Michel Maestro , Solenne Frey-Ollivier , Martin Schramm
{"title":"Quoi de neuf sur les prothèses métatarsophalangiennes du 1er rayon (MtP1) ?","authors":"Michel Maestro , Solenne Frey-Ollivier , Martin Schramm","doi":"10.1016/j.rcot.2024.07.027","DOIUrl":"10.1016/j.rcot.2024.07.027","url":null,"abstract":"<div><div>Les prothèses MtP1 sont généralement proposées devant des lésions irréparables ou non conservables comme alternative à l’arthrodèse. Toutes les prothèses bi- et tricomposants avec matériaux métalliques et polyéthylène devraient être abandonnées en raison de l’usure inéluctable des matériaux utilisés générant des réactions à corps étrangers responsables d’ostéolyse secondaire. L’insuffisance iatrogénique anatomique du premier rayon ainsi engendrée va se compliquer avec risque de déstructuration des rayons latéraux (un seul implant tricomposant à double mobilité a passé avec succès la barre des 10 an). Leur révision par arthrodèse-reconstruction est difficile, leur fusion plus lente, les complications sont plus fréquentes et les résultats fonctionnels moins bons que les arthrodèses de première intention. Les recherches dans le domaine des arthroplasties continuent, car préserver la mobilité de la MtP1 est souhaitable. La MtP1 n’est pas une simple énarthrose et élaborer une arthroplastie prothétique sur ce concept conduira inévitablement à l’erreur. À côté des arthroplasties totales il y a le vaste champ d’investigation des arthroplasties dites d’interposition qui ont l’avantage de ne pas entraîner de destruction osseuse importante mais ont pour inconvénient des résultats aléatoires, leur reprise par arthrodèse est moins problématique. Face à la disparité des résultats pour les arthroplasties faut-il concevoir de nouveaux matériaux ? Certainement oui car l’arthrodèse devrait être réservée comme possibilité de révision si l’on peut raisonnablement proposer une conservation de mobilité avec une force efficace. Il en existe actuellement trois qui sont les suivants : – le Gelfoam peu onéreux peu diffusé ; – le cartilage artificiel synthétique présente des taux non négligeables de complications, il n’est pas autorisé en France ; – les implants en pyrocarbone fonctionnent bien en interposition, parfaitement biocompatibles et ne détruisant pas l’os, ils ont peu été diffusés car initialement utilisés sur un mauvais concept cherchant l’ostéointégration impossible avec ce matériau prometteur. Ils ne seront plus disponibles par arrêt de production en 2024 !</div></div><div><h3>Niveau de preuve</h3><div>V, avis d’expert.</div></div><div><div>MtP1 prostheses are generally proposed for irreparable or non-conservable lesions as an alternative to arthrodesis. All two- and three-component prostheses using metal and polyethylene materials should be abandoned, as the materials used inevitably wear out, generating foreign-body reactions responsible for secondary osteolysis. The resulting iatrogenic anatomical insufficiency of the first radius will be complicated by the risk of destructuring the lateral radii (only one tri-component dual mobility implant has successfully passed the 10-year mark). Revision by reconstruction arthrodesis is difficult, fusion is slower, complications are more frequent and functional results are poorer than with first-line arthrode","PeriodicalId":39565,"journal":{"name":"Revue de Chirurgie Orthopedique et Traumatologique","volume":"110 7","pages":"Pages 1026-1039"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2024-08-26","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"142525889","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
{"title":"Les nouvelles techniques d’imagerie fonctionnelle modifient-elles nos indications thérapeutiques ?","authors":"François Lintz , Julien Beldame , Gérard Morvan","doi":"10.1016/j.rcot.2024.07.026","DOIUrl":"10.1016/j.rcot.2024.07.026","url":null,"abstract":"<div><div>Les nouvelles techniques d’imagerie fonctionnelle, telles que le Cone Beam ou Scanner en Charge, l’IRM, la scintigraphie et l’échographie, ont révolutionné la prise en charge des pathologies du pied, notamment l’Hallux Valgus (HV). L’imagerie fonctionnelle apporte des dimensions dynamiques et pronostiques cruciales pour les diagnostics et les traitements. Le Cone Beam Orthopédique en 3D permet avec un appareil de la taille d’un fauteuil permet de réaliser en un temps et en un lieu, la radio et la tomographie volumique, fournissant des images de haute définition avec une faible irradiation. Il améliore considérablement le circuit patient, la planification et le suivi postopératoire. Les mesures fiables et les nouvelles techniques de planification 3D sont des avancées dérivées majeures du Cone Beam. L’échographie, devenue un outil essentiel pour les orthopédistes, permet un diagnostic précis, un suivi clinique et des interventions guidées par échographie. Elle est particulièrement utile pour les structures tendineuses et l’analyse dynamique des articulations et des plaques plantaires. Le SPECT/CT, imagerie hybride combinant la haute sensibilité de la scintigraphie et la spécificité du scanner, améliore le diagnostic des pathologies osseuses et articulaires complexes. Bien que coûteux et impliquant une irradiation significative, il est précieux pour les cas où l’imagerie classique est non concluante. L’IRM, non irradiante, est l’imagerie de référence pour les parties molles et la moelle osseuse, bien qu’elle soit statique et en décharge. Pour l’HV, l’IRM est généralement réservée aux cas d’atypie clinique ou lorsque les autres imageries ne sont pas concluantes. Les techniques avancées d’IRM permettent d’améliorer les artefacts métalliques et le diagnostic de complications postopératoires. En conclusion, les avancées en imagerie fonctionnelle améliorent le circuit patient et permettent des diagnostics plus rapides et plus précis. Une formation appropriée est nécessaire pour intégrer ces technologies dans la pratique quotidienne et maximiser leurs bénéfices pour les patients.</div></div><div><h3>Niveau de preuve</h3><div>V ; avis d’expert.</div></div><div><div>New functional imaging techniques, such as Cone Beam, MRI, scintigraphy and ultrasound, have revolutionized the management of foot pathologies, particularly Hallux Valgus (HV). Functional imaging provides dynamic and prognostic dimensions crucial to diagnosis and treatment. The 3D Orthopedic Cone Beam, with a device having the size of an armchair, makes it possible to carry out X-ray and volume tomography in a single time and place, providing high-definition images with low radiation levels. It significantly improves patient flow, planning and post-operative follow-up. Reliable measurements and new 3D planning techniques are major advances derived from the Cone Beam. Ultrasound has become an essential tool for orthopaedic surgeons, enabling precise diagnosis, clinical follow-up and ult","PeriodicalId":39565,"journal":{"name":"Revue de Chirurgie Orthopedique et Traumatologique","volume":"110 7","pages":"Pages 1007-1025"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2024-08-26","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"142525890","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
{"title":"Syndrome de scellement osseux en arthroplastie de genou : un événement indésirable grave méconnu","authors":"Christian Delaunay, Henri Bonfait, Orthorisq","doi":"10.1016/j.rcot.2024.07.020","DOIUrl":"10.1016/j.rcot.2024.07.020","url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><div>Les prothèses fémorales cimentées de hanche peuvent être à l’origine d’accidents peropératoires regroupés sous le terme de Syndrome de Scellement Osseux (SSO) conduisant à des événements indésirables graves (EIG) pouvant aller jusqu’au décès des patients. Orthorisq avait réalisé en 2019 une enquête de pratique auprès de ses membres afin d’évaluer la fréquence du SSO en arthroplastie cimentée de hanche, d’analyser les facteurs de risque liés aux patients et aux pratiques professionnelles et de diffuser des recommandations afin d’en réduire la fréquence et/ou la gravité. Or, le SSO a aussi été décrit en arthroplastie totale de genou (PTG) avec recours à des tiges d’extension fémorale cimentées (TEFC).</div></div><div><h3>Hypothèse</h3><div>Les patients à haut risque et les modalités de prévention des SSO en chirurgie prothétique du genou avec TEFC sont les mêmes que pour les tiges fémorales cimentées de hanche.</div></div><div><h3>Matériel et méthode</h3><div>À la suite de l’adjonction de la situation à risque (SAR) sur le cimentage des tiges fémorales des prothèses de hanche par la HAS, Orthorisq a reçu 5 déclarations spontanées d’EIG suite à la survenue d’un SSO en arthroplastie du genou avec TEFC entre 2021 et 2023.</div></div><div><h3>Résultat</h3><div>Ces 5 EIG sont survenus 3 fois en chirurgie de révision de PTG et à 2 occasions en chirurgie de première intention pour fracture sur genou arthrosique. Ils concernaient des patients de sexe essentiellement féminin (4/5), classés ASA 3, âgés de 86<!--> <!-->ans en moyenne (82-92) et ont conduit à 3 décès précoces.</div></div><div><h3>Discussion</h3><div>La fréquence du SSO en chirurgie arthroplastique du genou reste probablement sous-estimée et ce d’autant que cette pratique croît rapidement. Le partage d’information entre chirurgien et anesthésiste est fondamental lors des diverses étapes de la check-list. Le fait que les techniques destinées à améliorer la qualité de la cimentation fémorale majorent le risque de SSO doit conduire, en particulier en traumatologie, à privilégier une procédure de cimentation fémorale dégradée avec drainage ou l’utilisation d’un implant fémoral avec tige d’extension non cimentée. Enfin, la prévention et/ou la réduction de la gravité de ces rares accidents passe aussi par l’identification des patients particulièrement à risque.</div></div><div><h3>Conclusion</h3><div>En chirurgie arthroplastique du genou avec TEFC, en particulier de révision, la survenue d’un SSO concerne bien les mêmes profils de patients qu’en cimentation fémorale de hanche et les moyens de prévention sont identiques.</div></div><div><h3>Niveau de preuve</h3><div>III ; étude pronostique rétrospective.</div></div><div><h3>Introduction</h3><div>Cemented femoral prostheses can generate perioperative accidents regrouped under the term of bone cement syndrome (BCS) leading to severe undesirable events (SIE) that can end in patient deaths. In 2019, Orthorisq had conducted a","PeriodicalId":39565,"journal":{"name":"Revue de Chirurgie Orthopedique et Traumatologique","volume":"111 3","pages":"Pages 254-260"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2024-08-26","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"143863569","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Léonard Chatelain, Abbas Dib, Louise Ponchelet, Emmanuelle Ferrero
{"title":"Cyphose jonctionnelle proximale au-dessus des fusions rachidiennes étendues","authors":"Léonard Chatelain, Abbas Dib, Louise Ponchelet, Emmanuelle Ferrero","doi":"10.1016/j.rcot.2024.06.014","DOIUrl":"10.1016/j.rcot.2024.06.014","url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><div>La déformation rachidienne de l’adulte est un problème de santé publique majeur. Après échec du traitement médical, la chirurgie d’arthrodèse permet une amélioration clinique et radiologique. Cependant, les complications mécaniques et plus particulièrement les cyphoses jonctionnelles proximales (CJP) sont fréquentes avec une incidence comprise entre 10 à 40 % selon les études.</div></div><div><h3>Analyse</h3><div>De nombreux facteurs de risque ont été identifiés, regroupés en trois catégories. Parmi ceux liés au patient, l’âge avancé, les comorbidités, l’ostéoporose et la sarcopénie jouent un rôle déterminant. Les modifications de l’alignement sagittal (déplacement du point d’inflexion en direction crâniale, excès de correction de la lordose lombaire supérieure, cyphose thoracolombaire préopératoire) jouent un rôle primordial. Enfin, la technique de l’arthrodèse elle-même peut augmenter le risque de CJP (utilisation de vis plutôt que de crochets).</div></div><div><h3>Prévention</h3><div>La prévention intervient à chaque phase du traitement. En préopératoire, une évaluation des patients permet de rechercher ceux à risque de CJP. Un traitement de l’ostéoporose a son intérêt. Il faut également adapter la stratégie chirurgicale : le choix d’implants transitionnels tels que les liens sous-lamaires ou crochets, et l’utilisation de techniques de renfort ligamentaire peuvent permettre de minimiser le risque de CJP. Enfin, un suivi clinique et radiologique attentif permet de détecter précocement tout signe de CJP et de réintervenir de manière précoce.</div></div><div><h3>Traitement</h3><div>Toute CJP ne nécessite pas une reprise chirurgicale. Un suivi radiologique et un traitement fonctionnel peuvent parfois suffire. Cependant, en cas de symptomatologie douloureuse, de complication neurologique ou d’instabilité décelée par l’imagerie (fracture instable, spondylolisthésis, compression médullaire), une réintervention s’impose. Elle consiste en une extension proximale de l’arthrodèse, associée à une libération des niveaux comprimés a minima.</div></div><div><h3>Conclusion</h3><div>La CJP représente un défi majeur pour le chirurgien. Le meilleur traitement reste préventif, avec une analyse adéquate des facteurs de risque permettant une chirurgie planifiée et personnalisée. Un suivi postopératoire régulier est indispensable.</div></div><div><h3>Niveau de preuve</h3><div>Expert.</div></div><div><h3>Introduction</h3><div>Spinal deformity in adults is a major public health problem. After failure of conservative treatment, correction and fusion surgery leads to clinical and radiological improvement. However, mechanical complications and more particularly – proximal junctional kyphosis (PJK) – are common with an incidence of 10 % to 40 % depending on the studies.</div></div><div><h3>Analysis</h3><div>Several risk factors have been identified and can be grouped into three categories. Among the patient-related factors, advanced age, com","PeriodicalId":39565,"journal":{"name":"Revue de Chirurgie Orthopedique et Traumatologique","volume":"110 6","pages":"Pages 761-773"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2024-08-26","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"142323557","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
{"title":"Quel algorithme décisionnel pour l’arthrose métatarsophalangienne de l’hallux ?","authors":"Véronique Darcel , Alexis Thiounn","doi":"10.1016/j.rcot.2024.07.025","DOIUrl":"10.1016/j.rcot.2024.07.025","url":null,"abstract":"<div><div>L’arthrose métatarsophalangienne (MTP) de l’hallux est la pathologie dégénérative du pied la plus fréquente. Elle entraine des douleurs et une diminution de la mobilité articulaire. La présence d’ostéophytes dorsaux, la mobilité résiduelle, le secteur de mobilité douloureux et la sévérité de l’atteinte radiologique sont les principaux éléments décisionnels. La classification de Coughlin et Shurnas (C&S) qui combine des critères cliniques et radiologiques peut aider au choix thérapeutique. Le traitement non chirurgical, reposant sur les antalgiques, les infiltrations, les viscosupplémentations, l’adaptation du chaussage et les orthèses plantaires est proposé en première intention. Le traitement chirurgical, proposé en deuxième ligne, peut être conservateur ou non de l’articulation MTP. Le traitement chirurgical conservateur est indiqué dans le traitement des hallux rigidus modérés, correspondant aux grades 1 et 2 C&S. Il comprend le plus souvent une chéilectomie qui peut être associée à une ostéotomie métatarsienne et/ou phalangienne d’accourcissement ou de dorsiflexion. Le traitement chirurgical non conservateur permet de traitement des hallux rigidus sévères correspondant aux grades 3 et 4 de C&S. Il peut consister en une arthrodèse MTP, une résection-arthroplastie, une plastie d’interposition ou une arthroplastie prothétique. Si l’arthrodèse métatarsophalangienne reste le traitement de référence pour les hallux rigidus sévères, les hémi arthroplasties prothétiques peuvent être une alternative pour les patients refusant l’arthrodèse, s’ils ont été informés des avantages et des risques comparés à ceux d’une arthrodèse de première intention. Les résections arthroplasties sont à réserver aux patients âgés à faible demande fonctionnelle après discussion des avantages et inconvénients comparés à l’arthrodèse.</div></div><div><h3>Niveau de preuve</h3><div>V ; avis d’expert.</div></div><div><div>Metatarsophalangeal (MTP) osteoarthritis of the hallux is the most common degenerative pathology of the foot. It causes pain and reduces joint mobility. The presence of dorsal osteophytes, residual mobility, the area of painful mobility and the severity of radiological damage are the main factors in decision-making. The Coughlin and Shurnas (C&S) classification, which combines clinical and radiological criteria can help in the choice of treatment. Non-surgical treatment, based on analgesics, infiltrations, visco-supplementation, adaptation of footwear and plantar orthoses, is proposed as the first line of treatment. Second-line surgical treatment may be conservative or non-conservative of the MTP joint. Conservative surgical treatment is indicated for moderate hallux rigidus, corresponding to C&S grades 1 and 2. It usually involves a cheilectomy, which may be combined with a metatarsal and/or phalangeal shortening or dorsiflexion osteotomy. Non-conservative surgical treatment of severe hallux rigidus corresponding to C&S grades","PeriodicalId":39565,"journal":{"name":"Revue de Chirurgie Orthopedique et Traumatologique","volume":"110 7","pages":"Pages 1040-1049"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2024-08-26","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"142527813","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
{"title":"Le « Patient acceptable symptom state » (PASS) après arthroplastie de résection fémorale proximale et distale","authors":"Marianne Wiklund , Arthur Gras , Jean-Luc Hanouz , Julien Dunet , Goulven Rochcongar , Christophe Hulet","doi":"10.1016/j.rcot.2024.07.005","DOIUrl":"10.1016/j.rcot.2024.07.005","url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><div>Les prothèses de résection fémorale sont utilisées en chirurgie de reconstruction osseuse dans le cadre de pathologies tumorales ou de reprises itératives. Les <em>Patient reported outcome measures</em> (PROM) donnent un résultat subjectif et au même titre que la mesure de la satisfaction sont devenus partie intégrante des résultats en orthopédie. Cependant leur valeur seuil associée à la satisfaction (<em>Patient Acceptable Symptom State</em> [PASS]) ne sont pas connues sur une population française après ce type d’arthroplastie. Aussi nous avons mené une étude rétrospective sur une population de patients ayant eu une prothèse de résection fémorale afin de : (1) définir le PASS pour le <em>Harris Hip Score</em> (HHS), le <em>Knee Society Score</em> (KSS) et le <em>Musculoskeletal Tumor Society score</em> (MSTS) ; (2) étudier les complications.</div></div><div><h3>Hypothèse</h3><div>Le seuil du PASS pour les prothèses de résection de fémur proximal et de fémur distal pour le HHS et le KSS respectivement est plus bas que le seuil de ces mêmes scores pour des prothèses de première intention.</div></div><div><h3>Matériel et méthodes</h3><div>Quarante-quatre patients opérés entre 2009 et 2020 ont été inclus, 23 prothèses fémorales proximales et 21 distales. Le seuil du PASS a été défini selon la méthode de l’ancrage avec une analyse par courbe ROC pour le HHS pour les fémurs proximaux, le KSS pour les fémurs distaux et le MSTS pour l’ensemble des prothèses. Les complications étaient classées selon Henderson.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>La durée moyenne de suivi était de 4,5<!--> <!-->±<!--> <!-->3,6 (1–12,5) années. Le PASS seuil était de 47,5 (aire sous la courbe [AUC] 0,71 [0,45–0,97]) pour le HHS et de 69,5 (AUC 0,97 [0,92–1,0]) et 62,5 (AUC 0,81 [0,61–0,99]) pour le KSS genou et KSS fonction. Treize patients (29 %) ont présenté des complications, ayant nécessité une nouvelle chirurgie pour 9 d’entre eux (20 %). Les plus fréquentes étaient le type 1 (atteinte des tissus mous, <em>n</em> <!-->=<!--> <!-->5/44 [11 %]) et 2 (descellement, <em>n</em> <!-->=<!--> <!-->5/44, [11 %]) selon Henderson. Il n’y avait pas de relation entre la satisfaction et les complications postopératoires (<em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,071).</div></div><div><h3>Discussion</h3><div>Les patients porteurs de prothèses de résection fémorales sont majoritairement satisfaits (59 %) pour une fonction moindre malgré un taux important de complications (29 %). Notre hypothèse a été confirmée pour le PASS seuil du HHS (47,5 contre 93) et du KSS genou et fonction (69,5 et 62,5 contre 85,5 et 72,5).</div></div><div><h3>Niveau de preuve</h3><div>IV ; étude observationnelle monocentrique rétrospective.</div></div><div><h3>Introduction</h3><div>Femoral megaprostheses are used for bone reconstruction surgery in patients with local tumors or who require multiple revisions. Patient reported outcome measures (PROMs) provide a subjective result and, lik","PeriodicalId":39565,"journal":{"name":"Revue de Chirurgie Orthopedique et Traumatologique","volume":"110 8","pages":"Pages 1113-1122"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2024-08-26","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"142702143","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Agathe Yvinou , Tatiana Massamba Vuvu , Isabelle Germouty , Frédéric Dubrana , Dominique Le Nen
{"title":"Quelles sont les preuves de l’existence des chirurgiennes ?","authors":"Agathe Yvinou , Tatiana Massamba Vuvu , Isabelle Germouty , Frédéric Dubrana , Dominique Le Nen","doi":"10.1016/j.rcot.2024.06.022","DOIUrl":"10.1016/j.rcot.2024.06.022","url":null,"abstract":"","PeriodicalId":39565,"journal":{"name":"Revue de Chirurgie Orthopedique et Traumatologique","volume":"110 8","pages":"Pages 1093-1096"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2024-08-26","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"142697225","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Cécile Batailler , Nicolas Cance , Sébastien Lustig
{"title":"Les spacers dans la prise en charge en deux temps des infections péri-prothétiques","authors":"Cécile Batailler , Nicolas Cance , Sébastien Lustig","doi":"10.1016/j.rcot.2024.06.018","DOIUrl":"10.1016/j.rcot.2024.06.018","url":null,"abstract":"<div><div>Le changement de prothèses infectées en deux temps nécessite la dépose de la prothèse lors du premier temps puis la mise en place d’une entretoise ou d’un « spacer » articulaire, dans un second temps, après au moins 6 semaines, la réimplantation d’une nouvelle prothèse est réalisée. Les spacers ont deux grandes fonctions : la délivrance de doses élevées d’antibiotiques localement et la conservation de l’espace articulaire en réduisant les rétractions tendineuses et en améliorant le confort du patient jusqu’à la réimplantation. Cette revue a pour objectifs de détailler les caractéristiques nécessaires des antibiotiques ajoutés au ciment pour obtenir une bonne diffusion articulaire, de décrire les étapes du changement en deux temps, et enfin d’expliquer les différents types de spacers articulaires possibles selon l’articulation et leurs complications. L’antibiotique choisi pour le spacer doit être résistant à la chaleur, soluble dans l’eau et chimiquement stable dans le ciment. Les antibiotiques de prédilection sont la gentamicine et la vancomycine. Nous recommandons de poursuivre l’antibiothérapie systémique pendant 3 mois au moins pour une infection sur prothèse. La réimplantation a lieu soit à 6 semaines sans fenêtre antibiotique, soit à 3 mois après une fenêtre de 15<!--> <!-->jours. Les spacers peuvent être soit statiques (non articulés) soit dynamiques (articulés). Les spacers statiques sont réservés principalement au genou et la hanche en cas de perte de substance osseuse majeure ou de risque de lésions des tissus mous. Les spacers articulés, que ce soit au genou, à la hanche ou à l’épaule, permettent de conserver une fonction réduite de l’articulation. Les complications les plus fréquentes sont les luxations de spacer pour les spacers articulés et les ruptures de spacer pour les spacers statiques et dynamiques. Il faut connaître les caractéristiques biomécaniques et bactériologiques de ces spacers pour obtenir la meilleure efficacité avec le moins de complications possible. Niveau de preuve : avis d’expert.</div></div><div><div>In two-stage revision of infected implants, the first stage involves removing the implant and inserting a joint spacer, and the second stage involves implanting a new prosthesis at least 6 weeks later. Spacers have two main functions: local administration of high-dose antibiotics, and preservation of the joint space by reducing tendon retraction and improving patient comfort until reimplantation. The present review aims to detail the necessary characteristics of antibiotics added to cement to achieve good joint diffusion, to describe the steps of two-stage revision, and to present the types of spacer available according to the joint and complications. The antibiotic used in the spacer must be heat-resistant, water-soluble and chemically stable in the cement. Gentamicin and vancomycin are generally preferred. We recommend at least 3 months’ systematic antibiotic therapy for periprosthetic joint infection. Re","PeriodicalId":39565,"journal":{"name":"Revue de Chirurgie Orthopedique et Traumatologique","volume":"110 6","pages":"Pages 976-991"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2024-08-24","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"142323716","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Sophie Putman , Paul-Antoine André , Gilles Pasquier , Julien Dartus
{"title":"Reprises pour prothèse de genou raide","authors":"Sophie Putman , Paul-Antoine André , Gilles Pasquier , Julien Dartus","doi":"10.1016/j.rcot.2024.06.007","DOIUrl":"10.1016/j.rcot.2024.06.007","url":null,"abstract":"<div><div>Une raideur post prothese totale de genou (PTG) peut être définie par un flessum de plus de 15 degrés et/ou une flexion inférieure à 75 degrés mais pour d’autres par un arc de mobilité inférieur à 70°, voire 45° ou 50̊. On pourrait aussi la définir comme une « mobilité inférieure à celle nécessaire au patient pour faire tout ce qu’il souhaite ». La première étape consiste à déterminer ses causes, préopératoires (antécédents de raideur, facteurs de risque liés au patient…), peropératoires (erreur technique : malposition, surdimensionnement, débord d’une pièce…) et postopératoires (gestion de la douleur, défaut de rééducation…). La prise en charge dépend du délai écoulé depuis la PTG ainsi que du type de raideur (de la flexion ou de l’extension) et doit être pluridisciplinaire (rééducation, gestion de la douleur). À moins de 3 mois, une manipulation douce sous anesthésie générale peut être proposée avec de bons résultats sur la flexion. En cas d’échec, la chirurgie doit être envisagée. En l’absence d’erreur technique significative, l’arthrolyse est discutée. L’arthrolyse arthroscopique est la plus pratiquée. Bien que techniquement difficile, son taux de complications est faible. L’arthrolyse à ciel ouvert permet une libération postérieure plus étendue et de remplacer l’insert en place par un insert moins épais. En cas d’anomalie de position ou de taille des implants ou en cas d’échec des autres procédures, la révision prothétique est la seule option, mais avec un risque élevé de complications. Après une exposition souvent difficile, elle doit corriger les erreurs techniques, rétablir la hauteur de l’interligne articulaire et deux espaces en extension et flexion symétriques et équilibrés. Elle peut nécessiter une prothèse semi-contrainte, voire charnière à l’avenir incertain chez un sujet jeune. Dans tous les cas, le patient doit accepter que cette prise en charge puisse être longue, et qu’elle nécessite plus que la seule intervention (gestion de la douleur et rééducation spécifique) et que ses objectifs soient raisonnables compte tenu de ses résultats souvent partiels.</div></div><div><h3>Niveau de preuve</h3><div>Avis d’expert.</div></div><div><div>Stiffness following total knee replacement is defined as ><!--> <!-->15° flexion contracture and/or flexion <<!--> <!-->75° or, for other authors, arc of motion <<!--> <!-->70° or 45° or 50°. Alternatively, it could be defined as a range of motion less than the patient needs in order to be able to do what they wish. The first step in management is to determine the causes: preoperative (history of stiffness, patient-related risk factors, etc.), intraoperative (technical error: malpositioning, oversizing, protrusion, etc.), and postoperative (defective pain management and/or rehabilitation, etc.). Treatment depends on the interval since replacement and on the type of stiffness (flexion or extension), and should be multidisciplinary (rehabilitation, pain management). For intervals less t","PeriodicalId":39565,"journal":{"name":"Revue de Chirurgie Orthopedique et Traumatologique","volume":"110 6","pages":"Pages 784-794"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2024-08-24","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"142323558","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
{"title":"Ostéotomies supra-malléolaires : techniques chirurgicales","authors":"Julie Mathieu , Mathilde Gatti , Louis Dagneaux","doi":"10.1016/j.rcot.2024.06.021","DOIUrl":"10.1016/j.rcot.2024.06.021","url":null,"abstract":"<div><div>Les ostéotomies supra-malléolaires (OSM) ont pour but de corriger les déformations extra-articulaires de la partie distale du squelette jambier. Il existe plusieurs indications, la plus fréquente étant l’arthrose varisante de cheville. Le rationnel de l’OSM repose, dans cette indication, sur la modification de la répartition des charges et des pressions dans l’articulation talocrurale induite par la réorientation de l’axe jambier. Une planification préopératoire est indispensable pour optimiser le résultat fonctionnel, limitant le risque d’hypo- ou d’hypercorrection. Si plusieurs OSM ont été décrites, elles sont préférentiellement réalisées au niveau du site de la déformation ou « Center of rotation and angulation (CORA) ». Elles ont pour but de restituer les paramètres anatomiques de l’interligne talocrural, de corriger la bascule talienne, tout en préservant le valgus physiologique de l’arrière-pied. Les techniques chirurgicales s’appuient sur l’utilisation de broches servant de guides aux traits d’ostéotomie. L’imagerie 3D et les guides de coupe sur mesure jouent aujourd’hui un rôle clé dans ces procédures difficiles à planifier et à exécuter. Cette étude s’efforce de répondre aux questions suivantes : Quelles indications et contre-indications ? Quels principes techniques ? Quel bilan préopératoire indispensable à la planification et à la réalisation ? Quelles particularités techniques ? Quel apport des nouvelles technologies ?</div></div><div><h3>Niveau de preuve</h3><div>V.</div></div><div><div>Supramalleolar osteotomy (SMO) aims to correct extra-articular deformities in the distal lower leg. There are several indications, the most common being varus osteoarthritis of the ankle. The rationale in this indication is to modify talocrural stress and pressure distribution by reorienting the limb axis. Preoperative planning is essential to optimize functional outcome, limiting the risk of under- or over-correction. Several SMO procedures have been described, and are preferably performed at the deformity site or center of rotation and angulation (CORA). They aim to restore talocrural joint-line anatomy and correct talar tilt while conserving physiological hindfoot valgus. Techniques use K-wires as cut guides. 3D imaging and patient-specific instrumentation now play key roles in this surgery, which is difficult both to plan and to execute. The present study addresses the following questions: What are the indications and contraindications? What are the technical principles? What preoperative work-up is required for planning and execution? What are the technical particularities? And what contribution can new technologies make?</div></div><div><h3>Level of evidence</h3><div>V.</div></div>","PeriodicalId":39565,"journal":{"name":"Revue de Chirurgie Orthopedique et Traumatologique","volume":"110 6","pages":"Pages 925-939"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2024-08-24","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"142323713","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}