{"title":"Croissance et maladies chroniques","authors":"Leena Patel","doi":"10.1159/000141034","DOIUrl":"https://doi.org/10.1159/000141034","url":null,"abstract":"De nombreuses affections altèrent la croissance. La mucoviscidose, la maladie de Crohn et l’arthrite juvénile idiopathique sont des maladies chroniques relativement fréquentes dans l’enfance et associées à une altération substantielle de la croissance. Un retard de croissance peut être le premier signe d’une pathologie, mais le profil de la croissance est également une mesure utile de la sévérité d’une maladie et de sa réponse au traitement. Outre son intérêt diagnostique, la petite taille résultante peut non seulement être inacceptable pour le patient, mais aussi nuire à son état physique s’il est atteint d’une maladie telle la mucoviscidose. Une altération de la croissance chez un enfant atteint d’une maladie chronique est associée à des perturbations de l’axe hormone de croissance (GH)–facteur insulinique de croissance (IGF) et résulte principalement d’une sous-nutrition, d’une inflammation chronique et d’une corticothérapie prolongée. Une sous-nutrition aboutit à des adaptations majeures du système endocrine visant à conserver l’énergie, détourner des substrats de la croissance et de la reproduction et fournir des sources alternatives d’énergie pour l’homéostasie critique de l’organisme. Un processus inflammatoire chronique aggrave une sous-nutrition, mais des cytokines pro-inflammatoires telles que l’interleukine-6, le facteur de nécrose tumorale α (TNF-α) et l’interleukine-1β altèrent également la croissance indépendamment de la nutrition en perturbant l’intégrité de l’axe GH–IGF et en exerçant des effets locaux directs sur la chondrogenèse dans la plaque de croissance. Ces mécanismes régulateurs de la croissance subissent des perturbations supplémentaires sous l’effet de la corticothérapie administrée dans le traitement de certaines affections chroniques en raison de ses propriétés anti-inflammatoires et immunosuppressives. Il est probable que les processus entravant la croissance ralentissent la sénescence de la plaque de croissance, ce qui permet une croissance de rattrapage lors de la récupération d’une maladie chronique et le sevrage d’une corticothérapie. Les essais cliniques de la GH recombinante humaine (rhGH) chez des patients présentant un retard de croissance ont suggéré une amélioration de la croissance linéaire ainsi que des effets bénéfiques sur la composition de l’organisme et l’évolution clinique. Ces essais ont été de relativement courte durée, et il est donc nécessaire d’évaluer les bénéfices à long terme ainsi que la tolérance de la rhGH, particulièrement en association à une corticothérapie.","PeriodicalId":302620,"journal":{"name":"Annales Nestlé (Ed. française)","volume":"24 1","pages":"0"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2008-09-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"115107936","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
{"title":"Physiopathologie de la constipation","authors":"P. Milla","doi":"10.1159/000108769","DOIUrl":"https://doi.org/10.1159/000108769","url":null,"abstract":"La constipation est un trouble extrêmement fréquent chez l’enfant puisque jusqu’à 25% des consultations de gastro-entérologie et 3% des visites pédiatriques ambulatoires lui sont imputables. Ce trouble est d’origine fonctionnelle dans 90% des cas et il n’existe une cause organique que dans seulement 10% des cas. Les causes fréquentes de constipation de l’enfant sont les suivantes: anomalies intestinales congénitales; affections neurologiques, particulièrement infirmité motrice cérébrale, troubles médullaires et hypotonie; troubles endocrinies et métaboliques (hypothyroïdie, mucoviscidose, hypercalcémie, diabète, acidose rénale) et utilisation de médicaments constipants tels que certains antiacides, le sucralfate, le fer, des produits contenant de la codéine, l’imipramine, la phénytoïne, etc. La plus fréquente des anomalies congénitales est la maladie de Hirschsprung, dont l’incidence est de 1 cas pour 4 500 naissances vivantes contre 1 pour 7 000 naissances vivantes en ce qui concerne les malformations anorectales et 1 pour 40 000 pour ce qui est des autres troubles neuromusculaires intestinaux. Une atteinte organique démontrable est présente chez moins de 5% des enfants consultant pour la première fois pour d’une constipation.","PeriodicalId":302620,"journal":{"name":"Annales Nestlé (Ed. française)","volume":"29 1","pages":"0"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2007-11-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"115760151","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
{"title":"Incontinence fécale fonctionnelle chez l’enfant","authors":"M. E. Bongers, Marc A. Benninga","doi":"10.1159/000108772","DOIUrl":"https://doi.org/10.1159/000108772","url":null,"abstract":"L’incontinence fécale est définie comme l’émission de selles dans un endroit inapproprié. Ce symptôme frustrant est une source de détresse et d’embarras considérables pour l’enfant et sa famille. L’incontinence fécale pédiatrique peut être divisée en 2 catégories principales: (1) incontinence fécale organique, résultant d’une malformation anorectale ou d’anomalies neurogènes et (2) incontinence fécale fonctionnelle. La présente analyse traitera uniquement de l’incontinence fécale fonctionnelle chez l’enfant dont la définition, l’épidémiologie et la physiopathologie ainsi que les actualisations récentes des aspects cliniques et diagnostiques seront discutées.","PeriodicalId":302620,"journal":{"name":"Annales Nestlé (Ed. française)","volume":"65 1","pages":"0"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2007-11-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"128296292","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Olivia Liem, Carlo Di Lorenzo, J. Taminiau, H. Mousa, Marc A. Benninga
{"title":"Traitement actuel de la constipation de l’enfant","authors":"Olivia Liem, Carlo Di Lorenzo, J. Taminiau, H. Mousa, Marc A. Benninga","doi":"10.1159/000108771","DOIUrl":"https://doi.org/10.1159/000108771","url":null,"abstract":"La constipation de l’enfant est un problème mondial. Il s’agit de l’un des motifs les plus fréquents de consultations d’un pédiatre ou d’un gastro-entérologue pédiatrique. Le traitement d’une constipation chronique est difficile et nécessite souvent un suivi à long terme et l’administration de médicaments. Malgré la prévalence élevée de cette affection, peu d’essais randomisés ont été menés afin d’évaluer l’efficacité des différentes interventions destinées à la traiter. Dans la présente analyse, nous discuterons des options thérapeutiques actuelles pour la constipation de l’enfant et aborderons certaines des questions les plus fréquemment posées et des conceptions erronées les plus répandues chez les parents et les médecins.","PeriodicalId":302620,"journal":{"name":"Annales Nestlé (Ed. française)","volume":"34 1","pages":"0"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2007-11-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"123697610","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
{"title":"Diagnostic de la constipation chez l’enfant","authors":"F. Sauvat","doi":"10.1159/000108770","DOIUrl":"https://doi.org/10.1159/000108770","url":null,"abstract":"La constipation est un motif fréquent de consultation d’un pédiatre. A titre de symptôme, une constipation peut être due à des etiologies diverses en termes de fréquence, de nature et de gravité. La constipation peut être d’origine médicale ou chirurgicale, ou idiopathique. Les étiologies chirurgicales sont principalement représentées par la maladie de Hirschsprung. Il s’agit du principal diagnostic différentiel même s’il est 50 fois moins fréquent que la constipation idiopathique ou fonctionnelle. Une anamnèse détaillée et un examen clinique, incluant un examen anal, sont les meilleurs moyens de parvenir à un diagnostic. Aucun autre examen n’est nécessaire dans la plupart des cas et toutes les explorations doivent être gérées en fonction des considérations cliniques.","PeriodicalId":302620,"journal":{"name":"Annales Nestlé (Ed. française)","volume":"53 1","pages":"0"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2007-11-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"129264767","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Saurabh Mehta, Julia L. Finkelstein, Wafaie W. Fawzi
{"title":"Interventions nutritionnelles chez la femme allaitante infectée par le VIH","authors":"Saurabh Mehta, Julia L. Finkelstein, Wafaie W. Fawzi","doi":"10.1159/000107658","DOIUrl":"https://doi.org/10.1159/000107658","url":null,"abstract":"L’allaitement maternel est la référence internationale en matière de nutrition du nourrisson, car il est connu qu’il réduit les risques de morbidité et de mortalité infantiles et ameliore la croissance et le développement de l’enfant. Pourtant, dans le contexte de l’infection à VIH, l’allaitement maternel augmente significativement le risque de transmission mère-enfant (TME) du virus, de façon proportionnelle à la durée de l’allaitement. En conséquence, l’Organisation Mondiale de la Santé recommande que les mères infectées par le VIH n’allaitent pas quand une alimentation de remplacement est acceptable, faisable, financièrement abordable, durable et sûre. Malheureusement, l’adoption de l’alimentation par formule n’est pas largement répandue dans des régions en développement telles que l’Afrique sub-saharienne, partiellement en raison de son coût élevé et également de la stigmatisation sociale que suscite le fait de ne pas allaiter son enfant. De plus, dans des contextes où l’accès à des conditions hygiéniques adéquates est limité, l’alimentation par formule peut aboutir à une augmentation de la morbidité et de la mortalité infantile. En conséquence, l’allaitement maternel continue à être à l’origine d’une proportion substantielle des infections pédiatriques à VIH dans les régions en développement au plan mondial. Certaines études observationnelles ayant examiné le rôle du statut nutritionnel dans la transmission verticale du VIH ont montré qu’une basse concentration sérique de vitamine A était associée à un accroissement du risque de TME. Lors de deux essais menés au Malawi et en Afrique du Sud, la vitamine A n’a cependant exercé aucun effet significatif sur la TME du VIH, tandis que des essais réalisés en Tanzanie et au Zimbabwe ont montré qu’une supplémentation maternelle en vitamine A accroissait significativement ce risque. En Tanzanie, une supplémentation multivitaminique (vitamines B, C et E) maternelle a réduit le risque de transmission du VIH par l’allaitement chez des femmes compromises au plan nutritionnel et immunologique et a exercé des bénéfices additionnels pour la santé tels qu’une diminution de l’incidence des fausses couches et une réduction du taux de progression de la maladie chez les mères. Globalement, il n’existe aucune donnée en faveur d’une supplémentation en vitamine A chez les femmes enceintes infectées par le VIH. Une supplémentation multivitaminique incluant les vitamines B, C et E est cependant fortement recommandée. De nouvelles recherches sont justifiées afin de déterminer le rôle d’autres nutriments dans la transmission verticale du VIH par l’intermédiaire de l’allaitement maternel et dans la santé générale des femmes allaitantes infectées par le VIH et de leurs nourrissons. Dans les contextes où des alternatives à l’allaitement maternel ne sont pas envisageables, un allaitement maternel exclusif est recommandé pendant 6 mois pour les enfants nés d’une mère infectée par le VIH, ainsi qu’un sevrage rapide et des ali","PeriodicalId":302620,"journal":{"name":"Annales Nestlé (Ed. française)","volume":"51 1","pages":"0"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2007-10-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"122786189","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
{"title":"VIH et allaitement maternel","authors":"Jane Helen Downs, Peter Cooper","doi":"10.1159/000107657","DOIUrl":"https://doi.org/10.1159/000107657","url":null,"abstract":"Il est bien établi que plus de 90% des enfants infectés par le VIH ont contracté ce virus par transmission mère-enfant (TME). Selon des estimations, 750 000 enfants sont infectés par le VIH chaque année au plan mondial et la plupart d’entre eux vivent en Afrique sub-saharienne. La TME se fait au cours de la grossesse par voie transplacentaire, lors de l’accouchement et par l’intermédiaire du lait et de saignements mamelonnaires au cours de l’allaitement. Le risque de TME exprimé en pourcentage varie selon chacune de ces voies. En l’absence d’intervention spécifique, le taux de TME est d’environ 15–20%, et double à 35–40% quand l’allaitement maternel est prolongé (>6 mois). L’utilisation de substituts du lait maternel (SLM) peut sembler être le choix évident afin de réduire le risque de TME par l’intermédiaire du lait maternel et des saignements mamelonnaires, mais cette option peut s’avérer nocive pour les nourrissons nés de mères vivant dans des contextes où les ressources sont limitées. Dans ces contextes, le risque élevé de mortalité infantile est dû à des diarrhées sévères et à une malnutrition liée à une alimentation peu sûre par SLM et à un allaitement maternel non optimal (allaitement non exclusif pendant les 6 premiers mois de la vie). Selon des estimations présentées dans un rapport récent de l’OMS (2006), 1,45 million de vies d’enfants de moins de 2 ans sont globalement perdues chaque année dans les pays en développement en raison d’un allaitement maternel non optimal, comparativement à 242 000 décès de nourrissons liés à la TME. Les recommandations de l’OMS concernant l’alimentation des nourrissons dans le contexte de l’infection à VIH sont un ensemble important de principes fondamentaux que les gouvernements, les décisionnaires politiques et les professionnels de santé doivent prendre en compte pour la conception de politiques et de protocoles de prévention de la TME. Dans les pays tant industrialisés qu’en développement, des communautés ont ou non accès à de l’eau non contaminée et à l’électricité. De ce fait, les politiques doivent répondre aux besoins de communautés différentes. Comme l’indiquent les recommandations de l’OMS: «quand une alimentation de remplacement est acceptable, faisable, financièrement abordable, durable et sûre, l’évitement de tout allaitement par les mères infectées par le VIH est acceptable». Les infections à VIH transmises de façon verticale ont été quasiment éliminées dans les pays industrialisés par l’utilisation appropriée du traitement antirétroviral, la pratique et la programmation d’une césarienne élective et un soutien pour l’évitement de l’allaitement, résultant en une réduction du taux de TME à moins de 1–2%.","PeriodicalId":302620,"journal":{"name":"Annales Nestlé (Ed. française)","volume":"8 1","pages":"0"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2007-10-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"131055335","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}