{"title":"Reproductibilité test-retest des critères alternatifs des tests itératifs de latence d’endormissement dans les hypersomnolences d’origine centrale","authors":"Claire Denis , Alexandre Derre , Séverine Beziat , Sofiène Chenini , Isabelle Jaussent , Yves Dauvilliers , Lucie Barateau","doi":"10.1016/j.msom.2025.01.006","DOIUrl":null,"url":null,"abstract":"<div><h3>Objectif</h3><div>Le diagnostic de la narcolepsie de type 1 (NT1), de type 2 (NT2), et de l’hypersomnie idiopathique (HI) nécessite la réalisation de tests itératifs de latence d’endormissement (TILE). Il existe une importante variabilité test-retest des critères TILE standards (latence d’endormissement moyenne et présence d’endormissement en sommeil paradoxal [SP] dans les 15<!--> <!-->min suivant l’endormissement [SOREM]). Certains critères alternatifs des TILE récemment étudiés (comme la durée moyenne du SP [DMSP]) permettent de distinguer les patients orexine-déficients avec une meilleure sensibilité et spécificité que les critères standards. Notre objectif est d’évaluer la reproductibilité test-retest de ces critères alternatifs.</div></div><div><h3>Méthodes</h3><div>Cent trente-sept patients avec une plainte d’hypersomnolence ont bénéficié de deux polysomnographies (PSG) suivies de TILE, en condition non traitée. Les diagnostics de NT1, NT2, HI et somnolence non-spécifiée (NSH) étaient basés sur les critères ICSD-3 usuels (PSG/TILE) et le taux d’orexine (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->85). Les 20 premières minutes des TILES ont été extraites et analysées.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>À la première visite(V1), 46 patients étaient NT1, 33 NT2, 18 HI et 40 NSH. À V2, 46 étaient NT1, 13 NT2, 22 HI et 56 NSH. Les résultats des TILE étaient peu reproductibles entre les deux évaluations pour les NT2 et HI (27 % et 39 % seulement gardaient les mêmes critères diagnostics avec les standards actuels) et 78 % pour les NT1. Parmi les critères alternatifs, 34/46 patients NT1 avaient une DMSP<!--> <!-->≥<!--> <!-->4,1<!--> <!-->min à V1, et 85 % d’entre eux à V2 (Kappa<!--> <!-->=<!--> <!-->51 % IC-95<!--> <!-->=<!--> <!-->[23 ; 79 %]) ; à l’inverse 99 % des non-NT1 n’avaient ce critère ni à V1 ni à V2. Chez les NT1 avec<!--> <!-->≥<!--> <!-->1 endormissement direct en SP (diREM) à V1 (40/46), 90 % avaient<!--> <!-->≥<!--> <!-->1diREM à V2 (Kappa<!--> <!-->=<!--> <!-->23 % IC-95<!--> <!-->=<!--> <!-->[–14 ; 61 %]) ; chez les non-NT1 sans diREM à V1 (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->61), 82 % n’avaient pas de diREM à V2. Parmi les patients narcoleptiques, une DMSP<!--> <!-->≥<!--> <!-->5,7<!--> <!-->min était retrouvée chez 26 NT1, dont 73 % étaient concordants à V2 (Kappa<!--> <!-->=<!--> <!-->43 % IC-95<!--> <!-->=<!--> <!-->[17 ; 69 %]) ; tous les NT2 avec DMSP<!--> <!--><<!--> <!-->5,7<!--> <!-->min (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->29) étaient concordants à V2 (Kappa<!--> <!-->=<!--> <!-->84 % IC-95<!--> <!-->=<!--> <!-->[54 ; 100 %]).</div></div><div><h3>Conclusion</h3><div>Parmi les critères alternatifs au TILE permettant de distinguer les patients orexine-déficients des autres patients somnolents, la durée du SP et la présence de diREM restent concordantes sur deux évaluations, à l’inverse des critères standard du TILE.</div></div>","PeriodicalId":100905,"journal":{"name":"Médecine du Sommeil","volume":"22 1","pages":"Pages 25-26"},"PeriodicalIF":0.0000,"publicationDate":"2025-03-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":"0","resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":null,"PeriodicalName":"Médecine du Sommeil","FirstCategoryId":"1085","ListUrlMain":"https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S1769449325000068","RegionNum":0,"RegionCategory":null,"ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":null,"EPubDate":"","PubModel":"","JCR":"","JCRName":"","Score":null,"Total":0}
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Abstract
Objectif
Le diagnostic de la narcolepsie de type 1 (NT1), de type 2 (NT2), et de l’hypersomnie idiopathique (HI) nécessite la réalisation de tests itératifs de latence d’endormissement (TILE). Il existe une importante variabilité test-retest des critères TILE standards (latence d’endormissement moyenne et présence d’endormissement en sommeil paradoxal [SP] dans les 15 min suivant l’endormissement [SOREM]). Certains critères alternatifs des TILE récemment étudiés (comme la durée moyenne du SP [DMSP]) permettent de distinguer les patients orexine-déficients avec une meilleure sensibilité et spécificité que les critères standards. Notre objectif est d’évaluer la reproductibilité test-retest de ces critères alternatifs.
Méthodes
Cent trente-sept patients avec une plainte d’hypersomnolence ont bénéficié de deux polysomnographies (PSG) suivies de TILE, en condition non traitée. Les diagnostics de NT1, NT2, HI et somnolence non-spécifiée (NSH) étaient basés sur les critères ICSD-3 usuels (PSG/TILE) et le taux d’orexine (n = 85). Les 20 premières minutes des TILES ont été extraites et analysées.
Résultats
À la première visite(V1), 46 patients étaient NT1, 33 NT2, 18 HI et 40 NSH. À V2, 46 étaient NT1, 13 NT2, 22 HI et 56 NSH. Les résultats des TILE étaient peu reproductibles entre les deux évaluations pour les NT2 et HI (27 % et 39 % seulement gardaient les mêmes critères diagnostics avec les standards actuels) et 78 % pour les NT1. Parmi les critères alternatifs, 34/46 patients NT1 avaient une DMSP ≥ 4,1 min à V1, et 85 % d’entre eux à V2 (Kappa = 51 % IC-95 = [23 ; 79 %]) ; à l’inverse 99 % des non-NT1 n’avaient ce critère ni à V1 ni à V2. Chez les NT1 avec ≥ 1 endormissement direct en SP (diREM) à V1 (40/46), 90 % avaient ≥ 1diREM à V2 (Kappa = 23 % IC-95 = [–14 ; 61 %]) ; chez les non-NT1 sans diREM à V1 (n = 61), 82 % n’avaient pas de diREM à V2. Parmi les patients narcoleptiques, une DMSP ≥ 5,7 min était retrouvée chez 26 NT1, dont 73 % étaient concordants à V2 (Kappa = 43 % IC-95 = [17 ; 69 %]) ; tous les NT2 avec DMSP < 5,7 min (n = 29) étaient concordants à V2 (Kappa = 84 % IC-95 = [54 ; 100 %]).
Conclusion
Parmi les critères alternatifs au TILE permettant de distinguer les patients orexine-déficients des autres patients somnolents, la durée du SP et la présence de diREM restent concordantes sur deux évaluations, à l’inverse des critères standard du TILE.