N. Poursac , L. Frenzel , V. Barbay , S. Breton , S. Castet , N. Drillaud , B. Pan-Petesch , A. Lebreton , A. Haroche , S. Jousse Joulin
{"title":"Pratique de l’échographie ostéoarticulaire chez le patient hémophile : résultats d’un consensus français en ligne","authors":"N. Poursac , L. Frenzel , V. Barbay , S. Breton , S. Castet , N. Drillaud , B. Pan-Petesch , A. Lebreton , A. Haroche , S. Jousse Joulin","doi":"10.1016/j.rhum.2024.10.339","DOIUrl":"10.1016/j.rhum.2024.10.339","url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><div>Dans le cadre de la prévention et la prise en charge des lésions articulaires chez les patients hémophiles, l’échographie ostéoarticulaire devient un outil de premier choix. Au sein des patients hémophiles sévères, plus de 90 % des épisodes hémorragiques sont des hémarthroses pouvant être à l’origine d’une synovite ou d’une arthropathie hémophilique. À ce jour, en France, aucun consensus sur la pratique de l’échographie dans l’hémophilie n’a été validé.</div><div>L’objectif principal de ce travail est d’établir un consensus national sur les définitions des lésions élémentaires échographiques et la pratique de l’échographie chez le patient hémophile.</div></div><div><h3>Matériels et méthodes</h3><div>La méthode du e-DELPHI a été sélectionnée pour ce travail.</div><div>Un collège pluridisciplinaire de 10 experts français, composé de spécialistes en hémostase, adultes et pédiatres, de rhumatologues et d’un radiologue s’est réuni au 1<sup>er</sup> trimestre 2023 et a émis 52 propositions correspondant à 31 recommandations sur la pratique de l’échographie articulaire pour les patients hémophiles.</div><div>Ces propositions concernaient d’une part, les définitions des lésions élémentaires articulaires spécifiques à l’hémophilie (épanchement, atteintes synoviale, cartilagineuse et osseuse) et, d’autre part, des recommandations sur le rythme du suivi échographique et la gestion des anomalies échographiques.</div><div>Un panel de spécialistes de l’hémophilie, exerçant en France, a été consulté afin de donner son niveau d’accord pour chacune des propositions via une plateforme numérique sécurisée. Leurs réponses étaient anonymes.</div><div>Une échelle de Lickert sur 5 était appliquée à chacune des affirmations. Une affirmation était validée par un accord si au moins 70 % des votes exprimés se portaient sur les niveaux 4 et 5. En-deçà de ce seuil, le collège d’experts statuait sur une reformulation de l’affirmation pour une soumission à un nouveau vote ou une suppression.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Un total de 50 sur 133 (38 %) médecins spécialistes contactés ont répondu à ce 1<sup>er</sup> tour d’e-Delphi. Au total, 48 médecins ont voté au 2e tour et 42 au 3e et dernier tour.</div><div>La <span><span>Figure 1</span></span> illustre la répartition des spécialités médicales du panel du 1<sup>er</sup> tour de vote.</div><div>26 % des spécialistes ayant répondu à ce 1<sup>er</sup> tour pratiquent eux-mêmes les échographies chez leurs patients.</div><div>Parmi les 31 recommandations, 28 ont été validées dont 16 au 1<sup>er</sup> tour, 9 au 2<sup>e</sup> tour et 3 au dernier tour. Trois recommandations n’ont pas trouvé de consensus après les 3 tours de vote.</div><div>Le <span><span>Tableau 1</span></span> détaille l’ensemble des propositions validées, avec leur niveau d’accord.</div></div><div><h3>Conclusion</h3><div>Cet exercice national e-DELPHI permet de proposer des définitions consensuelles quant à l’utilisation d","PeriodicalId":38943,"journal":{"name":"Revue du Rhumatisme (Edition Francaise)","volume":"91 ","pages":"Pages A54-A55"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2024-11-26","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"142720181","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
P. Richette , A. Walter-Petrich , Q. Nguyen , D.M. Do , E. Letavernier , T. Pascart , A. Latourte , H.K. Ea , M. Resche-Rigon , T. Bardin
{"title":"La fraction d’excrétion de l’acide urique influence la réponse à l’allopurinol mais pas celle du febuxostat","authors":"P. Richette , A. Walter-Petrich , Q. Nguyen , D.M. Do , E. Letavernier , T. Pascart , A. Latourte , H.K. Ea , M. Resche-Rigon , T. Bardin","doi":"10.1016/j.rhum.2024.10.328","DOIUrl":"10.1016/j.rhum.2024.10.328","url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><div>Les variables clinicobiologiques connues pour influencer la réponse à l’allopurinol chez les patients goutteux sont l’indice de masse corporelle (IMC), la fonction rénale et les valeurs d’uricémie pré-thérapeutiques.</div><div>L’élimination rénale de l’oxypurinol, le métabolite actif de l’allopurinol, étant similaire à celle de l’acide urique, nous avons émis l’hypothèse que la fraction d’excrétion de l’acide urique (FEUA) pourrait être aussi un facteur influençant la réponse à l’allopurinol, mais pas celle du febuxostat car celui-ci n’est pas éliminé par voie rénale.</div></div><div><h3>Patients et méthodes</h3><div>Les données proviennent de patients goutteux récemment diagnostiqués (critères ACR/Eular 2015) dans un centre dédié à la goutte au Vietnam. Allopurinol et fébuxostat ont été débutés selon une stratégie T2T (titration et cible d’uricémie inférieure à 360 microM). Une chromatographie liquide haute performance a été utilisée pour mesurer les taux d’oxypurinol plasmatiques dans un sous-groupe de patients. L’interaction entre une FEUA supérieure ou inférieure à 5,5 % et la réponse à 6 mois de traitement par allopurinol ou fébuxostat a été évaluée après ajustement sur l’IMC, la fonction rénale (DFG) et l’uricémie pré-thérapeutique. Un modèle de régression linéaire multiple a été utilisé pour évaluer la corrélation entre la FEUA et les niveaux d’oxypurinol.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Les données proviennent de 1465 patients vus entre mars 2017 et juin 2023. Parmi eux, 1210 patients ont reçu de l’allopurinol (âge 45 [38 ; 54] ans) et 255 ont reçu du fébuxostat (âge 55 [46 ; 65] ans). La FEUA était légèrement plus élevée chez les patients recevant du fébuxostat par comparaison à ceux recevant de l’allopurinol : 4,4 [0,03 ; 0,06] % et 3,9 [0,03 ; 0,05] %, respectivement (<em>p</em> <!--><<!--> <!-->0,001). La variation d’uricémie (microM) obtenue pour chaque augmentation de 100<!--> <!-->mg de la dose d’allopurinol chez les patients avec une FEUA<!--> <!-->≤<!--> <!-->5,5 % ou une FEUA<!--> <!-->><!--> <!-->5,5 % était respectivement de –47,87 (–49,76 ; –45,99) et –43,28 (–47,43 ; –39,12) (<em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,03, ajustement sur l’IMC, le DFG et l’uricémie pré-traitement). Cette différence s’explique sans doute par des taux plus élevés d’oxypurinol chez les patients ayant une FEUA basse. En effet, nous avons observé une association significative entre les taux d’oxypurinol (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->181 patients) et la FEUA (<em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,03, après ajustement sur l’IMC, le DFG et l’uricémie pré-traitement). Comme attendu, nous n’avons pas retrouvé d’interaction entre la réponse au febuxostat et la FEUA (<em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,98).</div></div><div><h3>Conclusion</h3><div>Contrairement au fébuxostat qui est un inhibiteur non purinique de la xanthine oxidase, l’allopurinol est plus efficace chez les patients ayant une FEUA faible, très vraisemblablement en raison d","PeriodicalId":38943,"journal":{"name":"Revue du Rhumatisme (Edition Francaise)","volume":"91 ","pages":"Pages A44-A45"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2024-11-26","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"142720175","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
F. Verhoeven , O. Fakih , C. Miceli Richard , T. Pham , H. Marotte , P. Goupille , R. Felten , M. Breban , T. Lequerré , A. Ruyssen-Witrand , A. Tournadre , L. Pina Vegas , P. Claudepierre , A. Baillet , D. Loeuille , F. Costantino , C. Lukas , E. Dernis , D. Wendling , C. Prati
{"title":"Quand l’intelligence artificielle générative répond à Google à propos de la spondyloarthrite : qu’en pense un panel d’experts ?","authors":"F. Verhoeven , O. Fakih , C. Miceli Richard , T. Pham , H. Marotte , P. Goupille , R. Felten , M. Breban , T. Lequerré , A. Ruyssen-Witrand , A. Tournadre , L. Pina Vegas , P. Claudepierre , A. Baillet , D. Loeuille , F. Costantino , C. Lukas , E. Dernis , D. Wendling , C. Prati","doi":"10.1016/j.rhum.2024.10.392","DOIUrl":"10.1016/j.rhum.2024.10.392","url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><div>Les spondyloarthrites (SpA) représentent un groupe de rhumatismes inflammatoires touchant préférentiellement l’adulte jeune familiarisé avec les nouvelles technologies, et notamment les chatbots ou robots conversationnels. L’ère du COVID a mis en évidence l’augmentation des recherches sur le web pour des questions de santé, mais aussi l’hétérogénéité du contenu retrouvé. Les chatbots sont de plus en plus utilisés dans divers domaines et notamment l’information médicale. Le but de ce travail est d’évaluer, via un panel d’expert, les réponses des deux principaux chatbots à intelligence artificielle (IA) générative aux questions les plus fréquemment posées en France sur les SpA.</div></div><div><h3>Matériels et méthodes</h3><div>Les 5 questions les plus fréquemment posées en France en juillet 2024 ont été identifiées par une sélection subjective basée sur les mots-clés les plus représentés à l’aide des suggestions de recherche, des requêtes associées Google Trends et autres questions, Les mots-clés utilisés étaient : « spondylarthrite » « spondylarthrite ankylosante » et « spondyloarthrite ». Nous avons ensuite posé ces 5 questions aux deux principaux chatbots à IA générative : ChatGPT 4.0® et Gemini®. Enfin, une fois les réponses obtenues par les chatbots, nous avons soumis ces réponses à un panel de 15 experts français sur les spondyloarthrites (groupe FAST) et nous avons recueilli leur degré d’agrément entre 0 et 10 avec la réponse obtenue.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Nous avons ainsi identifié les 5 principales questions posées à Google : 1) Quelles sont les causes de la spondylarthrite ? 2) Quels sont les symptômes de la spondyloarthrite ? 3) Quels sont les traitements de la spondyloarthrite ? 4) La spondyloarthrite, est-ce une maladie grave ? 5) Quelle est l’espérance de vie en cas de spondyloarthrite ? Les réponses obtenues par les chatbots ont été évaluées par le panel d’expert avec des notes allant de 6,2<!--> <!-->±<!--> <!-->1,4 à 7,9<!--> <!-->±<!--> <!-->0,7 (<span><span>Tableau 1</span></span>). L’agrément était meilleur avec ChatGPT qu’avec Gemini pour 4 des 5 réponses. Enfin, Gemini renvoie systématiquement sur le site de l’Assurance Maladie et du Vidal pour obtenir d’autres sources à consulter et oriente les patients vers un médecin. Chat GPT ne renvoie jamais vers d’autres sources utiles et n’oriente qu’une seule fois les patients vers leur médecin.</div></div><div><h3>Discussion</h3><div>Cette étude permet de mettre en évidence un niveau de réponse plutôt satisfaisant des deux principaux chatbots pour les principales questions à propos de la SpA. L’utilisation de Google trends pour identifier les questions les plus fréquentes permet d’obtenir un panel important pour identifier les questions d’intérêt, mais présente la limite de savoir s’il s’agit bien de patients qui posent cette question. Enfin, les réponses des chatbots peuvent différer en fonction de la personne ou de la répétition de l","PeriodicalId":38943,"journal":{"name":"Revue du Rhumatisme (Edition Francaise)","volume":"91 ","pages":"Page A97"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2024-11-26","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"142720184","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
F. Bailly , B. Granger , A. Petit , S. Kab , V. Foltz , F. Tubach , B. Fautrel
{"title":"Utilisation des antalgiques opioïdes, non opioïdes et gabapentinoïdes chez les personnes ayant des douleurs musculo-squelettiques : données issues de la cohorte CONSTANCES","authors":"F. Bailly , B. Granger , A. Petit , S. Kab , V. Foltz , F. Tubach , B. Fautrel","doi":"10.1016/j.rhum.2024.10.316","DOIUrl":"10.1016/j.rhum.2024.10.316","url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><div>Une utilisation croissante des antalgiques opioïdes, non opioïdes et gabapentinoïdes a été rapporté dans certains pays, comme les États-Unis, entraînant une augmentation de la morbi-mortalité. L’objectif de cette étude est de décrire l’utilisation des antalgiques par les personnes ayant des douleurs subaiguës ou chroniques musculosquelettiques en France.</div></div><div><h3>Patients et méthodes</h3><div>Cette étude est une étude transversale nichée dans la cohorte Constances, qui est la plus grande cohorte en population générale française, constituée de volontaires, âgés de 18 à 69<!--> <!-->ans à l’inclusion et qui est chaînée au SNDS. Les données des questionnaires à l’inclusion ont été utilisées. Participants : Les douleurs lombaires, cervicales, d’épaule ou de genou durant plus de 30<!--> <!-->jours dans les 12 derniers mois ont été considérées significatives. Le syndrome douloureux chronique a été défini comme étant des douleurs en permanence dans les 12 derniers mois sur au moins 4 des 6 régions du corps. Les participants ayant un cancer dans les 12 derniers mois ont été exclus de l’analyse. Les données manquantes ont été gérées par imputation multiple. L’exposition d’intérêt a été définie sur la base des délivrances d’antalgiques (données SNDS) dans les 12 mois précédant l’inclusion. Pour les opioïdes (faibles ou forts), un équivalent morphinique oral (EMO) a été calculé, Une utilisation à dose élevée ou très élevée d’opioïdes a été définie comme un EMO<!--> <!-->><!--> <!-->50 ou<!--> <!-->><!--> <!-->90/jour. Une consommation chronique d’opioïde a été définie par au moins 4 délivrances distinctes sur 12 mois ou 3 délivrances et au moins 10 boites d’opioïdes sur 12 mois. Afin d’évaluer la tendance selon l’année d’inclusion, un test de tendance de Cochran-Armitage des délivrances chroniques d’opioïdes et de délivrances des gabapentinoïdes a été calculé.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Au total, 155 312 personnes ont été incluses dans la cohorte CONSTANCES avec des données chaînées avec le SNDS de 2012 à 2020. Les délivrances de paracétamol, nefopam, AINS, gabapentinoïdes, opioïdes faibles et forts étaient très proches quel que soit la localisation douloureuse (<span><span>Tableau 1</span></span>). La délivrance chronique d’opioïde était entre 6,3 et 6,8 % pour les différentes localisations et de 13 % pour le syndrome douloureux chronique. Moins de 2 % des patients ayant des douleurs lombaires, cervicales, des genoux ou des épaules avaient des doses élevées d’opioïdes, et 5,2 % pour ceux ayant un syndrome douloureux chronique (tableau). Pour les différentes localisations douloureuses, il y avait une décroissance de délivrance chronique des opioïdes (<em>p</em> <!--><<!--> <!-->0,001) entre 2012 et 2020. Il n’y avait pas de tendance à l’augmentation ou à la décroissance pour les gabapentinoïdes.</div></div><div><h3>Conclusion</h3><div>L’utilisation des antalgiques opioïdes et gabapentinoïdes pou","PeriodicalId":38943,"journal":{"name":"Revue du Rhumatisme (Edition Francaise)","volume":"91 ","pages":"Page A33"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2024-11-26","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"142720269","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
S. Hässler , J. Aste , F. Berenbaum , M. Rosenzwajg , J. Sellam , D. Klatzmann , M. Maravic
{"title":"Caractérisation des profils de comorbidités dans la polyarthrite rhumatoïde à partir de données de dispensations en pharmacie","authors":"S. Hässler , J. Aste , F. Berenbaum , M. Rosenzwajg , J. Sellam , D. Klatzmann , M. Maravic","doi":"10.1016/j.rhum.2024.10.326","DOIUrl":"10.1016/j.rhum.2024.10.326","url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><div>Les patients avec maladies autoimmunes et inflammatoires (incluant la polyarthrite rhumatoïde, PR) sont caractérisés par 3 clusters de comorbidités (peu de comorbidités, polyautoimmunité, et polyinflammation) qui ont permis le développement d’un modèle de régression logistique polytomique utilisant 17 comorbidités pour classer les patients (précision de 96,8 %). Ces clusters sont caractérisés par (1) peu de comorbidités ; (2) plusieurs maladies autoimmunes, allergies, infections virales, maladies cardiovasculaires ; (3) plusieurs maladies inflammatoires, hypertension, hyperlipidémie, dépression, parodontite. Notre objectif était de valider ces profils de comorbidités et d’étudier leur évolution dans une population plus importante de PR.</div></div><div><h3>Patients et méthodes</h3><div>À partir d’une base de délivrances en pharmacie et après utilisation d’un algorithme identifiant des patients PR sous thérapie ciblée, 15 189 patients âgés de 28<!--> <!-->ans ou plus ont été identifiés en 2023 avec extraction de leurs données de délivrances de 2014 à 2023. Différents algorithmes ont été utilisés pour caractériser la présence de 17 comorbidités. Le modèle de classification a attribué un cluster de comorbidités à chaque patient pour chaque année de suivi. Une analyse de séquence d’état avec classification ascendante hiérarchique a été utilisée pour identifier les trajectoires temporelles des clusters de comorbidités.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Pendant la 1<sup>re</sup> année de suivi, 61,9 % des patients ont un profil à faible comorbidité, 24,7 % la polyautommunité et 13,4 % la polyinflammation. L’âge et la proportion des femmes sont significativement augmentés dans la polyinflammation et la polyautoimmunité respectivement (<em>p</em> <!--><<!--> <!-->0,001) : faible comorbidité (moyenne, écart-type) : 56 (12) ans et 60 % de femmes ; polyautoimmunité : 60 (12) et 75 % ; polyinflammation : 62 (11) et 62 %. Les patients avec faible comorbidité prennent plus de thérapies ciblées seules et moins de corticothérapie orale seule que ceux avec polyautoimmunité ou polyinflammation (<span><span>Tableau 1</span></span>).</div><div>Nous avons identifié 4 clusters de trajectoires : profil polyautoimmun dominant (31 %) ; profil polyinflammatoire stable (9 %) ; profil à faible comorbidité stable (50 %) ; profil à faible comorbidité avec switch vers la polyinflammation au cours du suivi (10 %) (<span><span>Figure 1</span></span>).</div><div>La part de patients aux profils polyautoimmun et polyinflammatoire la 1ère année de suivi, augmente linéairement avec l’âge de 2,5 % et 3,8 % respectivement sur une période de 10<!--> <!-->ans. La polyautoimmunité commence dès 20–25<!--> <!-->ans avec 10 % de polyautoimmunité dans cette tranche d’âge contre 0 % pour la polyinflammation (<span><span>Figure 2</span></span>).</div></div><div><h3>Discussion</h3><div>Le profil démographique et de comorbidités dans la PR est comparable à c","PeriodicalId":38943,"journal":{"name":"Revue du Rhumatisme (Edition Francaise)","volume":"91 ","pages":"Pages A42-A43"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2024-11-26","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"142719630","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
S. Mitrovic , A. Boucly , M. Carmagnat , L. Savale , X. Jaïs , E. Lazaro , E. Berthoux , N. Schleinitz , M.R. Ghigna , J. Kedra , C. Roussin , X. Mariette , M. Humbert , O. Sitbon , D. Montani , B. Fautrel
{"title":"L’hypertension artérielle pulmonaire dans la maladie de Still est associée au HLADRB1*15, au syndrome d’activation macrophagique et à l’hyperéosinophilie sanguine","authors":"S. Mitrovic , A. Boucly , M. Carmagnat , L. Savale , X. Jaïs , E. Lazaro , E. Berthoux , N. Schleinitz , M.R. Ghigna , J. Kedra , C. Roussin , X. Mariette , M. Humbert , O. Sitbon , D. Montani , B. Fautrel","doi":"10.1016/j.rhum.2024.10.309","DOIUrl":"10.1016/j.rhum.2024.10.309","url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><div>La maladie de Still (MS) est une maladie auto-inflammatoire sporadique non familiale, sans base génétique connue à ce jour. Récemment, des atteintes pulmonaires graves ont été rapportées, combinant une atteinte interstitielle et des images de protéinose alvéolaire. Ces atteintes ont été associées à des antécédents de syndrome d’activation macrophagique (SAM) et à la présence d’une hyperéosinophilie et de l’allèle HLA DRB1*15. En parallèle, quelques cas d’hypertension artérielle pulmonaire (HTAP) ont été rapportés, sans qu’un lien ait été établi entre ces 2 types d’atteintes pulmonaires. Nous rapportons ici la plus grande série d’HTAP survenant dans le contexte de MS.</div></div><div><h3>Patients et méthodes</h3><div>Seize patients adultes avec MS avec HTAP (groupe HTAP+) ont été identifiés par un appel à observation du réseau CRI-IMIDIATE et une recherche dans le registre du réseau français de l’HTAP. Leurs caractéristiques et l’évolution de leur pathologie ont été comparées de façon rétrospective à celles de l’ensemble des 111 patients adultes avec MS sans HTAP (groupe contrôle HTAP−) suivis dans le service de rhumatologie de l’hôpital Pitié-Salpêtrière (CRMR CEREMAIA). Tous les patients remplissaient les critères de Yamaguchi ou de Fautrel. L’HTAP devait être confirmée par cathétérisme cardiaque droit.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Les patients du groupe HTAP+ avaient un profil très différent de contrôles HTAP− (<span><span>Tableau 1</span></span>) : 100 % versus 69,4 % de femmes (<em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,006), 75 % de Noirs versus 57,7 % de Caucasiens (<em>p</em> <!--><<!--> <!-->0,0001). Les patients HTAP+ avaient une MS plus active à la fois au diagnostic et tout au long de leur évolution avec plus de myalgies, adénopathies, hépatomégalies et/ou tests hépatiques anormaux, hépatites aiguës (transaminases<!--> <!-->><!--> <!-->10<!--> <!-->N), splénomégalies, péricardites et pleurésies. Les patients HTAP+ présentaient plus souvent un SAM (62,5 % contre 14,4 %, <em>p</em> <!--><<!--> <!-->0,0001), avec dans 7/10 cas des épisodes multiples (≥<!--> <!-->2). Plus de patients dans le groupe HTAP+ ont développé une éosinophilie au cours de leur évolution (68,7 % versus 7,2 % dans le groupe HTAP−, <em>p</em> <!--><<!--> <!-->0,0001). Chez les 79 patients qui ont pu être typés, la prévalence d’un allèle HLA DRB1*15 a été trouvée plus fréquemment chez les patients du groupe HTAP+ (respectivement 72,7 % versus 32,3 % des cas, <em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,002) (<span><span>Tableau 2</span></span>). Il n’y avait pas de différence en termes de nombre de patients ayant reçu des glucocorticoïdes, de l’anakinra ou un anti-IL-6 au cours de l’évolution. Cependant, les patients HTAP+ ont reçu plus souvent du canakinumab, du méthotrexate ou un immunosuppresseur, témoignant d’une MS sous-jacente plus active (<span><span>Tableau 2</span></span>). Les patients HTAP+ ont eu plus de réactions médicamenteuses au","PeriodicalId":38943,"journal":{"name":"Revue du Rhumatisme (Edition Francaise)","volume":"91 ","pages":"Pages A26-A27"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2024-11-26","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"142719681","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
S. Hecquet , M. Jouret , M. Thomas , C. Alice , J. Wipff , G. Touanga Ngoti , A. Lohse , A. Belot , J.P. Larbre , V. Hentgen , M. Hofer , P. Quartier , A. Loisel , H. Lefevre , Y. Allanore
{"title":"Besoins non satisfaits des adolescents et des jeunes adultes atteints d’arthrite juvénile idiopathique : une revue systématique de la littérature","authors":"S. Hecquet , M. Jouret , M. Thomas , C. Alice , J. Wipff , G. Touanga Ngoti , A. Lohse , A. Belot , J.P. Larbre , V. Hentgen , M. Hofer , P. Quartier , A. Loisel , H. Lefevre , Y. Allanore","doi":"10.1016/j.rhum.2024.10.365","DOIUrl":"10.1016/j.rhum.2024.10.365","url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><div>Les adolescents et les jeunes adultes (JA) atteints de maladies chroniques nécessitent une prise en charge spécifique répondant à la fois à leurs besoins développementaux et à ceux liés à la maladie. L’arthrite juvénile idiopathique (AJI) touche les enfants et les adolescents et peut persister à l’âge adulte. Les médecins doivent être formés aux difficultés rencontrées par ces groupes d’âge spécifiques afin de faciliter la transition et d’améliorer l’alliance thérapeutique. L’objectif de ce travail était de décrire les besoins non satisfaits des adolescents et des JA atteints d’AJI.</div></div><div><h3>Patients et méthodes</h3><div>Une étude systématique a été réalisée. Les bases de données Medline, Embase et Cochrane Library ont été consultées. Les études publiées au cours des 40 dernières années (janvier 1980–avril 2024) et évaluant les besoins des adolescents et des JA atteints d’AJI ont été sélectionnées.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Au total, nous avons analysé les titres et les résumés de 263 études. Soixante-trois articles répondant aux critères d’inclusion ont été examinés, et leur contenu a été analysé. Les données de 29 études portant sur 1913 patients ont été analysées. La tranche d’âge des patients était de 11 à 30 ans et il y avait une prédominance de patients atteints de polyarthrite FR+ et d’oligoarthrite. Parmi ces études, neuf ont évalué les besoins généraux des JA en vue d’améliorer leur qualité de vie. Dans ces neuf études, les principaux besoins généraux mentionnés par les adolescents et les jeunes adultes étaient la mobilité (11 %), l’avenir (22 %), l’éducation (22 %), la gestion de la maladie (33 %), le traitement (44 %), la vie sociale (y compris la vie familiale et sexuelle) (55 %), les activités de la vie quotidienne (66 %), l’implication du patient dans les décisions thérapeutiques et la santé mentale (66 %). Six études se sont concentrées sur les besoins en matière de santé mentale et ont abordé diverses questions, telles que le besoin d’indépendance, la gestion des émotions, la comparaison avec les pairs, les contraintes liées à la maladie, la normalisation de la maladie et le manque de soutien psychologique. L’anxiété était significativement plus élevée chez les patients atteints d’AJI que chez les sujets sains. Les études ont souligné l’insuffisance du soutien disponible, notamment la formation inadéquate des psychologues en matière d’AJI. Dans cette revue, 4 études se sont concentrées sur la relation médecin-patient attendue par les patients. Les patients ont souligné l’importance des « soins personnalisés », du « changement de rôle » et du « partenariat ». Les besoins exprimés par les patients ne varient pas en fonction du sous-type d’AJI. L’effet de l’âge ou de l’origine géographique n’a pas été étudié.</div></div><div><h3>Conclusion</h3><div>Cette revue de la littérature a mis en évidence les différentes questions qui doivent être abordées dans le suivi des adolescents et ","PeriodicalId":38943,"journal":{"name":"Revue du Rhumatisme (Edition Francaise)","volume":"91 ","pages":"Pages A73-A74"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2024-11-26","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"142720103","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
{"title":"La variation des miR-106b et miR-93 régule l’ostéoblastogenèse et la production de collagène de type I chez les souris atteintes d’ostéogenèse imparfaite (OIM)","authors":"A. Mercier , M. Croset , R. Chapurlat","doi":"10.1016/j.rhum.2024.10.400","DOIUrl":"10.1016/j.rhum.2024.10.400","url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><div>L’ostéogenèse imparfaite (OI) se caractérise par une variabilité phénotypique, avec une corrélation modérée entre le génotype et le phénotype, ce qui suggère l’existence de mécanismes de régulation épigénétiques tels que les microARNs (miRNAs). Notre étude précédente, miROI, a identifié une dérégulation de huit miRNAs, dont deux sont impliqués dans l’ostéoblastogenèse et pourraient inhiber l’expression de Col1a1 et/ou Col1a2. Cette étude vise à explorer le rôle de miR-106b-3p et miR-93-3p dans la physiopathologie de l’OI et à déterminer si la correction de la surexpression de ces miRNAs peut améliorer des modèles ostéoblastiques in vitro.</div></div><div><h3>Matériels et méthodes</h3><div>Des expériences <em>in vitro</em> ont été réalisées en utilisant des cellules MC3T3E1 et des ostéoblastes primaires comme témoins, ainsi que des ostéoblastes primaires issus de modèles murins OIM. Les ostéoblastes ont été soumis à une modulation de miRNAs à l’aide de miRNA mimétiques et d’inhibiteurs, et leur impact sur le phénotype ostéoblastique a été évalué. La caractérisation comprenait le profilage des miRNAs, des tests de différenciation, l’analyse de l’expression génique via RT-qPCR, Western Blot, et des colorations au rouge d’alizarine et ALP.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>La surexpression de miR-93-3p via l’instillation de miR-mimétiques a entraîné une diminution significative de l’expression de Col1A1, Col1A2, et des gènes de différenciation ostéoblastique. En revanche, l’inhibition de miR-93-3p a amélioré l’expression de Col1A1 et Col1A2, et l’inhibition de miR-93-3p ou miR-106b-3p a amélioré tous les paramètres de différenciation dans toutes les lignées cellulaires. Une minéralisation accrue a été observée dans les modèles ostéoblastiques primaires, comme indiqué par les colorations au rouge d’alizarine et ALP. L’analyse par Western Blot a révélé une amélioration de la sécrétion de collagène de type 1 en antagonisant miR-93-3p, bien que l’amélioration pour miR-106b-3p n’ait pas atteint un seuil de signification (<span><span>Fig. 1</span></span>).</div></div><div><h3>Conclusion</h3><div>Cette étude <em>in vitro</em> confirme le rôle des miRNAs dans la modulation du phénotype ostéoblastique dans l’OI. L’antagonisme de miR-106b-3p et miR-93-3p améliore l’expression transcriptomique, la production de collagène de type 1, et la différenciation ostéoblastique dans les modèles in vitro témoins et OIM, suggérant une piste thérapeutique prometteuse pour l’OI. Une validation dans une prochaine phase in vivo est nécessaire.</div></div>","PeriodicalId":38943,"journal":{"name":"Revue du Rhumatisme (Edition Francaise)","volume":"91 ","pages":"Page A104"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2024-11-26","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"142720187","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
N. Soliman , Y. Benhamou , C. Comarmond , Q. Bodard , P. Guilpain , O. Vittecoq , J. Schmidt , V. Langlois , A. Achille , D. Noel , L. El Houari , B. Granger , F. Huang , P.L. Massoure , J. Kerean , D. Sene , B. Suzon , S. Georgin Lavialle , B. Fautrel , S. Mitrovic
{"title":"Cardiostill : étude française rétrospective sur l’atteinte cardiaque dans la maladie de Still de l’adulte","authors":"N. Soliman , Y. Benhamou , C. Comarmond , Q. Bodard , P. Guilpain , O. Vittecoq , J. Schmidt , V. Langlois , A. Achille , D. Noel , L. El Houari , B. Granger , F. Huang , P.L. Massoure , J. Kerean , D. Sene , B. Suzon , S. Georgin Lavialle , B. Fautrel , S. Mitrovic","doi":"10.1016/j.rhum.2024.10.398","DOIUrl":"10.1016/j.rhum.2024.10.398","url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><div>L’atteinte cardiaque dans la maladie de Still de l’adulte (MSA) constitue une complication potentiellement sévère et relativement fréquente. Cependant, les facteurs prédictifs et les modalités de prise en charge sont encore mal définis. Nous avons réalisé une étude rétrospective multicentrique pour décrire les manifestations, les traitements et l’évolution de l’atteinte cardiaque dans la MSA.</div></div><div><h3>Matériels et méthodes</h3><div>Les patients ont été inclus à partir de trois bases de données différentes provenant d’hôpitaux français. Tous répondaient aux critères de Yamaguchi et/ou de Fautrel. Les données démographiques, cliniques, biologiques, ainsi que les modalités thérapeutiques de 66 patients avec atteinte cardiaque (groupe MSA<!--> <!-->+<!--> <!-->C) ont été recueillies, analysées et comparées à celles de 126 témoins sans atteinte cardiaque (groupe MSA–C)</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>L’atteinte cardiaque est survenue au début de la MSA, avant ou pendant la phase de diagnostic dans 62/66 (93,9 %) des cas, avant tout traitement spécifique (<span><span>Tableau 1</span></span>). Le groupe MSA<!--> <!-->+<!--> <!-->C présentait au diagnostic une maladie plus active sur le plan clinique (avec plus fréquemment une odynophagie, une hépatosplénomaglie, des myalgies, un syndrome d’activation macrophagique (SAM), une pleurésie), biologique (avec des valeurs plus élevées de globules blancs, de polynucléaires neutrophiles, de ferritine et de CRP) et sur le plan du score modifié de Pouchot qui était en moyenne (±écart-type) plus élevé (7<!--> <!-->±<!--> <!-->1,6 contre 3,8<!--> <!-->±<!--> <!-->1,3 ; <em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,001). Les complications cardiaques incluaient dans 36/66 (54,5 %) des cas une péricardite (dont une tamponnade chez 6 patients), 29 (44 %) des cas une myocardite et 1 (1,5 %) cas d’endocardite non infectieuse (<span><span>Tableau 2</span></span>). Les symptômes cardiaques étaient non spécifiques et incluaient le plus souvent une douleur thoracique (73,7 % des cas), ou une dyspnée (52,6 %). Des signes d’insuffisance cardiaque droite étaient présents chez un peu plus de 15 % des patients, et 9 % n’avaient pas de symptômes cardiaques (découverte sur bilan systématique). Les facteurs prédicteurs d’atteinte cardiaque étaient la présence d’un score modifié de Pouchot élevé, d’une hépatomégalie, d’un épanchement pleural, de myalgies et d’une CRP élevée. Moins de 50 % des patients sous glucocorticoïdes (GC) seuls en première ligne de traitement ont atteint une rémission complète, tandis que 90–100 % des patients ayant combiné les GC avec de l’anakinra ou du tocilizumab y sont parvenus (<span><span>Fig. 1</span></span>). Bien que 50 % des patients aient été initialement pris en charge dans des unités de soins intensifs, il n’y a pas eu de décès.</div></div><div><h3>Conclusion</h3><div>Ce travail représente la plus grande série rapportée de patients atteints de MSA présentant une att","PeriodicalId":38943,"journal":{"name":"Revue du Rhumatisme (Edition Francaise)","volume":"91 ","pages":"Pages A102-A103"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2024-11-26","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"142719074","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
S. Courtier , F. Delanoe , Y. Degboe , M. Laroche , F. Balen , G. Couture
{"title":"Devenir des patients après ostéochimionécrose de la mâchoire secondaire à un inhibiteur de la résorption osseuse dans l’ostéoporose","authors":"S. Courtier , F. Delanoe , Y. Degboe , M. Laroche , F. Balen , G. Couture","doi":"10.1016/j.rhum.2024.10.369","DOIUrl":"10.1016/j.rhum.2024.10.369","url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><div>L’ostéochimionécrose de la mâchoire (OCNM) est un effet indésirable des inhibiteurs de la résorption osseuse (IRO) comme les bisphosphonates (BP) ou le dénosumab (Dmab). Très médiatisé, cela reste rare dans l’ostéoporose (OP) avec peu de données sur le devenir de l’OP après une OCNM. L’objectif principal est de déterminer la fréquence des fractures ostéoporotiques après OCNM dans l’OP. Les objectifs secondaires sont d’identifier les facteurs de risque (FDR) liés à la survenue de l’OCNM et sa sévérité.</div></div><div><h3>Patients et méthodes</h3><div>Dans cette étude rétrospective, observationnelle, monocentrique, les patients avec une OCNM entre le 01/01/2012 et le 01/08/2022 ont été identifiés par le service informatique au sein du Service de chirurgie maxillo-faciale du CHU de Toulouse. Les patients inclus devaient avoir une OCNM liée à un IRO contre l’OP. Les données ont été recueillies via notre logiciel patient et par appel téléphonique.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Au total, 70 sujets (97 % de femmes) ont été inclus, d’âge moyen de 77 (±8) ans au moment de l’OCNM avec une OP fracturaire chez 60 %, une prise de BP chez 87 % (alendronate : 33 %, zolédronate : 29 %) et de Dmab (33 %). La durée de prise cumulée d’IRO était de 7,34<!--> <!-->±<!--> <!-->4 ans, majoritairement arrêtés au moment de l’OCNM. On retrouvait 21 % d’OCNM de stade 3 et 71 % de stade 2 (classification de Notani), touchant principalement la mandibule (71 %) avec comme facteur déclenchant l’extraction dentaire (46 %), la mise d’un implant (6 %) et non retrouvé (48 %). Chez 55 patients, nous avions des informations sur le devenir avec un suivi médian post-OCNM de 2,7 ans (1,1–5,5). Nous avons retrouvé des fractures chez 35 % des patients (1,63 fractures/patient), essentiellement sévères (65 %) dont 23 % de fractures du fémur et 19 % de fractures vertébrales avec un délai médian de fracture de 2,8 ans (1,4–4,5) post OCNM et 2,1 ans (1,4–4,5) après l’arrêt de l’IRO. On retrouvait une prise de corticoïdes plus importante dans le groupe fracture (42 % versus 14 %, <em>p</em> : 0,042) et une durée de suivi plus longue dans le groupe fracture [(4,5 ans (1,9–8,6) vs 2,7 ans (1,5–5,6), <em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,08]. Nous avons retrouvé dans notre population globale les FDR classiques d’OCNM : tabagisme (25 %), antécédent cardiovasculaire (50 %), diabète (7 %), antécédant de cancer (23 %), rhumatisme inflammatoire (12 %), une prise de corticoïdes (23 %) ou d’immunosuppresseurs (20 %). Les patients avec une OCNM grave (stade 3) étaient plus âgés (82 ans<!--> <!-->±<!--> <!-->6 versus 76 ans<!--> <!-->±<!--> <!-->9, <em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,012) et avaient une atteinte préférentiellement maxillaire (47 % versus 15 %, <em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,025) (<span><span>Fig. 1</span></span>).</div></div><div><h3>Discussion</h3><div>Nous retrouvons une fréquence élevée de fractures post-OCNM, chez des patients avec exposition prolongée aux IR","PeriodicalId":38943,"journal":{"name":"Revue du Rhumatisme (Edition Francaise)","volume":"91 ","pages":"Pages A76-A77"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2024-11-26","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"142720146","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}