{"title":"Intoxication volontaire sévère aux cardiotropes : l’ECMO n’est pas toujours la solution","authors":"A. Kimmoun","doi":"10.1016/j.toxac.2024.08.028","DOIUrl":"10.1016/j.toxac.2024.08.028","url":null,"abstract":"<div><h3>Objectif</h3><p>Discuter la prise en charge d’une intoxication aux cardiotropes.</p></div><div><h3>Historique du cas</h3><p>Il s’agit de l’histoire d’un jeune homme de 17<!--> <!-->ans, 76<!--> <!-->kg, pris en charge dans le service des urgences d’un centre hospitalier général pour douleurs abdominales et vomissements itératifs incoercibles depuis 2<!--> <!-->jours. Il ne rapporte aucun événement particulier dans les jours précédents. À l’admission, il est hypotendu à 79/42<!--> <!-->mmHg avec une FC à 105/min. Sa conscience est normale. Il est apyrétique et sature à 100 % en air ambiant. L’examen physique retrouve un patient euvolémique, marbré aux genoux, avec un abdomen souple, dépressif mais sensible en région épigastrique. La biologie initiale met en évidence une insuffisance rénale aiguë avec une hyperkaliémie menaçante à 7,4 mmol/L, associée à des signes ECG (onde T pointue mais sans élargissement des QRS). Il existe également un syndrome inflammatoire biologique avec une hyperleucocytose à 17<!--> <!-->G/L sans élévation de la CRP. Le gaz du sang artériel révèle un pH à 7,3 et des lactates à 6,5 mmol/L. Il n’y a pas de cholestase ni de cytolyse, mais le TP est à 55 %. La prise en charge initiale se portera essentiellement sur une réhydratation et une perfusion de bicarbonate molaire. Il est transféré en réanimation pédiatrique et se dégrade hémodynamiquement durant le trajet avec l’instauration d’un traitement par noradrénaline jusqu’à 1,66<!--> <!-->γ/kg/min. Il devient extrêmement volodépendant avec 57<!--> <!-->mL/kg d’expansion volémique reçue en 4H. L’échographie cardiaque retrouve un cœur hyperkinétique avec un débit de 7,5<!--> <!-->L/min/m<sup>2</sup> mais étrangement non tachycarde. Après rediscussion avec ce jeune patient, il avoue la prise 36<!--> <!-->heures auparavant de 30 cp de 10<!--> <!-->mg/10<!--> <!-->mg d’amlodipine/perindopril, 16 cp de 500 mg de paracétamol, 14 cp de pantoprazole, 16 cp de 100<!--> <!-->mg de kétoprofène, 20 cp de 50<!--> <!-->mg de diclofénac sodique, 6 cp de « FERVEX » (paracétamol 500<!--> <!-->mg, phéniramine 35<!--> <!-->mg, vitamine C 200<!--> <!-->mg), 15 cp de 50<!--> <!-->mg/1000<!--> <!-->mg de sitagliptine et metformine, et 15 cp de 5<!--> <!-->mg de desloratadine. Devant la majoration de la noradrénaline jusqu’à 7<!--> <!-->γ/kg/min et malgré l’adjonction de vasopressine à 0,02 UI/min et de calcium IVSE à 0,002<!--> <!-->g/kg/h, il est décidé de l’implanter en ECMO-VA FF G. Sous assistance circulatoire jusqu’à 4 L/min, le patient reste très dépendant des vasopresseurs avec 0,03 UI/min de vasopressine et noradrénaline à 3,3<!--> <!-->γ/kg/min. Il est mis sous CVVHF pour une insuffisance rénale aiguë KDIGO 3 et une intoxication à la metformine, et sous N-acétylcystéine pour l’intoxication au paracétamol. Son évolution est favorable avec un sevrage des vasopresseurs en 48H suivi d’une ablation de l’assistance. La fonction rénale se rétablit dans le même temps, permettant le sevrag","PeriodicalId":23170,"journal":{"name":"Toxicologie Analytique et Clinique","volume":"36 3","pages":"Pages S85-S86"},"PeriodicalIF":1.8,"publicationDate":"2024-09-10","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"142162753","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
M. Carles , A.-L. Pelissier-Alicot , C. Solas , N. Fabresse
{"title":"Intoxication aiguë au norfludiazépam : à propos d’un cas non fatal","authors":"M. Carles , A.-L. Pelissier-Alicot , C. Solas , N. Fabresse","doi":"10.1016/j.toxac.2024.08.044","DOIUrl":"10.1016/j.toxac.2024.08.044","url":null,"abstract":"<div><h3>Objectif</h3><p>Le norfludiazépam (également connu sous le nom de norflurazépam ou N-desalkylflurazépam) est une benzodiazépine de synthèse à longue demi-vie apparue sur le marché clandestin en 2017 d’après l’EMCDDA. C’est également le métabolite de plusieurs benzodiazépines commercialisées en Europe (midazolam, quétiazépam, flurazépam). À la connaissance des auteurs, aucun cas d’intoxication n’a été décrit auparavant avec ce composé. Nous rapportons ici un cas d’intoxication aiguë, d’origine inconnue, par le norfludiazépam.</p></div><div><h3>Historique du cas</h3><p>La patiente était une femme de 68<!--> <!-->ans ayant des antécédents de pancréatite nécrosante idiopathique aiguë et souffrant de surpoids (1,57 m, 71,5<!--> <!-->kg). Son mari a appelé les secours car elle était somnolente depuis le réveil. À son arrivée aux urgences, sa saturation en oxygène était de 90 %. Son Score de Glasgow (GCS) était de 10, avec un myosis bilatéral. Aucune anomalie motrice n’a été constatée, mais elle était incapable d’effectuer la manœuvre de Mingazzini, ce qui indique une faiblesse musculaire globale. Les examens cliniques complémentaires n’ont révélé aucune anomalie cérébrale. La patiente a été placée sous oxygénothérapie (3L) et un test au flumazénil de 0,5<!--> <!-->mg a été effectué, permettant à la patiente de passer d’un GCS<!--> <!-->=<!--> <!-->10 à 14, suggérant une intoxication aux benzodiazépines. Elle a été transférée en service de médecine interne et est restée hospitalisée pendant 6<!--> <!-->jours. Durant son hospitalisation, elle est restée dépendante à l’oxygène (2L d’O<sub>2</sub>). Une consultation psychiatrique a été réalisée, le psychiatre n’a pas diagnostiqué de signes de décompensation clinique majeure (anxiété, schizophrénie, trouble de l’humeur, etc.), et le risque suicidaire a été considéré comme faible. À sa sortie de l’hôpital, la patiente souffrait d’une amnésie antérograde. Ne pouvant expliquer cette intoxication aiguë, l’équipe médicale lui a conseillé de porter plainte, ce qu’elle n’a jamais fait.</p></div><div><h3>Méthodes</h3><p>Trois échantillons de sang ont été prélevés pendant l’hospitalisation pour analyse toxicologique : J0, J<!--> <!-->+<!--> <!-->2 et J<!--> <!-->+<!--> <!-->5. Pour chaque échantillon sanguin ont été réalisés i) un dépistage immunologique du paracétamol, des antidépresseurs tricycliques et des benzodiazépines à l’aide d’un test EMIT (Atellica®, Siemens) et ii) un dépistage toxicologique non ciblé par LC-HRMS (spectromètre de masse Orbitrap Exploris 120, ThermoFisher Scientific) selon une méthode déjà publiée <span><span>[1]</span></span>. Le norfludiazépam, l’hydroxyzine et la cétirizine ont été quantifiés à l’aide de la même méthode analytique.</p></div><div><h3>Résultats</h3><p>Les résultats du dépistage EMIT étaient positifs pour les benzodiazépines dans les 3 échantillons (J0, J<!--> <!-->+<!--> <!-->2 et J<!--> <!-->+<!--> <!-->5). Le dépistage toxicologique par LC-HRMS a montré la prés","PeriodicalId":23170,"journal":{"name":"Toxicologie Analytique et Clinique","volume":"36 3","pages":"Page S96"},"PeriodicalIF":1.8,"publicationDate":"2024-09-10","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"142162411","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
O. Durlach , M. Lamkhioued , N. Paret , A.M. Patat
{"title":"Polyglobulie secondaire : penser à la consommation chronique de chicha","authors":"O. Durlach , M. Lamkhioued , N. Paret , A.M. Patat","doi":"10.1016/j.toxac.2024.08.050","DOIUrl":"10.1016/j.toxac.2024.08.050","url":null,"abstract":"<div><h3>Objectif</h3><p>Présenter et discuter une exposition chronique à la fumée de tabac à chicha.</p></div><div><h3>Historique du cas</h3><p>Patient 49<!--> <!-->ans suivi en hématologie depuis 2019 pour une polyglobulie secondaire (hématocrite à 63 % et hémoglobine (Hb) à 22<!--> <!-->g/dL). Le bilan étiologique de polyglobulie réalisé en 2019 retrouve une hypoxémie avec PaO2 à 74<!--> <!-->mmHg, le reste du bilan est normal (bilan hépatique, vitamine B9, B12, sérologies hépatites et VIH, ferritine, TSH, érythropoïétine, absence de mutation JAK2V617F, recherche des gènes de l’hypoxie négative). L’échographie abdominale ne retrouve pas de splénomégalie et la biopsie médullaire retrouve une richesse augmentée pour l’âge, une discrète hyperplasie érythroblastique, l’immunomarquage est négatif. Le patient ne présente pas d’apnée du sommeil. Son traitement comprend de l’Aspégic 100<!--> <!-->mg/j, la pratique régulière de saignées. À l’interrogatoire, une consommation tabagique régulière de chicha (narghilé) est notée depuis plus de 20<!--> <!-->ans parfois jusqu’à 5 séances par jour. Il n’y a pas d’autre toxique consommé. En 2022, une amélioration de son état clinique et des paramètres biologiques est constatée avec une hémoglobine à 174<!--> <!-->g/L et hématocrite à 53 % lors de la nette diminution de la consommation de chicha, permettant l’espacement des saignées : de tous les 2 mois à plus de 6 mois. Le 26 février 2024, la polyglobulie est à nouveau élevée avec une hémoglobine à 19<!--> <!-->g/dL et un hématocrite à 56,2 %. Une gazométrie retrouve une carboxyhémoglobine (HbCO) à 14,7 %. Ce résultat motive le recours à un avis en pneumologie. Le 5 mars 2024, le contrôle de l’HbCO est de 18,9 %. Le patient rapporte un sevrage de toute forme de tabagisme mais fréquente toujours les bars à chichas à raison de plusieurs heures par semaine. Après avoir demandé au patient de ne plus fréquenter les bars à chichas, un contrôle biologique le 27/03/2024 retrouve une HbCO à 6 % (Normale<!--> <!--><<!--> <!-->2 %) témoignant d’une poursuite de l’exposition. Par ailleurs, la cotinine urinaire est à 660<!--> <!-->μg/L (N<!--> <!--><<!--> <!-->100<!--> <!-->μg/L lors du tabagisme passif). Ces résultats sont en faveur d’une poursuite du tabagisme et non d’une exposition uniquement passive. Le patient convient qu’il continue son tabagisme sous forme de chicha.</p></div><div><h3>Discussion</h3><p>Dans ce contexte de consommation de chicha et devant cette HbCO augmentée, la question se pose du lien avec la polyglobulie secondaire de ce patient. En effet, l’hypoxie chronique est une cause avérée de polyglobulie. Un argument pour conforter cette hypothèse est l’amélioration de la polyglobulie constatée en 2022 contemporaine de la diminution de la consommation de chicha et une aggravation lors de la reprise d’une consommation plus importante <span><span>[1]</span></span>. Les données de la littérature, rapportent plusieurs cas de patients, utilisateurs de ch","PeriodicalId":23170,"journal":{"name":"Toxicologie Analytique et Clinique","volume":"36 3","pages":"Pages S99-S100"},"PeriodicalIF":1.8,"publicationDate":"2024-09-10","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"142162542","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
L. Dubois , M. Liautard , R. Magny , L. Labat , P. Houzé , L. Dufayet
{"title":"Implication du GHB dans les suspicions de soumission chimique – résultats provisoires","authors":"L. Dubois , M. Liautard , R. Magny , L. Labat , P. Houzé , L. Dufayet","doi":"10.1016/j.toxac.2024.08.031","DOIUrl":"10.1016/j.toxac.2024.08.031","url":null,"abstract":"<div><h3>Objectif</h3><p>Évaluer la proportion de cas de suspicion de soumission chimique impliquant du GHB via un bilan toxicologique adapté pour toute personne majeure se présentant comme victime d’une soumission chimique de moins de 10<!--> <!-->heures, à l’UMJ de l’Hôtel-Dieu ou dans les services d’urgence de l’Hôtel-Dieu et de Cochin.</p></div><div><h3>Méthodologie</h3><p>Inclusion des personnes majeures s’étant présentée à l’UMJ de l’Hôtel-Dieu ou aux urgences de l’Hôtel-Dieu et de Cochin, pour des faits suspectés de suspicion de soumission chimique. Un test urinaire de dépistage rapide par immuno-chromatographie (Multidrug et GHB, Drugscreen, Nal Von Miden®) était réalisé. Des prélèvements sanguins et urinaires supplémentaires étaient adressés au laboratoire de toxicologie de Lariboisière pour un bilan toxicologique adapté à la soumission chimique et comprenant entre autres un « screening » ciblé par méthode chromatographie liquide haute performance couplée à de la spectrométrie de masse haute résolution (LCMS/HR). Cette étude a reçu l’aval du Comité d’éthique de la recherche AP–HP Centre, et est enregistré sous le numéro IRB #00011928 et est inscrite au registre général des traitements de l’AP–HP.</p></div><div><h3>Résultats</h3><p>Au total, 49 personnes ont actuellement été incluses dans l’étude. Le délai moyen d’inclusion était de 6,42<!--> <!-->heures. Le sex ratio était de 0,36. L’âge médian était de 24,2<!--> <!-->ans. Une consommation volontaire d’alcool était rapportée dans 82 % des cas. Une consommation volontaire d’autre substance psychoactive (SPA) était rapportée dans 30 % des cas. Six cas étaient positifs au GHB dans les urines (moyenne : 563<!--> <!-->mg/L ; SD : 427,6<!--> <!-->mg/L), trois étaient également positifs dans le sang (moyenne : 25,5<!--> <!-->mg/L ; SD : 38,7<!--> <!-->mg/L). Parmi ces six patients, cinq ne rapportaient pas de consommation volontaire de GHB, soit 10,2 % des patients inclus (quatre hommes et une femme). Trois de ces patients déclaraient la prise volontaire de SPA dans un contexte de <em>chemsex</em>, sans prise volontaire de GHB associée. Par ailleurs, d’autres SPA non déclarées étaient également retrouvées chez sept autres patients, notamment des benzodiazépines et des substances non médicamenteuses, laissant supposer des soumissions chimiques vraisemblables.</p></div><div><h3>Conclusion</h3><p>Le GHB est souvent incriminé dans les suspicions de soumission chimique, sans que sa présence ne soit documentée analytiquement, souvent en raison de délais d’inclusion trop longs <span><span>[1]</span></span>. Ce travail a permis de mettre en évidence une proportion non négligeable de soumission chimique vraisemblable au GHB, souvent dans un contexte initial de <em>chemsex.</em> Des études complémentaires en partenariat avec des services d’urgences sont nécessaires afin de mieux appréhender ce phénomène.</p></div>","PeriodicalId":23170,"journal":{"name":"Toxicologie Analytique et Clinique","volume":"36 3","pages":"Pages S87-S88"},"PeriodicalIF":1.8,"publicationDate":"2024-09-10","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S2352007824001926/pdfft?md5=14668d46c4d16a44feec5b39922e97e8&pid=1-s2.0-S2352007824001926-main.pdf","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"142162758","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"OA","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
{"title":"Consommation de compléments alimentaires en France : inoffensive ? À partir des cas connus du centre antipoison Est de 2019 à 2023","authors":"P. Boltz, M. Evrard, E. Puskarczyk","doi":"10.1016/j.toxac.2024.08.043","DOIUrl":"10.1016/j.toxac.2024.08.043","url":null,"abstract":"<div><h3>Objectif</h3><p>La consommation de compléments alimentaires (CA) en France est fréquente et en constante augmentation. Ainsi, l’étude INCA 3 montre une augmentation de 50 % de leur consommation entre 2007 et 2015, aussi bien chez les enfants de 3 à 17<!--> <!-->ans que chez les adultes (respectivement 19 et 29 % de consommateurs en 2015). Les CA sont achetés en pharmacie (78 % pour les enfants et 45 % pour les adultes) mais l’achat sur Internet se développe <span><span>[1]</span></span>. Malgré leur « bonne image », ils peuvent causer des effets indésirables, y compris graves. L’objectif est d’évaluer rétrospectivement les cas d’intoxications de gravité moyenne ou forte, à partir des données du centre antipoison Est sur les 5 dernières années.</p></div><div><h3>Méthode</h3><p>Extraction du système d’information des Centres antipoison des patients ayant fait l’objet d’un appel toutes circonstances confondues et quel que soit l’âge pour une exposition aux CA, d’imputabilité non nulle, de gravité moyenne ou forte (PSS 2 ou 3), gérés en activité réponse toxicologique urgente par le CAP Est entre le 01/01/2019 et le 31/12/2023.</p></div><div><h3>Résultats</h3><p>Au total, 50 cas d’effets moyens ou graves impliquant des CA ont été recensés, dont 5 cas PSS 3 (2 comas Glasgow 3, 1 état de mal épileptique, 1 AVC et 1 syndrome de Lyell). Le sexe ratio H/F est à 1 et l’âge moyen est de 35,4<!--> <!-->ans (± 24,0) avec une médiane à 28,8<!--> <!-->ans [0,2–94,8]. Les circonstances sont essentiellement des effets indésirables à posologie usuelle (42 %), des mésusages (18 %) et des gestes suicidaires (28 %). Dans 3 cas, lors d’accident domestique, des enfants âgés de 1 à 3<!--> <!-->ans ont consommé une boite de CA en vrac ressemblant à des friandises. Deux erreurs thérapeutiques sont rapportées (confusion de poudre en sachet à domicile, inversion de patient en EHPAD). Les allégations des CA en cause sont : immunité-vitalité (38 %), musculation (16 %), perte de poids (14 %) et sommeil-stress (10 %). Les effets indésirables décrits sont digestifs (34 %), neuromusculaires (28 %), cardiologiques (18 %) et dermato-allergologiques (12 %). Les 3 seuls cas avec des signes respiratoires sont des fausses routes, avec un comprimé (F, 37<!--> <!-->ans), une capsule molle (H, 86<!--> <!-->ans) et une solution en dosette (M, 6<!--> <!-->jours). Un cas d’adultération par sibutramine est prouvé dans un CA pour maigrir.</p></div><div><h3>Discussion</h3><p>Hormis les données INCA 3 datant de 2015 et celles issues du syndicat de vente Synadiet, les données épidémiologiques récentes sur la consommation des CA en France sont rares. Les cas de notre série surviennent à part égale dans les 2 sexes, alors que la consommation est surtout féminine (59 %) <span><span>[1]</span></span>. Dans notre série, les CA « musculation », avec 7/8 consommateurs masculins, expliquent le sexe ratio à 1. Les allégations retrouvées sont comparables à celles des CA les plus vendus selon Synadi","PeriodicalId":23170,"journal":{"name":"Toxicologie Analytique et Clinique","volume":"36 3","pages":"Pages S95-S96"},"PeriodicalIF":1.8,"publicationDate":"2024-09-10","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"142162410","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
N. Louviaux, A. Moltini, C. Paradis, A. Nardon, M. Labadie
{"title":"Intoxication au métoclopramide et méthémoglobinémie à partir d’un cas","authors":"N. Louviaux, A. Moltini, C. Paradis, A. Nardon, M. Labadie","doi":"10.1016/j.toxac.2024.08.054","DOIUrl":"10.1016/j.toxac.2024.08.054","url":null,"abstract":"<div><h3>Objectif</h3><p>Décrire les mécanismes physiopathologiques de la survenue d’une méthémoglobinémie lors d’une intoxication au métoclopramide (MTC).</p></div><div><h3>Historique du cas</h3><p>Une femme de 45<!--> <!-->ans, aux antécédents de maladie bipolaire, ingère volontairement 800<!--> <!-->mg de MTC, 15000<!--> <!-->mg de paracétamol, 1500<!--> <!-->mg de flurbiprofène et une quantité indéterminée de prazépam. Trois heures plus tard, elle est admise à l’hôpital et présente des douleurs abdominales, un myosis bilatéral, des tremblements des membres supérieurs et une coloration gris-bleutée des lèvres. Sa tension artérielle, sa fréquence cardiaque, et son ECG sont normaux. Sa saturation en oxygène est à 91 % sous 15 l d’oxygène au masque à haute concentration. La méthémoglobinémie (Mhb) est à 9,3 % ; la paracétamolémie à H6 est à 282<!--> <!-->mg/L et un traitement par N-acétyl-cystéine est instauré. Le reste du bilan biologique (ALAT, ASAT, créatininémie, TP, ionogramme plasmatique et NFS) est normal. Son évolution est spontanément favorable en 48<!--> <!-->h. Le dosage par LC-QTOF de MTC plasmatique retrouve à H9 et H23 respectivement 1769 et 326 ng/mL (taux thérapeutiques entre 0,05 et 0,15<!--> <!-->mg/L)</p></div><div><h3>Méthode</h3><p>Une recherche sur Pubmed et Google scholar avec les mots clefs « <em>metoclopramid and poisoning</em> », « <em>metoclopramid and methemoglobinemia</em> » a été réalisée.</p></div><div><h3>Résultats</h3><p>Neuf articles (8 case-report (<span><span>Tableau 1</span></span>) et 1 étude prospective sur 270 personnes) ont été retenus. L’étude prospective a consisté à administrer une dose unique de 10<!--> <!-->mg de métoclopramide à 270 personnes. Le taux maximum de méthémoglobine retrouvé était de 35 % <span><span>[1]</span></span>.</p></div><div><h3>Discussion</h3><p>Le MTC bloque les récepteurs dopaminergiques D2 de l’area postrema et à haute dose les récepteurs sérotoninergiques 5HT3 et agoniste 5HT4. Il est aussi responsable d’une oxydation du fe<sup>2+</sup> de l’hémoglobine en Fe<sup>3+</sup>, incapable de fixer l’oxygène, à l’origine de cette Mhb. Les capacités réductrices de la NADH cytochrome B5 réductase sont alors dépassées. La Mhb survient pour des doses ingérées supérieures à 1<!--> <!-->mg/kg chez les enfants. Il existe d’autres causes telles que l’insuffisance rénale chronique par augmentation de la demi-vie du MTC ou des causes congénitales dont l’hémoglobinose M, le déficit en G6PD ou en NADH b5 réductase ; les enfants sont plus vulnérables en raison de leur système enzymatique immature. Lorsque la Mhb est supérieure à 15 %, le patient est symptomatique. Le taux thérapeutique de MTC dans le sang est de 150 ng/mL et des décès ont été décrits à partir de 4000 ng/mL. L’antidote est le bleu de méthylène administré en fonction de la tolérance clinique, et/ou si la Mhb dépasse 30 %.</p></div><div><h3>Conclusion</h3><p>La Mhb liée à la prise de MTC survient le plus souvent pour des doses impor","PeriodicalId":23170,"journal":{"name":"Toxicologie Analytique et Clinique","volume":"36 3","pages":"Page S102"},"PeriodicalIF":1.8,"publicationDate":"2024-09-10","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S2352007824002154/pdfft?md5=667f29195efa9383acb36b68dfd4657f&pid=1-s2.0-S2352007824002154-main.pdf","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"142162545","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"OA","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
P. Reboul , J.C. Boyer , A. Cardinale , J.J. Bendjlali-Sabiani
{"title":"HTA sévère, hypokaliémie et alcalose métabolique ? Et si c’était la réglisse ?","authors":"P. Reboul , J.C. Boyer , A. Cardinale , J.J. Bendjlali-Sabiani","doi":"10.1016/j.toxac.2024.08.057","DOIUrl":"10.1016/j.toxac.2024.08.057","url":null,"abstract":"<div><h3>Objectif</h3><p>Mieux dépister, déclarer en toxico-vigilance et prendre en charge une HTA sévère induite par une consommation chronique de réglisse car pathologie émergeante sous-diagnostiquée, sous-déclarée et mal connue des cliniciens <span><span>[1]</span></span>.</p></div><div><h3>Méthode</h3><p>Étude monocentrique rétrospective de 5 cas graves d’intoxication chronique à la réglisse, collectés entre le 04/08/2022 et le 21/01/2024, en soins intensifs de Néphrologie. Les paramètres étudiés : nature de réglisse consommée, dose ingérée, durée d’exposition, âge, sexe, signes cliniques (pression artérielle, signes neurologiques, digestifs, autres) et biologiques (kaliémie, bicarbonatémie, ionogramme urinaire, réninémie, aldostéronémie, taux sérique d’acide glycyrrhétique).</p></div><div><h3>Résultats</h3><p>La réglisse était consommée sous forme d’antésite, bonbons, rouleaux, pastis sans alcool. La durée d’exposition va de 8 mois à plus de 40<!--> <!-->ans (<span><span>Figure 1</span></span>).</p><p>Dans notre série, les résultats des dosages sanguins d’acide glycyrrhétique par LC/MS tandem vont d’une détection résiduelle < 1ng/mL à 49 ng/mL sur prise d’antésite. Les valeurs les plus élevées sont retrouvées chez 2 patients cirrhotiques (49 et 21 ng/mL) avec risque majoré de bioaccumulation de l’acide glycyrrhétique <span><span>[1]</span></span>. On observe 2 cas avec une cinétique décroissante rapide du taux d’acide glycyrrhétique après arrêt de la consommation de réglisse, et 2 patients avec une pathologie surrénalienne non sécrétante, sans lien établi avec la prise réglisse.</p></div><div><h3>Discussion</h3><p>Le pseudo-hyperaldostéronisme lié à l’intoxication par la réglisse est un tableau clinico-biologique qui associe HTA sévère, céphalées, grande asthénie, fatigabilité musculaire, pseudo-paralysie, hypokaliémie profonde et alcalose métabolique. L’ionogramme urinaire montre généralement une fuite de potassium, mais inconstante si déshydratation, diarrhée ou diurétique. L’absence d’arguments pour un hyperaldostéronisme ou un hypercorticisme élimine les diagnostics différentiels. L’arrêt de la consommation de réglisse est indispensable pour obtenir la guérison des patients, le pronostic vital pouvant être engagé initialement sur les conséquences de l’hypokaliémie (arythmies, voire arrêt cardio-respiratoire) et de l’HTA sévère (AVC) <span><span>[2]</span></span>.</p></div><div><h3>Conclusion</h3><p>La consommation quotidienne de réglisse peut conduire à une triade : HTA sévère, hypokaliémie, alcalose métabolique <span><span>[1]</span></span>. Le diagnostic doit-être évoqué dès l’admission pour effectuer un dosage toxicologique et conduire ensuite à une déclaration de toxico-vigilance au centre antipoison.</p></div>","PeriodicalId":23170,"journal":{"name":"Toxicologie Analytique et Clinique","volume":"36 3","pages":"Page S104"},"PeriodicalIF":1.8,"publicationDate":"2024-09-10","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"142162548","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
T. Schiestel , R. Magny , A.K. Boukerma , P. Thiebot , H. Gourlain , B. Megarbane , P. Houze , L. Labat
{"title":"Intoxication d’un patient consommateur régulier de cathinones dans un contexte de chemsex","authors":"T. Schiestel , R. Magny , A.K. Boukerma , P. Thiebot , H. Gourlain , B. Megarbane , P. Houze , L. Labat","doi":"10.1016/j.toxac.2024.08.058","DOIUrl":"10.1016/j.toxac.2024.08.058","url":null,"abstract":"<div><h3>Objectif</h3><p>Description d’un cas d’intoxication aux dérivés amphétaminiques et GHB d’un patient dépendant aux cathinones dans un contexte de chemsex.</p></div><div><h3>Historique du cas</h3><p>Un homme de 31<!--> <!-->ans, aux antécédents de syndrome anxio-dépressif avec idées suicidaires objectivées et pratique fréquente de chemsex (GHB et cathinones), est retrouvé inconscient sur la voie publique. Il est rapidement pris en charge aux urgences de l’hôpital de proximité puis en service de réanimation. L’examen clinique met en évidence un coma hypotonique (Score de Glasgow à 3), une fréquence cardiaque à 55/min, une fréquence respiratoire à 15/min, des pupilles en myosis peu réactives symétriques. Aucune défaillance hémodynamique n’est observée. Le patient est sédaté et intubé. L’état neurologique du patient s’améliore rapidement et le patient fugue du service.</p></div><div><h3>Méthode</h3><p>Un bilan toxicologique d’urgence est réalisé sur plasma et urines par méthodes immunochimiques et enzymatiques (Alinity™, Abbott), complété par un screening et une quantification pour certaines molécules par LC-HR/MS (Q Exactive Focus™, Thermo Scientific) en modes ciblé et non ciblé. L’analyse urinaire, après déconjugaison, a été complétée par un screening en chromatographie gazeuse couplée à la spectrométrie de masse (GC-MS).</p></div><div><h3>Résultats</h3><p>Le bilan toxicologique d’urgence immuno-enzymatique identifie la présence de benzodiazépines, d’amphétamines, de MDMA et de fentanyl. L’éthanol est mesuré à 0,13<!--> <!-->g/L dans le plasma et à 0,30<!--> <!-->g/L dans les urines. Les concentrations de GHB sont de 296<!--> <!-->mg/L et 531<!--> <!-->mg/L dans le plasma et les urines, respectivement. Les screenings en LC-HR/MS en modes ciblé et non ciblé et en GC-MS identifient plusieurs dérivés amphétaminiques dans le plasma : méphédrone (902 ng/mL), norméphédrone, methylephédrine, dipentylone et pentylone. Dans les urines, la métamphétamine et la MDMA sont identifiées en plus des molécules précédemment rapportées.</p></div><div><h3>Discussion</h3><p>Dans ce cas, nous décrivons une situation rare de polyintoxication à de très nombreuses amphétamines chez un patient avec un état clinique qui peut s’expliquer par la prise concomitante de GHB. Dans l’étude de Boukerma et al. cette association entre la consommation de certaines amphétamines et de GHB était déjà décrite. Sur 30 cas d’intoxications au GHB, plus de la moitié était associée à une utilisation de substances de type phényléthylamine dont des cathinones, notamment la méphédrone <span><span>[1]</span></span>. L’identification dans les urines d’amphétamines non retrouvées dans le plasma informe sur une consommation certainement antérieure même si le délai entre la prise et les prélèvements reste inconnu. Les autres résultats positifs du screening d’urgence sont identifiés comme des substances issues de la prise en charge médicale (fentanyl, midazolam, nordiazépam). Les antécédents méd","PeriodicalId":23170,"journal":{"name":"Toxicologie Analytique et Clinique","volume":"36 3","pages":"Pages S104-S105"},"PeriodicalIF":1.8,"publicationDate":"2024-09-10","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"142162549","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
{"title":"« Toxiques cardiotropes : physiopathologie, prise en charge, actualités »","authors":"S. Voicu","doi":"10.1016/j.toxac.2024.08.027","DOIUrl":"10.1016/j.toxac.2024.08.027","url":null,"abstract":"<div><h3>Objectif</h3><p>Toxiques cardiotropes – nombreux, seront discutés les inhibiteurs de canaux de calcium, béta-bloquants, antagonistes de canaux de sodium.</p></div><div><h3>Physiopathologie</h3><p>Spécifique pour chacune des classes, selon les récepteurs et canaux transmembranaire inactivés.</p></div><div><h3>Inhibiteurs de canaux de calcium</h3><p>3 sous classes dont les phenylalkylamines (vérapamil) et benzothiazépines (diltiazem) ont un effet cardiaque type inotrope négatif et bradycardisant. Ces molécules se fixent à l’intérieur du pore du canal de calcium type L. Dihydropyridines (amlodipine, nicardipine) à effet essentiellement vasodilatateur et se fixent à l’extérieur du pore du canal de calcium. Le vérapamil à des concentrations toxiques est également bloqueur de canaux de sodium.</p></div><div><h3>Béta-bloquants</h3><p>Effet bradycardisant et inotrope négatif par inhibition compétitive du récepteur béta-1 adrénergique. Certains bétabloquants comme propranolol, acébutolol à des concentrations toxiques sont bloqueurs de canaux de sodium.</p></div><div><h3>Inhibiteurs de canaux de sodium (effet stabilisant de membrane)</h3><p>Classe I de la classification antiarythmiques de Vaughan Williams et la classification contemporaine revue élargie <span><span>[1]</span></span>. Nombreuses molécules avec effet stabilisant de membrane d’autres classes thérapeutiques comme antidépresseurs polycycliques, cocaïne, IRSS. Le blocage des canaux de sodium a un effet inotrope négatif et pro arythmogène favorisant la tachycardie ventriculaire et la fibrillation ventriculaire.</p></div><div><h3>Prise en charge - Inhibiteurs de canaux de calcium</h3><p>Insuline eu glycémique, sels de calcium, catécholamines, et avec efficacité plus discutable – bleu de méthylène, émulsions lipidiques.</p></div><div><h3>Béta-bloquants</h3><p>Atropine, glucagon, catécholamines à effet prédominant béta-1 (inotrope positif), insuline eu glycémique, épuration extrarénale pour bétabloquants dialysables (aténolol, sotalol, nadolol), émulsions lipidiques.</p></div><div><h3>Inhibiteurs de canaux de sodium</h3><p>Sels de sodium, lidocaïne ou phénytoïne pour classes Ia et Ic, émulsions lipidiques. Assistance circulatoire ECLS si réfractaire au traitement médical <span><span>[2]</span></span>.</p></div><div><h3>Actualités</h3><p>Guidelines récentes sur la prise en charge des intoxications par des produits cardiotropes <span><span>[3]</span></span>. Étude randomisée chez les sujets sains évaluant l’efficacité du glucagon <span><span>[4]</span></span>.</p></div>","PeriodicalId":23170,"journal":{"name":"Toxicologie Analytique et Clinique","volume":"36 3","pages":"Page S85"},"PeriodicalIF":1.8,"publicationDate":"2024-09-10","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"142162752","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
{"title":"Prise en charge des brûlures oculaires","authors":"D. Guindolet","doi":"10.1016/j.toxac.2024.08.012","DOIUrl":"10.1016/j.toxac.2024.08.012","url":null,"abstract":"<div><h3>Objectif</h3><p>Les brûlures oculaires représentent 11 à 22 % des traumatismes oculaires. Elles peuvent être de différentes natures (thermiques, chimiques ou par radiation). Les formes sévères peuvent mener à la cécité ou à la perte du globe oculaire.</p><p>Un rinçage abondant de la surface oculaire doit être réalisé le plus rapidement possible après une exposition à un caustique, et son efficacité est contrôlée par une mesure du pH au niveau de la conjonctive avec une bandelette urinaire.</p><p>L’examen à l’ophtalmoscope ou à la lampe à fente après instillation d’une goutte de fluorescéine est systématique pour stadifier la brûlure, notamment en cas de signes d’alarme (baisse d’acuité, blépharospasme, altération de la transparence cornéenne). Une coloration à la fluoréscéine ou une perte de transparence cornéenne doivent motiver un avis ophtalmologique rapide. Une tomographie par cohérence optique est réalisée en cas d’atteinte cornéenne pour évaluer un remaniement stromal ou pour évaluer une atteinte de la chambre antérieure et du segment postérieur dans les cas les plus sévères. En cas de traumatisme facial ou de projection métallique, un scanner du massif facial et de l’orbite est réalisé à la recherche de fractures ou de corps étrangers métalliques.</p><p>La prise en charge initiale dépend de la sévérité de l’atteinte initiale, et peut inclure des collyres/pommades lubrifiantes, des cycloplégiques, des corticoïdes locaux, de la vitamine C et de la doxycycline. Les cas sévères peuvent requérir une prise en charge chirurgicale pour parer les tissus nécrotiques, réaliser une greffe de membrane amniotique.</p></div>","PeriodicalId":23170,"journal":{"name":"Toxicologie Analytique et Clinique","volume":"36 3","pages":"Page S77"},"PeriodicalIF":1.8,"publicationDate":"2024-09-10","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"142162766","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}