{"title":"La Grèce de Garnier : Hippolyte et La Troade","authors":"O. Millet","doi":"10.58282/colloques.6478","DOIUrl":"https://doi.org/10.58282/colloques.6478","url":null,"abstract":"","PeriodicalId":36255,"journal":{"name":"Iranian Journal of Botany","volume":"19 1","pages":""},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2020-01-13","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"82148478","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
{"title":"La poésie au féminin en langue d’oïl avant Christine de Pizan : la voix des troveresses","authors":"A. Paupert","doi":"10.58282/colloques.6255","DOIUrl":"https://doi.org/10.58282/colloques.6255","url":null,"abstract":"Dans la partie autobiographique de l'Advision Cristine, l'auteure, evoquant le succes rencontre par ses premieres œuvres, precise dans une clause de modestie que ce succes etait sans doute du en grande partie au fait qu'il n'est pas habituel qu'une femme ecrive, et ajoute une breve formule qui fait reference a d'eventuelles devancieres : « […] et plus, comme je tiens, pour la chose non usagee que femme escripse, comme pieca n'advenist, que pour la dignete que y soit1 » (« […] et ce fut davantage, a ce que je crois, parce que c'etait une chose peu habituelle qu'une femme ecrive, et que cela n'etait pas arrive depuis longtemps, qu'a cause de la valeur de leur contenu »). Elle parle ici, sans doute, de ses œuvres didactiques, et pense peut-etre a d'autres femmes savantes des siecles precedents comme Hildegarde de Bingen. Mais c'est un fait que nulle part ailleurs dans son œuvre elle ne fait allusion a d'autres femmes auteures du Moyen Âge, meme dans la Cite des Dames, ou elle mentionne pourtant des poetesses de l'Antiquite, comme Cornificia et Probe la Romaine, toutes deux qualifiees de souveraine poete, ou Sapho, poete et philosophe (La Cite des dames, I, chapitres 28-302). Connaissait-elle les noms, ou meme l'existence, des poetesses des xiie et xiiie siecles, en langue d'oc ou en langue d'oil ? Rien ne le montre. Elle connaissait en tout cas le genre dit des « chansons de femme », a tout le moins a travers les citations qu'en donne Guillaume de Machaut dans certains de ses mo","PeriodicalId":36255,"journal":{"name":"Iranian Journal of Botany","volume":"8 1","pages":""},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2019-09-16","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"79965929","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
{"title":"« D’esclandre » : Christine de Pizan et Le Livre du duc des vrais amants","authors":"Dominique Demartini","doi":"10.58282/colloques.6261","DOIUrl":"https://doi.org/10.58282/colloques.6261","url":null,"abstract":"","PeriodicalId":36255,"journal":{"name":"Iranian Journal of Botany","volume":"44 1","pages":""},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2019-08-28","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"79927927","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
{"title":"Auctorialité masculine / auctorialité féminine dans les récits médiévaux du cœur mangé","authors":"J. Fritz","doi":"10.58282/colloques.6257","DOIUrl":"https://doi.org/10.58282/colloques.6257","url":null,"abstract":"Marie de France, premiere auteure de la litterature francaise, accorde a premiere vue peu de place dans la fiction a l'auctorialite feminine. Certes, c'est bien la dame du Laustic qui, nouvelle Philomene, brode un ecrit sur le tissu qui enveloppe l'oiseau1 ; c'est peut-etre la dame du Chaitivel qui compose le lai et hesite sur le titre a lui donner : « De vus quatre ferai un lai2 », nous dit-elle, ce que l'on peut traduire par un factitif (solution de Laurence Harf : « Je vais faire composer un lai sur vous quatre3 ») ou dans un sens direct (solution de Nathalie Koble et Mireille Seguy : « Je composerai un lai sur vous quatre »). Mais le seul texte a mettre en scene ouvertement et dans sa globalite le geste de l'ecriture est bien le Chevrefeuille : ecriture au masculin, ou Tristan est a la fois l'auteur et le scripteur du lai qualifie pour l'occasion de nouvel (Tristan « en aveit fet un nuvel lai4 ») ; notons que pour ce dernier exemple tous les traducteurs et traductrices sont unanimes ; aucun n'ose la solution factitive. Ces scenes d'ecriture ou de trouveure doivent etre completees et eclairees par un bref episode du Tristan de Thomas qui figure dans le fragment Sneyd 1 (Oxford, Bodleian Library), manuscrit particulierement precieux par son anciennete (fin du xiie siecle). Yseut est assise seule dans sa chambre, Tristan vient d'epouser Yseut aux Blanches Mains :En sa chambre se set un jorE fait un lai pitus d'amur,Coment dan Guiron fu supris,Pur l'amur de la dame ocisQu'il","PeriodicalId":36255,"journal":{"name":"Iranian Journal of Botany","volume":"35 1","pages":""},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2019-06-25","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"77342971","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
{"title":"« Si convient que on se gart de tous » : De La Response du Bestiaire d’Amours à La Belle Dame sans Mercy","authors":"Christopher Lucken","doi":"10.58282/colloques.6259","DOIUrl":"https://doi.org/10.58282/colloques.6259","url":null,"abstract":"A Helen Solterer, Master and Minerva« Je n’ay le pouair de grever / Ne de pugnir aultre ne vous », affirme la dame dans l’avant-derniere replique du debat qui l’oppose a l’amant dans LaBelle Dame sans Mercy d’Alain Chartier (1424) ; « Maiz pour les maulvaiz eschiver / Il se fait bon garder de tous1 ». L’amant a beau l’assurer de sa loyaute afin de la convaincre d’avoir pitie de lui et de l’accepter a son service, la dame refuse de croire a ses paroles. « Tel se plaint et guermente fort / Qui n’a pas les plus aspres deulz », lui retorque-t-elle (v. 269-70), alors qu’il espere l’apitoyer en affirmant qu’Amour lui fait souffrir de grands maux. Les propos elogieux et les promesses de soumission qu’il lui adresse ne sont que de « plaisans bourdes / Confites en belles parolles » dont l’amant tient « escoles » pour « faire croirre merveilles » aux dames, mais auxquelles ces dernieres ne sauraient accorder le moindre credit (v. 299-302). « Amours est cruel losengier, / Aspre en fait et doulx au mentir », soutient-elle (v. 313-14). Tout ce que l’amant peut dire en sa faveur n’est que « Faintise » (v. 363) et « Faulx Semblant » (v. 365). Rien ne lui sert de declarer qu’il n’est point un « bon chanteur » ni un « vanteur », en assurant qu’il prefererait « le plourer » et « tout coy demourer » (v. 705-08). « Male Bouche tient bien grant court », lui replique a nouveau la dame : « Chacun a mal dire estudie. / Faulx amoureux au temps qui court / Servent tous de gouliardie ». Aussi, conclut-","PeriodicalId":36255,"journal":{"name":"Iranian Journal of Botany","volume":"6 1","pages":""},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2019-06-25","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"90802094","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
{"title":"Le genre des rimes dans le Livre du duc des vrais amants","authors":"Clotilde Dauphant","doi":"10.58282/colloques.6263","DOIUrl":"https://doi.org/10.58282/colloques.6263","url":null,"abstract":"A tous ditteurs qui savoirOnt en eulx, celle savoirFait, qui ce dittie ditta,Qu’en trestous les vers dit aRime leonime ou livre,Et tel tout au long le livre1.Par ces vers l’auteur reprend la parole, dans l’epilogue du Livre du duc des vrais amants, apres avoir laisse le heros eponyme narrer son aventure amoureuse. Dans ce dit a insertions lyriques compose par Christine de Pizan vers 1405, la situation d’enonciation repose sur une « sorte de procuration2 » : le duc raconte son histoire a la premiere personne, mais c’est un ecrivain professionnel qui la met en forme. Le prologue explique ce dedoublement de la figure auctoriale : un je occupe a une « aultre affaire » obeit a la commande d’un puissant seigneur pour « dire en sa personne / Le fait si qu’il le raisonne3 ». L’auteur affecte une attitude en retrait derriere la figure de l’amant, a qui le statut social et sentimental apporte une autorite incontestable ; il n’a choisi ni le theme, ni l’histoire rapportee « tout ainsi comme il me compte4 ». Dans l’epilogue, au contraire, la figure auctoriale s’affirme. Bien que le dit ne soit pas signe, le pronom personnel feminin celle invite a assimiler l’auteur du Livre du duc des vrais amants a Christine de Pizan, dont le metier est decrit par le polyptote « ce dittie ditta », puis figure par l’image classique de la « forte forge »5. Son role consiste a transformer le fait que le duc « raisonne » ou « compte » en livre ecrit en « rime leonime ». La rime est le lieu d’identification","PeriodicalId":36255,"journal":{"name":"Iranian Journal of Botany","volume":"5 1","pages":""},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2019-06-18","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"83950935","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
{"title":"Christine de Pizan et l’orateur au féminin au xve siècle","authors":"E. Doudet","doi":"10.58282/colloques.6265","DOIUrl":"https://doi.org/10.58282/colloques.6265","url":null,"abstract":"","PeriodicalId":36255,"journal":{"name":"Iranian Journal of Botany","volume":"70 1","pages":""},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2019-06-18","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"85336012","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
{"title":"Introduction - Judith et ses sœurs","authors":"N. Koble","doi":"10.58282/colloques.6254","DOIUrl":"https://doi.org/10.58282/colloques.6254","url":null,"abstract":"Christine de Pizan, La Cite des DamesParis, BnF, fr. 609, fol. 2vDans son edition du 25 avril 2017, le journal Le Monde faisait etat d’une petition, redigee par un collectif d’enseignant.e.s et d’etudiant.e.s emanant de l’Ecole normale superieure de Lyon et adressee au Ministere de l’Education nationale. Cette petition reclamait plus d’œuvres de femmes au programme des Agregations de Lettres et souhaitait alerter sur la necessite de retravailler les criteres de jugement qui sont a l’œuvre en France dans l’etablissement du canon litteraire, dans lequel les ecrivaines, toutes epoques confondues, sont « victimes d’un systeme d’invisibilite » qu’aggrave encore, pour les siecles anciens, leur defaut d’existence1.En 1928, dans un ensemble de conferences sur les femmes et le roman, donnees a Cambridge dans deux colleges reserves a des femmes, Virginia Woolf incarnait en Judith, une sœur imaginaire de Shakespeare portee, comme son frere, par une vocation d’ecrivain, cette double invisibilite materielle et symbolique, qui produit chez les femmes qui ecrivent un sentiment puissant d’illegitimite culturelle2. L’analyse visionnaire de la romanciere anglaise, tout en explicitant l’impact des phenomenes de sexuation sur la production litteraire dans l’Histoire, en propose une tres belle compensation symbolique par le biais d’une fiction : aussi douee pour l’ecriture fut-elle, Judith, petite sœur invisible, etait nee dans un contexte qui lui interdisait de toute facon d’exercer son talent,","PeriodicalId":36255,"journal":{"name":"Iranian Journal of Botany","volume":"64 1","pages":""},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2019-06-17","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"77196136","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
{"title":"La place à prendre : Christine de Pizan ou l’auteur comme fonction-lecteur","authors":"Sarah Delale","doi":"10.58282/colloques.6267","DOIUrl":"https://doi.org/10.58282/colloques.6267","url":null,"abstract":"Seulete suy et seulete vueil estre,Seulete m’a mon doulz ami laissiee,Seulete suy, sanz compaignon ne maistre,Seulete suy, dolente et courrouciee,Seulete suy en languour mesaisiee,Seulete suy plus que nulle esgaree,Seulete suy sanz ami demouree.Seulete suy a huis ou a fenestre,Seulete suy en un anglet muciee,Seulete suy pour moy de plours repaistre,Seulete suy, dolente ou apaisiee,Seulete suy, riens n’est qui tant me siee,Seulete suy en ma chambre enserree,Seulete suy sanz ami demouree[...]Princes, or est ma doulour commenciee :Seulete suy de tout dueil menaciee,Seulete suy plus tainte que moree,Seulete suy sanz ami demouree1.« Seulete » : l’adjectif, chez Christine de Pizan, fait devise. Considere depuis longtemps comme un symbole de l’auteur, il apparaitrait au carrefour entre identite litteraire construite et experience vecue2. Rassemblant dans son diminutif les marques du feminin et de la petitesse, seulete caracterise, avec d’autres locutions, une persona d’auteur a la fragilite constitutive : la « femmelette3 », la « meschinette4 », la « femme tendre, fraile et pou souffrant, qui de peu se deult5 » ; la « femme non moult saichant6 » au « foible corps femenin7 ». Apres son edition par Maurice Roy, la onzieme des Cent Balades est devenue pour les anthologies scolaires un modele de parole lyrique feminine, traversee par la sensibilite.Enserrer Christine de Pizan dans cette seule chambre d’echo, c’est envisager l’auctorialite feminine sous l’espece de l’exacerbation, hors d","PeriodicalId":36255,"journal":{"name":"Iranian Journal of Botany","volume":"12 1","pages":""},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2019-06-16","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"82357288","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
{"title":"Le goût de la langue : Remarques sur l’usage des mots concrets dans le chapitre « De ménager sa volonté »","authors":"M. Thomine","doi":"10.58282/colloques.4232","DOIUrl":"https://doi.org/10.58282/colloques.4232","url":null,"abstract":"D’ou nous vient notre bonheur a lire Montaigne ? – un bonheur qui peut se deployer malgre les contraintes du concours : c’est l’ancienne agregative qui parle ; j’ai decouvert Montaigne, comme beaucoup d’entre vous sans doute, l’annee d’agregation et cette rencontre a decide de ma vocation de seiziemiste. Les Essais sont devenus depuis lors une de mes lectures favorites et une lecon de vie quotidienne. Ce bonheur a lire Montaigne, j’ai voulu l’interroger en regardant de pres, apres bien d’autres critiques1, le chapitre III, 10, « De menager sa volonte ». Il y est question du rapport entre la vie publique et la vie privee, entre negotium et otium, entre les charges que l’on occupe dans la societe et son for interieur, entre le dehors et le dedans2, entre l’etranger et le propre ; l’on peut y lire une invitation a la pratique du detachement. De tels enjeux ont des implications linguistiques : Montaigne fait le choix d’un « style comique et prive », le sermo quotidianus des Latins (humile atque cotidianum sermonis genus3), different du style public, de la contentio4; il revendique « une forme [s]ienne, inepte aux negotiations publiques » (I, 40 : 461).Un des plaisirs de lecture tient ici, comme dans beaucoup d’autres chapitres, a l’epaisseur concrete de ces pages qui fourmillentd’objets et de realia ; c’est la un des plaisirs du texte dont parlait Roland Barthes, « plaisir a voir representer la “vie quotidienne” d’une epoque », qui assouvit chez le lecteur une « curiosite des men","PeriodicalId":36255,"journal":{"name":"Iranian Journal of Botany","volume":"127 1","pages":""},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2017-03-03","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"73272105","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}