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Abstract
Cette etude comprend deux parties. La premiere, ecrite par Romain Menini, resitue la question du « provignement » – ou derivation lexicale – parmi les questionnements sur l’enrichissement de la langue qui agiterent les ecrivains de la Renaissance ; le temoignage de Marie de Gournay, attachee a defendre la « fabrique de nouveaux mots » propre a Montaigne, en fournit la principale inspiration.La seconde, ecrite par Deborah Knop, se focalise sur un des chapitres des Essais les plus audacieux derivationnellement parlant, « Sur des vers de Virgile ». Les termes provignes y jouent un veritable role rhetorique : ils participent certes a la conciliation du lecteur, mais ils renforcent egalement l’argumentation et la portee morale du chapitre.*Dans la preface qu’elle consacre aux Essais de celui qu’elle nomme, avec reverence et solennite, son « Pere », Marie de Gournay ecrit:Or a mesure que jardiner et provigner a propos une langue, est une plus belle entreprise, a mesure est elle permettable a moins de gens, ainsi que remarque mon Pere1.Marie de Gournay compare ici la langue – et en particulier ici le « langage francois » (titre que la « fille d’alliance » choisira par ailleurs pour l’un de ses traites linguistiques) – a une terre dont la fertilite requiert, chez celui qui entend la cultiver, un talent tout aussi rare qu’admirable, selon Montaigne lui-meme. Mais cette phrase ne se lisait pas telle quelle en 1595, dans la premiere impression du liminaire publie par L’Angelier2. Les de
本研究分为两部分。第一篇由罗曼·梅尼尼(Romain Menini)撰写,在文艺复兴时期的作家们对语言丰富的质疑中,重新提出了“预见”或词汇衍生的问题;玛丽·德·古尔内(Marie de Gournay)的证词为蒙田的“新词工厂”(factory of new words)辩护,提供了主要的灵感。第二部分由黛博拉·诺普(Deborah Knop)撰写,重点讨论了最大胆的衍生论文章之一《维吉尔的诗句》(on Virgile’s诗句)。在这本书中,这些词确实起到了修辞的作用:它们有助于调和读者,但它们也加强了这一章的论证和道德层面。*前言中测试的花费比它同reverence solennite并任命其父亲»、«古尔奈的玛丽写的:a .随着园艺和黄金provigner说一门语言,是一个最美丽的事业,她一直是衡量permettable的人越来越少了,以及我国Pere1评论。玛丽的古尔奈相比,这里的语言—特别是在这里«»(t -语言作为«»结盟的女儿选另外为其一)—语言骂了一个地球fertilite在内的需要,无论谁打算回家种地,同样罕见的天赋,据蒙田说道。但这句话在1595年的《安吉利尔》(angelier2)中并没有像现在这样读到。对的