{"title":"Programme IODA : Inaptitudes Occitanie Diagnostic et Analyses","authors":"François-Xavier Lesage , Inca Ruiz","doi":"10.1016/j.admp.2024.101992","DOIUrl":"https://doi.org/10.1016/j.admp.2024.101992","url":null,"abstract":"<div><p>Le projet IODA – Inaptitudes en Occitanie : Diagnostic et Analyses – est l’expérimentation d’un système de surveillance épidémiologique des inaptitudes médicales au travail à l’échelle d’une région. L’enjeu est d’éclairer les stratégies locales et régionales pour la prévention de la désinsertion professionnelle.</p><p>En plus des données saisies en routine, les médecins de 23 services occitans de santé au travail interentreprises ont enregistré dans leur logiciel métier le ou les diagnostics en cause pour chaque déclaration d’inaptitude. Au bout d’un an, dans l’ensemble de ces services, les données caractéristiques de tous les salariés suivis et les diagnostics portés pour ceux déclarés inaptes ont été extraits et transmis au CREAI-ORS Occitanie pour constitution d’une base régionale et analyse des données.</p><p>Les taux d’incidence des déclarations d’inaptitude ont ainsi été estimés pour différents groupes de travailleurs et différents groupes de pathologies. De plus, certains facteurs de risque ont été identifiés vis-à-vis de la déclaration d’inaptitude « toutes pathologies », « pathologie de l’appareil locomoteur » et « troubles mentaux ou du comportement ». Au sein du groupe des salariés déclarés inaptes, certains facteurs de risque, différenciés en fonction de la pathologie en cause, ont été mis en évidence.</p><p>L’originalité de ce programme repose sur plusieurs points : (i) la collecte d’informations sociodémographiques sur l’ensemble des salariés suivis, aptes comme inaptes. Cela permet d’avoir le numérateur et le dénominateur et ainsi de calculer un risque et, d’identifier ses déterminants socioprofessionnels ; (ii) l’adaptation des logiciels métiers afin de faciliter la saisie avec le moins de surcharge supplémentaire pour les médecins participants. Ainsi, seuls les diagnostics médicaux ayant conduit à la décision d’inaptitude sont saisis par les médecins du travail ; (iii) la large couverture d’un territoire permettant une observation fiable de l’incidence et des causes des inaptitudes sur une région entière.</p><p>Nous vous proposons de vous présenter la mise en place du programme IODA, les principaux résultats, et les perspectives qu’offrent ce système.</p></div>","PeriodicalId":8180,"journal":{"name":"Archives Des Maladies Professionnelles Et De L Environnement","volume":"85 2","pages":"Article 101992"},"PeriodicalIF":0.4,"publicationDate":"2024-05-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"141067451","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":4,"RegionCategory":"医学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
{"title":"Les nouveaux traitements pharmacologiques en prévention cardiovasculaire","authors":"Marie-Christine Iliou","doi":"10.1016/j.admp.2024.102000","DOIUrl":"https://doi.org/10.1016/j.admp.2024.102000","url":null,"abstract":"<div><p>Les recommandations françaises et européennes sont mises à jour régulièrement en accord avec les avancées et preuves scientifiques.</p><p>Les traitements médicamenteux doivent être adaptés en utilisant des scores de risque cardiovasculaire en fonction de l’âge, le sexe, le taux de cholestérol, la pression artérielle, les comorbidités (diabète, insuffisance rénale, cancer, pathologies inflammatoires…), le tabagisme. La Société européenne de cardiologie propose le SCORE2, adapté aux différentes régions géographiques pour prédire le risque à 10 ans. Des facteurs modificateurs de la décision de traitement sont également proposés (génétiques, stress psychosocial, environnementaux, etc.).</p><p>En fonction du risque, de nouvelles cibles thérapeutiques et des stratégies de prise en charge ont été publiées récemment. Bien entendu les modifications comportementales (tabagisme, nutrition et activité physique) sont toujours vivement encouragées.</p><p>Dans l’hypertension artérielle, les cibles sont d’obtenir après 3 mois de traitement sont<!--> <!--><<!--> <!-->140/90 et plutôt de 120–130<!--> <!-->mHg. Généralement, l’association d’IEC ou sartan associé à une dihydropyridine ou diurétique est préconisée, mais les bêtabloquants font également recommandés en cas d’autre indication.</p><p>Concernant les dyslipidémies, le dosage du non-HDL cholestérol a remplacé le dosage du LDL cholestérol. En fonction du risque, les cibles sont de 1<!--> <!-->g/L à 0,55<!--> <!-->g/L.</p><p>Les statines et leur association à l’ezetimibe (inhibiteur de l’absorption du cholestérol) restent des traitements de première intention. Les anti-PCSK9 (alirocumab and evolocumab) sont indiqués en cas d’hypercholestérolemie familiale ou en cas de résultats biologiques insuffisants malgré le traitement maximal toléré de statine et/ou ezetimibe. Le traitement par olpasiran est efficace pour diminuer les taux de la lipoproteine Lpa, l’acide bempedoîque chez les patients intolérants aux statines ; ces traitements seront probablement disponibles en France.</p><p>Dans le diabète de type 2, l’arrivée des agonistes GLP1 (exénatide, liraglutide, dulaglutide, sémaglutide) et des inhibiteurs de SGLT2 (dapaglifozine ou empaglifozine) ont démontré une diminution du risque cardiovasculaire indépendant du contrôle du diabète. Ils doivent être préférés chez les patients même si le diabète est bien contrôlé par d’autres molécules.</p><p>Par ailleurs, les glifozines ont démontré un effet protecteur dans le pronostic de l’insuffisance cardiaque et dans l’insuffisance rénale.</p><p>L’optimisation du traitement requiert de connaître ces nouveaux traitements et leurs potentiels effets secondaires.</p></div>","PeriodicalId":8180,"journal":{"name":"Archives Des Maladies Professionnelles Et De L Environnement","volume":"85 2","pages":"Article 102000"},"PeriodicalIF":0.4,"publicationDate":"2024-05-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"141067458","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":4,"RegionCategory":"医学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
{"title":"Les logiciels de soins en Ehpad : effets perçus des soignants sur leur activité et conditions d’usage","authors":"Marjorie Pierrette, Aude Cuny-Guerrier","doi":"10.1016/j.admp.2024.102068","DOIUrl":"https://doi.org/10.1016/j.admp.2024.102068","url":null,"abstract":"<div><p>Les logiciels de soins en Ehpad sont présentés comme des outils de pilotage, de coordination, de management et de partage et ont pour but de favoriser une prise en charge optimale des résidents. Les salariés principalement concernés par cette partie « soins » sont les aides-soignants, les infirmiers et leurs encadrants, les IDEC. Cela doit leur permettre de regrouper différentes catégories d’informations utiles à la prise en charge du résident, de les vérifier, de planifier les soins et de répartir le travail. Cependant, l’utilisation des technologies de l’information reconfigure inévitablement les caractéristiques de l’activité de chacun ainsi que les pratiques professionnelles et peut avoir des effets indirects sur la santé. Ces effets peuvent être regroupés selon quatre dimensions d’analyse proposées par Bobillier Chaumont : la dimension individuelle ; la dimension organisationnelle ; la dimension relationnelle ; la dimension professionnelle et identitaire. Dans une perspective de prévention des risques professionnels, l’objectif de cette étude est donc d’identifier les effets perçus des usages des logiciels de soins par des aides-soignants, infirmiers et infirmiers coordinateurs sur les quatre dimensions de leur activité, ainsi que les conditions d’usage associées aux effets négatifs. Pour ce faire, 22 entretiens semi-directifs ont été menés par téléphone auprès de cette population exerçant dans des Ehpad privés français. Les entretiens ont fait l’objet d’une retranscription en respectant l’anonymat des personnes. Une analyse thématique semi-inductive des verbatims retranscrits a été réalisée à l’aide du logiciel Nvivo12. Les résultats mettent en évidence une perception des usages du logiciel de soins s’accompagnant à la fois d’avantages et d’inconvénients. En effet, ils peuvent être considérés comme une ressource pour l’activité en favorisant l’autonomie, le soutien au travail bien fait, l’assistance au collectif, mais ils peuvent aussi devenir une contrainte en donnant lieu à une intensité de travail, un sentiment de contrôle, une dégradation des relations avec autrui et une qualité empêchée. Ces facteurs, à prendre en compte dans la survenue de risques psychosociaux, sont associés, selon les soignants interrogés, non seulement aux caractéristiques du logiciel, mais aussi aux conditions matérielles et organisationnelles de mise en œuvre des solutions logicielles. Cette étude qualitative, aux résultats non généralisables, a permis d’identifier des effets associés à des conditions d’usage, ainsi que des pistes de travail à explorer telles que l’analyse plus précise des usages en matière de temporalité, les conditions autour du nomadisme de l’outil et la coordination des acteurs.</p></div>","PeriodicalId":8180,"journal":{"name":"Archives Des Maladies Professionnelles Et De L Environnement","volume":"85 2","pages":"Article 102068"},"PeriodicalIF":0.4,"publicationDate":"2024-05-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"141067499","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":4,"RegionCategory":"医学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
{"title":"Évaluation de l’exposition aux pesticides organophosphorés chez des agriculteurs","authors":"Haciba Rezk-Kallah , Bilel Chefirat","doi":"10.1016/j.admp.2024.102024","DOIUrl":"https://doi.org/10.1016/j.admp.2024.102024","url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><p>L’usage des pesticides organophosphorés (OP) dans l’agriculture représente une des préoccupations majeures pour la santé des agriculteurs.</p><p>L’objectif de cette étude est d’évaluer l’exposition aux OP chez des agriculteurs par l’évaluation de paramètres d’exposition et d’effet.</p></div><div><h3>Matériel et méthodes</h3><p>L’étude a été réalisée auprès d’agriculteurs professionnellement exposés aux pesticides OP. Après visite des lieux de travail, des informations sur les expositions ont été collectées pour chaque agriculteur à l’aide d’une fiche d’information. Des échantillons de sang ont été prélevés pour la détermination de l’activité des cholinestérases plasmatiques (BChE) et des cholinestérases globulaires (AChE) par spectrophotométrie. Les niveaux urinaires des dialkylphosphates (DAP), métabolites communs des OP, ont été évalués par chromatographie liquide couplée à la spectrométrie de masse.</p></div><div><h3>Résultats et discussion</h3><p>Au total, 37 agriculteurs ont été inclus dans l’étude, avec une moyenne d’âge de 40<!--> <!-->±<!--> <!-->13 ans. Ces agriculteurs travaillent dans 8 exploitations familiales, avec une ancienneté professionnelle de 17<!--> <!-->±<!--> <!-->13 ans et un rythme de travail régulier de 7<!--> <!-->h/j et de 6<!--> <!-->j/sem.</p><p>Les agriculteurs utilisent plusieurs insecticides à base d’organophosphorés (chlorpyriphos-éthyl, diazinon, diméthoate, fenthion, méthidathion, phénamiphos, pyrimiphos-méthyl). Ils travaillent sous serre et en mode fumigation, en l’absence souvent de toute aération. De même, les moyens de protection individuelle sont jugés insuffisants ; seulement 8 % des agriculteurs portent une combinaison et 16 % un masque non-adapté à l’activité.</p><p>Plusieurs signes cliniques ont été décrits par les agriculteurs lors de l’utilisation des pesticides, en particulier des signes digestifs, respiratoires, cutanés et neurologiques.</p><p>Les résultats du dosage des activités plasmatiques et globulaires montrent des valeurs appartenant pour la majorité aux valeurs usuelles (BChE : 4656,02<!--> <!-->±<!--> <!-->634,66<!--> <!-->UI/L, AChE : 4957,37<!--> <!-->±<!--> <!-->993,50 UI/L), sauf pour 4 agriculteurs où les valeurs étaient basses. L’excrétion urinaire moyenne des DAP totaux était de 241,51<!--> <!-->±<!--> <!-->167,09<!--> <!-->nmol/g de créatinine (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->34) avec un maximum de 898,67<!--> <!-->nmol/g de créatinine.</p></div><div><h3>Conclusion</h3><p>La surveillance biotoxicologique de l’exposition aux OP occupe une place importante dans la gestion du risque chimique en milieu agricole. Les résultats des paramètres d’effet (BChE, AChE) ne reflètent pas une surexposition aux pesticides chez les agriculteurs malgré les signes cliniques décrits par ces derniers. La détermination des DAP semble être un paramètre plus sensible dans le suivi des travailleurs. Cette surveillance devrait être complétée par des campagnes d’information et de for","PeriodicalId":8180,"journal":{"name":"Archives Des Maladies Professionnelles Et De L Environnement","volume":"85 2","pages":"Article 102024"},"PeriodicalIF":0.4,"publicationDate":"2024-05-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"141067585","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":4,"RegionCategory":"医学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
{"title":"Responsabilité du médecin du travail lors d’une décompensation en milieu professionnel","authors":"Sophie Fantoni-Quinton","doi":"10.1016/j.admp.2024.102090","DOIUrl":"https://doi.org/10.1016/j.admp.2024.102090","url":null,"abstract":"<div><p>La responsabilité juridique est l’obligation de répondre de son comportement et d’en assumer les conséquences civiles, administratives, pénales et disciplinaires soit envers la justice, soit envers la société. Face à une décompensation psychique, aiguë ou chronique, en milieu professionnel, le médecin du travail assume un certain nombre de responsabilités. Celles-ci découlent de ses missions et de ses devoirs déontologiques. Qu’il s’agisse d’un passage à l’acte suicidaire ou violent, d’un psychatraumatisme ou d’une décompensation psychotique aiguë, il appartient au médecin du travail de provoquer l’intervention requise en urgence. Ses missions, plus larges, requièrent en outre qu’il conseille le travailleur, l’employeur, les représentants du personnel en amont, pendant l’épisode et en aval, afin, notamment, d’améliorer les conditions de travail et favoriser le retour du travailleur à son poste. Dans ce cadre d’intervention multiple, comportant des actions immédiates mais aussi différées, il peut survenir des dommages pour lesquels le droit exige réparation (responsabilité civile), des infractions au Code pénal (secret professionnel, non-assistance à personne en danger…) mais aussi des fautes déontologiques (défaut de soins consciencieux, faux certificats…) qui appellent une réflexion autour des responsabilités réelles encourues par le médecin du travail.</p></div>","PeriodicalId":8180,"journal":{"name":"Archives Des Maladies Professionnelles Et De L Environnement","volume":"85 2","pages":"Article 102090"},"PeriodicalIF":0.4,"publicationDate":"2024-05-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"141067596","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":4,"RegionCategory":"医学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
{"title":"Psychopathologies chez les affiliés à la MSA dans le RNV3P","authors":"Juliette Bloch , Natalie Vongmany , Lynda Larabi , Isabelle Thaon","doi":"10.1016/j.admp.2024.102029","DOIUrl":"https://doi.org/10.1016/j.admp.2024.102029","url":null,"abstract":"<div><h3>Contexte</h3><p>Sur saisine de la commission supérieure des maladies professionnelles en agriculture (COSMAP), l’Anses a analysé les pathologies en relation avec le travail des patients affiliés à la MSA enregistrées par le Réseau national de vigilance et de prévention des pathologies professionnelles (RNV3P), particulièrement les psychopathologies (PP).</p></div><div><h3>Méthode</h3><p>Une pathologie en relation avec le travail est ici définie comme ayant une imputabilité au moins moyenne à un facteur d’exposition (notée PRT2/3). Ont été considérées comme affiliés à la MSA les personnes travaillant dans un secteur d’activité de l’agriculture, ou ayant une maladie professionnelle déclarée au titre du régime agricole ou encore une consultation prise en charge par la MSA. Les données des patients « MSA » ont été comparées à celles de patients « non MSA », ayant consulté en Centre de consultation de pathologie professionnelle et environnementale (CCPPE) pour une PRT2/3.</p></div><div><h3>Résultats</h3><p>Entre 2009 et 2020, 2167 PRT2/3 de patients « MSA » ont été enregistrées, avec une proportion d’hommes plus importante que parmi les patients « non MSA » (69 vs 55 %). Les patients MSA étaient principalement des salariés (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->1647 soit 78 %) et travaillaient majoritairement dans la production agricole (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->1471, soit 68 %). Les PP représentaient un quart des PRT2/3 des patients « MSA » contre un tiers des « non MSA ». Les femmes étaient plus représentées parmi les patients atteints de PP quelle que soit leur affiliation. Chez les salariés, les PP représentaient 22 % des PRT2/3 chez les hommes et 53 % chez les femmes. Chez les non-salariés, elles n’en représentaient que 1 %, chez les hommes comme chez les femmes. Dans « la production agricole », les PP représentaient 14 % des PRT2/3 chez les femmes et 7 % chez les hommes. Chez les travailleurs n’exerçant pas dans la production agricole, elles représentaient 84 % des PRT2/3 chez les femmes et 43 % chez les hommes. Les principales PP des patients « MSA » étaient les épisodes dépressifs (33 %), les troubles anxieux et dépressif mixte (31 %), l’anxiété et troubles anxieux (14 %) et la réaction à un facteur de stress sévère (14 %). Le médecin du CCPPE avait conseillé une déclaration en maladie professionnelle pour 17 % des patients « MSA » ayant une PP en relation avec le travail contre 11 % pour les patients « non MSA ».</p></div><div><h3>Discussion</h3><p>Ces chiffres sont à interpréter avec prudence compte tenu de la non représentativité des patients des CCPPE. La plus faible part des PP chez les patients « MSA » peut refléter une moindre prévalence, un sous diagnostic ou un moindre recours aux CCPPE. Les données des services de santé au travail apporteraient un éclairage complémentaire.</p></div>","PeriodicalId":8180,"journal":{"name":"Archives Des Maladies Professionnelles Et De L Environnement","volume":"85 2","pages":"Article 102029"},"PeriodicalIF":0.4,"publicationDate":"2024-05-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"141068322","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":4,"RegionCategory":"医学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
{"title":"Évaluation de l’exposition aux herbicides des agents utilisant le train désherbeur à la SNCF","authors":"Anne Jankowski , Flora Brunet , Catherine Prince","doi":"10.1016/j.admp.2024.102012","DOIUrl":"https://doi.org/10.1016/j.admp.2024.102012","url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><p>La maîtrise de la végétation des voies ferrées passe notamment par l’utilisation du désherbage chimique, avec l’utilisation de produits phytosanitaires dont le glyphosate (« qui n’est plus utilisé à la SNCF depuis 2022 »).</p><p>Un train désherbeur, pulvérise les produits sur les voies à l’aide d’un système de buses. L’exposition aux produits phytosanitaires est susceptible d’avoir des effets sur la santé des salariés et il est important de déterminer, autant que possible, le niveau de l’exposition.</p></div><div><h3>Objectifs</h3><p>Évaluer l’exposition des salariés aux produits phytosanitaires utilisés pour le désherbage des voies ferrées par le train désherbeur durant la campagne de désherbage du printemps 2021.</p><p>Évaluer l’efficacité des moyens de prévention déjà en place et les modifier si besoin. Sensibiliser les agents au risque d’exposition.</p></div><div><h3>Méthodes</h3><p>Analyse du travail réel par études des postes de travail.</p><p>Utilisation d’un marqueur bleu, mélangé à la bouillie herbicide, pour visualiser les surfaces et parties du corps éventuellement contaminées.</p><p>Analyse quantitative de l’exposition par la réalisation de biométrologie afin d’évaluer la contamination des agents : prélèvements urinaires avant la prise de poste et en fin de journée, chez 3 salariés.</p></div><div><h3>Résultats</h3><p>Le remplissage des cuves du train désherbeur s’effectue en extérieur et en circuit fermé. Les agents procédant au désherbage portent des EPI adaptés, mais les ôtent régulièrement à bord du train afin de communiquer entre eux et par radio dans une cabine qui ne semble pas étanche. Le conducteur du train ne porte pas d’EPI.</p><p>Le test au marqueur bleu s’avère négatif : absence de traces sur les agents et les surfaces.</p><p>La biométrologie montre une augmentation de la concentration en glyphosate entre le début et la fin de prise de poste chez 2 des 3 agents plus importante chez le conducteur, tout en restant faible. Chez le 3<sup>e</sup> agent, la concentration en glyphosate était inférieure au seuil de quantification sur les 2 prélèvements.</p></div><div><h3>Conclusion</h3><p>Les résultats montrent que certains salariés se contaminent, faiblement pour ce qui est du glyphosate, lors de ces mesures. Les facteurs de cette contamination n’ont pas été précisément déterminés, mais il est probable que les phases de communication et de déshabillage, et une hygiène insuffisante soient en partie responsables. Les résultats ont été présentés aux salariés et les mesures de prévention rappelées Le glyphosate a depuis été substitué.</p></div>","PeriodicalId":8180,"journal":{"name":"Archives Des Maladies Professionnelles Et De L Environnement","volume":"85 2","pages":"Article 102012"},"PeriodicalIF":0.4,"publicationDate":"2024-05-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"141068289","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":4,"RegionCategory":"医学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Samia Merad, Fethi Mohamed Reda Moulessehoul, Othmane Ghomari
{"title":"Prévalence des troubles de la vigilance (TV) chez les conducteurs professionnels au niveau d’une ville de l’ouest Algérien","authors":"Samia Merad, Fethi Mohamed Reda Moulessehoul, Othmane Ghomari","doi":"10.1016/j.admp.2024.102066","DOIUrl":"https://doi.org/10.1016/j.admp.2024.102066","url":null,"abstract":"<div><h3>Objectif</h3><p>Estimer la prévalence des troubles de la vigilance (TV) chez les conducteurs professionnels et identifier leurs facteurs de risque.</p></div><div><h3>Matériels et méthodes</h3><p>L’enquête épidémiologique descriptive transversale menée en 2018 a intéressé 145 conducteurs professionnels : poids léger (22), bus (59), poids lourds (24) et tramway (40). Le support de l’enquête était un questionnaire comportant quatre rubriques : les données socioprofessionnelles, les items des questionnaires d’Epworth et de Berlin, les habitudes du sommeil, et les facteurs de risque associés.</p></div><div><h3>Résultats</h3><p>La population exclusivement masculine avait un âge moyen de (39,70<!--> <!-->±<!--> <!-->1,45 ans), était en surpoids ou obésité (59,3 %), sédentaire (70 %) et était suivi pour une maladie chronique (12,4 %). Les habitudes toxiques représentaient respectivement : tabac (32,4 %), alcool (0,7 %), psychotropes (0,7 %). Un conducteur sur dix déclarait parcourir de longues distances avec une durée moyenne de (6,14<!--> <!-->±<!--> <!-->0,14 heures). Les conducteurs avaient une dette de sommeil hebdomadaire (5,8<!--> <!-->±<!--> <!-->0,3 heures). L’insomnie était rapportée dans 40 % des cas avec une tendance à la somnolence chez 14 % (score d’Epworth<!--> <!-->><!--> <!-->10) et le risque d’apnée du sommeil était estimé à 12 %. Un épisode de somnolence au volant était rapporté par 38 % des conducteurs.</p></div><div><h3>Conclusion</h3><p>Sachant que le métier de conducteur est considéré comme à haut risque d’accidents. Le médecin du travail devrait être attentif au dépistage des facteurs susceptibles d’altérer la vigilance des conducteurs professionnels afin d’orienter ceux présentant des troubles du sommeil pour une exploration plus approfondie.</p></div>","PeriodicalId":8180,"journal":{"name":"Archives Des Maladies Professionnelles Et De L Environnement","volume":"85 2","pages":"Article 102066"},"PeriodicalIF":0.4,"publicationDate":"2024-05-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"141068388","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":4,"RegionCategory":"医学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
{"title":"Comment un accompagnement ergonomique a-t-il permis d’améliorer (durablement ?) la prévention de l’ensemble des risques professionnels ?","authors":"Emilie Courzadet , Frédéric Vallée , Isabelle Biat , Coralie Lépron , Ferdinand Monéger","doi":"10.1016/j.admp.2024.102036","DOIUrl":"https://doi.org/10.1016/j.admp.2024.102036","url":null,"abstract":"<div><p>Sont présentés ici les résultats d’un accompagnement ergonomique mené dans une unité expérimentale d’élevage bovins et ovins d’une structure de recherche publique.</p><p>À l’origine de la démarche, plusieurs indicateurs de santé et sécurité préoccupants ont été remontés à la direction de l’Unité (rapports de visites du médecin du travail, des organisations syndicales, du service prévention). La direction a alors décidé de confier un diagnostic ergonomique à un cabinet conseil, sur le thème de « la prévention globale des risques professionnels sur l’ensemble de l’unité ».</p><p>Les 75 agents répartis sur 3 sites ont ainsi été mobilisés pour : hiérarchiser et analyser les situations de travail les plus critiques (83 au total). À l’issue de cette première partie de la démarche, 144 pistes d’actions (de natures : techniques, organisationnelles, architecturales, humaines) ont été retenues.</p><p>Une seconde phase d’accompagnement sous le format « formation-action » des assistants de prévention a ensuite été déployée. Les 9 stagiaires avaient la charge de projets visant la mise en place d’une grande partie des pistes d’action. La formation-action était constituée de 6 modules entrecoupés de temps d’intersession. Elle s’est étendue sur 7 mois.</p><p>Au-delà des multiples transformations, la démarche visant à rendre les professionnels acteurs de la conception tout en développant des compétences qui leur seront durablement utiles, semble avoir joué un rôle important dans la réduction des risques professionnels :</p><p>– Des dizaines de situations à risque (TMS, accidents) ont été réglées.</p><p>– 100 % des stagiaires disent que la formation leur a permis de mieux gérer leur charge de travail.</p><p>– 75 % se sentent plus reconnus, plus engagés.</p><p>– 78 % se projettent plus durablement dans le travail.</p><p>– 67 % affirment trouver encore plus de sens dans le travail au quotidien.</p><p>– Ils disent aussi que la formation a permis de renforcer le sentiment d’appartenance au collectif, de créer du lien entre les agents de terrain, leur hiérarchie et la direction : « on voit que quand les projets sont travaillés, la direction s’implique et nous écoute », « chez nous, tout le monde ne s’entendait pas, ça a créé du lien ».</p><p>– Les questionnaires de fin de formation montrent que les agents sont plus sensibles aux critères de performance de la structure : santé/sécurité (4,75/5), l’efficience (4,37/5), la qualité des expérimentation (4,38/5), l’intérêt de discuter plus régulièrement du travail (4,88/5) et à l’écologie (3,86/5).</p><p>En conclusion, cette démarche ergonomique visant à rendre les collectifs acteurs de l’amélioration de leurs conditions de travail, a eu des effets positifs et probablement durables sur l’ensemble des facteurs de risques physiques et psychosociaux.</p></div>","PeriodicalId":8180,"journal":{"name":"Archives Des Maladies Professionnelles Et De L Environnement","volume":"85 2","pages":"Article 102036"},"PeriodicalIF":0.4,"publicationDate":"2024-05-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"141068326","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":4,"RegionCategory":"医学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
{"title":"Équipes autonomes dans les services d’aide à domicile et risques psychosociaux","authors":"Corinne Van de Weerdt","doi":"10.1016/j.admp.2024.102046","DOIUrl":"https://doi.org/10.1016/j.admp.2024.102046","url":null,"abstract":"<div><p>Les travailleurs des services à la personne sont particulièrement exposés aux risques psychosociaux. Le rapport de l’Assurance Maladie de 2022 montre que les affections psychiques liées au travail, en augmentation sur les années 2017–2019, se concentrent sur le secteur médicosocial à hauteur de 25 %. Pour tenter d’y faire face, des structures ont innové en transformant leur organisation. De nombreux services d’aide à domicile ont adopté un modèle d’autonomisation, dont celui appelé « Buurtzorg ». Il vise la création d’équipes autonomes et le délaissement du système hiérarchique classique. Or, la question se pose de savoir si ce système d’équipes autogérées facilite l’activité et accroît l’épanouissement au travail, ou au contraire, accentue les risques psychosociaux. L’étude psycho-ergonomique longitudinale présentée a tenté d’y répondre.</p><p>La méthodologie repose sur des analyses de l’organisation d’un service d’aide à domicile en transformation, à partir d’entretiens et d’observations. Des analyses de l’activité de 7 membres d’équipes ont eu lieu, aux domiciles et en réunion, et celle d’un responsable de secteur dont la mission a évolué vers du <em>coaching</em>. En tout, 26 entretiens ont été réalisés, ainsi que 17 observations dont 11 enregistrées en vidéo.</p><p>Les résultats ont montré que la transformation avait suscité une forte motivation et de vifs espoirs chez les salariés, l’autonomie étant perçue comme une solution face aux difficultés rencontrées : <em>turn-over</em>, sinistralité et absentéisme élevés. Cette transformation a favorisé l’activité, notamment grâce à des prises de décision nécessitant moins d’intermédiaires, et une gestion individuelle et collective des risques mieux maîtrisée. Puis sont apparus progressivement des craintes et du stress, dus à la surcharge de travail inhérente à l’acquisition des nouvelles compétences et assurer les nouveaux rôles, à une sur-responsabilisation et à une surcharge de travail collaboratif. Cette organisation a généré plus de tensions et de pression au sein des équipes. Des frustrations sont nées avec l’insatisfaction des attentes de reconnaissance en lien avec l’accroissement des efforts fournis et une perte de sens pour le coach.</p><p>Cette étude montre les apports de la transformation comme les facteurs de risques psychosociaux associés. L’autonomisation motive, mais nécessite du temps et de l’investissement, une reconnaissance accrue, une confiance et des responsabilités partagées. Ceci constitue un gage pour éviter la désillusion, le contrôle excessif par les pairs, le désengagement et l’épuisement. Des points de vigilance ont été soulignés pour aider à la mise en œuvre d’une prévention des risques psychosociaux qui soit adaptée aux situations de transformation.</p></div>","PeriodicalId":8180,"journal":{"name":"Archives Des Maladies Professionnelles Et De L Environnement","volume":"85 2","pages":"Article 102046"},"PeriodicalIF":0.4,"publicationDate":"2024-05-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"141068355","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":4,"RegionCategory":"医学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}