{"title":"Actualités de 2024 sur les troubles neurologiques du sommeil","authors":"Laure Peter-Derex , Armelle Rancillac","doi":"10.1016/j.msom.2025.01.219","DOIUrl":"10.1016/j.msom.2025.01.219","url":null,"abstract":"","PeriodicalId":100905,"journal":{"name":"Médecine du Sommeil","volume":"22 1","pages":"Pages 12-15"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2025-03-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"143508000","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Delfine Abderrahmane, Nada El Youssef, Angela Marchi, Marie Arthuis, Isabelle Lambert
{"title":"Caractéristiques cliniques et polysomnographiques des manifestations dissociatives psychogènes en consultation sommeil : une étude rétrospective","authors":"Delfine Abderrahmane, Nada El Youssef, Angela Marchi, Marie Arthuis, Isabelle Lambert","doi":"10.1016/j.msom.2025.01.074","DOIUrl":"10.1016/j.msom.2025.01.074","url":null,"abstract":"<div><h3>Objectif</h3><div>Les manifestations dissociatives psychogènes associées au sommeil ont été relativement peu étudiées mais peuvent néanmoins constituer un motif de consultation pour une plainte de trouble du sommeil ou de l’éveil. L’objectif de cette étude est de décrire les caractéristiques cliniques et polysomnographiques des patients et de décrire les caractéristiques électro-cliniques des manifestations à expression « sommeil ».</div></div><div><h3>Méthodes</h3><div>Ont été rétrospectivement inclus les patients explorés au centre du sommeil d’un CHU entre 2016 et 2024, pour lesquels les manifestations dissociatives ont fait l’objet d’une diagnostic positif (clinique et éventuellement électrophysiologique). Le motif de consultation, les caractéristiques cliniques et électrophysiologiques (polysomnographies et TILE) ont été rapportées, ainsi que les caractéristiques cliniques et électrophysiologiques des manifestations dissociatives.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Onze patients (8 femmes) avec un âge moyen de 41 ans ont été inclus. Le motif de consultation principal était une plainte de somnolence diurne excessive chez tous les patients. Chez près de deux tiers d’entre eux (7/11), une plainte d’insomnie était également associée et chez 6/11 une plainte de parasomnie. L’ESS moyen était de 15,3 (ET 4,5) avec 10/11 patients ayant un score<!--> <!-->><!--> <!-->10. Aucun patient n’avait de SAHOS sévère ni de mouvements périodiques du sommeil et 1/11 avait une efficacité du sommeil<!--> <!--><<!--> <!-->85 %. La latence moyenne au TILE était supérieure à 8<!--> <!-->min chez l’ensemble des patients, entre 8 et 10<!--> <!-->min chez un patient. Chez 6/11 patients, les manifestations dissociatives objectivées avaient une expression clinique pouvant évoquer un trouble hypersomnolence : accès brutaux d’endormissement (3/11) ou inertie du sommeil matinale (1/11), associées à un enregistrement polysomnographique concomitant mettant en évidence une activité d’éveil calme (« pseudosleep »), ou manifestations hypotoniques ayant fait suspecter des cataplexies (2/11). Au total, 6/11 patients associaient plusieurs types de manifestations dissociatives.</div></div><div><h3>Conclusion</h3><div>La plainte de somnolence diurne excessive était le motif principal de consultation chez nos patients, ce qui contrastait avec l’absence de latence anormale au TILE chez l’ensemble des patients. Près de la moitié des manifestations dissociatives pouvaient orienter vers un trouble hypersomnolence à la fois sous forme d’accès de sommeil psychogènes ou lors du réveil (inertie psychogène).</div></div>","PeriodicalId":100905,"journal":{"name":"Médecine du Sommeil","volume":"22 1","pages":"Pages 57-58"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2025-03-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"143508031","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Laurie Thiesse , Nicolas Saumier , René Gebel , Stephen Foerster , Jean-Yves Schaffhauser , Antoine Viola
{"title":"Hypnolog : un nouvel outil graphique pour l’évaluation du sommeil sur plusieurs nuits","authors":"Laurie Thiesse , Nicolas Saumier , René Gebel , Stephen Foerster , Jean-Yves Schaffhauser , Antoine Viola","doi":"10.1016/j.msom.2025.01.066","DOIUrl":"10.1016/j.msom.2025.01.066","url":null,"abstract":"<div><h3>Objectif</h3><div>La polysomnographie (PSG) traditionnelle se limite à une ou deux nuits d’évaluation du sommeil en raison de contraintes matérielles et financières. Bien qu’elle soit la méthode de référence pour diagnostiquer les troubles du sommeil, la PSG ne permet pas de capturer la variabilité des paramètres du sommeil d’une nuit à l’autre chez un individu. Somno-Art, un dispositif ambulatoire de classification du sommeil, a été développé pour enregistrer et analyser le sommeil sur plusieurs nuits. En outre, un outil innovant a été conçu pour visualiser tous les hypnogrammes de nuits successives dans un même graphique. L’Hypnolog facilite une compréhension intuitive des dynamiques du sommeil.</div></div><div><h3>Méthodes</h3><div>Somno-Art enregistre, grâce à l’actimétrie et la photopléthysmographie, des données détaillées du sommeil sur plusieurs nuits consécutives. Les données enregistrées sont ensuite traitées pour générer des hypnogrammes, qui sont intégrés dans une représentation graphique unifiée. Cet outil met en évidence les variations des stades de sommeil, la latence d’endormissement et la durée totale de sommeil sur plusieurs nuits.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>De précédentes publications ont démontré la précision de Somno-Art dans la classification du sommeil, comparable à celle de la PSG traditionnelle. L’Hypnolog permet de visualiser efficacement les schémas de sommeil, permettant une identification rapide des tendances et des anomalies dans les stades de sommeil ou les latences.</div></div><div><h3>Conclusion</h3><div>Somno-Art, combiné à l’Hypnolog, offre une évaluation objective de l’architecture du sommeil sur plusieurs nuits, ce qui peut conduire à un meilleur diagnostic et à un traitement personnalisé des troubles du sommeil. Cet outil capte et affiche des données longitudinales sur le sommeil, répondant aux limites des évaluations sur une seule nuit et améliorant la compréhension globale de la santé du sommeil. Il peut également favoriser une meilleure prise de décision clinique et de meilleurs résultats pour les patients, en offrant un potentiel significatif pour l’ajustement des doses de médicaments grâce à des données détaillées d’hypnogrammes. De futures recherches se concentreront sur l’application de cet outil dans divers contextes cliniques.</div></div>","PeriodicalId":100905,"journal":{"name":"Médecine du Sommeil","volume":"22 1","pages":"Page 54"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2025-03-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"143508167","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Lisa Brunel , Benjamin Putois , Marine Thieux , Laurianne Coutier , Patricia Franco , Aurore Guyon
{"title":"Apnées obstructives du sommeil et insomnie concomitante (COMISA) chez l’enfant","authors":"Lisa Brunel , Benjamin Putois , Marine Thieux , Laurianne Coutier , Patricia Franco , Aurore Guyon","doi":"10.1016/j.msom.2025.01.025","DOIUrl":"10.1016/j.msom.2025.01.025","url":null,"abstract":"<div><h3>Objectif</h3><div>Le COMISA désigne la co-occurrence de l’insomnie et du syndrome d’apnées obstructives du sommeil (SAOS). Chez l’adulte, le COMISA est associé à des plaintes plus importantes et un traitement plus complexe que lorsque les pathologies sont présentes de façon isolée. Peu d’études existent chez l’enfant. Les objectifs de l’étude étaient donc (1) d’évaluer la fréquence du COMISA dans une population d’enfants adressés pour polysomnographie (PSG), (2) d’étudier les liens entre insomnie et SAOS et (3) de décrire les spécificités cliniques des enfants avec COMISA.</div></div><div><h3>Méthodes</h3><div>Tous les enfants âgés de 6 mois à 16 ans ayant réalisé une PSG sans support ventilatoire dans l’unité de sommeil de l’Hôpital Femme-Mère-Enfant entre 2018 et 2024 et pour qui l’échelle <em>Sleep Disturbance Scale for Children</em> (SDSC) avait été complétée ont été inclus à cette étude rétrospective. D’autres questionnaires ont été recueillis (échelles d’Epworth et de Conners, CBCL, CDI). Les critères pour parler d’insomnie et de SAOS étaient un sous-score SDSC-insomnie pathologique et un index d’apnées hypopnées obstructives<!--> <!-->≥<!--> <!-->1,5/h. Les groupes « sans SAOS/insomnie », « Insomnie-seule », « SAOS-seul » et « COMISA » ont été comparés en termes d’architecture du sommeil, de paramètres respiratoires et de scores de somnolence, d’anxiété, de dépression et d’hyperactivité. Les résultats ont été analysés séparément pour les patients<!--> <!--><<!--> <!-->4 ans et ≥ 4 ans.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Deux cent deux patients ont été inclus (âge médian : 9 ans). La majorité étaient adressés pour suspicion de SAOS (67 %) dont 45 % présentant des comorbidités syndromiques et/ou neuromusculaires. Les patients étaient répartis ainsi : 30 % sans SAOS/insomnie, 10 % insomnie-seule, 45 % SAOS-seul et 15 % COMISA. L’insomnie, le SAOS et le COMISA étaient plus fréquents chez les patients<!--> <!--><<!--> <!-->4 ans. Aucune caractéristique n’a été identifiée comme spécifique au COMISA. La sévérité de l’insomnie n’était pas corrélée à celle du SAOS. Les patients insomniaques étaient plus anxieux, qu’ils aient un SAOS ou non.</div></div><div><h3>Conclusion</h3><div>La fréquence de l’insomnie était similaire dans les groupes SAOS et non SAOS (25 %). Les résultats suggèrent que l’insomnie n’est pas favorisée par le SAOS chez l’enfant, contrairement à l’adulte. Cela pourrait s’expliquer par des mécanismes pathophysiologiques de l’insomnie et du SAOS différents selon l’âge.</div></div>","PeriodicalId":100905,"journal":{"name":"Médecine du Sommeil","volume":"22 1","pages":"Page 34"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2025-03-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"143508367","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
{"title":"Importance d’explorer systématiquement le sommeil des enfants et adolescents porteurs d’un trouble neurodéveloppemental","authors":"Pierre-Yves Libois, Anne-Charlotte Declercq, Véronique Carlier","doi":"10.1016/j.msom.2025.01.053","DOIUrl":"10.1016/j.msom.2025.01.053","url":null,"abstract":"<div><h3>Objectif</h3><div>La littérature rapporte que 50 à 80 % des patients souffrant de troubles neurodéveloppementaux ont une plainte de sommeil. Nous proposons d’explorer en ambulatoire par un système JAWAC (détection des mouvements manducatoires verticaux) une population d’enfants et d’adolescents adressés pour difficultés scolaires d’origine neurodéveloppementale.</div></div><div><h3>Méthodes</h3><div>Cent quatorze patients (27 filles–87 garçons, de 4 à 18 ans) neurodéveloppementaux confirmés par une évaluation pluridisciplinaire, ont bénéficié d’un enregistrement polygraphique Brizzy de Nomics (oxymétrie couplée à un système JAWAC). Sont mesurés la durée du sommeil, le nombre d’événements respiratoires, l’effort respiratoire, l’abaissement mandibulaire moyen, l’indice de désaturation et la fragmentation du sommeil. Selon les résultats, à savoir fragmentation du sommeil ou/et syndrome de haute résistance des voies aériennes supérieurs (SHRVAS), un traitement médicamenteux, psychothérapeutique, chronobiologique, chirurgical ou une auto-rééducation respiratoire est proposé. Son impact évolutif est évalué pour les SHRVAS par un contrôle neurocognitif (BRIEF et alerte attentionnelle phasique et tonique) ainsi qu’un retest polygraphique ou par un suivi en consultation pour les autres dyssomnies.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Sur les 114 patients, 94 patients avaient une fragmentation du sommeil au Brizzy dont 16/24 sans plainte et 78/90 avec plainte(s) de sommeil (<span><span>Fig. 1</span></span>). Cinquante-huit fragmentations étaient imputables à un SHRVAS (de résistance sévère [<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->3], modérée [<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->8], légère [<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->47]). Cinq patients SHRVAS ont été orientés en chirurgie ORL ; parmi les 53 autres, 33 ont bénéficié d’une auto-rééducation respiratoire quotidienne pendant un mois. Les 36 patients au sommeil fragmenté sans SHRVAS ont bénéficié d’un traitement soit médicamenteux, soit psychothérapeutique ou chronobiologique. L’impact des différents traitements ciblés s’est montré largement positif sur la qualité du sommeil et de veille ainsi que sur les capacités cognitives. Sur les 11 SHRVAS actuellement réévalués en polygraphie, 8 ont été normalisés (∼72 %).</div></div><div><h3>Conclusion</h3><div>L’utilisation systématique dans les troubles neurodéveloppementaux d’une polygraphie type Brizzy est simple, sensible et déterminante pour identifier facilement les fragmentations du sommeil et/ou un syndrome obstructif avec une incidence de SHRVAS<!--> <!-->><!--> <!-->50 % contre 3 à 6 % dans la population générale. Leur prise en charge spécifique permet par ailleurs d’améliorer les performances d’apprentissage corrélativement à la meilleure qualité du sommeil.</div></div>","PeriodicalId":100905,"journal":{"name":"Médecine du Sommeil","volume":"22 1","pages":"Pages 47-48"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2025-03-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"143508004","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Julien Coelho , Florian Pécune , Alex Chanteclair , Etienne De Sevin , Emmanuel D’incau , Patricia Sagaspe , Jean-Arthur Micoulaud-Franchi , Pierre Philip
{"title":"Qui sont les insomniaques somnolents ? Une opportunité de démêler la relation complexe entre l’insomnie et la somnolence dans une cohorte numérique","authors":"Julien Coelho , Florian Pécune , Alex Chanteclair , Etienne De Sevin , Emmanuel D’incau , Patricia Sagaspe , Jean-Arthur Micoulaud-Franchi , Pierre Philip","doi":"10.1016/j.msom.2025.01.021","DOIUrl":"10.1016/j.msom.2025.01.021","url":null,"abstract":"<div><h3>Objectif</h3><div>L’insomnie et la somnolence sont fréquemment associées même si elles font intervenir des mécanismes physiologiques différents, voire opposés. Leur co-occurrence paradoxale et leur relation complexe en l’absence de troubles du sommeil ou de troubles psychiatriques ont jusqu’à présent été peu étudiées. L’application KANOPÉE, qui propose des interactions avec un compagnon virtuel pour collecter des données sur le sommeil et formuler des recommandations comportementales personnalisées pour améliorer le sommeil sur 17<!--> <!-->jours, offre une belle opportunité pour étudier la relation complexe entre insomnie et somnolence.</div></div><div><h3>Méthodes</h3><div>Cohorte numérique de 18 522 participants remplissant des questionnaires subjectifs en trois vagues sur leurs symptômes d’insomnie (ISI) et de somnolence (Epworth), en plus du dépistage de l’apnée obstructive du sommeil (NoSAS), du syndrome des jambes sans repos et de la dépression (PHQ-9). Un <em>Cross-Lagged Panel Model</em> à intercept aléatoire (RI-CLPM) a été réalisé pour explorer les associations longitudinales entre l’insomnie et la somnolence. Les modifications de l’insomnie et de la somnolence au cours du suivi ont été représentées à l’aide de la moyenne et de son intervalle de confiance (<em>bootstrap</em>) à chaque temps de suivi.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>À l’inclusion, 6345 (34 %) participants n’ont signalé ni insomnie ni somnolence, 4595 (25 %) étaient insomniaques, 3411 (18 %) étaient somnolents, 3916 (21 %) étaient insomniaques somnolents modérés et 255 (1 %) étaient insomniaques somnolents sévère (<span><span>Fig. 1</span></span>). La moitié des insomniaques somnolents modérés et les trois quarts des insomniaques somnolents sévères avaient une comorbidité expliquant la co-occurrence insomnie-somnolence. L’affection comorbide la plus répandue était la dépression (35 % des insomniaques somnolents modérés et 69 % des insomniaques somnolents sévères). L’insomnie et la somnolence avaient une relation en forme de U dans les analyses transversales. Nous n’avons trouvé aucune association longitudinale entre l’insomnie et la somnolence. Tous les profils de participants avaient une amélioration de leurs plaintes de sommeil au cours du suivi. Les patients très symptomatiques avaient la plus grande amélioration.</div></div><div><h3>Conclusion</h3><div>La relation entre insomnie et somnolence n’est pas linéaire : elles sont positivement associées jusqu’à un certain stade où elles deviennent incompatibles, en dehors des troubles du sommeil ou psychiatriques. Par ailleurs, elles répondent positivement à une intervention d’éducation à la santé du sommeil.</div></div>","PeriodicalId":100905,"journal":{"name":"Médecine du Sommeil","volume":"22 1","pages":"Pages 32-33"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2025-03-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"143508363","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Apolline Durtette , Audrey Henry , Christophe Portefaix , Sarah Barriere , Arthur Kaladjian , Laurent Pierot , Gaëtan Deslée , Fabien Gierski , Claire Launois
{"title":"Mécanismes compensatoires et syndrome d’apnées obstructives du sommeil : contributions de données en IRM fonctionnelle sous pression positive continue","authors":"Apolline Durtette , Audrey Henry , Christophe Portefaix , Sarah Barriere , Arthur Kaladjian , Laurent Pierot , Gaëtan Deslée , Fabien Gierski , Claire Launois","doi":"10.1016/j.msom.2025.01.003","DOIUrl":"10.1016/j.msom.2025.01.003","url":null,"abstract":"<div><h3>Objectif</h3><div>Le syndrome d’apnées obstructives du sommeil (SAOS) est une pathologie fréquente, qui est associée à une atteinte des fonctions cognitives. Il se caractérise par une fermeture répétée des voies aériennes supérieures (VAS) au cours du sommeil. Il résulte en partie d’anomalies anatomiques au niveau des VAS qui constituent alors une charge inspiratoire sur ces-dernières. La pression positive continue (PPC), traitement de référence du SAOS, permet de réduire cette dite charge. Des travaux antérieurs en électroencéphalographie ont mis en évidence, à l’éveil, une activation de circuits corticaux prémoteurs liés à la respiration chez des patients SAOS, activation similaire à celle observée chez des sujets sains soumis à une charge inspiratoire expérimentale. Nous formulons l’hypothèse que la charge inspiratoire présente au niveau des VAS des patients SAOS, en activant ces réseaux corticaux moteurs liés à la respiration, pourrait altérer les performances cognitives exécutives.</div></div><div><h3>Méthodes</h3><div>Pour tester cette hypothèse, nous avons demandé à 21 patients SAOS (indice d’apnées-hypopnées<!--> <!-->=<!--> <!-->47,2<!--> <!-->±<!--> <!-->18,1) et 7 sujets témoins de réaliser, dans un scanner IRM, une tâche N-Back, évaluant l’attention (N0, ligne de base) et la mémoire de travail (N1 et N2). Le test a été réalisé avec et sans PPC de manière randomisée. Les groupes SAOS et témoins ont été appariés sur l’âge, le sexe et le niveau d’étude.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Les premiers résultats révèlent une suractivation de plusieurs régions cérébrales chez les participants SAOS en condition « sans PPC » comparativement aux témoins, ce pour les contrastes N1<!--> <!-->><!--> <!-->N0 (gyrus lingual, <em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,002) et N2<!--> <!-->><!--> <!-->N0 (sillon temporal supérieur, <em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,024). Aucune différence significative d’activation n’a été observée dans la condition « avec PPC », et les performances comportementales étaient comparables entre les groupes.</div></div><div><h3>Conclusion</h3><div>Ces résultats préliminaires suggèrent que la suractivation de certaines régions cérébrales sans PPC reflèterait la mise en place de mécanismes compensatoires neuronaux chez les patients SAOS.</div></div>","PeriodicalId":100905,"journal":{"name":"Médecine du Sommeil","volume":"22 1","pages":"Page 24"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2025-03-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"143508003","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
{"title":"Hypersomnie idiopathique avec majoration au cours la phase lutéale du cycle menstruel, prise en charge par traitements éveillant et hormonal","authors":"Margaud Tonnelat , Diane Hill , Damien Leger , Alexandre Rouen","doi":"10.1016/j.msom.2025.01.076","DOIUrl":"10.1016/j.msom.2025.01.076","url":null,"abstract":"<div><h3>Objectif</h3><div>Description d’un cas clinique d’hypersomnie idiopathique chez une femme de 27 ans, avec pour particularité une majoration de la somnolence en phase lutéale, avec traitement spécifique.</div></div><div><h3>Méthodes</h3><div>Description du cas clinique, avec mesures subjectives (score d’Epworth et IHSS au cours du cycle menstruel) et objectives (polysomnographie, test itératif de latence d’endormissement, et mesure longitudinale au long cours par dispositif FitBit).</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Une patiente de 27 ans, sans antécédents notables, a présenté depuis janvier 2022 une somnolence diurne excessive avec majoration lors de la phase lutéale du cycle menstruel (score d’Epworth en phase folliculaire : 17/24 ; score IHSS en phase folliculaire : 39/50, score d’Epworth en phase lutéale : 21/24 ; score IHSS en phase lutéale : 49/50), avec survenue de 2 à 3 attaques de sommeil par jour en phase lutéale (<span><span>Fig. 1</span></span>). Un enregistrement polysomnographique sur 48<!--> <!-->h a été réalisé, montrant une latence au TILE à 12<!--> <!-->minutes, et un temps total de sommeil sur la polysomnographie ad libitum à 690<!--> <!-->min. Une IRM cérébrale et un bilan biologique de somnolence étaient normaux. Un diagnostic d’hypersomnie idiopathique a ainsi été posé. Un traitement éveillant par modafinil a été initié, permettant une diminution partielle de la somnolence en phase lutéale (score d’Epworth en phase folliculaire : 13/24 ; et en phase lutéale : 16/24). Secondairement, compte tenu du caractère périodique des symptômes, un traitement hormonal a été instauré (dispositif intra-utérin au levonorgestrel), permettant une nette réduction de la somnolence (score d’Epworth : 11/24) et une régression totale des attaques des sommeil en phase lutéale (<span><span>Fig. 1</span></span>). Un enregistrement FitBit a été réalisé, et montre une diminution significative du temps total de sommeil au cours de la prise en charge, notamment après mise en place du dispositif intra-utérin.</div></div><div><h3>Conclusion</h3><div>Cette observation suggère que des variations menstruelles de la somnolence peuvent exister dans les hypersomnies, et qu’un traitement hormonal adjuvant peut dans ces cas compléter le traitement éveillant.</div></div>","PeriodicalId":100905,"journal":{"name":"Médecine du Sommeil","volume":"22 1","pages":"Pages 58-59"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2025-03-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"143508033","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}