E. Grobet-Jeandin , E. Diamant , P.E. Gabriel , T. Arber , M. Colombel , P. Hanquiez , I. Duquesne , G. Verhoest , L. Surlemont , A. Masson-Lecomte , C. Lebacle , P. Léon , S. Larré , G. Marcq , B. Pradere , F. Audenet , C. Thibault , M. Rouprêt , M. Roumiguié , T. Seisen
{"title":"Impact de l’antécédent de tumeur de vessie n’infiltrant pas le muscle sur l’efficacité de la chimiothérapie néoadjuvante chez les patients traités par cystectomie totale pour une tumeur de vessie infiltrant le muscle : une analyse en vie réelle de la cohorte BLADRAC","authors":"E. Grobet-Jeandin , E. Diamant , P.E. Gabriel , T. Arber , M. Colombel , P. Hanquiez , I. Duquesne , G. Verhoest , L. Surlemont , A. Masson-Lecomte , C. Lebacle , P. Léon , S. Larré , G. Marcq , B. Pradere , F. Audenet , C. Thibault , M. Rouprêt , M. Roumiguié , T. Seisen","doi":"10.1016/j.fpurol.2024.07.086","DOIUrl":"10.1016/j.fpurol.2024.07.086","url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><div>L’objectif de cette étude était d’évaluer en vie réelle l’impact de l’antécédent de tumeur de vessie n’infiltrant pas le muscle (TVNIM) sur l’efficacité de la chimiothérapie néoadjuvante (CNA) chez les patients traités par cystectomie totale (CT) pour une tumeur de vessie infiltrant le muscle (TVIM).</div></div><div><h3>Méthodes</h3><div>Tous les patients traités par CT avec ou sans CNA pour une TVIM diagnostiquée d’emblée ou après progression d’une TVNIM entre 2001 et 2023 dans 14 centres français ont été rétrospectivement inclus dans la cohorte BLADRAC. Des modèles de régression logistique et de Cox multivariés ont été utilisés afin d’évaluer l’impact de l’utilisation de la CNA et de l’antécédent de TVNIM sur la réponse pathologique (objective [RpO<!--> <!-->≤<!--> <!-->ypT1N0] et complète [RpC<!--> <!-->=<!--> <!-->ypT0N0]) et la survie (sans récidive [SSR], spécifique [SS] et globale [SG]). Des tests d’interaction entre l’utilisation de la CNA et l’antécédent de TVNIM ont été réalisés dans chacun de ces modèles afin d’évaluer l’impact de l’antécédent de TVNIM sur l’efficacité de la CNA.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Au total, 2220 patients traités par CT avec (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->846 ; 38 %) ou sans (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->1374 ; 62 %) CNA pour une TVIM diagnostiquée d’emblée (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->1724 ; 78 %) ou après progression d’une TVNIM (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->496 ; 22 %) ont été inclus. L’utilisation de la CNA était associée à une meilleure RpO (OR<!--> <!-->=<!--> <!-->4,96 ; IC95 %<!--> <!-->=<!--> <!-->[4,01–6,14] ; <em>p</em> <!--><<!--> <!-->0,001) et RpC (OR<!--> <!-->=<!--> <!-->5,95 ; IC95 %<!--> <!-->=<!--> <!-->[4,58–7,72] ; <em>p</em> <!--><<!--> <!-->0,001) alors que l’antécédent de TVNIM n’avait pas d’impact significatif sur la RpO (OR<!--> <!-->=<!--> <!-->0,94 ; IC95 %<!--> <!-->=<!--> <!-->[0,74–1,20] ; <em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,630) et RpC (OR<!--> <!-->=<!--> <!-->0,79 ; IC95 %<!--> <!-->=<!--> <!-->[0,58–1,06] ; <em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,109). Il n’y avait pas d’interaction significative entre l’utilisation de la CNA et l’antécédent de TVNIM pour la RpO (p<sub>interaction</sub> <!-->=<!--> <!-->0,233) et la RpC (p<sub>interaction</sub> <!-->=<!--> <!-->0,444).</div><div>Après un suivi médian de 37 [14–79] mois, l’utilisation de la CNA était associée à une meilleure SSR (HR<!--> <!-->=<!--> <!-->0,63 ; IC95 %<!--> <!-->=<!--> <!-->[0,55–0,73] ; <em>p</em> <!--><<!--> <!-->0,001), SS (HR<!--> <!-->=<!--> <!-->0,58 ; IC95 %<!--> <!-->=<!--> <!-->[0,48–0,70] ; <em>p</em> <!--><<!--> <!-->0,001), et SG (HR<!--> <!-->=<!--> <!-->0,62 ; IC95 %<!--> <!-->=<!--> <!-->[0,52–0,74] ; <em>p</em> <!--><<!--> <!-->0,001), alors que l’antécédent de TVNIM n’avait pas d’impact significatif sur la SSR (HR<!--> <!-->=<!--> <!-->1,02 ; IC95 %<!--> <!-->=<!--> <!-->[0,88–1,18] ; <em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,790, SS (HR<!--> <!-->=<!--> <!-->1,09 ; IC9","PeriodicalId":34947,"journal":{"name":"Progres en Urologie - FMC","volume":"34 7","pages":"Page S60"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2024-11-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"142700200","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
G. Marcq , R. Kool , A. Dragomir , G.S. Kulkarni , R.H. Breau , M. Kim , I. Busca , H. Abdi , M. Dawidek , M. Uy , G. Fervaha , N. Alimohamed , J. Izawa , C. Jeldres , R. Ricardo , B. Shayegan , R. Siemens , P.C. Black , F.L. Cury , W. Kassouf
{"title":"Bénéfice de l’irradiation ganglionnaire pour les patients atteints d’un cancer de la vessie infiltrant le muscle : analyse par score de propension d’une cohorte multicentrique","authors":"G. Marcq , R. Kool , A. Dragomir , G.S. Kulkarni , R.H. Breau , M. Kim , I. Busca , H. Abdi , M. Dawidek , M. Uy , G. Fervaha , N. Alimohamed , J. Izawa , C. Jeldres , R. Ricardo , B. Shayegan , R. Siemens , P.C. Black , F.L. Cury , W. Kassouf","doi":"10.1016/j.fpurol.2024.07.091","DOIUrl":"10.1016/j.fpurol.2024.07.091","url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><div>L’intérêt de l’irradiation des ganglions lymphatiques pelviens est débattu pour les patients atteints d’un cancer de la vessie infiltrant le muscle (TVIM) bénéficiant d’une radiothérapie (RT) à visée curative. L’objectif de notre étude était de comparer les résultats oncologiques entre la RT de la vessie seule (VO) et la RT vessie et pelvis (WP) à l’aide d’une base de données collaborative multicentrique canadienne.</div></div><div><h3>Méthodes</h3><div>La cohorte de l’étude était composée de 809 patients atteints de TVIM (cT2-4aN0-2M0) qui ont subi une RT curative dans des centres universitaires à travers le Canada. Les patients ont été divisés en deux groupes en fonction du volume de RT : WP-RT vs BO-RT. La probabilité inverse de pondération du traitement (IPTW) et les différences standardisées absolues (ASD) ont été utilisées pour équilibrer les covariables entre les groupes de traitement. Des modèles de régression ont été utilisés pour évaluer l’impact du volume de RT sur les taux de réponse complète (RC), de survie spécifique au cancer (SS) et de survie globale (SG).</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Après critères d’exclusion, 599 patients ont été inclus, parmi lesquels 369 (61,6 %) ont bénéficié d’une WP-RT. Les patients recevant WP-RT étaient plus jeunes (ASD 0,41) et plus susceptibles d’avoir un indice de performance de l’Eastern Cooperative Oncology Group (ECOG) de 0 à 1 (ASD 0,21), une maladie cN+ (ASD 0,40) et une invasion lymphovasculaire (ASD 0,25). De plus, les patients WP-RT étaient plus souvent traités par chimiothérapie néoadjuvante (ASD 0,29) et chimiothérapie concomitante (ASD 0,44). Dans la cohorte IPTW, les groupes BO-RT et WP-RT étaient bien équilibrés (tous les paramètres pré-traitement avec un ASD<!--> <!--><<!--> <!-->0,10). En analyse multivariée, la WP-RT n’était pas associée aux taux de RC post-RT (OR 1,14, 95CI 0,76–1,72 ; <em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,526) mais était associée à la SS (HR 0,66, IC à 95 % 0,47–0,93 ; <em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,016) et à la SG (HR 0,68, IC à 95 % 0,54–0,87 ; <em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,002), indépendamment des autres facteurs pronostiques.</div></div><div><h3>Conclusion</h3><div>Notre étude a démontré que l’irradiation des aires ganglionnaires pelviennes était associée à une meilleure survie par rapport à l’irradiation de la vessie seule après analyse ajustée. Des essais contrôlés randomisés supplémentaires sont nécessaires pour confirmer nos résultats.</div></div>","PeriodicalId":34947,"journal":{"name":"Progres en Urologie - FMC","volume":"34 7","pages":"Page S64"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2024-11-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"142700214","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
R. Corral , H. Toledano , Q. Bandelier , C. Bastide , T. Long-Depaquit , E. Lechevallier , M. Baboudjian
{"title":"Ponction-biopsie de la prostate par voie transpérinéale : retour vers le futur ? Une étude multicentrique","authors":"R. Corral , H. Toledano , Q. Bandelier , C. Bastide , T. Long-Depaquit , E. Lechevallier , M. Baboudjian","doi":"10.1016/j.fpurol.2024.07.056","DOIUrl":"10.1016/j.fpurol.2024.07.056","url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><div>Plusieurs sociétés savantes recommandent désormais de pratiquer un abord transpérinéal pour réaliser des biopsies de la prostate. Si certains centres entament la transition du transrectal vers le transpérinéal, ce changement majeur ne fait pour l’instant pas l’unanimité dans la communauté urologique. L’objectif de cette étude est de rapporter le début d’expérience des biopsies transpérinéales de quelques établissements de la région de Marseille en la comparant à l’approche transrectale en termes d’efficacité et de sécurité en vie réelle.</div></div><div><h3>Méthodes</h3><div>Nous avons comparé de manière rétrospective 116 patients biopsiés par voie transpérinéale à 798 patients biopsiés par abord transrectal sur trois centres français. Tous les patients ont réalisé une IRM prostatique avant l’intervention guidant la réalisation de biopsies ciblées en fusion cognitive et la majorité des patients n’avait jamais eu de biopsies auparavant.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Nous ne mettons pas en évidence de différence dans la détection du cancer significatif de la prostate (transrectal 37,8 % vs transpérinéal 41,1 % ; <em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,84) mais observons une tendance en faveur de la voie périnéale dans la détection des cancers de la zone antérieure (78 patients, transrectal 25,4 % vs transpérinéal 42,1 %, <em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,24). L’absence d’infection urinaire survenue après biopsie transpérinéale, sans administration d’antibioprophylaxie, est un résultat majeur pour nos patients et l’écologie bactérienne dans les services d’urologie (8/798 soit 1 % dans le groupe transrectal avec antibioprophylaxie, 0/116 soit 0 % dans le groupe transpérinéal, <em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,60).</div></div><div><h3>Conclusion</h3><div>À l’image des essais prospectifs récents, nous ne démontrons pas de net avantage en faveur des biopsies de la prostate voie transpérinéale mais observons une tendance pour un risque infectieux moins important tout en préservant la détection du cancer. Si ces résultats ne pressent pas à délaisser rapidement l’abord transrectal, ils encouragent tout de même la réflexion du changement vers le transpérinéal notamment par l’absence d’antibioprophylaxie nécessaire. Nous espérons que les prochaines études randomisées permettront de savoir s’il faut confirmer l’adoption universelle de la biopsie transpérinéale et l’abandon de la biopsie transrectale, ou si un paradigme plus subtil sera nécessaire (<span><span>Tableau 1</span></span>, <span><span>Tableau 2</span></span>, <span><span>Tableau 3</span></span>).</div></div>","PeriodicalId":34947,"journal":{"name":"Progres en Urologie - FMC","volume":"34 7","pages":"Pages S39-S40"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2024-11-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"142700073","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
T. Tricard, R. Cazzato, P. Werle, A. Gangi, H. Lang
{"title":"Traitement par ultrasons endo-urétraux IRM-guidé pour cancer de la prostate : étude prospective monocentrique","authors":"T. Tricard, R. Cazzato, P. Werle, A. Gangi, H. Lang","doi":"10.1016/j.fpurol.2024.07.057","DOIUrl":"10.1016/j.fpurol.2024.07.057","url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><div>Le but de cette étude est d’évaluer de manière prospective la technique d’ultrasons endo-urétraux IRM-guidée (MRI-TULSA).</div></div><div><h3>Méthodes</h3><div>Étude prospective monocentrique conduite entre septembre 2019 et octobre 2023 incluant des patients en première ou deuxième ligne d’adénocarcinome prostatique localisé (approbation CPP et ANSM).</div><div>Tous les hommes<!--> <!-->≥<!--> <!-->50 ans présentant un CaP localisé (ISUP<!--> <!-->≥<!--> <!-->2 ET iTNM<!--> <!--><<!--> <!-->T3N0M0 ET PSA<!--> <!--><<!--> <!-->15 ET prostate<!--> <!--><<!--> <!-->90<!--> <!-->g) se voyaient proposer l’étude. Les caractéristiques cliniques paracliniques et interventionnelles étaient colligées selon le protocole.</div><div>Le geste était réalisé dans le cadre d’une hospitalisation de 2 nuits sous anesthésie générale dans une IRM 1,5T par l’équipe uro-radiologique en utilisant le dispositif TULSA-PRO®. Tous les traitements étaient des traitements totaux de la glande. Un suivi clinique, biologique et IRM était effectué à 3, 6 et 12 mois. Une série de biopsies prostatiques (PBP) étaient réalisée à 12 mois.</div><div>L’objectif principal était l’absence de cancer cliniquement significatif, défini par un CaP<!--> <!-->≥<!--> <!-->2 OU un CaP ISUP 1<!--> <!-->><!--> <!-->3<!--> <!-->mm ou<!--> <!-->><!--> <!-->2 biopsies positives, au PBP de 12 mois.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Au total, 25 patients d’âge moyen 72,8 ans (±<!--> <!-->7,4) et de PSA moyen 5<!--> <!-->ng/mL (±<!--> <!-->3) étaient inclus. 14 patients (56 %) étaient en 1<sup>re</sup> ligne de traitement local et 11 avaient déjà nécessité une radiothérapie externe.</div><div>À 12 mois, 10 patients (40 %) présentaient un CaPs sur les PBP de réévaluation et13 patients présentaient un CaP.</div><div>Le taux moyen de PSA Nadir était de 0,8 (±<!--> <!-->0,8) ng/mL et était obtenu à 3 mois, la valeur du PSA moyen à 12 mois était de 1 (±<!--> <!-->1) ng/mL. À 18 mois, aucun patient n’a nécessité de traitement de rattrapage. Deux patients présentaient une complication postopératoire liée à l’intervention de grade II. Les résultats fonctionnels sont rapportés dans le <span><span>Tableau 1</span></span>.</div></div><div><h3>Conclusion</h3><div>Le traitement du CaP par MRI-TULSA est associé à un taux important de biopsie systématique positive à 1 an. En revanche, aucun patient présentait une récidive biochimique selon les critères ASTRO/PHOENIX.</div></div>","PeriodicalId":34947,"journal":{"name":"Progres en Urologie - FMC","volume":"34 7","pages":"Page S40"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2024-11-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"142700074","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
F. Panthier , A. Sierra Del Rio , M. Chicaud , S. Kutchukian , E. Ventimiglia , E.X. Keller , M. Corrales , S. Doizi , D. Smith , L. Berthe , O. Traxer
Y. Damouny, K. El Ouardi, A. Amoch, A. Chatar, M.A. Lakmichi, Z. Dahami, I. Sarf
{"title":"Facteurs prédictifs d’échec du traitement conservateur du traumatisme rénal grade III–V de l’AAST","authors":"Y. Damouny, K. El Ouardi, A. Amoch, A. Chatar, M.A. Lakmichi, Z. Dahami, I. Sarf","doi":"10.1016/j.fpurol.2024.07.085","DOIUrl":"10.1016/j.fpurol.2024.07.085","url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><div>Le traumatisme rénal en urologie constitue un enjeu majeur de diagnostic e de prise en charge qui est devenu de plus en plus en faveur d’une approche conservatrice du fait des progrès des techniques de la radiologie interventionnelle, de l’endo-urologie et des moyens d’accueils aux urgences et de réanimation.</div><div>L’objectif de ce travail était d’identifier les facteurs associés à la nécessité d’une intervention chirurgicale chez les patients atteints de traumatisme rénal grade III–V et traités initialement de manière conservatrice.</div></div><div><h3>Méthodes</h3><div>Nous avons étudié rétrospectivement les données des patients atteints de traumatisme rénal grade III–V survenus entre juin 2013 au juin 2023. Les caractères démographiques, cliniques et bio-radiologiques à l’admission et au cours du suivi, ainsi que la prise en charge et les complications, ont été enregistrés. Les données des patients, dont le traitement conservateur a été un succès sans recours à la néphrectomie, et celles des patients qui ont eu besoin de chirurgie, ont été analysées.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Au total, 84 patients ont été inclus dans cette étude. Le grade III représentait 40 %, le grade IV 55 % (116) et le grade V 5 % (10). Le taux de réussite du traitement conservateur était de 88 % : 68 cas de grade III (94 %), 52 cas de grade IV (72 %) et aucun patient de grade V. L’hypotension à l’admission (<em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,04), taille de l’hématome supérieure à 3,5 centimètres (<em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,002), le grade V (<em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,003), anémie (<em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,04), la transfusion sanguine (<em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,01) et l’aggravation des lésions au scanner de contrôle (<em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,001), sont les facteurs retenus comme prédictifs d’échec du traitement conservateur.</div></div><div><h3>Conclusion</h3><div>L’attitude conservatrice devant un traumatisme rénal grade III–V reste le traitement de choix, les facteurs pronostiques retrouvés permettent de mieux sélectionner les patients.</div></div>","PeriodicalId":34947,"journal":{"name":"Progres en Urologie - FMC","volume":"34 7","pages":"Pages S59-S60"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2024-11-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"142700199","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Thibaut Murez , Aude Fléchon , Nicolas Branger , Pierre-Henri Savoie , Laurence Rocher , Philippe Camparo , Paul Neuville , Agate Escoffier , Morgan Rouprêt
{"title":"Recommandations françaises du comité de cancérologie de l’AFU – Actualisation 2024–2026 : tumeurs germinales du testicule","authors":"Thibaut Murez , Aude Fléchon , Nicolas Branger , Pierre-Henri Savoie , Laurence Rocher , Philippe Camparo , Paul Neuville , Agate Escoffier , Morgan Rouprêt","doi":"10.1016/j.fpurol.2024.07.210","DOIUrl":"10.1016/j.fpurol.2024.07.210","url":null,"abstract":"<div><h3>Objectif</h3><div>Mise à jour des recommandations de prise en charge des tumeurs germinales du testicule.</div></div><div><h3>Matériel et méthodes</h3><div>Revue exhaustive de la littérature effectuée sur PubMed depuis 2022 concernant le diagnostic, le traitement et le suivi des tumeurs germinales du testicule (TGT), et la tolérance des traitements. Le niveau de preuve des références a été évalué.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Le bilan initial d’un patient atteint d’une tumeur germinale du testicule repose sur un examen clinique, une évaluation biologique (par le dosage de marqueurs sériques AFP, hCG totale, LDH) et radiologique (échographie scrotale et tomodensitométrie thoracoabdominopelvienne [TAP]). L’orchidectomie par voie inguinale est la première étape thérapeutique : elle permet le diagnostic histologique, définit le stade local, et les facteurs de risque évolutifs pour les tumeurs germinales non séminomateuses (TGNS) de stades I. Pour les patients atteints d’un séminome pur de stade I, le risque évolutif compris entre 15 et 20 % fait privilégier la surveillance chez des patients compliants ; la chimiothérapie adjuvante par carboplatine AUC 7 est une option ; les indications de radiothérapie lomboaortiques sont limitées. Pour les patients atteints d’une TGNS de stade I, différentes options sont envisageables entre une surveillance ou une stratégie adaptée au risque (surveillance ou 1 cycle de bléomycine étoposide cisplatine [BEP] en fonction de la présence ou non d’emboles vasculaires au sein de la tumeur). Le curage ganglionnaire rétropéritonéal de stadification a une place très limitée. Le traitement des TGT métastatiques est une chimiothérapie par BEP en l’absence de contre-indication à la bléomycine dont le nombre de cycles est défini selon les groupes pronostiques de l’International Germ Cell Cancer Consortium Group (IGCCCG). La radiothérapie lombo-aortique est encore un standard dans les tumeurs germinales séminomateuses (TGS) de stade IIA. À l’issue de la chimiothérapie, l’évaluation de la taille des masses résiduelles doit être réalisée par un scanner TAP pour les TGNS : un curage ganglionnaire rétropéritonéal est recommandé pour toute masse résiduelle supérieure à 1 cm, ainsi que l’exérèse de tous les autres sites métastatiques. Pour les TGS, une réévaluation par TEP-18FDG est nécessaire pour préciser l’indication chirurgicale des masses résiduelles > 3 cm. La chirurgie reste rare dans ces situations.</div></div><div><h3>Conclusion</h3><div>Le respect des recommandations de prise en charge des TGT permet d’obtenir un taux de survie spécifique excellent de 99 % pour les stades I et de plus de 85 % pour les stades métastatiques.</div></div><div><h3>Objective</h3><div>To update the guidelines for the management of germ cell tumours of the testis.</div></div><div><h3>Material and methods</h3><div>Comprehensive PubMed review from 2022 on the diagnosis, treatment and follow-up of testicular germ cell tumours (TGT),","PeriodicalId":34947,"journal":{"name":"Progres en Urologie - FMC","volume":"34 7","pages":"Pages F250-F271"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2024-11-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"142703560","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
G. Ploussard , G. Fiard , T. Chevallier , M. Baboudjian , R. Mathieu , N. Houede , A. Villers , P. Coloby , P. Rischmann
{"title":"HIFU vs prostatectomie totale : résultats carcinologiques de l’étude HIFI (3328 patients)","authors":"G. Ploussard , G. Fiard , T. Chevallier , M. Baboudjian , R. Mathieu , N. Houede , A. Villers , P. Coloby , P. Rischmann","doi":"10.1016/j.fpurol.2024.07.050","DOIUrl":"10.1016/j.fpurol.2024.07.050","url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><div>L’étude HIFI (IDRCB : 2013-A01042-43) compare, dans le cadre du Forfait Innovation, HIFU à la prostatectomie totale (PT) en première intention pour cancer localisé de la prostate (CaP). Nous présentons ici les résultats carcinologiques à 30 mois.</div></div><div><h3>Méthodes</h3><div>Étude prospective, comparative non randomisée et multicentrique, de non-infériorité. Les critères d’inclusion étaient un CaP de risque faible ou intermédiaire favorable (cT1-2, PSA<!--> <!--><<!--> <!-->15<!--> <!-->ng/mL) non éligible à la surveillance active, avec<!--> <!-->≤<!--> <!-->4/6 sextants envahis. Les patients HIFU étaient<!--> <!-->><!--> <!-->69 ans (recommandations 2013). Les HIFU (90 % Focal One) ont traité au moins 70 % de la prostate en une ou deux séances (5,5 %). Le critère principal était la survie sans traitement de rattrapage (SSTR), à 30 mois, décidé en RCP pour cancer significatif après biopsies (post-HIFU) ou récidive biologique.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Au total, 1967 HIFU et 1361 PT ont été inclus dans 46 centres. Âge et PSA médians sont 74,7 vs 65,1 ans et 7,1 vs 6,9 (<em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,54), les risques faibles et intermédiaires sont 39 % et 60 % vs 36 % et 63 % (<em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,1) dans les bras HIFU et PT respectivement. À 30 mois, la SSTR était plus élevée dans le bras HIFU (90,1 %) comparé au bras PT (86,8 %) (HR : 0,78, IC 95 % [0,64–0,96], <em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,02), confirmé après ajustement sur l’âge, et dans le sous-groupe des risques intermédiaires : 89,1 % vs 83,8 % (HR : 0,58 IC 97,5 % [0,42–0,81] <em>p</em> <!--><<!--> <!-->0,001). Après HIFU, le PSA nadir médian était de 0,34 (0,08–0,77), le taux de biopsies positives (« for cause ») de 12,5 % (243/1967) et 89 patients ont reçu un TR sans nouvelle biopsie. Après PT, on notait 26 % de marges positives et le PSA médian était de 0,01 ng/mL. Les survies spécifiques sont de 100 %, sans métastase, les survies globales ajustées sur l’âge de 97,7 % et 99,9 % (HR<!--> <!-->=<!--> <!-->2,53 ; 95 % CI 0,95–6,73, <em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,064) après HIFU et PT respectivement.</div></div><div><h3>Conclusion</h3><div>HIFI est la première étude prospective multicentrique comparant HIFU à PT en primo-traitement. Le critère d’évaluation carcinologique principal (survie sans traitement de rattrapage) montre une non-infériorité d’HIFU à 30 mois. L’indication d’HIFU pourrait être discutée en première ligne chez des patients bien sélectionnés sous réserve d’un suivi des résultats à plus long terme par registre (<span><span>Fig. 1</span></span>).</div></div><div><h3>Promoteur</h3><div>Association française d’urologie.</div></div>","PeriodicalId":34947,"journal":{"name":"Progres en Urologie - FMC","volume":"34 7","pages":"Page S35"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2024-11-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"142699548","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
X. Lacroix, C. Klein, V. Estrade, E. Alezra, G. Capon, F. Bladou, J.C. Bernhard, G. Robert
{"title":"HoLEP en ambulatoire : taux de succès et facteur prédictif d’échec après 10 ans d’expérience clinique","authors":"X. Lacroix, C. Klein, V. Estrade, E. Alezra, G. Capon, F. Bladou, J.C. Bernhard, G. Robert","doi":"10.1016/j.fpurol.2024.07.025","DOIUrl":"10.1016/j.fpurol.2024.07.025","url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><div>La plupart des recommandations internationales considèrent l’HoLEP quel que soit le volume prostatique dans le traitement chirurgical de l’HBP.</div><div>Les avantages rapportés sont la réduction des saignements peropératoires et la réduction de la durée de sondage et d’hospitalisation.</div><div>L’HoLEP est majoritairement réalisée au cours d’une hospitalisation d’une nuit. Cependant, de nombreuses études décrivent la technique en chirurgie ambulatoire.</div><div>Nous cherchons à évaluer la faisabilité et la sécurité de l’HOLEP en ambulatoire à travers une large cohorte de patients.</div></div><div><h3>Méthodes</h3><div>Toutes les données ont été recueillies de manière prospective dans une base de données dédiée.</div><div>Nous avons analysé rétrospectivement les données peropératoires de tous les patients opérés d’un HoLEP en ambulatoire par un seul chirurgien expert entre janvier 2013 et avril 2022 (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->396).</div><div>La procédure ambulatoire consistait en une irrigation vésicale continue pendant 2<!--> <!-->h minimum avec une ablation de la sonde urinaire le lendemain de l’intervention par une infirmière au domicile.</div><div>Si les patients sortaient d’hospitalisation en moins de 12<!--> <!-->h et ne reconsultaient pas dans les 48<!--> <!-->h postopératoires, la procédure en ambulatoire était considérée comme réussie.</div><div>Les analyses uni- et multivariées étaient réalisées pour rechercher les facteurs prédictifs d’échec.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Au total, 89 % des patients (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->354) sont sortis de l’hôpital dans les 12<!--> <!-->h suivant leur admission et 83 % n’ont pas été réadmis dans les 48<!--> <!-->h.</div><div>La principale cause d’échec était l’hématurie nécessitant une irrigation vésicale continue.</div><div>En analyse univariée, l’âge (<em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,04), le PSA (<em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,03), le volume prostatique (<em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,003), la durée opératoire (<em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,001), le poids des copeaux (<em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,001) et la présence d’une sonde à demeure (<em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,003) étaient associés à l’échec de l’ambulatoire.</div><div>En analyse multivariée, seul le volume prostatique supérieur à 90<!--> <!-->mL était associé à l’échec de l’ambulatoire.</div></div><div><h3>Conclusion</h3><div>L’HoLEP en ambulatoire est une procédure de faible risque avec un haut taux de succès.</div></div>","PeriodicalId":34947,"journal":{"name":"Progres en Urologie - FMC","volume":"34 7","pages":"Pages S17-S18"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2024-11-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"142699511","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}