{"title":"L’embolisation pelvienne chez la femme","authors":"Philippe Nicolini","doi":"10.1016/j.jdmv.2024.01.026","DOIUrl":"https://doi.org/10.1016/j.jdmv.2024.01.026","url":null,"abstract":"<div><p>Pratique confidentielle au début des années 2000, la prise en charge thérapeutique par embolisation du syndrome de congestion pelvienne (SCP) chez la femme est devenue un acte courant. Sous réserve d’un bilan étiologique veineux superficiel et profond au niveau des membres inférieurs et des axes veineux principaux abdominaux, à la recherche d’un SCP dit « secondaire », l’embolisation pelvienne par voie percutanée est devenue le traitement de référence et de première intention. En cas de SCP secondaire, le traitement de la cause doit être discuté. Dans les cas de SCP primaire, il faut différencier deux cas de figures qui sont le syndrome de congestion pelvienne pur et le syndrome de congestion pelvienne, source d’une insuffisance veineuse superficielle chronique des membres inférieurs. Selon les cas, la chronologie de la prise en charge du SCP peut être modifiée. Le geste d’embolisation reste le même dans tous les cas de figures. Il s’effectue sous anesthésie locale, par voie percutanée, par voie antébrachiale ou fémorale, rarement jugulaire. Le protocole opératoire est très codifié. Les agents embolisants peuvent être des coïls associés ou non à des agents d’embolisation polymérisant ou de la mousse sclérosante. Les suites opératoires sont le plus souvent simples sous réserve d’une information éclairée préopératoire. Un suivi à distance avec une évaluation d’un questionnaire de qualité de vie avant et après permet d’apprécier les résultats à moyen terme et de dépister les échecs, les récidives et les diagnostics différentiels méconnus. Les résultats à distance sont très encourageants, avec une nette amélioration de la qualité de vie des femmes. Ceci devrait motiver l’intérêt des gynécologues pour cette pathologie souvent négligée au décours d’une consultation pour douleur pelvienne.</p></div>","PeriodicalId":53149,"journal":{"name":"JMV-Journal de Medecine Vasculaire","volume":"49 1","pages":"Pages 25-26"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2024-02-22","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"139935716","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
{"title":"Ultrasons dans le traitement des thromboses veineuses","authors":"Lina Khider, Guillaume Goudot, Emmanuel Messas, Mathieu Pernot","doi":"10.1016/j.jdmv.2024.01.078","DOIUrl":"https://doi.org/10.1016/j.jdmv.2024.01.078","url":null,"abstract":"<div><p>Après le développement au sein du laboratoire « Physique pour la médecine » d’un dispositif de thrombotripsie et son évaluation in vitro, nous avons démontré son efficacité immédiate avec la recanalisation veineuse de toutes les thromboses veineuses profondes aiguës sur modèle porcin et l’absence de complications telles que des embolies pulmonaires. Le suivi des porcs a permis de confirmer la persistance de la recanalisation 14<!--> <!-->jours après la thérapie. En revanche, l’évaluation de ce dispositif sur des thromboses veineuses chroniques, à l’aide d’un modèle porcin développé au sein du laboratoire, a montré des résultats encourageants mais nécessitant des améliorations technologiques notamment du fait d’une rigidité trop importante du thrombus veineux. Nous avons poursuivi ce travail par une optimisation des paramètres de cavitation à l’aide d’expérimentation ex vivo sur des thromboses de différentes rigidités et le dispositif de thérapie a été amélioré et est actuellement en cours d’évaluation.</p></div>","PeriodicalId":53149,"journal":{"name":"JMV-Journal de Medecine Vasculaire","volume":"49 1","pages":"Page 38"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2024-02-22","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"139935797","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
{"title":"Quelles explorations génétiques pour caractériser et prendre en charge les malformations vasculaires ?","authors":"Paul Kuentz , Pierre Vabres","doi":"10.1016/j.jdmv.2024.01.057","DOIUrl":"https://doi.org/10.1016/j.jdmv.2024.01.057","url":null,"abstract":"<div><p>L’identification des anomalies génétiques en cause dans les malformations vasculaires (MV) a permis une meilleure compréhension de ces affections. En pratique, la caractérisation génétique des MV n’est généralement pas nécessaire au diagnostic, qui est clinique. Elle est surtout importante pour le conseil génétique en cas de suspicion de forme familiale, et pour déterminer l’indication d’un traitement ciblé. Les MV sont le plus souvent sporadiques, car dues à un variant létal embryonnaire en mosaïque touchant essentiellement les gènes de la voie de signalisation RAS-MAPK et de la voie PI3K-AKT-mTOR, ainsi que les gènes de certains récepteurs tyrosine kinase (<em>TEK</em>) ou de la sous-unité alpha des protéines G hétérotrimériques. La recherche de variants requiert un séquençage NGS sur biopsie de tissu atteint, les variants en mosaïque touchant ces voies étant généralement absents du sang, même si des techniques récentes d’enrichissement en cellules endothéliales peuvent permettre de les détecter. Il n’y a pas de transmission familiale en raison de leur caractère létal embryonnaire. C’est surtout pour l’utilisation de médicaments ciblés initialement utilisés en oncologie que l’analyse génétique est importante : malformations artérioveineuses liées aux variants de <em>BRAF</em>, <em>KRAS</em>, <em>MAP2K1</em> activant la voie RAS-MAPK et théoriquement accessibles à des inhibiteurs de MEK, et surtout malformations lymphatiques ou veineuses liées aux variants de <em>PIK3CA</em> ou <em>PIK3R1</em> activant la voie PI3K-AKT-mTOR, accessibles à un traitement par sirolimus (inhibiteur de mTOR) ou alpelisib (inhibiteur de la PI3 kinase). Il existe aussi des affections héréditaires, autosomiques dominantes, prédisposant à divers types de MV : les malformations veineuses familiales liées à <em>TEK</em>, rares, les malformations glomuveineuses (ou glomangiomatoses), liées à <em>GLMN</em>, et le syndrome CM-AVM qui associe des malformations capillaires cutanées typiques à des malformations artérioveineuses, avec deux gènes en cause : <em>RASA1</em> et <em>EPHB4</em>. Dans ces situations, le variant est retrouvé dans le sang à l’état hétérozygote, et le diagnostic ne nécessite qu’une prise de sang. Le laboratoire de génétique du CHU de Besançon a développé un panel NGS et des techniques d’analyse spécifiques pour les affections cutanées en mosaïque, y compris les anomalies vasculaires, et les demandes peuvent s’effectuer directement ou via les RCP du centre de référence maladies rares MAGEC du CHU Dijon-Bourgogne.</p></div>","PeriodicalId":53149,"journal":{"name":"JMV-Journal de Medecine Vasculaire","volume":"49 1","pages":"Page 7"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2024-02-22","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"139936471","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
{"title":"Hémolyse intravasculaire et thrombose","authors":"Sylvain Le Jeune","doi":"10.1016/j.jdmv.2024.01.063","DOIUrl":"https://doi.org/10.1016/j.jdmv.2024.01.063","url":null,"abstract":"<div><p>Indépendamment de leur étiologie, les maladies hémolytiques chroniques s’associent à un risque accru de complications thrombotiques. Ceci est particulièrement bien démontré au cours des hémoglobinopathies génétiques (drépanocytose, bêta-thalassémies), de l’hémoglobinurie paroxystique nocturne, ou encore des anémies hémolytiques auto-immunes. Des données récentes suggèrent qu’une hémolyse subintrante pourrait aussi participer à la physiopathologie de la maladie thromboembolique veineuse, ou des complications de l’athérothrombose et du diabète. Si les mécanismes en jeu restent méconnus, l’activation de processus thrombo-inflammatoires par les produits de l’hémolyse intravasculaire, phénomène limité et contrôlé en situation physiologique, semblent jouer un rôle physiopathologique déterminant. La destruction prématurée du globule rouge (GR) dans la circulation sanguine conduit à la libération de son contenu (principalement hème et hémoglobine) et de son contenant (fragments membranaires prenant la forme de vésicules extracellulaires de GR) dans le secteur vasculaire. L’hémoglobine libre, en consommant le monoxyde d’azote (NO) au cours de son oxydation, favorise l’activation plaquettaire, la vasoconstriction locale, et la thrombose intravasculaire. L’hème libre, par ses puissantes propriétés pro-inflammatoires et pro-oxydantes, est capable d’activer plaquettes, cellules endothéliales et cellules inflammatoires, d’induire le phénomène de NETOse, d’initier la cascade du complément, d’activer la coagulation plasmatique et d’altérer la fibrinolyse. De façon plus récente, l’effet pro-thrombotique spécifique des vésicules extracellulaires de GR a été rapporté, favorisant la génération de thrombine selon un mécanisme dépendant de la phosphatidylsérine, de l’hème et de l’activation du complément. Ces données ouvrent la voie au développement de nouvelles stratégies thérapeutiques ciblant l’hème ou les vésicules extracellulaires de GR dans la prévention des complications thrombotiques associées aux maladies hémolytiques.</p></div>","PeriodicalId":53149,"journal":{"name":"JMV-Journal de Medecine Vasculaire","volume":"49 1","pages":"Pages 9-10"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2024-02-22","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"139936499","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
{"title":"Anticoagulants de remplacement et leur maniement ; la gestion des mauvaises réponses","authors":"Nadine Ajzenberg , Emmanuel de Maistre","doi":"10.1016/j.jdmv.2024.01.054","DOIUrl":"https://doi.org/10.1016/j.jdmv.2024.01.054","url":null,"abstract":"<div><p>La thrombopénie induite par l’héparine (TIH) est caractérisée par un état pro-thrombotique pouvant aboutir à des thromboses veineuses et/ou artérielles. Dès la suspicion d’une TIH, il est impératif de stopper le traitement par héparine et de le substituer par un traitement anticoagulant alternatif à dose curative. Les 2 molécules ayant l’AMM dans cette pathologie en France sont l’argatroban et le danaparoïde sodique qui ont des mécanismes d’action différents et permettent ainsi de couvrir la plupart des situations cliniques. L’argatroban est un anticoagulant de synthèse qui inhibe spécifiquement et directement la thrombine, de demi-vie courte d’environ 50<!--> <!-->minutes, administrable uniquement par voie IV et majoritairement éliminé par voie hépatobiliaire. Le danaparoïde sodique est constitué d’un mélange de glycosaminoglycanes, et a une action anti-IIa et anti-Xa dépendante de l’antithrombine. Sa demi-vie est longue de 25<!--> <!-->heures avec une élimination rénale. Il est administré par voie IV ou sous-cutanée. Ainsi chacun de ces anticoagulants a des conditions d’utilisation spécifiques : l’argatroban en cas de risque hémorragique ou de chirurgie prévue dans un délai court ou d’insuffisance rénale sévère. Le danaparoïde sodique sera utilisé chez un patient stable ou avec une Insuffisance hépato-cellulaire. Le critère d’efficacité de ces traitements repose sur l’évolution clinique et la correction de la thrombopénie. Pour le danaparoïde, le suivi biologique est assuré par la mesure d’activité anti-Xa avec une gamme danaparoïde (cible entre 0,5 et 0,8 U/mL). Par contre pour l’argatroban selon le RCP, il est recommandé de surveiller le traitement par le temps de céphaline avec activateur (TCA) avec une cible comprise entre 1,5 à 3 fois celui du TCA initial, sans dépasser 100 secondes. Or chez les patients en réanimation, ou en post-chirurgie cardiaque, le TCA est souvent perturbé rendant l’interprétation de son allongement sous argatroban difficile. La mesure de l’activité anti-IIa est une technique plus fiable. Cependant la cible thérapeutique n’est pas clairement définie. Ainsi en cas de mauvaise réponse clinicobiologique avec l’argatroban, il est possible de switcher vers le danaparoïde en l’absence de contre-indication. Ces 2 médicaments permettent ainsi d’avoir un arsenal thérapeutique à la phase aiguë de la TIH assez large pour couvrir les indications. Il reste à bien définir la cible thérapeutique de l’argatroban pour avoir la meilleure balance bénéfice/risque.</p></div>","PeriodicalId":53149,"journal":{"name":"JMV-Journal de Medecine Vasculaire","volume":"49 1","pages":"Page 6"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2024-02-22","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"139936514","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
{"title":"La thrombophilie de l’hémogramme","authors":"Gilles Pernod","doi":"10.1016/j.jdmv.2024.01.016","DOIUrl":"https://doi.org/10.1016/j.jdmv.2024.01.016","url":null,"abstract":"<div><p>La survenue d’une maladie thromboembolique veineuse, notamment non provoquée, peut donner lieu à la réalisation d’un bilan de thrombophilie, comprenant notamment l’évaluation des inhibiteurs de la coagulation, mais également les mutations gain de fonction FII et FV. Au-delà de cette approche spécifique et codifiée, la majorité des patients bénéficient de la réalisation d’un hémogramme, qui malheureusement parfois ne donne pas lieu à interprétation. Pourtant, bon nombre de pathologies, notamment d’hémopathies, peuvent directement être évoquées sur cette simple analyse. Au travers de différents cas concrets, nous illustrerons un certain nombre de pathologies prothrombotiques accessibles sur un simple hémogramme.</p></div>","PeriodicalId":53149,"journal":{"name":"JMV-Journal de Medecine Vasculaire","volume":"49 1","pages":"Page 22"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2024-02-22","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"139936528","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
{"title":"Déterger la plaie avant de revasculariser (ou l’inverse) ?","authors":"Chloé Géri","doi":"10.1016/j.jdmv.2024.01.048","DOIUrl":"https://doi.org/10.1016/j.jdmv.2024.01.048","url":null,"abstract":"<div><p>Selon le tableau clinique, doit-on envisager la détersion chirurgicale avant, après, ou en même temps que le geste vasculaire ? Au-delà du pronostic de cicatrisation, le pronostic fonctionnel et parfois même le pronostic vital peuvent être engagés, impactant la balance bénéfice-risque. La décision de la meilleure séquence chirurgicale permettra alors de proposer au patient un projet optimal : En l’absence de signe septique associé, le tableau ischémique est prioritaire. La détersion est classiquement contre-indiquée avant revascularisation, l’objectif est de sauver du tissu. Le geste de détersion peut alors être différé, laissant la possibilité de récupération spontanée après revascularisation (ou réalisé en fin de procédure chirurgicale si la nécrose est stabilisée). En présence de nécrose humide associée et donc de risque septique, l’objectif sera de limiter la diffusion de l’infection et guider le traitement antibiotique. La chirurgie sera programmée dans un délai adapté et le parage devra être réalisé au moment de la revascularisation, afin d’éliminer les tissus cliniquement infectés et réaliser des prélèvements profonds sur ce qui reste. Si le tableau septique est au premier plan, il est impératif de réduire au plus vite la charge bactérienne. On envisagera alors un parage en urgence, « incomplet » sur le plan de la détersion mais permettant l’évacuation des collections et les prélèvements profonds pour guider l’antibiothérapie sans délai. Ce geste pourra être réalisé au lit du malade. Le bilan vasculaire sera ensuite réalisé pour organiser la revascularisation et compléter le geste de parage si nécessaire.</p></div>","PeriodicalId":53149,"journal":{"name":"JMV-Journal de Medecine Vasculaire","volume":"49 1","pages":"Page 4"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2024-02-22","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"139936537","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
{"title":"Peut-on baser une décision d’amputation sur un bilan vasculaire ?","authors":"Matthieu Pecher","doi":"10.1016/j.jdmv.2024.01.051","DOIUrl":"https://doi.org/10.1016/j.jdmv.2024.01.051","url":null,"abstract":"<div><p>La décision d’amputation proximale (trans-tibiale ou trans-fémorale), chez un patient porteur de plaies, dépend de paramètres généraux et locaux.</p><p>L’amputation fait généralement suite :</p><p>1 – à des causes ischémiques qui sont aussi bien d’ordre général que local ;</p><p>1a – co-morbidités cardiovasculaires (défaillance ischémique myocardique ou rénale) ;</p><p>1b – impossibilité technique de revascularisation (désert pédieux) ou revascularisation endovasculaire anatomiquement impossible (thrombose fémoropoplitée calcifiée) et risque opératoire d’une chirurgie ouverte trop importante ;</p><p>2 – à un sepsis local non contrôlé, accompagné ou à risque de diffusion systémique ;</p><p>3 – à une composante neurologique de mauvais pronostic ;</p><p>3a – douleurs neuropathiques non contrôlées par le traitement médical ;</p><p>3b – délabrement neurologique associé (concerne plutôt les situations aiguës traumatiques type arrachement plexique) ;</p><p>4 – à un échec fonctionnel (<em>amputation distale in-apparareillable type</em> trans-métatarsienne isolée du gros orteil ou Chopard) ;</p><p>5 – impossibilité ou refus de soins palliatifs chez des patients dont les comorbidités générales ou locales (triple rétraction du membre) empêchent tout espoir de verticalisation et de récupération de la fonction de marche et dont la dégradation des fonctions intellectuelles fait déléguer la décision aux accompagnants.</p><p>Le bilan vasculaire s’il est bien sûr indispensable dans l’évaluation de la composante ischémique de la plaie, tant sur le plan local (pronostic de cicatrisation) que général (opérabilité), n’est donc jamais suffisant. Le pronostic fonctionnel et de sauvetage d’un membre étant toujours le fait de facteurs multiples, locaux et généraux.</p></div>","PeriodicalId":53149,"journal":{"name":"JMV-Journal de Medecine Vasculaire","volume":"49 1","pages":"Page 5"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2024-02-22","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"139936540","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Marco Midulla , Lorenzo Pescatori , Nicolas Falvo , Amin Mazit , Olivier Chevallier , Maud Jandot , Léo Frechier , Frédérik Lédan , Romaric Loffroy
{"title":"Le Bolia revisité par les systèmes de ré-entrée !","authors":"Marco Midulla , Lorenzo Pescatori , Nicolas Falvo , Amin Mazit , Olivier Chevallier , Maud Jandot , Léo Frechier , Frédérik Lédan , Romaric Loffroy","doi":"10.1016/j.jdmv.2024.01.035","DOIUrl":"https://doi.org/10.1016/j.jdmv.2024.01.035","url":null,"abstract":"<div><p>Le traitement endovasculaire est de plus en plus retenu comme solution de premier choix pour la revascularisation de patients porteurs d’une AOMI. Même les lésions occlusives iliaques et fémorales complexes TASC C et D, une fois adressées en première intention vers une prise en charge chirurgicale, peuvent être abordées, au moins dans un premier temps, par une stratégie interventionnelle. Un de défis majeurs dans ces cas de figure est le franchissement de la thrombose qui se fait, si possible, par voie intraluminale, mais peut nécessiter d’un trajet sous-intimal, à condition de regagner la vraie lumière en amont et en aval de la thrombose. L’angioplastie sous-intimale, décrite par Bolia au début des années 90, utilisait des manœuvres manuelles pour réaliser la ré-entrée dans la vraie lumière. L’arrivée de nouveaux dispositifs dans les années 2000 a permis d’implémenter l’efficacité de la technique en sécurisant l’accès à la vraie lumière. De différents fabricants ont proposé leurs solutions qui peuvent être regroupées en deux classes : les cathéters à orientation manuelle de l’aiguille de ré-entrée (OUTBACK, CORDIS ; PIONEER, PHILIPS ; GOBACK UPSTREAM PERIPHERAL TECHNOLOGIES) ; les dispositifs à orientation médiée par un ballon distal (OFFROAD, BOSTON SCIENTIFIC ; ENTEER, MEDTRONIC). D’un point de vue technique, ils sont tous montés sur des systèmes porteurs de 5–6<!--> <!-->Fr, et ils sont compatibles avec un guide 0,014′’. Le guidage se fait sous fluoroscopie et une nouvelle tendance est d’utiliser l’échographie intravasculaire (IVUS) pour repérer les deux lumières et suivre le passage de l’aiguille à travers le flap. Les indications reposent actuellement beaucoup sur les pratiques de chaque praticien, mais en général ces systèmes coûteux entrent en jeu en cas d’échec des techniques classiques utilisant le guide seul ou en combinaison avec un ballon, soit environ 10 à 20 % des cas. La présence de calcifications et la longueur de l’occlusion sont les critères pouvant prévoir une recanalisation difficile, où le but des dispositifs de ré-entrée est à la fois de regagner la vraie lumière mais aussi de réduire l’extension du segment sous-intimal pour préserver les vaisseaux collatéraux. Le taux de succès est autour de 85–95 %, ce qui justifie leur utilisation ; néanmoins, des algorithmes de prise en charge analysant les coûts devraient être rédigés pour standardiser les pratiques.</p></div>","PeriodicalId":53149,"journal":{"name":"JMV-Journal de Medecine Vasculaire","volume":"49 1","pages":"Pages 28-29"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2024-02-22","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"139935707","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
{"title":"Machine learning pour identifier les patients à risque de maladie thromboembolique veineuse lors d’une hospitalisation","authors":"Jean-Luc Bosson , Svetlana Artemova , Jean-Michel Januel , Hadiseh Nowparast Rostami , Daniel Stoessel , Rui Fa , Ursula Schenck","doi":"10.1016/j.jdmv.2023.12.013","DOIUrl":"https://doi.org/10.1016/j.jdmv.2023.12.013","url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><p>La maladie thromboembolique veineuse (MTEV) est un des événements pouvant venir compliquer un séjour hospitalier. La HAS a intégré la MTEV dans la liste des indicateurs de qualité des soins avec le PSI 12 (<em>Patient Safety Indicator</em>) en orthopédie. Des scores de risque ont été développés en épidémiologie avec des performances insuffisantes. Nous proposons une approche basée sur le <em>big dat</em>a et l’IA.</p></div><div><h3>Population</h3><p>Cohorte de 78 702 patients adultes hospitalisés plus de deux jours.</p></div><div><h3>Méthodologie</h3><p>On dispose de données administratives, médicales, biologiques, imagerie et prescriptions. À partir des données initiales saisies dans les 2 premiers jours de l’hospitalisation, on prédit le risque ultérieur de MTEV en <em>machine learning</em> (LASSO). Les cas de MTEV acquises durant l’hospitalisation sont définis comme les patients avec MTEV en diagnostic associé (PMSI), avec mise en route de traitement anticoagulant à doses curatives et imagerie scanner ou écho-doppler, plus de 48<!--> <!-->heures après l’entrée à l’hôpital.</p></div><div><h3>Résultats</h3><p>Quatre cent soixante-dix patients sur 78 702 répondent à la définition de MTEV acquise durant l’hospitalisation (0,6 %). Le modèle prédictif a une AUC de 77 %. Parmi les 50 variables prédictives les plus contributives au modèle, on retrouve le mode d’entrée et de nombreux paramètres biologiques (anémie, atteinte hépatique ou rénale, dénutrition, hyperosmolarité…).</p></div><div><h3>Discussion</h3><p>Notre prévalence de 6 cas pour 1000 hospitalisations est proche de ce qui est observé en orthopédie (6 pour mille prothèses) ou en médecine (10 pour mille chez les patients âgés (Mottier NEJM 2023). Notre définition automatisée permettrait d’étendre à tous les services, un indicateur de qualité des soins limité actuellement à la chirurgie de hanche et de genou. Le modèle prédictif de <em>machine learning</em> sur données de soins courants s’avère au moins aussi bon que les scores prédictifs Ad Hoc (AUC de 0,56 à 0,66 selon Cobben RPTH 2018). Notre modèle ne prend pas en compte de manière satisfaisante les ATCD de MTEV ni la capacité du patient à se mobiliser. Cette approche n’impose pas de saisie supplémentaire pour les soignants. Elle est transversale et intègre les pratiques de thromboprophylaxie. Elle pourrait servir à générer des alertes personnalisées pour les patients, qui après 48<!--> <!-->h d’hospitalisation, seraient estimés à haut risque et n’auraient pas de prescription de thromboprophylaxie. Le <em>machine learning</em> est un outil puissant pour améliorer la qualité des soins en termes de risque de MTEV.</p></div>","PeriodicalId":53149,"journal":{"name":"JMV-Journal de Medecine Vasculaire","volume":"49 1","pages":"Page 35"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2024-02-22","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"139935793","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}