Lisa Brunel , Benjamin Putois , Marine Thieux , Laurianne Coutier , Patricia Franco , Aurore Guyon
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Les objectifs de l’étude étaient donc (1) d’évaluer la fréquence du COMISA dans une population d’enfants adressés pour polysomnographie (PSG), (2) d’étudier les liens entre insomnie et SAOS et (3) de décrire les spécificités cliniques des enfants avec COMISA.</div></div><div><h3>Méthodes</h3><div>Tous les enfants âgés de 6 mois à 16 ans ayant réalisé une PSG sans support ventilatoire dans l’unité de sommeil de l’Hôpital Femme-Mère-Enfant entre 2018 et 2024 et pour qui l’échelle <em>Sleep Disturbance Scale for Children</em> (SDSC) avait été complétée ont été inclus à cette étude rétrospective. D’autres questionnaires ont été recueillis (échelles d’Epworth et de Conners, CBCL, CDI). Les critères pour parler d’insomnie et de SAOS étaient un sous-score SDSC-insomnie pathologique et un index d’apnées hypopnées obstructives<!--> <!-->≥<!--> <!-->1,5/h. Les groupes « sans SAOS/insomnie », « Insomnie-seule », « SAOS-seul » et « COMISA » ont été comparés en termes d’architecture du sommeil, de paramètres respiratoires et de scores de somnolence, d’anxiété, de dépression et d’hyperactivité. Les résultats ont été analysés séparément pour les patients<!--> <!--><<!--> <!-->4 ans et ≥ 4 ans.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Deux cent deux patients ont été inclus (âge médian : 9 ans). La majorité étaient adressés pour suspicion de SAOS (67 %) dont 45 % présentant des comorbidités syndromiques et/ou neuromusculaires. Les patients étaient répartis ainsi : 30 % sans SAOS/insomnie, 10 % insomnie-seule, 45 % SAOS-seul et 15 % COMISA. L’insomnie, le SAOS et le COMISA étaient plus fréquents chez les patients<!--> <!--><<!--> <!-->4 ans. Aucune caractéristique n’a été identifiée comme spécifique au COMISA. La sévérité de l’insomnie n’était pas corrélée à celle du SAOS. Les patients insomniaques étaient plus anxieux, qu’ils aient un SAOS ou non.</div></div><div><h3>Conclusion</h3><div>La fréquence de l’insomnie était similaire dans les groupes SAOS et non SAOS (25 %). Les résultats suggèrent que l’insomnie n’est pas favorisée par le SAOS chez l’enfant, contrairement à l’adulte. Cela pourrait s’expliquer par des mécanismes pathophysiologiques de l’insomnie et du SAOS différents selon l’âge.</div></div>","PeriodicalId":100905,"journal":{"name":"Médecine du Sommeil","volume":"22 1","pages":"Page 34"},"PeriodicalIF":0.0000,"publicationDate":"2025-03-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":"0","resultStr":"{\"title\":\"Apnées obstructives du sommeil et insomnie concomitante (COMISA) chez l’enfant\",\"authors\":\"Lisa Brunel , Benjamin Putois , Marine Thieux , Laurianne Coutier , Patricia Franco , Aurore Guyon\",\"doi\":\"10.1016/j.msom.2025.01.025\",\"DOIUrl\":null,\"url\":null,\"abstract\":\"<div><h3>Objectif</h3><div>Le COMISA désigne la co-occurrence de l’insomnie et du syndrome d’apnées obstructives du sommeil (SAOS). Chez l’adulte, le COMISA est associé à des plaintes plus importantes et un traitement plus complexe que lorsque les pathologies sont présentes de façon isolée. 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Apnées obstructives du sommeil et insomnie concomitante (COMISA) chez l’enfant
Objectif
Le COMISA désigne la co-occurrence de l’insomnie et du syndrome d’apnées obstructives du sommeil (SAOS). Chez l’adulte, le COMISA est associé à des plaintes plus importantes et un traitement plus complexe que lorsque les pathologies sont présentes de façon isolée. Peu d’études existent chez l’enfant. Les objectifs de l’étude étaient donc (1) d’évaluer la fréquence du COMISA dans une population d’enfants adressés pour polysomnographie (PSG), (2) d’étudier les liens entre insomnie et SAOS et (3) de décrire les spécificités cliniques des enfants avec COMISA.
Méthodes
Tous les enfants âgés de 6 mois à 16 ans ayant réalisé une PSG sans support ventilatoire dans l’unité de sommeil de l’Hôpital Femme-Mère-Enfant entre 2018 et 2024 et pour qui l’échelle Sleep Disturbance Scale for Children (SDSC) avait été complétée ont été inclus à cette étude rétrospective. D’autres questionnaires ont été recueillis (échelles d’Epworth et de Conners, CBCL, CDI). Les critères pour parler d’insomnie et de SAOS étaient un sous-score SDSC-insomnie pathologique et un index d’apnées hypopnées obstructives ≥ 1,5/h. Les groupes « sans SAOS/insomnie », « Insomnie-seule », « SAOS-seul » et « COMISA » ont été comparés en termes d’architecture du sommeil, de paramètres respiratoires et de scores de somnolence, d’anxiété, de dépression et d’hyperactivité. Les résultats ont été analysés séparément pour les patients < 4 ans et ≥ 4 ans.
Résultats
Deux cent deux patients ont été inclus (âge médian : 9 ans). La majorité étaient adressés pour suspicion de SAOS (67 %) dont 45 % présentant des comorbidités syndromiques et/ou neuromusculaires. Les patients étaient répartis ainsi : 30 % sans SAOS/insomnie, 10 % insomnie-seule, 45 % SAOS-seul et 15 % COMISA. L’insomnie, le SAOS et le COMISA étaient plus fréquents chez les patients < 4 ans. Aucune caractéristique n’a été identifiée comme spécifique au COMISA. La sévérité de l’insomnie n’était pas corrélée à celle du SAOS. Les patients insomniaques étaient plus anxieux, qu’ils aient un SAOS ou non.
Conclusion
La fréquence de l’insomnie était similaire dans les groupes SAOS et non SAOS (25 %). Les résultats suggèrent que l’insomnie n’est pas favorisée par le SAOS chez l’enfant, contrairement à l’adulte. Cela pourrait s’expliquer par des mécanismes pathophysiologiques de l’insomnie et du SAOS différents selon l’âge.