{"title":"Construire un parcours chirurgical pour le sportif de haut niveau","authors":"Frédéric Le Saché , Philippe Izard , Sébastien Bloc , Olivier Rontes , Julien Cabaton , Julien Chamoux , Bertrand Sonnery-Cottet","doi":"10.1016/j.anrea.2024.06.001","DOIUrl":"10.1016/j.anrea.2024.06.001","url":null,"abstract":"<div><p>L’incidence élevée des blessures chez les athlètes et les risques qu’elles engendrent sur la performance sportive nécessite une prise en charge optimisée. Dans le cadre de son parcours chirurgical, la prise en charge du sportif de haut niveau relève de certaines spécificités liées à son environnement où la collaboration entre les chirurgiens, les anesthésistes, et l’ensemble du staff médico-technique (médecins du sport, médecins de club, préparateur physique, entraîneurs, entourage) est primordiale. La pré-habilitation (limitée par un délai préopératoire raccourci) et la réhabilitation postopératoire reposent essentiellement sur les médecins du sport et les équipes de rééducateurs dédiés qui accompagnent la réparation physique mais également psychique. La technique chirurgicale n’est pas modifiée par le statut de sportif de haut niveau. L’anesthésiste-réanimateur sera confronté au choix optimum des techniques anesthésiques et analgésiques qui devront à la fois prévenir le risque de douleur aiguë postopératoire et de chronicisation mais également permettre une reprise rapide de la compétition. Le risque infectieux est augmenté chez le sportif de haut niveau. Le risque thromboembolique n’est pas influencé pas la pratique du sport. La mobilisation précoce pourrait limiter le recours à une thromboprophylaxie systématique.</p></div><div><p>The high incidence of injury among athletes could affect athletic performance. Surgery must be integrated into an enhanced rehabilitation after surgery (ERAS) pathway. The management of elite athletes involves certain specificities related to their environment, where collaboration between surgeons, anesthesiologists, and the entire medical-technical staff (sports physicians, club physicians, physiotherapists, and support staff) is paramount. Prehabilitation (limited by a shortened preoperative period) and postoperative rehabilitation rely primarily on sports physicians and dedicated rehabilitation teams to support not only physical but also psychological recovery. Surgical technique is not altered by the status of elite athletes. Anesthesiologists are faced with the optimal choice of anesthetic and analgesic techniques that should both prevent the risk of acute and chronic postoperative pain and allow for a rapid return to competition. The risk of infection is increased in elite athletes. The risk of thromboembolic events is not influenced by athletic activity. Early mobilization may limit the need for systematic thromboprophylaxis.</p></div>","PeriodicalId":42551,"journal":{"name":"Anesthesie & Reanimation","volume":null,"pages":null},"PeriodicalIF":0.2,"publicationDate":"2024-07-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"141699021","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
{"title":"Pré-habilitation avant chirurgie du cancer du poumon en soins médicaux et de réadaptation respiratoire : un exemple de prise en charge réussi","authors":"Matthieu Josse , Julien Monconduit , Pierre-Marie Leprêtre","doi":"10.1016/j.anrea.2024.05.003","DOIUrl":"10.1016/j.anrea.2024.05.003","url":null,"abstract":"<div><p>Il est admis que le pic de consommation d’oxygène (VO<sub>2</sub>pic) est une valeur prédictive des risques postopératoires et de la mortalité chez le patient en attente de résection chirurgicale pour cancer du poumon. Le réentraînement à l’effort préopératoire, encore appelé pré-habilitation par l’exercice, est une approche recommandée et proactive pour les patients les plus fragiles afin d’améliorer leur VO<sub>2</sub>pic et leur capacité musculaire. La pré-habilitation par l’exercice atténue également les effets indésirables et les risques de complications postopératoires liés à l’intervention. Ainsi, il est admis que le réentraînement à l’effort préopératoire participe à la réduction de la durée d’hospitalisation et de la mortalité à court terme. La pré-habilitation par l’exercice pourrait également influencer positivement la gestion anesthésique, favorisant une meilleure stabilité hémodynamique du patient et un réveil plus agréable. Toutefois, le niveau de preuve sur l’efficacité de cette prise en charge reste faible du fait de l’hétérogénéité des protocoles de réentraînement à l’effort préopératoire. Des méthodes innovantes comme le réentraînement par intervalles à haute intensité (HIIT) et le renforcement musculaire excentrique sont proposées pour optimiser les effets de la pré-habilitation par l’exercice. Ces exercices permettraient d’augmenter la valeur du VO<sub>2</sub>pic et la capacité fonctionnelle du patient dans un temps plus court et les patients répondraient mieux au stress chirurgical et anesthésique. Ces méthodes semblent intéressantes pour les patients présentant un risque important de complications postopératoires. Elles méritent d’être discutées afin d’optimiser la prise en charge individualisée du patient par l’équipe transdisciplinaire.</p></div><div><p>Oxygen consumption peak (VO<sub>2</sub>peak) is an admitted predictive value for postoperative risks and mortality in lung cancer patients waiting for surgical resection. Re-training for postoperative exercise, also called prehabilitation, is a recommended and proactive approach for the most fragile patients to enhance their VO<sub>2</sub>peak and muscular capacity. Prehabilitation through exercise also attenuates adverse events and postoperative complication risks linked to the intervention. Thus, it is recognized that re-training for preoperative effort is involved in reduced length of stay at the hospital and short-term mortality. Prehabilitation through exercise could also positively influence anesthetic management, allowing better hemodynamic stability for the patient, and a more pleasant wake-up. However, the level of proof of the efficacy of this patient care remains low due to the heterogeneity of the protocols of preoperative exercise re-training. Innovating methods, such as high-intensity interval training (HIIT) and eccentric muscle strengthening, are proposed to optimize prehabilitation through exercise. They would enable the increase in VO<sub>2</sub>pe","PeriodicalId":42551,"journal":{"name":"Anesthesie & Reanimation","volume":null,"pages":null},"PeriodicalIF":0.2,"publicationDate":"2024-07-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"141705716","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Thibault Rouvier , Quentin Brand , Quentin Le Cornu , Harold Common , Philippe Carré , Helene Beloeil
{"title":"Analgésie morphinique de secours contrôlée par le patient par voie orale versus voie intraveineuse en chirurgie orthopédique : deux ans d’expérience dans un centre français","authors":"Thibault Rouvier , Quentin Brand , Quentin Le Cornu , Harold Common , Philippe Carré , Helene Beloeil","doi":"10.1016/j.anrea.2024.04.002","DOIUrl":"10.1016/j.anrea.2024.04.002","url":null,"abstract":"<div><h3>Contexte</h3><p>L’objectif de cette étude était de valider l’efficacité et la sécurité de l’analgésie morphinique de secours contrôlée par le patient par voie orale (ACP).</p></div><div><h3>Méthodes</h3><p>Cette étude rétrospective monocentrique comparative a analysé 655 patients de chirurgie orthopédique programmée sous anesthésie générale entre 2017 et 2019 (orale, <em>n</em> <!-->=<!--> <!-->140 ; IV, <em>n</em> <!-->=<!--> <!-->515). Le critère de jugement principal était la consommation morphinique sur les premières vingt-quatre heures postopératoires. Les critères de jugement secondaires concernaient l’efficacité et la sécurité.</p></div><div><h3>Résultats</h3><p>Les patients du groupe ACP IV présentaient plus de cardiopathies, consommaient plus d’opiacés en préopératoire, bénéficiaient moins fréquemment d’une infiltration ou d’une ALR et nécessitaient une titration morphinique plus importante. La consommation morphinique sur les premières vingt-quatre heures postopératoires était réduite de 5,07<!--> <!-->mg [−8,3 ; −1,8] en faveur du groupe ACP orale ; cette différence n’était pas retrouvée après ajustement selon les groupes chirurgicaux. L’intensité de la douleur était similaire dans les deux groupes. La durée de séjour était plus courte dans le groupe ACP orale (5,1<!--> <!-->jours<!--> <!-->±<!--> <!-->2,8 <em>vs</em><em>.</em> 6,3<!--> <!-->jours<!--> <!-->±<!--> <!-->3,8, <em>p</em> <!--><<!--> <!-->0,0001). L’oxygénorequérance était plus importante dans le groupe ACP IV (56 % <em>vs</em><em>.</em> 29 %, <em>p</em> <!--><<!--> <!-->0,0001). La consommation morphinique réduite de l’ACP orale persistait dans le sous-groupe recevant une anesthésie régionale avec ou sans infiltration, au contraire du sous-groupe infiltration seule.</p></div><div><h3>Conclusion</h3><p>L’ACP orale remplissait les critères d’efficacité en assurant une analgésie équivalente avec une durée de séjour plus courte et les critères de sécurité en présentant une oxygénorequérance plus faible que l’ACP IV.</p></div><div><h3>Background</h3><p>The objective of the study was to validate the efficacy and safety of rescue oral opioid patient-controlled analgesia (PCA).</p></div><div><h3>Methods</h3><p>This comparative single-center retrospective study analyzed 655 patients undergoing elective orthopedic surgery under general anesthesia between 2017 and 2019 (oral, <em>n</em> <!-->=<!--> <!-->140; IV, <em>n</em> <!-->=<!--> <!-->515). The primary endpoint was opioid consumption over the first twenty-four hours postoperatively in intravenous morphine equivalent. Secondary endpoints concerned effectiveness and safety.</p></div><div><h3>Results</h3><p>The two groups were not strictly similar. Postoperative morphine consumption over the first 24<!--> <!-->hours was reduced by 5.07<!--> <!-->mg [−8.3; −1.8] in favor of the oral ACP group; this difference was not found after adjustment according to surgical groups. Pain intensity was similar in the two groups. Th","PeriodicalId":42551,"journal":{"name":"Anesthesie & Reanimation","volume":null,"pages":null},"PeriodicalIF":0.2,"publicationDate":"2024-07-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"141713345","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
{"title":"Commentaire sur : Self-reported symptoms experienced by intensive care unit patients: A prospective observational multicenter study","authors":"Enora Atchade, Le Masque et La Plume","doi":"10.1016/j.anrea.2024.06.004","DOIUrl":"10.1016/j.anrea.2024.06.004","url":null,"abstract":"","PeriodicalId":42551,"journal":{"name":"Anesthesie & Reanimation","volume":null,"pages":null},"PeriodicalIF":0.2,"publicationDate":"2024-07-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"141838851","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Nicolas Mongardon , Isabelle Goyer , Fanny Bounes , Philippe Guerci , Marc Leone
{"title":"Terminologie et dose de noradrénaline : parlons-nous le même langage ?","authors":"Nicolas Mongardon , Isabelle Goyer , Fanny Bounes , Philippe Guerci , Marc Leone","doi":"10.1016/j.anrea.2024.04.001","DOIUrl":"10.1016/j.anrea.2024.04.001","url":null,"abstract":"<div><p>La noradrénaline est la catécholamine utilisée le plus largement en situation d’insuffisance cardiocirculatoire en réanimation, au bloc opératoire et en médecine d’urgence. Elle corrige une chute de pression artérielle via une vasoconstriction et une amélioration du débit cardiaque. Des scores de gravité, des estimations de charges en vasopresseurs et des recommandations d’intensification thérapeutiques reposent sur la dose de noradrénaline reçue par le patient. Selon les fabricants et les pays, les concentrations de noradrénaline varient du simple au double. L’expression d’une même dose résulte sur une quantité de noradrénaline différente selon le pays et le fabricant. Un appel a été lancé par des sociétés savantes pour mettre à jour ce dysfonctionnement et proposer des clarifications, afin de réhomogénéiser les prises en charge.</p></div><div><p>Norepinephrine is a catecholamine largely used in patients with cardiocirculatory failure in the intensive care unit, operating room, and emergency department. It restores blood pressure via vasoconstriction and improvement of cardiac output. Severity scores, vasopressor loading dose calculation, and guidelines on intensification of treatment rely on the dose of norepinephrine a patient receives. Depending on manufacturers and countries, the concentrations of norepinephrine change by a factor of two. The expression of the same dose may reflect a variable quantity of norepinephrine according to manufacturers and countries. A position paper has been published to highlight this issue and to suggest clarifications, in order to homogenize the management of patients.</p></div>","PeriodicalId":42551,"journal":{"name":"Anesthesie & Reanimation","volume":null,"pages":null},"PeriodicalIF":0.2,"publicationDate":"2024-07-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"141714066","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
{"title":"Anesthésie du sportif : une approche de physiologie appliquée","authors":"Olivier Desebbe","doi":"10.1016/j.anrea.2024.06.007","DOIUrl":"10.1016/j.anrea.2024.06.007","url":null,"abstract":"<div><p>Un acte chirurgical chez un sportif de haut niveau peut être un vrai défi, et plus précisément si l’intervention concerne sa pratique fonctionnelle. L’entourage psychologique est notamment un point crucial à long terme. À court terme, le rôle de l’anesthésiste est de minimiser le temps de récupération postopératoire afin de retrouver un niveau physique (rééducation) permettant au sportif de revenir le plus rapidement en compétition (réathlétisation). En peropératoire, l’anesthésiste limitera la perturbation de l’homéostasie propre du sportif (respect d’une bradycardie sinusale, considérer le poids réel du malade et non celui théorique en raison d’un pourcentage de masse grasse faible). La prise en charge n’est donc pas particulièrement différente du patient lambda. L’analgésie postopératoire sera en adéquation avec la minimisation de la charge morphinique grâce à l’association d’une analgésie multimodale, d’une anesthésie locorégionale validée par l’équipe du sportif, et l’utilisation large des moyens analgésiques non médicamenteux. L’utilisation postopératoire de produits potentiellement interdits par l’Agence mondiale antidopage doit être connue de l’anesthésiste.</p></div><div><p>Surgery on top-level sportsmen and women can be a real challenge, especially if the operation affects their functional ability. Psychological support is crucial in the long term. In the short-term, the anesthetist's role is to minimize postoperative recuperation time, in order to reach back a physical condition (re-education) allowing the sportsman to compete again as fast as possible (re-athletization). During the perioperative period, the anesthetist will limit the sportsman's homeostasis deregulation (respecting sinus bradycardia, taking into account the patient's actual weight instead of the theoretical one given the low fatty mass). Cares do not differ much from the one provided to a regular patient. Postoperative analgesia will be carried on adequately with the minimization of morphine usage, thanks to the association of multimodal analgesia, locoregional anesthesia validated by the sportsman team, and the broad usage of non-medicament analgesics. The anesthetist must know of postoperative utilization of products potentially prohibited by the World Anti-Doping Agency.</p></div>","PeriodicalId":42551,"journal":{"name":"Anesthesie & Reanimation","volume":null,"pages":null},"PeriodicalIF":0.2,"publicationDate":"2024-07-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"141715570","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
{"title":"Coup de chaleur d’exercice, il y a urgence à refroidir","authors":"Camille Chaffard , Marie-Charlotte Delignette , Céline Guichon , Alice Blet","doi":"10.1016/j.anrea.2024.06.002","DOIUrl":"10.1016/j.anrea.2024.06.002","url":null,"abstract":"<div><p>Le coup de chaleur d’exercice se caractérise par une température centrale<!--> <!-->><!--> <!-->40<!--> <!-->°C, accompagnée de symptômes neurologiques consécutifs à un effort physique. Observé lors d’exercices sportifs intenses ou dans des conditions environnementales difficiles, son incidence est difficile à évaluer en raison de sa faible incidence. Sa physiopathologie complexe repose principalement sur une dysrégulation thermique, avec une production de chaleur excessive due à l’exercice, mal régulée par l’organisme. Cette hyperthermie peut déclencher une réaction inflammatoire systémique pouvant évoluer vers une défaillance multiviscérale, engageant le pronostic vital du patient. Le diagnostic doit être envisagé en présence de troubles neurologiques pendant l’effort et il est confirmé par la mesure de la température centrale. La prise en charge initiale repose sur l’arrêt de l’effort et un refroidissement rapide, idéalement par immersion dans de l’eau froide. En cas d’évolution vers un état de défaillance multiviscérale, les premières heures peuvent être marquées par une instabilité hémodynamique, une rhabdomyolyse, une coagulation intravasculaire disséminée (CIVD), une insuffisance rénale ainsi qu’une insuffisance hépatique. La nécessité d’une transplantation hépatique peut être difficile à établir, notamment car l’évaluation de la défaillance hépatique peut être biaisée par la CIVD et les troubles neurologiques liés au coup de chaleur d’exercice. Cette revue de littérature aborde l’épidémiologie et les principaux mécanismes physiopathologiques du coup de chaleur d’exercice. Elle détaille les aspects diagnostiques, la prise en charge initiale puis en soins critiques, tout en mettant en lumière les défis de la transplantation hépatique et les critères décisionnels pertinents.</p></div><div><p>Exertional-induced heatstroke is characterized by a core temperature above 40<!--> <!-->°C, with neurological symptoms following physical exercise. Observed during intense exercise or in difficult environmental conditions, its incidence is difficult to assess due to its rarity. Its complex physiopathology involved mainly thermal dysregulation, with dysregulated excessive heat production due to exercise. Hyperthermia can trigger a systemic inflammatory reaction which can lead to multi-visceral failure, impairing the patient's prognosis. When encountering neurological symptoms during physical activity, it is essential to consider the possibility of a diagnosis, which can be confirmed by assessing core body temperature. The primary intervention involves stopping physical activity and initiating rapid cooling through immersion in cold water. If the patient progresses to multi-visceral failure, the first few hours may be marked by hemodynamic instability, rhabdomyolysis, disseminated intravascular coagulation (DIC), renal failure, and liver failure, which may require liver transplantation. Assessing the need for liver transplantation can be a chall","PeriodicalId":42551,"journal":{"name":"Anesthesie & Reanimation","volume":null,"pages":null},"PeriodicalIF":0.2,"publicationDate":"2024-07-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"141704350","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}