de ces entretiens par un pharmacien et permettent de les inscrire dans une activité organisée. Le prolongement de l’expérience, via une étude démontrant le bénéfice clinique pour les patients devrait permettre de proposer des critères de priorisation des patients. L’inclusion du pharmacien dans le parcours de soins du patient permet une prise en charge globale ","PeriodicalId":100870,"journal":{"name":"Le Pharmacien Clinicien","volume":null,"pages":null},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2024-06-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"141303216","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
A. Desanctis , M. Boiteux-Jurain , L. Piguet , S. Limat , M. Chabannes , A.L. Clairet
{"title":"Outil d’aide à la recherche d’interactions médicamenteuses chez les patients transplantés rénaux","authors":"A. Desanctis , M. Boiteux-Jurain , L. Piguet , S. Limat , M. Chabannes , A.L. Clairet","doi":"10.1016/j.phacli.2024.04.070","DOIUrl":"https://doi.org/10.1016/j.phacli.2024.04.070","url":null,"abstract":"<div><h3>Contexte</h3><p>La transplantation rénale est un des traitements de choix en cas de maladie rénale stade 5 ou de dialyse. Elle nécessite des traitements immunosuppresseurs qui sont des médicaments à marge thérapeutique étroite et à risque d’interaction médicamenteuse (IM). Une IM peut entraîner une augmentation de toxicité ou une diminution de l’efficacité du traitement.</p></div><div><h3>Objectifs</h3><p>L’objectif est de développer un outil facilitant la recherche d’IM entre les traitements conventionnels (comorbidités ou support) et les traitements immunosuppresseurs utilisés dans la greffe rénale.</p></div><div><h3>Méthode</h3><p>Il s’agit d’une étude prospective du 01/01/2022 au 31/03/2022. La première partie consiste en une revue systématique de la littérature, basée sur les traitements conventionnels fréquemment utilisés dans le service de néphrologie de notre établissement ainsi que les traitements immunosuppresseurs utilisés dans la greffe rénale (méthode PRISMA : Pubmed, Micromedex®, et DDI Predictor®, résumés caractéristique produit). Les données recueillies concernaient : enzymes du métabolisme, transporteurs et liaisons aux protéines plasmatiques.</p><p>Un tableau double-entrée (médicaments conventionnels/immunosuppresseurs) a été réalisé.</p><p>Les IM retrouvées sont de types pharmacodynamiques (PD) ou pharmacocinétiques (PK). Deux cotations sont possibles selon la preuve de l’IM : IM prouvé par la littérature ou IM supposée suite à l’analyse approfondie de la littérature concernant les paramètres PK.</p></div><div><h3>Résultats</h3><p>Au total, 2530 lignes de prescriptions ont été analysées et 122 molécules sélectionnées (dont 11 immunosuppresseurs). L’analyse des IM s’est effectuée sur 229 articles. Le tableau retrouve 344 IM : 53 PD, 55 PK prouvées par la littérature et 236 PK supposées suite à l’analyse de la littérature.</p><p>Les immunosuppresseurs identifiés comme les plus pourvoyeurs d’IM sont : ciclosporine, everolimus, sirolimus et tacrolimus. Les médicaments conventionnels identifiés comme les plus pourvoyeurs d’IM sont les anti-infectieux, les statines et les antalgiques.</p></div><div><h3>Discussion/Conclusion</h3><p>La préservation de la fonction du greffon est un enjeu majeur en transplantation rénale. Par conséquent, l’équilibre entre l’efficacité et la toxicité des traitements immunosuppresseurs est crucial, et peut-être impacté par le fort risque d’interaction médicamenteuse.</p><p>Cette étude permet, par la conception d’un outil pratique, d’orienter rapidement le professionnel de santé sur le risque d’IM avec les traitements conventionnels du patient. Il permet également d’orienter vers une alternative de classe pharmacologique grâce aux nombreuses molécules étudiées dans ce recueil. Il serait intéressant d’étendre ce travail sur les prescriptions ambulatoires.</p></div>","PeriodicalId":100870,"journal":{"name":"Le Pharmacien Clinicien","volume":null,"pages":null},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2024-06-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"141303402","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
{"title":"Étude comparative de l’analyse pharmaceutique priorisée versus non priorisée dans un centre hospitalier universitaire d’Outre-Mer","authors":"C. Fabre , J. Peytral","doi":"10.1016/j.phacli.2024.04.017","DOIUrl":"https://doi.org/10.1016/j.phacli.2024.04.017","url":null,"abstract":"<div><h3>Contexte</h3><p>L’analyse pharmaceutique (AP) exhaustive est une mission du pharmacien clinicien. L’AP ne peut être réalisée que pour 17 % des patients hospitalisés. Faute de ressources suffisantes en pharmaciens (2,3 équivalents temps plein), nous avons décidé d’étudier une modalité de priorisation des patients pertinente et adaptée afin de rationaliser l’AP.</p></div><div><h3>Objectifs</h3><p>Cette étude visait à évaluer l’efficience et à montrer la sécurité de l’AP priorisée ; pour cela quatre critères étaient requis : l’évaluation du temps pharmaceutique épargné, la validation de l’absence de régression quantitative et qualitative des interventions pharmaceutiques (IP) lors de l’AP priorisée, la validation et la pertinence des critères de sélection et l’identification des optimisations méthodologiques.</p></div><div><h3>Méthode</h3><p>À partir d’une étude bibliographique, une méthode de priorisation des prescriptions nécessitant une analyse pharmaceutique ciblée a été élaborée, révisée par une concertation entre les équipes médicales et pharmaceutiques.</p><p>Cinq services ont été sélectionnés : maladies infectieuses, gastro-entérologie, endocrinologie, hématologie et pneumologie. L’étude a été menée en deux phases successives, la première avec une AP systématique (phase 1), la deuxième avec une AP priorisée (phase 2). Une comparaison prospective quantitative a été réalisée. Une comparaison rétrospective qualitative des IP via l’échelle CLEO (Clinique, économique et organisationnelle) a été effectuée.</p></div><div><h3>Résultats</h3><p>Dans l’étude, 3170 patients ont été inclus (2016 : phase 1 et 1154 : phase 2). Le gain de temps journalier moyen de l’AP entre les deux phases était de 1h39. Le taux d’IP en phase 1 est de 36 % (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->599) et 69 % (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->458) en phase 2. L’augmentation relative du taux d’IP entre les deux phases est de 91 %. Au total, 64 % des IP n’avaient aucun lien avec les critères de priorisation en phase 1 (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->419) et 68 % en phase 2 (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->465). Le taux d’IP mineure/modérée a augmenté significativement en phase 2 (50,5 %, <em>n</em> <!-->=<!--> <!-->334 contre 19,8 %, <em>n</em> <!-->=<!--> <!-->327). Il n’y avait pas de différence significative entre les deux phases, pour les IP majeures/vitales (phase 1 : 17 %, <em>n</em> <!-->=<!--> <!-->272 ; phase 2 : 19 %, <em>n</em> <!-->=<!--> <!-->124). Ces résultats restent hétérogènes selon les services étudiés.</p></div><div><h3>Discussion - Conclusion</h3><p>Cette étude montre que la priorisation apparaît efficace dans la sécurisation de la prise en charge médicamenteuse du patient. Elle est même efficiente car elle permet un gain de temps pour l’AP. Cependant, elle ne permet pas de repérer toutes les erreurs ayant un impact majeur, tel que, les patients ayant des erreurs de posologies pour des médicaments hors liste des critères de sélection. Nous avons amélioré notre méthode ","PeriodicalId":100870,"journal":{"name":"Le Pharmacien Clinicien","volume":null,"pages":null},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2024-06-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"141303898","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
P. Sournia, J. Perez, C. Duvette, F. Guerin, E. Pineau Blondel, G. Vary
{"title":"Déploiement d’une activité d’entretiens pharmaceutiques (EP) pour les instaurations de traitement au sein d’une unité de rétrocession : quel impact sur la détection d’interactions ?","authors":"P. Sournia, J. Perez, C. Duvette, F. Guerin, E. Pineau Blondel, G. Vary","doi":"10.1016/j.phacli.2024.04.049","DOIUrl":"https://doi.org/10.1016/j.phacli.2024.04.049","url":null,"abstract":"<div><h3>Contexte</h3><p>Les médicaments rétrocédables exposent les patients à un risque important de mésusage (complexité du schéma de prise, accès précoces ou compassionnels (AP/AC) souvent peu documentés, risque d’interaction). Depuis 06/2022, des EP sont réalisés pour chaque instauration de traitement afin d’accompagner les patients dans leur thérapeutique et sécuriser leur prise en charge.</p></div><div><h3>Objectifs</h3><p>L’objectif de cette étude est de déterminer l’impact de ces EP sur la détection d’interaction afin d’évaluer leur efficacité en termes de sécurité clinique et d’identifier les molécules les plus à risque.</p></div><div><h3>Méthode</h3><p>Une étude rétrospective a été effectuée de 12/2021 à 06/2023, avec une analyse quantitative et qualitative des EP réalisés et des interactions détectées. L’impact a été coté via l’échelle CLEO par 4 pharmaciens pour minimiser le biais de classification.</p></div><div><h3>Résultats</h3><p>Deux interactions ont été détectées avant la mise en place des EP contre 41 au cours des 173 EP réalisés. Dans 47 % des cas, cela concernait la phytothérapie. Nous retrouvons un risque de surdosage (44 %), de sous-dosage (32 %), de majorer un effet indésirable (19 %) ou un antagonisme d’action (5 %). Leur impact clinique était majeur (51 %) ou moyen (49 %). Les impacts économiques et organisationnels étaient majoritairement favorables (respectivement 61 % et 100 %).</p><p>Les médicaments ayant généré le plus d’interactions sont le Linézolide (30 %), l’Erdafitinib (12 %), puis le Sotorasib, l’Asciminib et le Temozolomide (9 % chacun). Trente-trois pour cent des interactions sont attribuables aux AP/AC pour seulement 16 % des entretiens. Les interventions ont mené à un arrêt de traitement (37 %), la mise en place d’un suivi thérapeutique (32 %), une optimisation des modalités d’administration (21 %) une adaptation posologique (5 %) ou une substitution (5 %).</p></div><div><h3>Discussion - Conclusion</h3><p>La mise en place des EP au sein de notre unité de rétrocession met en exergue une sécurisation accrue dans la prise en charge médicamenteuse des patients. Cela a permis de détecter 6 fois plus d’interaction chaque mois et de repérer la présence de phytothérapie, responsable de la moitié des interactions. Lorsque le patient ne souhaitait pas arrêter sa phytothérapie, l’optimisation du schéma de prise était privilégiée afin de maintenir son adhésion thérapeutique. Actuellement, les patients sont invités à informer le pharmacien de la rétrocession de toute instauration (médicament/phytothérapie) afin de sécuriser la suite de la prise en charge. Nous souhaiterions développer des EP de suivi en priorisant dans un 1<sup>er</sup> temps les médicaments générant le plus d’interactions, notamment les AP/AC (pourvoyeurs d’interaction mais peu connu des soignants). À l’avenir, il serait pertinent d’évaluer également le bon usage du médicament à domicile, l’adhésion des patients à leur traitement et leur satisfaction ","PeriodicalId":100870,"journal":{"name":"Le Pharmacien Clinicien","volume":null,"pages":null},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2024-06-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"141303196","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
L. Colonges, F. Roullet-Renoleau, O. Loretz, V. Robert-Morisset, R. Paponnet, J. Nadaud, E. Gacon, S. Lafond
{"title":"La pharmacie clinique au sein d’un service départemental d’incendie et de secours : création d’un outil d’analyse et bilan des interventions pharmaceutiques","authors":"L. Colonges, F. Roullet-Renoleau, O. Loretz, V. Robert-Morisset, R. Paponnet, J. Nadaud, E. Gacon, S. Lafond","doi":"10.1016/j.phacli.2024.04.045","DOIUrl":"https://doi.org/10.1016/j.phacli.2024.04.045","url":null,"abstract":"<div><h3>Contexte</h3><p>La pharmacie clinique fait partie des missions obligatoires des pharmacies à usage intérieur (PUI), cependant elle est encore balbutiante au sein des PUI des services départementaux d’incendie et de secours (SDIS) et consiste principalement en l’analyse pharmaceutique des fiches bilans décrivant les protocoles infirmiers de soins d’urgence (PISU) mis en œuvre par un infirmier sapeur-pompier (ISP) ou les prescriptions réalisées par des médecins lors d’une intervention.</p></div><div><h3>Objectifs</h3><p>Mettre en place un outil d’analyse pharmaceutique informatisé facilitant les actions de pharmacie clinique au sein d’une PUI de SDIS et faire le bilan des interventions pharmaceutiques (IP) réalisées.</p></div><div><h3>Méthode</h3><p>Les différents pharmaciens du SDIS ont créé un tableur Excel® recensant les interventions des ISP et contenant : la date et le numéro de l’intervention, le nom de l’ISP, les PISU utilisés et les IP potentielles. Une liste standardisée de celles-ci a été établie à partir des remarques des pharmaciens concernant les fiches bilan de l’année passée. Une analyse a ensuite été faite sur huit mois afin de déterminer le taux d’interventions avec un ISP ayant nécessité l’application d’un PISU, le taux d’IP réalisées et leur distribution.</p></div><div><h3>Résultats</h3><p>Au cours de la période d’analyse, 453 fiches bilans ont été reçues dont 387 contenant au moins un PISU (85,4 %). Au total, 667 PISU ont été appliqués (jusqu’à quatre lors d’une même intervention). Parmi les 20 PISU existant, la pose de voie veineuse périphérique et la prise en charge de la douleur représentaient 78,4 % des mises en œuvre de protocoles. On dénombre sur cette période 594 IP à propos de 329 interventions (soit 72,6 % des interventions ISP concernées). Les IP les plus fréquentes concernaient l’absence de précision sur la voie d’administration (32,7 % des occurrences), le dosage (12,6 %) ou la DCI (7,7 %) des médicaments utilisés, des incohérences sur les demandes de renouvellement de dotations (7,7 % pour des commandes non justifiées et 4,0 % pour des oublis de commande) et des déviations aux protocoles (7,7 %).</p></div><div><h3>Discussion - Conclusion</h3><p>Lorsque qu’un ISP est engagé sur intervention il applique dans la majorité des cas au moins un PISU. L’analyse pharmaceutique des fiches bilans révèle souvent des problèmes : elle est ainsi essentielle pour contribuer au bon usage des produits de santé malgré les conditions complexes de travail des ISP. Cette activité de pharmacie clinique, facilitée par l’outil d’analyse mis en place, pourrait aussi être améliorée grâce à l’utilisation du dossier patient et à l’informatisation des fiches bilan. En effet, ceci permettrait de garantir une prise en charge optimale des patients en extrahospitalier et d’anticiper leur arrivée dans les centres hospitaliers.</p></div>","PeriodicalId":100870,"journal":{"name":"Le Pharmacien Clinicien","volume":null,"pages":null},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2024-06-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"141303215","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
{"title":"Bilan d’utilisation de l’Enfortumab Vedotin : à prendre ou à laisser ?","authors":"C. Renet, A. Dujardin, P. Votte, C. Chourbagi","doi":"10.1016/j.phacli.2024.04.081","DOIUrl":"https://doi.org/10.1016/j.phacli.2024.04.081","url":null,"abstract":"<div><h3>Contexte</h3><p>Le carcinome urothélial représente 90 % des cancers de la vessie. Les traitements utilisés tels que la radiothérapie, la cystectomie et la chimiothérapie sont parfois insuffisants pour ce cancer de pronostic sombre. Pour les stades avancés ou métastatiques, une nouvelle arme thérapeutique est disponible en France en accès précoce, après une chimiothérapie par sel de platine et une immunothérapie : l’Enfortumab Vedotin (EV).</p></div><div><h3>Objectifs</h3><p>Évaluation de l’efficacité et la tolérance de l’EV chez les patients traités.</p></div><div><h3>Méthode</h3><p>Étude observationnelle, rétrospective et monocentrique des patients ayant reçu l’EV entre novembre 2022 et juillet 2023 au sein de notre centre. Les données ont été extraites à partir des dossiers patients informatisés. Ont été analysés : le profil des patients, l’efficacité selon les critères cliniques et résultats d’imagerie et la tolérance selon les données cliniques et biologiques.</p></div><div><h3>Résultats</h3><p>Sur cette période, 4 patients ont été traités par EV. Il s’agit de 3 hommes et 1 femme avec un âge médian de 72,5 ans [66 ; 87]. Le délai médian entre le diagnostic au stade avancé (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->2) ou métastatique (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->2) et l’initiation du traitement par EV est de 20,5 mois [13 ; 53]. Tous les patients avaient reçu préalablement un traitement à base de sels de platine et une immunothérapie par pembrolizumab (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->2) ou avelumab (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->3).</p><p>Concernant l’efficacité, 1 patient est actuellement en réponse métabolique complète après 5 cures de traitement, 1 patient est stabilisé au TEP Scanner avec amélioration de son état général après 4 cures, et 1 patient a progressé après 4 cures. Et 1 patient a été inévaluable dû à une altération de l’état générale qui n’a pas permis la poursuite du traitement.</p><p>À ce jour, aucun patient n’a présenté d’effet indésirable grave, notamment cutané, 1 patient a présenté des nausées/vomissements sévères justifiant un arrêt de traitement temporaire puis une réduction de dose de 30 % à la reprise. On a décalé, pour 1 patient, l’introduction de l’EV pour équilibration de la glycémie. On observe également que 2 patients avaient pour antécédent un diabète de type 2, mais que l’EV n’a pas influé sur la glycémie.</p></div><div><h3>Discussion/Conclusion</h3><p>L’EV a permis une amélioration de la qualité de vie de nos patients avec un profil de tolérance favorable. Il représente une ligne supplémentaire dans la prise des patients atteints d’un carcinome urothélial avancé ou métastatique, en bon état général. Une surveillance des effets secondaires cutanés doit être mise en place.</p><p>L’échantillon restreint et l’insuffisance des données sur ce traitement récemment autorisé en France demeurent les limites de notre étude.</p></div>","PeriodicalId":100870,"journal":{"name":"Le Pharmacien Clinicien","volume":null,"pages":null},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2024-06-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"141303943","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
E. Loret , A. Daniel , J. Lamy , I. Creton de Limerville , A. Reberga , A. de Sauniere
{"title":"La conciliation médicamenteuse (CM) dans les établissements de santé (ES) d’Île-de-France, bilan de 5 ans d’appels à projets (AAP)","authors":"E. Loret , A. Daniel , J. Lamy , I. Creton de Limerville , A. Reberga , A. de Sauniere","doi":"10.1016/j.phacli.2024.04.076","DOIUrl":"https://doi.org/10.1016/j.phacli.2024.04.076","url":null,"abstract":"<div><h3>Contexte</h3><p>L’ARS a lancé en 2016, un premier AAP portant sur la CM afin de favoriser la mise en place des démarches de conciliation au sein des ES franciliens. Cet AAP a été reconduit chaque année et 64 projets ont ainsi été retenus de 2016 à 2020.</p></div><div><h3>Objectifs</h3><p>L’objectif est de réaliser un bilan de cinq années d’AAP afin d’identifier les principaux freins et leviers à la mise en place de la CM et les outils utilisés dans les différents ES.</p></div><div><h3>Méthode</h3><p>Une analyse descriptive rétrospective a été conduite à partir des dossiers de candidature et des rapports d’activité fournis à l’issue du projet par les ES. Pour chaque projet, les informations générales, les outils utilisés, les freins et leviers, ainsi que leur devenir ont été recueillis. À partir de la base de données constituée, une analyse statistique a été réalisée afin d’évaluer les liens des différents indicateurs. Un questionnaire envoyé aux ES a permis d’approfondir la connaissance des outils utilisés (modules de CM).</p></div><div><h3>Résultats</h3><p>Les objectifs de CM ont été mieux atteints en psychiatrie (75 %) qu’en chirurgie (20 %), SMR (25 %) ou gériatrie (42 %). Les ES publics ont particulièrement impliqué les externes en pharmacie (51 %), tandis que les IDE contribuent majoritairement au sein des ES privés (54 %) et les préparateurs dans les ES privés (27 %) et publics hors AP–HP (43 %). À partir de 2017, la majorité des financements accordés concernaient des outils informatiques, tels que l’accès au dossier pharmaceutique (DP) et l’intégration d’un module de conciliation. Sur les 64 projets, 11 ont utilisé Pharma®, 10 Hospiville®, 11 leur propre module et 1 a utilisé Synapse®. La problématique majeure a été leur interopérabilité avec les SI hospitaliers. Le recours au DP et au DMP était limité. Le DP n’a été efficace que pour 28 ES et le DMP utilisé seulement par 6. De même, le faible accès aux plateformes de partage telles que l’outil de coordination régional Eparcours® et aux MSS en ville a limité leur utilisation par les ES et donc la sécurisation des données patients. Enfin, disposer de RH dédiées à la conciliation reste un problème majeur évoqué par 85 % des ES.</p></div><div><h3>Discussion/Conclusion</h3><p>La démarche de CM a été déployée au sein des ES même si quelques points restent à consolider. En effet, la CM de sortie apparaît comme étant plus difficile à mettre en place et à maintenir que la CM d’entrée. Les contraintes propres à chaque service montrent l’intérêt d’avoir un personnel dédié à la conciliation. De plus, l’intérêt des ES pour les outils numériques est élevé et ils sont nombreux à demander des outils mutualisés. Ils permettent d’automatiser la démarche, de limiter les retranscriptions mais nécessitent une interopérabilité avec les logiciels métier de la PUI ce qui représente un frein majeur. Une approche plus territoriale, avec des échanges et des outils mutualisés et intégrés, permettrait de fac","PeriodicalId":100870,"journal":{"name":"Le Pharmacien Clinicien","volume":null,"pages":null},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2024-06-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"141303970","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}