{"title":"阻塞性睡眠呼吸暂停综合征中体育活动的表型","authors":"Monique Mendelson, Sébastien Baillieul, Raphaël Louis, Kaiping Wang, Renaud Tamisier, Jean-Louis Pépin, Sébastien Bailly","doi":"10.1016/j.msom.2025.01.022","DOIUrl":null,"url":null,"abstract":"<div><h3>Objectif</h3><div>Le syndrome d’apnées obstructives du sommeil (SAOS) est une pathologie hétérogène avec de multiples causes et de nombreuses conséquences. Alors que la pratique régulière d’activité physique (AP) apparaît comme un élément central dans le contrôle de sa sévérité, celle-ci n’entre pas en compte dans l’évaluation initiale. L’objectif de cette étude est d’explorer l’hétérogénéité de la pratique d’AP des patients ayant un SAOS en identifiant des phénotypes de patients et d’évaluer leur lien avec la sévérité du SAOS.</div></div><div><h3>Méthodes</h3><div>Cette étude est réalisée à partir de données d’une cohorte clinique prospective. L’AP des patients a été évaluée avec le Global Physical Activity Questionnaire (GPAQ), qui permet de recueillir des informations sur la pratique d’AP dans trois situations (AP au travail, AP de déplacement, AP de loisirs) ainsi que sur les comportements sédentaires. La sévérité du SAOS est évaluée par l’index d’apnées hypopnées (IAH) à partir d’une polysomnographie. Tous les patients ayant un IAH<!--> <!-->≥<!--> <!-->5 événements par heure ont été inclus. Une méthode de <em>clustering</em> non supervisée (analyse en classe latente) a été utilisée et les phénotypes ont été comparés entre eux.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Au total, 1167 SAOS ont été considérés au diagnostic, ils sont majoritairement masculins (58 %) avec un âge médian de 54 ans [44–65] au diagnostic et un BMI médian de 28<!--> <!-->kg/m<sup>2</sup> [24–32]. Quatre phénotypes ont été identifiés en fonction de leur pratique : (1) AP vigoureuse en loisir (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->186, 15,9 %) ; (2) AP vigoureuse au travail (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->211, 18,1 %) ; 3) AP modérée (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->412, 35,3 %) ; et (4) absence de pratique d’AP (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->358, 30,7 %). Les patients pratiquant une AP vigoureuse en loisir avaient un IAH significativement plus bas que les trois autres phénotypes ; la différence la plus importante était entre le groupe ne pratiquant pas d’AP et celui pratiquant de l’AP vigoureuse de loisir (IAH médian de 21 contre 15 évènements par heure, valeur de <em>p</em> <!--><<!--> <!-->0,001).</div></div><div><h3>Conclusion</h3><div>Cette étude a mis en évidence quatre phénotypes de pratique d’AP distincts parmi les individus présentant un SAOS. 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Les patients pratiquant une AP vigoureuse en loisir avaient un IAH significativement plus bas que les trois autres phénotypes ; la différence la plus importante était entre le groupe ne pratiquant pas d’AP et celui pratiquant de l’AP vigoureuse de loisir (IAH médian de 21 contre 15 évènements par heure, valeur de <em>p</em> <!--><<!--> <!-->0,001).</div></div><div><h3>Conclusion</h3><div>Cette étude a mis en évidence quatre phénotypes de pratique d’AP distincts parmi les individus présentant un SAOS. 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Phénotypes de pratique d’activité physique dans le syndrome d’apnées obstructives du sommeil
Objectif
Le syndrome d’apnées obstructives du sommeil (SAOS) est une pathologie hétérogène avec de multiples causes et de nombreuses conséquences. Alors que la pratique régulière d’activité physique (AP) apparaît comme un élément central dans le contrôle de sa sévérité, celle-ci n’entre pas en compte dans l’évaluation initiale. L’objectif de cette étude est d’explorer l’hétérogénéité de la pratique d’AP des patients ayant un SAOS en identifiant des phénotypes de patients et d’évaluer leur lien avec la sévérité du SAOS.
Méthodes
Cette étude est réalisée à partir de données d’une cohorte clinique prospective. L’AP des patients a été évaluée avec le Global Physical Activity Questionnaire (GPAQ), qui permet de recueillir des informations sur la pratique d’AP dans trois situations (AP au travail, AP de déplacement, AP de loisirs) ainsi que sur les comportements sédentaires. La sévérité du SAOS est évaluée par l’index d’apnées hypopnées (IAH) à partir d’une polysomnographie. Tous les patients ayant un IAH ≥ 5 événements par heure ont été inclus. Une méthode de clustering non supervisée (analyse en classe latente) a été utilisée et les phénotypes ont été comparés entre eux.
Résultats
Au total, 1167 SAOS ont été considérés au diagnostic, ils sont majoritairement masculins (58 %) avec un âge médian de 54 ans [44–65] au diagnostic et un BMI médian de 28 kg/m2 [24–32]. Quatre phénotypes ont été identifiés en fonction de leur pratique : (1) AP vigoureuse en loisir (n = 186, 15,9 %) ; (2) AP vigoureuse au travail (n = 211, 18,1 %) ; 3) AP modérée (n = 412, 35,3 %) ; et (4) absence de pratique d’AP (n = 358, 30,7 %). Les patients pratiquant une AP vigoureuse en loisir avaient un IAH significativement plus bas que les trois autres phénotypes ; la différence la plus importante était entre le groupe ne pratiquant pas d’AP et celui pratiquant de l’AP vigoureuse de loisir (IAH médian de 21 contre 15 évènements par heure, valeur de p < 0,001).
Conclusion
Cette étude a mis en évidence quatre phénotypes de pratique d’AP distincts parmi les individus présentant un SAOS. La pratique d’AP vigoureuse en loisir est associée avec la plus faible sévérité de SAOS.