{"title":"L’art du provignement dans le troisième livre des Essais","authors":"D. Knop, R. Menini","doi":"10.58282/colloques.4264","DOIUrl":"https://doi.org/10.58282/colloques.4264","url":null,"abstract":"Cette etude comprend deux parties. La premiere, ecrite par Romain Menini, resitue la question du « provignement » – ou derivation lexicale – parmi les questionnements sur l’enrichissement de la langue qui agiterent les ecrivains de la Renaissance ; le temoignage de Marie de Gournay, attachee a defendre la « fabrique de nouveaux mots » propre a Montaigne, en fournit la principale inspiration.La seconde, ecrite par Deborah Knop, se focalise sur un des chapitres des Essais les plus audacieux derivationnellement parlant, « Sur des vers de Virgile ». Les termes provignes y jouent un veritable role rhetorique : ils participent certes a la conciliation du lecteur, mais ils renforcent egalement l’argumentation et la portee morale du chapitre.*Dans la preface qu’elle consacre aux Essais de celui qu’elle nomme, avec reverence et solennite, son « Pere », Marie de Gournay ecrit:Or a mesure que jardiner et provigner a propos une langue, est une plus belle entreprise, a mesure est elle permettable a moins de gens, ainsi que remarque mon Pere1.Marie de Gournay compare ici la langue – et en particulier ici le « langage francois » (titre que la « fille d’alliance » choisira par ailleurs pour l’un de ses traites linguistiques) – a une terre dont la fertilite requiert, chez celui qui entend la cultiver, un talent tout aussi rare qu’admirable, selon Montaigne lui-meme. Mais cette phrase ne se lisait pas telle quelle en 1595, dans la premiere impression du liminaire publie par L’Angelier2. Les de","PeriodicalId":36255,"journal":{"name":"Iranian Journal of Botany","volume":"8 1","pages":""},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2017-03-03","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"85011637","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
{"title":"« J’aimerais mieux poindre que lasser » : le philosopher montanien et ses manifestations esthétiques. Variation sur un thème barthésien","authors":"Thomas Mollier","doi":"10.58282/colloques.4203","DOIUrl":"https://doi.org/10.58282/colloques.4203","url":null,"abstract":"Ma reflexion prend sa source dans l’experience d’une menue contrariete que chacun peut etre conduit a eprouver dans sa lecture des Essais. Il s’agit d’une forme de trouble, ou plutot de desorientation causee par certains usages montaniens des determinants demonstratifs (ce, cette, ces). Les demonstratifs supposent, pour etre compris du lecteur, l’elucidation de ce a quoi ils referent a partir soit de l’examen du cotexte — auquel cas ils sont qualifies d’endophoriques —, soit de l’evaluation du contexte enonciatif — auquel cas ils sont dits exophoriques. Cette distinction entre demonstratifs endophoriques et demonstratifs exophoriques, qui constitue le cadre fondamental de toute theorie linguistique des demonstratifs, est, chez Montaigne, du moins en certaines occurrences, relativement difficile a etablir. Il n’est pas ici question de soutenir que certaines idiosyncrasies des Essais feraient, a elles seules, vaciller une construction theorique solide et eprouvee ; seulement, pour commencer, de montrer qu’avec le brouillage de cette partition, c’est l’identification meme de la reference de certains demonstratifs montaniens qui se trouve complexifiee, et le sens de ces demonstratifs, partant, opacifie. Un seul cas de figure, a la valeur exemplaire, me semble suffire a illustrer la difficulte.Au chapitre V du livre III, « Sur des vers de Virgile », Montaigne ecrit : Et puis, quel fruit de cette penible sollicitude ? Car quelque justice qu’il y ait en cette passion, encore faudrai","PeriodicalId":36255,"journal":{"name":"Iranian Journal of Botany","volume":"88 1","pages":""},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2017-03-03","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"74478631","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
{"title":"La loi et la règle dans le chapitre « De l’expérience »","authors":"C. Liaroutzos","doi":"10.58282/colloques.4199","DOIUrl":"https://doi.org/10.58282/colloques.4199","url":null,"abstract":"","PeriodicalId":36255,"journal":{"name":"Iranian Journal of Botany","volume":"14 1","pages":""},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2017-02-23","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"87872433","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
{"title":"Montaigne règle ses comptes : le caractère politique du troisième livre des Essais","authors":"P. Desan","doi":"10.58282/colloques.4197","DOIUrl":"https://doi.org/10.58282/colloques.4197","url":null,"abstract":"","PeriodicalId":36255,"journal":{"name":"Iranian Journal of Botany","volume":"72 1","pages":""},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2017-02-23","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"76272137","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
{"title":"« Moi qui suis Roi de la matière que je traite » : la définition de soi dans le Livre III des Essais","authors":"marie-Luce Demonet","doi":"10.58282/colloques.4245","DOIUrl":"https://doi.org/10.58282/colloques.4245","url":null,"abstract":"","PeriodicalId":36255,"journal":{"name":"Iranian Journal of Botany","volume":"29 1","pages":""},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2017-02-23","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"77655735","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
{"title":"Montaigne auteur. Conscience littéraire et pratiques éditoriales dans le livre III des Essais","authors":"J. Balsamo","doi":"10.58282/colloques.4194","DOIUrl":"https://doi.org/10.58282/colloques.4194","url":null,"abstract":"","PeriodicalId":36255,"journal":{"name":"Iranian Journal of Botany","volume":"13 1","pages":""},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2017-02-15","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"82464412","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
{"title":"Le cadre administratif des théâtres autour de 1830","authors":"Jean-Claude Yon","doi":"10.58282/colloques.1121","DOIUrl":"https://doi.org/10.58282/colloques.1121","url":null,"abstract":"Le but de cette communication est de resituer Hernani (cree en 1830 a la Comedie-Francaise)et Ruy Blas (cree en 1838 au Theâtre de la Renaissance) dans leur contexte d’histoire theâtrale. En effet, si Hernani et Ruy Blas sont bien sur avant tout des creations hugoliennes, l’etude de la pensee et de la dramaturgie de Victor Hugo n’est pas suffisante pour comprendre pleinement ces deux ouvrages. Une piece de theâtre, des lors qu’elle est ecrite pour la representation puis jouee devant un public, est tributaire des realites sociales qui servent de cadre a ces representations. Meme si une piece, a fortiori quand il s’agit d’un chef-d’œuvre, ne peut etre enfermee dans ces realites contingentes, il est indispensable de les prendre en compte, comme l’a fait l’auteur dramatique, pour en avoir la vision la plus complete possible. L’analyse litteraire a ainsi tout interet a integrer les travaux d’histoire culturelle, et l’etude du theâtre ne saurait etre vraiment satisfaisante que menee de facon interdisciplinaire. Etudier le cadre administratif des theâtres autour de 1830 peut donc aider a mieux comprendre Hernani et Ruy Blas. On s’interessera successivement a l’importance du theâtre et au controle de l’Etat, a la Comedie-Francaise autour de 1830 et a l’aventure du Theâtre de la Renaissance.L’importance du theâtre et le controle de l’Etat Un premier point a souligner est l’importance sociale du theâtre. Par ce dernier terme, il faut entendre au XIXe siecle a la fois le theâtre lyriqu","PeriodicalId":36255,"journal":{"name":"Iranian Journal of Botany","volume":"7 1","pages":""},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2016-11-27","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"79515041","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
{"title":"Poésie en musique : des Amours de Ronsard au « supplément musical »","authors":"J. Vignes","doi":"10.58282/colloques.3035","DOIUrl":"https://doi.org/10.58282/colloques.3035","url":null,"abstract":"Resume : L’accomplissement du « supplement musical » des Amours va de pair avec une thematisation, dans le recueil, de l’union de la poesie et de la musique ; on verra que sa mise en œuvre prolonge les tres nombreuses reussites musicales inspirees au xvie siecle par les œuvres d’Horace, de Petrarque et de Marot ; on tentera enfin de repondre aux nombreuses questions que posent la realisation concrete du « supplement » et le fait qu’il demeure, au moins en apparence, une experience sans lendemain. *« Je te veux bien aussi advertir de hautement prononcer tes vers en ta chambre, quand tu les feras, ou plus tost les chanter, quelque voix que puisses avoir, car cela est bien une des principales parties que tu dois le plus curieusement [= soigneusement] observer1 » : tel est le conseil de Ronsard a l’apprenti poete pour lequel il redige en 1565 son Abbrege de l’Art poetique francois. Il avait precise un peu plus haut : A mon imitation, tu feras tes vers masculins & fœminins tant qu’il te sera possible, pour estre plus propres a la Musique et accors des instrumens, en faveur desquels il semble que la Poesie soit nee : car la Poesie sans les instrumens, ou sans la grace d’une seule, ou plusieurs voix, n’est nullement agreable, non plus que les instrumens sans estre animez de la melodie d’une plaisante voix. Si de fortune tu as compose les deux premiers vers masculins, tu feras les deux autres fœminins, & paracheveras de mesme mesure le reste de ton Elegie ou chanson, afin que","PeriodicalId":36255,"journal":{"name":"Iranian Journal of Botany","volume":"42 1","pages":""},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2016-01-26","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"86536865","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
{"title":"Échos virgiliens dans Les Amours","authors":"N. Dauvois, Charlotte Bourquin","doi":"10.58282/colloques.3018","DOIUrl":"https://doi.org/10.58282/colloques.3018","url":null,"abstract":"Resume : L’ensemble de l’œuvre de Virgile offre un modele de langue poetique, de varietas et d’energeia stylistique que Ronsard imite pour renouveler et hausser la langue et le style de ses Amours, en diversifier les registres, en enrichir les possibilites expressives. Mais l’Eneide fournit plus specifiquement a Ronsard des modeles d’expression pathetique, des moyens pour rendre son propre discours amoureux aussi beau et emouvant que celui de Didon, abandonnee par Enee. -Si le modele premier des Amours est evidemment Petrarque, Ronsard y a aussi « enrichi notre langue des Greques et Latines depouilles » comme le souligne d’entree de jeu Muret dans la preface de son commentaire1. Imiter Virgile, le poete par excellence, c’est en effet d’abord hausser la langue, et par la meme accomplir, aussi bien que dans les Odes, le programme de La Deffence et Illustration. Mais l’enjeu est aussi plus specifiquement dans ces Amours de 1552-1553 d’inventer une nouvelle langue de l’amour, la plus energique et pathetique possible, en recourant notamment au poete qui en a porte, au livre IV de l’Eneide, dans l’episode de Didon et Enee, l’expression a son plus haut degre d’intensite. L’imitation de Virgile, un moyen privilegie pour hausser la langue et le style Hausser la langueVirgile, une figure de perfection linguistiquePour saisir l’importance de l’imitation virgilienne dans la poesie de Ronsard, il faut comprendre la place exceptionnelle que l’auteur latin occupait dans la hierarchie litter","PeriodicalId":36255,"journal":{"name":"Iranian Journal of Botany","volume":"458 1","pages":""},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2016-01-20","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"83004137","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
{"title":"« Quand l’Amour mesme en tes amours tu forces ». La poétique de l’irrationnel dans Les Amours de Ronsard (1553)","authors":"E. Buron","doi":"10.58282/colloques.2963","DOIUrl":"https://doi.org/10.58282/colloques.2963","url":null,"abstract":"Resume : Dans un sonnet liminaire des Amours de Ronsard de 1553, Jodelle presente l’amour comme une force irrationnelle, qui fait obstacle a la vocation du poete et il estime que Ronsard « force » l’amour en ecrivant son recueil. A partir de ce constat, cet article interroge les relations entre l’amour, la raison et l’ecriture dans Les Amours et montre que Ronsard elabore une poetique de l’irrationnel, qui se lit autant dans la disposition que dans l’invention de ses poemes. In fine, se dessine une analogie inattendue entre l’entreprise de Ronsard et celle de Montaigne.-L’edition de 1553 des Amours se caracterise par le desir de Ronsard d’affirmer un controle accru sur l’interpretation que le lecteur peut faire de son recueil. L’adjonction du commentaire de Muret en est le signe le plus manifeste. On a moins examine les modifications de l’appareil liminaire. Le recueil de 1552 comptait trois poemes d’escorte en fin de volume, dus a Du Bellay, Baif et Denisot. Seul le dernier demeure en fin de volume en 1553 (p. 237-238)1, tandis que les deux autres disparaissent. En revanche, trois nouveaux eloges apparaissent en debut de volume, dus a Mellin de Saint-Gelais, Baif et Jodelle (p. 78-80). Ronsard a choisi ses eloges avec attention. On peut lire le souci de construire sa carriere dans l’apparition du sonnet de Saint Gelais, avec qui il vient de se reconcilier, et dans la disparition du nom de Du Bellay, qui vient de partir pour Rome (en avril, alors que Les Amours paraissent en","PeriodicalId":36255,"journal":{"name":"Iranian Journal of Botany","volume":"32 1","pages":""},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2016-01-13","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"87003412","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}