TherapiePub Date : 2024-11-01DOI: 10.1016/j.therap.2024.05.002
Elma Mati , Lisa Mioux , Grégoire Ollagnier , Aziza Waissi , Nacera Benzerdjeb , Karima Messaoudi , Blandine De La Gastine , Fayçal Aouni , Sabiha Ahmine , Armelle Leperre , Nathalie Bleyzac
{"title":"How could proton pump inhibitors de-prescription be managed in geriatric long-term care?","authors":"Elma Mati , Lisa Mioux , Grégoire Ollagnier , Aziza Waissi , Nacera Benzerdjeb , Karima Messaoudi , Blandine De La Gastine , Fayçal Aouni , Sabiha Ahmine , Armelle Leperre , Nathalie Bleyzac","doi":"10.1016/j.therap.2024.05.002","DOIUrl":"10.1016/j.therap.2024.05.002","url":null,"abstract":"<div><h3>Background</h3><div>Evaluate the misuse of proton pump inhibitors (PPIs) in geriatric long-term care (LTC) patients and improve caregiving by de-prescribing non-relevant PPIs in this population.</div></div><div><h3>Aim</h3><div>This study was conducted in the long-term care department of the geriatric hospital Pierre-Garraud in Lyon. All patients receiving PPI for more than 8 weeks were included. A reassessment form was filled to evaluate the treatment benefit/risk ratio during a collegial consultation between the patient's referring physicians and pharmacists. During these consultations, the following possible decisions were taken: continuation, dose adjustment or gradual discontinuation of treatment. Patients’ monitoring were performed one month and three months after discontinuation to detect any relapses and causes.</div></div><div><h3>Results</h3><div>Among the 113 patients included, 97 patients had their treatment re-evaluated by collegial consultation. Forty-four (45.4%) patients were treated in accordance with recommendations. For 24 of them, the indication was symptomatic recurrent gastroesophageal reflux disease. The treatment of more than half of the re-evaluated patients (54.6%) was gradually stopped. After the 3-month follow-up post-discontinuation, excluding patients who died during this period, 80.9% of the discontinuations were well-tolerated and only nine were resumed (19.1%).</div></div><div><h3>Conclusion</h3><div>This study allowed a re-evaluation of PPI treatments in a high-risk population and offered a decision support tool focused on the benefit/risk balance of PPIs; 55% of treatments were considered irrelevant and could be stopped with 80% of good tolerance.</div></div>","PeriodicalId":23147,"journal":{"name":"Therapie","volume":"79 6","pages":"Pages 699-708"},"PeriodicalIF":2.2,"publicationDate":"2024-11-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"141141240","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":4,"RegionCategory":"医学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
TherapiePub Date : 2024-11-01DOI: 10.1016/j.therap.2024.10.034
Christophe Jouhet , Sandrine Cescau
{"title":"Repérage en équipe de soins premiers des mésusages et des addictions aux opioïdes chez l’adulte douloureux non cancéreux : étude quantitative transversale descriptive menée auprès des professionnels de santé d’une CPTS","authors":"Christophe Jouhet , Sandrine Cescau","doi":"10.1016/j.therap.2024.10.034","DOIUrl":"10.1016/j.therap.2024.10.034","url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><div>Une épidémie de dépendance aux analgésiques opioïdes est observée à l’étranger. En France, 10 millions de Français ont consommé un opioïde en 2015. Les médecins généralistes assurent 85 % des prescriptions. Entre 2006 et 2017, les prescriptions d’opioïdes forts ont progressé de 150 %, les hospitalisations et les décès liés à ces substances ont augmenté respectivement de 167 % et 146 % entre 2000 et 2015. Différentes mesures d’accompagnement des prescripteurs ont été mises en place.</div><div>Comment les soignants de santé primaire organisent ils le repérage d’un mésusage des opioïdes ?</div><div>L’objectif principal était de décrire les stratégies d’évaluation du risque de mésusage et de dépendance aux opioïdes en équipe de soins premiers. Les objectifs secondaires étaient d’identifier les difficultés de repérage et les attitudes face au mésusage.</div></div><div><h3>Matériel et méthodes</h3><div>Il s’agissait d’une étude quantitative descriptive transversale monocentrique menée auprès des professionnels de santé par questionnaire en ligne anonyme. Les critères d’inclusion étaient d’être un acteur de santé primaire, libéral ou salarié en activité sur le territoire de la CPTS. Les professionnels de santé de second recours étaient exclus. Le règlement général sur la protection des données a été respecté.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Sur 402 professionnels contactés, 69 ont participé à l’étude. Au total, 51 % des participants cherchaient des antécédents de troubles psychiatriques, 39 % la polyaddiction. Parmi 78 % évoquaient les risques de mésusage. Parmi 18 % des participants utilisaient une échelle d’évaluation ; 62,7 % des participants dirigeaient les patients vers des spécialistes, 66,2 % vers le médecin traitant, et 46,2 % vers des structures d’addictologie. Cinquante-cinq pour cent des participants connaissaient les structures locales ; 66 % des participants éprouvées des difficultés, dont l’évocation de l’addiction (28,9 %), le manque de formation (7,9 %), le manque de temps (2,6 %) et les craintes de représailles (2,6 %). L’implication des professionnels différait selon la profession.</div></div><div><h3>Conclusion</h3><div>Les forces de l’étude sont l’approche pluriprofessionnelle et le recueil anonyme des données, les limites sont liées à l’échantillon faible, au biais de recrutement, de mémorisation et de désirabilité sociale. L’établissement de protocole de soins interprofessionnel, la mise en œuvre du repérage précoce et intervention brève, le renforcement de l’exercice coordonné et du lien entre la ville et l’hôpital sont les pistes d’amélioration pour accompagner professionnels et patients.</div></div>","PeriodicalId":23147,"journal":{"name":"Therapie","volume":"79 6","pages":"Pages 754-755"},"PeriodicalIF":2.2,"publicationDate":"2024-11-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"142698284","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":4,"RegionCategory":"医学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
{"title":"Substances psychoactives identifiées dans les régions Est : données récentes du système d’identification national des toxiques et substances (SINTES)","authors":"Sabrina Cherki , Yohan Thiery , Yanis Schelpe , Valérie Gibaja","doi":"10.1016/j.therap.2024.10.007","DOIUrl":"10.1016/j.therap.2024.10.007","url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><div>Le dispositif SINTES permet d’identifier la composition de produits circulant le plus souvent au marché noir mais aussi disponibles sur Internet. Il est crucial que les centres d’addictovigilance (CEIP-A) soient informés des produits fortement concentrés et/ou nouveaux pour mener à bien leur mission de veille sanitaire et d’alerte. Addictovigilance et SINTES interviennent donc en complémentarité dans la prévention des risques liés à la consommation de substances psychoactives (SPA). Nous présentons un état des lieux des données SINTES sur le territoire du CEIP-A des régions Est de 2021 à 2023.</div></div><div><h3>Matériel et méthodes</h3><div>L’étude réalisée est une étude observationnelle, rétrospective des coordinations SINTES Grand-Est, Alsace et Bourgogne Franche-Comté sur la période 2021 à 2023 pour dresser un état des lieux des substances identifiées. Ce portrait a été construit en trois axes : (i) les caractéristiques des collectes de produits ; (ii) les caractéristiques sociodémographiques des usagers contribuant au dispositif ; (iii) la typologie des substances identifiées dans les analyses. Cette analyse se complète d’une mise en perspective par rapport aux données nationales disponibles <span><span>[1]</span></span>, <span><span>[2]</span></span>.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Sur la période d’étude, 236 collectes SINTES ont été réalisées dans les régions Est. Les collectes de produits à analyser sont motivées dans la grande majorité des cas par des effets inhabituels et/ou indésirables ressentis par les consommateurs. Ces motifs principaux sont identiques à ceux retrouvés au niveau national <span><span>[1]</span></span>, <span><span>[2]</span></span>. Par rapport à l’ensemble des collectes réalisées en France, la proportion des collectes pour un supposé produit nouveau est moins importante en régions Est en 2021 et 2022 (respectivement 8 et 7 % vs 22 et 25 % au niveau national). La proportion de produits retrouvés conformes aux produits supposés est de 69 % sur la période (vs 68 % au niveau national). Les substances retrouvées sont majoritairement des molécules anciennement connues (cocaïne, héroïne et THC en tête). Cependant, une augmentation du nombre de collectes de nouveaux produits de synthèse (NPS) a été constatée, notamment des cannabinoïdes synthétiques et hémi-synthétiques, ainsi que des phytocannabinoïdes. Ces résultats sont comparables aux tendances observées sur la France entière.</div></div><div><h3>Conclusion</h3><div>L’analyse des données SINTES, pour les régions Est, a montré ces 3 dernières années que, même si les SPA historiques sont majoritairement retrouvées (en tête la cocaïne), une augmentation de l’identification de NPS est significativement observée. Les cannabinoïdes de synthèse ou hémi-synthétiques sont particulièrement collectés. Le dispositif SINTES permettra de suivre l’impact des récentes mesures réglementaires adoptées <span><span>[3]</span></span>, <span><span>[4]","PeriodicalId":23147,"journal":{"name":"Therapie","volume":"79 6","pages":"Page 740"},"PeriodicalIF":2.2,"publicationDate":"2024-11-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"142698105","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":4,"RegionCategory":"医学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
{"title":"« Cannabidiol non pharmaceutique » disponible à l’officine en France : qu’en est-il ?","authors":"Anousone Xiong , Anne Batisse , Leila Chaouachi , Pauline Thiebot","doi":"10.1016/j.therap.2024.10.042","DOIUrl":"10.1016/j.therap.2024.10.042","url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><div>Le cannabidiol (ou CBD) est un phytocannabinoïde issu de la plante de Cannabis sativa L., compris dans la composition de médicaments (cannabidiol pharmaceutique) ou du cannabis médical ; mais aussi dans de nombreux produits en vente libre (cannabidiol non pharmaceutique). Face à la demande croissante des patients-consommateurs et devant la diversité des formes disponibles, le marché du CBD s’est également implanté en officine. Une étude visant à évaluer la qualité des produits « cannabidiol non pharmaceutique » disponibles en officine a été menée afin d’apprécier la pertinence de leur présence dans le circuit officinal.</div></div><div><h3>Matériel et méthodes</h3><div>L’étude a analysé 23 produits obtenus en officine, par UHPLC-HRMS pour une recherche ciblée de CBD, de tétrahydrocannabinol (Δ9-THC) et d’autres cannabinoïdes (phytocannabinoïdes, néocannabinoïdes d’hémisynthèse, cannabinoïdes de synthèse). 5 critères de validité ont été retenus : présence d’un étiquetage de la composition, conformité de teneur en cannabinoïdes (CBD, Δ9-THC<!--> <!-->≤<!--> <!-->0,3 %), cohérence de la catégorie de CBD (spectre complet, spectre large, isolat), présence de Δ9-THC, et allégations, notamment thérapeutiques.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Seuls 16 produits sur 23 présentent bien un étiquetage de la composition (70 %). Parmi eux, un taux de CBD est bien conforme à l’étiquetage dans 63 % des cas. La concentration en CBD peut être inférieure à celle indiquée (31 %) ou supérieure (6 %). Concernant la catégorie de CBD (précisée dans 87 % des produits) : 95 % d’entre eux sont conformes (nombreux phytocannabinoïdes (CBN, CBC, CBG…) pour les « CBD ‘a large spectre » ou à l’état de traces pour les « isolats ») ; un cas de non-conformité de catégorie est retrouvé avec du CBD d’hémisynthèse pour lequel du Δ9-THC est quantifié. Bien que 22 % des produits contiennent du Δ9-THC, tous respectent la norme : Δ9-THC<!--> <!-->≤<!--> <!-->0,3 %. L’analyse toxicologique n’a pas mis en évidence de cannabinoïdes de synthèse ou d’hémisynthèse. Concernant les allégations : aucune allégation thérapeutique n’est revendiquée. Diverses allégations de santé ont été recensées, ainsi qu’une allégation « Sans THC » pour 26 % des produits, qui s’est avérée erronée pour 16 % d’entre eux. En considérant la totalité des critères, seuls 3 échantillons sur 10 sont valides.</div></div><div><h3>Conclusion</h3><div>Les produits CBD vendus en officine peuvent présenter des lacunes en termes d’étiquetage, de conformité de composition et de teneur, et de critères d’utilisation des allégations. L’officine se doit d’être un lieu de confiance, garant de la qualité : en cela, il est impératif que des dispositifs de contrôle qualité soient exigés pour protéger les patients-consommateurs.</div></div>","PeriodicalId":23147,"journal":{"name":"Therapie","volume":"79 6","pages":"Pages 759-760"},"PeriodicalIF":2.2,"publicationDate":"2024-11-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"142698227","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":4,"RegionCategory":"医学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
TherapiePub Date : 2024-11-01DOI: 10.1016/j.therap.2024.05.005
Guillaume Drevin , Nicolas Picard , Antoine Baudriller , Maria Pena-Martin , Séverine Ferec , Laurent Leuger , Marie Briet , Chadi Abbara
{"title":"Tramadol intoxication in children: An emerging issue","authors":"Guillaume Drevin , Nicolas Picard , Antoine Baudriller , Maria Pena-Martin , Séverine Ferec , Laurent Leuger , Marie Briet , Chadi Abbara","doi":"10.1016/j.therap.2024.05.005","DOIUrl":"10.1016/j.therap.2024.05.005","url":null,"abstract":"<div><h3>Background</h3><div><span>Prescribing tramadol in children raises safety concerns. In Europe, tramadol is still approved and licensed for use in children over 1–3 years of age, depending on the country. In this context, the authors report a case of a tramadol overdose in a 5-year-old-child with a medical history of </span>homozygous sickle cell disease.</div></div><div><h3>Methods</h3><div>Tramadol and M1 were quantified using liquid chromatography with a diode array detection method. CYP2D6 genotype was determined using a next generation sequencing platform (MISeq, Illumina).</div></div><div><h3>Results</h3><div>Tramadol and M1 were quantified in blood respectively at 5.48 and 1.32<!--> <!-->μg/mL at admission, at 0.77 and 0.35<!--> <!-->μg/mL 12<!--> <!-->hours later, and at 0.32 and 0.18<!--> <!-->μg/mL 20<!--> <!-->hours later. The patient was predicted as a CYP2D6 normal metabolizer (*35/*29).</div></div><div><h3>Conclusion</h3><div><span>One of the most important difficulties with the use of tramadol in children relates to its pharmacokinetic (PK) properties. Indeed, tramadol's PK is characterized by a great variability related to: (i) anatomical/physiological factors that impact the volume of distribution (Vd); (ii) CYP2D6 genetic polymorphisms. Considering such an issue is particularly relevant to prevent poisoning. In the reported case, the plasma elimination half-life was estimated at 6.3</span> <!-->h, significantly more than those reported in 2–8 year-old children (about 3<!--> <!-->h). This discrepancy does not seem related to genetic polymorphisms but rather to the Vd. Indeed, the patient was predicted to be a CYP2D6 normal metabolizer (*35/*29). The case presented here highlights the risk associated with the tramadol use in children and emphasizes the importance of considering PK variability among this population. Such variability necessitates greater caution in prescribing tramadol in children and highlights the importance of therapeutic education for families of children treated with this painkiller.</div></div>","PeriodicalId":23147,"journal":{"name":"Therapie","volume":"79 6","pages":"Pages 670-674"},"PeriodicalIF":2.2,"publicationDate":"2024-11-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"141277546","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":4,"RegionCategory":"医学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
TherapiePub Date : 2024-11-01DOI: 10.1016/j.therap.2024.10.018
Antoine Baudriller , Guillaume Drevin , Marie Briet , Chadi Abbara
{"title":"« Goofball » : une menace émergente et des défis cliniques complexes","authors":"Antoine Baudriller , Guillaume Drevin , Marie Briet , Chadi Abbara","doi":"10.1016/j.therap.2024.10.018","DOIUrl":"10.1016/j.therap.2024.10.018","url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><div>La méthamphétamine peut être utilisée seule ou en association. Récemment, le « goofballing », une pratique née en Amérique du Nord et qui consiste à co-injecter de la méthamphétamine avec de l’héroïne a émergée <span><span>[1]</span></span>, <span><span>[2]</span></span>, <span><span>[3]</span></span>, <span><span>[4]</span></span>. Du fait des effets opposés dépresseurs et stimulants de ces deux substances, une telle pratique présente des défis tant diagnostic que thérapeutique pour les cliniciens.</div></div><div><h3><em>Case report</em></h3><div>Un homme de 48 ans traité par méthadone a été admis en unité de soins intensifs pour un probable sepsis en lien avec une injection intraveineuse d’héroïne. A l’admission, il était hypertherme (40<!--> <!-->°C) et somnolent. Une cytolyse hépatique et une diminution du TP ont également été biologiquement objectivées. Devant ce tableau, une antibiothérapie probabiliste est débutée. En outre, des analyses à visée microbiologiques et toxicologique sont réalisées.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Les analyses toxicologiques ont mis en évidence la présence dans le sang de méthamphétamine (137<!--> <!-->μg/L), d’amphétamine (24<!--> <!-->μg/L), de morphine (37<!--> <!-->μg/L), de codéine (16<!--> <!-->μg/L), de méthadone (100<!--> <!-->μg/L) et d’EDDP (10<!--> <!-->μg/L). De plus, la 6-monoacétylmorphine a été mise en évidence dans l’urine, signant ainsi la prise d’héroïne. Les examens microbiologiques étaient tous négatives.</div></div><div><h3>Discussion</h3><div>La pratique du « goofballing » implique la co-administration de méthamphétamine et d’opioïdes (héroïne principalement). Celle-ci tend à se répandre à travers le monde, notamment en Amérique du Nord <span><span>[1]</span></span>, <span><span>[2]</span></span>, <span><span>[3]</span></span>, <span><span>[4]</span></span>. Les motivations exactes sous-tendant cette pratique demeurent floues. L’héroïne pourrait atténuer les effets secondaires de la méthamphétamine, tandis que cette dernière pourrait prolonger les effets de l’héroïne <span><span>[3]</span></span>. Quoi qu’il en soit, une telle pratique présente des défis tant diagnostic que thérapeutique pour les cliniciens. De fait, les effets combinés d’un stimulant et d’un dépresseur du système nerveux central provoquent des symptômes/signes physiques atypiques, non associés à la consommation d’héroïne ou de méthamphétamine seule <span><span>[3]</span></span>. C’est par exemple le cas ici, où le tableau clinique a initialement été attribué à un sepsis en lien avec une administration intraveineuse d’héroïne, avant que les résultats des analyses microbiologiques et toxicologiques n’écartent cette piste et que le tableau soit finalement attribué à la co-administration de méthamphétamine et d’héroïne (« goofball »). Ceci sera d’ailleurs confirmé plus tard par le patient.</div></div><div><h3>Conclusion</h3><div>Ce cas illustre la nécessité pour les professionnels de san","PeriodicalId":23147,"journal":{"name":"Therapie","volume":"79 6","pages":"Pages 746-747"},"PeriodicalIF":2.2,"publicationDate":"2024-11-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"142698230","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":4,"RegionCategory":"医学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
TherapiePub Date : 2024-11-01DOI: 10.1016/j.therap.2024.10.048
Margot Lestienne , Marie Guillon , Alexandra Macgregor , Laurie Surig , Hélène Donnadieu , Céline Eiden , Hélène Peyrière , groupe d’étude ProtoPsy
{"title":"Troubles psychiatriques et neurocognitifs chez de jeunes consommateurs de protoxyde d’azote non médical : série de cas","authors":"Margot Lestienne , Marie Guillon , Alexandra Macgregor , Laurie Surig , Hélène Donnadieu , Céline Eiden , Hélène Peyrière , groupe d’étude ProtoPsy","doi":"10.1016/j.therap.2024.10.048","DOIUrl":"10.1016/j.therap.2024.10.048","url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><div>Depuis plusieurs années, une augmentation de la consommation de protoxyde d’azote non médical est observée en France, particulièrement chez des adolescents et adultes jeunes. Les complications liées à ces usages, recensées au niveau national, sont principalement neurologiques, plus rarement thrombotiques ou psychiatriques [8,5 % des notifications (NotS)] en 2022 <span><span>[1]</span></span>.</div></div><div><h3>Matériel et méthodes</h3><div>Analyse des NotS reçues au centre d’addictovigilance de Montpellier entre 2022 et 2024, et concernant un trouble psychiatrique et/ou neurocognitif chez des usagers de protoxyde d’azote.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Sur la période, 16,7 % (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->19, hommes 78,9 %, âge moyen 23,7<!--> <!-->±<!--> <!-->6,7 ans) des 114 NotS impliquant du protoxyde d’azote concernaient des troubles psychiatriques (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->13), neurocognitifs (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->3) ou les deux (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->3). Une atteinte neurologique périphérique était associée dans 6 cas (31,5 %). Des troubles psychiatriques étaient préexistants dans 4 cas (21 %). Les consommations associées étaient principalement du cannabis (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->11, 57 %), et de l’alcool (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->10, 52 %). Documentées dans 10 cas/19, les modalités de consommations étaient quotidiennes (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->9) avec des quantités moyenne de 201<!--> <!-->±<!--> <!-->112 Eq cartouches (1 bonbonne<!--> <!-->=<!--> <!-->70 cartouches)/jour [écart : 20–420].</div><div>Les symptômes rapportés étaient psychiatriques (troubles du comportement : <em>n</em> <!-->=<!--> <!-->11, troubles psychotiques/délire/hallucinations : <em>n</em> <!-->=<!--> <!-->13, persécution/paranoïa : <em>n</em> <!-->=<!--> <!-->9, hétéro-agressivité : <em>n</em> <!-->=<!--> <!-->7, décompensation psychiatriques : <em>n</em> <!-->=<!--> <!-->7, schizophasie : <em>n</em> <!-->=<!--> <!-->1) et/ou neurocognitifs (trouble de la mémoire/cognitifs : <em>n</em> <!-->=<!--> <!-->5, désorientation spatio-temporelle : <em>n</em> <!-->=<!--> <!-->3, ralentissement psychomoteur : <em>n</em> <!-->=<!--> <!-->3, trouble de la concentration : <em>n</em> <!-->=<!--> <!-->1, syndrome confusionnel : <em>n</em> <!-->=<!--> <!-->1).</div><div>Le dosage de la vitamine B12 était renseigné dans 12 cas, (<<!--> <!-->145<!--> <!-->pmol/L : 4 cas, moyenne : 115<!--> <!-->±<!--> <!-->9,2<!--> <!-->pmol/L), de l’homocystéine dans 9 cas (><!--> <!-->15<!--> <!-->μmol/L, 9 cas, moyenne 75,5<!--> <!-->±<!--> <!-->56,1<!--> <!-->μmol/L [écart : 17,2–155,5]), et de l’acide methylmalonique dans 7 cas (><!--> <!-->0,5<!--> <!-->μmol/L, 5 cas, moyenne 2,4<!--> <!-->±<!--> <!-->3<!--> <!-->μmol/L [écart : 0,51–8]). Les examens d’imagerie cérébrale (documentés dans 9 cas) étaient normaux sauf un cas d’hypersignal de la substance blanche.</div><div>Douze patients ont bénéficié d’un traitement antips","PeriodicalId":23147,"journal":{"name":"Therapie","volume":"79 6","pages":"Pages 762-763"},"PeriodicalIF":2.2,"publicationDate":"2024-11-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"142699130","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":4,"RegionCategory":"医学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
TherapiePub Date : 2024-11-01DOI: 10.1016/j.therap.2024.10.003
Hélène Peyrière , Anne Batisse , Nicolas Malafaye , Isabelle Giraud , Marie-Christine Picot , Erika Nogue
{"title":"Évaluation nationale des hospitalisations chez les mineurs en lien avec l’usage de substances psychoactives","authors":"Hélène Peyrière , Anne Batisse , Nicolas Malafaye , Isabelle Giraud , Marie-Christine Picot , Erika Nogue","doi":"10.1016/j.therap.2024.10.003","DOIUrl":"10.1016/j.therap.2024.10.003","url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><div>Même si la prévalence des consommations de substances psychoactives (SPA) a diminué chez les jeunes de 17 ans entre 2017 et 2022, les consommations à l’origine d’hospitalisations restent un problème de santé publique <span><span>[1]</span></span>, <span><span>[2]</span></span>. L’objectif de cette étude a été d’évaluer les hospitalisations en lien avec la consommation de SPA chez les mineurs, en France.</div></div><div><h3>Matériel et méthodes</h3><div>Nous avons utilisé le PMSI (programme de médicalisation des systèmes informatiques), qui permet de recenser les séjours hospitaliers. L’extraction a porté sur les sujets hospitalisés avec un diagnostic principal (DP) lié à l’usage de SPA (F11–F19, hors F17-tabac, T40–43), chez les jeunes entre 11 et < 18 ans sur la période 2016–2022. Une analyse globale descriptive puis par sexe a été réalisée.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Sur la période, 9520 hospitalisations sont retrouvées chez 8031 sujets, principalement des garçons (52,6 %). L’âge moyen est de 15,7<!--> <!-->±<!--> <!-->1,4 ans. Dans 70 % des cas, l’admission est réalisée par les services d’urgences. Concernant l’évolution, un retour à domicile est observé dans 95,8 % des cas, un transfert dans une unité de psychiatrie dans 9 % dans un service médicochirurgie-obstétrique dans 3,5 %. Vingt-trois décès sont répertoriés (0,25 %, principalement en lien avec les opioïdes et médicaments psychotropes). Les principaux DP concernent les complications en lien avec l’usage de cannabis (38,5 %), les médicaments psychotropes [principalement benzodiazépines (24,8 %)], les poly-intoxications (11,8 %) et les hallucinogènes (10,6 %). Concernant les comorbidités (objectivés par des diagnostics associés DAS), 3,5 % des séjours ont un DAS alcool, 4,7 % tabac, 1,52 % schizophrénie, 1,6 % anxiété, 1,2 % stress, 0,50 % maladie bipolaire, et 0,85 % dépression. Sur la période, le nombre d’hospitalisations/an est stable, une augmentation de la part des filles est observée (48,1 à 54,3 %, <em>p</em> <!--><<!--> <!-->0,0001), en revanche la moyenne d’âge est stable. Une analyse par sexe a été réalisée sur les DP : les hospitalisations en lien avec l’usage de cannabis sont significativement plus nombreuses chez les garçons (48,5 versus 27,4 %, <em>p</em> <!--><<!--> <!-->0,001) et celles en lien avec l’usage de médicaments psychotropes chez les filles (37,5 versus 13,4 %, <em>p</em> <!--><<!--> <!-->0,001). Les usages d’hallucinogènes sont comparables (10 %).</div></div><div><h3>Conclusion</h3><div>Les données analysées mettent en évidence une stabilité des hospitalisations en lien avec l’usage de SPA sur la période chez les mineurs, malgré une diminution de ces usages observée dans une étude française <span><span>[1]</span></span>. Une différence fille-garçon a été mise en évidence dans les SPA à l’origine des hospitalisations pour le cannabis (garçons) et les médicaments psychotropes (filles). Ceci peut permettre la m","PeriodicalId":23147,"journal":{"name":"Therapie","volume":"79 6","pages":"Page 738"},"PeriodicalIF":2.2,"publicationDate":"2024-11-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"142698106","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":4,"RegionCategory":"医学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
{"title":"Étude VigiSTIM : une analyse de disproportionnalité des cas d’abus/dépendance rapportés dans VigiBase® avec les médicaments utilisés dans les troubles déficitaires de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDAH)","authors":"Emilie Jouanjus , Tiffanie Grime , Constance Bordet , Maryse Lapeyre-Mestre , Benjamin Rolland","doi":"10.1016/j.therap.2024.10.028","DOIUrl":"10.1016/j.therap.2024.10.028","url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><div>Les médicaments utilisés dans les troubles déficitaires de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDAH) augmentent les transmissions neuronales de différents neurotransmetteurs, dont la dopamine ; ce mécanisme d’action est à l’origine du potentiel d’abus/dépendance largement décrit par exemple pour le méthylphénidate. L’objectif de cette étude était de comparer la proportion des cas d’abus ou de dépendance rapportés dans la base mondiale de pharmacovigilance de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), VigiBase, avec les médicaments utilisés dans le TDAH.</div></div><div><h3>Matériel et méthodes</h3><div>Nous avons réalisé une analyse de disproportionnalité à partir des données enregistrées dans VigiBase. Les déclarations éligibles étaient celles enregistrées entre le 01/01/2002 et le 30/06/2023 concernant des individus âgés de 15 ans et plus, dont le sexe était renseigné, et impliquant au moins un médicament utilisé dans le TDAH. L’analyse de disproportionnalité était basée sur le calcul des rapports de cotes rapportés (« reported odds ratio » en anglais, ROR) des cas d’abus ou de dépendance identifiés en utilisant la définition étroite de la SMQ (« standardized MedDRA query ») spécifique, ainsi que leur intervalle de confiance (IC) à 95 %, avec un ajustement sur l’âge, le sexe, la gravité, la qualification du déclarant et le continent d’origine de la déclaration, en prenant le méthylphénidate comme référence.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Nous avons identifié 55 219 déclarations en lien avec les médicaments utilisés dans le TDAH, dont 2634 étaient des cas d’abus/dépendance. Par rapport aux non-cas, les cas d’abus/dépendance identifiés dans cette étude concernaient des individus plus jeunes (âge médian : 33 versus 38 ans), plus souvent de sexe masculin (52,3 % vs 40,1 %), graves (89,3 % vs 43,9 %), et rapportés par des professionnels de santé (78,5 % vs 50,6 %). En comparaison au méthylphénidate, la proportion de cas d’abus ou de dépendance était plus faible avec l’atomoxétine (ROR : 0,36 ; IC95 % : 0,29–0,44), l’armodafinil (0,38 ; 0,24–0,59), la dexamphétamine (0,40 ; 0,28–0,62), le dexméthylphénidate (0,40 ; 0,23–0,60), le modafinil (0,48 ; 0,37–0,62), le bupropion (0,72 ; 0,64–0,81) et l’association amphétamine ; dexamphétamine (0,77 ; 0,65–0,92). En revanche, le ROR pour la lisdexamfétamine (1,06 ; 0,91–1,25) suggérait une absence de différence avec le méthylphénidate.</div></div><div><h3>Conclusions</h3><div>Cette étude constitue la première comparaison exhaustive de la proportion des déclarations d’abus et de dépendance rapportées dans VigiBase avec les médicaments utilisés dans le TDAH. La lisdexamfétamine est le seul médicament parmi ceux étudiés qui présente une association non significative en comparaison au méthylphénidate. Ce résultat pose la question du risque potentiel d’abus/dépendance avec ce médicament, qu’il serait intéressant d’évaluer dans de futurs travaux.</div></div>","PeriodicalId":23147,"journal":{"name":"Therapie","volume":"79 6","pages":"Pages 751-752"},"PeriodicalIF":2.2,"publicationDate":"2024-11-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"142699026","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":4,"RegionCategory":"医学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
TherapiePub Date : 2024-11-01DOI: 10.1016/j.therap.2024.05.004
Jean-Joseph Bendjilali-Sabiani , Céline Eiden , Margot Lestienne , Sabrina Cherki , David Gautre , Thomas Van den Broek , Olivier Mathieu , Hélène Peyrière
{"title":"Isotonitazene, a synthetic opioid from an emerging family: The nitazenes","authors":"Jean-Joseph Bendjilali-Sabiani , Céline Eiden , Margot Lestienne , Sabrina Cherki , David Gautre , Thomas Van den Broek , Olivier Mathieu , Hélène Peyrière","doi":"10.1016/j.therap.2024.05.004","DOIUrl":"10.1016/j.therap.2024.05.004","url":null,"abstract":"<div><div><span>From 2019, in the United States and Europe, the synthetic opioid market has diversified with the appearance of the 2-benzylbenzimidazole family, commonly named “nitazenes”. In vitro studies show that these synthetic opioids have much higher affinities on μ-opioid receptors: 100 times more than morphine, and slightly higher than fentanyl for isotonitazene, increasing the risk of overdose. In south of France, isotonitazene (IZN) was identified for the first time in March 2023. In this context, there were 9 reports concerning the use of IZN in the south of France over a short period (March–April 2023), with identification of IZN in 4 cases and suspicion in others. They concerned 6 men and 3 women, with a mean age of 44.9</span> <!-->±<!--> <span><span>2 years. When available (2 cases), the product had been purchased from a dealer. IZN was identified on sample in 2 cases of overdose. Isotonitazene was also identified in biological samples in 2 cases: 1 case of overdose and coma requiring hospitalization with a favorable outcome (urinary analysis), and a death with post-mortem identification. This was the first identification of this product in France. The immediate broadcast of the alert limited the risks for users and made it possible to quickly inform regional and national health authorities. IZN is under intensive surveillance by the EMCDDA and classified as a narcotic in France since 2021. The analysis of the literature made it possible to identify cases of overdoses requiring very high doses of </span>naloxone and deaths. The emergence of these synthetic opioids constitutes an important signal, due to their superior effects to heroin, their incomplete response to naloxone and the current difficulty in identifying them (devices for analyzing products in the reduction of risks, toxicology laboratories).</span></div></div>","PeriodicalId":23147,"journal":{"name":"Therapie","volume":"79 6","pages":"Pages 655-658"},"PeriodicalIF":2.2,"publicationDate":"2024-11-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"141284813","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":4,"RegionCategory":"医学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}