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Poésie en musique : des Amours de Ronsard au « supplément musical »
Resume : L’accomplissement du « supplement musical » des Amours va de pair avec une thematisation, dans le recueil, de l’union de la poesie et de la musique ; on verra que sa mise en œuvre prolonge les tres nombreuses reussites musicales inspirees au xvie siecle par les œuvres d’Horace, de Petrarque et de Marot ; on tentera enfin de repondre aux nombreuses questions que posent la realisation concrete du « supplement » et le fait qu’il demeure, au moins en apparence, une experience sans lendemain. *« Je te veux bien aussi advertir de hautement prononcer tes vers en ta chambre, quand tu les feras, ou plus tost les chanter, quelque voix que puisses avoir, car cela est bien une des principales parties que tu dois le plus curieusement [= soigneusement] observer1 » : tel est le conseil de Ronsard a l’apprenti poete pour lequel il redige en 1565 son Abbrege de l’Art poetique francois. Il avait precise un peu plus haut : A mon imitation, tu feras tes vers masculins & fœminins tant qu’il te sera possible, pour estre plus propres a la Musique et accors des instrumens, en faveur desquels il semble que la Poesie soit nee : car la Poesie sans les instrumens, ou sans la grace d’une seule, ou plusieurs voix, n’est nullement agreable, non plus que les instrumens sans estre animez de la melodie d’une plaisante voix. Si de fortune tu as compose les deux premiers vers masculins, tu feras les deux autres fœminins, & paracheveras de mesme mesure le reste de ton Elegie ou chanson, afin que