{"title":"Évaluation du chronotype chez les enfants et les adolescents atteints de mucoviscidose à l’ère des modulateurs de CFTR (CHRONO-MUCO)","authors":"Catherine Chen , Aurore Guyon , Claude Gronfier , Nicole Beydon , Harriet Corvol , Sonia Galletti , Iulia Ioan , Valérie Laudy , Mahamadi Savadogo , Aurélie Tatopoulos , Jessica Taytard , Guillaume Thouvenin , Philippe Reix , Patricia Franco , Laurianne Coutier","doi":"10.1016/j.msom.2025.01.093","DOIUrl":null,"url":null,"abstract":"<div><h3>Objectif</h3><div>L’apparition de troubles du sommeil (TS) chez l’adulte atteint de mucoviscidose (MV) sous ELEXACAFTOR-TEZACAFTOR-IVACAFTOR (ETI) a été rapportée. Aucune étude sur le chronotype n’a été réalisée sous ETI ni chez l’enfant ni chez l’adulte. L’objectif de l’étude était d’évaluer la nature du chronotype des enfants traités par ETI et leur qualité de sommeil.</div></div><div><h3>Méthodes</h3><div>Une étude prospective tricentrique (Lyon, Nancy, Paris-Trousseau) a été menée en 2024 chez les patients de 2–18 ans avec MV sous ETI. Ont été réalisés : interrogatoire du sommeil, questionnaires (chronotype, troubles du sommeil, somnolence, hyperactivité, anxiété-dépression), réactivité pupillaire à la lumière, actimétrie (7<!--> <!-->jours), mélatonine urinaire (24<!--> <!-->h).</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Au total, 54 patients inclus (23 garçons, âge médian [min–max] : 11 ans [3–17] dont 23 [43 %] ont déclaré des TS [surtout à 2–5 ans] [<span><span>Fig. 1</span></span>]). Parmi eux, 18 (78 %) n’avaient pas de TS avant ETI ou des TS anciens amplifiés sous ETI. 8 patients ont eu une modification thérapeutique avec amélioration partielle. L’insomnie d’endormissement était la plus fréquente (35 %). Dix pour cent avaient un retard de phase selon questionnaires et 30 % selon mélatonine urinaire. L’actimétrie objectivait un coucher trop tardif (81 %), une durée de sommeil faible (30 %) et un sommeil trop fragmenté (50 %). 30 % des patients avaient un score d’anxiété élevé.</div></div><div><h3>Conclusion</h3><div>Il existe une fréquence importante de TS chez les enfants et adolescents traités par ETI, apparus dans les 6 premiers mois après instauration. La poursuite des inclusions permettra de mieux comprendre leur physiopathologie (anxiété-dépression et/ou anomalie du chronotype).</div></div>","PeriodicalId":100905,"journal":{"name":"Médecine du Sommeil","volume":"22 1","pages":"Page 66"},"PeriodicalIF":0.0000,"publicationDate":"2025-03-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":"0","resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":null,"PeriodicalName":"Médecine du Sommeil","FirstCategoryId":"1085","ListUrlMain":"https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S1769449325000937","RegionNum":0,"RegionCategory":null,"ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":null,"EPubDate":"","PubModel":"","JCR":"","JCRName":"","Score":null,"Total":0}
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Abstract
Objectif
L’apparition de troubles du sommeil (TS) chez l’adulte atteint de mucoviscidose (MV) sous ELEXACAFTOR-TEZACAFTOR-IVACAFTOR (ETI) a été rapportée. Aucune étude sur le chronotype n’a été réalisée sous ETI ni chez l’enfant ni chez l’adulte. L’objectif de l’étude était d’évaluer la nature du chronotype des enfants traités par ETI et leur qualité de sommeil.
Méthodes
Une étude prospective tricentrique (Lyon, Nancy, Paris-Trousseau) a été menée en 2024 chez les patients de 2–18 ans avec MV sous ETI. Ont été réalisés : interrogatoire du sommeil, questionnaires (chronotype, troubles du sommeil, somnolence, hyperactivité, anxiété-dépression), réactivité pupillaire à la lumière, actimétrie (7 jours), mélatonine urinaire (24 h).
Résultats
Au total, 54 patients inclus (23 garçons, âge médian [min–max] : 11 ans [3–17] dont 23 [43 %] ont déclaré des TS [surtout à 2–5 ans] [Fig. 1]). Parmi eux, 18 (78 %) n’avaient pas de TS avant ETI ou des TS anciens amplifiés sous ETI. 8 patients ont eu une modification thérapeutique avec amélioration partielle. L’insomnie d’endormissement était la plus fréquente (35 %). Dix pour cent avaient un retard de phase selon questionnaires et 30 % selon mélatonine urinaire. L’actimétrie objectivait un coucher trop tardif (81 %), une durée de sommeil faible (30 %) et un sommeil trop fragmenté (50 %). 30 % des patients avaient un score d’anxiété élevé.
Conclusion
Il existe une fréquence importante de TS chez les enfants et adolescents traités par ETI, apparus dans les 6 premiers mois après instauration. La poursuite des inclusions permettra de mieux comprendre leur physiopathologie (anxiété-dépression et/ou anomalie du chronotype).