{"title":"Hypersomnie idiopathique avec majoration au cours la phase lutéale du cycle menstruel, prise en charge par traitements éveillant et hormonal","authors":"Margaud Tonnelat , Diane Hill , Damien Leger , Alexandre Rouen","doi":"10.1016/j.msom.2025.01.076","DOIUrl":null,"url":null,"abstract":"<div><h3>Objectif</h3><div>Description d’un cas clinique d’hypersomnie idiopathique chez une femme de 27 ans, avec pour particularité une majoration de la somnolence en phase lutéale, avec traitement spécifique.</div></div><div><h3>Méthodes</h3><div>Description du cas clinique, avec mesures subjectives (score d’Epworth et IHSS au cours du cycle menstruel) et objectives (polysomnographie, test itératif de latence d’endormissement, et mesure longitudinale au long cours par dispositif FitBit).</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Une patiente de 27 ans, sans antécédents notables, a présenté depuis janvier 2022 une somnolence diurne excessive avec majoration lors de la phase lutéale du cycle menstruel (score d’Epworth en phase folliculaire : 17/24 ; score IHSS en phase folliculaire : 39/50, score d’Epworth en phase lutéale : 21/24 ; score IHSS en phase lutéale : 49/50), avec survenue de 2 à 3 attaques de sommeil par jour en phase lutéale (<span><span>Fig. 1</span></span>). Un enregistrement polysomnographique sur 48<!--> <!-->h a été réalisé, montrant une latence au TILE à 12<!--> <!-->minutes, et un temps total de sommeil sur la polysomnographie ad libitum à 690<!--> <!-->min. Une IRM cérébrale et un bilan biologique de somnolence étaient normaux. Un diagnostic d’hypersomnie idiopathique a ainsi été posé. Un traitement éveillant par modafinil a été initié, permettant une diminution partielle de la somnolence en phase lutéale (score d’Epworth en phase folliculaire : 13/24 ; et en phase lutéale : 16/24). Secondairement, compte tenu du caractère périodique des symptômes, un traitement hormonal a été instauré (dispositif intra-utérin au levonorgestrel), permettant une nette réduction de la somnolence (score d’Epworth : 11/24) et une régression totale des attaques des sommeil en phase lutéale (<span><span>Fig. 1</span></span>). Un enregistrement FitBit a été réalisé, et montre une diminution significative du temps total de sommeil au cours de la prise en charge, notamment après mise en place du dispositif intra-utérin.</div></div><div><h3>Conclusion</h3><div>Cette observation suggère que des variations menstruelles de la somnolence peuvent exister dans les hypersomnies, et qu’un traitement hormonal adjuvant peut dans ces cas compléter le traitement éveillant.</div></div>","PeriodicalId":100905,"journal":{"name":"Médecine du Sommeil","volume":"22 1","pages":"Pages 58-59"},"PeriodicalIF":0.0000,"publicationDate":"2025-03-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":"0","resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":null,"PeriodicalName":"Médecine du Sommeil","FirstCategoryId":"1085","ListUrlMain":"https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S1769449325000767","RegionNum":0,"RegionCategory":null,"ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":null,"EPubDate":"","PubModel":"","JCR":"","JCRName":"","Score":null,"Total":0}
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Abstract
Objectif
Description d’un cas clinique d’hypersomnie idiopathique chez une femme de 27 ans, avec pour particularité une majoration de la somnolence en phase lutéale, avec traitement spécifique.
Méthodes
Description du cas clinique, avec mesures subjectives (score d’Epworth et IHSS au cours du cycle menstruel) et objectives (polysomnographie, test itératif de latence d’endormissement, et mesure longitudinale au long cours par dispositif FitBit).
Résultats
Une patiente de 27 ans, sans antécédents notables, a présenté depuis janvier 2022 une somnolence diurne excessive avec majoration lors de la phase lutéale du cycle menstruel (score d’Epworth en phase folliculaire : 17/24 ; score IHSS en phase folliculaire : 39/50, score d’Epworth en phase lutéale : 21/24 ; score IHSS en phase lutéale : 49/50), avec survenue de 2 à 3 attaques de sommeil par jour en phase lutéale (Fig. 1). Un enregistrement polysomnographique sur 48 h a été réalisé, montrant une latence au TILE à 12 minutes, et un temps total de sommeil sur la polysomnographie ad libitum à 690 min. Une IRM cérébrale et un bilan biologique de somnolence étaient normaux. Un diagnostic d’hypersomnie idiopathique a ainsi été posé. Un traitement éveillant par modafinil a été initié, permettant une diminution partielle de la somnolence en phase lutéale (score d’Epworth en phase folliculaire : 13/24 ; et en phase lutéale : 16/24). Secondairement, compte tenu du caractère périodique des symptômes, un traitement hormonal a été instauré (dispositif intra-utérin au levonorgestrel), permettant une nette réduction de la somnolence (score d’Epworth : 11/24) et une régression totale des attaques des sommeil en phase lutéale (Fig. 1). Un enregistrement FitBit a été réalisé, et montre une diminution significative du temps total de sommeil au cours de la prise en charge, notamment après mise en place du dispositif intra-utérin.
Conclusion
Cette observation suggère que des variations menstruelles de la somnolence peuvent exister dans les hypersomnies, et qu’un traitement hormonal adjuvant peut dans ces cas compléter le traitement éveillant.