{"title":"Registre français du resurfaçage de hanche : un registre observationnel exhaustif ?","authors":"Jean-Alain Epinette , Julien Girard , la SFHG","doi":"10.1016/j.rcot.2024.04.003","DOIUrl":"10.1016/j.rcot.2024.04.003","url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><p>La prothèse de hanche de resurfaçage (RH) conjugue un double questionnement, à savoir bien entendu la confirmation de l’intérêt porté à ce concept prothétique de « préservation du capital osseux », mais également le bien-fondé de la méthodologie pour la mise en place et la gestion d’une collecte exhaustive de données cliniques, sous la forme d’un véritable « registre national observationnel du resurfaçage de hanche »…</p></div><div><h3>Matériel et méthodes</h3><p>Il faut souligner dans le début des années 2000, les fortes incertitudes formulées quant à l’avenir de ce resurfaçage de hanche. Dans ce contexte, le CNP-COT s’était prononcé en faveur du maintien de cette option prothétique, sous couvert de la mise en route d’un registre observationnel exhaustif en 2015 et de la création d’un Centre Formateur agréé pour la France. Ce registre français du resurfaçage de hanche est donc une étude observationnelle, non comparative, prospective, multicentrique, à 1 bras, menée en ouvert avec inclusion exhaustive chez des patients traités consécutivement par arthroplastie totale de la hanche avec une prothèse de resurfaçage.</p></div><div><h3>Résultats</h3><p>L’exhaustivité des patients inclus dans le registre de resurfaçage est vérifiée par comparaison, sur la période d’inclusion considérée, d’une part, (1) entre le détail des facturations pour les différents implants RH livrés aux différents centres poseurs et, d’autre part, (2) pour chacun des chirurgiens participant à l’étude, à leurs inclusions dans le registre RRH au sein de la base de données en ligne OrthoWave™.</p></div><div><h3>Discussion</h3><p>Les objectifs fixés par les autorités de tutelle (HAS, CNP-COT) et la Société française de la hanche et du genou (SFHG) ont été validés, avec un taux d’exhaustivité de 93,47 % lors de la constitution du dossier HAS, et un taux de survie au-delà de 98 % pour 3592 prothèses à 8 ans de recul. À noter par ailleurs un taux de complications très faible (<1 %) avec notamment absence de luxations ou de phénomènes allergiques aux ions métalliques.</p></div><div><h3>Conclusion</h3><p>Le fait marquant de cette étude souligne l’intérêt de cette prise en charge d’un registre observationnel exhaustif spécifique au sein de la Société française de chirurgie hanche et genou, ce qui a permis de pérenniser la possibilité d’implantation des resurfaçages de hanche en France.</p></div><div><h3>Niveau d’évidence</h3><p>Niveau IV.</p></div><div><h3>Introduction</h3><p>The resurfacing hip prosthesis (RH) combines a double questioning, namely of course the confirmation of the interest in this prosthetic concept of “preservation of bone capital”, but also the merits of the methodology for the implementation place and management of an exhaustive collection of clinical data, in the form of a true “national observational register of hip resurfacing”…</p></div><div><h3>Material and methods</h3><p>It should be noted in the early 2000s that there was conside","PeriodicalId":39565,"journal":{"name":"Revue de Chirurgie Orthopedique et Traumatologique","volume":"110 4","pages":"Pages 535-541"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2024-05-02","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"141035291","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Santiago Gonzalez-Parreño , Francisco Antonio Miralles-Muñoz , Daniel Martinez-Mendez , Adolfo Perez-Aznar , Blanca Gonzalez-Navarro , Alejandro Lizaur-Utrilla , Maria Flores Vizcaya-Moreno
{"title":"Le tabagisme n’augmente pas le risque de révision pour infection du site opératoire après une arthroplastie totale primaire du genou et de la hanche","authors":"Santiago Gonzalez-Parreño , Francisco Antonio Miralles-Muñoz , Daniel Martinez-Mendez , Adolfo Perez-Aznar , Blanca Gonzalez-Navarro , Alejandro Lizaur-Utrilla , Maria Flores Vizcaya-Moreno","doi":"10.1016/j.rcot.2024.04.001","DOIUrl":"10.1016/j.rcot.2024.04.001","url":null,"abstract":"<div><h3>Contexte</h3><p>L’influence du tabagisme sur le risque d’infection articulaire périprothétique (IAP) reste incertaine. L’objectif était d’explorer l’impact du tabagisme sur l’IPP après une arthroplastie totale primaire du genou (ATG) et de la hanche (ATH).</p></div><div><h3>Hypothèse</h3><p>Les patients fumeurs devraient avoir un risque accru d’IPJ par rapport aux patients non-fumeurs.</p></div><div><h3>Patients et méthodes</h3><p>Une étude de cohorte observationnelle prospective basée sur un registre a été réalisée. Un total de 4591 patients ayant subi une ATG primaire (3076 patients) ou une ATH (1515) ont été inclus. Selon le statut tabagique au moment de l’arthroplastie, les patients ont été classés comme non-fumeurs (3031 patients), ex-fumeurs (688) et fumeurs (872). L’analyse multivariée a pris en compte le statut tabagique, l’âge, le sexe, le niveau d’éducation, l’indice de masse corporelle, la classe de l’<em>American Society of Anesthesiologists</em>, le diagnostic (arthrose, rhumatisme), le diabète, la broncho-pneumopathie chronique obstructive, la transfusion sanguine périopératoire, le site de l’arthroplastie (genou, hanche), la durée de l’opération et la durée du séjour.</p></div><div><h3>Résultats</h3><p>Il y a eu des IPJ après 59 (1,9 %) ATG et 27 (1,8 %) ATH (<em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,840). Il y a eu des IPJ chez 47 (1,6 %) non-fumeurs, 12 (1,7 %) ex-fumeurs et 17 (1,9 %) fumeurs (<em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,413). Des complications de la plaie (retard de cicatrisation et infection superficielle de la plaie) ont été observées chez 34 (0,7 %) non-fumeurs, 9 (1,3 %) ex-fumeurs et 17 (1,9 %) fumeurs (<em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,045). Dans l’analyse multivariée, seul le sexe féminin était un facteur prédictif significatif d’IPJ (OR 1,3, IC 95 % : 1,1–2,4 [<em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,039]). Plus précisément, les catégories des ex-fumeurs (OR 0,8, IC 95 % : 0,2–1,7 [<em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,241]) et des fumeurs (OR 1,1, IC 95 % : 0,6–1,5 [<em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,052]) n’étaient pas des facteurs prédictifs significatifs. La survie à 4<!--> <!-->ans après arthroplastie avec une IPJ comme critère de jugement était de 99,1 % (IC 95 % : 99,0–99,7) pour les non-fumeurs, 99,0 % (IC 95 % : 98,8–99,2) pour les ex-fumeurs et 98,7 % (IC 95 % : 98,2–99,0) pour les fumeurs, sans différence significative entre les groupes de tabagisme (<em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,318).</p></div><div><h3>Discussion</h3><p>Le tabagisme n’a pas été identifié comme un facteur prédictif significatif de PJI après une ATG ou une ATH primaire.</p></div><div><h3>Niveau de preuve</h3><p>III ; étude de cohorte prospective.</p></div><div><h3>Background</h3><p>The influence of smoking on the risk of periprosthetic joint infection (PJI) remains unclear. The objective was to explore the impact of smoking on PJI after primary total knee (TKA) and hip (THA) arthroplasty.</p></div><div><h3>Hypothesis</h3><p>Current smoking patients should have an increase","PeriodicalId":39565,"journal":{"name":"Revue de Chirurgie Orthopedique et Traumatologique","volume":"110 4","pages":"Pages 639-646"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2024-05-02","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"141032128","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Christian Delaunay, Alexandre Poignard, Antoine Poichotte, Stéphane Boisgard
{"title":"Protocole à fin de constitution d’un registre français des prothèses de hanche","authors":"Christian Delaunay, Alexandre Poignard, Antoine Poichotte, Stéphane Boisgard","doi":"10.1016/j.rcot.2024.04.002","DOIUrl":"10.1016/j.rcot.2024.04.002","url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><p>Les prothèses articulaires sont de plus en plus largement utilisées, en particulier dans les pays développés. La Société française de chirurgie orthopédique et traumatologique (SOFCOT) a soumis en 2007 a la Commission nationale informatique et liberté (CNIL) sa proposition de création d’un registre des prothèses de hanche. Plus récemment, le Conseil national professionnel de chirurgie orthopédique et traumatologique (CNP-COT) a créé le Registre national des implants et de l’observation des pratiques et des pathologies chirurgicales de l’appareil locomoteur (RENACOT) dans le but d’assurer une traçabilité et une matériovigilance des implants utilisés en arthroplastie de hanche à l’échelon national. L’objectif principal est de rapporter l’état des lieux des techniques chirurgicales, des implants utilisés et de leurs évaluations en arthroplastie de hanche à partir des données rétrospectives fournies par un registre multicentrique depuis 2006.</p></div><div><h3>Matériel et méthodes</h3><p>La recherche consiste, d’une part, à répertorier systématiquement les principales caractéristiques des implants articulaires utilisés en chirurgie prothétique de la hanche ; et d’autre part, à coupler ces informations précises aux données épidémiologiques, démographiques, CROMs et PROMs. La population concernée regroupe l’ensemble des patients susceptibles de « bénéficier » d’une reconstruction prothétique de leur hanche, en traumatologie (fractures du col fémoral) et surtout lors d’affections dégénératives. Les données recueillies sont détaillées dans deux fiches questionnaires. Le lien entre les fiches « primaire » et « révision » concernant la même prothèse chez le même patient se fait automatiquement à partir du NIR du patient, de son sexe et du côté opéré.</p></div><div><h3>Résultats</h3><p>Les données démographiques concernant les patients fournissent des informations épidémiologiques sur les populations concernées. Les informations enregistrées sont accessibles selon trois modalités : premièrement, en temps réel, les responsables du Registre membres du groupe de pilotage peuvent accéder par internet à l’ensemble des données brutes colligées, deuxièmement, établissement tous les 2 ans d’un bilan global de l’activité nationale ; et troisièmement, des demandes particulières sur tel ou tel donnée ou implant.</p></div><div><h3>Discussion</h3><p>Un des grands intérêts du registre repose sur la possibilité en cas de révision d’un repérage automatique de la fiche concernant l’intervention initiale correspondant à la pose de la PTH révisée. Cela n’est possible que si la fiche « chirurgie primaire » existe déjà dans le registre (exhaustivité) et si la correspondance entre la « fiche primaire » et la « fiche réopération/révision » peut être automatiquement établie à partir du moment où les deux fiches ont bien été remplies et sont toutes deux présentes dans le registre. Le CNP, par la généralisation de la solution RENACOT, souhaite étendre ce","PeriodicalId":39565,"journal":{"name":"Revue de Chirurgie Orthopedique et Traumatologique","volume":"110 4","pages":"Pages 528-534"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2024-05-02","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"141138911","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Corentin Raj, Thomas Amouyel, Carlos Maynou, Christophe Chantelot, Marc Saab
{"title":"Schwannomes des membres : facteurs prédictifs de déficit et de mauvais résultats fonctionnels postopératoires","authors":"Corentin Raj, Thomas Amouyel, Carlos Maynou, Christophe Chantelot, Marc Saab","doi":"10.1016/j.rcot.2024.02.002","DOIUrl":"10.1016/j.rcot.2024.02.002","url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><p>Les complications neurologiques après exérèse des schwannomes des membres ne sont pas rares, pourtant il n’existe pas de consensus concernant les facteurs de risque de déficit neurologique ou de mauvais résultat fonctionnel postopératoire. Aussi, nous avons mené une étude rétrospective avec pour objectifs : 1) de rechercher des facteurs prédictifs de déficit postopératoire. 2) de rechercher des facteurs prédictifs de mauvais résultat fonctionnel postopératoire.</p></div><div><h3>Hypothèse</h3><p>Certaines caractéristiques cliniques préopératoires et per-opératoires représentaient des facteurs de risque d’échec, de résultat incomplet voire d’aggravation.</p></div><div><h3>Patients et méthodes</h3><p>Une étude rétrospective monocentrique a été menée au CHU de Lille entre janvier 2004 et mars 2020, à propos de 71 patients. Les caractéristiques cliniques préopératoires (sexe, âge, symptômes préopératoires, durée d’évolution, localisation et taille tumorale) et per-opératoire (type de chirurgie) étaient les facteurs de risque de déficit postopératoire sensitif (Weber) et/ou moteur (<em>Medical Research Council</em>, MRC) ainsi que de mauvais score fonctionnel <em>Quick Disabilities of the Arm</em>, <em>Shoulder and Hand</em> (QuickDASH), <em>Lower Extremity Functional Scale</em> (LEFS) et Douleur Neuropathique 4 (DN4) postopératoires étudiés.</p></div><div><h3>Résultats</h3><p>Au recul moyen de 69,4<!--> <!-->±<!--> <!-->38,5 mois (extrêmes, 6–180 mois), vingt et un patients (29,6 %) présentaient un déficit préopératoire (21 sensitifs et/ou 1 moteur) et 25 patients (35,2 %) étaient déficitaires après chirurgie (20 sensitifs et/ou 9 moteurs) (<em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,689). Quatorze patients (19,7 %) ont présenté une aggravation du résultat fonctionnel après chirurgie. La résection fasciculaire était associée à un risque de déficit postopératoire (OR<!--> <!-->=<!--> <!-->4,65 [95 % Intervalle de Confiance : 1,485–15,543]), (<em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,004) et d’aggravation des scores fonctionnels (OR<!--> <!-->=<!--> <!-->3,9 [95 %IC : 1,143–13,311]), (<em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,042). Treize patients (18,3 %) avaient un score DN4 non amélioré après chirurgie. La présence d’une douleur préopératoire était un facteur d’amélioration du score DN4 en postopératoire (OR<!--> <!-->=<!--> <!-->3,667 [95 %IC : 1,055–12,738] (<em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,0409)).</p></div><div><h3>Discussion</h3><p>Ce travail identifiait qu’une résection fasciculaire lors de l’exérèse chirurgicale des schwannomes des membres augmentait le risque de déficit postopératoire et d’aggravation des scores fonctionnels. Les patients ayant une douleur neuropathique préopératoire présentaient une amélioration postopératoire de leurs symptômes. Une exérèse chirurgicale précise, sous moyen grossissant et en évitant au maximum la résection fasciculaire devrait être réalisée. Cette éventualité requiert une information préopératoire précise des patients.<","PeriodicalId":39565,"journal":{"name":"Revue de Chirurgie Orthopedique et Traumatologique","volume":"110 3","pages":"Pages 423-434"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2024-05-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"140470088","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Yaokreh Jean Baptiste , Thomas Helen Audrey , Bationo Yves Elisée , Koffi N’goran Eric , Odéhouri-Koudou Thierry Hervé , Ouattara Ossénou
{"title":"Traitement chirurgical des fractures diaphysaires des os longs chez l’enfant par embrochage centromédullaire élastique stable à foyer ouvert: résultats d’une série dans un centre tertiaire en Afrique sub-saharienne","authors":"Yaokreh Jean Baptiste , Thomas Helen Audrey , Bationo Yves Elisée , Koffi N’goran Eric , Odéhouri-Koudou Thierry Hervé , Ouattara Ossénou","doi":"10.1016/j.rcot.2022.09.017","DOIUrl":"10.1016/j.rcot.2022.09.017","url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><p>L’embrochage centromédullaire élastique stable (ECMES) est devenu le gold standard dans le traitement des fractures diaphysaires des os longs chez l’enfant d’âge scolaire. Mais, cette méthode nécessite un amplificateur de brillance dont nous ne disposons pas dans notre pratique. Pour cela, nous réalisons cette procédure par un abord systématique du foyer fracturaire ce qui permet le contrôle visuel de la réduction et du passage des broches. L’ECMES avec la réduction fracturaire à foyer ouvert dans le traitement des fractures des os longs chez l’enfant permet-il d’obtenir des résultats fonctionnels satisfaisants ? La réduction de la fracture à ciel ouvert conduit-il à de nombreuses infections profondes ?</p></div><div><h3>Hypothèse</h3><p>L’ECMES avec la réduction à ciel ouvert du foyer fracturaire permet d’obtenir des résultats fonctionnels satisfaisants avec peu d’infections profondes.</p></div><div><h3>Patients et méthode</h3><p>Soixante-dix enfants (71 fractures ; âge moyen 10,6<!--> <!-->±<!--> <!-->1,4<!--> <!-->ans) âgés de plus de six ans ont été inclus dans cette étude rétrospective. Ils ont présenté des fractures diaphysaires des os longs traitées par ECMES avec une réduction à ciel ouvert du foyer fracturaire sans amplificateur de brillance entre janvier 2010 et décembre 2019. Les fractures étaient localisées au fémur (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->42), au tibia (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->11), à l’humérus (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->6) et à l’avant-bras (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->12). Les résultats fonctionnels et les complications infectieuses ont été relevés.</p></div><div><h3>Résultats</h3><p>Avec un recul moyen de 21 mois, les résultats fonctionnels étaient satisfaisants dans 93 % (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->66) des cas et mauvais dans 7 % (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->5). Deux patients (3 %) ont développé une ostéite et sept (10 %) une infection superficielle. Les autres complications majeures étaient un cas de pseudarthrose et un syndrome de loge.</p></div><div><h3>Discussion</h3><p>L’ECMES avec la réduction à ciel ouvert du foyer fracturaire peut être une option thérapeutique intéressante pour le traitement des fractures diaphysaires de l’enfant dans un contexte de ressources limitées car il conduit à très peu de complications infectieuses profondes.</p></div><div><h3>Niveau de preuve</h3><p>IV ; étude rétrospective.</p></div>","PeriodicalId":39565,"journal":{"name":"Revue de Chirurgie Orthopedique et Traumatologique","volume":"110 3","pages":"Pages 502-507"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2024-05-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"45502635","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
{"title":"Résultats à long terme de l’arthroplastie totale dans les luxations congénitales de la hanche. Étude rétrospective des résultats avec 10 à 20 ans de recul","authors":"Eduardo Garcia-Rey , Laura Saldaña","doi":"10.1016/j.rcot.2024.03.004","DOIUrl":"10.1016/j.rcot.2024.03.004","url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><p>L’influence des déformations osseuses, des interventions chirurgicales antérieures et de la technique chirurgicale dans l’arthroplastie totale de la hanche (ATH) pour une luxation congénitale de la hanche (LCH) à long terme n’a pas encore été clairement définie. Dans cette étude observationnelle monocentrique, nous avons cherché à évaluer les patients ayant subi une ATH en raison d’une arthrose secondaire à une LCH sévère avec une luxation intermédiaire ou haute dix à vingt ans après l’intervention chirurgicale. Pour ce faire, nous avons évalué : (1) les complications et les réopérations liées à l’arthroplastie ; (2) les résultats cliniques, la satisfaction des patients et les résultats radiologiques ; et (3) les facteurs de risque possibles de réopération, en accordant une attention particulière à la technique chirurgicale et à l’influence des chirurgies antérieures.</p></div><div><h3>Hypothèse</h3><p>Nous avons émis l’hypothèse qu’une reconstruction anatomique de la hanche réduirait les taux de réopération chez les patients subissant une arthroplastie de la hanche avec une LCH sévère.</p></div><div><h3>Méthodes</h3><p>Soixante-quinze patients (85 hanches) opérés entre 1999 et 2012 dans notre institution ont été analysés. Cinquante-six hanches ont été diagnostiquées comme luxation intermédiaire (groupe 1) et 29 hanches comme luxation haute (groupe 2). L’existence de chirurgies antérieures était fréquente : groupe 1 : ostéotomies pelviennes 6 hanches, ostéotomies fémorales 7, butée 6, arthroplastie de résection 1 et abaissement du grand trochanter 1 ; le groupe 2 comprenait des ostéotomies pelviennes 10 hanches, des ostéotomies fémorales 10, et un allongement fémoral dans 2 cas. Le nombre d’interventions supplémentaires au cours de l’ATH était le suivant : groupe 1 : (19/56 [34 %]), reconstruction acétabulaire par autogreffe tectale 8 hanches, autogreffe de l’arrière-fond acétabulaire 2, ablation de matériel 6, ostéotomie trochantérienne élargie 2, et accourcissement fémoral 1 ; groupe 2 : (20/29 [69 %]), autogreffe osseuse acétabulaire 12 hanches, autogreffe médiale 1, ablation de matériel 1, ostéotomie trochantérienne élargie 2, et raccourcissement fémoral 4 hanches L’analyse clinique et radiologique a été comparée dans les deux groupes au suivi minimum de dix ans. Des modèles de régression de Cox ont été utilisés pour détecter les facteurs de risque de réopération.</p></div><div><h3>Résultats</h3><p>Neuf patients (13,8 %) ont dû être réopérés pour les raisons suivantes : descellement du cotyle (5 hanches), fracture fémorale périprothétique (3) et descellement de la tige (1) ; sept d’entre eux avaient déjà subi une intervention chirurgicale. Le taux de survie à 12 ans en cas de réopération, quel qu’en soit le motif, était de 96,3 % (intervalle de confiance à 95 % [IC] 91,2–100) dans le groupe 1 et de 75,7 % (IC à 95 %, 65,8–90,8) dans le groupe 2 (<em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,003). Les patients présentant une luxat","PeriodicalId":39565,"journal":{"name":"Revue de Chirurgie Orthopedique et Traumatologique","volume":"110 3","pages":"Pages 357-371"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2024-05-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"140401926","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Luca Tolosano , Clementine Rieussec , Bérengère Sauzeat , Gauthier Caillard , Sabine Drevet , Gael Kerschbaumer , Geoffrey Porcheron , Daniel Wagner , Pol Maria Rommens , Jérôme Tonetti , Mehdi Boudissa
{"title":"Fractures de fragilité pelvienne : première expérience de prise en charge opératoire. À propos d’une série grenobloise de 48 patients","authors":"Luca Tolosano , Clementine Rieussec , Bérengère Sauzeat , Gauthier Caillard , Sabine Drevet , Gael Kerschbaumer , Geoffrey Porcheron , Daniel Wagner , Pol Maria Rommens , Jérôme Tonetti , Mehdi Boudissa","doi":"10.1016/j.rcot.2024.02.013","DOIUrl":"10.1016/j.rcot.2024.02.013","url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><p>L’allongement de l’espérance de vie s’accompagne d’une augmentation de l’incidence des fractures de fragilité pelvienne (FFP) avec des répercussions sur la mortalité et le taux d’institutionnalisation. Peu de données sont accessibles au sein des centres français, aussi nous avons mené une étude rétrospective afin : (1) d’évaluer les résultats du traitement chirurgical des FFP à déplacement postérieur (type III et IV selon Rommens et Hofmann) sur la douleur, le statut fonctionnel et le maintien au domicile ; (2) d’évaluer les complications et le taux de mortalité postopératoire.</p></div><div><h3>Hypothèse</h3><p>La chirurgie des FFP à déplacement postérieur permet de soulager la douleur et de maintenir l’autonomie.</p></div><div><h3>Méthode</h3><p>Tous les patients de plus de 65 ans opérés d’une FFP à déplacement postérieur entre janvier 2015 et août 2020 étaient inclus dans cette étude monocentrique rétrospective. Les données démographiques, les variétés fracturaires, la prise en charge chirurgicale, les complications et la mortalité étaient analysées. La douleur (Échelle numérique analogique [ENA]), le statut fonctionnel pré-fracturaire (<em>Activity of Daily Living</em> [ADL] et <em>Instrumental Activity of Daily Living</em> [IADL]), la mobilité (score de Parker) et le taux d’institutionnalisation étaient comparés avant la fracture, après chirurgie et au recul moyen de 28 mois (recul minimum de 1 an).</p></div><div><h3>Résultats</h3><p>Quarante-huit patients d’âge moyen 75 ans étaient inclus. Vingt-quatre patients (50 %) présentaient au moins 2 comorbidités. La majorité des FFP étaient des fractures de type IV (31/48,65 %) et des FFP de type III (17/48,35 %). L’ENA moyenne était significativement réduite dès le premier jour postopératoire (3,5 versus 4,8 [<em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,02]). Cette réduction se poursuivait significativement à la sortie d’hôpital (1,95 [<em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,003]) et se maintenait au recul moyen de 28 mois (2,2, [<em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,64]). Le taux de complication chirurgicale était de 15 % (7/48) et le taux de mortalité au dernier recul était de 15 % (7/48). Parmi les patients survivants, 81 % (29/36) sont retournés vivre à leur domicile. Les ADL (5,1 versus 5,8 [<em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,09]), IADL (5,9 versus 6,9 [<em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,15]), et score de Parker (6,8 versus 8,2 [<em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,08]) au dernier recul n’étaient pas significativement différents des valeurs avant fracture.</p></div><div><h3>Conclusion</h3><p>Dans cette première série française de patients opérés de fractures de fragilité pelvienne, la fixation des lésions à déplacement postérieur permet de maintenir la mobilité des patients survivants. La douleur est rapidement soulagée et cette indolence est maintenue au cours du suivi. L’hypothèse de départ est donc vérifiée. Le taux de complications n’était pas négligeable et ne doit pas faire oublier qu’il s’agit d’une chirur","PeriodicalId":39565,"journal":{"name":"Revue de Chirurgie Orthopedique et Traumatologique","volume":"110 3","pages":"Pages 469-481"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2024-05-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"140268985","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
{"title":"À propos de : « La butée de Latarjet arthroscopique fixée par endobouton ne modifie pas la translation postérieure statique de la tête humérale », par Y. Dalmas et al. publié dans Rev Chir Orthop Traumatol 2024;110(1):3–9. doi : 10.1016/j.rcot.2023.07.016","authors":"Dogossou Parteina, Valentin Andjeffa","doi":"10.1016/j.rcot.2024.02.014","DOIUrl":"10.1016/j.rcot.2024.02.014","url":null,"abstract":"","PeriodicalId":39565,"journal":{"name":"Revue de Chirurgie Orthopedique et Traumatologique","volume":"110 3","pages":"Pages 520-521"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2024-05-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"140407726","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
{"title":"Sommaire","authors":"","doi":"10.1016/S1877-0517(24)00057-1","DOIUrl":"https://doi.org/10.1016/S1877-0517(24)00057-1","url":null,"abstract":"","PeriodicalId":39565,"journal":{"name":"Revue de Chirurgie Orthopedique et Traumatologique","volume":"110 3","pages":"Pages v-vi"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2024-05-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S1877051724000571/pdfft?md5=8c33d26ab3376936a5bc73b305cae211&pid=1-s2.0-S1877051724000571-main.pdf","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"140815692","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"OA","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}