{"title":"« Le Festival de la création française » (1954)","authors":"Florence Brachet Champsaur","doi":"10.1215/00161071-8018525","DOIUrl":"https://doi.org/10.1215/00161071-8018525","url":null,"abstract":"Le lien entre mode et grands magasins reste encore un chantier inexploré dans l'historiographie de la distribution. L'histoire des Galeries Lafayette montre que les fonctions du grand magasin ne peuvent se résumer à acheter et vendre des marchandises. La distribution n'est pas à la périphérie, elle est plus que le chaînon manquant entre le producteur et le consommateur, elle est au cœur de la création de mode. A partir des archives inédites de la société, cet article analyse le « Festival de la création française », une manifestation organisée en 1954 par les Galeries Lafayette pour mettre en relation créateurs et fabricants et favoriser l'émergence d'une « esthétique industrielle » en France. Cette période constitue un tournant dans l'histoire de la mode comme dans celle du grand magasin. Confrontées à la modernisation de l'industrie du vêtement en France et à l'émergence d'alternatives en matière d'approvisionnements, y compris à l'étranger, les Galeries Lafayette ont démantelé leur structure de production intégrée et se sont engagées dans un nouveau mode de production et de nouvelles relations avec leurs fournisseurs. L'analyse des dispositifs impliqués dans et autour du festival met en évidence le rôle de la marque en tant qu'intermédiaire essentiel au cœur du système de la mode.The link between fashion and the department store remains an underexplored field in retail historiography. The history of Galeries Lafayette reveals that the department store did much more than just buy and sell. Using the company's private archives, this article examines the 1954 “Festival de la Création Française,” an event the Galeries organized to connect creators and manufacturers and to encourage the emergence of an “industrial style.” The 1950s were a pivotal moment in fashion history and for the firm. Confronted with the modernization of the apparel industry in France and the emergence of sourcing alternatives, including some from abroad, the firm dismantled its vertically integrated production structure and committed to a new mode of production and new relations with its suppliers. The analysis of the plans, activities, and objectives of the festival highlights the role of the brand as an essential intermediary at the heart of the fashion system.","PeriodicalId":45311,"journal":{"name":"FRENCH HISTORICAL STUDIES","volume":null,"pages":null},"PeriodicalIF":0.3,"publicationDate":"2020-04-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"42555272","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":3,"RegionCategory":"历史学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
{"title":"Mocking Medieval French Fashion","authors":"Sarah-Grace Heller","doi":"10.1215/00161071-8018441","DOIUrl":"https://doi.org/10.1215/00161071-8018441","url":null,"abstract":"\u0000 A debate poem (partimen PC 16,17) from the early thirteenth century richly demonstrates attitudes toward medieval French fashion, debating who was better, the “French” of France and England for their sumptuous apparel and generous feasts or the “Catalan” Occitan speakers for whom acquisition meant jovial pillage. Fashion appears as a preoccupation of the north, in contrast with southern poverty. Examined in context with political sirventes poems celebrating plunder, the Chanson de la croisade albigeoise (ca. 1210–12), which expresses pathos through clothing tropes, and the hyperbolic fair in Flamenca (ca. 1223), this study places these representations in the context of the military culture of Languedoc and Provence and its developing markets. This troubadour mockery of pretentious French display also expresses implicit envy and criticizes the damage the pillage ideal imposed on the fashion economy of the Midi.\u0000 Un partimen (PC 16,17) du début du treizième siècle présente un aperçu très riche des attitudes à l'égard de la mode française médiévale, en mettant en débat la question suivante: qui étaient les meilleurs, les « Français » de France et d'Angleterre avec leurs somptueux habits et leurs fêtes généreuses, ou bien les « Catalans » (à savoir les Occitans situés de chaque côté des Pyrénées), qui acquéraient des objets en pillant plutôt qu'en les achetant ? A cette époque, la mode apparaît davantage comme une préoccupation en région septentrionale qu'en région méridionale, plus pauvre. En comparant des sirventes politiques célébrant le pillage et le pathos vestimentaire dans la Chanson de la croisade albigeoise (c. 1210–12) et la foire hyperbolique dans Flamenca (c. 1223), cette étude situe ces représentations dans le contexte des guerres et des industries textiles naissantes en Languedoc et en Provence. Le rire troubadour vis-à-vis de l'ostentation française trahit la convoitise des Occitans à l'égard des Français tout en critiquant aussi les dommages occasionnés par l'idéal de pillage sur l'économie de la mode dans le Midi.","PeriodicalId":45311,"journal":{"name":"FRENCH HISTORICAL STUDIES","volume":null,"pages":null},"PeriodicalIF":0.3,"publicationDate":"2020-04-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"46781305","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":3,"RegionCategory":"历史学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
{"title":"Feminized Commodities, Female Communities","authors":"Susan Hiner","doi":"10.1215/00161071-8018483","DOIUrl":"https://doi.org/10.1215/00161071-8018483","url":null,"abstract":"This article uncovers the backstory of two of the most important fashion-plate illustrators of nineteenth-century France, Héloïse and Anaïs Colin, in relation to their artistic and commercial production. By exploring how the sisters' commercial art is linked to their early “self-portrait,” produced in the studio of their artist father, in which female community is foregrounded, the article argues that their fashion plates express at once a personal response to their exclusion from the male-dominated world of fine arts and a pragmatic trajectory toward professionalization for women in the fashion sector. While largely conventional, some of their plates elicit readings reaching beyond an explicit commercial aim and suggest disruptions of the seamless norms of bourgeois femininity. Likewise, critical analysis of these plates expands to a consideration of the layered work practices of other women in the growing fashion industry of the period.Cet article offre un portrait de deux des plus importants illustrateurs de mode français du dix-neuvième siècle, Héloïse et Anaïs Colin, replacé dans le contexte plus large de leur production artistique et commerciale. Comme point de départ, il prend l'autoportrait de jeunesse des deux sœurs, peint dans l'atelier de leur père, un tableau qui met en valeur leur idée de communauté féminine tout en préfigurant aussi leur art commercial. Leurs gravures de mode expriment à la fois leur réponse personnelle à leur exclusion du monde masculin des beaux-arts, tout en reflétant aussi leur parcours, alors représentatif de la professionnalisation des femmes dans le domaine de la mode. Bien que conventionnelles pour la plupart, certaines des gravures suscitent une interprétation qui dépasse le cadre de la question commerciale et aborde celle de la transgression de la norme de la féminité bourgeoise. Plus loin, l'analyse critique de ces gravures touche plus largement aux pratiques complexes du travail réalisé par d'autres femmes dans l'industrie croissante de la mode.","PeriodicalId":45311,"journal":{"name":"FRENCH HISTORICAL STUDIES","volume":null,"pages":null},"PeriodicalIF":0.3,"publicationDate":"2020-04-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"45091938","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":3,"RegionCategory":"历史学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
{"title":"Dressing the Eiffel Tower","authors":"Kasia Stempniak","doi":"10.1215/00161071-8018497","DOIUrl":"https://doi.org/10.1215/00161071-8018497","url":null,"abstract":"The construction of the Eiffel Tower for the 1889 Universal Exposition sparked “Eiffelomania,” a craze for objects imprinted with the likeness of the tower. This mania reverberated in the fashion world, with journals touting the latest fabrics, colors, and styles named “Eiffel.” But the tower's association with fashion went beyond the materiality of clothing. Careful examination of news reports and fashion chronicles from the fin de siècle period reveals that the tower was frequently cast in sartorial terms. In describing the tower's manner of “dressing,” its “clothing” and “outfits,” these discourses brought to the fore the shared theoretical bonds between fashion and architecture. This article traces the reception of the Eiffel Tower in fin de siècle Paris and argues that the sartorial imagery associated with the tower conceptualizes architecture as a form of fashion.La construction de la Tour Eiffel à l'occasion de l'Exposition universelle de 1889 a déclenché l' « Eiffelomanie », un engouement pour toute une série d'objets réalisés à l'effigie de la Tour Eiffel. Cette obsession a eu des échos jusque dans le monde de la mode grâce aux journaux de mode qui promouvaient des étoffes, des couleurs, et des styles à la « Eiffel ». Mais l'association de la Tour Eiffel et de la mode ne s'est pas limitée à la matérialité des vêtements. Une analyse attentive des chroniques de mode démontre que la Tour Eiffel était souvent évoquée à travers des termes empruntés au lexique vestimentaire. En décrivant « l'habillement » de la Tour Eiffel, ses « robes » ou ses « toilettes », ces discours mettaient en évidence les liens théoriques que partagaient la mode et l'architecture. Cet article s'intéresse à la réception que la Tour Eiffel a eue dans le Paris fin-de-siècle, et soutient l'idée selon laquelle le champ lexical vestimentaire associé à la Tour Eiffel conceptualisait l'architecture comme une forme de la mode.","PeriodicalId":45311,"journal":{"name":"FRENCH HISTORICAL STUDIES","volume":null,"pages":null},"PeriodicalIF":0.3,"publicationDate":"2020-04-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"43386792","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":3,"RegionCategory":"历史学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
{"title":"The Question of Assimilation in French Jewish Historiography","authors":"M. Samuels","doi":"10.1215/00161071-7920436","DOIUrl":"https://doi.org/10.1215/00161071-7920436","url":null,"abstract":"This article examines one of the defining features of French Jewish historiography: the debate over assimilation. Beginning with Jewish nationalist historians in the late nineteenth century, French Jews were accused of having gladly renounced their Jewish identity to partake of the benefits of emancipation. Twentieth-century historians writing in the wake of Hannah Arendt offered a similar condemnation of the “politics of assimilation.” At the end of the twentieth century, however, historians began to question this consensus, suggesting that French Jews sought out distinct ways of maintaining their religious and cultural identity. Ultimately, this article argues that the debate reflects a conflict over ideological frameworks used to interpret Jewish modernity.Cet article examine le débat sur l'assimilation qui traverse l'historiographie du judaïsme français. Selon les historiens nationalistes juifs de la fin du dix-neuvième siècle, les juifs français auraient renoncé volontairement à leur identité juive afin de jouir des bienfaits de leur émancipation. Les historiens du vingtième siècle écrivant dans la lignée d'Hannah Arendt ont été également prompts à critiquer cette « politique de l'assimilation ». Pourtant, à la fin du vingtième siècle, certains historiens ont commencé à mettre en doute ce consensus, soulignant les divers moyens par lesquels les juifs auraient essayé de conserver leur identité religieuse et culturelle tout en devenant des citoyens français. En fin de compte, cet article suggère que c'est le cadre idéologique qui produit les différences d'opinion dans ce débat sur la modernité juive.","PeriodicalId":45311,"journal":{"name":"FRENCH HISTORICAL STUDIES","volume":null,"pages":null},"PeriodicalIF":0.3,"publicationDate":"2020-02-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"48577118","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":3,"RegionCategory":"历史学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
{"title":"Unlawful Acts or Strategies of Resistance?","authors":"Samuel Kalman","doi":"10.1215/00161071-7920478","DOIUrl":"https://doi.org/10.1215/00161071-7920478","url":null,"abstract":"\u0000 This article examines anticolonial crime in interwar French Algeria. Faced with European attempts at political, economic, and cultural hegemony, and battered by poverty, legal discrimination, and official/police intransigence, Algerians often used criminal acts in an effort to destabilize and undermine French authority. This article examines the case study of the Department of Constantine, where Arab/Kabyle inhabitants regularly engaged in anticolonial crime and violence, including the robbery of arms and explosives from government buildings and mines, train derailments, and football hooliganism. More seriously, certain “criminals” engaged in the murder of settlers and attacked or killed police officers and administrative officials. In both city and countryside the official response was brutal: the violation of suspects' rights, excessive force in lieu of arrests, vigilante killings of suspects, and the forced removal of the families of anyone deemed outside the law. In this way, administrators and law enforcement tried to restore European predominance, yet the increasing prevalence of anticolonial crime effectively helped pave the way for popular nationalist movements in the post-1945 era and the 1954–62 Algerian War of Independence.\u0000 Cet article examine la criminalité anticoloniale dans l'Algérie de l'entre-deux-guerres. Face aux efforts européens pour construire l'hégémonie politique, économique et culturelle, et touchés grièvement par la misère, un code juridique discriminatoire et l'intransigeance des fonctionnaires et policiers, les Algériens ont exploité la criminalité violente pour déstabiliser et saper le pouvoir colonial. Plus précisément, cet article analyse l'exemple de Constantine, le département où les habitants arabes et kabyles s'impliquent régulièrement dans la criminalité anticoloniale, y compris le vol des armements et explosifs dans les immeubles gouvernementaux et les mines, le déraillement des trains et le hooliganisme. Plus grave, certains « criminels » se sont engagés dans l'homicide volontaire contre les colons, et dans des attentats contre les commissaires de police et les administrateurs. Que ce soit dans le milieu urbain ou à la campagne, les pouvoirs ont répondu brutalement, par la violation des droits des suspects, l'usage excessif de la force, l'assassinat des « coupables » et la relocalisation forcée des hors-la-loi et de leurs familles. De cette façon, les administrateurs et la police ont essayé de soutenir la domination européenne en Algérie. Néanmoins, la croissance de la criminalité anticoloniale a ouvert la voie aux mouvements nationalistes populaires après 1945 et pendant la guerre d'indépendance (1954–62).","PeriodicalId":45311,"journal":{"name":"FRENCH HISTORICAL STUDIES","volume":null,"pages":null},"PeriodicalIF":0.3,"publicationDate":"2020-02-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"45151413","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":3,"RegionCategory":"历史学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
{"title":"Jewish Citizens of an Imperial Nation-State","authors":"Ethan Katz","doi":"10.1215/00161071-7920464","DOIUrl":"https://doi.org/10.1215/00161071-7920464","url":null,"abstract":"This article draws on the work of recent years on Jews and Algeria to map a French-Algerian frame as a new approach to French Jewish history. The article thinks through the implications of two key ideas from the “new colonial history” for the history of Jews in France and Algeria and posits that Jews in French Algeria can profitably be understood as colonial citizens. After focusing briefly on the French-Algerian War and decolonization, a period for which recent scholarship has developed robustly in suggestive ways, the article turns to a case study from a different era: World War II and the Holocaust. It addresses the history of the majority-Jewish resistance movement in Algiers that paved the way for the success of Operation Torch. Finally, the article considers how this French-Algerian framework might reshape our thinking about certain basic issues in the field of French Jewish history.Cet article s'appuie sur les travaux des dernières années sur les juifs et l'Algérie pour tracer un modèle franco-algérien comme nouvelle approche de l'histoire des juifs en France. L'article examine les implications de deux idées clés de la « nouvelle histoire coloniale » pour l'histoire des juifs en France et en Algérie, et pose comme principe que les juifs de l'Algérie française peuvent à juste titre être compris comme des « citoyens coloniaux ». Cet article commence par aborder brièvement une période que l'historiographie récente a développé de manière suggestive—la guerre franco-algérienne et la décolonisation—avant de passer à l'étude d'une autre époque, la Deuxième Guerre mondiale et l'Holocauste. L'article analyse l'histoire du mouvement de résistance à majorité juive qui a ouvert la voie au succès de l'opération Torch. Enfin, l'article discute de la manière dont ce cadre franco-algérien pourrait modifier notre réflexion sur certaines questions fondamentales pour l'histoire des juifs en France.","PeriodicalId":45311,"journal":{"name":"FRENCH HISTORICAL STUDIES","volume":null,"pages":null},"PeriodicalIF":0.3,"publicationDate":"2020-02-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"43581369","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":3,"RegionCategory":"历史学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
{"title":"Recentering the History of Jews in North Africa","authors":"J. Schreier","doi":"10.1215/00161071-7920450","DOIUrl":"https://doi.org/10.1215/00161071-7920450","url":null,"abstract":"Recent work that readjusts French Jewish historians' lenses to include France's empire in North Africa is essential, but it does not necessarily expand the range of questions beyond the logic or contradictions of empire. Looking at Jewish history from “outside” the empire, in contrast, may de-emphasize the critical focus on the failures of enlightenment, assimilation, or civilization that have been central both to colonialists' self-definition and to subsequent historiography. Drawing on work that traces the history of a group of powerful Jewish merchants in mid-nineteenth-century Oran, this article posits that North African Jews influenced the early French colonial order. In so doing, it underlines the inadequacy of imported (but enduring) anthropological, popular, or legal identifiers such as indigènes, subjects, or citizens while emphasizing how Maghrebi Jews were often influential figures in the extra- or transimperial networks that both defied and shaped France's early North African empire.Pour importantes qu'elles soient, les recherches récentes plaçant l'Empire français en Afrique du Nord au centre de l'histoire juive française ne se sont pas dégagées de certaines problématiques bien établies, notamment celles centrées sur la logique interne de l'Empire et ses contradictions. Cet essai constitue une tentative de considérer l'histoire juive de « l'extérieur » de l'Empire, visant par là à repenser l'importance longtemps mise sur les échecs (ou les réussites) des Lumières, de l'assimilation, ou de la mission civilisatrice—idées qui ont longtemps joué un rôle essentiel dans la façon dont les colons se sont définis et dans la formulation des questions historiographiques liées à l'entreprise coloniale. Cet article traite d'un groupe de grands négociants juifs d'Oran au milieu du dix-neuvième siècle pour montrer que les juifs d'Afrique du Nord étaient des agents puissants ayant non seulement exercé une influence déterminante sur l'ordre précolonial, mais aussi sur les premières décennies de la colonisation française. Ce travail souligne ainsi les limites d'identifiants anthropologiques, populaires, ou légaux tels qu’« indigènes », « sujets », ou « citoyens ». Il souligne en outre que les juifs maghrébins avaient souvent une influence considérable sur les réseaux trans-impériaux qui ont à la fois défié le nouvel Empire français en Afrique, et qui lui ont donné forme.","PeriodicalId":45311,"journal":{"name":"FRENCH HISTORICAL STUDIES","volume":null,"pages":null},"PeriodicalIF":0.3,"publicationDate":"2020-02-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"45333871","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":3,"RegionCategory":"历史学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
{"title":"Politiques de la mémoire et modèle de citoyenneté","authors":"Éric Savarese","doi":"10.1215/00161071-7920408","DOIUrl":"https://doi.org/10.1215/00161071-7920408","url":null,"abstract":"Dans cet article, nous examinons dans quelle mesure les politiques de la mémoire peuvent dépendre du modèle de citoyenneté ou de la situation politique au présent. En France, les politiques de la mémoire ont été associées aux trois piliers du modèle de citoyenneté (individualisme, universalisme, laïcité) au dix-neuvième et dans la première partie du vingtième siècle. Mais l'adoption des récentes « lois mémorielles » montrent que les politiques de la mémoire peuvent également dépendre du contexte. Nous montrons ainsi que les politiques mémorielles dépendent exclusivement du modèle de citoyenneté lorsqu'elles sont associées à sa promotion ; mais elles dépendent également du contexte lorsqu'il s'agit de formellement conserver le modèle de citoyenneté, sans qu'elles y soient complètement ajustées.This article examines the relationship between memory politics and models of citizenship in France's current political situation. From the end of the nineteenth through the early twentieth century, commemorative policies reflected the three pillars of France's model of citizenship: individualism, universalism, and secularism (laïcité). The recent passage of new memory laws, however, demonstrates that memorial practices are sensitive to changing political contexts and consequently that the association between memory politics and citizenship is not automatic. Although recent commemorative laws are in some ways at odds with French concepts of citizenship, there has been no effort to reassess citizenship in response to the new politics of memory.","PeriodicalId":45311,"journal":{"name":"FRENCH HISTORICAL STUDIES","volume":null,"pages":null},"PeriodicalIF":0.3,"publicationDate":"2020-02-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"48702749","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":3,"RegionCategory":"历史学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}