{"title":"Introduction. La parole aux animaux – Conditions d’extension de l’énonciation","authors":"Denis Bertrand, M. Costantini, Raphaël Horrein","doi":"10.58282/colloques.5454","DOIUrl":"https://doi.org/10.58282/colloques.5454","url":null,"abstract":"Directrice de recherche au CNRS, Anne Simon dirige le Centre de recherches sur les arts et le langage (CRAL, CNRS/EHESS). Specialiste de Proust, aborde notamment selon une perspective phenomenologique, elle a en parallele oriente son travail sur le vivant et l’animalite en litterature, en initiant en France et en developpant le champ de la recherche en zoopoetique. Responsable du programme « Animots » (ANR 2010-2014, programme CRAL depuis 2015), elle etend sa reflexion aux dimensions socio-politiques et ethiques de la question animale.Zoopoetique : institutionnalisation d’un champ— Vous avez mene beaucoup de travaux – articles, colloques, programme ANR, numeros de revues – sur les « etudes animales litteraires » et avez contribue ainsi a la reconnaissance institutionnelle et academique d’un champ nouveau. Comment s’est passee cette institutionnalisation ? Quelles sont les difficultes rencontrees dans la legitimation de ce champ ? Quelles relations avec les Animal Studies americaines ? Et, question plus provocatrice, faut-il toujours qu’un champ de savoir nous vienne des Etats-Unis pour beneficier, en Europe et en France, d’une forme de legitimite ? — J’ai ete recrutee au CNRS en 2001 sur un projet de recherche qui portait sur les figures du corps et de l’animalite en litterature. J’imaginais alors un parcours personnel et de longue haleine sur ces questions, car les rares chercheurs a travailler ponctuellement sur le sujet le faisaient dans une autre perspective que celle que","PeriodicalId":243234,"journal":{"name":"La parole aux animaux. Conditions d’extension de l’énonciation","volume":"254 1","pages":"0"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2018-05-16","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"134605922","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
{"title":"La déconstruction à l’épreuve de la zoosémiotique – Cadre et champ de la peinture de singe","authors":"Giustino De Michele","doi":"10.58282/colloques.5374","DOIUrl":"https://doi.org/10.58282/colloques.5374","url":null,"abstract":"Les difficultes qu’une pensee de la « deconstruction » rencontre lorsqu’il s’agit de dialoguer avec les sciences contemporaines, ainsi qu’avec leur epistemologie, sont incontestables. A moins qu’il ne faille parler d’une difficulte ou d’une censure de Jacques Derrida a cet egard. Vue de pres, cette impasse apparait paradoxale. Au moins des 1997, annee de la decade de Cerisy a l’origine du volume posthume L’animal que donc je suis, Derrida aura souligne avec vigueur l’importance d’une « question de l’animal », declarant de surcroit : « le logocentrisme – jadis defini comme “metaphysique de l’ecriture phonetique”, et cible perenne de ses objections – est d’abord une these sur l’animal, sur l’animal prive de logos, prive du pouvoir-avoir le logos »1. La remarque n’est pas nouvelle : elle s’esquisse deja, en 1974, dans une notation en marge de Glas2 ; et 1975 est l’annee du seminaire La Vie la mort, dont une partie encore inedite est dediee a La logique du vivant de Francois Jacob3. Mais, qui plus est, des sa formulation en 1967 le projet derridien d’une « grammatologie » n’est pas seulement en rapport avec la zoosemiotique : il est zoo- ou bio- semiotique de part en part. On peut lire dans De la grammatologie4 :La trace est en effet l’origine absolue du sens en general. Ce qui revient a dire qu’il n’y a pas d’origine absolue du sens en general. La trace est la differance qui ouvre l’apparaitre et la signification. Articulant le vivant sur le non-vivant en general. (p. 91)[…]Si l","PeriodicalId":243234,"journal":{"name":"La parole aux animaux. Conditions d’extension de l’énonciation","volume":"43 1","pages":"0"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2018-05-05","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"123596346","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
{"title":"Du chien confident à l’animal sujet de conscience ‑ Alice Ferney, Dans la guerre","authors":"Sophie Milcent-Lawson","doi":"10.58282/colloques.5380","DOIUrl":"https://doi.org/10.58282/colloques.5380","url":null,"abstract":"Dans son roman intitule Dans la guerre et paru chez Actes Sud en 2003, Alice Ferney accorde a un chien un role de protagoniste. Prince est le colley du personnage principal, Jules Chabredoux, paysan du Sud-ouest et jeune marie, envoye au front en 14. On se propose dans cette etude d’examiner par quels choix narratifs et enonciatifs l’auteur tente de rendre compte du vecu du chien autrement que par le recours a l’artifice anthropomorphisant qui aurait consiste a faire de lui un locuteur, c’est-a-dire a lui donner purement et simplement la parole.On abordera d’abord les traces d’un point de vue animal suggere par le truchement d’un effacement enonciatif et d’ambiguites sur la source de l’enonciation. On examinera ensuite comment le role d’allocutaire assigne au chien dessine en creux ses « reponses » dans les discours que les hommes lui adressent, quand bien meme celles-ci releveraient d’une communication non verbale. Enfin, on analysera selon quelles modalites le personnage du chien se trouve eleve au rang de centre focal de la narration, faisant de Prince non pas un locuteur, mais un enonciateur1, source de comptes rendus de perception et de pensees representees integres a la narration. On s’attachera ainsi a montrer comment en resulte un effet-point de vue qui fait de l’animal un sujet d’enonciation, et par la-meme, un sujet de conscience. 1. Effacement et flou enonciatifs au service d’un point de vue animal embryonnaireLe point de vue du chien se manifeste d’abord textuelle","PeriodicalId":243234,"journal":{"name":"La parole aux animaux. Conditions d’extension de l’énonciation","volume":"9 1","pages":"0"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2018-04-29","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"130224208","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
{"title":"Vocalisations animales : ré-articulation verbale et jeu d’énonciation","authors":"E. Battistini","doi":"10.58282/colloques.5376","DOIUrl":"https://doi.org/10.58282/colloques.5376","url":null,"abstract":"Les differentes cultures donnent des formes et des significations differentes aux cris des animaux. Cette constatation n’est pas une preuve supplementaire du relativisme culturel mais nous dit quelque chose de plus sur le relationnisme, c’est-a-dire sur le reseau de relations qu’etres humains, animaux, plantes et objets construisent entre eux en creant un collectif1 qui peut changer dans l’espace et dans le temps. L’interpretation humaine des cris des animaux est l’un des lieux ou il est possible d’etudier les differentes articulations des categories nature/culture et les mouvements de la ligne subtile qui separe les humains des autres etres vivants. Cette limite – toujours fragile et renegociee par le discours – qui detache l’humain de l’animal possede aussi un enjeu au niveau sonore : l’interpretation des cris des animaux pourrait nous eclairer sur l’ontologie propre a une population humaine donnee2 et sur les rapports que celle-ci entretient avec les autres etres vivants. 1. Le cas des onomatopees europeennes Partons d’un petit decalage culturel entre l’Italie et la France en prenant le cas des onomatopees. Les onomatopees, appelees aussi phonosymboles, sont des mots ou groupes des mots invariants qui reproduisent ou evoquent un son particulier, comme le cri d’un animal ou le bruit produit par un objet ou par une action. Les onomatopees relatives aux animaux sont parmi les plus communes. Toutefois, les onomatopees ne sont pas une pure et simple mimesis des cris des animaux","PeriodicalId":243234,"journal":{"name":"La parole aux animaux. Conditions d’extension de l’énonciation","volume":"56 1","pages":"0"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2018-04-29","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"124010470","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
{"title":"« Nous luisons… loin des humains » : marques personnelles et expression animale. (Wajdi Mouawad, Anima)","authors":"Sibylle Orlandi","doi":"10.58282/colloques.5382","DOIUrl":"https://doi.org/10.58282/colloques.5382","url":null,"abstract":"L’hypothese d’une premiere personne animale, qui semble paradoxale dans ses termes memes, est investie par la fiction de multiples manieres – que l’on songe au celebre Je suis un chat, de Sōseki Natsume1, mais aussi aux nouvelles d’A. Moravia et J. Cortazar2. Le roman Anima de W. Mouawad, publie en 2012, presente a cet egard une structure particuliere : la parole y est donnee non pas a l’animal ni a un animal mais a des animaux. L’histoire est celle de Wahhch, un habitant de Montreal, d’origine libanaise, qui en rentrant chez lui decouvre que sa compagne a ete violentee et tuee. Le coroner qui s’occupe de l’affaire lui explique que le meurtrier s’est refugie dans une reserve indienne, Kahnawake, ou il est impossible de l’arreter. Wahhch part donc sur les traces d’un homme dont il ne connait que le nom, Welson Wolf Rooney. Son itineraire l’amene a reparcourir sa propre histoire, liee aux massacres de Sabra et Chatila. Mais meme si le protagoniste est humain, il ne se trouve jamais en position d’enonciateur, sauf dans les cas de discours rapporte. C’est donc la structure polyphonique qui peut, tout d’abord, retenir notre attention : dans les trois premieres parties (respectivement « Bestiae verae », « Bestiae fabulosae » et « Canis lupus lupus »), la narration est prise en charge par des voix animales, tantot chorales, collectives (ainsi des lucioles), tantot singulieres.Les appellations latines qui constituent les titres de chapitres indiquent l’espece a laquelle appartient l’inst","PeriodicalId":243234,"journal":{"name":"La parole aux animaux. Conditions d’extension de l’énonciation","volume":"51 1","pages":"0"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2018-04-29","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"129527781","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
{"title":"La voix de Pulcinella et l’artifice qui restitue la voix au corps","authors":"A. Leone","doi":"10.58282/colloques.5384","DOIUrl":"https://doi.org/10.58282/colloques.5384","url":null,"abstract":"Dice : « ‘O cunto purtatelo a me ».Pulicenella sapite chi e ?… Perepe … perepe … perepe.Eduardo De FilippoUn meme son stridulant et percant esquissant un rire, un gargarisme ou un cri, annonce l’arrivee sur scene de differentes marionnettes. Le Polichinelle francais, le Mr. Punch anglais, le Petruska russe, le Dom Roberto portugais, ont tous une voix non humaine, plus ou moins forte et aigue, produite avec un petit instrument appele « sifflet pratique » ou « pratique » en francais, « swazzle » en anglais, « lengueta » en espagnol, « pivetta » en italien, « palheta » en portugais, « pichtchik » en russe, « amana » en arabe, « safir » en persan... Le « sifflet pratique » est aussi employe pour interpreter Pulcinella, le personnage de la commedia dell’arte qui porte une chemise blanche, un chapeau a pointe et un demi-masque noir, protagoniste du theâtre napolitain des marionnettes a gaine : les guarattelle. Ce theâtre se distingue par des marionnettes petites et legeres qui, enfilees comme un gant sur les mains des marionnettistes, permettent des mouvements rapides et rythmes. Les pieces sont ainsi riches de luttes semblables a des danses. Sur la scene des guarattelle, Pulcinella danse avec sa fiancee Teresina et affronte ses multiples ennemis : le chien, le guappo (un voyou), le carabinier, le moine, le bourreau, la mort et le diable. Parmi tous ces personnages, seulement deux disposent du « sifflet pratique » pour s’exprimer : le chien, qui est le seul animal des guarattelle,","PeriodicalId":243234,"journal":{"name":"La parole aux animaux. Conditions d’extension de l’énonciation","volume":"20 46","pages":"0"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2018-04-29","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"120844631","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
{"title":"Entretien sur la zoopoétique avec Anne Simon – Animaux, animots : « ce n’est pas une image ! »","authors":"Denis Bertrand, Raphaël Horrein","doi":"10.58282/colloques.5368","DOIUrl":"https://doi.org/10.58282/colloques.5368","url":null,"abstract":"Directrice de recherche au CNRS, Anne Simon dirige le Centre de recherches sur les arts et le langage (CRAL, CNRS/EHESS). Specialiste de Proust, aborde notamment selon une perspective phenomenologique, elle a en parallele oriente son travail sur le vivant et l’animalite en litterature, en initiant en France et en developpant le champ de la recherche en zoopoetique. Responsable du programme « Animots » (ANR 2010-2014, programme CRAL depuis 2015), elle etend sa reflexion aux dimensions socio-politiques et ethiques de la question animale.Zoopoetique : institutionnalisation d’un champ— Vous avez mene beaucoup de travaux – articles, colloques, programme ANR, numeros de revues – sur les « etudes animales litteraires » et avez contribue ainsi a la reconnaissance institutionnelle et academique d’un champ nouveau. Comment s’est passee cette institutionnalisation ? Quelles sont les difficultes rencontrees dans la legitimation de ce champ ? Quelles relations avec les Animal Studies americaines ? Et, question plus provocatrice, faut-il toujours qu’un champ de savoir nous vienne des Etats-Unis pour beneficier, en Europe et en France, d’une forme de legitimite ? — J’ai ete recrutee au CNRS en 2001 sur un projet de recherche qui portait sur les figures du corps et de l’animalite en litterature. J’imaginais alors un parcours personnel et de longue haleine sur ces questions, car les rares chercheurs a travailler ponctuellement sur le sujet le faisaient dans une autre perspective que celle que","PeriodicalId":243234,"journal":{"name":"La parole aux animaux. Conditions d’extension de l’énonciation","volume":"4 1","pages":"0"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2018-04-29","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"131908464","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
{"title":"Postface — Animal, humain : quelles opérations trans-langagières, à quelles fins ?","authors":"D. Bertrand","doi":"10.58282/colloques.5400","DOIUrl":"https://doi.org/10.58282/colloques.5400","url":null,"abstract":"Le probleme des relations conceptuelles entre le domaine de l’ethologie animale et celui de la semiotique, comprise comme theorie generale du langage et de la signification, est au centre de nos preoccupations. On se propose donc de derouler ici un ensemble de questions autour de cette problematique.1 En effet, en nous interrogeant sur « les operations trans-langagieres » de l’animal a l’humain– et reciproquement –, nous devons nous demander ce que « le discours des animaux », ou plutot « l’expression animale », fait a la semiotique, sur ce qui la conforte et ce qui la derange dans ses presupposes, dans ses hypotheses, dans ses modeles et dans ses manieres de penser le sens. Et nous devons nous interroger aussi, en retour, sur la contribution que la semiotique peut apporter en propre aux recherches actuelles en ethologie animale. Nous presentons ici ces reflexions a travers une suite de points, parfois developpes, parfois plus courts, ne pretendant nullement a l’exhaustivite mais qui nous paraissent comme autant de titres de problemes dignes d’interet.La premiere question est celle de l’extension du champ semiotique (sous l’intitule : Enonciation, expression, cognition) a l’univers des animaux et ce qu’elle implique d’un point de vue theorique. En considerant la signification comme prealable a toute communication, on s’interesse, dans un deuxieme point, au statut des « mondes propres » et aux conditions de reconnaissance, de circulation et de partage du sens entre les Umwelte","PeriodicalId":243234,"journal":{"name":"La parole aux animaux. Conditions d’extension de l’énonciation","volume":"13 1","pages":"0"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2018-04-29","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"114329605","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
{"title":"Les personnages animaux dans la littérature ‑ Esquisse de typologie et de fonctions","authors":"Inga Velitchko","doi":"10.58282/colloques.5396","DOIUrl":"https://doi.org/10.58282/colloques.5396","url":null,"abstract":"Les personnages animaux en tant que tels, leur parole et leur activite, sont si traditionnels et si largement repandus dans les textes litteraires que toute interrogation sur la fonction artistique particuliere de ce phenomene semble, a premiere vue, superflue. De plus, pour saisir la specificite de leur fonction, il faudrait analyser une quantite considerable de textes. Ajoutons la difficulte methodologique d’une telle recherche et nous nous trouverons en face d’une mission a priori sans garantie de decouvertes fermes et valides.Toutefois, pour tenter une telle analyse sur la base d’une hypothese semiotique, nous pouvons commencer par une classification probatoire des personnages animaux, meme si celle-ci s’avere dans un premier temps superficielle, voire erronee. Testee sur de nombreux exemples, elle pourra etre affinee ainsi que, dans le meme mouvement, notre question initiale portant sur la fonction specifique des personnages animaux. Cela nous permettra de clarifier notre presente recherche et meme d’en reformuler l’idee directrice. C’est dire que nous voyons ces notes comme un « ballon d’essai », une esquisse de la question et plus encore de la reponse. Pour une classification des personnages animauxSi nous envisageons dans leur globalite les textes litteraires ou des animaux sont presents et agissent en tant que personnages, nous trouvons un ensemble continu qui permet de classer graduellement ces personnages animaux : a un pole, ceux qui sont depourvus d’individualite","PeriodicalId":243234,"journal":{"name":"La parole aux animaux. Conditions d’extension de l’énonciation","volume":"2 1","pages":"0"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2018-04-11","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"131532122","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
{"title":"Le texte littéraire comme ré-énonciation des formes animales","authors":"Raphaël Horrein, Pauline Hachette","doi":"10.58282/colloques.5398","DOIUrl":"https://doi.org/10.58282/colloques.5398","url":null,"abstract":"L’animal : « une apparence qui est a comprendre entierement comme un langage »1. Suivant cette proposition de Jean-Christophe Bailly, l’interrogation sur la parole animale necessite de depasser la sphere purement auditive. C’est dans cette optique que nous avons choisi de mobiliser et de questionner la notion de forme. Qu’est-ce que la forme animale ? En quoi permet-elle d’envisager le propre d’une enonciation animale a laquelle nous aurions acces ? Nous verrons que cette forme ne se limite pas a sa definition traditionnellement statique et plastique : il s’agit d’une forme toujours dynamique et singuliere, veritable condense d’un monde de significations. Nous montrerons que cette notion est au centre d’un jeu enonciatif, entre l’enonciateur animal – qui fait don de sa forme – et l’enonciataire humain – qui la recoit et tente de la re-enoncer. C’est par ce travail de re-enonciation qu’il nous semble alors possible d’articuler notre reflexion a des questions d’ordre esthetique. 1. L’animal comme formePourquoi definir l’animal avant tout par sa forme, pourquoi faire de celle-ci « une valeur existentielle de manifestation, de presentation »2 comme l’ecrit Maurice Merleau-Ponty, et que mettre sous ce terme ? Tout d’abord, la diversite, afin de parler « des » animaux et non plus de « l’ » animal, que ce singulier trompeur semble definir par une simple opposition au « regne » humain. Aborder l’animal comme forme c’est prendre en compte « l’infinie declinaison du divers selon laquel","PeriodicalId":243234,"journal":{"name":"La parole aux animaux. Conditions d’extension de l’énonciation","volume":"588 1","pages":"0"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2018-04-11","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"121977479","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}