A. Cornillault , J. Bonigen , V. Heidelberger , M. Tardieu , S. Ranque , A. Maruani , G. Desoubeaux , B. Bonniaud , C. Abasq-Thomas , J. Pasteur , L. Poujade , C. Chiaverini , C. Espagnon , A. Perrier , J. Miquel , J.V. De Monleon , B. Sterling , J. Flament , A.S. Dussouil , S. Barbarot , S. Mallet
{"title":"Prise en charge des teignes des enfants de moins de 10 kg : étude descriptive multicentrique","authors":"A. Cornillault , J. Bonigen , V. Heidelberger , M. Tardieu , S. Ranque , A. Maruani , G. Desoubeaux , B. Bonniaud , C. Abasq-Thomas , J. Pasteur , L. Poujade , C. Chiaverini , C. Espagnon , A. Perrier , J. Miquel , J.V. De Monleon , B. Sterling , J. Flament , A.S. Dussouil , S. Barbarot , S. Mallet","doi":"10.1016/j.fander.2024.09.495","DOIUrl":"10.1016/j.fander.2024.09.495","url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><div>La prise en charge des teignes des enfants <<!--> <!-->10<!--> <!-->kg est difficile et sans consensus. Suite à l’arrêt en 2021 de la commercialisation de la griséofulvine, seule AMM en pédiatrie dans cette indication, le Centre de preuve en dermatologie (CPD) de la Société française de dermatologie (SFD) a élaboré un algorithme de prise en charge pour l’enfant ≥<!--> <!-->10<!--> <!-->kg. L’objectif de notre étude était de décrire les modalités de prise en charge thérapeutique des teignes chez les enfants ≤<!--> <!-->10<!--> <!-->kg.</div></div><div><h3>Matériel et méthodes</h3><div>Étude observationnelle descriptive multicentrique rétrospective incluant les enfants ≤10<!--> <!-->kg traités pour une teigne documentée sur le plan microbiologique.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Vingt-six patients étaient inclus ; l’âge moyen était de 11 mois (1–25) et le poids moyen 8<!--> <!-->kg (4–10). L’atteinte était souvent limitée (≤<!--> <!-->10 % dans ⅔ des cas). L’examen direct était souvent positif (10/12). La proportion de teignes microscopiques et trichophytiques était identique (13/13) avec en tête de file M. audouinii (30 %) et T. tonsurans (19 %). Un contage dans l’entourage proche était noté dans ¾ des cas. La moitié des patients (13/26) a reçu un traitement local seul en 1ère intention, à l’issue duquel deux ont obtenu une guérison. La majorité des enfants (23/26) a reçu au moins un traitement antifongique systémique parfois associé à un traitement local (15/23). Parmi les enfants ayant reçu un traitement systémique, 82% des patients étaient atteints d’une teigne trichophytique et tous ceux atteints d’une teigne microsporique ont eu, au moins une fois, un traitement par terbinafine et par itraconazole. Deux enfants ont reçu également du fluconazole en 1ère ligne. Deux enfants ont été perdus de vue. L’ensemble des enfants suivis a obtenu une guérison clinique complète (21/24) et ou partielle (3/24). Un bilan biologique était réalisé dans 39 % au début du traitement, dans 30% en cours et dans 13% en fin de traitement, sans apparition d’anomalie en dehors d’une cytolyse <<!--> <!-->2<!--> <!-->N. La tolérance clinique était bonne; à noter des vomissements chez un enfant traité par itraconazole sans récidive lors de la réintroduction.</div></div><div><h3>Discussion</h3><div>Il s’agit de la première étude s’intéressant spécifiquement à la teigne de l’enfant ≤<!--> <!-->10<!--> <!-->kg depuis l’arrêt de la griséofulvine. Ce travail répond au manque de données sur la possibilité d’extrapoler la stratégie proposée par le CPD de la SFD à l’enfant <<!--> <!-->10<!--> <!-->kg. Un traitement local seul semble être une stratégie d’attente satisfaisante pour adapter le traitement systémique aux résultats microbiologiques, mais non suffisant comme traitement curatif. Les cliniciens semblent étendre ces recommandations aux enfants <<!--> <!-->10<!--> <!-->kg, à savoir terbinafine pour les teignes trichophytiques","PeriodicalId":100088,"journal":{"name":"Annales de Dermatologie et de Vénéréologie - FMC","volume":"4 8","pages":"Page A73"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2024-11-14","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"142651320","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
M. Raby , F. Balusson , E. Oger , A. Dupuy , F. Poizeau
{"title":"Évènements cardiovasculaires graves précoces sous anti-IL-17 : étude pharmaco-épidémiologique basée sur le système national des données de santé","authors":"M. Raby , F. Balusson , E. Oger , A. Dupuy , F. Poizeau","doi":"10.1016/j.fander.2024.09.485","DOIUrl":"10.1016/j.fander.2024.09.485","url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><div>La sécurité cardiovasculaire des biothérapies du psoriasis est un sujet de controverse. Alors que les anti-TNF ne semblent pas incriminés, les anti-IL-17 pourraient, tout comme les anti-IL-12/23, déclencher des événements cardiovasculaires graves (ECVG, critère composite regroupant les accidents vasculaires cérébraux ischémiques ou les syndromes coronariens aigus) par déstabilisation de plaques d’athérome liée à l’inhibition des lymphocytes Th17. Notre objectif était de rechercher un effet déclencheur d’ECVG suivant l’initiation d’un anti-IL-17.</div></div><div><h3>Matériel et méthodes</h3><div>À partir du système national des données de santé, nous avons extrait les données des sujets ayant reçu du sécukinumab, ixékizumab, brodalumab, adalimumab ou étanercept entre le 01/01/2010 et le 31/12/2021. Nous avons ensuite identifié les ECVG. Nous avons appliqué un schéma case-time-control: nous avons comparé les introductions d’anti-IL-17 dans la période « à risque », définie comme les 6 mois précédant un ECVG, à celles de la période « référence », définie comme les 6 mois qui lui sont antérieurs. Un groupe de témoins n’ayant pas fait d’ECVG permettait d’ajuster sur la tendance temporelle des initiations. Le schéma était répété chez les patients ayant reçu un anti-TNF pour une indication commune à celles des anti-IL-17. Les anti-TNF n’étaient pas comparés aux anti-IL-17 mais agissaient comme contrôle négatif. L’analyse était stratifiée sur le niveau de risque cardiovasculaire, défini comme haut en présence de 2 facteurs de risque ou d’un antécédent de maladie thrombo-embolique.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Parmi 34 241 sujets exposés aux anti-IL-17, 315 ECVG étaient survenus après l’initiation du traitement, soit une incidence de 3,4 pour 100 000 patients-années. Après application des critères d’exclusion, 260 ECVG étaient analysés. Parmi 108 811 sujets exposés aux anti-TNF, 1561 ECVG étaient analysés. Après ajustement, l’odds-ratio estimant le risque d’ECVG précoces sous anti-IL-17 était de 1,39 (intervalle de confiance à 95%: 0,76–2,54). Il n’y avait pas de différence selon le niveau de risque cardiovasculaire. En analyse de sensibilité, nous avons élargi la définition des ECVG et réduit la durée des périodes à 3 mois: les conclusions étaient inchangées.</div></div><div><h3>Discussion</h3><div>Ces résultats ne plaident pas en faveur d’un déclenchement d’ECVG suivant l’introduction d’un anti-IL-17. La base de données quasi-exhaustive et le modèle choisi plaident en faveur de la robustesse des résultats. Certains facteurs de risque cardiovasculaire, comme l’obésité ou la sédentarité, n’ont pu être identifiés; cependant, l’utilisation d’un schéma où le patient est comparé à lui-même permet de ne pas introduire de biais de confusion.</div></div><div><h3>Conclusion</h3><div>Nous n’avons pas trouvé d’excès d’ECVG dans les 6 mois suivant l’introduction d’un anti-IL-17. Bien que rassurants, ces résultats appellent à d","PeriodicalId":100088,"journal":{"name":"Annales de Dermatologie et de Vénéréologie - FMC","volume":"4 8","pages":"Page A67"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2024-11-14","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"142659445","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
L. Chantelot , A. Gaillet , F. Botterel , S. Oro , N. De Prost
{"title":"Candidémie et colonisation à Candida sp. chez les patients atteints de nécrolyse épidermique en réanimation : description et pronostic","authors":"L. Chantelot , A. Gaillet , F. Botterel , S. Oro , N. De Prost","doi":"10.1016/j.fander.2024.09.464","DOIUrl":"10.1016/j.fander.2024.09.464","url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><div>Les infections bactériennes sont la première cause de mortalité intra hospitalière au cours de la nécrolyse épidermique (NE, syndromes de Stevens-Johnson et de Lyell). La colonisation cutanée bactérienne (<em>Pseudomonas aeruginosa</em> et <em>Staphylococcus aureus</em>) permet de prédire les bactériémies aux mêmes germes. Les levures de type <em>Candida sp.</em> peuvent coloniser les patients en réanimation. L’incidence des candidémies et de la colonisation à Candida chez les patients avec NE n’est pas connue. Le but de notre étude était de les décrire, ainsi que leur pronostic.</div></div><div><h3>Matériel et méthodes</h3><div>Nous avons réalisé une étude monocentrique rétrospective de janvier 2000 à août 2023. Tous les patients admis en réanimation pour NE étaient inclus. La carte fongique cutanée était dite positive si au moins un site prélevé (sur 3 habituellement) était positif à <em>Candida sp</em>. La candidémie était définie comme une hémoculture positive. Nous avons décrit les caractéristiques des patients atteints (colonisation cutanée sans candidémie ou candidémie) et les avons comparées aux patients non colonisés et sans candidémie (« contrôles ») vus pendant la même période dans la même unité de réanimation.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Au total, 155 patients étaient inclus (âge médian 50<!--> <!-->ans [37 ; 63], 46 % d’hommes) : 36 (23 %) avaient une carte fongique positive sans candidémie, 12 (8 %) une candidémie (dont 8/12 avec porte d’entrée cutanée documentée par la carte) et 107 (69 %) n’avaient ni carte fongique positive ni candidémie. <em>C. albicans</em> était l’espèce la plus souvent isolée (64 %) suivi de <em>C. parapsilosis</em> (27 %) et <em>C. glabrata</em> (17 %). La sensibilité des cartes fongiques cutanées pour prédire le risque de candidémie était bonne (89 % ; 95 % CI [52 % ;100 %]) ainsi que sa valeur prédictive négative (99 % ; 95 % CI [94 % ;100 %]). La mortalité n’était pas différente entre les trois groupes (47 % chez les patients avec carte fongique positive, 25 % chez ceux avec candidémie et 33 % chez les non colonisés, <em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,21) mais les patients avec candidémie avaient un séjour en réanimation plus long (médiane 59<!--> <!-->jours <em>vs</em> 18 et 12<!--> <!-->jours pour ceux avec carte positive et les contrôles, <em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,0002). La surface décollée-décollable maximale était associée à la survenue de candidémie (<em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,001).</div></div><div><h3>Discussion</h3><div>La colonisation cutanée à <em>Candida</em> est fréquente chez les patients avec NE en réanimation (44/155, 28 % dans notre étude) et 8 % développent une candidémie. La surface cutanée décollée est un facteur de risque. L’existence d’une candidémie est associée à un séjour prolongé en réanimation. Ces données sont cohérentes avec celle des patients brûlés admis en réanimation.</div></div><div><h3>Conclusion</h3><div>La colonisation fongiqu","PeriodicalId":100088,"journal":{"name":"Annales de Dermatologie et de Vénéréologie - FMC","volume":"4 8","pages":"Pages A54-A55"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2024-11-14","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"142659449","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
C. Ollivier , S. Afach , R. Guelimi , E. Sbidian , L. Le Cleach
{"title":"Réponse placebo dans les essais évaluant des biothérapies et petites molécules dans les dermatoses inflammatoires : revue systématique et méta-analyse de prévalence","authors":"C. Ollivier , S. Afach , R. Guelimi , E. Sbidian , L. Le Cleach","doi":"10.1016/j.fander.2024.09.480","DOIUrl":"10.1016/j.fander.2024.09.480","url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><div>En dermatologie, les biothérapies et petites molécules ont amélioré la prise en charge des maladies inflammatoires. Les essais contrôlés randomisés contre placebo sont encore largement utilisés. La réponse placebo, déterminée par de nombreux facteurs liés au patient, à la maladie ou à l’essai, varie d’une maladie et d’un essai à l’autre. Cette variabilité complique la comparaison de l’effet d’un traitement entre essais et peut engendrer une mauvaise prédiction de la réponse placebo. Les objectifs étaient de quantifier la réponse placebo obtenue selon le critère de jugement principal dans les essais évaluant des biothérapies et petites molécules dans le psoriasis, la dermatite atopique et la pelade, et de quantifier la réponse placebo selon une amélioration de 50 %, 75 % et 90 % de l’activité de la maladie.</div></div><div><h3>Matériel et méthodes</h3><div>Tous les essais contrôlés randomisés évaluant un traitement systémique de type biothérapie ou petite molécule avec au moins un bras placebo comme comparateur dans les trois maladies considérées ont été sélectionnés à partir de deux revues Cochrane et d’une revue systématique non Cochrane, mises à jour respectivement en mars 2024 et novembre 2022. Les essais avec un bras placebo recevant des co-interventions ont été exclus. Après extraction des données et évaluation du risque de biais selon l’outil RoB 2, nous avons réalisé une méta-analyse de prévalence sur données groupées de la réponse placebo selon un modèle à effets aléatoires. En présence d’hétérogénéité, nous avons réalisé des analyses en sous-groupes. Un protocole a été enregistré préalablement (Open Science Framework, osf.io/m5cd6).</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Sur les 169 essais inclus dans notre revue systématique, 92 évaluaient des traitements dans le psoriasis, 62 dans la dermatite atopique et 15 dans la pelade, incluant au total 15 243 participants dans un bras placebo. Dans 114 essais, le pourcentage combiné de participants obtenant une réponse dans le bras placebo selon le critère de jugement principal de chaque étude était estimé à 5 % (IC 95 % 4–6), avec une hétérogénéité importante (I<sup>2</sup> <!-->=<!--> <!-->67 %). La réponse placebo était plus élevée dans la dermatite atopique (8 % ; IC 95 % 7–10 ; I<sup>2</sup> <!-->=<!--> <!-->62 %) que dans le psoriasis (5 % ; IC 95 % 4–5 ; I<sup>2</sup> <!-->=<!--> <!-->57 %) et la pelade (2 % ; IC 95 % 0–5 ; I<sup>2</sup> <!-->=<!--> <!-->63 %). Plus le critère de jugement était exigeant, plus la réponse placebo était basse.</div></div><div><h3>Discussion</h3><div>En utilisant une même méthodologie, nous avons pu quantifier et comparer la réponse placebo dans plusieurs pathologies dermatologiques, bien que le nombre d’essais soit déséquilibré selon les maladies. La réponse placebo très basse avec un critère de jugement exigeant pose la question de la pertinence des essais contre placebo pour des participants ayant une maladie sévère.</div></di","PeriodicalId":100088,"journal":{"name":"Annales de Dermatologie et de Vénéréologie - FMC","volume":"4 8","pages":"Pages A64-A65"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2024-11-14","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"142659525","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Y. Miao , A. Beauchet , H. Aubert , I. Neri , C. Bertoli , M.A. Chessa , A. Lasek , M. Tardieu , F. Prignano , S. Barbarot , T. Mcpherson , T. Torres , A.C. Bursztejn , S. Mallet , N. Sigg , J. Miquel , S. Leducq , E. Puzenat , C. Droitcourt , D. Pourchot , E. Mahé
{"title":"Facteurs associés au choix du premier médicament systémique dans le psoriasis de l’enfant : analyse de la cohorte en vie courante ACMé","authors":"Y. Miao , A. Beauchet , H. Aubert , I. Neri , C. Bertoli , M.A. Chessa , A. Lasek , M. Tardieu , F. Prignano , S. Barbarot , T. Mcpherson , T. Torres , A.C. Bursztejn , S. Mallet , N. Sigg , J. Miquel , S. Leducq , E. Puzenat , C. Droitcourt , D. Pourchot , E. Mahé","doi":"10.1016/j.fander.2024.09.443","DOIUrl":"10.1016/j.fander.2024.09.443","url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><div>Trois traitements sont proposés, souvent hors AMM, en 1ère ligne du traitement systémique du psoriasis sévère de l’enfant : acitrétine, méthotrexate, et ciclosporine. Si le méthotrexate est préféré dans le nord de l’Europe et aux États-Unis, l’acitrétine est plus régulièrement utilisée dans le sud de l’Europe. Il n’existe pas d’algorithme, ni d’essais comparatifs permettant de définir les critères qui font choisir un de ces traitements.</div><div>La cohorte multicentrique, internationale, rétrospective en vie courante, ACMé, visait à évaluer le taux de maintien comparatif de ces 3 molécules, ainsi que leur tolérance, chez les enfants souffrant de psoriasis.</div><div>L’objectif de cette étude était d’évaluer les facteurs associés au choix du premier traitement systémique chez les enfants atteints de psoriasis sévère.</div></div><div><h3>Matériel et méthodes</h3><div>Les centres sélectionnés en France, Italie, Portugal, Espagne, Royaume Uni et Canada déclaraient utiliser les 3 molécules dans le psoriasis de l’enfant. Les données de tous les patients inclus à partir de 2014 ont été analysées. Les données démographiques et cliniques ont été recueillies à l’aide d’un formulaire standardisé. L’analyse multivariée (facteurs retenus si <em>p</em> <!--><<!--> <!-->0,10 en univariée) a été réalisée à l’aide d’un modèle de régression logistique multinomiale (traitement de référence : méthotrexate).</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Au total, 302 enfants (âge moyen : 12,3<!--> <!-->±<!--> <!-->5,2<!--> <!-->ans, filles : 54,3 %) ont été inclus dans 25 centres et 4 pays (étude toujours en cours).</div><div>En analyse univariée, l’acitrétine était plus souvent utilisée en France et la ciclosporine en Italie (<em>p</em> <!--><<!--> <!-->0,0001) ; l’acitrétine était donnée chez des enfants plus jeunes (<em>p</em> <!--><<!--> <!-->0,0001), moins souvent chez les filles (<em>p</em> <!--><<!--> <!-->0,0001), la ciclosporine plus souvent dans les formes en plaques (<em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,0001) et les formes plus sévères ; le méthotrexate est privilégié en cas de rhumatisme (<em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,02).</div><div>En analyse multivariée, l’influence des pays est confirmée (<em>p</em> <!--><<!--> <!-->0,002). Il ressort également la préférence du méthotrexate pour les filles (<em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,001/acitrétine), les atteintes articulaires (<em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,04/acitrétine), et de l’acitrétine pour les enfants plus jeunes (<em>p</em> <!--><<!--> <!-->0,0001/méthotrexate).</div></div><div><h3>Discussion</h3><div>Cette étude en vie courante montre des éléments qui orientent les choix d’un 1er traitement dans le psoriasis sévère de l’enfant, qui semblent déterminés par les propriétés des molécules. On note tout d’abord des préférences nationales, acitrétine pour la France et ciclosporine pour l’Italie. L’acitrétine est privilégiée chez les plus jeunes et les garçons, ce qui peut être e","PeriodicalId":100088,"journal":{"name":"Annales de Dermatologie et de Vénéréologie - FMC","volume":"4 8","pages":"Pages A41-A42"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2024-11-14","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"142659570","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
J. Guillet , A. Gillibert , J. Grosjean , P. Joly , V. Hebert
{"title":"Incidence d’un nouveau mélanome primitif chez les patients traités par anti-PD1. Comparaison aux données de la littérature chez les patients naïfs","authors":"J. Guillet , A. Gillibert , J. Grosjean , P. Joly , V. Hebert","doi":"10.1016/j.fander.2024.09.506","DOIUrl":"10.1016/j.fander.2024.09.506","url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><div>L’immunothérapie (IT) par Ac monoclonaux anti-PD1 est désormais le traitement de référence du mélanome des stades IIb à IV, sans restriction mutationnelle. Dans les mélanomes avancés, l’IT permet parfois d’obtenir une réponse antitumorale pérenne, même après son arrêt. Par ailleurs, le risque de développer un nouveau mélanome chez un patient ayant déjà eu un mélanome est largement supérieur à celui de la population générale. Notre objectif était de comparer l’incidence d’un nouveau mélanome primitif (MP) chez les patients ayant reçu une IT anti-PD1 par rapport au taux d’incidence de nouveau mélanome issu de la littérature (contrôle historique).</div></div><div><h3>Matériel et méthodes</h3><div>Étude rétrospective monocentrique utilisant un entrepôt de données anonymisées. Les patients avaient reçu au moins 3 cures d’IT pour un mélanome avancé. Les ratios de taux d’incidence (IRR) étaient calculés comme le nombre de nouveaux MP observés divisé par le nombre de mélanomes attendus, à l’aide de l’intervalle de confiance de Garwood, basé sur la distribution de Poisson exacte. Le nombre de mélanomes attendus tenait compte de la durée de suivi de chaque patient selon les courbes de Kaplan-Meier extraites de la littérature. Deux contrôles historiques et ont été choisis de par leur qualité de données, grande taille et longue durée de suivi: l’étude de Helgadottir et al (J Natl Cancer Inst, PMID: 32577730) était considérée comme optimiste par rapport à l’étude de Cust et al (Br<!--> <!-->J Dermatol, PMID: 31520533).</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Trois cent seize patients (147F, 169H) d’âge moyen 66,1<!--> <!-->±<!--> <!-->15,2 ans étaient inclus (41,5% stade IIIC et 58,5% stade IV) de janvier 2011 à avril 2022. Parmi eux, 23 (7,3%) patients avaient eu au moins un autre MP avant le début de l’IT avec en moyenne 1,6<!--> <!-->±<!--> <!-->1,8 MP. La durée moyenne de suivi après IT était 39,4<!--> <!-->±<!--> <!-->25,8 mois. Le nombre moyen de cures reçues était de 21,0<!--> <!-->±<!--> <!-->17,2. Le nombre observé de nouveaux MP après IT était de 5 pour un nombre attendu de 10,5 nouveaux MP selon Helgadottir et al, soit un IRR de 0,48 (IC95: 0,15–1,11; <em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,11) et de 18,7 selon Cust et al soit un IRR de 0,27 (IC95: 0,09–0,62; <em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,0004). Parmi les 23 sujets ayant déjà fait au moins 2 mélanomes avant l’IT, le nombre de mélanomes attendus selon Cust et al était de 4,56, et 1 seul patient (muté CDKN2A) a développé un nouveau MP, correspondant à un IRR de 0,12 (IC95: 0,00–0,67; <em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,005).</div></div><div><h3>Discussion</h3><div>Ce travail suggère qu’une IT anti-PD1 pourrait limiter la survenue d’un nouveau MP. Ce travail prend d’autant plus d’intérêt que l’IT est maintenant accessible aux stades précoces IIB, IIC non métastatiques avec une espérance de vie bien plus longue que les stades métastatiques. Le faible nombre de nouveaux MP recensés ne perm","PeriodicalId":100088,"journal":{"name":"Annales de Dermatologie et de Vénéréologie - FMC","volume":"4 8","pages":"Page A79"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2024-11-14","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"142660014","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
S. Tzoumpa , S. Oro , A. De Masson , A. Pham-Ledard , T. El Aarbaoui , O. Dereure , G. Quéreux , S. Faiz , M. De Vicq De Cumptich , C. Ram-Wolff , R. Janela-Lapert , E. Guenova , C. Lheure , Y. Le Core , H. Adamski , M. Blanchard , N. Bonnet , F. Amatore , F. Grange , L. Troin , M. Beylot-Barry
{"title":"Étude « Moga-Stop » : évolution des patients atteints de syndrome de Sézary traités par mogamulizumab après arrêt du traitement (hors progression)","authors":"S. Tzoumpa , S. Oro , A. De Masson , A. Pham-Ledard , T. El Aarbaoui , O. Dereure , G. Quéreux , S. Faiz , M. De Vicq De Cumptich , C. Ram-Wolff , R. Janela-Lapert , E. Guenova , C. Lheure , Y. Le Core , H. Adamski , M. Blanchard , N. Bonnet , F. Amatore , F. Grange , L. Troin , M. Beylot-Barry","doi":"10.1016/j.fander.2024.09.515","DOIUrl":"10.1016/j.fander.2024.09.515","url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><div>Le mogamulizumab (moga), anticorps monoclonal anti-CCR4, a montré une augmentation de la survie sans progression (SSP) dans le mycosis fongoïde (MF) et le syndrome de Sézary (SS) où il est approuvé en 2e ligne. Des rémissions de longue durée ont été décrites, mais les données sur les stratégies d’arrêt et l’évolution après arrêt manquent. Nous avons conduit une étude pour évaluer l’évolution des patients atteints de SS ayant arrêté le moga pour tout autre motif qu’une progression de la maladie.</div></div><div><h3>Matériel et méthodes</h3><div>Cette étude rétrospective multicentrique a inclus les patients avec SS ayant débuté le moga entre juin 2019 et mars 2023 et l’ayant arrêté hors progression après rémission ou pour un effet indésirable. L’objectif principal était de décrire la SSP post-arrêt du moga (SSPpm, méthode de Kaplan-Meier). Les objectifs secondaires incluaient la tolérance du moga (« rashs au moga », RAM), la durée du traitement (≤ ou<!--> <!-->><!--> <!-->6 mois), les modalités d’arrêt (espacement des perfusions ou arrêt brutal), le délai jusqu’au prochain traitement (TTNT), la SSP globale (SSPg, ie depuis début du moga) et le statut de la maladie au dernier suivi. L’influence des RAM, de la durée du moga et de la stratégie d’arrêt sur la SSPpm a été étudiée par modèle de Cox univarié.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Nous avons inclus 52 patients dont 29 femmes (56 %), d’âge médian de 73 ans. La durée médiane du traitement était de 12 mois (2–42) et le délai médian de suivi de 57 mois (21–213). Vingt-et-un patients ont présenté un RAM. À l’arrêt du moga, 32 patients (62 %) étaient en rémission complète (RC), 18 (34 %) en rémission partielle (RP) et 2 (4 %) en état stable. L’arrêt du moga était progressif dans 20 cas (38 %, espacement jusqu’à 1 perfusion toutes les 7 semaines), brutal dans 32 (62 %). La SSPpm médiane était de 16 mois et la SSPg médiane de 30 mois. Vingt-cinq patients ont rechuté (48 %) après un délai médian de 7 mois (1-38), avec pour tous une atteinte cutanée et sanguine pour 10. Le TTNT était de 6 mois (2–21). Le moga a été repris chez 10 patients en rechute permettant d’obtenir une RC ou RP chez 8. La SSPpm n’était influencée ni par la survenue de RAM (<em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,537) ni par la durée du moga (≤/><!--> <!-->6 mois, <u>p</u> <!-->=<!--> <!-->0,196), mais était plus courte en cas d’arrêt brutal (<em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,045). Cinq patients sont décédés, dont 2 du SS.</div></div><div><h3>Discussion</h3><div>Nos résultats, avec une SSPpm médiane de 16 mois, suggèrent de proposer l’arrêt progressif du moga une fois la réponse obtenue, même après un traitement court. Cela pourrait minimiser les coûts du traitement, le risque d’effets indésirables et de résistance par sélection de cellules de Sézary ayant perdu de l’expression de CCR4. Sa reprise devrait être encouragée comme premier choix en cas de rechute ou de progression.</div></div><div><h3>Conclusi","PeriodicalId":100088,"journal":{"name":"Annales de Dermatologie et de Vénéréologie - FMC","volume":"4 8","pages":"Pages A86-A87"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2024-11-14","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"142659458","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
V. Beaulieu , A. Mosnier , A.C. Garreau , C. Jaulent , L. Jaulent , F.R. Gammoudi , F. Bérard , F. Hacard , A. Nosbaum , M. Vocanson , M.A. Lefevre , M. Tauber
{"title":"Intérêt des signatures moléculaires dans la prise en charge de dermatoses inflammatoires complexes : série de 14 cas","authors":"V. Beaulieu , A. Mosnier , A.C. Garreau , C. Jaulent , L. Jaulent , F.R. Gammoudi , F. Bérard , F. Hacard , A. Nosbaum , M. Vocanson , M.A. Lefevre , M. Tauber","doi":"10.1016/j.fander.2024.09.484","DOIUrl":"10.1016/j.fander.2024.09.484","url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><div>En pratique clinique, il n’est pas rare d’être confronté à des dermatoses difficiles à classer, réfractaires ou induites par certains traitements (biothérapies, immunothérapies, chimiothérapies). Nous rapportons l’expérience d’utilisation en vie réelle d’une méthode simple d’analyse transcriptomique cutanée.</div></div><div><h3>Matériel et méthodes</h3><div>Une analyse par PCR quantitative après transcription inverse (RT-qPCR) a été réalisée sur l’ARNm extrait de biopsies cutanées. Quatorze gènes ont été analysés: TNFa, INFG, GZMB, GNLY (signature immunitaire de type 1), IL4, IL5, IL13 (type 2), IL17a, IL17c, IL22, IL23 (type 3/17/22), IL1B (immunité innée), CD4 et CD8. Leur expression était jugée significativement augmentée lorsque le ratio entre la peau lésionnelle et non lésionnelle (ou, à défaut, en comparaison avec une moyenne de peaux saines) était supérieur à 2. La prise en charge des patients était personnalisée en fonction de la signature moléculaire identifiée. Le consentement écrit de tous les patients était recueilli avant analyse.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Quatorze patients ayant bénéficié de cette analyse moléculaire complémentaire sont rapportés, 1 femme et 13 hommes, d’âge moyen 68,4 ans. Huit patients présentaient des dermatoses induites de type éruption eczématiforme, psoriasiforme ou de type pityriasis rubra pilaire survenue sous nivolumab (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->1), adalimumab (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->2), tralokinumab (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->1), dupilumab (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->3) et docétaxel (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->1). Six patients souffraient de dermatoses difficiles à classer ou à traiter: dermatite atopique ou eczéma du sujet âgé (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->2), dermatite actinique chronique (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->1), prurit sine materia avec éosinophilie non atopique (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->2) et dermatose frontière psoriasis/eczéma (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->1). Les résultats des analyses moléculaires pour chaque patient et les décisions thérapeutiques associées sont présentés. La proposition thérapeutique était associée à une rémission chez 71,4% des patients (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->10/14, complète <em>n</em> <!-->=<!--> <!-->5, partielle <em>n</em> <!-->=<!--> <!-->5). Trois patients sont en attente de suivi et un s’est amélioré après arrêt du médicament inducteur.</div></div><div><h3>Discussion</h3><div>Cette série de cas montre l’intérêt de l’analyse transcriptomique cutanée pour guider le choix thérapeutique en complément de l’évaluation clinique et histologique. La méthode utilisée est simple et relativement peu coûteuse, mais nécessite du temps et du personnel formé.</div></div><div><h3>Conclusion</h3><div>La recherche d’une signature moléculaire spécifique par RT-qPCR constitue un outil prometteur d’aide à la prise en charge de patients complexes à l’ère de la médecine personnalisée en dermatologie.</div></div>","PeriodicalId":100088,"journal":{"name":"Annales de Dermatologie et de Vénéréologie - FMC","volume":"4 8","pages":"Pages A66-A67"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2024-11-14","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"142659496","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
L. Chêne , C. Le Roux-Villet , L. Martin , A. Lasek , J. Miquel , H. Aubert , N. Macagno , L. Vitek , J. Premel , F. Lombart , E. Bourrat , C. Chiaverini , M.A. Richard , S. Mallet , J.M. De Guillebon , Groupe Bulle de la Société Française de Dermatologie, Groupe de recherche de la SFD pédiatrique
{"title":"Pemphigoïde des muqueuses de l’enfant : 12 cas","authors":"L. Chêne , C. Le Roux-Villet , L. Martin , A. Lasek , J. Miquel , H. Aubert , N. Macagno , L. Vitek , J. Premel , F. Lombart , E. Bourrat , C. Chiaverini , M.A. Richard , S. Mallet , J.M. De Guillebon , Groupe Bulle de la Société Française de Dermatologie, Groupe de recherche de la SFD pédiatrique","doi":"10.1016/j.fander.2024.09.492","DOIUrl":"10.1016/j.fander.2024.09.492","url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><div>La pemphigoïde des muqueuses (PM) qui regroupe les maladies bulleuses auto-immunes (MBAI) sous-épithéliales à prédominance muqueuse, principalement la pemphigoïde cicatricielle, est rare et mal connue chez l’enfant. L’objectif de notre étude était d’analyser les caractéristiques cliniques, histologiques et immunologiques de la maladie ainsi que sa prise en charge.</div></div><div><h3>Matériel et méthodes</h3><div>Étude descriptive, rétrospective et multicentrique. Étaient inclus les patients < 18 ans avec un diagnostic clinique de PM confirmé par l’examen histologique, avec ou sans confirmation immunologique.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Douze patients étaient inclus dont 11 filles. L’âge médian du début de la maladie était de 7 ans et 8 mois [4,5–14]. Le délai entre le diagnostic et la confirmation histologique et immunologique était de 4 mois [0–12] et 6,5 mois [0–31] respectivement. L’atteinte muqueuse était majoritairement génitale (7/12): balanite (1/7), vulvite érosive (6/7) avec comme 1ère hypothèse diagnostique un lichen scléreux (LS) (6/7). Les autres atteintes étaient buccale (gingivite érosive 7/12), ophtalmique (conjonctivite fibrosante 1/12) et pulmonaire (sténose bronchique 1/12). Trois enfants avaient plusieurs muqueuses atteintes. Sept n’avaient pas d’atteinte cicatricielle. Trois avaient des bulles cutanées associées. L’examen histologique trouvait toujours une bulle jonctionnelle. L’IFD était souvent positive (10/12) avec des dépôts d’IgG et C3 linéaires (6/10), IgG seules (1/10), IgG, IgA et C3 (3/10), par rapport à la détection d’auto-anticorps sériques: IFI (anticorps anti-membrane basale 1/12), ELISA (anti BP230–180 1/12) et immunoblot (bande 200ka 1/7). Sept sur 12 ont eu une corticothérapie (CT) locale, suffisante dans 1 cas. Onze sur 12 ont nécessité un traitement systémique: dapsone (8/12), doxycycline (5/12), rituximab (3/12), CT générale (3/12) IgIV (1/12), omalizumab (1/12), érythromycine (1/12), salazopyrine (1/12). La rémission était partielle dans 7/12 cas et complète dans 5/12. Les patients ont reçu en moyenne 4 traitements [1–6]. La durée médiane de suivi était de 4 ans.</div></div><div><h3>Discussion</h3><div>Il s’agit de la plus grande série chez l’enfant. Seuls 27 cas sont rapportés dans la littérature. Le diagnostic est difficile et peut nécessiter de répéter les prélèvements ; une IFI a été faite 3 fois avant d’être positive. La confirmation immunologique n’est pas toujours présente, comme chez un de nos patients, mais cela ne doit ni éliminer le diagnostic ni retarder la prise en charge. Le principal diagnostic différentiel est le LS de présentation initiale similaire. L’atteinte ophtalmique semble moins fréquente que chez l’adulte. La présence de cicatrices n’est pas systématique, mais un diagnostic précoce et un dépistage systématique de toutes les muqueuses sont nécessaires pour éviter des cicatrices invalidantes. Notre série rapporte également le premier cas d","PeriodicalId":100088,"journal":{"name":"Annales de Dermatologie et de Vénéréologie - FMC","volume":"4 8","pages":"Page A71"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2024-11-14","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"142659883","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
C. Bergqvist , R. Curmin , O. Zehou , N. Basset-Seguin , A. Pham-Ledard , K. Madji , R.Y. De , E. Klising , I. Younes , E. Mahé , H. Bachelez , A. Dupuy , P. Joly , M.A. Richard , E. Sbidian , N. Beneton , D. Jullien , M. Viguier , C. Paul , M. Beylot-Barry , F. Tubach
{"title":"Risque de cancer cutané associé à l’initiation d’une biothérapie par rapport à la poursuite du méthotrexate dans le psoriasis : émulation d’essai clinique","authors":"C. Bergqvist , R. Curmin , O. Zehou , N. Basset-Seguin , A. Pham-Ledard , K. Madji , R.Y. De , E. Klising , I. Younes , E. Mahé , H. Bachelez , A. Dupuy , P. Joly , M.A. Richard , E. Sbidian , N. Beneton , D. Jullien , M. Viguier , C. Paul , M. Beylot-Barry , F. Tubach","doi":"10.1016/j.fander.2024.09.444","DOIUrl":"10.1016/j.fander.2024.09.444","url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><div>Il a été suggéré que les anti-TNF alpha étaient associés à un excès de risque -modéré- de cancer cutané dans la polyarthrite rhumatoïde. Un risque augmenté de cancer cutané chez des patients psoriasiques a été observé avec la photothérapie et la ciclosporine. L’objectif de cette étude était d’évaluer le risque de cancer cutané associé à l’introduction d’une biothérapie par rapport à la poursuite du méthotrexate chez les patients atteints de psoriasis modéré à sévère.</div></div><div><h3>Matériel et méthodes</h3><div>À partir des données d’une cohorte multicentrique de patients atteints de psoriasis modéré à sévère, nous avons émulé un essai cible par la méthode des essais séquentiels comparant l’introduction d’une 1ère biothérapie à la poursuite d’un traitement par méthotrexate chez les patients sans antécédent de cancer cutané. Le critère de jugement principal était la survenue d’un premier cancer cutané confirmé par l’adjudication. Un modèle de Cox avec pondération sur un score de propension a été réalisé afin de contrôler sur les principaux facteurs de confusion.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Un total de 1937 patients respectant les critères d’éligibilité d’au moins un essai émulé ont été inclus, dont 1171 ayant initié une biothérapie. Un total de 815 essais séquentiels a été émulé et la population totale était de 229 960 sujets dans l’ensemble des essais. L’âge médian des sujets inclus était de 54<!--> <!-->ans et 40 % étaient des femmes.</div><div>Parmi les sujets inclus, 32 patients ont eu un premier cancer cutané, dont 19 (59,4 %) un carcinome basocellulaire (CBC), 4 (12,5 %) un mélanome et 3 (9,4 %) un carcinome épidermoïde (CE).</div><div>L’incidence cumulée de cancer cutané à 5<!--> <!-->ans était de 1,97 % IC95 % [0,8 ;3,13] dans le groupe biothérapie et 1,48 % IC95 % [0,57 ;2,38] dans le groupe méthotrexate. Après pondération sur le score de propension, l’association entre l’initiation d’une biothérapie et la survenue d’un cancer cutané par rapport à la poursuite du méthotrexate n’était pas statistiquement significative (HR : 0,86 IC95 %[0,42, 1,78], <em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,7).</div></div><div><h3>Discussion</h3><div>Peu d’individus ayant un psoriasis modéré à sévère exposés au méthotrexate ou à une biothérapie ont développé un cancer cutané. Ce faible pourcentage est également retrouvé dans la littérature. Deux études de cohorte du registre BADBIR ont examiné le risque de cancers cutanés (CBC et CE) chez des participants avec ou sans cancers cutanés antérieurs. Dans les deux études, comparativement aux traitements conventionnels, il n’y avait pas de risque significativement accru de CBC ou de CE dans la cohorte de biothérapies, comparativement aux traitements conventionnels. Concernant le risque de mélanome, une revue systématique de sept études de cohorte publiée en 2020 n’a identifié aucune augmentation statistiquement significative du risque chez les patients atteints de psoriasis trai","PeriodicalId":100088,"journal":{"name":"Annales de Dermatologie et de Vénéréologie - FMC","volume":"4 8","pages":"Page A42"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2024-11-14","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"142659376","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}