Alice Descamps, Mathilde Chouvaeff, Karim Benchenane, Thierry Gallopin
{"title":"Effets du stress sur le sommeil : rôle des neurones CRH du VLPO","authors":"Alice Descamps, Mathilde Chouvaeff, Karim Benchenane, Thierry Gallopin","doi":"10.1016/j.msom.2025.01.017","DOIUrl":"10.1016/j.msom.2025.01.017","url":null,"abstract":"<div><h3>Objectif</h3><div>Les troubles du sommeil sont souvent associés à des pathologies psychiatriques telles que l’anxiété, la dépression, ou à des réponses au stress. Les effets du stress sur le sommeil varient en fonction de son origine, son intensité et sa durée. Nos travaux précédents ont montré que, chez les souris C57Bl6, le stress de défaite sociale (SDS) perturbe l’architecture du sommeil, en particulier le sommeil paradoxal (SP). Cette perturbation implique l’activation des projections du cortex préfrontal (PFC) vers le noyau préoptique ventrolatéral (VLPO). Dans cette étude, nous avons cherché à mieux comprendre le rôle du VLPO dans la modulation du sommeil après SDS, en ciblant une sous-population de neurones exprimant la corticolibérine (CRH).</div></div><div><h3>Méthodes</h3><div>Nous avons utilisé des souris CRH-Cre, auxquelles nous avons injecté des virus exprimant des récepteurs DREADD dans le VLPO afin d’inhiber ou d’activer les neurones CRH. Des électrodes intracérébrales ont été implantées pour enregistrer les potentiels de champ dans le bulbe olfactif, le PFC et l’hippocampe, permettant d’enregistrer les cycles veille-sommeil dans des conditions basales et après SDS.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Dans un premier temps, des enregistrements électrophysiologiques ex vivo sur tranches cérébrales ont montré que les neurones CRH du VLPO répondaient par des courants excitateurs glutamatergiques à la stimulation optogénétique des afférences provenant du PFC. Nous avons ensuite montré que, sous conditions basales, l’activation chémogénétique des neurones CRH du VLPO par injection intrapéritonéale de CNO réduisait significativement le SP tout en consolidant le SL. À l’inverse, leur inhibition n’altère pas l’architecture du sommeil en conditions basales. Pour évaluer leur rôle dans les effets du SDS sur le sommeil, nous les avons inhibés chémogénétiquement après l’exposition au SDS. Leur sommeil a été comparé à celui de souris témoins, également soumises au SDS, mais sans expression des récepteurs DREADD dans les neurones CRH du VLPO. Nos résultats montrent que l’inhibition persistante du SP observée chez les souris témoins disparaît lorsque ces neurones sont inhibés. Cela suggère que les neurones CRH du VLPO seraient spécifiquement activés en réponse au stress.</div></div><div><h3>Conclusion</h3><div>Ainsi, nos résultats soulignent que ces neurones, potentiellement modulés par le PFC, joueraient un rôle clé dans la régulation du sommeil sous stress.</div></div>","PeriodicalId":100905,"journal":{"name":"Médecine du Sommeil","volume":"22 1","pages":"Pages 30-31"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2025-03-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"143508407","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Marion Comajuan , Caroline Demily , Claude Gronfier , Véronique Raverot , Lisa Brunel , Julien Lioret , Aurore Guyon , Patricia Franco
{"title":"Effet des traitements sur les caractéristiques cliniques et électrophysiologiques des enfants atteints de du syndrome de Smith-Magenis","authors":"Marion Comajuan , Caroline Demily , Claude Gronfier , Véronique Raverot , Lisa Brunel , Julien Lioret , Aurore Guyon , Patricia Franco","doi":"10.1016/j.msom.2025.01.090","DOIUrl":"10.1016/j.msom.2025.01.090","url":null,"abstract":"<div><h3>Objectif</h3><div>Le syndrome de Smith-Magenis (SMS) est une maladie génétique caractérisée par un décalage diurne de la sécrétion de mélatonine. Pour rétablir un rythme physiologique, ces patients reçoivent de la mélatonine le soir et un bêtabloquant le matin. L’objectif était de décrire l’effet des traitements sur les caractéristiques cliniques, électrophysiologiques des enfants SMS.</div></div><div><h3>Méthodes</h3><div>Au total, 20 enfants âgés de 5 à 13 ans (55 % ♂) ont été enregistrés par actimétrie au domicile sous traitements (19 sous mélatonine et 4 sous β-bloquant) et ont ensuite été hospitalisés pour un enregistrement actimètrique et polysomnographie avec prélèvements hormonaux salivaires.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Au total, 45 % étaient en institut médico éducatif, les autres en milieu ordinaire avec aide. Les difficultés scolaires étaient liées à un trouble du développement intellectuel dans 90 % des cas et à des troubles du comportements surtout de l’impulsivité (50 %). Sur les questionnaires, l’insomnie (90 %) et la somnolence diurne excessive (65 %) étaient les plaintes de sommeil les plus fréquentes. L’actimétrie a mis en évidence une latence d’endormissement normale (23<!--> <!-->min) mais un temps de sommeil total (458<!--> <!-->min) et une efficacité (79,8 %) diminuées du fait de la présence d’éveils nocturnes trop longs (57,7<!--> <!-->min) et trop nombreux. La prise de mélatonine permettait de diminuer significativement les épisodes d’éveils nocturnes (<em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,01). La polysomnographie confirmait les temps de sommeil (410<!--> <!-->min) et l’efficacité (70,3 %) effondrés en lien avec de longs éveils nocturnes (166,5<!--> <!-->min). Au total, 50 % des patients avaient un SAOH dont 2 sévères. La prise de bêtabloquant n’avait aucune incidence sur les résultats de PSG, sur la sieste (<em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,31) ou la somnolence diurne (Epworth, <em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,8). Enfin, des dosages hormonaux retrouvaient un pic de sécrétion de mélatonine nocturne chez seulement 2 patients sous bêtabloquants. Les autres avaient un pic diurne anormal (médiane 11<!--> <!-->h<!--> <!-->57), sans décalage associé du pic de cortisol (médiane 8<!--> <!-->h<!--> <!-->22).</div></div><div><h3>Conclusion</h3><div>Cette étude montre un effet partiel des traitements. Si la mélatonine améliore les réveils nocturnes, les bêtabloquants, semblent n’avoir d’effet que sur le pic de mélatonine diurne, sans améliorer le temps de sommeil et la somnolence. Cette étude confirme aussi le décalage de sécrétion de mélatonine sans anomalie de sécrétion du cortisol chez ces enfants présentant un SMS.</div></div>","PeriodicalId":100905,"journal":{"name":"Médecine du Sommeil","volume":"22 1","pages":"Page 64"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2025-03-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"143508624","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
{"title":"Inflammation de bas grade et métabolisme glucido-lipidique dans le syndrome des jambes sans repos","authors":"Sofiene Chenini , Lucie Barateau , Denis Claire , Lily Guiraud , Jerome Tanty , Anne Marie Gorce Dupuy , Isabelle Jaussent , Yves Dauvilliers","doi":"10.1016/j.msom.2025.01.010","DOIUrl":"10.1016/j.msom.2025.01.010","url":null,"abstract":"<div><h3>Objectif</h3><div>Comparer les marqueurs de l’inflammation de bas grade, et du métabolisme glucido-lipidique en fonction de la pression artérielle (PA) des 24<!--> <!-->h chez des patients atteints de syndrome des jambes sans repos (SJSR) et des témoins.</div></div><div><h3>Méthodes</h3><div>Des patients atteints de SJSR (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->62 ; 60,59<!--> <!-->±<!--> <!-->10,49 ans, 64,5 % femmes) et des témoins sans trouble du sommeil (n<!--> <!-->=<!--> <!-->53 ; 54,74<!--> <!-->±<!--> <!-->16,64 ans, 58,5 % femmes) ont bénéficié d’une évaluation clinique semi-structurée, d’une polysomnographie, de prélèvements sanguins, et d’un holter tensionnel sur 24<!--> <!-->h. Les interleukines 6 et 10 (IL-6, IL-10), TNFα, CRP, créatininémie, et les paramètres glucido-lipidiques ont été mesurés.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Les patients étaient plus âgés et plus obèses que les témoins. Leur temps total de sommeil était diminué, et les indexes de micro-éveils et de mouvements périodiques des jambes (MPJ) plus élevés, sans différence pour la PA diurne, nocturne, ou le statut dipper (baisse nocturne de la PA<!--> <!-->><!--> <!-->10 %). Les patients présentaient des taux de TNFα, de cholestérol-LDL et total, et de triglycérides plus élevés et une créatininémie plus basse que les témoins. Après ajustement sur l’âge et l’IMC, seules les associations avec le TNFα et la créatininémie restaient significatives. À l’inverse, les taux de CRP, IL-6, IL-10, de glycémie, de cholestérol-HDL, d’hémoglobine glyquée et d’insulinémie ne différaient pas entre groupes. Parmi les patients, un TNFα augmenté était associé à un âge avancé. Les taux d’IL-10 était plus élevés chez les patients dippers sur la PA systolique par rapport aux témoins dippers, et plus bas chez les patients non-dippers par rapport aux témoins non-dippers. Toutefois, cette interaction disparaissait après ajustement sur âge et l’IMC. Aucune interaction n’était retrouvée entre le taux d’IL-10 et le statut dipper diastolique, ni entre les taux d’IL-6, TNFα et le statut dipper diastolique et systolique.</div></div><div><h3>Conclusion</h3><div>Le TNFα est augmenté et la créatininémie abaissée dans le SJSR, sans association avec la sévérité de la maladie, la durée du sommeil, les MPJ, ou le statut non-dipper. Le statut dipper est associé à une augmentation de IL-10 chez les patients. Ces données sont en faveur d’une dysrégulation distincte des médiateurs de l’inflammation de bas grade et du contrôle de la PA dans le SJSR.</div></div>","PeriodicalId":100905,"journal":{"name":"Médecine du Sommeil","volume":"22 1","pages":"Pages 27-28"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2025-03-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"143508719","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Julien Coelho , Heloïse Degros , Jean-Arthur Micoulaud-Franchi , Patricia Sagaspe , Emmanuel D’incau , Paul Galvez , Christian Berthomier , Pierre Philip , Jacques Taillard
{"title":"Valeurs normatives des fuseaux du sommeil chez les adultes sains et associations avec l’âge, le sexe et les paramètres physiologiques du sommeil","authors":"Julien Coelho , Heloïse Degros , Jean-Arthur Micoulaud-Franchi , Patricia Sagaspe , Emmanuel D’incau , Paul Galvez , Christian Berthomier , Pierre Philip , Jacques Taillard","doi":"10.1016/j.msom.2025.01.045","DOIUrl":"10.1016/j.msom.2025.01.045","url":null,"abstract":"<div><h3>Objectif</h3><div>Les fuseaux du sommeil sont une empreinte électrophysiologique du cerveau humain endormi. Ils peuvent être décrits en termes de durée, de fréquence, d’amplitude et de densité, et varient considérablement selon l’âge et le sexe. Les fuseaux jouent un rôle dans les fonctions de sommeil et d’éveil et sont altérés dans plusieurs troubles neurologiques et psychiatriques. Cette étude a établi les premières valeurs normatives pour les fuseaux du sommeil chez les adultes sains et a exploré leurs associations avec d’autres paramètres du sommeil.</div></div><div><h3>Méthodes</h3><div>Cette étude prospective observationnelle a été menée auprès de 80 participants en bonne santé stratifiés par âge et sexe (40,9 ans, 19–74 ans, 50 % de femmes). Tous les participants ont subi une polysomnographie en laboratoire. Les fuseaux de sommeil pendant le stade 2 du sommeil ont été analysés à l’aide d’une procédure automatisée et classés comme rapides (> 13<!--> <!-->Hz) ou lents (≤ 13<!--> <!-->Hz).</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Pour les fuseaux rapides, les valeurs normatives étaient pour la durée (0,80–1,11<!--> <!-->s), la fréquence (13,4–14,3<!--> <!-->Hz), l’amplitude (5,2–15,2<!--> <!-->μV) et la densité (1,0–5,8 fuseaux/min). Pour les fuseaux lents, les valeurs étaient pour la durée (0,79–1,17<!--> <!-->s), la fréquence (12,3–12,9<!--> <!-->Hz), l’amplitude (4,1–13,2<!--> <!-->μV) et la densité (0,03–3,15 fuseaux/min). À partir de 40 ans, la densité, l’amplitude et la durée des deux types de fuseaux ont diminué. Les amplitudes des deux types de fuseaux étaient plus élevées chez les femmes. Une amplitude plus élevée dans les fuseaux rapides était associée à une somnolence diurne excessive accrue et à une proportion accrue de sommeil à ondes lentes.</div></div><div><h3>Conclusion</h3><div>Cette étude fournit les premières valeurs normatives pour les caractéristiques des fuseaux du sommeil chez les adultes en bonne santé. Les résultats soulignent l’importance d’étudier les fuseaux pour développer des biomarqueurs innovants pour les troubles neurologiques et psychiatriques et pour obtenir des informations plus approfondies sur le fonctionnement du cerveau endormi.</div></div>","PeriodicalId":100905,"journal":{"name":"Médecine du Sommeil","volume":"22 1","pages":"Page 44"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2025-03-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"143508720","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
{"title":"Réentraînement à l’exercice : effets sur l’insomnie, chez des patientes atteintes d’un cancer du sein, non métastatique, en cours de chimiothérapie","authors":"Chloé Drozd , Elsa Curtit , Quentin Jacquinot , Sophie Paget-Bailly , Valérie Gillet , Nathalie Meneveau , Fabienne Mougin-Guillaume","doi":"10.1016/j.msom.2025.01.027","DOIUrl":"10.1016/j.msom.2025.01.027","url":null,"abstract":"<div><h3>Objectif</h3><div>Les patientes atteintes d’un cancer du sein localisé, traitées par chimiothérapie (néo)adjuvante, souffrent fréquemment de troubles du sommeil et notamment d’insomnie, ce qui affecte leur qualité de vie. L’objectif principal de cette étude a été d’étudier les effets d’un programme d’exercice, intermittent, aérobie, de 12 semaines sur l’insomnie objectivée par le temps total de sommeil, chez des patientes atteintes d’un cancer du sein, non métastatique, en cours de chimiothérapie.</div></div><div><h3>Méthodes</h3><div>De décembre 2020 à octobre 2023, 20 patientes souffrant d’insomnie ont été randomisées et réparties, soit dans un groupe contrôle (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->10) recevant des soins oncologiques standards, soit dans un groupe participant au programme de réentraînement (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->10). Plusieurs variables ont été évaluées avant et après l’intervention, telles que l’insomnie, le sommeil, la somnolence, l’anxiété et la dépression, la fatigue, la douleur, la mélatonine et les adaptations à l’exercice, en utilisant des données de polysomnographie et d’actimétrie, ainsi que des questionnaires et échelles validés pour les différents symptômes (DSM-5, ISI, PSQI, ESS,HADS, MFI-20, BPI-SF), la mesure du <em>Dim Light Melatonin Onset</em> (DLMO), ainsi que les données d’épreuve d’effort incrémentale maximale. L’insomnie, les troubles du sommeil, la somnolence, l’anxiété et la dépression, ont également été évalués au préalable, en post-diagnostic du cancer, avant de débuter la chimiothérapie.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Le temps total de sommeil n’a pas augmenté avec l’entraînement (<em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,97) mais le sommeil était cependant moins fragmenté. Les scores d’insomnie (ISI, PSQI) n’ont pas été modifiés. Le score d’anxiété a augmenté, mais les symptômes dépressifs étaient inexistants. La fatigue physique et celle liée à la réduction des activités s’est cliniquement améliorée. La sécrétion de mélatonine salivaire était similaire dans les 2 groupes. Enfin, les paramètres d’adaptation à l’exercice maximal (puissance, VO2 pic, VO2/FC) et sous maximal (puissance et VO2/FC) se sont améliorés significativement dans le groupe entraîné. La fréquence cardiaque est restée identique malgré une puissance de travail plus élevée.</div></div><div><h3>Conclusion</h3><div>L’entraînement n’a pas minimisé les effets délétères de la chimiothérapie sur l’insomnie, probablement en raison de son origine multifactorielle. De futures études sont nécessaires afin d’investiguer les différentes causes de l’insomnie pour une prise en charge adaptée et personnalisée.</div></div>","PeriodicalId":100905,"journal":{"name":"Médecine du Sommeil","volume":"22 1","pages":"Page 35"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2025-03-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"143508100","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
{"title":"Actualités de 2024 sur les troubles neurologiques du sommeil","authors":"Laure Peter-Derex , Armelle Rancillac","doi":"10.1016/j.msom.2025.01.219","DOIUrl":"10.1016/j.msom.2025.01.219","url":null,"abstract":"","PeriodicalId":100905,"journal":{"name":"Médecine du Sommeil","volume":"22 1","pages":"Pages 12-15"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2025-03-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"143508000","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Delfine Abderrahmane, Nada El Youssef, Angela Marchi, Marie Arthuis, Isabelle Lambert
{"title":"Caractéristiques cliniques et polysomnographiques des manifestations dissociatives psychogènes en consultation sommeil : une étude rétrospective","authors":"Delfine Abderrahmane, Nada El Youssef, Angela Marchi, Marie Arthuis, Isabelle Lambert","doi":"10.1016/j.msom.2025.01.074","DOIUrl":"10.1016/j.msom.2025.01.074","url":null,"abstract":"<div><h3>Objectif</h3><div>Les manifestations dissociatives psychogènes associées au sommeil ont été relativement peu étudiées mais peuvent néanmoins constituer un motif de consultation pour une plainte de trouble du sommeil ou de l’éveil. L’objectif de cette étude est de décrire les caractéristiques cliniques et polysomnographiques des patients et de décrire les caractéristiques électro-cliniques des manifestations à expression « sommeil ».</div></div><div><h3>Méthodes</h3><div>Ont été rétrospectivement inclus les patients explorés au centre du sommeil d’un CHU entre 2016 et 2024, pour lesquels les manifestations dissociatives ont fait l’objet d’une diagnostic positif (clinique et éventuellement électrophysiologique). Le motif de consultation, les caractéristiques cliniques et électrophysiologiques (polysomnographies et TILE) ont été rapportées, ainsi que les caractéristiques cliniques et électrophysiologiques des manifestations dissociatives.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Onze patients (8 femmes) avec un âge moyen de 41 ans ont été inclus. Le motif de consultation principal était une plainte de somnolence diurne excessive chez tous les patients. Chez près de deux tiers d’entre eux (7/11), une plainte d’insomnie était également associée et chez 6/11 une plainte de parasomnie. L’ESS moyen était de 15,3 (ET 4,5) avec 10/11 patients ayant un score<!--> <!-->><!--> <!-->10. Aucun patient n’avait de SAHOS sévère ni de mouvements périodiques du sommeil et 1/11 avait une efficacité du sommeil<!--> <!--><<!--> <!-->85 %. La latence moyenne au TILE était supérieure à 8<!--> <!-->min chez l’ensemble des patients, entre 8 et 10<!--> <!-->min chez un patient. Chez 6/11 patients, les manifestations dissociatives objectivées avaient une expression clinique pouvant évoquer un trouble hypersomnolence : accès brutaux d’endormissement (3/11) ou inertie du sommeil matinale (1/11), associées à un enregistrement polysomnographique concomitant mettant en évidence une activité d’éveil calme (« pseudosleep »), ou manifestations hypotoniques ayant fait suspecter des cataplexies (2/11). Au total, 6/11 patients associaient plusieurs types de manifestations dissociatives.</div></div><div><h3>Conclusion</h3><div>La plainte de somnolence diurne excessive était le motif principal de consultation chez nos patients, ce qui contrastait avec l’absence de latence anormale au TILE chez l’ensemble des patients. Près de la moitié des manifestations dissociatives pouvaient orienter vers un trouble hypersomnolence à la fois sous forme d’accès de sommeil psychogènes ou lors du réveil (inertie psychogène).</div></div>","PeriodicalId":100905,"journal":{"name":"Médecine du Sommeil","volume":"22 1","pages":"Pages 57-58"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2025-03-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"143508031","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Laurie Thiesse , Nicolas Saumier , René Gebel , Stephen Foerster , Jean-Yves Schaffhauser , Antoine Viola
{"title":"Hypnolog : un nouvel outil graphique pour l’évaluation du sommeil sur plusieurs nuits","authors":"Laurie Thiesse , Nicolas Saumier , René Gebel , Stephen Foerster , Jean-Yves Schaffhauser , Antoine Viola","doi":"10.1016/j.msom.2025.01.066","DOIUrl":"10.1016/j.msom.2025.01.066","url":null,"abstract":"<div><h3>Objectif</h3><div>La polysomnographie (PSG) traditionnelle se limite à une ou deux nuits d’évaluation du sommeil en raison de contraintes matérielles et financières. Bien qu’elle soit la méthode de référence pour diagnostiquer les troubles du sommeil, la PSG ne permet pas de capturer la variabilité des paramètres du sommeil d’une nuit à l’autre chez un individu. Somno-Art, un dispositif ambulatoire de classification du sommeil, a été développé pour enregistrer et analyser le sommeil sur plusieurs nuits. En outre, un outil innovant a été conçu pour visualiser tous les hypnogrammes de nuits successives dans un même graphique. L’Hypnolog facilite une compréhension intuitive des dynamiques du sommeil.</div></div><div><h3>Méthodes</h3><div>Somno-Art enregistre, grâce à l’actimétrie et la photopléthysmographie, des données détaillées du sommeil sur plusieurs nuits consécutives. Les données enregistrées sont ensuite traitées pour générer des hypnogrammes, qui sont intégrés dans une représentation graphique unifiée. Cet outil met en évidence les variations des stades de sommeil, la latence d’endormissement et la durée totale de sommeil sur plusieurs nuits.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>De précédentes publications ont démontré la précision de Somno-Art dans la classification du sommeil, comparable à celle de la PSG traditionnelle. L’Hypnolog permet de visualiser efficacement les schémas de sommeil, permettant une identification rapide des tendances et des anomalies dans les stades de sommeil ou les latences.</div></div><div><h3>Conclusion</h3><div>Somno-Art, combiné à l’Hypnolog, offre une évaluation objective de l’architecture du sommeil sur plusieurs nuits, ce qui peut conduire à un meilleur diagnostic et à un traitement personnalisé des troubles du sommeil. Cet outil capte et affiche des données longitudinales sur le sommeil, répondant aux limites des évaluations sur une seule nuit et améliorant la compréhension globale de la santé du sommeil. Il peut également favoriser une meilleure prise de décision clinique et de meilleurs résultats pour les patients, en offrant un potentiel significatif pour l’ajustement des doses de médicaments grâce à des données détaillées d’hypnogrammes. De futures recherches se concentreront sur l’application de cet outil dans divers contextes cliniques.</div></div>","PeriodicalId":100905,"journal":{"name":"Médecine du Sommeil","volume":"22 1","pages":"Page 54"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2025-03-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"143508167","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Lisa Brunel , Benjamin Putois , Marine Thieux , Laurianne Coutier , Patricia Franco , Aurore Guyon
{"title":"Apnées obstructives du sommeil et insomnie concomitante (COMISA) chez l’enfant","authors":"Lisa Brunel , Benjamin Putois , Marine Thieux , Laurianne Coutier , Patricia Franco , Aurore Guyon","doi":"10.1016/j.msom.2025.01.025","DOIUrl":"10.1016/j.msom.2025.01.025","url":null,"abstract":"<div><h3>Objectif</h3><div>Le COMISA désigne la co-occurrence de l’insomnie et du syndrome d’apnées obstructives du sommeil (SAOS). Chez l’adulte, le COMISA est associé à des plaintes plus importantes et un traitement plus complexe que lorsque les pathologies sont présentes de façon isolée. Peu d’études existent chez l’enfant. Les objectifs de l’étude étaient donc (1) d’évaluer la fréquence du COMISA dans une population d’enfants adressés pour polysomnographie (PSG), (2) d’étudier les liens entre insomnie et SAOS et (3) de décrire les spécificités cliniques des enfants avec COMISA.</div></div><div><h3>Méthodes</h3><div>Tous les enfants âgés de 6 mois à 16 ans ayant réalisé une PSG sans support ventilatoire dans l’unité de sommeil de l’Hôpital Femme-Mère-Enfant entre 2018 et 2024 et pour qui l’échelle <em>Sleep Disturbance Scale for Children</em> (SDSC) avait été complétée ont été inclus à cette étude rétrospective. D’autres questionnaires ont été recueillis (échelles d’Epworth et de Conners, CBCL, CDI). Les critères pour parler d’insomnie et de SAOS étaient un sous-score SDSC-insomnie pathologique et un index d’apnées hypopnées obstructives<!--> <!-->≥<!--> <!-->1,5/h. Les groupes « sans SAOS/insomnie », « Insomnie-seule », « SAOS-seul » et « COMISA » ont été comparés en termes d’architecture du sommeil, de paramètres respiratoires et de scores de somnolence, d’anxiété, de dépression et d’hyperactivité. Les résultats ont été analysés séparément pour les patients<!--> <!--><<!--> <!-->4 ans et ≥ 4 ans.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Deux cent deux patients ont été inclus (âge médian : 9 ans). La majorité étaient adressés pour suspicion de SAOS (67 %) dont 45 % présentant des comorbidités syndromiques et/ou neuromusculaires. Les patients étaient répartis ainsi : 30 % sans SAOS/insomnie, 10 % insomnie-seule, 45 % SAOS-seul et 15 % COMISA. L’insomnie, le SAOS et le COMISA étaient plus fréquents chez les patients<!--> <!--><<!--> <!-->4 ans. Aucune caractéristique n’a été identifiée comme spécifique au COMISA. La sévérité de l’insomnie n’était pas corrélée à celle du SAOS. Les patients insomniaques étaient plus anxieux, qu’ils aient un SAOS ou non.</div></div><div><h3>Conclusion</h3><div>La fréquence de l’insomnie était similaire dans les groupes SAOS et non SAOS (25 %). Les résultats suggèrent que l’insomnie n’est pas favorisée par le SAOS chez l’enfant, contrairement à l’adulte. Cela pourrait s’expliquer par des mécanismes pathophysiologiques de l’insomnie et du SAOS différents selon l’âge.</div></div>","PeriodicalId":100905,"journal":{"name":"Médecine du Sommeil","volume":"22 1","pages":"Page 34"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2025-03-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"143508367","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Stéphane Rehel , Florence Mézenge , Françoise Bertran , Anaïs Hamel , Gaël Chételat , Géraldine Rauchs , et Le Medit-Ageing Research Group
{"title":"Évolution du sommeil et atteintes cérébrales et cognitives au cours du vieillissement","authors":"Stéphane Rehel , Florence Mézenge , Françoise Bertran , Anaïs Hamel , Gaël Chételat , Géraldine Rauchs , et Le Medit-Ageing Research Group","doi":"10.1016/j.msom.2025.01.012","DOIUrl":"10.1016/j.msom.2025.01.012","url":null,"abstract":"<div><h3>Objectif</h3><div>Le sommeil se modifie avec l’âge, et des changements tels que la fragmentation du sommeil ou une durée courte de sommeil nocturne constitueraient des facteurs de risque de déclin cognitif et de maladie d’Alzheimer. Préserver un sommeil de bonne qualité chez les personnes âgées est donc crucial pour prévenir les maladies neurodégénératives. Cette étude vise à préciser l’impact de l’évolution du sommeil sur la cognition et l’intégrité cérébrale chez des seniors.</div></div><div><h3>Méthodes</h3><div>Dans le cadre de l’essai clinique Age-Well, évaluant l’impact d’une intervention de 18 mois (méditation, apprentissage de l’anglais vs groupe contrôle) sur la cognition et l’intégrité cérébrale, 128 sujets âgés sains ont réalisé, en baseline et à 18 mois, une évaluation neuropsychologique, une IRM T1 et un examen TEP-AV45 pour quantifier la perfusion cérébrale (<em>early phase</em>) et la charge amyloïde (<em>late phase</em>). Un enregistrement par actimétrie durant 7<!--> <!-->jours a été réalisé aux deux temps, à partir duquel une analyse de <em>clustering</em> basée sur l’évolution de trois paramètres (durée totale, efficacité et fragmentation du sommeil) a permis de répartir les participants en deux groupes : un groupe dont le sommeil s’est amélioré ou est resté stable sur la période de suivi (groupe UpStable ; <em>n</em> <!-->=<!--> <!-->83 ; 69,04<!--> <!-->±<!--> <!-->4,01 ans) et un groupe dont le sommeil s’est dégradé (groupe Down ; <em>n</em> <!-->=<!--> <!-->45 ; 68,98<!--> <!-->±<!--> <!-->3,49 ans). Des analyses de covariance (ANCOVA) ont été effectuées pour déterminer l’impact de l’évolution du sommeil sur la cognition et l’intégrité cérébrale dans des régions sensibles à la maladie d’Alzheimer, en contrôlant pour différentes variables (âge, sexe, niveau d’études, IMC, groupe d’intervention, appareillage par PPC au cours de l’étude et données de baseline).</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Les résultats montrent qu’à 18 mois, les participants dont le sommeil s’est détérioré présentent des performances plus faibles en mémoire épisodique (<em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,02) et une perfusion cérébrale réduite dans des régions touchées précocement dans la maladie d’Alzheimer, notamment l’hippocampe, le cortex cingulaire postérieur, le précuneus et les aires frontales (ps<!--> <!--><<!--> <!-->0,05) par rapport aux participants du groupe UpStable.</div></div><div><h3>Conclusion</h3><div>Ces résultats soulignent l’importance de maintenir une bonne qualité de sommeil chez les personnes âgées afin de prévenir le déclin cognitif et de préserver le fonctionnement cérébral.</div></div>","PeriodicalId":100905,"journal":{"name":"Médecine du Sommeil","volume":"22 1","pages":"Pages 28-29"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2025-03-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"143508402","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}